II. EPITOMÉ, OU ABRÉGÉ DU LIVRE DES INSTITUTIONS.

L’abrégé que Lactance a fait de ce bel ouvrage n’en est pas une simple analyse. C’est un traité de morale, où les leçons de la sagesse chrétienne sont quelquefois développées avec éloquence, avec une chaleur de sen-tinient qui pénètre, souvent même avec une délica-tesse dans les aperçus, qui ne se rencontre pas toujours dans les écrivains de ce genre les plus renommés. Nous allons en fournir quelques exemples.

(Page 735.) Si tous les peuples en possession de commander aux autres, si nos fiers Romains eux-mêmes, au-jourd'hui maîtres du monde par le droit de con-quête, voulaient pratiquer les lois de la justice, et rendre à chacun ce qui lui appartient, il ne leur resteroit plus que les pauvres chaumières qui furent leur premier berceau ; ils ne seraient que justes : qu’en diroit-on? qu’ils sont devenus fous. Oublier ses intérêts pour ceux d’autrui, quelle étrange morale! Il peut se rencontrer dans la vie des circonstances délicates de nature à embarras-ser la sagesse ; par exemple, dans un naufrage , ou dans une déroute où il faudrait choisir entre le danger inévitable de périr soi-même, ou le moyen facile d’échapper à la mort en enlevant à quelque misérable la planche ou le cheval sur quoi il se sauve ,la prudence semble commander de penser à soi plutôt qu’à autrui. Oui. si tout fmissoit avec la vie présente. Dans une semblable alternative , vous n’hésiterez pas, si vous croyez fermement qu’il y ait après la mort une autre vie où Dieu vous prepare la recompense îles sacrifices île celle-ci. Laissez parler un monde frivole : reposez-vous sur le jugement de Dieu, et de Dieu seul.

La première des obligations qu’impose la justice (pagc 73;.) est de reconnoitre Dieu comme Cre'ateur, de le craindre comme notre souverain, de l’aimer comme notre père.

Avec l’oubli de Dieu sont venus tous les maux (!,âges 759-) qui ont désolé la terre ; les hommes ont perdu de vue qu’ils étoient tous les enfans d’un même père; de là les dissensions, les guerres, tant de désor-dres introduits dans la société. Une même loi en-chaîne l’homme à Dieu et à son semblable.

Tous les plaisirs des sens, dangereux. Je ne parle (Page ;42.) pas seulement de ces criminelles affections aux-quelles s’applique plus particulièrement le mot de volupté ; mais tous, quels qu’ils soient, ils dis-traient le cœur, le détournent du ciel pour le ra-mener et le concentrer sur la terre , lui font perdre de vue les biens de l’éternité, et l’exposent à per-dre la vie immortelle pour l’entraîner dans le châ-timent qui ne finira point.

Le vrai serviteur de Dieu ne dira jamais de mal de personne, lui qui demande à Dieu ses béné-dictions. Il ne se permet ni plaisanteries sur la religion, ni serment, pourrie point s’en faire une habitude qui mène au parjure ;jamais de dissimu-lation ni d’arrière-pensée ; jamais il ne revient sur la parole; il ne promet que ce qu’il peut exécuter; content de ce qu’il a, il n’envie le bien de per-sonne; il ne maltraite ni son fds ni son serviteur, il n’oublie pas que lui-même a eu un père , et qu’il a un maître.

