PASTEURS MYTHIQUES

 

DE LA VOIE FRAUDULEUSE

 

PAR JEAN LEDUC

 

 

NAISSANCE DU PASTEUR MYTHIQUE

 

AVERTISSEMENTS DES APÔTRES

 

EXEMPLE D'UN FAUX PASTEUR

 

DÉFINITION RÉELLE D'UNE SECTE

 

LES CHARLATANS DE L'ÉVANGILE

 

QUI EST PASTEUR ?

 

PERFECTIONNEMENT - UNITÉ DE LA FOI - DOCTRINE

 

JÉSUS LE BON BERGER

 


 

NAISSANCE DU PASTEUR MYTHIQUE

Il y avait un temps, non tellement lointain de cela, qu'être pasteur était considéré comme étant une position noble dans la société, et plusieurs jeunes hommes de familles distinguées y aspiraient. Conducteur spirituel, le pasteur était reconnu comme ministre et révérend, et était grandement respecté par tous. En général, lorsque les gens parlent d'un pasteur, il s'agit d'une personne respectable et pondérée, d'un homme bien éduqué et cultivé, rempli de compassion et de bonté, un expert dans son domaine et entièrement compétent en matière théologique et biblique, et souvent même en philosophie et en psychologie, et même parfois en médecine. Le contraire est plutôt une personne ignare et tarée complètement incompétente en la matière, et de ces personnes il en existe en grand nombre de nos jours, surtout au niveau du pentecôtisme et du charismatisme. Le pasteur est la figure fondamentale de la foi protestante, en fait la position de pasteur, au sens moderne du terme, n'existait pas avant la Réforme Protestante du 16ie siècle. Le pasteur domine dans les esprits de la plupart des chrétiens nominatifs, au point qu'il est plus reconnu, plus fortement admiré, et plus fortement approuvé que Jésus-Christ lui-même ! Le pasteur est le point focal, le fondement principal, et la pièce maîtresse de l'Église moderne. Il est l'incarnation du christianisme protestant, nous dit Frank A. Viola que nous citons dans ce texte. Mais voici l'ironie profonde. Il n'y a pas un seul verset dans tout le Nouveau Testament qui supporte l'existence du pasteur moderne ! Il n'existe simplement pas dans l'Église primitive. En d'autres mots, le pasteur moderne est une fraude, un mythe inventé à partir de la Bible pour manipuler et séduire les gens dans des voies frauduleuses. Le passage d'Éphésiens 4:11 est le seul verset du Nouveau Testament où le terme «pasteurs» est employé, et il se trouve au pluriel pour indiquer les bergers ou dirigeants spirituels qui étaient appelés à l'édification de l'Église primitive. En d'autres mots tous les ministères mentionnés dans ce passage d'Éphésiens se rapportent uniquement aux temps apostoliques. Il s'agit clairement ici des premiers disciples de Christ qui furent choisi pour des ministères particuliers: «C'est aussi lui qui a établi les uns apôtres, les autres prophètes, les autres évangélistes, et les autres pasteurs et docteurs; Pour le perfectionnement des saints, pour l'œuvre du ministère, pour l'édification du corps de Christ...» (Éph. 4:11,12). Puisque ces ministères se rapportent uniquement au temps des apôtres, il est évident qu'il y a un sérieux problème ici avec les interprétations des cinq ministères données par les théoriciens et exégètes du christianisme. Il n'existe aucune raison valable dans le contexte de ces passages pour appliquer les cinq ministères d'une façon successive jusqu'aux temps modernes. Cette fausse interprétation est la source même de la pire des hérésies qui a donnée naissance à un christianisme contrefait qui fait encore ses ravages depuis les premiers siècles. Nous reviendrons plus loin sur ce sujet crucial pour en développer les principes.

 

Il en advient qu'un seul verset dans tout le Nouveau Testament qui mentionne des pasteurs est une preuve maigre sur laquelle on puisse fonder la foi protestante au complet ! Une telle approche est complètement illogique, on ne construit pas un ministère ou une doctrine à partir d'un seul verset, et encore moins une religion. À cet égard, il y a plus de support biblique pour la manipulation de serpents qu'il y en a pour le pasteur moderne. (Marc 16:18 et Actes 28:3-6 mentionnent tous les deux la manipulation des serpents. Ainsi la manipulation de serpents l'emporte à deux versets contre un.). Le terme est employé dans le pluriel. C'est «pasteurs». Ce qui est significatif. Quels que puissent être ces «pasteurs» pour le moment, ils sont pluriels dans l'Église primitive, non singuliers, ce qui nous indique que les pasteurs étaient reconnus de différentes façons. En conséquence, il n'y a aucun support biblique pour la pratique parmi les disciples d'un Sola Pastora (pasteur unique), sauf en ce qui s'applique directement à Christ (Héb. 13:20; 1 Pi. 2:25; 5:4). Le mot «Pasteur» traduit le terme grec «poimen». Il signifie berger et ce terme est une métaphore pour décrire une fonction particulière dans l'Église ou Convocation à Renaître qui se rapporte à ceux qui dirigeaient et soignent les brebis du Seigneur Jésus au temps des apôtres. Dans le Nouveau Testament, le mot «pasteur» (un berger qui dirige et soigne les brebis) est généralement associé dans ses fonctions au terme «ancien» et à celui de «surveillant» (un évêque, un presbyte), non pour désigner une personne âgée, mais une personne mature et sage dont la foi a été éprouvée par toutes sortes de conflits et d'épreuves sous la direction de l'Esprit de Dieu. Ce n'est pas un office ou un titre, c'est une existence spirituelle déterminée dans le décret d'élection divin. Un berger du premier siècle n'avait rien à voir avec le sens spécialisé et professionnel qu'il a revêtu dans le christianisme moderne. Par conséquent, Éphésiens 4:11 ne dépeint pas un titre pastoral, mais uniquement un rôle de plusieurs fonctions dans l'Église, c'est à dire parmi ceux qui sont appelés à renaître. Les bergers sont ceux qui fournissent naturellement la nourriture et les soins aux brebis de Dieu, ils surveillaient sur le troupeau de Dieu pour l'enfance de l'Église. C'est une erreur profonde, donc, de confondre des bergers avec un office ou un titre comme c'est généralement le cas aujourd'hui. Tout au mieux, ce texte est oblique. Il n'offre absolument aucune définition ou description de ce que sont les pasteurs, à moins de les associer à celles des anciens (1 Tim. 5:17; Ti. 1:5-9). Regrettablement, nous avons rempli ce terme de notre propre concept occidental de pasteur. Nous avons intégré le concept moderne du pasteur dans le Nouveau Testament. Jamais dans l'imagination d'un homme ayant des hallucinations ne verrait-t-on un chrétien du premier siècle imaginer l'office pastoral moderne ! Les catholiques ont fait la même erreur avec le terme «prêtre». Vous trouvez le terme «prêtre» employé trois fois dans le Nouveau Testament se rapportant à un croyant, dépendant de la version que vous utilisez. Pourtant un prêtre dans l'Église primitive n'avait rien de l'homme qui s'habille en noir et qui porte un collet renversé !

 

Le grand réformateur, Jean Calvin, n'aimait pas le terme «prêtre» pour se référer à des ministres. Il préférait le terme «pasteur». Dans l'esprit de Calvin, «pasteur» était le terme le plus élevé pour désigner le ministère. Il l'aimait parce que la Bible s'est rapportée à Jésus-Christ, comme «le grand berger des brebis» (Hébreux 13:20). Ironiquement, Calvin a cru qu'il reconstituait l'évêque du Nouveau Testament (episkopos) en la personne du pasteur ! Luther non plus n'aimait pas le terme «prêtre» pour définir les nouveaux ministres protestants. Il écrit, «nous ne pouvons ni devons donner le titre de prêtre à ceux qui sont responsables de la Parole et du sacrement parmi le peuple. La raison pour laquelle il est appelé prêtre est la coutume des peuple païens ou comme vestige de la nation juive. Le résultat est nuisible à l'Église». Ainsi il a aussi adopté les termes «prédicateur», «ministre», et «pasteur» pour se référer à ce nouvel office. Zwingli et Martin Bucer (1491-1551) ont également favorisé le terme «pasteur». Ils ont écrit des traités populaires là-dessus. En conséquence, le terme commença à imprégner les Églises de la Réforme. Cependant, étant donné leur obsession pour la prédication, le terme préféré des réformateurs pour le ministre était «prédicateur». C'était aussi ce que les gens du commun les appelaient généralement. Ce n'est pas avant le XVIIIième siècle que le terme «pasteur» a hérité de l'utilisation commune, éclipsant «prédicateur» et «ministre». Cette influence est venue du Piétiste luthérien. Depuis lors le terme s'est répandu dans le christianisme traditionnel et de là dans la mouvance sectaire évangélique. Néanmoins, les réformateurs ont élevé le pasteur pour en faire le chef et la tête de l'Église. Selon Calvin, «l'office pastoral est nécessaire pour préserver l'Église sur terre d'une plus grande manière que le soleil, la nourriture, et la boisson sont nécessaires pour nourrir et soutenir la vie actuelle». Ainsi fut né le mythe du pasteur moderne et un grand nombre de superstitions pastorales, ainsi que des abus de toutes sortes qui ne tardèrent pas à surgir dans différentes communautés.

 

Les réformateurs croyaient que le pasteur possédait la puissance et l'autorité divines, il devint ainsi comme un demi-dieux et les fidèles lui devait forcément le respect, autrement c'était le bâton ou la prison, mentalité païenne et infernale qui malheureusement fait encore partie du ministère de pasteur moderne en plusieurs endroits, particulièrement en Afrique où plusieurs de ces faux pasteurs s'imaginent détenir, figurativement, la puissance des éclairs de Zeus ou Jupiter, dieu de la mythologie. Il ne parle pas en son propre nom, mais au nom de Dieu, mais d'un Dieu qu'ils ne connait point et qu'il est obligé de créer dans les délires névralgiques de son imagination maladive. En d'autres mots, le Dieu du pasteur moderne est un Dieu imaginaire créé à son image à partir de présuppositions bibliques, un Dieu cultivé en Amérique, un Dieu névrosé en Europe, et un Dieu ignare et taré en Afrique. Calvin a renforcé la supériorité du pasteur en considérant les actions de mépris ou de ridicule envers le ministre en tant qu'offenses publiques sérieuses. Ce n'est pas du tout surprenant quand vous réalisez de quel modèle Calvin s'est servi pour le ministère. Il n'a pas considéré l'Église de l'âge apostolique. Au lieu de cela, il s'est servi comme modèle la règle de l'évêque unique du deuxième siècle ! Cela vaut aussi bien pour les autres réformateurs. L'ironie ici est que Jean Calvin reprochait à l'Église catholique d'avoir établi ses pratiques sur «des inventions humaines» plutôt que sur la Bible. Mais Calvin a fait la même chose ! À cet égard, les protestants sont aussi coupables que les catholiques. Les deux dénominations basent leurs pratiques sur la tradition humaine. Il ne peut en être autrement puisque le Protestantisme est l'enfant rebelle de sa mère, la grande prostituée de Rome. Calvin enseignait que la prédication de la Parole de Dieu et l'administration appropriée des sacrements sont les signes d'une vraie Église, lorsque le seul vrai signe de la Convocation ou Sommation de Dieu est la nouvelle-naissance ou régénération d'en haut dès l'origine d'après le décret d'élection. Dans sa pensée, la prédication, le baptême, et l'eucharistie devaient être célébrés par le pasteur et non par l'assemblée. Ces rituels idolâtres ne tardèrent pas à remplacer l'importance de la Présence de Christ en nous avec des aspirations mensongères ou frauduleuses. Pour tous les réformateurs, la fonction primaire d'un ministre est la prêche qui en général est du n'importe quoi basé sur des suppositions de ce que la Bible dit pour lui faire dire ce qu'elle ne dit pas.

