POPULAIRE

LAUSANNE. — IMPRIMERIE GEORGES BRIDEL.

DICTIONNAIRE

BIBLIQUE

POPULAIRE

comprenant l'histoire, la biographie, l'archéologie, la géographie et l'histoire naturelle dans leurs relations avec l'étude de la Bible; des introductions spéciales aux livres de l'Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que l'exposition abrégée des principales doctrines du christianisme,

PAR

AUGUSTE MEYLAN

Pasteur dans ('Rplise libre du canlon de Vmid.

 

PRÉFACE

Or a souvent exprimé le regret que notre littérature religieuse ne possédât pas un dictionnaire biblique accessible au grand nombre des lecteurs et propre à devenir vraiment populaire. Des essais ont été faits, mais n'ont pas abouti jusqu'à ce jour. Poussé par quelques amis, nous avons cru devoir tenter de combler cette lacune. Et depuis que nous avons mis la main à l'œuvre, nous avons été encouragé par le fait qu'une réunion d'hommes pieux, ignorant notre entreprise, avaient résolu de provoquer la composition d'un ouvrage de celte nature. Le Dictionnaire biblique populaire que nous offrons au public répondra donc en quelque mesure, nous en avons l'espoir, à un besoin bien senti et qui doit grandir avec les efforts destinés à populariser les études bibliques.

Partant du principe que tous les livres de la Bible sont inspirés et font légitimement partie du canon sacré, l'auteur n'a point abordé les questions d'authenticité et de canonicité, qui seraient d'ailleurs déplacées dans un ouvrage tel que celui-ci. Il s'est appliqué à fournir des renseignements variés, puisés à de bonnes sources et propres à faciliter l'intelligence de l'Écriture. Son travail comprend l'histoire, la biographie, l'archéologie, la géographie et l'histoire naturelle dans leurs relations avec l'étude de la Bible. II renferme en outre des introductions spéciales aux livres de l'Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que l'exposition abrégée des principales doctrines du christianisme. L'auteur a jugé nécessaire, dans un temps de doute et d'ébranlement général, d'orienter les lecteurs à l'égard des points essentiels de la foi, on se plaçant avec docilité sous l'autorité de la Parole de Dieu. Il s'est efforcé de réunir la clarté, la simplicité et la concision.

Depuis quelques années nos églises de langue française ont vu paraître plusieurs nouvelles traductions des Saintes Ecritures;mais, malgré tant et de si consciencieux efforts, les anciennes versions de Martin et d'Ostervald sont seules d'un usage un peu général. Cesl pourquoi l'auteur les a prises pour base de son travail, et c'est toujours d'elles qu'il parle quand il dit : Nos versions ou traductions ordinaires, ou simplement nos versions. Il n'a cependant pas fermé les yeux sur leurs imperfections, puisqu'il a cru devoir rectifier, d'après les originaux, la traduction d'un assez grand nombre de passages.

Désireux de rendre son Dictionnaire le moins imparfait possible, l'auteur en a communiqué un bon nombre d'articles à différentes personnes, surtout à des professeurs en théologie et à des pasteurs, dont les avis lui ont été utiles. Il doit une reconnaissance particulière à ceux d'entre eux qui ont bien voulu lire l'ouvrage entier et lui présenter diverses remarques, dont il a été heureux de profiter. 11 espère que ce livre, auquel il a travaillé avec assiduité pendant plus de six ans, facilitera l'étude de la Bible aux personnes étrangères à la théologie, et spécialement aux chefs de famille, aux instituteurs et aux moniteurs des écoles du dimanche. Les encouragements qu'il a reçus lui permettent môme d'espérer que ce Dictionnaire biblique populaire ne sera pas sans utilité pour les étudiauts et pour les pasteurs.

Après avoir journellement demandé l'assistance divine pour sou travail, il ne reste plus à l'auteur qu'à prier le Seigneur d'en bénir la lecture pour la gloire de son nom et pour l'édification de l'Eglise.

A. Meylàn, pasteur.

Bottcus, décembre 1808.

 

PRINCIPAUX OUVRAGES CONSULTÉS PAR L'AUTEUR

Real-Encvclopâdie fur die protestantische Theologie und Kirche, herausgegeben von Dp Herzog.

Biblisch Realworlerbuch, ausgearbeilet von Dr G. B. Winer.

Biblisch Wôrterbuch fiir das christliche Volk, herausgegeben von II. Zeller. Cet ouvrage, très apprécié en Allemagne, a élé publié avec la collaboration d'une ving laine de théologiens wurlembergeois.

Lebrbucb der hislorisch-kritischen Einleilung in die kanonischen Schriften des Allen Testaments, von K. F. Keil.

Das Allé Testament nach Dr Martin Lulhers Uebersclzung, mil Einleitungen und erklârenden Aninerkungen, lierausgegeben dnrcb Olto von Gerlach.

The union Bible Diclionary for the use of Schools, Bible Classes, and Families, prepared for the american sunday-school union, by the aulhor of « The teacher taughl. »

Histoire des Juifs par Flavius Josèphe.

Histoire de la guerre des Juifs contre les Romains, par le môme.

Voyage en Terre-Sainte par Félix Bovcl.

La Palestine, description géographique, historique et archéologique, par S. Munit.

La Palestine ancienne et moderne, on géographie hislorique el physique de la Terre-Sainte, par E. Arnaud.

Dictionnaire raisonné universel d'histoire naturelle, par Valmonl de Bornare.

Botanique biblique avec 18 planches.

Leçons d'astronomie par Arago.

Manuel élémentaire de chimie par J. G., professeur.

Dictionnaire universel d'histoire et de géographie par M. N. Rouillet.

Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, par J. J. Barthélémy.

Les ruines de Ninive par H. L. Feer.

Le Nouveau Testament, avec des notes explicatives et des introductions, d'après M 0. de Gerlach, par L. Bonnet el Ch. Banp. — Le titre de eel ouvrage laisse

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ignorer que la seconde partie, beaucoup plus étendue que la première, est exclusivement l'œuvre de M. le pasteur Bonnet. Commentaire sur l'Evangile de St. Jean, par F. Godel, pasteur. Commentaire de Jean Calvin sur le Nouveau Testament. Institution de la religion chrétienne par Jean Calvin. Vie du Seigneur Jésus par C. J. Riggenbacli. Jésus-Clirist, son temps, sa vie, son œuvre, par E. de Pressensé. Histoire des trois premiers siècles de l'Eglise, par le même. Dictionnaire de la Bible par J. A. Bosl.

Commentaire sur le livre des Psaumes, par Armand de Mestral, ministre du saint Evangile. Commentaire sur la Genèse, par le même. Commentaire sur l'Exode, par le même. Commentaire sur le Lévilique, par le même.

Etudes élémentaires et progressives de la Parole de Dieu, par L. Bnrnier. Le Nouveau Testament, avec des notes littérales, par MM. d<» Beansobro et Lenfant.

 

AVIS. Dans les Psaumes, le numérotage des versets est indiqué d'après la version d'Ostervald, celle de Martin ayant supprimé les titres.

Dans les autres livres de la Bible, ce numérotage présente parfois de légères différences dans les diverses éditions de nos versions ordinaires, comme dans Eccl. 12 : 14. Il faudra donc, dans certains cas, lire le passage qui précède ou celui qui suit le verset indiqué.

 

AARON (Ex. 6:20), le premier souverain sacrificateur des Israélites, fils de Hamram, de la tribu de Lévi, naquit environ 1574 ans av. J.-C., selon la chronologie vulgaire. Né 3 ans avant son frère Moïse, il lui fut adjoint par le Seigneur à l'âge de 83 ans, afin de parler à sa place à Pharaon, et de l'assister dans l'œuvre de la délivrance et du gouvernement du peuple d'Israël. « Je t'ai établi, dit l'Eternel à Moïse, comme Dieu à Pharaon, et Aaron ton frère sera Uut prophète. » (Ex. 7:1.)

Aaron épousa Elisébah, dont il eut quatre fils, Nadab, Abihu, Eléazar et Ithamar. Peu après la sortie d'Égypte, Aaron et ses fils furent solennellement mis à part, sur l'ordre de Dieu, pour exercer la sacrificature, à l'exclusion de toute autre famille. — Avant sa consécration, et tandis que Moïse était sur la montagne de Sinaï, Aaron eut la faiblesse de céder à la demande du peuple, qui, lassé de l'absence de son chef, lui dit: « Fais-nous des dieux qui marchent devant nous. » (Ex. 32:1.) Avec les ornements d'or des Israélites, Aaron fondit un veau qu'il façonna au burin, à l'imitation d'une des pî-incipales idoles des Egyptiens. En présence de ce veau d'or, le peuple joyeux s'écria: « Ce sont ici tes dieux, ô Israël, qui t'ont fait monter du pays d'Egypte. » Ce fut sans doute pour atténuer le mal qu'Aaron convoqua, pour le lendemain, devant l'idole, « une fête solennelle à l'Eternel. »

Peu de jours après sa consécration, Aaron perdit ses deux fils aînés, Nadab et Abihu. L'Eternel les fit mourir subitement, pour avoir, contre son ordre, mis dans leurs encensoirs du feu pris ailleurs que sur l'autel. Leur père se montra plein de résignation dans sa douleur. (Lév. 6:12,13; 8:12; 10: 1,19.) Plus tard Aaron, avec sa sœur Marie, fit à Moïse d'injustes reproches, qui irritèrent l'Eternel ; mais il confessa son péché et en obtint le pardon. (Nomb. 12.)

 

Coré et d'autres ambitionnant le pouvoir et la sacriiicature, s'élevèrent contre Moïse et Aaron, mais ils furent soudainement consumés ou engloutis. Le lendemain, le peuple renouvela ses murmures contre les deux serviteurs de Dieu, disant: «Vous avez fait mourir le peuple de l'Eternel. » Les Israélites furent à l'instant frappés d'un terrible fléau, dont la nature ne nous est pas indiquée. Déjà 14700 rebelles étaient tombés morts, lorsqu'à la demande de Moïse, Aaron arrêta la plaie, en se plaçant avec son encensoir, entre les morts et les vivants, afin de faire propitiation pour le peuple. (Nomb. 16.)

Pour manifester la divine autorité du ministère d'Aaron et faire cesser les murmures contre lui, Dieu ordonna de porter dans le tabernacle douze verges d'amandier, sur chacune desquelles était écrit le nom d'une tribu. La verge d*Aaron, placée parmi les autres et portant le nom de Lévi, avait fleuri dès le lendemain, et produit des amandes mûres. Cette verge, montrée au peuple, fut ensuite conservée dans le tabernacle « comme un signe aux enfants de rébellion. » (Nomb. 17.)

Dans le désert de Tsin, à Kadès, Dieu apaisa les murmures des Israélites en faisant jaillir l'eau du rocher frappé par Moïse. Mais dans cette circonstance, Aaron, comme son frère, ne glorifia pas l'Eternel, et fut, pour ce péché, privé du privilège d'entrer dans la terre promise. Les détails nous manquent sur cette faute des deux serviteurs de Dieu ; nous savons seulement qu'ils furent punis pour n'avoir « pas cru» en l'Eternel, et pour avoir « été rebelles à son commandement. » Peu après cet événement, dans la 40me année depuis la sortie d'Egypte, Dieu fit monter Aaron, avec son fils Eléazar et Moïse, sur la montagne de Hor, à la vue de tout le peuple. Sur l'ordre de son frère, Aaron se dépouilla de ses vêtements sacerdotaux et en revêtit son fils Eléazar, puis il mourut au sommet de la montagne, à l'âge de 123 ans. Les Israélites le «pleurèrent trente jours. » (Nomb. 20.) — Dans Deut. 10:6, le lieu de la mort d'Aaron est appelé Moséra. D'après Burckardt, la montagne de Hor est à l'ouest d'une vallée autrefois appelée Moséra. Un voyageur moderne qui a visité ce lieu, y a trouvé un petit monument de trois pieds de haut, nommé le tombeau d'Aaron, et soigneusement gardé par un Arabe. Ce monument est protégé par une petite construction blanche. Le sépulcre d'Aaron est en grande vénératiou parmi les Arabes.

Aaron est appelé « le saint de l'Eternel. » (Ps. 106 : 16.) Ses descendants eurent en partage 13 villes, sur les 48 assignées à la tribu de Lévi. (1 Chron. 6:57-60.)

 

ABADDON (Apoc. 9:11), mot hébreu signifiant destruction, et rendu en grec par Apollyon, ou destructeur. Ce nom paraît désigner Satan, ou l*un de ses auges.

 

ABANA (2 Rois 5:12), rivière de Syrie, près de Damas, connue aujourd'hui, paraît-il, sous le nom de Barrady ou de Chrysorrhoas. Cette rivière et celle de Parpar, prennent leur source au pied du Liban, coulent à l'est, arrosent et fertilisent les environs de Damas, puis se jettent dans deux lacs marécageux situés cinq ou six lieues à l'est de cette ville.

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ABARIM ou HABARIM (passage, Deut. 32:49), chaîne de montagnes qui s'étendent du nord au sud, à Test du Jourdain et de la mer Morte, et occupent une partie da pays de Moab. Nébo, Pisga et Péhor en étaient les principales sommités, dont il est difficile de déterminer la position relative. (Nomb. 23:14-28; Deut. 34:1.)

 

ABBA (Rom. 8:15), mot chaldaïque, tiré de l'hébreu ab3 et signifiant père.

 

ABDIAS (serviteur de l'Eternel, 1 Rois 18: 3) vivait vers l'an 906 av. J.-C., à la cour d'Achab, dont il était le maître d'hôtel. Il montra sa courageuse piété en cachant dans deux cavernes cent prophètes de l'Eternel ; il les y nourrit et les arracha ainsi à la fureur de Jézabel. Il annonça à Achab la prochaine rencontre d'Elie.

 

ABDIAS, le quatrième des petits prophètes, est l'auteur du livre le plus court de l'Ancien Testament. On ne sait rien de certain sur l'époque oà il vécut, et l'on ne possède aucun détail sur sa vie. Sa prophétie, que plusieurs placent vers l'an 587 av. J.-C., peu après la ruine de Jérusalem, dénonce aux Edomites les châtiments du Seigneur, et les censure spécialement de s'être réjouis des malheurs arrivés à leurs frères, les enfants de Jacob.

 

ABEILLES. (Deut. 1:44.) L'abeille est un insecte bien connu, pourvu de six pieds, quatre ailes, cinq yeux, dont deux à réseau, et trois lisses placés sur la tête, et enfin d'une trompe pour aspirer le suc des fleurs. Elle est armée d'un aiguillon percé, à la racine duquel se trouve une vessie de venin, dont une goutte coule dans la blessure quand elle pique. Elle a deux estomacs ; dans l'un elle élabore le miel, et dans l'autre la cire; ces deux substances lui servent à la fois de nourriture. Il y a dans une ruche trois sortes d'abeilles : la reine, beaucoup plus grosse que les autres, les mâles qui n'ont point d'aiguillon, et les abeilles ouvrières, dépourvues de sexe. La reine fécondée pond de dix à douze mille œufs en quelques semaines. L'industrie des abeilles a toujours excité l'admiration des naturalistes. Par la forme et la disposition de leurs cellules, elles ont résolu un des plus beaux et des plus difficiles problèmes de la géométrie : Faire tenir dans le plus petit espace possible, le plus grand nombre de cellules et les plus grandes possibles, avec le moins de matière possible.

Le miel était très abondant au pays de Canaan ; on l'employait comme aliment,et il formait un article important de commerce. (Ps. 19:11; Cant. 5:1 ; Esa. 7:15 ; Ezéch. 27 :17. ) Les méchants et les persécuteurs sont parfois représentés sous l'image d'un essaim d'abeilles irritées, comme dans Ps. 118:12. Ailleurs les auteurs sacrés font allusion à l'usage d'appeler les abeilles en sifflant. (Esa. 7:18; Zach. 10: 8.) Elles étaient si nombreuses dans la Terre-Sainte, qu'elles s'établissaient librement soit dans des arbres creux, soit dans des fentes de rocher. Cela explique l'abondance du miel sauvage, mentionné dans plusieurs passages. a Sam. 14:25 ; Math .3:4.) Dans Jug. 14:8, le mot hébreu rendu par charogne, désigne probablement la carcasse du lion ; car les abeilles fuient l'odeur des cadavres en putréfaction.