(Page 745. ן!) nous reste à parler du spectacle, source fé-conde de corruption, dont le sage s’éloignera sé-vèrement, et qu’aucune raison légitime ne sauroit autoriser. Il suffit qu’ils aient été institués en l’honneur des fausses divinités. Qu’importe au reste leur origine ? considérons-les en eux-mêmes plutôt que dans leur institution ; toujours est-il qu’on n’y peut assister sans paroître abjurer le culte du vrai Dieu, pour passera des cultes pro-fanes. D’abord ceux de !’amphithéâtre. Y a-t-il rien au monde d’affreux et d’abominable comme le meurtre? Aussi, dans la société humaine, est-il défendu par les plus rigoureuses lois ; le rnot seul de guerre excite une horreur naturelle. Au mépris de toutes les législations et de l’instinct de la na-ture, voilà pourtant des meurtres qui se commet-lent ailleurs que sur des champs de bataille, sans être provoqués par aucun droit de représailles, uniquement pour légitimer un forfait. Se rendre présent à un homicide, n’est-ce pas s’en rendre le complice? Un crime égal pèse à la fois el sur celui qui le regarde et sur celui qui le commet. Il est donc vrai que, dans les jeux féroces des gladiateurs, le sang des victimes retombe sur celui qui le voit couler comme sur celui qui le répand. Vous avez beau vous en défendre sous le prétexte que vous ne vouliez pas le meurtre, que ce n’est pas vous qui avez dirigé le glaive, quand votre présence et vos applaudissemcns encouragent l’assassin. Que dirons-nous du théâtre? Sont-ce, dites-moi, de plus innocens plaisirs, que ces mensongères repré-sentalions de comédies qui portent sur des intri-gués d’amour et de libertinage , ou de tragédies qui étalent sur la scène l’inceste et le parricide? N’cst־ce pas à l’école de vos histrions, et à ces gestes effrontés qu’ils vont, copier sur des femmes le rebut de leur sexe, n’est-ce pas à cette école que l’on se forme à l’art des passions qu’expriment tous leurs mouvemens ? Direz-vous que ce ne soit point un écueil pour toutes les bonnes mœurs, que ces spectacles où des aventures imaginaires vous apprennent à faire bientôt vous-meme sans honte ce que vous y avez vu sans rougir? Ceci s’adresse plus particulièrement à la jeunesse , dont l’inexpérience et la fragilité demandent qu’elle soit contenue , pour ne pas échouer contre les vices et les erreurs où ces sortes de représentations l’au-ronl bientôt entraînée. 11 faut donc s’abstenir de (Page ;»4·) tout spectacle, si l’on veut conserver son âme dans une assiette tranquille ; renoncer à des plaisirs dangereux, dont la perfide amorce est toujours mortelle.

(Page 6!״.) Dieu ayant fait la constitution de l’homme plus foible que celle de beaucoup d’autres animaux, à qui il a donné des moyens de pourvoir à leur su-reté, nous a donné à nous le sentiment de la com-passion qui établit entre les hommes un mutuel échange de services. La vie humaine étant semée d’accidens divers, comptez bien qu’il vous arrivera à vous-même ce que vous voyez arriver aux autres. Cette pensée vous disposera à vous rendre secou-rable à celui qui aura besoin de votre secours.

(Page ;55.) Dieu a créé le monde pour l’homme ; qui ne le voit pas diffère peu de la brute. A qui a-t-il été donné de contempler le ciel, si ce n’est à l’homme ? Qui est-ce qui jouit de la faculté d’admirer les œu-vres du Créateur, si ce n’est l’homme? de cultiver la terre, d’en recueillir les fruits, d’avoir l’empire sur les poissons, sur ]es oiseaux, sur les animaux divers, si ce n’est l’homme? C’est donc pour l’homme que tout a été créé, puisque tout sert aux besoins de l’homme. L’architecte qui con-struit une maison ne la fait pas pour qu’il y ait une maison, mais pour celui qui doit l’habiter. Un na-vire sunpose le dessein que l’on s’en servira pour naviguer. Quand on fabrique un vase. ce n’est que pour qu’il puisse recevoir ce qu’il doit contenir.

De même , il est évident qu’en formant le monde, Dieu avoit une autre intention que celle de le créer; l’homme fut le but de la création. Mais l'homme lui-même , pour qui est-il fait? Se peut-il qu’un être pour qui ce vaste univers a été créé, qui a reçu de si brillans privilèges, qui jouit d’une telle domination, ait été fait sans dessein ? Le dessein de Dieu quel a-t-il pu être ? sinon que l’homme connut son auteur, qu’il lui rendît grâces comme à son bienfaiteur, qu’il le servît et !’honorât comme son souverain.