 

Comme Calvin, Luther a également fait du pasteur un office séparé et exalté. Tandis qu'il arguait que les clefs du royaume appartenaient à tous les croyants, Luther a confiné leur utilisation à ceux qui tenaient des offices dans l'Église: «Nous sommes tous prêtres», avait dit Luther, «autant que nous sommes des chrétiens, mais ceux que nous appelons prêtres sont des ministres choisis parmi nous pour agir en notre nom, et leur sacerdoce est notre ministère.» Quel beau détournement subtil et raffiné, quelle belle déformation de la vérité conçue pour dérober les fidèles des bénédictions de la grâce qui leurs reviennent (voir 1 Pierre 2:1-10). Malheureusement, Luther a cru que tous sont dans le sacerdoce, mais pas tous peuvent exercer le sacerdoce, ce qui est clairement contraire au sacerdoce spirituel de tous les croyants. C'est du sacerdotalisme, pur et simple. Luther s'est séparé du camp catholique du fait qu'il rejetait un sacerdoce de sacrifice. Mais à sa place, il a cru que le ministère de la Parole de Dieu appartenait à un ordre exclusif de vaches sacrées. Lisez bien ces quelques déclarations typiques de Luther dans son exaltation du pasteur: «Dieu parle par le prédicateur... un prédicateur chrétien est un ministre de Dieu mis à part, oui, il est un ange de Dieu, un évêque envoyé par Dieu, un sauveur de beaucoup de gens, un roi et prince dans le royaume du Christ... là n'est rien de plus précieux ou plus noble sur terre et dans cette vie qu'un pasteur ou un prédicateur vrai et fidèle». Il dit aussi, «nous ne devrions pas permettre à notre pasteur de dire les Paroles du Christ tout seul comme s'il les disait pour lui-même; plutôt, il est la bouche de tous et nous les disons avec lui dans nos cœurs.... C'est une chose merveilleuse que la bouche de chaque pasteur soit la bouche du Christ, donc vous devez écouter le pasteur pas en tant qu'homme, mais comme Dieu». Vous pouvez entendre l'écho d'Ignace résonner dans les paroles de Luther. Ces idées ont corrompu la perception de Luther de l'Église. Il pensait qu'elle n'était rien d'autre qu'une station de prédication. «L'assemblée chrétienne», a dit Luther, «ne devrait jamais se réunir à moins que la Parole de Dieu soit prêchée et la prière dite, peut importe la durée». Luther a cru que l'Église était uniquement une réunion du peuple qui écoute la prédication d'un pédant illuminé, erreur magistrale qui contribua largement à la formation du christianisme moderne contrefait. Pour cette raison, il a appelé l'édifice d'Église Mundhaus, qui signifie une bouche ou une maison de discours ! Il a également fait cette déclaration malheureuse: «Les oreilles sont les seuls organes d'un chrétien», faisant du croyant un être arriéré dont le développement intellectuel et psychique est en retard par rapport à la normale. Au niveau des pasteurs Réformés, ces vaches sacrées font du croyant un idolâtre de l'intellect, un obsédé de l'érudition qui doit plier le genou devant leur grande connaissance académique. De nos jours ce n'est pas mieux, les pasteurs des mouvances pentecôtistes et charismatiques font du croyant «qu'une bouche» qui bafouille et déconne dans des charabias insensés, et vomissant toutes sortes d'aberrations doctrinales, d'insanités intellectuelles, et de ragots scandaleux qu'ils prennent pour des enseignements bibliques.

 

D'après la tendance de Calvin et de Luther, les auteurs puritains Jean Owen (1616-1683) et Thomas Goodwin (1600-1680) ont élevé le Pastorat comme l'utilitaire unique et permanent dans la maison de Dieu, ce qui est grandement regrettable puisque cette notion déformée dérobe cette position à Christ qui seul en est le Détenteur. Owen et Goodwin ont influencé les puritains à focaliser toute l'autorité dans le rôle pastoral. Selon eux, le pasteur a reçu «la puissance des clefs», lorsque figurativement il a de grandes difficultés à débarrer la porte de sa propre église. Lui seul, le demi-dieu de sa dénomination, est ordonné pour prêcher, administrer les sacrements, lire les Écritures publiquement, et compétent dans les langues bibliques originales, aussi bien que dans la logique et la philosophie. Le simple fidèle devient ainsi qu'un pantin entre leurs mains qu'ils moulent ou forment à leur image dénaturée par la manipulation textuelle et psychologique des sentiments, afin d'attribuer quelque gloire à leur égo et leur orgueil démesuré.

 

Les réformateurs et les puritains ont tous deux retenus l'idée que les ministres de Dieu doivent être des professionnels compétents, c'est à dire des gens pédants et condescendants. Par conséquent, les pasteurs doivent avoir la formation scolaire spécialisée pour remplir leur office. Ils doivent absolument être capable de manipuler les gens et les situations à leurs avantages. Tous ces éléments expliquent comment et pourquoi le pasteur est maintenant traité comme une classe d'élite... un chrétien exceptionnel... quelqu'un à vénérer (par conséquent le titre «révérend»), en d'autres mots: une vache sacrée, le veau d'or moderne du christianisme contrefait. Le pasteur et son pupitre prédominent sur le culte protestant et sur la conscience des ignorants et des crédules qui qui se laissent manipuler comme des pantins. Voila la triste situation des pasteurs mythiques sur la voie frauduleuse de la contrefaçon, et tous les imbéciles disent: Amen, et amen, trompez-nous encore et dérobez-nous de nos biens temporels et spirituels afin que nous puissions vous aimer davantage. Parlez à Christ en notre faveur pour qu'il nous délivre de nos misères. Prenez aussi nos enfants et formez-les à votre image sacrée, afin que nous puissions tous vivre dans l'utopie de votre présence majestueuse.

 

AVERTISSEMENTS DES APÔTRES

L'apôtre Paul:

Avant de quitter les anciens d'Éphèse pour de bon lors de leur dernière réunion à Milet, l'apôtre Paul leur dit: «Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous parmi lesquels j'ai passé en prêchant la Souveraineté de Dieu. C'est pourquoi je proteste aujourd'hui devant vous, que je suis net du sang de vous tous. Car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en cacher rien. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel la Sainte Présence de Christ vous a établis surveillants, pour paître les convoqués à renaître de Dieu, qu'il a acquis par son propre sang. Car je sais qu'après mon départ, il s'introduira parmi vous des loups ravissants, qui n'épargneront point le troupeau; Et qu'il s'élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d'attirer les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que durant trois ans je n'ai cessé, nuit et jour, d'avertir chacun de vous avec larmes.». (Actes 20:25-31).

 

L'apôtre annonce aux anciens d'Éphèse qu'ils ne verront plus son visage, et ajoute: «C'est pourquoi je vous prends aujourd'hui à témoin que je suis net du sang de tous» (v.26). Il avait déjà employé une expression semblable au chapitre 18, en réponse à l'opposition des Juifs, en leur annonçant qu'il s'en irait désormais vers les nations (v.6). Il exprime par là que sa responsabilité envers ses auditeurs est entièrement dégagée. Sa prédication à Éphèse a été absolument complète. Il leur a parlé de «la repentance envers Dieu et de la foi en notre Seigneur Jésus Christ» (v.21), de «l'évangile de la grâce de Dieu» (v.24), «du royaume ou souveraineté de Dieu» (v.25), et n'a «mis aucune réserve à leur annoncer tout le conseil de Dieu» (v.27) – notamment ce qui est relatif à l'Église, c'est à dire la Convocation à Renaître, le «mystère caché dès les siècles en Dieu qui a créé toutes choses» (Eph. 3:9). Dieu a voulu avoir en sa présence des hommes sauvés et parfaits, c'est à dire matures dans la foi qu'ils ont reçu gratuitement dans les mérites du sacrifice de la croix, mais son conseil a d'abord en vue la gloire de Christ, car Dieu lui-même est Christ de par son incarnation.

 

L'Envoyé du Père qui est en réalité le Père lui-même manifesté dans la chair comme Fils, l'a entièrement glorifié sur la terre et son œuvre parfaite fait de nous des adorateurs. Paul adresse ensuite aux anciens originaux des temps apostoliques quelques exhortations (v.28). D'abord ils doivent prendre garde à eux-mêmes: avoir une conduite soigneuse et mettre en pratique la vérité pour être capables de l'enseigner à d'autres par leurs pratiques et leurs exemples. Il s'agissait d'un enseignement vivant et actuel transmit de bouche à bouche dans le travail journalier et dans le partage des repas dans les différentes communautés et villages. De cette façon ils prenaient soin de tout le troupeau et pourvoyaient à sa nourriture temporelle et spirituelle; mais ils avaient à cœur surtout la santé spirituelle des enfants de Dieu afin que la vérité soit implantée dans leur cœur par la puissance de l'Esprit de Dieu. Le but était de poser une fois pour toutes la fondation inébranlable de la Convocation à Renaître parmi les peuples. De plus, il leur faut veiller (v.31), être constamment sur leurs gardes pour être en mesure d'éteindre, avec le bouclier de la foi, les flèches enflammées du Méchant (Eph. 6:16), c'est à dire de la contrefaçon des faux frères. Les mots «surveillant» et «ancien» désignent la même charge. Établis par l'Esprit Saint, ils doivent paître le troupeau de Dieu qui est avec eux, c'est-à-dire les brebis plus particulièrement confiées à leurs soins dans la vie de tous les jours d'après le décret d'élection éternel. Comme le dit Pierre dans sa première épître, ils ne doivent pas agir par contrainte ni pour un gain honteux, ni dominer sur un héritage, mais être les modèles du troupeau (5:1-3). Bien nourries, les brebis ne seront pas une proie facile pour les «loups» qui apparaîtront. Au verset 29, l'apôtre parle en prophète. Il sait d'avance ce qui se passera après son départ: «Il entrera parmi vous des loups redoutables qui n'épargneront pas le troupeau; et il se lèvera d'entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des doctrines perverses». Les concurrents de la grâce, ouvriers de la justification par les œuvres d'un libre-choix, se déguisent parfois en ange de lumière (2 Cor. 11:14), apportant un message contrefait rempli de duplicités subtiles et raffinées. Cela était un problème majeur à cette période car ceux des Juifs qui connaissaient la grâce persistaient quand même à se justifier par les œuvres (Actes 15:2-35).

 

La mission de l'apôtre Paul était d'instruire les nouveaux croyants à ne pas se laisser séduire par ces faux docteurs (2 Cor. 11:12-15). Il n'est jamais question de successeurs des apôtres, leur ministère était unique et réservé spécifiquement pour cette période de l'histoire. Ceux-ci ont posé le fondement, Jésus Christ (1 Cor. 3:10), l'édification de l'Église était en fait le but spécifique des cinq ministères mentionné dans Éphésiens 4:11,12. Leur mission étant pleinement accomplie, ces ministères avec leurs dons miraculeux cessèrent, ils n'étaient plus nécessaire. Dès l'achèvement des écrits du Nouveau Testament, Christ devint le seul Pasteur et son Esprit le seul Instructeur. Paul exhorte les fidèles à veiller personnellement. Pendant trois ans, il n'avait pas cessé d'avertir chacun d'eux, nuit et jour, avec larmes, de la venu de faux frères et de faux ministres de Christ. Montrons-nous un peu le même dévouement ? Il arrive dans nos temps modernes que des imposteurs, sous la désignation de pasteurs, prophètes, évangélistes, apôtres, docteurs, entrent par effraction dans l'enceinte où paît le troupeau (v.29). La majorité du temps ils surgissent du milieu même des brebis (v.30; voir 1 Jean 2:19). Ils cherchent à entraîner des disciples après eux (v.30) ou à poser une autre fondation à l'Église. Leur ambition est de devenir eux-mêmes des centres de rassemblement. Il y a eu autrefois en Israël de faux prophètes, et il se trouve aujourd'hui parmi les chrétiens de «faux frères» (Gal. 2:4) et de «faux docteurs» (2 Pier. 2:1-2), et cela est évident puisque les cinq ministères ne sont plus valides de nos jours, il en existe seulement une contrefaçon. Par eux, Dieu éprouve son peuple (voir Deut. 13:3). Les vrais demeurent en Christ et sous la direction de son Esprit, les faux demeurent dans des églises sous la direction d'un prétendu pasteur car le seul vrai Pasteur est Christ (1 Pi. 2:25).