 

ABEL (souffle, vanité, Geo. 4:2), second fils d'Adam et d'Eve, fat berger, il offrit à l'Eternel des «premiers-nés de son troupeau et de leur graisse » et Caïn des fruits de la terre ; mais l'offrande d'Abel fut seule agréée, parce qu'elle était offerte avec foi. «Par la foi Abel offrit à Dien un plus excellent sacrifice que Caïn. » (Héb. 11:4.) De pieux théologiens, entre autres Adolphe Monod, ont pensé que ce fut sa foi qui poussa Abel à immoler des victimes, montrant par là qu'il se sentait pécheur et qu'il avait besoin du sacrifice expiatoire du Sauveur promis en Eden. Gain, jaloux de la préférence témoignée à son frère, s'éleva contre lui et le tua. Jésus-Christ nomme Abel, le juste, et Jean nous dit que «set œuvres étaient justes. » (Math. 23 : 36 ; 1 Jean 3:12.) « Le sang de l'as-persion prononce de meilleures choses que celui d'Abel, » le premier des martyrs. Car tandis que la mort do celui-ci crie vengeance contre son meurtrier, le sang de Christ demande grâce en faveur des pécheurs. (Héb. 12:24.)

 

ABEL, homonyme du mot précédent en français, mais non en hébreu, entre dans la composition de plusieurs noms et signifie champ, plaine, deuil.

 

ABEL, Abel et Beth-Mahaca, Âbel-Beth-Mahaca (2 Sam. 20:14, 18; 1 Rois 15: 20), noms divers d'une ville importante de Nephthali, oî Sé-bah, révolté contre David, s'était réfugié. Joab se disposait à la prendre d'assaut, lorsqu'une femme prudente persuada aux habitants de couper la tête à ce rebelle et de la jeter par-dessus la muraille. Plus tard cette ville fut prise successivement par Ben-Hadad, roi de Syrie, et par Ti-glath-Piléser, roi des Assyriens. (2 Bois 15:29.)

 

ABELMAJIM (2 Chron. 16:4), autre nom, paraît-il, de la ville mentionnée à l'article précédent.

 

ABEL - MÉHOLA (Jug. 7:22; 1 Rois 19:16), ville d'Issacar, située dans la plaine du Jourdain, et célèbre par la naissance d'Elisée. Les Meddianites poursuivis par Gédéon, s'y étaient réfugiés.

 

ABEL-MITSRAIM (deuil des Egyptiens, Gen. 50:11), nom donné à Y Aire d'Atad, parce que Joseph et ceux qui l'accompagnaient, y pleurèrent Jacob pendant sept jours. Ce lieu qui était situé, suivant l'opinion générale, entre Jérico et le Jourdain, se trouvait au delà de ce fleuve par rapport à Moïse, l'auteur de ce récit.

ABEL-SITTIM ou SITTIM (Nom. &3:49; 25:1), ville située deux ou trois lieues à l'est du Jourdain, vis-à-vis de Jérico, et dernier campement des Israélites avant le passage de ce fleuve. Il est probable que Sittim était un village, et Abel-Sittim la plaine où il était situé. C'est là que séjournaient les enfants d'Israël, lorsque Balac appela Balaam pour les maudire, et que les premiers se laissèrent entraîner à la fornication et à l'idolâtrie par les filles de Moab. Us furent punis de ce double crime par la mort de 24 000 d'entre eux. C'est de Sittim que Josué envoya deux espions pour reconnaître le pays de Canaan. (Jos. 2:1»)

ABIA ou ABIJA (Luc 1:5; 1 Chron. 24:10). David divisa pour le ser-

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vice, tons les descendants «FAaron en 24 classes on rings. Abia fnt le chef du rang; c'est de lni qne descendait Zachàrie, père de Jean-Baptiste.

ABIATHAR (1 Sam. 22: 20), grand sacrificateur, descendant d'Itha-mar et d'Héli, et fils d'Ahimélec. Il échappa an massacre de sa famille, ordonné par Saûl, et se réfugia vers David, alors fugitif; celui-ci consulta plusieurs fois l'Eternel par son moyen, et l'établit plus tard principal sacrificateur. Abiathar partagea ainsi cette charge avec Tsadok pendant tout le règne de David. (2 Sam. 8:17.) S'étant joint au parti d'Adonija, qui aspirait à la royauté, Abiathar fut déposé par Salomon et relégué à Hanathoth. Ainsi s'accomplit la menace de PEternel contre la maison d'Héli, dont Abiathar fut le dernier souverain sacrificateur. (1 Rois 1:7; 2:26, 27; 1 Sam. 2:30.

D'après Marc 2:26, Abiathar aurait été le principal sacrificateur, „ quand David mangea des pains de proposition. On peut lever cette difficulté en admettant que son père Ahimélec s'appelait aussi Abiathar comme lui ; ou que le père et le fils ont exercé ensemble les mêmes fonctions ; ou enfin que l'un et l'autre ayant officié en même temps, le même titre était donné à chacun d'eux, et que le nom du père ou celui du fils servait également à désigner la même période. — Il paraît d'après 1 Chron. 24:3, qu'Abiathar s'appelait aussi Ahimélec.

ABIGAÏL (1 Sam. 25: 3,), la belle et prudente femme du riche mais grossier Nabal. Celui-ci ayant provoqué la colère de David, Abigaïl alla au-devant de lui avec d'abondantes provisions, implora et obtint le pardon de son imprudent et avare mari. Après avoir reçu la bénédiction de David, elle retourna dans sa maison, où elle trouva Nabal dans l'ivresse. Elle attendit sagement au lendemain de lui faire connaître le danger qu'il avait couru. Lorsque, dix jours après, elle fut devenue veuve, David la prit pour femme, et en eut un fils nommé Kiléab, qui s'appelait aussi Daniel. (2 Sam. 3: 3; 1 Chron. 3: 1.)

ABIGAIL (1 Chron. 2: 15-17; 2 Sam. 17: 25), fille de Nabas et de la mère de David, puisqu'elle était la sœur de ce dernier. Elle eut un fils appelé Hamasa, d'un nommé Jéther ou Jittra, dont elle ne parait pas avoir été la femme légitime.

ABIHÉZER (Jug.8: 2), personnage dont on ne connaît qne le nom et dont les descendants s'appelaient Abihézérites. Gédéon était de cette famille. « Les grappillages d'Ephraïm ne sontrils pas meilleurs que la vendange d'Abihézer?»Ces paroles de Gédéon signifient: Vous, hommes d'Ephralm, n'avez-vous pas plus contribué à la destruction de nos ennemis, en tuant les deux chefs madianites, après leur défaite, que nous, les enfants d'Abihézer, en mettant toute leur armée en fuite ?

ABIHU (Ex. 28:1), fils d'Aaron, mis à part, avec ses frères, pour la sacrificature. Aussitôt après leur consécration, Nadab et Abihu furent consumés par l'Eternel pour avoir offert de l'encens avec un feu pris ailleurs que sur l'autel; ils ne laissèrent pas de postérité. Il fut défendu à Aaron et à ses deux autres fils, de manifester leur douleur par les signes

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ordinaires de l'affliction. On a supposé que Nadab et Abihu avaient pris trop de vin quand ils commirent la faute qui provoqua leur mort. La défense faite aux sacrificateurs immédiatement après cet événement, de boire du vin ou de la cervoise avant d'entrer au tabernacle, semblerait favoriser cette supposition. (Lév. 10: 1-11; Nomb. 3: 4.)

ABIJA (1 Sam. 8:2), fils cadet de Samuel, jugea Israël avec son frère Joël ; mais ils ne suivirent pas les traces de leur père: leurs injustices et leurs exactions aigrirent le peuple et le poussèrent à demander un roi.

ABIJA (1 Rois 14:1,17,18), fils de Jéroboam, premier roi d'Israël, qui fut puni de son idolâtrie par la mort de cet enfant. Ce châtiment fut annoncé à la femme du roi par le prophète Ahija, qu'elle alla consulter sur l'issue de la maladie de son fils. La mort de ce jeune garçon causa un deuil général en Israël.

ABIJA ou ABIJAM (2 Chron. 13: 1-22; 1 Rois 15: 1-8), fils et successeur de Roboam, roi de Juda, régna environ deux ans, et fut constamment en guerre avec Jéroboam. Quoiqu'il ne fût pas droit devant l'Eternel , il prononça cependant par un mouvement pieux, un beau discours avant une bataille, dans laquelle, avec 400000 hommes, il défit l'armée d'Israël, forte de 800000 hommes, et en tua 500000.

ABILÈNE (Luc 3: 1), province de Syrie, à l'ouest de Damas, au nord de la Galilée, et dont Lysanias était tétrarque du temps de Jean-Baptiste.

ABIMÉLEC (Gen. 20: 2-18; 21:22-32). Ce nom, qui signifie père roi, paraît avoir été commun aux rois philistins de Guérar. L'un d'eux prenant Sara pour la sœur d'Abraham, la fit enlever pour en faire sa femme, et en fut puni par la stérilité dont sa maison fut frappée. Averti en songe, par le Seigneur, qu'elle avait un mari, Abimélec la rendit à Abraham, et fit à celui-ci de riches présents, mais non sans lui reprocher de l'avoir trompé en disant que Sara était sa sœur. Abraham s'excusa par la crainte où il était que la beauté de sa femme ne poussât quelqu'un à le tuer afin de pouvoir l'épouser. A ta prière d'Abraham, Dieu guérit Abimélec et les siens. Ce roi traita ensuite une alliance avec Abraham à Béer-Sébah.

ABIMÉLEC (Gen. 26:1-31), roi de Guérar, et probablement successeur du précédent. Isaac s'étant retiré dans cette ville, craignit d'y être victime de la beauté de Rébecca et la fit passer pour sa sœur. Mais Abimélec remarqua certaines familiarités entre eux et en conclut qu'ils étaient mariés. Il reprocha à Isaac d'avoir exposé la chasteté de sa femme en la donnant pour sa sœur, et les protégea l'un et l'autre. La prospérité d'Isaac excita bientôt la jalousie d'Abimélec, qui l'engagea à se retirer. Isaac s'établit à Béer-Sébah, où ce roi le vint trouver et traita alliance avec lui, parce qu'il avait reconnu que l'Eternel le bénissait.

ABIMÉLEC (Jug. 8: 31 ; 9:1-67), fils de Gédéon et d'une concubine de Sichem, obtint des Sichémites une somme d'argent II leva par ce moyen une troupe de vagabonds et massacra ses 70 frères, fils légitimes

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de Gédéon, à l'exception de Jotham, qui s'échappa. Proclamé roi par les Sichémites, il régna trois ans; puis s'étant brouillé avec ses sujets, il parvint à dompter une insurrection conduite par Gahal, qui s'était emparé de Sichem. Après avoir détruit cette ville et en avoir brûlé la tour, qui était lo temple de Bahal-Bérith, où mille personnes s'étaient réfugiées, Abimélec attaqua et prit la ville de Tébets, dont les habitants se retirèrent dans la forteresse. Comme il était occupé à y mettre le feu, une femme lui lança une pierre sur la tête. Blessé mortellement, Abimélec se fit transpercer par son écuyer, de peur qu'on ne dît qu'une femme l'avait tué.

ABINADAB (1 Sam. 7:1), lévite de Kirjath-Jéharim chez qui l'arche fut déposée quand on la ramena du pays des Philistins. — Un frère de David, un fils de Sattl et le père d'un officier de Salomon, s'appelaient aussi Abinadab. (1 Sam. 16:8; 31: 2; 1 Rois 4: 11.)

ABIRAM (Nomb. 16:1), descendant de Ruben qui prit part à la révolte de Coré et fut englouti avec ses complices.

ABIRAM (l Rois 16:34), fils aîné de Hiel, de Béthel. Celui-ci rebâtit Jérico, et attira sur ses deux fils, Abiram et Ségub, la malédiction prononcée contre celui qui reconstruirait cette ville. (Jos. 6:26.)

ABISAG (1 Rois 1:1-4; 2:17), jeune fille de Sunem qui fut amenée à David, dans sa vieillesse, pour le réchauffer et le soigner, et qui vécut avec lui comme sa fille, et non comme sa femme. Après la mort de David, Adonija désirait épouser Abisag; mais Salomon, qui pénétrait sa politique, la lui refusa.

ABISAI (2 Sam. 2:18), fils de Tséruja, sœur de David, accompagna ce dernier fuyant devant Sattl, fut l'un de ses plus vaillants capitaines et lui demeura fidèle jusqu'à la fin.Yoici les principaux faits d'armes d'Abisaï. Il surprit, avec David, le camp de Satil, et voulut tuer ce dernier. Il prit part au meurtre d'Abner. Il défit, avec son frère Joab, les Syriens et les Hammonites.il tailla en pièces 18000 Iduméens et soumit leur pays. Il combattit à la tête du tiers de l'armée de David dans la bataille de la forêt d'Ephraïm, contre Absalom. Dans un combat avec les Philistins, il secourut David en tuant le géant Jisbi-Bénob. Il poursuivit enfin Sébah dans sa révolte. (1 Sam. 26: 7-11 ; 2 Sam. 3 : 30; 10 :10-19 ; 1 Chron. 18 : 12-13; 2 Sam. 18: 2; 21:16-17.)

ABNER (1 Sam. 14: 50; 17:55-58), cousin de Satil et chef de son armée, présenta David tenant la tête de Goliath à ce prince, qu'il servit fidèlement. Il y eut néanmoins négligence de sa part quand David surprit le camp de Satil, et enleva à ce dernier sa hallebarde et son pot à eau. Après la mort de Sattl, Abner proclama roi d'Israël, Is-Boseth,fils de ce prince, tandis que David fut reconnu roi, à Hébron, par Juda. La guerre éclata bientôt entre ces deux monarques et leurs armées se rencontrèrent vers l'étang de Gabaon. Sur la proposition d'Abner, on préluda à la bataille en mettant aux prises 12 hommes de chaque parti; chacun frappa son adversaire, et tous tombèrent à la fois. Ce singulier oombat fut suivi d'une bataille générale perdue par Abner. Celui-ci, poursuivi par Hasaêl, frère de Joab, le tua, malgré son désir de l'épargner. Après une guerre de sept ans, Abner irrité d'un jnste reproche d'Is-Boseth, fit sa soumission à David, qui l'accueillit favorablement 9 mais exigea qu'il lui ramenât sa femme Mical. Abner revint bientôt avec elle vers David, et l'assura que toat le peuple était disposé & le reconnaître pour roi. Il avait à peine quitté David lorsqu'il fut rappelé par Joab, qui l'assassina lâchement, pour venger la mort de son frère Hasaftl.

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ABOMINATION. (Math. 24 :15; Dan. 9:27; 12 :11.) « L'abomination de la désolation » désignait les armées romaines qui devaient environner la ville sainte ou Jérusalem, et causer une affreuse désolation en détruisant cette cité, et en ravageant la Terre-Sainte. Les étendards des Romains ornés des images de leurs empereurs et de leurs dieux, étaient une abomination pour les adorateurs du Dieu vivant et vrai. La mention des « ailes abominables, » était probablement une allusion aux aigles figurant sur ces étendards.

ABRAM, ABRAHAM (Gen. 11: 27), fils de Taré et frère de Nacor et deHaram, naquit environ 1995 ans av. J.-C., à Ur, ville de Caldée, où il reçut de Dieu l'ordre de quitter son pays et ses parents, parmi lesquels l'idolâtrie commençait à se répandre. (Act. 7:2; Jos. 24: 2.) Sans savoir où il allait, mais plein de confiance en la promesse qu'il reçut du Seigneur de « devenir une grande nation, » d'être béni, et de servir d'instrument de bénédiction pour tous les peuples, Abraham quitta sa patrie, avec Sara sa femme, son père Taré, Lot son neveu, et tous ses biens. Il s'arrêta à Caran, où mourut son père, et en repartit, âgé de soixante-quinze ans, pour le pays de Canaan, où il habita comme étranger. Arrivé à Sichem, Dieu lui promit dans une vision de donner ce pays à sa postérité. Le patriarche bâtit là un autel à l'Eternel.

Contraint par une famine de descendre en Egypte, il craignit d'être victime de la beauté de Sara, et la fit passer pour sa sœur, ce qu'elle était en effet, puisqu'ils avaient le même père. Le patriarche agit néanmoins avec une prudence charnelle. (Gen. 20: 12.) Les Egyptiens louèrent la beauté de Sara à Pharaon, qui la fit enlever et mettre au nombre de ses femmes. Ce prince donna en retour de riches présents à Abraham. Mais l'Eternel ayant frappé de grandes plaies Pharaon et sa maison, celui-ci reprocha à Abraham sa dissimulation, lui rendit sa femme et le congédia. Abraham, qui possédait alors de grandes richesses, et Lot, qui l'avait accompagné en Egypte et partageait sa prospérité, remontèrent au pays de Canaan et se fixèrent dans le voisinage de Bé-thel. L'abondance de leur bétail et l'insuffisance des pâturages provoqué-* rent one querelle entre leurs bergers. Pour conserver la paix avec Lot, Abraham lui dit : « Sépare-toi, je te prie, d'avec moi. 8i tu choisis la gauche, je prendrai la droite; et si tu prends la droite, je m'en Irai à la gauche. » Lot voyant la magnifique vallée du Jourdain, s'y rendit et s'établit à Sodome, tandis qu'Abraham demeura dans le pays de Canaan. Son désintéressement fat récompensé par une nouvelle apparition du Seigneur, qui lui réitéra sa promesse concernant la possession do pays

ABR

par sa postérité: « Celle-ci sera, lui dit-il, comme la poussière de la terre. » Puis Abraham alla s'établir à Hébron, dans la plaine (ou plutôt aux chênes) de Mamré. (Gen. 18.)