Un des plus forts argumens en faveur du dogme (Page 65!.) de l'immortalité de l’âme , c’est que l’homme seul dans la nature connoît Dieu. Voyez les autres ani-maux, ils n’ont nulle idée de religion : courbés sur la terre , ils ne ressemblent point à l’homme qui seul porte la tête vers le ciel pour y chercher son auteur.

Peut-il mourir tout entier celui-là qui a le sentiment (Page ;55) et le désir de !’immortalité ?

 

III. TRAITÉ DE LA COLERE DE DIEU.

Si Dieu est sans colère contre l’impiété et le (p;1!rC 77׳(,) crime , il sera donc sans amour pour la vertu et la piété. On ne peut aimer ce qui est bien, sans haïr ce qui est mal ; l’un suppose l’autre.

Ce que l’on ne craint pas, on le méprise; ce (pJgP 7s0.) que l’on méprise , on ne !’honore pas. D'où il suit que les mots de religion, de majesté, d’hommage, ne vont pas sans l’ide'e de crainte. Mais il ne peut y avoir de crainte là où il n’y a point de colère. Otez dans Dieu la colère et l’amour, plus de reli-gion , et,par une conséquence necessaire, plus de société; elle n’est plus qu’un théâtre de crimes et de brigandage. Quel frein plus puissant pour les consciences, que de croire que nous vivons sous l’œil d’un Dieu à qui rien n’échappe, pas une pa-rôle, pas une pensée qui se forme au fond de nos cœurs, aussi bien que pas une de nos actions!

(Page 815.) Dieu nous a donné une loi qui propose des ré-compenses à la vertu, des châtimens au crime; loi sainte, loi qui commande à tous la pureté des mœurs, la charité envers nos frères. Peut-il voir d’un œil indifférent cette loi méprisée, la vertu méconnue, l’homme chercher son bonheur dans ce qui lui est défendu? Si c’est Dieu qui gouverne le monde, comme il n'est pas permis d’en douter, il prend nécessairement intérêt à ce qui trouble l’ordre de son gouvernement. S’il y a une Provi-dence divine, elle veille indispensablement sur tout le genre humain pour en assurer l’existence et la conservation. Si Dieu est le père comme le souverain des hommes , il est hors de doute que la vertu est agréable à ses yeux, que le vice lui déplaît; donc qu’il aime les hommes vertueux, et qu’il hait les médians.

On ne lui conteste pas le pouvoir de punir (Pages816,817) à l’instant même le pécheur. Pourquoi ne le fa it·״ il pas ? S’il en agissoit ainsi, il n’y auroit plus d’hommes sur la terre; car il n’y en a point qui ne soit pécheur. Il est patient, il retient sa colère, parce que toutes ses perfections sont sans bornes ; sa patience n’en a pas, puisque la patience est une perfection. 11 laisse au pécheur le temps du repentir : il pardonne; il y a donc une colère dans Dieu.

Le ressort de tout gouvernement quel est-il? la (P»ge S2^־) crainte. Sans la crainte, l’autorité se perd. Que l’on cesse de craindre le souverain, sa personne avilie est bientôt menacée ; tout s’arme contre lui ; il n’est plus que l’objet du mépris et de l’insulte publique. Ferons-nous moins de cas de 1^ majesté divine que des majestés terrestres ?

 

IV. TRAITÉ DE L'OUVRAGE DE DIEU (*).

(*) Lactance s’attache dans tous scs livres à venger la Providence contre les systèmes qui la contestent ; ce qui amène fréquemment sous sa plume des discussions qui appartiennent plus à l’école qu’à la chaire.