 

Dans tout le livre des Actes des Apôtres, on voit Paul enseignant, exhortant, édifiant pour faire grandir la foi, afin de poser le fondement de l’Église naissante. Et là dans le chapitre 20 du livre des Actes on voit des chrétiens débordant de tendresse pour lui, pleurant à l’idée de ne plus voir son visage, et on peut se douter que s’il suscite de tels sentiments chez eux, c’est qu’il s’est comporté à leur égard comme son Seigneur et Maître «Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.» (Galates 2:20), telle est la position réelle de tous les vrais chrétiens. On le devine doux et de compagnie agréable, quoiqu'il était aussi un homme rigoureux et très violent lorsque la nécessité s'en imposait. Homme de combat, habitué à la bataille, il ne craignait aucun homme et souvent son caractère de guerrier l'emportait sur lui, mais le Seigneur le dirigeait toujours et s'en servait comme défenseur de la foi.

 

EXEMPLE D'UN FAUX PASTEUR

La chose principale qui nous interpelle dans le chapitre 20 du livre des Actes, est le sévère avertissement de Paul: «Même parmi vous, surgiront des hommes qui tiendront des discours mensongers pour entraîner les disciples à leur suite.» Plus haut, il parle de «loups féroces». On aurait tendance à penser à des personnes s’opposant violemment à la foi, la combattant avec ardeur, la dénigrant. Tout cela a existé au long des 2000 ans de christianisme et existe encore. Nous connaissons plusieurs exemples de ces loups rapaces, de ces contrefaçons de pasteurs, comme nous voyons dans l'image à droite.

 

Nous voyons tout particulièrement dans le christianisme moderne d’aujourd’hui, un danger bien sournois, bien pervers pour la foi: ce sont tous les faux mystiques et les faux voyants qui pullulent ces dernières décennies. Ils sont légion et l'Internet est une mine pour les débusquer, car c’est là qu’ils essaient de faire la promotion de leurs «messages», «doctrines» «apparitions», «révélations» «visions» «songes» de toutes sortes.

 

Il existe des forums et des sites entiers qui leur sont consacrés, des maisons d’édition bien connues d’apparence inoffensive leur font la part belle. Et sur un très grand nombre de Forums et Blogs qu’on pourrait qualifier a priori de dérapages sérieux, ils finissent toujours par s’introduire d’une manière ou d’une autre par leurs adeptes chargés, comme s’ils avaient mission divine, de faire leur propagande.

 

Nous considérons qu'il s'agit d'un véritable fléau dans le christianisme moderne, d’autant plus qu’ils n’ont pas du tout l’apparence de «loups féroces» ou encore de «babouins surexcités», mais qu’ils revêtent tous les dehors de la sainteté: conversion, repentance, piété, audace du témoignage, bonnes œuvres quand ils le peuvent pour se donner des dehors irréprochables. Ils soignent à l’extrême leur image, se vantent d’obéir en toutes choses au règles morales, et, ce qui est bien plus grave, ils parviennent toujours à se trouver un ou plusieurs directeurs spirituels, hommes de Dieu ou hommes d’Église qui vont leur donner leur légitimité, ceux-là même dont parle Paul «qui tiendront des discours mensongers pour entraîner les disciples à leur suite.» Et là le mal est fait, car les chrétiens en quête de surnaturel, ceux qui sont moins attachés à l’Évangile qu’au sensationnel, vont sombrer dans l’erreur en se croyant autorisés à le faire parce que des hommes d’Église légitiment les témoignages de ces faux prophètes. Et plus l’homme d’Église a de titres, plus on le croit crédible.

- LA CONTREFAÇON D'UN PASTEUR ET D'UN APÔTRE -

Christian Becquet, faux pasteur, faux prophète,

faux évangéliste, faux apôtre, faux docteur.

 

Certains même de ces énergumènes sont tellement obsédé par leur titre de pasteur, qu'il cherche à l'imposer à tous afin d'impressionner les cancres et les crédules par une fausse autorité qu'ils s'attribuent illégitimement. Un de ces faux pasteurs obsédés et rongé par la soif de dominer, est le gourou de la secte Messianique Évangélique du Cameroun, Christian Becquet (voir la photo à droite). Tellement épris de lui-même dans ses illusions de grandeur, ce pasteur cinglé va jusqu'à mettre ses diplômes et certificats sur Internet, démontrant qu'il est tourmenté à cause des gens qui refusent de reconnaitre sa position et son autorité qu'il s'imagine détenir dans ses délires psychotiques. Même si les pasteurs sont tous des faux, jamais un n'a agit comme cet insensé qui cherche à tout prix à se glorifier dans une duplicité grossière. Il faut être complètement détraqué de la réalité pour agir de la sorte et exposer ses identités sur l'Internet. Lorsqu'un prétendu ministre recherche la gloire personnelle à ce point, on comprend mieux ces paroles du Seigneur Jésus par rapport aux pharisiens: «Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes...» (Matthieu 23:5). Nous avons donc l'évidence irréfutable de la bouche même de Jésus, que le gourou Christian Becquet et ses pareils sont des pharisiens modernes et des faux ministres de Christ.

 

 

 

L’apôtre Pierre:

Poussé par le Saint-Esprit, l'apôtre Pierre avertit à l’avance les chrétiens que des faux prophètes et des faux docteurs introduiront des sectes pernicieuses dans l’Église. A chaque époque de  l’histoire de l’Église, de tels individus ont égaré loin de la vérité beaucoup d’enfants de Dieu. Dans ces temps de la fin, ce phénomène prendra une ampleur encore plus alarmante, c’est pourquoi il est si important que tout chrétien sache discerner les pièges de ces faux prophètes qui s’infiltrent au milieu de nous aujourd’hui. Ces séducteurs poussent les chrétiens à ajouter de nouvelles doctrines ou révélations à la Parole de Dieu et à faire des expériences qui n’on aucun fondement biblique, que ni le Seigneur, ni les apôtres n’ont jamais enseigné ni pratiquées. Qu’est-ce que la Bible appelle un autre Évangile, si ce n’est l'évangile du libre-choix que ni Jésus, ni ses apôtres n’ont prêché et accompli (Gal. 1:6-10).

 

Comment donc les faux prophètes  s’y prennent-ils pour introduire dans l’Église leurs fausses doctrines et expériences extra bibliques ? L’apôtre Pierre, dans sa seconde épître (2:1-3), nous révèle la ruse et la tromperie de ces hommes pour séduire les chrétiens et leur faire accepter de telles hérésies. Voici ce qu’il déclare: «Or, comme il y a eu de faux prophètes parmi le peuple, il y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui introduiront secrètement des hérésies (libre choix) de perdition sur le rachat absolu du Seigneur, et qui, le reniant, attireront sur eux-mêmes une ruine empressée. Et plusieurs suivront leurs doctrines de perdition, et la voie de la vérité sera discréditée à cause d'eux. Et par convoitise ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses; mais depuis longtemps décrétée leur condamnation ne tarde point, et leur damnation ne sommeille point.» (2 Pierre 2:1-3).

 

Pierre les a appelé des faux prophètes (interprètes) et des faux docteurs (instructeurs), en d'autres mots cela inclus tous les cinq ministères d'Éphésiens 4:11 qui ont été contrefaits à travers l'histoire du christianisme jusqu'à nos jours. Ne vous y trompez pas, les vrais ministères n'existent plus, ne vous laissez pas séduire par une prétendue érudition qui cherche à vous dire le contraire. Par l'expression «faux prophètes» nous découvrons ce que Pierre voulait dire. Les «faux prophètes» sont en fait des gens non autorisés qui disent parler pour le Seigneur en interprétant sa Parole à leurs façons particulières. En d'autres mots ils présentent leurs opinions comme étant la vérité même qui sort de la bouche de Dieu, mais une opinion n'est pas obligatoirement juste (voir: La violence de la conviction). L'opinion est un état d'esprit qui consiste à reconnaître le caractère subjectif de la connaissance que l'on a d'une chose, en inclinant à penser que cette connaissance se rapproche de la vérité tout en admettant qu'on se trompe peut-être. Il n'y a rien de précis dans une opinion, tout n'est qu'approximatif. Ces gens sont des trompeurs, des menteurs qui prétendent être quelque chose qu’ils ne sont pas en réalité. Ils peuvent être diplômés et certifiés par une dénomination quelconque, ils peuvent être les pires des ignares ou des gens très intelligents, mais ce sont tous des faux ministres, sans exception. Ils mélangent les principes de leurs dénominations, leurs opinions et leurs propres révélations avec celles de Christ, et n’apportent jamais un message entièrement conforme à la Parole de Dieu. Ils en donnent seulement que des approximations et des interprétations personnelles ou particulières. Ils prétendent parler de la part de Dieu, alors qu’en réalité, ils se prêchent eux-mêmes et deviennent les porte parole de l’ennemi. Un faux prophète est donc un parleur sinueux, un discoureur tortueux, un prédicateur qui donne des interprétations approximatives sur la Parole de Dieu d'après ses opinions personnelles.

 

Quelles sont donc les ruses qu’ils emploient pour introduire leurs hérésies dans l’Église et quelles sont les conséquences tragiques de celles-ci dans leur propre vie ? L’apôtre Pierre parle de sévères jugements de Dieu à l’encontre de ceux qui ont trompé et séduit des chrétiens. Le chemin de ces faux prophètes comme Michelle d'Astier de la Vigerie et Christian Becquet du Cameroun, et tous leurs semblables, conduit lentement mais sûrement vers la ruine spirituelle et la perdition éternelle. Considérons donc attentivement leurs voies, leurs manœuvres, leurs fourberies et leurs perfidies, afin de ne pas tomber dans leurs pièges.

 

L’apôtre Pierre nous révèle comment ces faux prophètes opèrent réellement.  Il dit dans les traductions communes ou classiques de la Bible que ces hommes «introduiront des sectes (hérésies) pernicieuses» (2 Pierre 2:1). Arrêtons-nous à la première partie de ce verset: «ils introduiront..» qui dans ce contexte donne la notion de «glisser, infiltrer, interpoler, serpenter». Ce verbe nous révèle exactement comment ces hommes apportent leurs fausses doctrines dans l’Église. Nous avons là leur mode d’opération. Le mot «introduiront», en grec «pareisago» nous donne l’idée d’introduire quelque chose d’une manière «secrète», et «clandestine». Nous avons ici la description de quelqu’un qui, en s’introduisant d'une façon subtile, amène quelque chose qu’il cache. Pareisago est formé de trois mots grecs, para, eis, et ago. Para veut dire «à coté» et exprime quelque chose qui est très près ou approximatif. Eis veut dire «dans» et nous donne une idée  «d’infiltration».Le troisième mot ago veut dire «j’apporte». L’idée générale est  d’introduire quelque chose de caché, que l’on garde secrètement très près de soi et qui en générale est une approximation de la vérité, c'est à dire «une opinion personnelle». Plus précisément le sens dans le Grec est «d'apporter une approximation», c'est à dire: «Une opération par laquelle on tend à se rapprocher de plus en plus de la valeur réelle d'une quantité ou d'une grandeur sans y parvenir rigoureusement. Une méthode permettant, en introduisant une suite d'approximations successives dans un calcul, d'approcher sensiblement de sa valeur réelle ou théorique. Le caractère d'une chose lorsqu'elle n'offre qu'une exactitude relative.». En d'autres mots, une approximation n'est jamais la pure vérité, elle n'est qu'une théorie relative, c'est à dire «une opinion» dont la signification du terme est: «Manière de penser sur un sujet ou un ensemble de sujets, jugement personnel que l'on porte sur une question, qui n'implique pas que ce jugement soit obligatoirement juste. Jugement, manière de penser dénotant une orientation particulière.». Il s'agit donc ici de ce que l'apôtre Pierre parlait dans le chapitre précédent: «Sachez tout d'abord ceci, que nulle prophétie de l'Écriture ne vient d'une interprétation particulière.» (2 Pi. 1:20). Le mot para indique donc que ces faux prophètes tiennent leur doctrine particulière bien «cachée» afin que personne ne puisse la voir, et pour cela ils vont l'enrober de principes bibliques pour lui donner une apparence de vérité.