Kédor-Lahomer et ses alliés ayant envahi les villes de la plaine, pillèrent 3odome et en emmenèrent la population, ainsi que Lot. Aussitôt qu'Abraham en fut informé, il se mit à la tête de 318 de ses serviteurs armés, et de quelques-uns de ses voisins, poursuivit et battit les ravisseurs, près de Damas, et ramena les captifs, y compris Lot, avec un butin considérable. Comme il s'en retournait de cette expédition, Abraham rencontra Melchisédec, qui lui offrit du pain et du vin, puis le bénit. De son côté le patriarche donna à Melchisédec la dîme de tout le butin. Abraham montra de nouveau son désintéressement en refusant les biens que le roi de Sodome lui offrait.

Dans une nouvelle vision, l'Eternel ratifia ses promesses à Abraham et lui assura qu'il aurait un fils pour héritier, au lieu de Damésec-Elihé-ser, son serviteur, et que sa postérité serait aussi nombreuse que les étoiles. «Abraham crut à l'Eternel, qui lui imputa cela à justice. (G-en. 15:6.) » Le patriarche demanda un signe au Seigneur, qui lui prescrivit de sacrifier cinq espèces de bêtes. Il les partagea par le milieu, sauf les oiseaux, plaça chaque moitié vis-à-vis l'une de l'autre, et un brandon passa entre ces victimes. Abraham s'endormit et Dieu lui révéla que sa postérité serait esclave en Egypte pendant 400 ans ; que les Egyptiens seraient châtiés; que loi-même s'en irait en paix vers ses pères, et que ses descendants reviendraient au pays de Canaan.

Abraham était depuis dix ans dans ce pays, lorsque poussé par Sara, il prit pour concubine Agar, qui lui donna Ismaël. Cette union illégitime troubla la paix domestique du patriarche ; il avait cru peut-être que le Seigneur réaliserait par ce moyen sa promesse, qui ne devait s'accomplir que 14 ans plus tard.

Une année avant la naissance du fils promis, Abraham âgé de 99 ans, reçut une confirmation des promesses précédentes, et de nouveaux gages de leur accomplissement. Dans une vision, le Seigneur lui changea son nom d'Abram (père illustre) en celui d'Abraham (père d'une multitude). Puis il conclut avec lui et sa postérité une alliance de grâce et lui donna oomme signe de cette alliance, la circoncision, avec l'ordre de la pratiquer, à l'âge de huit jours, sur tous ses descendants mâles. L'Eternel fit aussi connaître à Abraham que le fils promis naîtrait de Sara. Dieu exauça une requête du patriarche en faveur d'Ismaël, mais il lui déclara que ce serait avec Isaac qu'il établirait son alliance. Aussitôt après cette vision, Abraham pratiqua la circoncision sur lui-même, sur son fils Ismaël et sur tous ses serviteurs.

Peu de jours après, Abraham reçut la visite de trois messagers céles-t«B qu'il prit pour des voyageurs, et auxquels il offrit la plus cordiale hospitalité. L'un d'eux appelé l'Eternel, annonça que dans un an Sara aurait un fils. Il communiqua aussi la prochaine destruction de Sodome à Abraham, qui intercéda en faveur de cette cité corrompue. Le lendemain matin, le patriarche contempla l'embrasement des villes de la plaine* Il se rendit ensuite à Guérar,où il usa de la même dissimulation que précédemment, en faisant passer Sara pour sa sœur auprès d'Abimélec, qui la mit au nombre de ses femmes, mais la rendit sur Tordre de Dieu. Ce fut probablement là que Sara donna le jour à Isaac, cet enfant promis depuis vingt-cinq ans à Abraham, qui le circoncit le huitième jour.

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Ismaël se moqua d'Isaac, et Abraham dut le congédier avec sa mère Agar, le fils de la promesse devant être le seul héritier. — Abimélec désira traiter alliance avec Abraham, que Dieu bénissait visiblement. Ils se jurèrent fidélité près d'un puits, qui fut appelé Béer-Sèbah (puits du serment), et Abraham demeura longtemps dans ce lieu.

La foi de ce patriarche fut soumise à une redoutable épreuve : « Prends maintenant ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, » lui dit l'Eternel, «et t'en va au pays de Morijah, et l'offre là en holocauste. » Sans demander aucune explication, ni faire aucune objection, Abraham obéit sur-le-champ. Pourvu du bois nécessaire et d'un âne pour le porter, il se met en route avec son fils et deux de ses serviteurs. Arrivé le troisième jour en vue du lieu désigné, il s'avance seul avec Isaac, qui lui demande où est la bête pour l'holocauste. Le père, dominant par la foi son émotion, lui répond: «L'Eternel y pourvoira, » et cette sublime réponse est devenue le nom de ce lieu célèbre. Après avoir dressé le bûcher, Abraham saisit son fils, le lie et l'étend sur le bois. Déjà armé du couteau, il lève le bras pour l'égorger, lorsque l'Eternel, satisfait de son obéissance, l'arrête et lui montre une autre victime: un bélier retenu à un buisson par les cornes, est immolé à la place d'Isaac : « Ayant estimé que Dieu pouvait même le ressusciter d'entre les morts, Abraham le recouvra par une espèce de résurrection. > (Héb. 11:19. ) Cet acte de fidélité lui valut une nouvelle confirmation des promesses de l'Eternel. Abraham s'en retourna, avec son fils et ses serviteurs, à Béer-Sébah.

L'auteur sacré se tait presque entièrement sur la dernière période de la vie d'Abraham ; nous n'en connaissons que ce qui suit : Le patriarche retourna à Hébron, où il eut la douleur de perdre Sara. Après l'avoir pleurée,il l'enterra dans la caverne de Macpéla, qu'il acheta desHéthiens pour en faire un sépulcre de famille. Trois ans après la mort de Sara, il envoya son serviteur Elihéser en Mésopotamie, chercher dans sa parenté une femme pour Isaac, âgé de quaraute ans ; car il ne voulait pas que son fils épousât une Cananéenne. Quoiqu'il eût au moins cent quarante ans, Abraham se remaria avec Kétura, qui lui donna six fils, dont l'un s'appelait Madian. Il fit des présents aux enfants d'Agar et de Kétura (nommées ses concubines) et les envoya loin d'Isaac, qui fut son seul héritier. Il eut la joie de voir naître Esaû et Jacob, avec lesquels il vécut encore quinze ans. Il mourut dans une heureuse vieillesse, à l'âge de 175 ans, environ 1821 ans av. J.-C., et fut enseveli, par ses fils Isaac et Ismaël, dans la caverne de Macpéla. Il avait demeuré 100 ans au pays de Canaan. Abraham a été appelé, à cause de sa grande foi, « le père de tous ceux qui croient.» (Rom. 4:11.)

Le caractère de ce patriarche est un des plus beaux dont l'histoire fasse mention. Son nom est également vénéré par les chrétiens, les Juifs et les Mahométans.

ABS

ABSALOM (2 Sam. 3: 3; 13:1), troisième fils de David par sa femme Mahaca, fille de Talmaï, roi de Guésur. C'était le pins bel homme du royaume, remarquable surtout par sa chevelure, qu'il faisait couper chaque année, et qui pesait 200 sicles, soit environ un kilogramme (deux livres). Sa sœur Tamar ayant été déshonorée par Amnon, son frère de père, Absalom la reçut chez lui, résolut de la venger et nourrit ce dessein pendant deux ans. Un jour qu'il avait les tondeurs à Bahal-Hatsor, près d'Ephraïm, il invita à un festin tous ses frères. Comme ceux-ci étaient à table, les domestiques d'Absalom, sur un signe de leur maître, tuèrent Amnon, an moment où sa gaieté était excitée par le vin. Absalom s'enfuit aussitôt et se réfugia chez son grand-père Talmaï, où il demeura trois ans, au bout desquels David désira son retour. A l'instigation de Joab, le roi le fit revenir à Jérusalem, mais refusa pendant deux ans de le voir. Fatigué de son isolement, Absalom fit appeler Joab deux fois en vain, et vainquit sa résistance en faisant brûler un champ d'orge qui lui appartenait. Joab alla se plaindre à Absalom, qui, trop heureux de le voir, l'envoya intercéder pour lui auprès de David. Le roi consentit à recevoir son fils et lui rendit sa faveur. (13 ; 14.)

Absalom ne répondit à la bonté de son père que par la plus noire ingratitude. Dévoré d'ambition, il travailla à lui enlever la couronne. Après avoir gagné la confiance du peuple en affectant une grande popularité, il leva ouvertement l'étendard de la révolte. Sous prétexte de s'acquitter d'un vœu qu'il prétendait avoir fait à Guésur, il obtint du roi la permission de se rendre à Hébron, où il se fit accompagner de 200 hommes de Jérusalem, qui ignoraient son criminel dessein. Il envoya aussi dans tout le pays, des messagers chargés de le proclamer roi, à un signal donné. Après avoir gagné à sa cause Ahithophel, le plus habile conseiller de David, Absalom se vit bientôt à la tête d'une formidable conspiration, qui grandissait chaque jour. Cependant le roi informé de la révolte de son fils, quitta Jérusalem avec ceux qui lui étaient restés fidèles. Absalom y entra bientôt après, accompagné d'un immense concours de peuple. Sur le conseil d'Ahithophel, il alla publiquement auprès des femmes de son père, ce qui était, selon les idées du temps, se déclarer son successeur. Mais son audace demeura sans succès. Ses desseins furent déjonés par Cusaï, homme habile et intime ami de David, qui feignit d'embrasser le parti de l'usurpateur. Après avoir entendu l'avis d'Ahithophel, de poursuivre le roi immédiatement, Absalom demanda aussi celui de Cnsaï, qui lui conseilla d'attendre d'avoir réuni une grande armée pour écraser toute résistance. Dieu se servit de ce conseil, jugé le meilleur par Absalom, pour sauver David, qui, averti par des messagers secrets, se hâta de fuir au delà du Jourdain, et s'arrêta à Mahana-jim. Absalom le poursuivit et établit son camp en Galaad. Les deux armées se livrèrent un sanglant combat, dans un bois appelé la Forêt d'Ephraïm, où 20000 hommes mordirent la poussière. L'armée d'Absalom fut défaite, et lui-même perdit la vie, malgré l'ordre formel du roi de l'épargner. Dans sa fuite, il resta suspendu aux branches d'un chêne dans lesquelles sa longue chevelure s'était embarrassée. Joab l'ayant

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appris, transperça Absalom d'an javelot, puis 10 jeunes écuyer s de ce ehef se h&tèrent de l'achever. Son corps fat jeté dans nne fosse et couvert d'un monceau de pierres. (15:1-18:17.)

Absalom était marié et avait eu trois fils et nne fille d'ane grande beauté, nommée Tamar. Mais ayant perdu ses fils de bonne heure, il s'était érigé une statue qu'il avait appelée de son nom, afin de le transmettre à la postérité. Ce monument, longtemps désigné sous le nom de La Place d'Ab.ialom, était dans la vallée du roi, c'est-à-dire, d'après Josèphe, dans le voisinage de Jérusalem. (14:27; 18:18.) — L'histoire d'Absalom nous montre à quels excès peuvent conduire la vanité et l'ambition.

ABSINTHE (Dent. 29 : 18), plante vivace à petits fleurons jaunes, à petites feuilles découpées, d'un vert blanchâtre, d'une odeur forte et désagréable, d'une saveur très amère, et dont la tige est d'environ 60 centimètres de haut (2 pieds). L'absinthe désigne souvent dans l'Ecriture, les conséquences amères du péché, comme aussi la misère de ceux qui sont réduits à se nourrir de cette plante (Prov. 5 : 4 ; Jér. 9 : 15.).

ACHAB (1 Rois 16: 29), fils de Homri et 7* roi d'Israël, régna 22 ans à Samarie, de 918-897 av. J.-C. Il surpassa en impiété tous ses prédécesseurs. Au culte des veaux d'or, il ajouta celoi de Baba), auquel il b*-tit un temple à Samarie, où il fit aussi un bocage, à l'instigation de sa femme Jésabel, fille d'Eth-Babal, roi de Sidon; celle-ci exerça sur son faible époux, la plus déplorable influence. Elie je reprit et lui annonça une sécheresse qui dura 3ans (Luc 4: 25), et amena une affreuse famine. Mais loin de s'humilier, Achab s'enfonça toujours plus dans le mal. 11 permit à sa femme de massacrer les prophètes de l'Eternel, et fit chercher Elie jusques dans les pays voisins. Dans la troisième année de la famine, Achab rencontra Elie et lui dit: «N'es-tapas celui qui trouble Israël?» Après lui avoir adressé une sévère réprimande, le prophète invita le roi à rassembler tout le peuple, avec les 850 prophètes de Bahai, et d'Hastaroth, sur la montagne de Carmel, afin que le Dieu qui répondrait aux prières de ses adorateurs, fût reconnu pour le vrai Dieu. Achab consentit à cette proposition, fut témoin de l'impuissance de Bahai, de l'exaucement merveilleux de la prière d'Elie, et du retour du peuple au culte de l'Eternel. Il permit même l'extermination des prophètes idolâtres. Aussitôt après, Dieu envoya une pluie abondante, et Achab revenu dans son chariot à Jizréhel, raconta tout ce qai s'était passé à Jésabel, qui en fut profondément irritée.

Quelque temps après, Ben-Hadad, roi de Syrie, avec 32 rois ses alliés* provoqua Achab en ces termes: «Ton argent, ton or, tes femmes aussi et tes beaux enfants sont à moi. » Le roi d'Israël trop faible pour résister à de pareilles prétentions, refusa néanmoins de laisser piller sa maison par les serviteurs du roi de Syrie, qui proféra alors d'horribles menaces contre Samarie. Mais un prophète qui n'est pas nommé, annonça à Achab que ses ennemis seraient défaits par de simples valets. En effet, tandis que Ben-Hadad s'enivrait dans son camp, avee ses alliés, 232 va» lets, suivis d'une armée de 7000 hommes, fondirent sur les Syriens, qui prirent la fuite ; leur roi lui-même se sauva à cheval. Le prophète ayer-

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tH Achab que Ben-Hadad reviendrait dans un an. Cette prophétie s'accomplit. Le roi de Syrie persuadé par ses ministres que sa défaite provenait de ce que les dieux d'Israël étaient des dieux de montagnes, revint avec une armée innombrable pour combattre dans la plaine. Le prophète rassura le roi d'Israël, en lui disant : « Ainsi a dit l'Eternel : Parce que les Syriens ont dit: l'Eternel est un Dieu des montagnes et non pas un Dieu des vallées, je livrerai entre tes mains cette grande multitude, et vous saurez que je suis l'Eternel. » Les deux armées restèrent 7 jours en présence, puis en vinrent aux mains. Les Israélites victorieux tuèrent 100000 Syriens; 27000 autres furent écrasés par la chute d'un mur, à Aphek (Aser), où ils s'étaient réfugiés. Achab ayant épargné Ben-Hadad, Dieu l'en reprit par un prophète. Celui-ci se fit blesser, et se présenta déguisé au roi comme accusé d'avoir laissé échapper, dans la bataille, un prisonnier dont il avait répondu sous peine de la vie ou d'une amende. Le roi approuva un tel châtiment, et le prophète se faisant connaître, lui déclara que sa vie répondrait pour celle de Ben-Hadad.

Cette menace irrita Achab, mais ne l'humilia pas. Il se rendit complice d'nn nouveau crime de Jésabel. Le roi possédait un palais à Jizréhel et désirait acheter une vigne qui y était attenante, pour en faire un jardin de verdure. Naboth, le propriétaire de cette vigne, refusa à tout prix de la vendre, ce qui causa un profond chagrin à Achab. Jésabel le voyant couché sur son lit, triste et abattu, fit mourir injustement Naboth, puis invita son mari à se mettre en possession de la vigne qu'il convoitait, ce qu'il fit sur-le-champ. Mais à peine était-il de retour à Samarie, qu'Elie lui dit de la part de l'Eternel: « N'as-tu pas tué, et ne t'es-tu pas mis en possession? Comme les chiens ont léché le sang de Naboth, les chiens lécheront aussi ton propre sang.» Le prophète lui annonça aussi l'extermination prochaine de sa race. Achab s'humilia à cette menace, et Dieu lui fit savoir, par Elie, que le châtiment annoncé serait différé jusqu'au règne de son fils.