Je demanderai à ces hommes qui affectent d’établir (Page 855) leurs parallèles entre l’homme et l’animal, je leur demanderai si Dieu leur donnoit à choisir entre la condition des animaux avec leurs avantages, et celle de l’homme avec ce qu’il a d’inférieur à eux, lequel ils préféreraient.

(c 837·) IIs sont éternellement à se plaindre des maladies qui assiègent l’humanité, de la mort qui vient avant le temps. Se prétendent-ils être dieux?

Pourquoi des maladies? je vais répondre.

(pa״e 838.) Après que Dieu eut prononcé contre l’homme coupable l’arrêt qui le condamnoit à la mort, il falloit bien, pour que cette sentence de mort pût recevoir son exécution, qu’il fût sujet aux infir-mités, aux maladies, par suite à la mort. Vouloir qu’il n’y eût pas été assujetti, ce seroit vouloir qu’il n’eût pas besoin de manger pour vivre; c’est lui supposer une nature divine, immortelle, c’est vouloir qu’il ne soit plus ce qu’il est, homme.

Si la mort ne venoit pas mettre un terme à la vie, il n’y auroit rien de plus insociable que l’homme. C’est Le sentiment de notre foiblesse qui (Page 840.) fait le lien et le ciment de la société. Si nous ne l’avions pas, chacun voudrait s’isoler. Et alors plus d’obligations réciproques, plus de société. L’homme devient ce qu’il y a dans le monde de plus cruel et de plus insupportable.

(Page 881.) Peut-on, sans admiration, réfléchir à la nature de l’âme humaine, à cette activité qui, même du-rant le sommeil, ne s’arrête point; à celte rapidité de conception qui embrasse à la fois le ciel, la terre et les mers, parcourt et franchit en un moment les distances les plus éloignées ? Etonnez-vous après cela que l’esprit de Dieu soit répandu partout , que son intelligence gouverne tout, que son immen-silé le rende présenta la fois dans tous les lieux de l’univers.

 

V. TRAITÉ DE LA MORT DES PERSECUTEURS(*).

(*) Ce traité manque à la plupart des éditions de Lactance. tl sc trouve publié à part, soit par Baluze ( Miscel. Oxford, 1680, in-12), soit par Le Brun Desmarettes , ou Langlet Dufresnoy, dans leur édit, en 2 vol. in4־.°. Le chanoine Maucroix et l’abbé Godcscard en ont pu-blié une traduction.

Lactance n’est pas le premier écrivain qui ait porté au tribunal de !’histoire la justification de la Provi-dcnce dans la cause des chrétiens. Avant lui ,Tertullien n’avoit pas craint d’annoncer à la tyrannie les ven-gcances du ciel, non-seulement pour la vie future, mais dès le temps présent. « Loin de nous, disoit-il â Scapula, préfet d’Afrique, la pensée de chercher à nous venger de nos persécuteurs. Dieu saura bien en prendre soin. Le sang des chrétiens retombera sur la tête de quiconque l’a versé (1)·» « Dieu se venge, écri-voit saint Cyprien à un autre de ces féroces proconsuls : ne le rcconnoissez-vous pas à tous ces fléaux qui vous désolent. Jamais la cruauté ne s’est exercée contre le nom chrétien , que Dieu n’ait fait à l’instant même éclater ses vengeances (2). «Saint Justin avoit tenu le même langage (1). L’histoire vient à l’appui de cette proposition; et c’est là l’objet du traité dont nous al-Ions rendre compte.

(1) Absit ut indigneJeramus ea nos pati quœ optamus, aut ullionem a nobts aliquant machinemus, quant a Deo expectamus. Tamen (sicut supra dixintus ) doleamus necesse est quod nulla civitas impune latura sit sanguinis nos tri ejjusionem. {Ad scapul. cap. 2 et 5.)

(2) Nec unquam impiorum scelera in nostrum nomen exsurgitur, ut non stattnt divinitus vindicta comitetur. (S. Cyprian, ad Dente-trian. pag. 282, col. 2, éd. l’amcl.)