 

Nous avons là l’image de quelqu’un qui introduit secrètement ou discrètement par dissimulation et avec prudence des duplicités raffinées dans l’église, sans que personne ne s’en aperçoive à cause de leurs approximations de la vérité. Ces faux prophètes savent que s’ils introduisaient leur «nouvelle révélation» sur le coup, ils seraient immédiatement rejetés, eux et leur «révélation». C’est la raison pour laquelle ils gardent leur erreur bien «cachée», attendent le moment propice pour l’introduire, et pendant ce temps d’attente, cherchent à gagner la confiance des responsables comme des membres de l’église. Le mot para indique aussi que ces faux prophètes font un mélange subtil de la vérité et de l’erreur. C’est précisément en faisant un tel amalgame, qu’ils arrivent à tromper leur auditoire et à produire une certaine confusion dans les esprits. Ainsi, en plaçant la vérité «tout près de» l’erreur, ils rendent cette dernière plus agréable à entendre, tout en lui donnant une «apparence» de vérité. Très souvent, ces faux prophètes n’utilisent d’ailleurs que peu de versets bibliques dans leur message. Ils parlent plutôt de leur révélation, de leur vision, leur «nouvelle onction» ou «expérience surnaturelle», et cela surtout dans le but d’impressionner les chrétiens et de leur faire accepter ces nouveautés. Pour justifier ce qu’ils disent ou ce qu’ils pratiquent, et quand cela les arrange, ils adoptent une mauvaise méthode d’interprétation biblique en prenant souvent des textes hors de leurs contextes.

 

Après une grande réunion, un certain faux prophète se tournant vers un ami, lui dit: «Ce soir, est-ce que j’ai utilisé assez de textes bibliques pour rendre ma nouvelle révélation acceptable à la foule ?» Voyez-vous, l’important pour lui n’était pas la fidélité à la Parole de Dieu. Ce qui comptait à ses yeux c’était plutôt de savoir s’il avait rendu acceptable et crédible  sa nouvelle révélation, car de nos jours l'apparence a plus d'importance que la vérité. Un tel procédé est tout spécialement dangereux pour les nouveaux convertis qui ne sont pas encore capables de discerner la vérité de l’erreur. Alors l’erreur fera d’énormes dégâts, voir même un mal irréparable dans l’Église. Signalons que par «Église» nous ne signifions pas la fausse Église qui est une organisation, une institution, ou un bâtiment quelconque; mais la vraie Église qui est un «état d'être spirituel», l'état d'être appelé ou convoqué à renaître par la puissance de l'Esprit de Christ. En d'autres mots, il s'agit de l'appel irrésistible de la grâce envers les élus seuls, sommation énergique et autoritaire directement de Dieu qu'aucun élu ne peut résister.

 

DÉFINITION RÉELLE D'UNE SECTE

Observons maintenant ce que ces faux prophètes ou faux pasteurs «introduisent en cachette» dans l’Église. Pierre en parlant d’eux, déclare: «qu’ils introduiront des sectes pernicieuses…». Le mot pernicieux en Grec est «apoleia» qui veut dire «perdition, destruction, dépérissement, pourriture ou ruine». En d'autres mots, ces imposteurs introduisent des interprétations particulières ou opinions qui mènent à la perdition. Le mot généralement utilisé dans la majorité des versions de la Bible est «sectes», terme qui vient du grec hairesis et signifie littéralement «choisir librement» ou «prendre une décision personnelle». Il signifiait simplement un enseignement ou une ligne de conduite qu’une personne avait «choisie» de suivre pour elle-même, l'emphase étant sur la capacité de choisir librement ce qu'elle désignait être la vérité, ou de prendre une décision personnelle par rapport à une position doctrinale qui valorisait la dignité humaine dans ses efforts d'agir au niveau spirituel. Dans Galates 5:20 nous voyons que l'apôtre Paul considère l'hérésie comme une œuvre de la chair et la place dans la même catégorie que l’idolâtrie, la magie, les querelles, les jalousies, l’envie, l’ivrognerie etc. Ainsi, au temps des apôtres, le mot «secte» ou «hérésie» signifiait «un choix libre» ou «décision personnelle» en vue d'une croyance ou d'une expérience qui n'a de fondement biblique qu'en apparence.

 

Pour le sociologue, la secte est un diverticule qui s'est séparé d'une Église-mère, et qui suit un processus évolutif qui la fait passer par des étapes assez clairement définies. Pour le juriste, et aussi le politicien, la secte est un mouvement qui est en infraction avec la législation, et plus particulièrement avec la législation concernant la protection des individus. Quant au théologien, il définit la secte comme une hérésie. Il y a enfin des mouvements sectaires qui ne se sont pas détachés d'une confession religieuse existante, mais qui naissent d'un conglomérat disparate de pensées et de pratiques religieuses variées. On préfère les appeler: nouvelles religiosités ou spiritualités nouvelles, ou encore plus précisément: Néo-Christianisme et Néo-Évangélisme. Mais ce n'est pas la société, le juriste, le théologien, ou le pasteur qui ont l'autorité de définir pour nous c'est quoi une secte. Ce qui importe pour le chrétien réel est ce que les Saintes-Écritures disent de ce qu'est une secte, car elles seules font autorité en ce qui concerne la foi et l'instruction des élus.

 

Une bonne Concordance, comme celle de Strong, nous indique que le mot «secte» paraît 9 fois dans le Texte Original du Nouveau Testament ou Texte Reçu Grec: Actes 5:17; 15:5; 24:5; 24:14; 26:5; 28:22; 1 Corinthiens 11:19; Galates 5:20; 2 Pierre 2:1. Le mot Grec utilisé, comme nous le savons, est «HAIRESIS» d'où nous avons le mot «hérésie» et la signification propre ou littérale de ce terme est: «faire un choix», c'est à dire: le libre arbitre de choisir, de prendre une décision, d'être libre de sélectionner par nous même et selon notre propre volonté quelque chose de préférence à une ou plusieurs autres, le libre pouvoir de choisir quelqu'un ou quelque chose qui mérite de l'être par sa qualité ou son caractère. Dans le contexte des Écritures du Nouveau Testament, le libre choix détient toujours un sens péjoratif qui s'oppose à la grâce souveraine du Dieu Tout-Puissant qui est Maître sur toutes choses, surtout en ce qui concerne le salut et la sanctification de ses élus. Il est incontestable selon les Écritures qu'une secte est une mouvance ou état de dépendance à l'enseignement du libre-choix qui fait de l'homme maître de son destin, par opposition à la Souveraineté de Dieu qui abaisse l'homme dans la poussière de l'humiliation. Théologiquement cette notion diabolique se nomme de «l'Arminianisme», nommée aussi «choix de la foi» ou «choix de croire», doctrine néfaste dans laquelle la justification par le choix remplace subtilement la justification par la foi. Lorsque nous parlons de secte dans un sens scripturaire, nous signifions ainsi un christianisme contrefait et les membres, adeptes ou in-sectes qui en font partie sont tous des imposteurs qui s'illusionnent être dans la vérité, et cela implique tous les ministères sans exception. Tout ce qui a rapport avec le libre-choix ou décision personnelle dans le salut par grâce est une duplicité raffinée qui séduit des multitudes avec un faux évangile qui donne la fausse impression que le gens ont le choix de croire et d'accepter Jésus comme Sauveur personnel. L'enseignement biblique est irréfutable sur ce sujet, tous ceux qui supportent le libre-choix dans le salut et la sanctification sont des faux chrétiens, et Dieu sait qu'ils sont en grand nombre en cette fin des temps, surtout dans la mouvance dite Évangélique, quoique le christianisme traditionnel en est pas exempté.

 

Simplement une secte est une église ou un groupe supposément chrétien qui enseigne des doctrines basées sur le libre-choix afin de glorifier les efforts de la nature humaine, et il en est aussi de même avec une personne sectaire qui cherche la gloire personnelle avec ses interprétations particulières des Saintes-Écritures. Le Seigneur Jésus disait au Père qui habitait en lui: «Non selon ma volonté, mais selon ta volonté...», indiquant par ces paroles qu'il rejetait la notion du libre-choix. Mais les évangéliques déclarent: «Non selon ta volonté, mais selon notre volonté», indiquant par leur doctrine du libre-choix qu'ils sont rebelle de cœur et que dans leur orgueil ils s'élèvent au niveau de Dieu puisqu'ils se veulent maîtres de leur destin.

 

LES CHARLATANS DE L'ÉVANGILE

On ne se fait aucune illusion. Nous savons que nous risquons d'en choquer beaucoup par les lignes qui vont suivre, et qu'elles ne contribueront probablement pas à élargir notre cercle d'amis ! Mais on ne peut éviter que les cris de la sentinelle dans la nuit dérangent ceux qui dorment au gaz ! L'apôtre Paul est d'un radicalisme intransigeant à l'égard de la pureté de l'Évangile: «Quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème ! Nous l'avons dit précédemment, et je le répète à cette heure: si quelqu'un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème !» (Galates 1:8-9) Lorsqu'on sait que le mot anathème signifie «maudit» ou plus précisément «damné», on se rend compte de l'énorme importance que Paul attache à l'intangibilité de l'Évangile. Il est clair que pour lui, y ajouter ou en retrancher quoi que ce soit, en fait un autre Évangile, qu'il rejette avec la plus extrême véhémence ! Il sait, d'ailleurs, que d'autres «évangiles» ne manqueront pas d'apparaître: «Il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables.» (2 Timothée 4:3-4). De même, il met en garde les Hébreux: «Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères» (Hébreux 13:9). Bien sûr, il nous serait facile de croire que se tourner vers les fables ou se laisser entraîner par des doctrines diverses et étrangères, consisterait à renier le Seigneur Jésus, et devenir adepte d'une fausse religion. Mais le piège est beaucoup plus subtil ! Notre adversaire, le diable (contrariété de la nature humaine), a beaucoup mieux à faire. Comme avec son fidèle serviteur Elymas, le magicien, il s'ingénie à pervertir les voix droites du Seigneur (Actes 13:10). Et il le fait en donnant l'apparence d'une grande spiritualité.

 

Les différents ministères dont Paul parle dans son épître aux Éphésiens, ont été donnés strictement pour la fondation de l'Église, comme nous voyons dans une traduction littérale en termes modernes:

1 Je vous exhorte donc, moi le prisonnier du Seigneur, à vous conduire d'une manière digne de l'appel efficace par lequel vous avez été convoqué,

2 En toute humilité et honnêteté, avec endurance, vous supportant les uns les autres avec renoncement;

3 Vous appliquant à conserver l'unité de l'esprit, par le lien de la paix.

4 Il y a un seul Corps et un seul Esprit, comme aussi vous êtes convoqués à une seule espérance, par votre appel à renaître.