Cependant la repentance d7Achab ne fut que passagère. Désireux de recouvrer Ramoth-de-Galaad encore au pouvoir des Syriens, il préféra consulter sur ce dessein 400 prophètes infidèles plutôt que Michée, vrai serviteur de l'Eternel. Josapbat, roi de Juda, lui fit visite et se montra disposé à l'accompagner à la guerre; mais se défiant de ces nombreux prophètes, ce roi pieux désira connaître l'avis de Michée, qu'Achab haïssait à cause de sa franchise. Le prophète de l'Eternel est appelé et introduit en présence des deux rois, qui sont assis sur des trônes devant la porte de Samarie, et qui écoutent les flatteries des 400 prophètes d'A-chab. Consulté par ce dernier, sur le parti à prendre, Michée lui dit ironiquement de monter contre Ramoth-de-Galaad, que l'Eternel la livrerait entre ses mains. Sommé par le roi d'Israël de lui dire la vérité, le prophète l'invite alors à renoncer à sou entreprise, et lui déclare que l'Eternel l'a tenté par un esprit menteur envoyé à ses prophètes, afin de le perdre. Achab irrité ordonne que Michée soit emprisonné et mis au pain et à l'eau, jusqu'à ce qu'il revienne victorieux de la guerre. Le serviteur de Dieu lui répond : « Si jamais tu reviens en paix, l'Eternel n'aura point parlé par moi. *

ACH

Sans tenir compte d'an tel avertissement, les rois d'Israël et de Jnda allèrent attaquer les Syriens, qui avaient reçu de leur roi l'ordre de ne diriger leurs traits que sur Achab. Celui-ci s'étan t déguisé, évita un moment l'effort du combat, qui se portait sur Josaphat. Mais bientôt une flèche lancée en apparence à l'aventure, mais dirigée par l'Eternel, atteignit Achab à la jointure de la cuisse, et le blessa mortellement. Il s'éloigna du combat, passa le reste de la journée dans son chariot inondé de sang, et mourut vers le soir. On le transporta à Samarie, où il fut enseveli. Quand on lava son chariot et ses armes, les chiens léchèrent son sang, selon la parole de l'Ëternel. Achab avait bâti plusieurs villes, ainsi qu'un palais d'ivoire mentionné dans Amos 3: 15. Ce roi, d'un caractère plutôt faible que méchant, fut entraîné dans l'impiété et dans le crime par l'influence pernicieuse de sa femme Jésabel. (1 Rois 16:28-22:39).

ACHAB (Jér. 29: 21-23), fils de Kolaja, faux prophète qui, avec son compagnon Sédécias, égaraitles Juifs captifs à Babylone, et dont les mensonges étaient accompagnés d'une conduite immorale. Dans une lettre .. aux captifs, Jérémie leur annonça que ces deux hommes pervers seraient brûlés par les ordres de Nébucadnétsar, supplice fréquent parmi les Cal-déens; et que leur triste fin fournirait cette formule de malédiction: « L'Eternel te mette en tel état que Sédécias et Achab, que le roi de Babylone a grillés au feu.»

ÀCHAIE. (Act. 18:12; Rom. 16:5; 2 Cor. U : 10.) Dans l'origine, ce nom ne désignait qu'un petit état au nord du Péloponèse. Mais du temps de St. Paul, l'Achale était une province romaine, comprenant au moins toute la Grèce actuelle, et dont Corinthe était la capitale.

ACHAS (2 Rois 16:1; 2 Chron. 28:1; Esa. 7:1), fils de Jotham et douzième roi de Juda, monta sur le trône à 20 ans, et régna 16 ans, de 742-726 av. J.-C. Il surpassa Achab en impiété, éleva des autels et des statues aux faux dieux, et fit même brûler en leur honneur plusieurs de ses propres enfants. Pour le châtier, Dieu envoya contre lui Retsin, roi de Syrie, et Pékach, roi d'Israël, qui assiégèrent Jérusalem sans pouvoir la prendre. Néanmoins Achas et son peuple furent très effrayés, et l'Eternel fit annoncer à ce roi, par Esaïe, que les royaumes de Syrie et d'Israël seraient prochainement détruits. Il lui donna aussi, pour signe de sa délivrance, la promesse qu'Emmanuel, Dieu avec nous, naîtrait d'une vierge. Achas persévérant dans son idolâtrie, attira sur lui et sur son peuple les plus affreux châtiments. Les Syriens, les Iduméens et les Philistins, envahirent son royaume et battirent ses armées ; mais la guerre contre Pekach fut surtout désastreuse pour Achas. Dans une seule bataille, les Israélites lui tuèrent 120 000 hommes, entre autres son fils Mahaséja, et firent 200 000 prisonniers. Au moment où cette multitude arrivait à Samarie, un prophète nommé Hoded, exhorta les Israélites à reconduire leurs frères chez eux, ce qu'ils firent, après les avoir vêtus et rassasiés. Réduit à la dernière extrémité, Achas, au lieu d'invoquer l'Eternel, demanda du secours au roi d'Assyrie, Tiglath-Pilnéser, auquel il donna les trésors du temple et de la maison royale. Mais ce prince «l'opprima, bien loin de le fortifier.» Tiglath-Pilnéser ayant pris Damas,

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ACT

Achas alla l'y visiter, et envoya de cette ville an sacrificateur Urie, le modèle de l'autel qui y était, avec l'ordre d'en construire un pareil. A son retour à Jérusalem, il déplaça l'autel de l'Eternel, et offrit des sacrifices, sur le nouvel autel, aux dieux de Damas. Puis poussant l'impiété jusqu'à la démence, ce malheureux roi brisa les vases sacrés, ferma la maison de l'Eternel, et dressa des autels aux faux dieux dans tous les coins de Jérusalem. Enfin il mourut dans son endurcissement, à l'âge de 36 ans, mais on ne l'ensevelit point dans le sépulcre des rois. Achas réalisa cette parole : « Que celui qui est souillé se souille encore. (Apoc. 22:11.)»

ACH AZIA (1 Rois 22:40 ; 2 Rois 1:2; 2 Chron. 20: 35), fils et successeur d'Achab, régna deux ans sur Israël, et imita l'impiété de son père et de sa mère Jésabel. Telle était la méchanceté de ce roi, que Josapbatfut repris par un prophète pour avoir équipé, de concert avec lui, une flotte à Hetsjon-Guéber, et châtié par la perte de ses vaisseaux. Achazia malade des suites d'une chute, envoya consulter Bahal-Zébub, dieu de Hékron, sur l'issue de sa maladie. Ses messagers rencontrant Elie, apprirent de lui que leur maître mourrait, parce qu'il s'était adressé à une idole et non à l'Eternel. Ils retournèrent sur leurs pas et rapportèrent le discours d'Elie au roi, qui envoya un capitaine avec 50 hommes pour le saisir. A la parole du prophète, les 50 soldats et leur chef furent consumés par le feu du ciel, ainsi qu'une seconde compagnie. Le capitaine d'une troisième s'étant humilié, Elie l'épargna, et sur l'ordre de Dieu descendit vers Achazia,auquel il déclara que sa maladie serait mortelle, pour avoir préféré Bahal-Zébub à l'Eternel. Peu après, ce digne fils de Jésabel mourut sans laisser de successeur.

ACHAZIA (2 Rois 8:25), aussi nommé Jéhoachaz etHazaria (2 Chron. 21:17; 22: 6), fils et successeur de Joram,roi de Juda, commença à régner à 22 ans, quoiqu'il soit dit dans 2 Chron. 22:2, qu'il en avait 42, ce qui est sans doute une faute de copiste, puisque son père n'avait alors que 40 ans. Il imita l'impiétédesamère Hathalie, fille d'Achab, quilepoussa au mal et l'engagea à s'allier avec son oncle Joram, fils d'Achab, roi d'Israël, pour faire la guerre à Hazaël, roi de Syrie Joram ayant été blessé, se fit transporter à Jizréhel, où Achazia alla le visiter. Ces deux princes étant sortis au-devant de Jéliu, chargé d'exterminer la maison d'Achab, cherchèrent en vain à l'apaiser. Après avoir tué Joram, Jéhu poursuivit Achazia, qui s'était sauvé et caché dans le voisinage de Samarie. Il atteignit et frappa le roi fugitif à la montée de Gur, près de Méguiddo, où Achazia alla mourir, après un règne d'un an. Son corps fut transporté à Jérusalem et enseveli, par égard pour son grand-père Josa-phat, dans le sépulcre des rois.

ACSAPH (Jos. 12: 20; 19: 25), ville cananéenne conquise par Josué, et assignée à la tribu d'Aser.

ACTES DES APOTRES, le cinquième livre du Nouveau Testament, rédigé par St. Luc, l'auteur du troisième évangile, dont il est la continuation. Les Actes furent écrits en grec, d'un style élégant, probablement vers l'an 64 de J.-C., et adressés à on homme de haut rang, à nous inconnu, nommé Théophile. Ils renferment l'histoire du christianisme depuis l'ascension de Jésus-Christ jusqu'à l'emprisonnement de St Paul à Rome. Les paroles de Jésus (1: 8), semblent avoir fourni le plan de ce livre. Les douze premiers chapitres nous racontent l'effusion du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte; l'établissement de l'église à Jérusalem et les premières persécutions; la prédication de l'Evangile, d'abord en Palestine, puis parmi les Gentils, par les fidèles dispersés et par les apd» très. C'est surtout l'activité de Pierre qui est mise en saillie dans cette première période. Le reste du livre décrit principalement les travaux de Paul, ses voyages et ses souffrances pour la propagation de l'Evangile chez les païens. La période comprise dans cette histoire est d'environ 33 ans; elle correspond aux règnes des empereurs romains Tibère, Ca-ligula et Néron.

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ACZIB (Jos. 19 :29), ville cananéenne assignée à la tribu d'Aser. D'après des voyageurs modernes, elle existe encore sous le nom de Zib. Il y avait aussi dans la tribu de Juda une ville appelée Aczib. (Jos. 15: 44.)

ADAM (homme, Gen. 1: 26 ; 2: 7), nom donné par l'Eternel au père du genre humain, qui fut. créé à la fin du sixième jour. Pour appeler les animaux à l'existence, Dieu avait dit : « Que les eaux et la terre produisent des animaux. » Mais quand il voulut créer l'homme, il y eut comme un conseil dans le sein de la Divinité : « Faisons l'homme à notre image et selon notre ressemblance. » La création de l'homine eut lieu en deux actes distincts: Dieu forma d'abord un corps tiré de la terre; puis il souffla dans ses narines une respiration de vie, et l'homme fut doué d'une âme intelligente, pure, capable d'entretenir des relations avec son Créateur. Adam fut placé dans le jardin d'Eden « pour le cultiver et pour le garder.» Outre la permission de manger de toute espèce de fruits,et entre autres de celui de l'arbre de vie, il reçut en partage la domination sur la terre entière et 6ur tous les animaux. Mais pour lui rappeler la sou-mission qu'il devait à son Créateur, Dieu lui défendit, sous peine de mort, de toucher à l'arbre de science du bien et du mal. Une obéissance volontaire à Dieu, telle était pour Adam la condition du bonheur.

Cependant il n'était pas bon que l'homme'fût seul; mais avant de lin donner une compagne, Dieu la lui fit en quelque sorte désirer, en rassemblant devant lui, par couples, « tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, afin qu'il leur donnât des noms. Après qu'Adam eut constaté qu'il n'y avait parmi eux aucun être semblable à lui, Dieu le fit tomber dans un profond sommeil, lui arracha une côte dont il forma une femme, qu'il mit auprès de lui. A son réveil, Adam la reçut avee joie, comme son aide et sa compagne. « A cette fois, dit-il, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair; » puis il la nomma de son nom, Hom-mitti.Dieu ayant ainsi institué le mariage, bénit ces premiers époux, en leur disant: « Croissez et multipliez, et remplissez la terre, et vous l'assujettissez.» Purs et innocents, ils n'éprouvaient aucune honte, malgré leur nudité, mais vivaient heureux dans la plus douce union, et surtout dans l'amour de leur Créateur. (2:18-25.)

v.

GooqL

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Cet heureux état ne dura pas longtemps. La femme, séduite par Satan déguisé en serpent, présenta du fruit défendu à son mari, qui, oubliant la défense du Seigneur, en prit et en mangea. Il attira par là, sur lui et sur toute sa postérité, la malédiction et la mort Les coupables furent avertis de leur péché, d'abord par la honte de se voir nus, ce qui les poussa à se faire des ceintures ; puis par l'effroi que leur causa la voix de Dieu, qui les appela à rendre compte de leur conduite. Au lieu de s'humilier, Adam s'excusa en rejetant la faute sur la femme « que Dieu lui avait donnée. » L'Eternel prononça contre l'homme une triple sentence, savoir, la malédiction de la terre, l'obligation d'un travail pénible, et la nécessité de mourir. « Le salaire du péché c'est la mort > (Rom. 6: 23), c'est-à-dire, la mort corporelle et la mort éternelle. « Par un seul homme le péché est entré dans le monde, la mort y est aussi entrée par le péché.... Par un seul péché les hommes sont assujettis à la condamnation. » (Rom. 5: 12,18.)

Cependant, avant d'exécuter ces châtiments, Dieu fit à nos premiers parents la promesse d'un Sauveur renfermée dans la malédiction qu'il prononça contre le diable et contre le serpent son instrument: « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et la semence de la femme. Cette semence te brisera la tête, et tu lui briseras le talon. Adam appela sa femme Eve, c'est-à-dire vie, ou vivante, nom que l'on considère assez généralement comme l'expression de sa foi en la promesse du Seigneur. Dieu les revêtit ensuite de vêtements de peau, symboles vivants de la justice de Christ imputée au croyant. Enfin, il les chassa d'Eden et leur en ferma l'entrée en y plaçant des chérubins armés d'une épée flamboyante.

Adam, devenu père, eut la douleur de voir les terribles conséquences du péché dans ses enfants, quand il contempla, baigné dans son sang, Abel immolé par la jalousie de son frère Caïn. Il avait 130 ans quand il lui naquit un fils nommé Seth, pour remplacer Abel. Il eut encore des fils et des filles qui ne sont pas nommés. Nous ne savons rien de l'histoire d'Adam pendant les 800 ans qu'il vécut encore depuis la naissance de Seth. Il vit ses descendants jusqu'à la neuvième génération, passa sur la terre 56 ans avec Lémec, père de Noé, et mourut à l'âge de 930 ans. La longévité d'Adam et des anciens patriarches facilita la conservation des révélations divines et du souvenir des événements survenus dans les premiers âges.

ADAMA (Jos. 19 : 36), ville cananéenne assignée à la tribu de Neph-thali.

ADAR (Esdr. 6: 15), douzième mois de l'année religieuse des Juifs, répondant à février et mars.

ADMA (Deut. 29: 23), l'une des villes de la plaine détruites par le feu du ciel, à cause de leur corruption.

ADONI-BÉZEK (Jug. 1: 5), roi cananéen de Bézek (Juda) qui fit couper les pouces et les gros orteils à 70 rois qu'il avait vaincus et qu'il nourrissait sous sa table comme des chiens. Les tribus de Juda et de

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Siméon l'ayant battu et saisi, après la mort de Josué, le mutilèrent de la même manière. Adoni-Bézek reconnut dans ce traitement un juste châtiment de Dieu pour sa cruauté. 11 fut conduit à Jérusalem où il mourut.

ADONIJA (2 Sam. 3: 4; 1 Rois 1: 5; 2: 13), quatrième fils de David par sa femme Hagguith, était un très bel homme, mais plein d'ambition. Après la mort de ses frères aînés, Amnon et Absalom, et probablement aussi de Kiléab, dont on ne connatt que le nom, Adonija voulut s'emparer de la couronne, même du vivant de son père. Il se procura des chariots, de la cavalerie, et se faisait précéder d'une compagnie de 50 hommes ; il gagna même à sa cause Joab et Abiathar. David, affaibli par l'âge, ferma d'abord les yeux sur ces démarches. Mais bientôt il apprit, par Bath-Sébah et Nathan, qu'Adonija se faisait proclamer roi dans un grand festin auquel assistaient tous ses frères, sauf Salomon, les seigneurs de la cour, et même Joab et Abiathar. David fit alors immédiatement monter sur son trône, aux acclamations du peuple, son fils Salomon, depuis longtemps désigné par l'Eternel pour lui succéder. Apprenant ce qui se passait, les convives d'Adonija se dispersèrent, et lui-même effrayé se réfugia auprès de l'autel, dont il saisit les cornes. Salomon lui fit grâce, sous la condition qu'il se conduirait bien à l'avenir.

Mais après la mort de David, Adonija ne put contenir son ambition. Feignant de reconnaître que Salomon lui avait été préféré par l'Eternel, il persuada Bath-Sébah d'intercéder auprès du roi, afin qu'Abisag, qui avait soigné David, lui fût donnée pour femme. Salomon pénétrant l'intention de son frère, qui voulait se frayer le chemin du trône, le fit mourir par l'épée de Bénaja. Adonija périt ainsi, comme Absalom, victime de sa passion de régner.