(1) Apolog. 1, n° 1S.

On a élevé des doutes contre l’authenticité de l’ouvrage. Le Nourry a publié une dissertation savante ά ce sujet, ( Apparat. toin. 11, pag. 1613 et seq. ) La question est résolue pour l’affirmative en faveur de Lactanco dans l’ouvrage inlil. Singularités historiques, 2 vol. Paris, 1708 (par D. Lyron), tom. 1, pag. 225 et suiv.

Le Seigneur a exaucé les prières que vous ne ces-sez de lui adresser, mon cher Donat, et celles de nos frères qui, par une glorieuse confession, ont cherché à mériter la couronne immortelle promise aux œuvres de la foi. La paix est rendue au monde; !,Eglise, que ses ennemis venaient d’abattre, se relève de ses ruines; et, grâces à la miséricorde divine, un nouveau temple se construit à la place de celui qui nous fut enlevé. Les princes que Dieu nous a donnés ont aboli les édits sanguinaires de la tyrannie ; ils ont écouté la voix de l’humanité tout entière ; les nuages funèbres qui nous enve-loppoient sont dissipés ; des jours plus sereins ont commencé à luire, et ont rouvert tous les cœurs à la joie; Dieu s'est laissé fléchir par les prières de ses serviteurs ; une protection toute céleste a mis fin à nos angoisses ; elle a confondu les projets de l’impiété, et séché nos pleurs. Ceux qui avoient osé lutter contre le Tout-Puissant sont terrassés à leur tour; ils n’avoientrenversé son saint temple que pour être précipites eux-mêmes avec plus cl eclat ; et ces bourreaux, teints de notre sang, frappés par les vengeances du ciel, ont exhale leurs crimi-nelles fîmes dans les tourmens qu’ils avoient bien mérités. Dieu punit tard, mais d’une manière ter-rible autant que légitime. Il n’avoit différé leur châtiment que pour apprendre aux hommes, par de grands et terribles exemples , qu’il n’y a qu’un Dieu, et que Dieu sait, par des châtimens propor-tionnés aux crimes, se venger des impies et des persécuteurs de ceux qui le servent. Je vais parler de la mort de ces persécuteurs, afin que ceux qui n’étoicnt point sur les lieux, et ceux qui viendront après nous, sachent de quelle manière le Dieu uni-que et suprême a manifesté sa puissance et sa ma-jesté dans la punition des ennemis de son nom. J’ai cru que ce seroit une chose utile que de raconter quels ont été les persécuteurs de !’Eglise, et comme la justice divine s’en est vengée.

Les principaux furent Néron, Domiticn, Dèce, Valé-rien, Dioclétien et ses associés à l’empire, Sévère, Galère, Maximin-IIercule, Maxiniin-Daïa. Après en avoir rapporté la fin tragique :

D’après d’aussi terribles châtimens, n’est-il pas surprenant qu’il se soit rencontré de nouveaux persécuteurs qui aient eu la sacrilège insolence, je ne dis pas seulement d’outrager, mais de penser même à outrager la majesté du suprême modéra-teur de l’univers ?

Persécution exécutée par les ordres de Dioclétien et de Galère :

(N®·. XV, XVI.) On arrêtoit les prêtres, tous les ministres de la religion; et, sans les entendre, sans les interroger même, on les traînoit au supplice. Les chrétiens , sans distinction d’âge ni de sexe, étoient con-damnés aux flammes ; et, comme ids étoient en très-grand nombre, les exécutions ne se faisaient plus séparément, mais collectivement. On jetoit les domestiques dans la mer, après leur avoir at-taché une meule au cou. La persécution n’épar-gnoit personne. Les juges s’étoient répandus dans les temples, et là ils forçaient tout le monde à sacrifier. Les prisons étoient pleines. On imaginait de nouveaux genres de tortures: et de peur que, sans y penser, on ne rendît justice à quelqu’un, on dressoit des autels devant les greffes et devant les tribunaux, afin que les clients offrissent des sacri-fices avant de plaider leur cause. Ainsi l’on se présentait devant les juges comme devant les dieux. Toute la terre, à l’exception des .Gaules, depuis l’orient jusqu’à l’occident, étoit livrée en proie à la fureur de trois bêtes féroces.