5 Un seul Seigneur, une seule foi, un seul engagement;

6 Un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et à travers tous, et en vous tous.

7 Mais la grâce est donnée à chacun de nous, selon la mesure du don de Christ.

8 C'est pourquoi, il est dit: Étant élevé dans l'éminence, il a emmené en soumission la captivité, et il a distribué des offrandes à ce type d'hommes.

9 Or, que signifie: Il est élevé, si ce n'est qu'auparavant il s'était abaissé parmi les cas méprisés de la terre?

10 Celui qui s'est humilié, c'est le même qui est élevé au-dessus de tous les cieux, afin qu'il remplît toutes choses.

11 C'est aussi lui qui a formé les uns comme délégués, les autres interprètes, les autres messagers de la grâce, et les autres conducteurs et instructeurs;

12 Pour équiper les saints, envers l'œuvre du ministère de la composition originale du Corps de Christ;

13 Jusqu'à ce que nous aspirions tous à la foi unique dans la perception du Fils, comme étant Dieu même à l'état du délégué idéal, envers la profondeur de la grandeur dans la plénitude de Christ;

14 Pour que nous ne soyons plus des ignorants, agités mentalement et entraînés par tous vents de doctrine, par la tromperie subtile de cet aspect des hommes, et par les pièges rusés avec lesquels ils veulent nous tromper;

15 Mais que, professant la vérité dans le renoncement, nous croissions en toutes choses dans celui qui est le Chef (la Tête), Christ;

16 De qui tout le Corps, bien coordonné et étroitement uni, par l'assistance de toutes les jointures, tire son accroissement, selon la force assignée à chaque membre, afin qu'il soit édifié lui-même dans le renoncement. (Éphésiens 4:1-16; Bible de Machaira)

 

La subtilité de la séduction réside dans le fait que l'adversaire (l'esprit ou raisonnement de la loi et de la chair) essaie de nous faire adopter des fausses doctrines grossières, élaborées par de faux docteurs, des imposteurs qui se présentent comme étant d'authentiques serviteurs de Dieu, dont le prétendu ministère a été éprouvé dans le passé par d'autres charlatans de la même sorte. Qui est séduit ne peut faire autre qu'aller en séduisant davantage. Ce raisonnement charnel suffit alors pour les amener à utiliser des méthodes ou des pratiques n'ayant aucun fondement scripturaire, mais tellement favorables à leur renommée et tellement flatteuses pour leur ego qu'ils tombent facilement dans le piège. Certes, ils continuent à prêcher l'Évangile, mais un évangile dont le contenu a été édulcoré et déformé pour valoriser les efforts du croyant et rehausser sa dignité, notion subversive et complètement antichrétienne.

 

L'apôtre Pierre nous prévient: «Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs...» (2 Pierre 2:1). Nous devons impérativement nous rappeler que nous vivons dans les derniers temps, donc dans les temps de la séduction, et que les faux docteurs (instructeurs) et les faux pasteurs (dirigeants) ne manquent malheureusement pas parmi ceux qui se prétendent évangéliques où la contrefaçon est à l'ordre du jour. Et le phénomène n'est pas nouveau. Si les ministères authentiques étaient réservés uniquement au temps des apôtres pour poser le fondement de l'Église et monter la charpente, ce n'est pas la même chose pour les faux ministères qui répandent la contrefaçon depuis les premiers siècles en posant un autre fondement que celui de la grâce souveraine. Nous l'avons dit et nous le répétons, le christianisme moderne, qu'il soit traditionnel ou évangélique, est un christianisme entièrement contrefait. Il s'agit en effet du faux peuple de Dieu prédit pour apparaître à la fin des temps par l'apôtre Paul dans 2 Thessaloniciens 2:1-12, et aussi par l'apôtre Jean dans Apocalypse 3:14-22.

 

Il sévissait déjà du temps de Paul beaucoup de faux apôtres, de faux prophètes, de faux évangélistes, de faux pasteurs, et de faux docteurs:

3 Mais je crains que, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi de la simplicité qui est en Christ.

4 Car, s'il venait quelqu'un qui vous annoncerait un autre Jésus que celui que nous vous avons annoncé, ou un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre message de la grâce que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien.

5 Mais j'estime que je n'ai été en rien inférieur aux plus excellents apôtres.

6 Or quoique je suis rude en m'exprimant, mais non en connaissance; néanmoins nous nous sommes fait connaître parmi vous à tous égards et en toutes choses.

7 Ai-je donc commis un péché en m'abaissant moi-même, afin que vous fussiez élevés, en vous annonçant gratuitement le message de la grâce de Dieu?

8 J'ai dépouillé les autres convocations à renaître, en recevant d'eux de quoi m'entretenir, pour vous servir,

9 Et, lorsque je me suis trouvé dans le besoin parmi vous, je n'ai été à charge à personne; car les frères qui étaient venus de Macédoine, ont suppléé à ce qui me manquait. Et en toutes choses je me suis gardé, et je me garderai de vous être à charge.

10 J'en atteste la vérité de Christ, qui est en moi, ce sujet de gloire ne me sera point ôté dans les contrées de l'Achaïe.

11 Pourquoi? est-ce parce que je ne me sacrifie pas pour vous? Dieu le sait.

12 Mais je le fais, et je le ferai encore, pour ôter tout prétexte à ceux qui cherchent des occasions pour se glorifier, afin qu'ils puissent paraître tels que nous sommes.

13 Car de tels hommes sont de faux envoyés, des ouvriers trompeurs qui se déguisent en ministres de Christ.

14 Et cela n'est pas étonnant, car la concurrence charnelle elle-même se transforme en messager de lumière.

15 Il n'est donc pas surprenant que ses ministres de la loi se déguisent aussi en ministres de justice; mais leur fin sera selon leurs œuvres. (2 Corinthiens 11:3-15; Bible de Machaira).

 

Ils viennent vers nous, ces prétendus ministres par excellence (dirait Paul: 2 Cor. 11:5), ou plus exactement ces imposteurs ou charlatans de l'Évangile, remplis de leur propre ambition et condescendance; exerçant leur pouvoir magnétique sur des foules entières subjuguées; utilisant leur charisme pour récolter d'amples moissons de dollars, afin d'entretenir leur train de vie pharaonique: villa de dix millions de dollars, jet privé, collection de voitures anciennes, abritant habilement cette scandaleuse richesse sous le parapluie de la bénédiction divine, preuve, selon eux, du bien-fondé de leur évangile de la prospérité. Aveuglés qu'ils sont par leur autre évangile, ils ne se demandent pas ce que peut en penser la pauvre veuve qui a donné ses dernières économies pour soutenir leur ministère ! Et ils viennent nous enseigner les chemins de la prospérité à tout prix, de la guérison à tout prix, de la délivrance de démons chimériques à tout prix, et d'effarantes bénédictions spirituelles à tout prix. C'est absolument renversant, au sens propre, puisque les gens tombent à la renverse, perdent toute retenue, se comportent comme des gens ivres, rient ou pleurent pendant des heures sans savoir pourquoi, poussent des cris d'animaux, et nous en passons ! Mais par l'expression «autre Évangile» les gens sont portés à regarder trop vers l'extérieure, c'est à dire aux choses qui se rapportent surtout au bien-être de cette vie, car tout ce qui est charnelle aspire généralement à la prospérité. L'évangile de la prospérité est donc plus évidente aux yeux des gens qui se disent chrétiens, mais cet évangile n'est qu'une couverture qui cache subtilement un autre évangile plus pernicieux mais moins détectable, source de tous les faux évangiles, car il satisfait plus à la chair à tous les niveaux que celui de la prospérité. Il s'agit en effet de l'évangile du libre-choix qui valorise les efforts personnels au niveau spirituel, donnant l'illusion qu'un fidèle peut contribuer à son salut et sa sanctification par une décision personnelle de sa volonté, lorsque celle-ci est elle-même esclave de la chair et du péché. Or crions-le sur les toits, le libre-choix n'existe pas, il n'est qu'un principe philosophique irréel élaboré par des théoriciens dans le but de donner quelque dignité à la nature humaine déchue, car depuis la chute dans le Jardin d'Éden l'homme se veut maître de son destin, et il en récolte comme salaire la mort et le dépérissement (voir: La doctrine du libre-arbitre).

 

Ne nous laissons pas séduire par les «miroirs aux alouettes» de ces autres évangiles, et n'écoutons pas ceux qui nous disent: «Ne réfléchissez pas, cessez de raisonner, et laissez-vous emporter par la vague de l'Esprit». Où trouve-t-on cela dans le véritable Évangile de Jésus-Christ ? Pas chez l'apôtre Paul, en tous cas: «Nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous» (2 Thessaloniciens 2:1-2); «Examinez ce qui est agréable au Seigneur» (Éphésiens 5:10); «Examinez toutes choses; retenez ce qui est bon.» (1 Thessaloniciens 5:21). Faites confiance au Seigneur Jésus pour vous diriger et vous garder dans ses voies, il est fidèle et digne de confiance et de toute gloire.

 

QUI EST PASTEUR ?

Comprenons immédiatement que les pasteurs ça n'existent plus, il s'agissait d'une fonction qui était réservée à la fondation et constitution de l'Église primitive, c'est à dire à l'édification d'un état spirituel qui répond à l'appel de Dieu ou convocation à renaître des élus. La construction spirituelle de l'Église se rapportait par analogie à la construction d'une maison qui implique par nécessité de poser une fondation, d'ériger une charpente, de poser une toiture, et d'entreprendre la finition du bâtiment pour ceux qui vont l'habiter. Toutes ces choses demandaient des ouvriers spécialisés, chacun en leur métier particulier, et de là nous avons les cinq ministères mentionné dans Éphésiens 4:11,12. Une fois la construction terminée, il est évident que les ouvriers ne sont plus nécessaire, ils ont accomplit le travail pour lequel ils ont été engagés. Depuis ce temps l'appel est lancée à ceux qui ont été désignés pour l'habiter à venir y faire leur demeure. Le message de l'appel à renaître a été inscrit dans le texte sacré du Nouveau Testament, et l'Esprit de Dieu est Celui qui dirige son peuple à l'entendre et l'attire irrésistiblement à entrer, chacun à sa place, dans le Corps de Christ pour participer à la gloire éternelle d'une nouvelle race céleste dans le Nouvel Homme. Les étrangers ne sont pas alloués à y entrer, la porte est gardée par des Saints Vigilants, gardiens de la foudre de Dieu, et personne n'a de puissance contre eux. En d'autres mots, l'Église de Christ a été construite et achevée au premier siècle, on n'a plus aucun besoin de constructeurs d'églises, ceux qui se disent ainsi par après sont des faux constructeurs qui dirigent les gens à venir habiter une maison qui n'est pas de Dieu, et les contrefaçons sont nombreuses et tellement subtiles qu'elles pourraient séduire les élus, si cela serait possible. Mais gloire à notre Dieu, le Seigneur Jésus, le seul Berger de nos âmes, qui nous dirige et nous garde dans ses voies, fidèle en toutes choses pour répondre aux besoins de ses enfants.

 

Un pasteur (un berger) est littéralement «un dirigeant», celui qui prend soin des brebis, qui veille sur elle, qui les rassemble et les conduit dans ce qui est le meilleur, dans un lieu de repos, où elles trouvent la Sainte Présence du Seigneur: les montagnes, les lieux élevés, les sommets spirituels. Là où elles sont abreuvées, nourries, en paix et en sécurité. Un berger est celui qui cherche les brebis perdues, qui ramène celles qui sont égarées, qui panse celles qui sont blessées, qui fortifie celles qui sont malades. Voici, la description exacte de ce qu'est la relation d’aide, c’est à dire «le ministère pastoral»,: prendre soin des brebis, s’en soucier, les paître avec justice, sagesse, compassion, bonté, fermeté. Ce ministère qui appartenait provisoirement aux pasteurs qui contribuèrent à l'édification de l'Église, est celui du Bon Berger, le Pasteur de nos âmes qui dirige et nourrit infailliblement ses élus dans sa Parole écrite. L'accomplissement des écrits du Nouveau Testament a mit fin à tous les ministères et à tous les dons miraculeux. Nous comprenons bien que le Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu qui est l’Éternel, soit le Berger parfait, mais aussi le Berger modèle qui était à venir et annoncé par les prophètes (Ézéchiel 34:15,23,24), le seul et l'unique qui remplit tous nos besoins.