ADONIRAM, ADORAM ou HADORAM (1 Rois 4: 6 ; 5:14 ; 12 : 18 ; 2 Chron. 10: 18), receveur des tributs sous Salomon, fut établi sur une levée de 30000 hommes pour couper, au Liban, le bois nécessaire à la construction du temple. Après la mort de Salomon, Roboam l'envoya auprès des Israélites révoltés, qui, loin de l'écouter, l'assommèrent à coups de pierres. David avait eu aussi un receveur de tributs du nom d'Adoram. (2 Sam. 20: 24.)

ADONI-TSÉDEK (Jos. 10: 1), roi de Jérusalem, fut effrayé des victoires de Josué, et indigné de l'alliance que les Gabaonites avaient conclue avec lui. Il attaqua Gabaon, avec Horam, roi d'Hébron, Piréam, roi de Jarmuth, Japhiah, roi de Lakis, et Débir, roi d'Héglon, qu'il avait appelés à son secours. Ces cinq rois furent défaits par les Israélites, et surtout par une grêle de pierres que Dieu fit tomber sur leurs armées, dont la poursuite fut favorisée par la prolongation miraculeuse du jour. Adoni-Tsédek et ses quatre alliés se réfugièrent dans une caverne, à Makkéda, dont Josué fit fermer l'entrée, jusqu'à ce qu'il eût consommé sa victoire, après quoi il les fit sortir et coucher devant lui. Il ordonna à ses capitaines de mettre le pied sur le cou de ces rois pour les faire périr et pendre à cinq potences. Leurs corps furent jetés dans la caverne, qu'on ferma de grosses pierres.

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ADOPTION (Gai. 4:5), acte par lequel un étranger est admis dans une famille et y jooit de tous les privilèges d'un enfant. C'est ainsi que le pécheur est reçu, par la foi, dans la famille du Père céleste et devient l'héritier de Dieu et le cohéritier de Christ.

ADORER (Math. 4: 10), c'est rendre à Dieu les hommages qui lui sont dus, conformément à la première table de la Loi, résumée dans ces mots : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. » Dieu seul doit être l'objet de notre adoration. Dans l'Ancien Testament, le mot hébreu désignant l'acte d'adorer Dieu (Gen. 22: 5) est fréquemment employé pour exprimer le respect qne, conformément aux mœurs orientales, on témoignait à des supérienrs en se prosternant devant eux. (23: 7.) Mais, dans le Nouveau Testament, le mot grec (proskunéô) que nos versions ont traduit par adorer, n'est usité que pour exprimer l'adoration due à Dieu et à Jésus-Christ, ou des hommages rendus à des créatures et condamnés dans la Bible. Ainsi Pierre releva Corneille, qui V adorait, et lui dit: «Je suis aussi un homme.» Act. 10: 25.) De même quand, par deux fois, Jean voulut adorer l'ange qui lui parlait, il en fut repris par ces mots: « Garde-toi de le faire.... adore Dieu. (Apoc. 19:10 ; 22: 9.)

ADRAMMÉLEC (Esa. 37: 38), fils de Sanchérib, roi d'Assyrie, qui, avec son frère Saréètser, assassina son père prosterné devant le faux Dieu Nisroc, dans un temple de Ninive. Les deux parricides se sauvèrent en Arménie, et leur frère Esarhaddon succéda à Sanchérib.

ADRAMMÉLEC et HANAMMÉLEC (2 Rois 17: 31), dieux de Sé-ph&rvajim, en Assyrie, à l'honneur desquels les habitants de cette ville, transportés en Samarie, brûlaient leurs enfants. On croit que la première de ces idoles représentait le soleil, et la dernière la lune.

ADRAMITE (Act. 27: 2), aujourd'hui Edremit, ville maritime de Mysie, dans l'Asie-Mineure, en face de l'île de Lesbos, 20 à 25 lieues au nord de Smyrne. Paul s'embarqua sur un vaisseau de cette ville pour aller de Césarée à Rome.

ADRIATIQUE (Act. 27 : 27), dénomination qui, du temps de St. Paul, s'étendait à toute cette portion de la Méditerranée comprise entre la Grèce et l'Italie, mais qui ne désigne aujourd'hui que le golfe de Venise. Le vaisseau qui portait l'apôtre fut violemment ballotté au sud de cette mer, que les auteurs latins disent très dangereuse.

ADULTÈRE (Lév. 20: 10; Math. 5: 28; Jér. 3: 9), violation de la foi conjugale, que la loi de Moïse punissait de mort. Cette violation était d'autant plus criminelle de la part de l'homme, que la polygamie était autorisée. (2 Sam. 12: 8.) Jésus-Christ déclare coupable d'adultère celui qui jette un regard de convoitise sur la femme de son prochain. Dans l'Ecriture, l'idolâtrie est souvent appelée adultère.

AGABUS (Act. 11:28; 21:10), prophète de l'église de Jérusalem qui se rendit à Antioche, où il prédit une famine dans tout le monde, c'est-à-dire, dans tout l'empire romain. Cette famine eut lieu l'an 44 ou 45 de J.-C., sous l'empereur Claude, à la tête duquel, d'après Suétone, le peuple

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irrité jeta des croûtes de pain en plein marché. Josèphe raconte que l'empire, et surtout la Palestine souffrirent beaucoup, et que l'on dut faire venir d'Egypte du blé pour les pauvres. Agabus retourna en Judée, et alla plus tard à Césarée, chez Philippe l'évangéliste, où logeait St. Paul, qui se rendait à Jérusalem. Le prophète se lia les pieds et les mains avec la ceinture de l'apôtre, lui annonça qu'il serait ainsi lié par les Juifs, à Jérusalem, et livré aux Gentils. D'après une ancienne tradition, Agabus serait mort martyr à Antioche.

AGAG (1 Sam. 15:8), roi des Hamalécites épargné par Saill, lors de l'extermination de ce peuple. Amené devant Samuel, Agag faisait « le gracieux, » et se croyait hors de danger. Mais après lui avoir reproché ses cruels massacres, le prophète le fit mourir à Guilgal.

Dans une prophétie de Balaam (Nomb. 24: 7), il est fait mention d'un roi nommé Agag, dont nous ne connaissons que le nom, mais qui était probablement roi des Hamalécites. On suppose que tous les rois de cette nation s'appelaient Agag, mais le fait n'est pas certain.

AGAR (Gen. 16:1; 21:9), servante égyptienne qu'Abraham reçut probablement de Pharaon, et que Sara lui donna pour concubine dans l'espoir d'obtenir un enfant par son moyen. Agar se voyant enceinte, méprisa sa maîtresse, qui la maltraita. Comme elle s'enfuyait et se reposait au désert, près d'un puits, l'ange de l'Eternel lui apparut, l'invita à retourner auprès de sa maîtresse et à lui §tre soumise. Il lui annonça qu'elle aurait un fils du nom d'Ismaël, dont le naturel farouche serait une cause perpétuelle d'hostilité entre lui et ses voisins, et que ses descendants formeraient une grande nation. Touchée de cette communication, Agar s'écria: « Tu es le Dieu fort.de vision. » En souvenir de cet événement, ce puits fut appelé le «puits du Vivant qui me voit» De retour chez Abraham, Agar lui donna Ismaël. Environ 17 ans après, ce dernier se moqua d'Isaac, qu'on venait de sevrer, et Sara demanda à Abraham de le chasser avec sa mère, afin que l'enfant de sa servante ne partageât pas l'héritage avec son propre fils. Cette demande peina le patriarche ; mais averti qu'elle était selon la volonté de Dieu, il fournit Agar de pain et d'eau, lui remit Ismaël et la congédia. Elle erra dans le désert de Béer-Sébah, jusqu'à ce que sa provision d'eau fût épuisée. N'attendant pour elle et son fils qu'une cruelle mort, dans ce climat brûlant, elle plaça Ismaël sous un buisson, puis s'éloigna de quelques pas pour ne pas le voir mourir. Les cris de détresse de cette mère et de son fils émurent l'Eternel, qui dit à Agar: « Ne crains point, car Dieu a ouï la voix de l'enfant. Lève-toi, lève l'enfant, et prends-le par la main, car je le ferai devenir une grande nation. » Puis il lui fit voir un puits où elle étancha la soif de son fils. Elle demeura avec lui au désert de Paran, et lui choisit une Egyptienne pour femme.

St. Paul voit dans Agar un type de la loi de Sinaï: celle-ci rend esclave et prive de l'héritage éternel ceux qui veulent être sauvés, non par la foi, mais par les œuvres de la loi ; ils ont ainsi le même sort que le fils de cette servante, qui fut chassé de la maison de son père, traité comme un esclave et privé d'héritage. (Gai. 4: 22.)

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AGATE (Ex. 28 : 19; 39: 12), pierre précieuse, vitreuse, demi-transparente , et de la même substance que le silex ou pierre à fusil. On la rencontre en morceaux ronds, isolés, dans les sables et dans les champs. Il y a des agates de diverses espèces et de couleurs très variées, dont quelques-unes offrent les figures les plus singulières, telles qne des fleurs, des rivières, des nuages, des édifices et même des êtres humains. Ces charmants dessins ne sont dus qu'à l'infiltration de matières métalliques dans la substance des agates. On a trouvé le moyen de colorer diversement ces pierres. — L'agate occupait le 8e rang dans le pectoral.

AGGÉE, le 10e des petits prophètes, sur la vie duquel nous ne possédons aucun détail. Il fut suscité à Jérusalem, la seconde année du règne de Darius, vers l'an 520 av. J.-C., pour encourager les Juifs à la reconstruction du temple, abandonnée depuis environ 15 ans. Son livre renferme 4 courtes prophéties, qui furent prononcées dans l'espace de 4 mois, et les deux dernières le même jour. Dans la première (1: 2-11), Ag-gée censure l'indifférence du peuple pour la maison de l'Eternel. Sa voix fut écoutée, car la construction du temple fut reprise 23 jours après. Dans la seconde prophétie (2: 2-9), il encourage le peuple en lui annonçant que la gloire de ce temple surpasserait celle du premier, par la venue du Messie, le désiré de toutes les nations. Dans la troisième (2:10), le prophète déclare aux Juifs que c'est à cause de leurs péchés qu'ils n'ont eu que de chétives récoltes. Enfin la quatrième (2: 20) annonce la destruction des royaumes de la terre et promet à Zorobabel, type du grand Libérateur, la faveur de l'Eternel.

AGRIPPA (Act. 25 : 13), nommé Hérode-Agrippa II, fils d'Hérode, le meurtrier de Jacques (Act. 12), n'avait que 17 ans à la mort de son père, et ne fut son successeur qu'un peu plus tard, mais obtint en revanche d'autres états. Quoique d'un caractère bienveillant, il n'était pas aimé des Juifs, dont il déposait et remplaçait selon son bon plaisir les souverains sacrificateurs. Il est aussi accusé d'avoir vécu dans l'inceste avec sa sœur Bérénice. Il alla avec elle à Césarée, vers l'an 60, pour féliciter Festus de sa nomination au gouvernement de la Judée, et le gouverneur lui parla de Paul, alors prisonnier, qui en avait appelé au tribunal de l'empereur. Agrippa désirant l'entendre, se rendit avec sa sœur Bérénice, dans la salle d'audience, où l'apôtre comparut devant Félix pour sa défense. Paul exposa les circonstances de sa conversion, et produisit une grande impression sur œ prince, qu'il chercha à gagner à la foi, en s'écriant: « 0 roi Agrippa! crois-tu aux prophètes? Je sais que tu y crois.» Celui-ci répondit: « Tu me persuades presque d'être chrétien. — Je souhaiterais, devant Dieu, reprit Paul, que non-seulement toi, mais aussi tous ceux qui m'écoutent aujourd'hui devinssiez non-seulement à peu près, mais entièrement tels que je suis, hormis ces liens. » Après •ette séance, Agrippa reconnut l'innocence de Paul.

Pendant la guerre des Juifs, Agrippa combattit contre eux dans l'armée romaine. Après la ruine de Jérusalem, il se retira à Rome, où il. mourut dans un âge avancé, l'an 90 de J.-C.

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AHAVA (Esd. 8: 15, 21,31), rivière qui arrose une ville du même nom, enCaldée, et au bord de laquelle Esdras se rendant de Babylone à Jérusalem, célébra un jeûne avec ses compagnons, pour implorer la protection du Seigneur pendant leur voyage.

AHIJA (i Sam. 14 : 3), arrière petit-fils d'Héli et souverain sacrificateur pendant la première guerre de Saiil contre les Philistins. Il était fils d'Ahitub et frère d'Ahimélec.

AHIJA (l Rois 11: 29; 14:4), prophète de Silo qui partagea sa robe en 12 morceaux et en donna 10 à Jéroboam, pour lui annoncer qu'il régnerait sur 10 tribus, par suite de l'infidélité de Salomon, et que sa maison serait affermie, s'il imitait la piété de David. Quand Jéroboam, devenu roi, eut établi le culte des veaux d'or, Ahija, alors vieux et aveugle, lui dénonça, par l'intermédiaire de sa femme, qui entra chez lui déguisée, l'extermination de sa famille, la ruine de son royaume, et la mort prochaine de son fils Abija, qui était malade. Toutes ces prophéties s'accomplirent à la lettre. (1 Rois 14: 18; 15:17 ; 2 Rois 17.)

AHIKAM (2 Rois 22: 12; Jér. 26: 24), fils de Saphan, fut l'un des envoyés de Josias auprès de la prophétesse Hulda, pour consulter l'Eternel, touchant le livre de la loi retrouvé dans le temple. Il protégea aussi Jérémie contre ses persécuteurs.

AHIMAHATS (2 Sam. 15: 36; 17: 17; 18:19 ; 1 Chron. 6 : 8), fils et successeur du grand sacrificateur Tsadok, fut employé, avec Jonathan, fils d'Abiathar, à transmettre les nouvelles, pendant là révolte d'Absa-lom, de Jérusalem au camp de David. Ces deux jeunes hommes n'osant se montrer en ville, une servante leur communiqua le succès du conseil de Cusaï, puis ils partirent. Mais se voyant poursuivis par des envoyés d'Absalom, Ahimahats et son compagnon se cachèrent, à Bahurim, dans un puits, dont une femme boucha l'entrée avec une couverture sur laquelle elle mit sécher du grain pilé. Quand le danger fut passé, cette femme fit remonter les deux messagers, qui arrivèrent sains et saufs vers David, l'iustruisirent de ce qui était arrivé à Jérusalem, et l'engagèrent à franchir le Jourdain pour échapper à Absalom. Après la défaite de ce dernier, Ahimahats courut le premier l'annoncer à David, mais il évita de lui répondre catégoriquement touchant le sort d'Absalom.

AHIMÉLEC <1 Sam. 21: 1 ; 22 : 9 ; 14 : 3), souverain sacrificateur, fils d'Ahitub et frère d'Ahija, auquel il succéda, à moins que les noms d'Ahimélec et d'Ahija ne désignent la même personne, comme plusieurs l'ont pensé. Lorsque David, poursuivi par Sattl, se présenta au sacrificateur, à Nob, et lui demanda du pain et des armes, Ahimélec lui donna des pains de proposition, l'épée de Goliath, et consulta pour lui l'Eternel. Mais Doëg, témoin de ces faits, les rapporta à Saiil, qui fit venir devant lui tous les sacrificateurs de Nob et accusa Ahimélec d'avoir conspiré avec David contre lui. Le sacrificateur protesta de son innocence, déclara qu'il ne connaissait personne qui fût plus attaché au roi que son gendre, et qu'il ignorait absolument de quoi il s'agissait. Aveuglé par la vengeance, Sattl ordonna à ses archers de faire mourir Ahimélec

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et sa famille, mais ils refusèrent de verser le sang des serviteurs de l'Eternel. Alors sur un mot du roi, le méchant Doëg, qui était étranger, tua tous les sacrificateurs, au nombre de 85. Abiathar, fils d'Ahimélec, échappa seul et s'enfuit avec un éphod vers David. Dans sa fureur, Sattl fit massacrer toute la population et tout le bétail de la ville de Nob.

AHINOHAM (1 Sam. 25:43 ; 30:5,18; 1 Chron. 3:1), deuxième femme de David et mère d'Amnon, tomba entre les mains des Hamalécités qui brûlèrent Tsiklag, et fut délivrée, avec les autres captifs, par David. La femme de Saûl s'appelait aussi Ahinoham. (1 Sam. 14: 50.)