La persécution qui s’acharnoit à leurs personnes !!’épargnait pas plus leurs livres. Tout ce que l’on put rencontrer d’exemplaires de la Bible fut consumé par les flammes ( 1). La haine alla jusqu'à confondre avec les livres des chrétiens tous ceux qui semblaient être favorables à leur doctrine, dans ce sens qu’ils atta-quoient l’idolâtrie contre laquelle le christianisme diri-geoit ses combats. Ainsi Lactance observe-t-il que les livres des sibylles,, où l’on croyoit voir des prédictions de Jésus-Christ, furent anéantis dans les flammes ( Divin, instil lib. 1, pag. 126); et Arnobc, que les li-vrcs de Cicéron, De natura dcorum, subirent une semblable sentence. (Adv. gent. lib. 111, pag. 104·) Divers savans conjecturent que le troisième livre de cet ouvrage périt dans l’incendie ordonné pat Dioclétien. D’autres ont accusé les chrétiens d’avoir brûlé les écrits des païens par excès de zèle. Cette accusation est dé-mentie par tous les témoignages de l’histoire.

(1) B.imniiis, ad an;1. 502, 1167 ״. Tilleul. loin, v, pag. 21.

Galère étant parvenu à la puissance souve-raine, ne s’en servit que pour le malheur de l’univers. Parlerai-je de ses jeux et de ses divertis-semens ? Il avoit fait venir de toutes parts des ours d’une grandeur prodigieuse, et d’une férocité pa-reille à la sienne. Lorsqu’il voulait s’amuser, il fai-soit venir quelques-uns de ces animaux, qui avoient. chacun leur nom, et leur donnait des hommes plutôt à engloutir qu’à dévorer ; et quand il voyait déchirer les membres de ces malheureux, il se mettait à rire. Sa table étoit toujours abreuvée de sang humain. Le feu étoit le supplice de ceux qui u’étoientpas constitués en dignités.Non-seulement il y avait condamné les chrétiens, il avoit de plus ordonné qu’ils seraient brûlés lentement. Lors-qu’ils étoient attachés au poteau, on leur mettoit un leu modéré sous la plante des pieds, et on l’y laissoit jusqu'à ce qu’elle fût détachée des os ; on appliquoit ensuite des torches ardentes sur tous leurs membres , afin qu’il n’y eût aucune partie dé leur corps qui n’eût son supplice particulier. Du-rant cette effroyable torture, on leur jetoit de l’eau sur le visage, et on leur en faisoit boire, de peur que l’ardeur de la fièvre ne hâtât leur mort, qui pourtant ne pouvait être différée long-temps , car quand le feu avoit consumé leur chair, il péné-troit jusqu’au fond de leurs entrailles ; alors on les jetoit dans un grand brasier pour achever de brûler ce qui restoit encore de leurs corps; enfin, on réduisoit leurs os en poudre, c«t on les jetoit dans la rivière ou dans la mer ( 1 ).

(1) Ces fureurs sembloient être héréditaires chez les païens. Le dé-mon qui les excitait s’est toujours ressemblé à lui-même. On lit, dans la lettre adressée aux chrétiens de Lyon et de Vienne, aux fidèles d’Asie et de Phrygie : « La rage des persécuteurs se déchargea sur les corps des saints confesseurs. Ils jetèrent aux chiens les corps de ceux qui étoient morts dans la prison, et les gardoient jour et nuit de peur que nous ne leur rendissions les honneurs de la sépulture. Ils gardèrent de la même sorte les têtes et les restes que le feu et les bêtes avoient épargnés... Ils les gardoient si exactement, comme si ce leur eût été un grand avantage de les voir exposés de la sorte , que nous ne pou-vions ni les prendre à la faveur de la nuit, ni les obtenir à prix d ai־׳ gent, ou par prières. Après que les corps des martyrs eurent été ex-posés six jours et déshonorés par toutes sortes d outrages, ils lurent brûlés par les impies et les cendres jetées dans le Rhône, afin qu’il n’en demeurât aucun reste sur la (erre . » Eusèbc , Hist, ccclés. liv. v, chap. 5.