 

L'Éternel notre Dieu, le Seigneur Jésus, a toujours considéré ses élus comme étant ses brebis. Sous l'Ancienne Alliance de la loi, il était le model du Pasteur à venir pour établir la Nouvelle Alliance de la grâce en son sang versé sur la croix: «YEHOVAH est mon Berger; je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages; il me mène vers des eaux paisibles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom. Même quand je marcherais dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal; car tu es avec moi; ton bâton et ta houlette me consolent. Tu dresses une table devant moi, en présence de mes ennemis; tu oins ma tête d'huile; ma coupe déborde. Oui, les biens et la miséricorde m'accompagneront tous les jours de ma vie, et j'habiterai dans la maison de YEHOVAH pour l'éternité.» (Psaumes 23:1-6). Il n’y a qu’une seule et unique qualité pour un pasteur c’est d’être prêt à donner sa vie pour les brebis: JÉSUS, le model du pasteur selon la chair sous l'Ancienne Alliance, disait: «JE SUIS le Bon Berger; le Bon Berger donne sa vie pour ses brebis.» (Jean10:11; Bible de Machaira).

 

Malgré le sacrifice que notre Dieu, le Seigneur Jésus, a fait sur la croix en se donnant en exemple, depuis plus de 2000 ans combien de supposés pasteurs ce sont donnés entièrement pour les fideles, nous n'en connaissons aucun, et même si quelques-uns auraient donnés leur vie pour les fidèles, cela n'est aucune preuve qu'ils étaient des vrais pasteurs, surtout du fait que nous savons que ce ministère particulier à cessé au temps des apôtres. La question que l’on se pose, est-ce que les prétendus pasteurs d’aujourd’hui tirent une leçon pour être différent des pasteurs d’Israël du temps d’ÉZÉCHIEL, comme nous voyons dans Ézéchiel 34:1-31 ? Évidemment que non, car tous les pasteurs d'aujourd'hui sont des faux pasteurs, et cela sans exception, ils se foutent royalement de la vérité, ils préfèrent les ténèbres de la duplicité pour faire leurs sales besognes. Ils sont tous des prétentieux qui veulent dominer sur le troupeau de Dieu. Ils sont tous des parasites qui refusent de travailler honnêtement, et vivent au dépend des fidèles. En d'autres mots ils sont tous des escrocs, des hypocrites, des lâches, et des paresseux. Fustiger des pasteurs devrait devenir le sport favori des chrétiens authentiques, on en serait tous grandement bénis, et qui sait, cela pourrait très bien se développer en «Olympique Biblique» et on pourrait y ajouter plusieurs autres sports comme: couper des mains voleuses, enlever des yeux pervers, trancher des têtes de réprouvés pour exposer leurs duplicités, arracher des langues menteuses, briser des pieds qui se précipitent à faire le mal, etc. Ceux qui ont un peu de logique, quoique cela est très rare chez les évangéliques, comprendrons que nous parlons figurativement.

 

On prétend de nos jours que ce qui est important c'est de choisir la bonne part, et que celle-ci est Dieu lui-même qui veut rebâtir son Église en séparant les brebis des boucs, et les bergers des faux pasteurs. Cette fausse doctrine extrêmement dangereuses se trouve dans certains milieux évangéliques, particulièrement parmi les sectes pentecôtistes et charismatiques où nous trouvons toutes sortes d'absurdités et d'exagérations doctrinales. Une telle notion est complètement diabolique et antichrétienne, elle présume (croire d'après certains indices, se faire une conviction sans preuves, considérer comme probable) que l'Église de Christ est en ruine et qu'elle doit être reconstruite et évidemment cela selon leur propre modèle insensé, ce qui est contraire aux paroles du Seigneur Jésus qui affirme que les puissances de l'enfer (la dissimulation) ne peuvent même la déloger (Matthieu 16:18). Les imposteurs du christianisme contrefait moderne, cherchent à justifier la position de leurs faux ministères en disant que Dieu recherche des bergers pour être responsables de son Église afin de protéger et d'instruire les pauvres brebis qui seraient sans direction sans leurs interventions. Mais ce qu'ils font en réalité est qu'ils dérobent au Saint-Esprit son ministère, comme nous l'indique l'apôtre Jean: «Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous séduisent. Mais l'onction que vous avez reçue de lui, demeure en vous; et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme cette même onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable, et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui, selon qu'elle vous a enseignés.» (1 Jean 2:26,27). Contrairement à la désinformation qui provient du christianisme contrefait moderne avec toutes ses ruses et duplicités, Dieu ne cherche pas de bergers car il est lui-même le Divin Berger qui soigne son troupeau (Jean 10:16; Hébreux 13:20; 1 Pierre 2:25; 5:4), et malheur aux loups et aux babouins surexcités qui s'en approchent. On ne badine pas avec le Dieu vivant, car notre Dieu est aussi un feu dévorant (Héb. 12:29). Lorsqu'on est rendu au point de voler le ministère du Saint-Esprit et ses dons miraculeux, on a traversé le point de non-retour, et quoi d'autre peut-on s'attendre que le feu du ciel s'abattre sur nous pour nous projeter en enfer afin de subir les châtiments éternels qui nous sont réservés.

 

PERFECTIONNEMENT - UNITÉ DE LA FOI - DOCTRINE

Il ne faut pas se laissez charmer par un mot sans en vérifier la signification réelle et son application contextuelle, historique et culturelle, autrement on risquerait d'arriver trop facilement à des fausses conclusions et à des notions absurdes qui tordent le sens de la réalité, comme le font les évangéliques. Malheureusement la majorité des gens qui se disent chrétiens sont négligent dans ce domaine, lorsqu'ils voient un mot dans un texte de la Bible ils agissent comme des débiles sans intelligence et s'imaginent que l'affaire est scellée. Avec tous les outils spécialisés que nous avons de nos jours pour étudier les Saintes-Écritures, les gens sont sans excuse pour demeurer dans les ténèbres de l'ignorance. La seule raison valable qu'ils ont pour s'égarer dans des voies frauduleuses est qu'ils sont trop paresseux pour sérieusement étudier à fond les Saintes-Écritures, et ils s'en remettent aux enseignements d'un faux pasteur qui manipule leur instruction.

 

Le premier mot que nous rencontrons dans le quatrième chapitre de l'épître aux Éphésiens est celui de «perfectionnement» au v.12. L'argument des réprouvés et des imposteurs est qu'aucun croyant n'a encore atteint la perfection, ce qui selon eux se produira seulement au retour de Christ, ce qui veut dire que les cinq ministères seraient encore valide de nos jours. Ils utilisent exactement le même argument pour le «ce qui est parfait» dans 1 Corinthiens 13:10 afin de justifier l'aberration de la pratique des dons miraculeux en nos temps modernes, ce qui veut dire selon les réprouvés que les dons n'auraient pas cessé durant toute la période du premier siècle jusqu'à nos jours, quoique ni la Bible ni l'Histoire du christianisme ne témoignent d'une succession de ces puissances surnaturelles à travers les siècles (voir: La cessation des dons de l'Esprit); Le phénomène du parler en  langues; Tout savoir sur le parler en langues; Le mouvement charismatique exposé). Toutefois le mot «perfectionnement» dans Éphésiens 4:12 n'est pas le même que celui de «parfait» dans 1 Corinthiens 13:10 et ne détient aucunement le même sens. Le terme «perfectionnement» provient du Grec «katartismos» et dont le sens primaire est «équiper». En d'autres mots, le but des cinq ministères était «d'équiper les saints, envers l'œuvre du ministère de la composition [originale] du Corps de Christ.», c'est à dire de leur donner les outils ou moyens nécessaire pour l'édification ou constitution de l'Église. Tandis que le terme «parfait» dans 1 Corinthiens 13:10 provient du Grec «teleios» dont la signification est «accomplir, amené à ses fins», dans le sens que la pleine révélation de l'amour de Dieu dans le sacrifice de la croix est «amené à ses fins» dans l'accomplissement des écrits du Nouveau Testament pour l'instruction des élus à travers toute la période du message et de la puissance de la grâce souveraine. L'argument des réprouvés pour la continuation des ministères à travers les siècles ne tient pas son poids bibliquement.

 

L'autre partie de leur argument subversif se trouve sur l'expression «unité de la foi» (Éphésiens 4:13). Le même principe d'interprétation particulière (2 Pierre 1:20,21) est utilisé ici par les exclus de la grâce. Ils affirment ce que leurs yeux voient autour d'eux, à savoir que «l'unité de la foi» est un idéal qui n'est pas encore atteint dans le christianisme, justifiant ainsi leur notion sur la continuation des ministères à travers les siècles comme étant valide et fortement biblique. Vrai qu'il faut creuser plus profondément dans la signification de mots ici, surtout dans le Grec original, ce qui n'est pas donné à tous. Néanmoins tous peuvent connaître ces choses avec un peu de patience en utilisant des outils de recherche spécialisés, comme la Concordance Strong Française. Un regard sommaire dans le Grec d'Éphésiens 4:13 nous indique que ce texte détient quelques petites complications au niveau de la traduction, surtout avec les mots «que nous soyons tous parvenus» qui peuvent se traduire aussi par «que nous aspirions tous» (voir le code 2658 de la Concordance Strong Française). Nous voyons aussi qu'en vérifiant diligemment chaque mot dans ce verset qu'il peut se traduire ainsi en transposant certains mots, principe souvent utiliser par les traducteurs afin de rendre un texte plus lisible ou plus précis: «Jusqu'à ce que nous aspirions tous à la profondeur de la grandeur dans la plénitude de Christ, dans une foi unique sur la perception du Fils, comme étant Dieu même à l'état du délégué idéal..» Avec une telle traduction on s'aperçoit qu'il ne s'agit aucunement que tous atteindre «l'unité de la foi», mais que tous les élus aspirent à la plénitude de Christ dans la reconnaissance qu'il est Dieu même, le délégué idéal, le messager par excellence de la grâce divine et souveraine, le seul et vrai Pasteur qui a donné sa vie pour ses brebis et qui l'a reprise pour leur gloire éternelle. Que nous aspirions tous à la plénitude de Christ est l'état normal de tous les vrais chrétiens, et cet état ne nécessite aucunement la présence des cinq ministères, mais de l'Esprit de Christ seul.

 

Le dernier mot que nous touchons dans ce chapitre est celui de «doctrine». Le passage d'Éphésiens 4:14 nous indique clairement que les fausses doctrines viennent des hommes, ce qui veut dire que la vraie doctrine vient de l'Esprit de Christ qui nous garde et nous enseigne lui-même dans la vérité (1 Jean 2:26,27). Puisque l'Esprit de Dieu lui-même nous enseigne, il est évident que nous n'avons aucunement besoin des cinq ministères pour nous enseigner. S'il y a de fausses doctrines de nos jours c'est que les gens se soumettent à des ministères d'enseignements qui sont des contrefaçons de ceux du temps de l'Église primitive. C'est exactement la même chose avec les dons de l'Esprit que les imposteurs se réclament. Cela indique aussi que ces gens n'ont vraiment pas l'Esprit de Christ pour les instruire dans la bonne voie. Ils ont plutôt un esprit de duplicité qui les dirige dans des voies frauduleuses d'un christianisme contrefait, qu'on peut nommer aussi des voies ecclésiales.