AHITHOPHEL (2 Sam. 23: 34; 11: 3; 15: 12; 16: 20; 17: 1, 23), natif de Gnilo, en Juda, grand-père de Bath-Sébah, était le plus habile conseiller de David, qu'il trahit pour suivre Absalom dans sa révolte. A la demande de ce dernier, il se rendit de Guilo à Hébron, d'où il accompagna l'usurpateur à Jérusalem. Il conseilla à Absalom d'aller vers les femmes de son père, puis de le poursuivre sans délai et de le tuer seul, afin de s'attacher le peuple. Ce dernier conseil, très favorable à Absalom, fut néanmoins rejeté, sur l'avis de Cusaï, ami secret de David. Ahithophel habitué à être écouté comme un oracle, et prévoyant la ruine d'Absalom et la sienne propre, se retira, le cœur plein d'amertume, à Guilo, mit ordre à ses affaires et se pendit. On a pensé que ce vieillard avait trahi David pour venger l'honneur de sa famille flétri par l'adultère du roi avec sa petite fille. Quoiqu'il en soit, Ahitophel fut, par sa trahison et son suicide, le précurseur de Judas.

AHITUB (1 Sam. 14: 3), fils de Phinées et petit-fils du sacrificateur Héli, auquel il succéda, son père étant mort dans la bataille contre les Philistins où l'arche fut prise. (4: 11.)— Deux autres personnages de la race sacerdotale ont porté le nom d'Ahitub. (1 Chron. 6: 8,12.)

AHJO (2 Sam. 6: 3), fils d'Abinadab, fut choisi, avec son frère Huza, pour conduire l'Arche, devant laquelle il marchait, de Kirjath-Jéharim à Jérusalem.

AHOLA et AHOLIBA (Ezéch.23),noms symboliques désignant Samarje et Jérusalem, adonnées à l'idolâtrie sous l'image de deux femmes adultères. On a pensé que ces noms, qui sont des modifications de celui d'A-holibama, l'une des femmes d'Esati, avaient été choisis pour marquer une parenté spirituelle avec Esaû plutôt qu'avec Jacob ; mais ils caractérisent aussi sans doute la situation d'Israël et de Juda. Ahola signifie sa tente ou son propre tabernacle; et Aholiba, ma tente en elle, c'est-à-dire, le tabernacle ou le sanctuaire que Dieu avait lui-même établi à Jérusalem.

AHOLIAB (Ex. 35: 34), de la tribu de Dan fut rempli de l'Esprit de Dieu, ainsi que Bétsaléel, de la tribu de Juda, pour construire le tabernacle et faire tous ses ustensiles.

AIGLE (Deut. 32:11), oiseau de proie bien connu, souvent mentionné dans l'Ecriture, et qui se trouve en Europe, en Afrique, et surtout en Asie. Il y a plusieurs espèces d'aigles, mais celui qui répond le mieux à la description de la Bible, est le grand aigle, ou aigle royal. Il a jusqu'à

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un mètre (31/, pieds) du bout du bec à l'extrémité des pieds, mesure de 2-3 mètres d'envergure (10-15 pieds) et pèse de 7-9 kilogrammes (15 à 18 livres). Son bec fort et recourbé, ses ongles longs et crochus sont des armes redoutables. Il a l'œil jaune, la vue perçante, le corps robuste, les jambes et les ailes très fortes, l'attitude fière et le vol hardi, majestueux et rapide. Il construit son aire ou son nid de branches entrelacées, et plat comme un plancher, dans des rochers presque inaccessibles, d'où il contemple sa proie avant de fondre sur elle. Il enlève des lièvres, des agneaux et des chevreaux et en nourrit ses petits, mais ne s'abat jamais sur des corps morts. H vit jusqu'à 100 ans et au delà. Il a une grande tendresse pour ses petits, qu'il porte sur ses ailes lorsqu'ils sont fatigués. Pour leur apprendre à voler, il défait son nid, les force ainsi à s'abandonner, puis s'élance comme un trait au-dessous d'eux et les reçoit sur ses ailes. C'est ainsi qtfU émeut sa nichée. (Dent. 32: 11.)

Le mot hébreu rendu dans nos versions par aigle, désigne aussi le laemmergayer ou vautour des agneaux, qui emporte des chevreuils, des moutons et même des enfants, ainsi qu'une autre espèce de vautour qui se nourrit surtout de corps morts et contribue ainsi à la salubrité de l'air.

Plusieurs pensent que ces mots : « Ta jeunesse est renouvelée comme celle de l'aigle» (Ps. 103: 5), font allusion à une opinion populaire, plutôt qu'à un fait réel; tandis que d'autres expliquent ce passage ainsi qu'Esa. 40: 31, par la mue annuelle, ou par un renouvellement de plumage, qui aurait lieu de temps en temps, et rendrait à cet oiseau un air de jeunesse. C'est un point indécis. «Où sera le corps mort, là s'assembleront les aigles!» (Math. 24:28; Luc 17:37.) Ces paroles font allusion aux armées romaines qui portaient un aigle à leurs étendards et qui devaient fondre sur le peuple juif, comme les aigles sur des cadavres. (Job 39: 33.) L'aigle est l'un des quatre êtres vivants, ou animaux, comme disent nos versions, qui se tiennent devant le trône de Dieu et semblent symboliser soit les forces de la nature, soit les créatures intelligentes prosternées devant le Seigneur. (Ezéch.l : 10; Apoc. 4:7.)DansEzéch.l7:3, Nébucadnétsar transportant le roi de Juda à Babylone, est désigné sous l'image d'un grand aigle qui enlève la cime d'un cèdre du Liban pour le transplanter ailleurs. D'après la loi, l'aigle était impur. (Lév. 11:13.)

AIRAIN (Gen. 4: 22). L'airain proprement dit est un alliage de cuivre et d'étain. Il est admis aujourd'hui que l'airain de l'Ecriture était le cuivre mélangé de quelque autre minéral. Le mot airain peut donc être conservé, pourvu qu'on ne l'entende pas dans le sens précis qu'il a dans la science moderne. Le cuivre, connu de toute antiquité, est un métal très dur, sonore, ductile, malléable, et très difficile à fondre ; il pèse presque neuf fois autant que l'eau. La rouille de ce métal ou le vert-de-gris, est un poison dangereux. Tubal-Caïn fut l'inventeur des instruments de cuivre, dont on fabriqua plus tard des vases de toute espèce, des armes, des chaînes, des instruments de musique, des miroirs, des idoles, etc. Outre l'or et l'argent, le cuivre, ou l'airain, fut le seul métal employé pour le tabernacle et pour le temple. (Ex. 38:24-31; 1 Rois 7:23; 2 Sam. 22: 35; 1 Sam. 17: 5, 38; Jug. 16: 21; Dan. 5: 4, 23; 1 Cor. 13: 1,12.)

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AJALON (Jos. 10:12; 21: 24), ville cananéenne assignée aux lévites, dans la tribu de Dan. C'était probablement près de cette ville que se trouvait la vallée d'Ajalon, où Josué commanda au soleil de s'arrêter. Il y avait d'autres villes de ce nom en Juda (2 Chron. 28:18), en Zabulon (Jug. 12: 12), et peut-être en Benjamin. (2 Chron. 11: 10.)

AJÉLETH-HASÇA CHAR (Ps.22: 1), mot hébreu signifiant la biche de l'aurore. Plusieurs théologiens pensent que ce titre du Ps. 22 désigne le psalmiste lui-même, qui se comparerait à une biche poursuivie par des chasseurs. 4

AKIS (1 Sam. 21:10; 27 : 2; 28:1 ; 2» : 2), roi de Gath, nommé Abi-mélec dans Ps. 34:1, chassa David qui contrefaisait l'insensé devant lui, mais le reçut plus tard et lui donna la ville de Tsiklag. Il voulait l'admettre à combattre avec lui contre Saûl ; mais il fut contraint par ses principaux officiers de le renvoyer. Akis battit les Israélites à Guilboah, où Satil et ses fils furent tués. Il y eut un autre roi de Gatb, nommé Akis, auprès duquel Simhi alla rechercher ses deux serviteurs fugitifs, sous Salomon. (1 Rois 2:39.)

ALBATRE (Marc 14:3), pierre un peu moins dure que le marbre, néanmoins susceptible d'un beau poli, et transparente, surtout quand elle est blanche ; car il y en a de plusieurs couleurs. Ce mot est dérivé d'Alabastrom, nom d'un lieu en Egypte où se trouvait cette pierre. Les Egyptiens en fabriquaient des vases de toute espèce, et les droguistes les préféraient à ceux de toute autre matière pour y conserver les médicaments et les parfums. L'expression elle rompit le vase, ne doit pas s'entendre comme si la pieuse femme eût brisé le vase même; elle dut seulement rompre la cire pour en ôter le bouchon. C'est ainsi que les Anglais disent, briser une bouteille, pour exprimer l'action de la déboucher.

ALEXANDRE. Le Nouveau Testament mentionne quatre personnages de ce nom, sur lesquels nous n'avons presque aucun détail. 1° Le fils de Simon, de Cyrène. (Marc 15:21.) 2° L'un des membres du conseil devant lequel Pierre et Jean furent cités. (Act. 4 ; 6.) 3° Un Juif d'Ephèse qui, poussé par ses compatriotes, voulut les justifier devant les ouvriers qui criaient au théâtre. (Act. 19:33.) 4° Un ouvrier en cuivre qui embrassa l'Evangile, mais fit naufrage quant à la foi, et que Paul livra à Satan. Loin de profiter de ce châtiment, il se montra un ardent persécuteur de l'apôtre prisonnier à Rome. (1 Tim. 1:20; 2 Tim. 4 :14.) Il est en effet probable, sinon certain, que ces deux passages désignent le même homme.

ALEXANDRIE (Act. 18:24; 27:6), ville d'Egypte, située sur une langue de terre, entre la Méditerranée et le lac Maréotis. Fondée par Alexandre le Grand, en 332 av. Jésus-Christ, sur un plan régulier, cette cité, qui avait six lieues de circuit, devint bientôt la première villçjlu monde après Rome. Elle était partagée en deux quartiers, celui des palais et celui du peuple, et traversée par une rue large de 35 mètres (115 pieds). On y voyait de magnifiques édifices, entre autres le temple du dieu Sérapis tout en marbre, et le Musée, sorte d'académie où les savants étaient entretenus aux frais de l'état. Elle avait un phare situé

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dans nne petite île unie à la ville par un môle long de 1200 mètres (4000 pieds). Elle possédait une bibliothèque de 700000 volumes, où se trouvait l'Ancien Testament, qui avait été traduit en grec, à la demande de Pto-lémée-Philadelphe, par des prêtres juifs, de 280-222 avant Jésus-Christ. Dans sa plus grande prospérité, cette ville avait une population de près d'un million d'âmes, dont au moins 100000 Juifs. Elle fut la capitale de l'Egypte sous les Ptolémées, de 306-31 avant notre ère, année où ce royaume devint province romaine. Du temps de Jésus-Christ, Alexandrie était le centre du commerce, et le'foyer d'un grand mouvement scientifique et philosophique. Le christianisme y fut introduit dès le premier siècle, et d'après la tradition, Pierre et Marc y annoncèrent l'Evangile. L'Ecriture y fut exposée dans une école savante où enseignèrent Clément ( f 220) et Origène ( f 254). Arius, qui niait la divinité de Jésus-Christ, et Athanase qui la soutint vigoureusement, étaient de cette ville. Elle fut conquise en 641, par les Arabes, qui brûlèrent sa bibliothèque. La ville actuelle n'offre plus que les ruines de son ancienne splendeur, avec une population d'environ 40000 âmes selon les uns, et de 15000 seulement selon d'autres.

ALEXANDRINS (Act. 6:9), Juifs d'Alexandrie dont quelques-uns s'opposèrent à Etienne, et qui avaient, soit pour eux seuls, soit en commun avec les affranchis, les Cyréniens et d'autres, une synagogue à Jérusalem.

ALGUMMIM ou ALMUGGHIM (2 Chron. 2: 8; 9: 10,11 ; 1 Rois 10 : 11,12), espèce de bois apporté d'Ophir à Jérusalem, et dont Salomon fit des chemins ou des escaliers conduisant au temple et à la maison royale, ainsi que des instruments de musique. Nos versions ont conservé le mot hébreu, vu l'incertitude qui règne sur la nature de ce bois, que Luther a pris pour de l'ébène. « Ce bois, dit au contraire Josèphe, était plus grand et plus fin qu'aucun autre bois connu jusqu'alors; il avait l'apparence de bois de figuier, mais il était encore plus blanc et plus éclatant.» On n'en avait jamais vu au pays d'Israël avant l'arrivée de la flotte de Hi-ram et de Salomon. Et si ce dernier demanda au roi de Tyr de lui en procurer pour le temple, c'était sans doute parce qu'il croyait à tort que ce bois croissait au Libau. En effet, le cèdre et le sapin ou plutôt le cyprès, furent seuls fournis par Hiram à Salomon. (1 Rois 9:11.)

ALLIANCE (Gen. 9: 9), convention ou traité par lequel deux personnes ou deux peuples s'unissent solennellement pour un but déterminé et sous certaines conditions. C'est ainsi qu'Abraham fit successivement alliance avec Mamré et Abimélec (Gen. 14:13), Jacob avec Laban (31:44), David avec Jonathan. (1 Sam. 18: 3.) Les Israélites traitèrent alliance avec les Gabaonites (Jos. 9: 15), ce qu'ils ne devaient faire avec aucun peuple cananéen. (Ex. 23:32.) Pour conclure une alliance, diverses cérémonies étaient en usage chez les Hébreux : ainsi le serment, un échange de présents, l'érection d'un monument, un repas en commun. (Gen. 21 : 27; 26 : 28, 30 ; 31: 44, 45; 1 Sam. 18: 4.) Mais la cérémonie la plus solennelle était l'immolation de victimes que l'on partageait, et entre les deux moitiés desquelles passaieut les personnes qui s'alliaient. Celles-ci

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s'engageaient sans doute, par cet acte symbolique, à observer l'alliance contractée, sous peine d'un traitement pareil à celui des animaux ainsi partagés. (Gen, 15: 10; Jér. 34: 18,19.)

L'alliance de Dieu avec les hommes est un acte de condescendance, une promesse, un engagement du Créateur en faveur de ses créatures pécheresses, qui sont appelées à y répondre par l'obéissance à sa volonté. (Gen. 17: 1, 2,14; Ex. 34:10.) Dieu a fait des alliances particulières avec divers personnages, tels que Noé, Abraham, Aaron, David (Gen. 6:18 ; 17: 2 ; Nomb. 18:19 ; Ps. 89: 4) ; tandis qu'Ezéchias, Josias et d'autres, ont traité alliance avec l'Eternel, c'est-à-dire, se sont solennellement engagés à observer sa loi. (2 Chron. 29: 10 ; 34: 31.) Le mot alliance présente une grande variété de sens : il désigne parfois la loi de Dieu, un précepte particulier, la stabilité de l'ordre de la nature. (Deut. 9:9; Jér. 34: 13, 14; 33 : 20.)

Il importe surtout de remarquer les points suivants :

1* Dieu a établi une alliance éternelle de grâce en faveur de l'humanité ; cette alliance, dont la fin est le salut éternel des pécheurs, et dont la réalisation n'a lieu que par Christ, fut confiée à Abraham et à sa postérité. (Gen. 17: 1,8; 22:17,18; Gai. 3: 7, 17; 4:21-30; Rom.4: 9-26.)

2° Pour préparer la réalisation de cette alliance, Dieu a constitué les descendants d'Abraham en un peuple à part, en traitant avec lui une alliance particulière au pied du Sinaï. Cette alliance survenue 430 ans après Ja première, renfermait d'abord la loi morale, qui condamnait le pêcheur et guidait le véritable Israélite ; puis les ordonnances lévitiques, qui montraient comme à travers un voile, le moyen d'obtenir le pardon. La loi et les sacrifices servaient de pédagogue pour diriger les Israélites vers la promesse de l'alliance de grâce, au bénéfice de laquelle étaient déjà tous les vrais croyants. Cette économie établie par le ministère de Moïse, est appelée l'ancienne alliance.(Ex. 24: 7; Deut. 9:9; Jér. 31: 32 ; Héb. 8; 9: 1-10; Gai. 3 : 17.)

3° L'économie préparatoire ayant atteint son but, Dieu a envoyé son fils Jésus-Christ pour accomplir les figures de l'ancienne alliance et réaliser la promesse de l'alliance de grâce traitée avec Abraham. La réalité remplaçant les figures, celles-ci sont abandonnées, et le peuple de Dieu devenu majeur, arrive à la liberté! Le nouveau régime fondé sur ces principes et introduit par Jésus-Christ et ses apôtres, est appelé la nouvelle alliance. (Jean 1:17; Gai.4:1-5; 1 Cor. 11:25; Hébr.9:1-12; Col. 2:16, 17.)