Dieu frappa Galère , à la drx-huitièine année (le son règne, d’une plaie absolument incurable. Il se forma, dans une partie de son corps, un abcès qui lit bientôt des progrès considerables. Les am-putations furent inutiles : un nouvel ulcère perce la cicatrice ; une veine rompue rend une telle quantité de sang, que le malade court risque de la vie. Cependant on parvient à arrêter le sang ; il s’échappe encore une fois. On finit par cicatriser la plaie : un léger mouvement de corps la fait rouvrir ; le sang coule avec plus d’abondance ; l’empereur devient pale et sans force. Le ruisseau de sang se tarit encore ; mais le mal est trop vio-lent : tous les remèdes échouent. Il survient un can-cer qui gagne les parties voisines ; plus les chi-rurgiens coupent, plus il s’étend; les médicamens ne servent qu’à l’aigrir. On appelle de toutes parts les plus célèbres médecins ; mais les secours hu-mains sont inutiles. On a recours aux idoles ; on implore l’assistance d’Apollon et d’Esculape : Apollon indique un remède ; on l’essaie, et le mal empire. La mort approche ; elle s’est déjà saisie des parties inférieures: les médecins redoublent desoins quoique sans espérance ; ils ont beau at-laquer le mal de toutes les manières, il ne leur est pas possible de le vaincre : il rentre en dedans et se jette sur les parties internes, où il s’engendre des vers. Une odeur insupportable se re'pand dans tout le palais ; les vers rongent le corps du malade , qui se fond en pourriture, et lui causent d’insup-portables douleurs. De temps en temps il lui e'cliappe des cris, ou plutôt d’horribles mugissemens. On lui applique des animaux vivans, dans l’espérance que la chaleur attirera les vers en dehors; mais, quand on nettoie les plaies , il ressort une fourmi-lière de ces animaux voraces; et ses entrailles en deviennent une source intarissable. Les parties du corps avoient perdu leur forme ordinaire; le haut jusqu’à l’ulcère n’e'toit qu’un squelette. Une maigreur affreuse avoit attaché la peau sur les os; les pieds, par leur enflure extraordinaire, ne ressein-bloient plus à des pieds. Cette épouvantable maladie dura un an entier. Enfin Galère , vaincu par cet assemblage de maux , fut contraint de reconnoitre le vrai Dieu. Durant les intervalles d’une douleur nouvelle , il s’écrie qu’il rétablira !’Église des chré-tiens, et qu’il expiera son crime. Etant à l’extré-mité, il publia l’édit (par lequel il accorde aux chrétiens le libre exercice de leur religion) (*).

(*) Il est rapporté d’après Lactance el Eusèbe , par tous les bisto-liens, λ oy. Fleury, Hist. ecclés. liv. ix, n° xxx!״, ·om. 11, pag. 599. édit in 1 2.

(N°11) Le récit de tous ces événemens est appuyé sur le témoignage de personnes dignes de foi. J’ai cru devoir les consigner par écrit, afin que les histo-riens ne puissent altérer la vérité en passant sous silence soit les crimes de tant d’empereurs, soit la vengeance que Dieu en a tirée. Que d’actions de grâces ne devons-nous pas lui rendre pour avoir daigné jeter les yeux sur la terre, ramasser sou troupeau ravagé et dissipé par tant de loups ravis-sans, exterminé les monstres qui avoient désolé si long-temps ses bergeries! Où sont maintenant ces surnoms de Joviens et d’Ilerculiens, autrefois si révérés des nations, que Dioclétien et Maximien s’étoient si insolemment arrogés, et qui passèrent, inutilement à leurs successeurs ? Le Seigneur les a fait disparoitre de dessus la terre.