 

Les cinq ministères et leurs fonctions sont clairement définis dans le quatrième chapitre d'Éphésiens pour la construction d'une maison spirituelle, le Corps de Christ dans lequel tous les élus depuis le début jusqu'à la fin des temps, sont membres (1 Corinthiens 12:12-14; 1 Pierre 2:3-10):

1- Les apôtre étaient des délégués en charges d'une mission spécifique, ils agissaient comme des représentants de Christ pour poser la fondation de l'Église.

2- Les prophètes étaient des interprètent du message de Dieu et agissaient comme des promoteurs de l'Église qui assuraient son développement et son succès en planifiant sa composition.

3- Les évangélistes étaient des messagers, des annonciateurs ou prédicateurs de la grâce souveraine qui faisaient connaître l'avènement d'une Nouvelle Alliance qui assurait les élus de participer à la gloire éternelle au sein de l'Église.

4- Les pasteurs ou bergers étaient des conducteurs qui dirigeaient les élus à entrer dans la sécurité de l'Église où ils pouvaient être soignés et nourris convenablement par l'Esprit de Dieu.

5- Les docteurs étaient des instructeurs employés à monter la charpente et la toiture de l'Église afin d'assurer quelle soit à l'épreuve des tempêtes, et que les élus soient à l'abri des fausses doctrines, des faux frères, et des faux ministères.

 

Dans 1 Corinthiens 3:5-15, l'apôtre Paul nous donne un autre aperçu des ministères qui étaient réservés uniquement pour l'édification de l'Église:

5 Qui est donc Paul, et qu'est Apollos, sinon des ministres par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l'a donné à chacun?

6 J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a donné l'accroissement.

7 C'est pourquoi ni celui qui plante, ni celui qui arrose, n'est quelque chose, mais Dieu qui donne l'accroissement.

8 Or, celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa récompense propre selon son propre travail.

9 Car nous sommes ouvriers avec Dieu; vous êtes les laboureurs de Dieu, les constructeurs de Dieu.

10 Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement, comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus; mais que chacun prenne garde comment il bâtit dessus.

11 Car personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ.

12 Que si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, ou du bois, du foin, du chaume, l'œuvre de chacun sera manifestée;

13 Car le jour la fera connaître, parce qu'elle sera révélée par le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun.

14 Si l'œuvre que quelqu'un a bâtie subsiste, il en recevra la récompense.

15 Si l'œuvre de quelqu'un brûle, il en fera la perte; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers le feu.

 

L'enseignement est pourtant très clair, tous les ministères de nos jours sont des faux ministères qui posent un autre fondement, à savoir un faux Christ qui convient au faux évangile du libre-choix proclamé dans des fausses églises par des faux pasteurs, des pasteurs mythiques de la voie frauduleuse, contrefaçon ingénieuse de la vérité pour séduire les cancres et les crédules afin qu'ils soient tous condamnés (2 Thessaloniciens 2:1-12).

 

JÉSUS LE BON BERGER

Lorsque nous cherchons à connaître  le Seigneur Jésus-Christ, il y a un aspect important de sa personnalité que nous devons découvrir, celui du fait qu'il est «LE BERGER» et qu'il y en a aucun autre pour l'édification de son Corps qui incorpore tous les élus comme des membres actifs d'une habitation spirituelle et éternelle. Aucun pasteur de la voie frauduleuse ne peut prétendre à une telle fonction purement divine. Ce n'est pas le prétendu pasteur de la prétendue église du coin qui détient une telle puissance, la seule chose qu'un tel charlatan peut construire est un bordel dans lequel la prostitution spirituelle est à l'ordre du jour parmi ceux qui sont exclus de la grâce dans le décret divin et éternel.

 

Jésus se présente lui-même comme un berger: «JE SUIS le Bon Berger. Le Bon Berger donne sa vie pour ses brebis.»; «JE SUIS le Bon Berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent.» (Jean 10:11,14). Dans le chapitre 10 de l'évangile de Jean, Jésus précise la relation qui existe entre lui et ceux qui sont donnés de croire en lui (Actes 13:48) et  qui lui appartiennent, car, il ne suffit pas seulement de croire de manière théorique en Jésus-Christ. La foi ou confiance de Christ que nous recevons gratuitement dans les mérites du sacrifice de la croix, doit nous conduire à reconnaître qu'il est SEIGNEUR, celui à qui nous appartenons, puisqu'Il a donné sa vie pour nous racheter, selon ce qui est écrit: «Car vous avez été achetés à un grand prix; glorifiez donc Dieu en votre corps et en votre esprit, qui appartiennent à Dieu.» (1 Corinthiens 6:20); «En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et Sauveur de nous tous, JÉSUS-CHRIST, qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de nous purifier, et de se former un peuple particulier, zélé pour les tâches favorables.» (Tite 2:14). Jésus se présente comme le Bon Berger d'une grande multitude d'hommes, de femmes, et d'enfants qu'il s'est acquis au prix de son propre sang, pour en faire un troupeau qui lui appartienne, dont il va prendre soin (paître), sur lequel il veille constamment, qu'il protège, qu'il défend et qu'il conduit dans les choses les meilleures.

 

La connaissance que le Seigneur a de ses brebis est parfaite et personnelle: il nous connait par notre nom,  et cette connaissance est réciproque: «JE SUIS suis le Bon Berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent.»; «Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors.» (Jean 10:3,14). Après nous avoir appelés et attirés à lui d'une façon irrésistible, il nous conduit dans une expérience de vie éternelle, abondante, paisible, heureuse, mais cela ne signifie aucunement que nous seront épargnés des conflits, des troubles, et des problèmes de la vie de tous les jours, mais qu'il nous donnera le courage d'y faire face et qu'il ne nous abandonnera jamais. Il ne faut pas se faire d'illusions, même si nous sommes sauvés, nous vivons encore dans un corps de chair avec ses faiblesses et ses penchants et celui-ci devra mourir un jour à cause du péché. La grâce du salut ne garantie pas notre bien-être en ce monde antipathique, au contraire, ce n'est que le début des épreuves et des persécutions et dans nos temps moderne la majorité de celles-ci proviennent généralement de ceux qui se disent chrétiens, des disciples du libre-choix, de ceux qui ont été formés par des faux ministres de Christ. Mais nous sommes entrer dans la bergerie du Seigneur et nous avons l'assurance que personne ne nous ravira de sa main (Jean 10:27,28). En d'autres mots nous avons été ajouté au nombre de ses disciples par l'appel ou convocation  à renaître du Saint-Esprit, et nous avons été désignés à cela depuis avant la fondation du monde: «Et ils étaient tous les jours assidus au temple d'un commun accord; et rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur; louant Dieu, et étant agréables à tout le peuple; et le Seigneur ajoutait tous les jours par la convocation à renaître ceux désignés à être sauvés.» (Actes 2:46,47; 13:48; Romains 8:10,24,29; Éphésiens 1:4,11).

 

 

Les Écritures emploient souvent cette image du berger paissant ses  brebis, pour illustrer la relation de notre Dieu, le Seigneur Jésus, avec Israël dans l'A.T et avec son Église, dans le N.T.:

Psaumes 78:52 - Il fit partir son peuple comme des brebis, Il les conduisit comme un troupeau dans le désert.

Jérémie 31:10 - Nations, écoutez la parole de l’Éternel, Et publiez-la dans les îles lointaines! Dites: Celui qui a dispersé Israël le rassemblera, Et il le gardera comme le berger garde son troupeau.

Esaïe 40:11 - Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein; Il conduira les brebis qui allaitent.

Ézéchiel 34:11 - Car ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’aurai soin moi-même de mes brebis, et j’en ferai la revue. 30…je suis avec elles, et elles sont mon peuple, elles, la maison d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel. 31 Vous, mes brebis, brebis de mon pâturage, vous êtes des hommes; moi, je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l’Éternel.

 

Le Seigneur s'appelle le bon Berger avec une sainte joie en pensant à l'aveugle-né, à cette brebis retrouvée qui a reçu de lui la vie, et la plénitude du bonheur. Il s'appelle la Porte avec une profonde douleur en pensant aux pharisiens (type des faux ministres de Christ) qui, les yeux grands ouverts, sont fermement décidés à ne pas voir, tout comme nous voyons avec les pasteurs modernes. Ils ne veulent pas voir le miracle opéré sur l'aveugle, miracle dans lequel ils pouvaient reconnaître que notre Dieu, le Seigneur Jésus, avait ouvert les cieux et était venu à eux comme le Messie promit, le Père éternel enveloppé dans un corps de chair et révélé comme Fils unique, le seul engendré de ce genre dans toute la race humaine. Celui qui s'obstine à fermer les yeux sur de semblables faits divins, et qui cependant prétend faire l'œuvre de Dieu au milieu de son peuple, comme un grand nombre de prétentieux en nos temps modernes, celui-là ressemble à un homme qui n'entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais y monte par un autre endroit et qui est un larron et un brigand, tandis que celui qui entre par la porte est le Berger des brebis, le seul Pasteur de nos âmes. Le portier lui ouvre la porte, les brebis entendent sa voix; il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. Et quand il a mis dehors ses propres brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent parce qu'elles connaissent sa voix. Mais elles ne suivront point un étranger (et les imposteurs sont nombreux de nos jours. Pour en mentionner quelques-uns, nous avons: Michelle d'Astier de la Vigerie; Christian Becquet du Cameroun, et toute une armée de bestioles, de vermines et de vipères baptistes, darbystes, réformés, pentecôtistes et charismatiques, etc.); au contraire elles le fuiront, parce qu'elles ne connaissent pas la voix de l'étranger. Qui ne sent, dans ces œuvres du Sauveur, l'ardent renoncement à lui-même dont son cœur déborde pour la gloire de son Père et pour le salut des âmes de ses élus !

 

Cependant, afin de mieux comprendre cette parabole de Jésus, il faut nous représenter les mœurs des bergers, dans les pays orientaux. Le soir, les bergers conduisent leurs brebis dans un espace entouré d'un mur peu élevé, ouvert par le haut et n'offrant qu'une seule entrée. C'est cet espace que le Seigneur nomme la bergerie des brebis. À la porte de cette enceinte, veille un serviteur armé, le «portier» qui ne laisse entrer que le berger. Celui donc qui voulait y entrer dans l'intention de tuer et de voler était obligé d'y pénétrer par un autre endroit. Vers le matin venait le berger, que le portier laissait entrer, naturellement, et il appelait le bélier du troupeau par son nom. Celui-ci, reconnaissant la voix de son propriétaire, venait à lui, et tout le troupeau le suivait au pâturage. Telle était la scène que le Sauveur avait devant les yeux, en prononçant cette parabole. Le fait que Jésus commence seulement à s'exprimer en paraboles à Jérusalem, montre comment les pharisiens et la foule, qui était remplie de leur esprit, prêtaient l'oreille à ses enseignements. Ici comme en Galilée, ce genre de discours doit exercer ce jugement: «Qu'ils entendent et ne comprennent point.». Les pharisiens n'étaient pas des bergers selon le cœur de Dieu, autrement ils seraient entrés dans la bergerie par Christ, le Bon Berger, comme étant la porte établie par Dieu lui-même. Au lieu de cela, ils venaient d'une manière bien décidée, se placer entre le Berger et les brebis. Ils étaient entrés dans la bergerie par un autre endroit. Ils ne cherchaient pas la gloire de Dieu ni le salut des âmes, mais seulement leur propre gloire et un honteux profil. C'est pourquoi Jésus les nomme «larrons» et «brigands». Ce sont bien en effet les pires voleurs et les pires brigands, ceux qui s'attaquent aux biens du règne de Dieu et compromettent le salut et l'éternelle félicité des âmes.