4° Les fidèles de l'ancienne économie soupiraient après la venue du Sauveur promis dans l'alliance de grâce, et ils ont été sauvés par la foi à cette promesse. Mais les âmes qui, depuis l'accomplissement de la promesse par Jésus-Christ, cherchent leur salut dans l'observation de la loi morale ou de la loi cérémonielle, encourent cette sentence: «Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les œuvres qui sont écrites au livre de la loi pour les faire ; » elles essaient une œuvre impossible ou s'assujettissent à des cérémonies vaines et charnelles, et sont déchues de la grâce. (Luc 10: 24; Jean 8: 56; 1 Pier. 1: 10, 11; Héb. 8: 10; 2 Cor. 3: 7; Gai. 3:10; 5: 4.)

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ALLON-BACUTH (Gen. 35:8), ou chêne des pleurs, sous lequel fut enterrée Débora, nourrice de Rébecca.

ALMUGGHIM, voyez ALGUMMIM.

ALOÈS (Nomb. 24:6), végétal dont on connaît un grand nombre d'espèces. L'aloès mentionné dans l'Ecriture paraît être un arbre des Indes, haut d'environ 3 mètres (8 à 10 pieds), couronné d'une touffe de feuilles épaisses et longues de 31/* mètres (14 pieds), et dont les fleurs répandent un parfum délicieux. La couche intérieure de son bois a une forte odeur aromatique et sert à parfumer les chambres et les vêtements. Ba-laam compare le peuple d'Israël à des aloès. Les vêtements du roi, type de Jésus-Christ (Ps. 45: 9), sont parfumés d'aloès. L'épouse, dans Cant. 4:14, est comparée à un jardin où croît l'aloès. Enfin Nicodèmeapporta une mixtion de 100 livres romaines (33 kilogrammes ou 66 livres) de myrrhe et d'aloès pour embaumer le corps de Jésus. (Jean 19: 39.)

ALPHA (Apoc. 1: 8; 21: 6; 22: 13), nom de la première lettre de l'alphabet grec, dont oméga est la dernière. «Je suis l'Alpha et l'Oméga,» est une expression énergique pour désigner l'éternité et la perfection de Jésus-Christ.

ALPHÉE (Math. 10: 3; Act. 1: 13 ; Marc2:14; Math. 9:9). Lesévan-gélistes mentionnent deux personnes de ce nom, dont la vie nous est inconnue, savoir le père des apôtres Jacques et Jude, et celui de Lévi ou Matthieu.

ALTASCHETH, mot hébreu placé en tête des psaumes 57,58, 59, 75, et signifiant ne détruis pas. On n'est pas d'accord sur la portée de cette expression.

AMANA (Cant. 4:8), nom d'une sommité d'une montagne, probablement du Liban.

AMANDIER (Gen. 43: 11), arbre à fleurs blanches tirant sur le rose, dont les feuilles sont longues, étroites et dentelées. L'amande, enfermée dans une double enveloppe dure, est un des meilleurs fruits de la Terre-Sainte. L'amandier y fleurit en janvier, et donne son truit en avril. Le bois de cet arbre est très dur. Dans Gen. 30 : 37, le mot hébreu rendu dans nos versions par coudrier, doit l'être par amandier. L'Ecclésiaste (12: 7) compare la tête blanche d'un vieillard à un amandier fleuri. Dans Jérémie 1: 11, le mot hébreu traduit par amandier signifie vigilant, prompt, et forme un jeu de mot qu'on ne peut rendre que par une périphrase. A la question: «Que vois-tu?» Jérémie répond : « Je vois une branche d'amandier, ou, je vois quelque chose de prompt,» qui se hâte, ce qui explique la réponse de l'Eternel: «Tu as bien vu; car je me hâte d'exécuter ma parole. » (1:12.)

AMATSIA ou AMASIAS (2 Rois, 14: 1 ; 2 Chron. 25: 1), fils et successeur de Joas, roi de Juda, monta sur le trône à 25 ans, 838 av. J.-C., et régna 29 ans. A l'exemple de Joas, il craignit l'Eternel au commencement de son règne, et finit par l'abandonner. Il fit d'abord mourir les meurtriers de son père, mais épargna leurs enfants. 11 organisa ensuite une armée de 300000 hommes, et en prit en outre à sa solde 100000 d'Israël,

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pour faire la guerre aux Iduméens, autrefois tributaires de Juda. Mais sur l'invitation d'un prophète, dont le nom est inconnu, Amatsia licencia l'armée israélite, qui s'en vengea par des déprédations et des massacres dans son royaume. Il n'en fut pas moins victorieux des Iduméens : il en tua lOOOOdans la vallée du Sel et en fit 10000 prisonniers, qui furent cruellement précipités, par ses troupes, du sommet d'un rocher. Après avoir pris la ville de Sélah, il la nomma Jokthéel, mot dont le sens est incertain; quelques-uns pensent qu'il signifie: «soumise par Dieu. (2Rois 14: 7.)

Loin d'exciter la reconnaissance d'Amatsia envers l'Eternel, cette victoire l'enorgueillit. Comme il avait apporté à Jérusalem les dieux des vaincus, il se mit à les adorer. Repris par un prophète, le roi le menace de la mort. « Je sais très bien, lui répond l'envoyé de l'Eternel, que Dieu a délibéré de te détruire, parce que tu as fait cela et que tu n'as pas obéi à mon conseil. » (2 Chron. 25:16.) Cette prophétie ne tarda pas à s'accomplir. Amatsia ayant, par vanité, provoqué Joas, roi d'Israël, à la guerre, fut battu à Beth-Sémès (Juda), fait prisonnier et conduit à Jérusalem, où son vainqueur entra après avoir pratiqué une brèche de 400 coudées à la muraille de cette ville. Joas emmena des otages à Sa-marie et y emporta tout l'or et l'argent qu'il trouva dans le palais royal et dans le temple, ainsi que les vases sacrés.

Ces paroles d'Amatsia à Joas: « Viens, et que nous nous voyons l'un l'autre, » n'avaient peut-être pour but que de provoquer des relations pacifiques entre eux; c'est du moins ce que semble indiquer la réponse du roi d'Israël: «L'épine qui est au Liban a envoyé dire au cèdre: Donne ta fille pour f$mme à mon fils.» (25: 17,18.) Puis Amatsia blessé du mépris de Joas, lui aurait adressé un défi qui amena une rencontre différente de celle qu'il avait d'abord désirée. Pour échapper à une conspiration, ce roi plein d'orgueil dut s'enfuir à Lakis, mais il y fut poursuivi et assassiné à l'âge de 54 ans. On l'apporta de là à Jérusalem, où il fut enseveli avec ses pères.

AMATSIA ou AMAS1AS (Amos 7:10-17), sacrificateur du veau d'or, àBéthel, vers l'an 784 av. J.-C., dénonça Amos comme un conspirateur, à Jéroboam II, parce que ce prophète avait prédit la ruine du royaume d'Israël et de son roi. Il invita Amos à cesser de prophétiser à Béthel, et à se retirer en Juda, d'où il était venu. « Ta femme, lui répondit le prophète, se prostituera par la ville, et tes fils et tes tilles tomberont par l'épée. »

AMBASSADEUR (2 Chron. 32:31 ; 2 Cor. 5:18-20), aujourd'hui représentant d'un gouvernement auprès d'un autre. Autrefois les ambassadeurs étaient des messagers de princes ou de magistrats, chargés d'une mission spéciale. Les ministres de l'Evangile sont ambassadeurs de Christ ; leur message est de presser les hommes de se réconcilier avec Dieu par lui.

AMEN (Deut. 27 :15), mot hébreu qui signifie vrai, fidèle, ferme. Les Israélites le prononçaient pour exprimer leur adhésion ou leur vœu après l'énoncé des malédictions ou des promesses de l'Eternel. (Nomb.

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5:22; Jér. 28:6.) Jésus-Christ remploie pour affirmer solennellement la vérité de ce qu'il va dire. Dans ce cas nos versions l'ont rendu avec raison par « en vérité. » (Jean 5:24.) Dans l'église primitive, l'assemblée entière répétait « l'amen » qui terminait la prière. (1 Cor. 14:16.) « Les promesses de Dieu sont amen en lui,» c'est-à-dire, fermes et certaines en Christ. (2 Cor. 1: 20.) Enfin le Sauveur est appelé « l'Amen » ou le véritable. (Apoc. 3:14.)

AMÉTHYSTE (Ex. 28:19; Apoc. 21:20), pierre précieuse d'une grande beauté, de couleur violette ou violette pourprée. Elle occupait le neuvième rang dans le pectoral, et forme le douzième fondement de la nouvelle Jérusalem.

AMNON (1 Chron. 3:1 ; 2 Sam. 13 : l),fils aîné de David et d'Ahinoham, conçut pour Tamar, sa sœur de père, une coupable passion qui le rendit malade. Sur le conseil perfide de son cousin Jonadab, il se mit au lit, se fit préparer et apporter un mets par sa sœur, qu'il saisit et déshonora. Mais éprouvant tout à coup une violente aversion pour sa victime, il la chassa brutalement d'auprès de lui. Au bout de deux ans, Amnon reçut le châtiment de son crime: il fut assassiné au milieu d'un banquet, par son frère Absalom, qui n'avait attendu qu'une occasion favorable de venger sa sœur outragée.

AMON (2 Rois 21:18; 2 Chron. 33 :20), fils et successeur de Manassé, roi de Juda, imita l'impiété et l'idolâtrie de son père, mais non sa re-pentance. Il fut assassiné par ses serviteurs, après un règne de deux ans, et enseveli dans son jardin, auprès de Manassé. — Le capitaine chargé par Achab d'emprisonner Michée, s'appelait aussi Amon.

AMORRHÉENS (Gen.10:16) descendants de Canaan, fils deCam, l'une des peuplades les plus nombreuses et les plus puissantes du pays de Canaan, et de taille gigantesque. (Amos 2:9.) Leur nom désigne quelquefois toute la population cananéenne. (Gen. 15:16.) Il paraît qu'ils se subdivisaient en plusieurs peuplades particulières, telles que les Héviens, les Réphaïms, etc. (Jos. 9: 7; 2 Sam. 21: 2; Dent. 3 : 8-11.) Du temps d'Abraham, qui s'allia avec plusieurs d'entre eux, les Amorrhéens étaient établis au sud du pays de Canaan. (Gen. 14:13.) Plus tard ils s'étendirent à l'est du Jourdain, d'où ils chassèrent les Moabites. (Nomb. 21 : 26.) Ils battirent à Horma les Israélites, qui les avaient attaqués contre l'ordre de Moïse. (Nomb. 14:45; Deut. 1:44.) Les deux rois amorrhéens Sihon et Hog, ayant refusé à Moïse le passage à travers leurs états, furent exterminés avec leurs peuples, et leur pays fut partagé entre les tribus de Ruben, de Gad et de Manassé. Les cinq rois du sud de Canaan ligués contre les Israélites, furent défaits dans la vallée d'Ajalon, puis mis à mort à Makkéda par Josué. (Jos. 10.) Sattl viola le serment fait par les enfants d'Israël aux Gabaonites, qui étaient amorrhéens, et provoqua ainsi la colère de Dieu : sept de ses fils et petits-fils furent crucifiés en expiation de ce crime. (2 Sam. 21:1-9.) Dans Ezéchiel 16:3, Jérusalem est symboliquement désignée comme fille d'un Amorrhéen, pour lui rappeler que la grâce de Dieu seule l'avait distinguée de ce peuple idolâtre.

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AMOS (Amos 1:1; 7:10), d'abord berger à Tékoah,en Juda, fat appelé par l'Eternel à prophétiser, comme il cueillait des figues sauvages en gardant son troupeau. Dieu l'envoya à Béthel, où était un veau d'or, sous . le règne prospère de Jéroboam II, roi d'Israël, vers l'an 790 av. J.-C. Amos fut dénoncé à ce prince comme conspirateur, à cause de ses prophéties menaçantes, par Amatsia, sacrificateur de Béthel, qui l'invita à quitter cette ville. Mais loin de céder, il confirma ses prophéties contre Israël, et annonça à ce prêtre idolâtre de terribles épreuves domestiques.

Le livre d'Amos renferme d'abord une série de courtes prophéties contre Damas, Tyr, les Philistins, les Edomites, les Hammonites, les Moabites et le royaume de Juda. Le prophète censure ensuite, avec détail, les péchés des Israélites, et spécialement leur dureté envers les pauvres, leur luxe, leur oubli de l'Eternel, auquel il les invite à retourner. 11 prédit enfin la ruine du royaume d'Israël, la captivité de ses habitants et leur retour dans leur patrie après le relèvement du tabernacle de David. (Act. 15:15; Amos 9:11.)

AMPHIPOLIS (Act. 17:1, aujourd'hui Emboli), ville de la Macédoine, fondée par Oimon, célèbre général athénien (f 449 av. J.-C.) et entourée par deux bras du fleuve Strymon. Paul et Silas y passèrent en se rendant de Philippes à Thessalonique.

AMRAPHEL (Gen. 14:1), roi de Sinhar, et allié de Kédor-Lahomer, dans la guerre contre les villes de la plaine.

ANANIAS (Act. 5:1), membre de l'église de Jérusalem qui, avec Saphira, sa femme, vendit une propriété, en apporta une partie du prix aux apôtres, et feignit de le donner tout entier pour l'entretien des fidèles dans le besoin. Repris sévèrement par Pierre, de sa tromperie et de son mensonge, il tomba mort sur-le-champ, et tut emporté et enterré par de jeunes disciples. Trois heures après, Saphira survenant sans connaître cet événement, renouvela le mensonge de son mari. « Pourquoi vous êtes-vous accordés ensemble, lui dit Pierre, pour tenter l'Esprit du Seigneur? Voilà ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t'emporteront. » A ces mots, elle tomba morte et fut enterrée auprès d'Ananias. Ce châtiment produisit une salutaire crainte sur toute l'Eglise.

ANANIAS (Act. 9: 10; 22 : 12), chrétien de Damas, honoré des Juifs de cette ville. Il fut chargé par le Seigneur de visiter Paul, de lui imposer les mains, afin qu'il recouvrât la vue et reçût le Saint-Esprit comme aussi de lui annoncer sa vocation à l'apostolat et de le baptiser. Sachant que Saul s'était mis en route pour persécuter les fidèles, Ana-nias fut fort surpris de l'ordre du Seigneur, qu'il exécuta néanmoins fidèlement.

ANANIAS (Act. 23: 1 ; 24: 1), fut nommé souverain sacrificateur vers l'an 48 de J.-C., puis conduit lié à Rome, à cause de sa conduite pendant des troubles survenus dans la Judée; relâché par l'empereur Claude, il revint à Jérusalem. Il y remplissait les fonctions de souverain sacrificateur quand Paul comparut, vers l'an 58, devant le sanhédrin et se justifia, après avoir été arraché des mains des Juifs qui voulaient le tuer.

ANC

Sur la déclaration de l'apôtre de « s'être conduit en toute bonne conscience, » Ananias le fit souffleter. « Dieu te frappera, paroi blanchie, » lui dit Paul, « puisque étant assis pour me juger selon la loi, tu commandes , en violant la loi, qu'on me frappe. » Accusé d'avoir injurié le souverain sacrificateur, l'apôtre répondit : « Je ne savais pas qu'il fût souverain sacrificateur, » paroles qui ont fort embarrassé les commentateurs. Selon les uns, il voulut reprendre ironiquement Ananias, dont la conduite violente n'était pas celle d'un ministre de Dieu. Selon les autres , il ignorait réellement qu'Ananias fût souverain sacrificateur, à cause des interruptions ou des changements fréquents survenus dans cette charge à cette époque. Cet ennemi acharné de Paul se rendit, avec Tertulle, à Césarée pour l'accuser. Il fut plus tard assassiné.

ANATHÈME (1 Cor. 16: 22), mot grec désignant une chose consacrée aux dieux, mais qui, dans le Nouveau Testament, signifie « une chose vouée à la destruction. C'était une formule d'excommunication chez les Juifs.

Anathème maranatha. Selon les uns, c'est une exclamation syriaque signifiant : « Qu'il soit maudit celui que le Seigneur maudit, » et usitée chez les Juifs dans la grande excommunication. Selon d'autres, maranatha signifie « le Seigneur vient. »

ANATHOTH ( Jos. 21 : 18), ville de Benjamin assignée aux lévites. Voyez Hanathoth.