 

FIN nu TOME TROISIÈME

 

TABLE DES AUTEURS

ET

OUVRAGES CITÉS DANS CE TROISIÈME VOLUME.

A.

Arnobius, adversus gcntes, in-8״. Lugd. Batav., 1651.

Augustini (S.), Hippon. episc., de Civitale Dei.

B.

Baillet (Adrien). Vies des saints, éd. in4°־·

Balzac. Lettres. (Elzevir.)

Baronius (cardin.). Martyrolog. 1n-tol. Paris, 1610.

— Annales ecclesiastic!.

Barrüel. Du pape et deses droits, 2 vol. in-8°. Paris, 1805.

Basile (S.) le Grand, archev. de Césarée. Opera, edit.

Garnier. Paris, 1721.

Batteux (l’abbé), de l’académie française, Histoire des causes premières, 1 vol. in-8°. Paris, 1769.

Beauregard (Analyse des Sermons du P.). 1 vol. in-8°, Paris, 1820.

Beausobre (Isaac de). Sermons, 4 vol. Lausanne, 1768.

Beausset (S. E. Mgr. le card. de) , anc. évêq. d’Alais. Vie do Bossuet. Versailles, 1814

Bérault-Bercastel. Histoire ecclésiastique. Besançon, 1820. Bible (la sainte), trad., dissert, et comment., par D. Cal-inet et l’abbé de Vence, i!14־o. Paris, 1?5o.

Bible (la sainte), tradnet. de Sacy. Cologne, 1700.

Blacwel. Lettres sur la mythologie, trad, de l’anglais, 2 vol. in-12. Paris, 1771·

Blondel (David ). Traité des sibylles, 1 vol. in-40, !649· Bossuet (J. B.,) évêque de Meaux. Sermons, édit. in-8°.

Paris, 1772.

— Panégyriques et Oraisons funèbres, édit, de Versailles, Lebel, 1816.

— Disc, sur l’hist. univ. Paris, in1681 ,4°־.

— Histoire des variations.

— Exposition de la doctrine catholique.

— Avertissement aux protestons.

— Conférence avec le ministre Claude.

— Élévations sur les mystères.

— Instructions sur les promesses faites à !’Église.

— Oraisons funèbres.

— Réflexions sur la comédie.

— D’après l’éd. in4°־ des Bénéd. Paris, 1745 et suiv. Boismont. Sermons de charité, édit. in4°־. Paris, 1782. Bourdaloue. Sermons. Paris, 1750, édit, des libraires asso-ciés et Rigaud. Paris.

Bretteville. Essais de sermons et de panégyriques.

Brucker (Jacob). Institutiones hisloriæ philosophicæ, 1vol. 1756.

Bullet. Hist, de !'établissement du Christian. Paris, in-8°, Lips. !814·

Burigny. Vie Je Bossuet, 1 vol. in-12, Bruxelles, 1761.

Butler (Alban). Vies des Pères, des martyrs, et autres princi-paux saints, trad, de l’anglais par Godcscard. Ver-saillcs, 1811.

C.

Cambacérès. Sermons. Paris, 1781.

Cave (Guill.). Scriptorum ecclesiastic, hist, littéral־., in-fol. Colon., 1720.

Cellier ou Ceillier (dom Ptcmy). Hist, génér. des auteurs sacrés et ecclésiast. Paris, 1752.

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Cheminais (le P.). Sermons. Paris, 1764·

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Cicero. De natura deorum, Tusculanes, de la traduct. de l’abbé d’Olivet. Paris, 1702 et 1757.

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w.

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FIN DE LA TABLE DES CITATIONS.