 

Le Bon Berger ne considère pas seulement le nombre de ses brebis, mais aussi leur nom; l'expression de la vie intérieure de chacune d'elles lui est connue, et lorsqu'il les appelle par leur nom, sa voix résonne dans leurs cœurs comme la voix du Sauveur résonnait dans le cœur de Marie lorsqu'il l'appelait par son nom (Jean20:16). Il marche fidèlement devant elles et elles le suivent, et voilà pourquoi elles connaissent sa voix. Ce ne peut être que la voix du Bon Berger, et elles le suivent partout où il les conduit. Le Sauveur a commencé par parler des voleurs et des brigands qui n'entrent pas par la porte de la bergerie. Mais, dans son ardent amour sacrificiel et dans son brûlant désir de chercher et de sauver ce qui est perdu, il ne s'arrête pas longtemps à ces lugubres images. Il change promptement de langage, et décrit avec autant de tendresse que de clarté les précieuses bénédictions qu'il destine à ses brebis par le moyen de ceux qui entrent auprès d'elles par Lui, qui est la Porte. Mais son regard se porte de nouveau sur les pharisiens: «En vérité, en vérité je vous dis que JE SUIS la Porte des brebis». Par cette Parole, le Seigneur détruit toutes leurs prétentions, et leur donne à comprendre avec une effrayante clarté qu'il est lui-même YHWH (le Père Éternel), et qu'ils sont entrés par un autre endroit. En d'autres mots les faux ministres de Christ entre toujours dans la bergerie par des voies frauduleuses. Christ est la Porte du ciel, et cette Porte est largement ouverte. Il est la Porte par laquelle nous allons à Dieu et Dieu vient à nous, car il est lui-même Dieu manifesté dans la chair dans toute sa plénitude. Les pharisiens ne voulaient pas entrer par lui dans la bergerie; ils le laissaient volontairement, de côté. Ainsi le Seigneur les désigne bien clairement comme des voleurs et des brigands, qui tuent les brebis. Et ils se taisent, comme cet homme qui était entré dans la salle des noces sans avoir un habit de noce. Des voleurs et des brigands nous en avons par grande multitude de nos jours parmi les sectes évangéliques, nous en avons mentionné deux en particulier, Michelle d'Astier et Christian Becquet, qui font des ravages considérables surtout au niveau des doctrines qu'ils déforment honteusement, mais nous ne pouvons tous les mentionner car ils pullulent comme la peste bubonique sur la terre entière.

 

Le Seigneur Jésus était touché de compassion en voyant les brebis qui n'avaient point de pasteurs, et qui étaient languissantes et dispersées. Déjà dans l'Ancien Testament, il regardait avec une profonde pitié les brebis dont les pasteurs, auxquels il les avait confiées, ne prenaient aucun soin. C'est pourquoi il leur avait promis de leur susciter un pasteur selon son cœur, et même de paître lui-même son troupeau (Ézéchiel 34:1-31). Les croyants de l'Ancienne Alliance avaient longtemps attendu l'apparition de ce bon Berger: «Pasteur d'Israël, prête l'oreille; toi qui mènes Joseph comme un troupeau, toi qui sièges entre les Voyants, fais briller ta splendeur ! Devant Éphraïm, Benjamin et Manassé, réveille ta puissance et viens nous sauver.» (Psaumes 80:1,2). Maintenant il est apparu, ce Bon Berger, qui ne veut pas vivre du troupeau, mais qui donne sa vie pour ses brebis, afin qu'elles puissent recevoir de lui la vie.

 

La preuve la plus glorieuse de sa fidélité comme Berger, c'est que le Berger de Dieu, qui est Dieu même, se soit donné pour elles comme Agneau de Dieu. Le loup est déjà devant lui dans la personne des pharisiens, qui s'opposent continuellement à lui avec leurs desseins meurtriers. Les brebis lui appartiennent, car «Sachez que YEHOVAH est Dieu. C'est lui qui nous a faits, et non pas nous; nous sommes son peuple et le troupeau qu'il fait paître.» (Psaumes 100:3). Et il les a de plus chèrement rachetées par le sang expiatoire. Aussi le Seigneur dit-il à Pierre, «non: Pais les brebis, mais: Pais mes brebis». C'est pourquoi il ne s'enfuit pas devant le loup, comme le mercenaire, qui ne veille pas sur les brebis, parce qu'elles ne lui appartiennent pas, mais il les arrachera à la gueule du loup au prix de sa propre vie. Les mercenaires sont les faux serviteurs de l'Église de Christ, les faux ministres: pasteurs, apôtres, prophètes, etc. qui fuient lorsqu'il s'agit, à l'exemple de leur Maître, de donner leur vie pour elles, qui craignent les sacrifices qu'impose l'abnégation, qui, dans les temps de persécutions, de guerre ou d'épidémie, s'éloignent de la vérité, parce qu'ils craignent pour leur vie. Les loups sont tous ceux qui sont ouvertement ennemis de la vie de Dieu, adversaires de la croix de Christ, des imposteurs qui enseignent des hérésies, des fausses doctrines, et qui n'épargnent pas le troupeau (Actes 20:29,30) qu'ils cherchent à déchirer en pièces avec leur arrogance et leurs prétentions qu'ils imposent à tous subtilement.

 

Nous sommes souvent dans les chagrins, dans les inquiétudes et les angoisses, parce que notre cœur nous condamne. Nous nous écrions avec le psalmiste: «Je connais mes transgressions et mon péché est continuellement devant moi !». Mais le Bon Berger est plus grand que notre cœur, et il voit nos plus intimes désirs de nous approcher de lui. Sans doute, nous pourrions désespérer, si nous ne voyions que nos péchés, et ne sentions plus aucune foi en nous. Mais le Seigneur nous voit, et heureusement il prend soin du lumignon qui fume encore dans nos cœurs. Il est pour nous ce qu'est le soleil pour les fleurs, les fruits, et les légumes qui poussent dans nos jardins. Il les éclaire de ses brillants et chauds rayons, et en fait éclore la belle fleur qui y était cachée. C'est ainsi que Jésus réveille et fait éclore sa propre foi dans les cœurs qui en avaient à peine conscience. Lorsqu'il te dit: «Ô homme, sois confus, et que la honte te ferme la bouche, puisque je veux te pardonner tout le mal qui est en toi.» lorsque ensuite tu sens des charbons de feu amassés sur ta tête, et que ton cœur tressaille de joie à la vue de tout ce que ton Seigneur te pardonne, alors la connaissance est faite entre le berger et la brebis. Alors nous savons, non pour l'avoir entendu dire, mais par une bienheureuse expérience de la conscience et du cœur, que c'est là la voix de Jésus, le Bon Berger, le seul et vrai Pasteur de nos âmes.

 

Comment pourrions-nous ne pas reconnaître celui qui a calmé notre cœur angoissé et l'a rempli d'une céleste paix, qui chaque jour nous pardonne miséricordieusement toutes nos fautes puisqu'il les a déjà toutes expiées à la croix, qui tient son oreille et son cœur ouverts à nos soupirs et à nos plaintes, à nos prières et à nos supplications, à nos louanges et à nos actions de grâces ? Comme le principe de la vie du Fils qui est chair est caché dans le Père qui est Esprit, de même le principe de la vie des croyants est caché en Christ. Et comme le Fils connaît le Père dont il est l'enveloppe visible est connu de lui, de même les croyants connaissent Christ et sont connus de lui par l'Esprit de sa Sainte Présence qui les habite. Cette vivante communion de renoncement l'un pour l'autre entre le Sauveur et nos âmes, cette révélation intime dans laquelle nous sommes avec lui dans sa mort sur la croix et dans sa résurrection, constituent l'essence de la véritable vie chrétienne.

 

La relation entre un berger et ses brebis, qui reconnaissent la voix de celui-ci, en l’occurrence entre le Christ et ceux qu’Il appelle à renaître, est un rapport de connaissance personnelle profonde: Il nous connaît intimement, Il nous connaît par notre nom, et comment peut-il en être autrement puisqu'il est notre Créateur et notre Sauveur. Quoique la plupart en sont totalement inconscients, chaque aspect de notre vie est pleinement connu au travers des influences du milieu qui nous a façonné par un Dieu qui conçoit tout à fait les capacités et les besoins de notre être, un Seigneur et un Maître qui sait les particularités multiples qui font de chacun des élus des individus distincts, puisqu'il les a prédestinés depuis avant la fondation du monde.

 

Le Bon Berger nous appelle à quitter le cercle quelque peu restreint – voire mesquin – de notre petite manière de vivre. Il désire nous conduire vers de nouveaux pâturages tout frais, dans des champs largement ouverts, peut être même dans des endroits où nous ne sommes encore jamais allés. Oui, Dieu, par son Esprit de grâce, nous appelle à sortir. Il veut nous conduire en dehors de nos expériences limitées. Comme cela, il nous invite à aller vers les prairies riches et nourrissantes de sa Parole inspirée, car il veut que nous soyons au large, dans de grandes étendues de relations nouvelles avec d’autres brebis de son troupeau. Mais attention aux faux frères qui nous espionnent et désir notre perte, tout en prétendant nous bénir. Vous les reconnaitrez par leur doctrine du libre-choix, leur fausse notion qu'ils ont le choix de croire et qu'ils peuvent accepter Christ comme leur sauveur personnel, cette hérésie est évidente partout dans les sectes évangéliques. Mais le Bon Berger nous protège contre cette vermine et contre toutes les vipères du christianisme moderne contrefait. Il ne tarde pas de nous conduire près des eaux tranquilles et dans les sentiers de la justice; de nous faire monter vers les voies des hauteurs où nous serons en communion étroite avec lui éternellement.

 

Le Bon Berger ne permet pas à son troupeau de traîner longtemps sur le sol stérile et souillé entourant l'enclos qui est surtout une protection pendant la nuit, mais où il n’y a rien d’intéressant pour celui-ci comme nourriture. Il est diligent est debout à l’aube pour mener ses brebis à la pâture; c’est une discipline qu’il s’impose pour soigner chacune d'elles individuellement. Les grands serviteurs de Dieu furent toujours ceux qui se laissèrent littéralement «conduire au dehors», vers des pâturages nouveaux d’association intime avec le Christ dans sa Parole dès le point du jour. C’est en ces heures calmes que la douce rosée descend sur nous; c’est dans ces moments–là que notre esprit peut le mieux faire silence, répondre et être sensible aux stimulations puissantes de l'Esprit de sa Sainte Présence.

 

Quand Jésus déclare qu’Il est «la Porte des brebis», cela signifie qu’il est le passage, l’entrée à une nouvelle vie. Pour reprendre la parabole sur le troupeau, tout chrétien dans la vie duquel le Christ est entré par son Esprit a une vie «intérieure» (dans le calme de son âme), et une vie «extérieure», qui le met en contact avec ses amis chrétiens, quoiqu'ils sont très peu, et s’étend à l’ensemble du monde qui nous entoure. Le Seigneur est le chemin qui donne accès à la vie abondante, une vie nouvelle, différente de tout ce que nous avons pu connaître antérieurement. Un mouton, quand il est traité avec gentillesse et affection, s’attache vite à ce berger qui l’entoure d’attentions et de soins empressés. Ainsi, par notre relation à Christ, nous jouissons de la certitude et de la sécurité de sa présence personnelle et de sa puissance dans chaque détail de nos journées. Toute vie dans laquelle il entre est toujours enrichie. Le sentir et le connaître, c’est avoir goûté ce qu’il y a de meilleur dans la vie.

 

«Or, que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le Souverain Pasteur des brebis, notre Seigneur Jésus, par le sang d'une alliance éternelle, vous rende accomplis en toute bonne œuvre, afin que vous fassiez sa volonté, faisant lui-même en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus-Christ, à qui soit la gloire aux siècles des siècles! Amen.» (Héb. 13:20,21)

 

A Christ seul soit la Gloire