ANCIENS (Ex. 3 : 16), mot d'une signification très étendue et désignant tantôt les vieillards (Ps. 119:100), tantôt les hommes des anciens temps (Héb. 11:2), tantôt des fonctionnaires civils ou religieux. Avant la sortie d'Egypte, les Israélites étaient représentés par un corps d'an* ciens probablement composé des chefs de famille ou d'un certain nombre d'entre eux. (Ex. 3 :16 ; 4 : 29.) Cette institution existait aussi chez les Egyptiens, les Madianites, les Moabites et les Gabaonites. (Gen. 50 : 7; Nomb. 22 : 4,7 ; Jos. 9 : 11.) Soixante-dix anciens furent choisis pour monter avec Moïse, Aaron, Nadab et Abihu, sur le Sinaï, et y voir le « Dieu d'Israël. » (Ex. 24:9,10.) Moïse s'étant plaint, au désert, d'être seul chargé de la conduite du peuple, l'Eternel lui ordonna de choisir, d'entre les anciens, pour le soulager, 70 hommes, qui reçurent l'Esprit de Dieu, et prophétisèrent momentanément. (Nomb. 11:16, 25.) L'organisation des anciens, qui nous est imparfaitement connue, dut subir diverses modifications dans le pays de Canaan. Chaque ville avait ses anciens, qui en étaient les magistrats. (Deut. 19: 12; 21: 2-6; Jos. 20 : 4 ; Ruth 4:2.) Du temps d'Héli et de Samuel, « les anciens d'Israël » étaient, paraît-il, l'autorité suprême de la nation et se réunissaient dans les occasions importantes. (1 Sam. 4: 3; 8: 4 ; 2 Sam. 3: 17; 5: 3.) Plus tard, ils donnaient au besoin leur avis au roi. (1 Rois 20: 7, 8.) Les anciens de « Juda et de Jérusalem » concoururent avec Josias au rétablissement du culte de l'Etemel. (2 Chron. 34 : 29.) Les prophètes Elisée, Jérémie, Ezéchiel, cherchèrent à s'associer les anciens dans leur ministère. (2 Rois 6: 32 ; Jér. 19: 1; 26: 17; Ezéch. 8:1; 14: 1.) Nous trouvons les anciens au nombre des ennemis acharnés de Jésus-Christ et de ses disciples. (Math. 27: 1 ; Act. 4: 5; 24: 1.)

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ANE

Les apôtres établirent à la tête de chaque église un corps d'anciens, qui sont aussi appelés pasteurs et évéques, ou surveillants. (Act. 14 : 23 ; TUe 1: 5; 1 Tim. 4 :14; Eph. 4 :11; Act. 20 : 28.) Dans Philip. 1 : 1, Paul ne s'adresse qu'aux évéques et aux diacres ; dans Eph. 4: 11, il mentionne les diverses charges établies dans l'Eglise, sans nommer les anciens ; dans 1 Tim. 3, où il indique les qualités requises des évéques et des diacres, les anciens ne sont pas non plus mentionnés. Ces remarques montrent clairement que les mots « anciens, évéques, pasteurs, » désignent tes mêmes personnes. C'est à tort qu'on a conclu de 1 Tim. 5. 17, qu'il y avait deux catégories d'anciens. Les mots : « surtout ceux qui se donnent de la peine dans la parole et dans l'enseignement, » se rapportent non à la nature des fonctions, mais à la manière de les. remplir. L'ancien ou évêque doit être capable d'enseigner, d'exhorter, de convaincre les contredisants, de paître le troupeau, de gouveraer l'Eglise de Dieu. (1 Tim. 3 : 2,5 ; Tite 1 : 9 ; 1 Pier. 5 : 2.)

Les 24 anciens entourant le trône de Dieu avec des vêtements blancs et des couronnes d'or, sont les représentants de tous les rachetés. (Apoc. 4:4.) Le nombre 24 peut être emprunté à l'ancienne sacrificature divisée ep 24 classes, ou faire allusion aux chefs des 12 tribus d'Israël et aux douze apôtres. (Apoc. 21:12-14; Math. 19:28.) — L'Ancien des jours est l'Eternel. (Dan. 7:9.)

ANCRÉ (Act. 27: 29), instrument de fer à crocs, que l'on jette au fond de la mer pour empêcher le navire d'être emporté au gré du vent. L'espérance chrétienne est l'ancre de notre âme. (Hébr. 6: 19.)

ANDRÉ (Jean 1: 35-40, 44), de Bethsaïda, fils de Jonas et frère de Pierre, fut d'abord disciple de Jean-Baptiste, qui lui montra Jésus comme VAgneau de Dieu. André, avec un autre disciple de Jean, demanda au Sauveur où il demeurait, et l'accompagna chez lui, puis lui amena Pierre. Après une pêche miraculeuse, il quitta ses filets pour suivre Jésus. (Luc 5: 2 ; Math. 4:. 18.) Plus tard il lui communiqua le désir de quelques Grecs de le voir. (Jean 12: 20-22.) Il l'interrogea, avec d'autres, sur le mont des Oliviers, touchant la destruction du temple. (Marc 13:3.) Il est nommé «une seule fois dans le Nouveau Testament depuis la résurrection de Jésus-Christ. (Act. 1: 13.) D'après la tradition, l'apôtre André prêcha l'Evangile en Scythie et en Grèce, où il souffrit le martyre.

ANE (Gen. 22: 3), animal domestique moins grand, moins élégant et moins docile que le cheval, mais néanmoins très utile à l'homme par sa force, sa patience au travail et son extrême sobriété. Il est ferme sur ses jambes, descend d'étroits sentiers, aux bords mêmes des précipices. La finesse de son ouïe est favorisée par ses longues oreilles. Le lait d'ânesse est léger, facile à digérer, et convient dans plusieurs maladies. L'âne vit de vingt-cinq à trente ans. On fait de sa peau des tambours, des souliers, du parchemin et une espèce de cuir appelé chagrin. Il est originaire des pays chauds, où il est plus grand, plus beau et plus vif que dans nos contrées, et rivalise presque avec le cheval. On en trouve d'entièrement blancs, et ce sont les plus recherchés.

Les ânes formaient une partie de la richesse des patriarches, qui en

DICTION. BIBLIQUE. 3

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ANG

possédaient des troupeaux. (Gen. 12: 16 ; 24: 35; 30 : 43; 36 : 24; Job 1 : 3.) Les Israélites s'en servaient pour porter les fardeaux, labourer et tourner la meule à broyer le grain. (Gen. 42 : 26; Ësaïe 30: 24; Math. 18: 6.) La loi défendait, sans doute par humanité, d'atteler un âne avec un bœuf pour labourer. (Deut. 22:10.) Avant Salomon, qui introduisit les chevaux au pays d'Israël, l'âne était la monture ordinaire. On préférait les ânesses pour la selle. (2 Rois 4: 24; Nomb. 22:21.) Dieu se servit de l'ânesse de Balaam pour réprimer la folie de ce prophète. (Nomb. 22 : 28 ; 2 Pier. 2:16.) Il fallait que la famine fût affreuse à Samarie, pour que la tête d'un âne, animal impur, s'y vendît 80 pièces ou sicles d'argent, soit environ 232 fr. (2 Rois 6: 25.)

L'âne sauvage (Job 39:8-11), plus fort, plusélégant et plus léger que l'âne domestique, erre dans les déserts et ne se laisse pas approcher, tant il aime la liberté. Sa course est aussi rapide que celle du cheval. Jérémie compare à cet animal le peuple d'Israël indocile. (Jér.2: 24.)

ANET (Math. 23: 23), plante annuelle cultivée dans les jardins, dont la tige, de 45 centimètres (1 */« pied) est ferme. Ses feuilles, d'une odeur forte, ressemblent à celle du fenouil, et ses fleurs naissent en parasol à l'extrémité de la tige. Les pharisiens, qui négligeaient Injustice et la miséricorde, payaient soigneusement la dîme de l'anet.

ANGE. (Gen. 24: 7.) Le mot hébreu et le mot grec traduits par ange signifient l'un et l'autre messager, envoyé, et sont fréquemment appliqués à des hommes. (Gen. 32: 3 ; Mal. 2:7; Marc 1:2; Apoc. 1: 20.) Mais dans ce cas, nos traductions ont généralement rendu l'original par un autre terme. Dans plusieurs passages de l'Ancien Testament, le Fils éternel est manifestement désigné sous le nom d'un ange qui est appelé « l'Eternel, l'Ange de sa face, l'Ange de l'alliance. » (Gen. 16: 7-13; 22; 1,12; Ex. 3: 2, 4 ; Esaïe 63: 9; Mal. 3: 1; 1 Cor. 10:4,9.)

Les anges sont des êtres spirituels, très supérieurs à l'homme et créés avant lui (Job 38: 7), qui entourent par millions le trône de l'Eternel et l'adorent sans cesse. (Dan. 7: 10; Apoc. 5:11-13.) Il existe une subordination parmi eux, et ils forment plusieurs classes, sous les noms de séraphins, chérubins, trônes, puissances, etc. (1 Thes. 4: 16 ; Jude 9 ; Apoc. 12: 7 ; Esaïe 6: 2 ; 2 Sam. 6:2; Eph. 3,10 ; Col. 1: 16.) Une partie des anges se sont révoltés contre Dieu, et leur chef est >ppelé le diable. (Jean 8: 44.) Les anges fidèles volent où Dieu les envoie, pour porter ses ordres, protéger ses enfants et châtier les méchants. (Apoc. 14: 6 ; Hébr. 1:14 ; Act. 12: 7, 23 ; Dan. 6: 22 ; 2 Rois 19: 35.) Il est difficile de décider s'ils ont des corps permanents, ou s'ils prennent une forme passagère pour se montrer aux hommes. Ils apparaissent pour l'ordinaire, éclatants de lumière, et le visage radieux d'Etienne est comparé à celui d'un ange. Cependant les anges qui visitèrent Abraham et Lot furent pris par ceux-ci pour des hommes. (Jean 20: 12 ; Act. 12: 7î 6: 15 ; Gen. 18: 2: 19 : 2 ; Hébr. 13: 2.)

Tout ce qui concerne le règne de Dieu intéresse les anges. Ils ont concouru à l'établissement de la loi, et encouragé Elie, le prophète réformateur. Ils ont secouru Jésus-Christ dans ses combats, assisté à sa ré-

u

ANN

snrrection, confirmé anx apôtres son entrée dans le ciel et prédit son retour. Ils environnent les fidèles et se réjouissent de la conversion des péchenrs. Quoique la rédemption ne les concerne pas, puisqu'ils n'ont jamais péché, ils essaient cependant de sonder le mystère de l'amour de Dieu révélé dans la croix de Christ. (Gai. 3: 19; 1 Rois 19: 5; Math. 4: 11; Luc 22 : 43 ; 24 : 4; Act. 1:10; Ps. 34:8; Math. 18: 10; Luc 15: 10; lPier. 1: 12.) Ils accompagneront le Seigneur à sa seconde venue, sonneront de la trompette, assisteront au jugement dernier, sépareront l'ivraie du bon grain, et précipiteront les méchants dans les tourments éternels. Ils formeront enfin, avec les rachetés, les heureux habitants de la Jérusalem céleste, où ils loueront Dieu et régneront aux siècles des siècles. (Math. 25: 31; 24: 31; 13: 41, 42; Hébr. 12 : 22, 23; Apoc. 5: 13: 22:5.)

Les anges des églises (Apoc. 1: 20; 2: 1) sont les évêques ou pasteurs. Ce titre, donné aux serviteurs de Dieu, appartient au langage prophétique. Dans Mal. 2: 7; 3:1,il est appliqué an sacrificateur et au précurseur: « Les lèvres du sacrificateur gardaient la science, et on recherchait la loi de sa bouche, parce qu'il était l'ange de l'Eternel des armées.... Voici, je vais envoyer mon ange, et il préparera la voie devant toi. » L'ange d'une église était sans doute le président du presbytère ou corps des pasteurs de cette église,

ANNE (1 Sam. 1:2; 2: 1), l'une des deux femmes d'Elkana. Sans cesse mortifiée par sa rivale, à cause de sa stérilité, elle demanda avec larmes à l'Eternel, de lui accorder un fils, en faisant vœu de le lui consacrer. Lorsqu'elle eut obtenu cette grâce, et que le jeune Samuel fut sevré, Anne le conduisit auprès d'Héli, à Silo, et elle lui portait chaque année une robe, nommée roquet dans nos versions. La reconnaissance de cette pieuse mère s'exprima dans le beau cantique qu'elle composa à cette occasion. Elle eut ensuite trois fils et deux filles.

ANNE (Luc 2: 36-38), prophétesse, de la tribu d'Aser, devenue veuve après sept ans de mariage, était très assidue au temple, où elle survint à l'âge de 84 ans, au moment où Siméon bénissait l'enfant Jésus et sa mère. Elle parlait du Sauveur à tous ceux qui l'attendaient comme elle.

ANNE (Luc 3 : 2 ; Jean 18: 13-24 ; Act. 4: 6), souverain sacrificateur, fat déposé par Cyrénius, gouverneur de Syrie (Luc 2: 2), et successivement remplacé par plusieurs de ses fils et par son gendre Caïphe, nommé à cette charge par le gouverneur Gratus, prédécesseur de Pilate. S'il est appelé souverain sacrificateur longtemps après sa déposition, et lorsque Caïphe lui avait succédé, c'est sans doute parce que cette dignité et son caractère personnel lui avaient acquis une grande autorité. Ce fut à lui qu'on amena d'abord Jésus garrotté. Il semble avoir présidé le conseil devant lequel comparurent Pierre et Jean après la guérison de l'impotent. Peut-être remplissait-il de nouveau les fonctions de sacrificateur.

ANNEAU, voy. Boucle.

ANNÉE (Gen. 17: 21), durée d'une révolution de la terre autour du soleil, en 365 jours, 5 heures, 49 minutes. Chez les Israélites, l'année

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ÀNT

était divisée en 12 mois lnnaires de 29 '/> jours, qui ne faisaient que 354 jours ; mais on ajoutait tous les trois ans un treizième mois à Tannée. On distinguait entre l'année civile et l'année sacrée : celle-ci commençait en mars ou avril ; celle-là en septembre ou octobre.

L'année sabbatique (Ex. 23: 10; Lév. 25: 4; Deut. 31: 10-13) pendant laquelle la terre se reposait, revenait tous les sept ans. Ce que les champs produisaient d'eux-mêmes était mangé par les propriétaires, par les pauvres et les voyageurs, et par les bêtes sauvages. Pendant ce repos, d'ailleurs favorable à la terre, on lisait au peuple la loi de jl'E-ternel, à la fête des tabernacles. Dans cette année de relâche, le créancier devait renoncer à ses droits envers son débiteur israélite, mais pouvait s'en prévaloir envers l'étranger. (Deut. 15:1-4.)

L'année du Jubilé (Lév. 25: 8-55) était la cinquantième année et commençait en automne, et au son de la trompette, le jour des propi-tiations. Le pays jouissait d'un repos universel; les semailles, la moisson et la vendange étaient interdites; les maisons situées hors des villes murées, et les châmps vendus retournaient à lenrs anciens propriétaires, et les esclaves israélites recouvraient leur liberté. C'était l'image du repos réservé au peuple de Dieu. (Héb. 4: 9.)

ANTECHRIST. (1 Jean 2:18, 22; 4: 3 ; 2 Jean 7.) Ce mot, qui ne se trouve que dans les épîtres de Jean, désigne d'une façon générale un adversaire de Christ. Les antechrists étaient de faux docteurs qui enseignaient déjà leurs dangereuses doctrines du temps des apôtres, mais qui ne les développèrent complètement qu'après leur mort. Dans un sens spécial, le mot antechrist paraît désigner une formidable puissance siégeant dans l'Eglise et faisant la guerre à Jésus-Christ et à ses saints. Paul dépeint cet adversaire dans 2 Thes. 2: 3-10, l'appelle « l'homme de péché, le fils de perdition, » et annonce que le Seigneur le détruira à son avènement. On est très divisé sur la question de savoir qui est l'an-techrist. Tandis que les uns le voient dans la papauté, les autres l'attendent dans la personne d'un homme qui résumera en lui toute la perversité du monde et sera comme une incarnation du mal.

ANTIOCHE (Act. Il: 19-30; 13: 1; Gai. 2:11),capitale de la Syrie et troisième ville de l'empire romain, située sur l'Oronte, un peu à l'est de la Méditerranée, fut fondée en 301 av. J.-C., par Séleucus, célèbre général d'Alexandre. Elle avait 3 */» lieues de tour, renfermait de magnifiques édifices, et une population de 500000 âmes. L'Evangile y fut annoncé aux Juifs d'abord, puis aux Gentils, par les fidèles chassés de Jérusalem après la mort d'Etienne, et ensuite par Paul et Pierre. C'est là que les disciples de Christ reçurent le nom de chrétiens ; et ce fut de cette ville que partirent les premiers missionnaires parmi les païens. L'église d'Antioche acquit bientôt une grande importance, fut considérée comme la mère des églises orientales, et fonda une ôcole de théologiens versés dans l'interprétation de l'Ecriture. Le célèbre et pieux orateur Chrysostôme (f 407) naquit à Antioche et y fut prédicateur avant de l'être à Constantinople.

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APO

Les calamités qui ont fonda sar cette ville sont innombrables. Ëlle a été assiégée et pillée an moins quinze fols, ravagée trois fois par la famine, deux fois par l'incendie, nne fois par la peste, et qnatre fois par des tremblements de terre, dont nn seul fit périr 25000 personnes. Prise et brûlée, en 548, par les Perses, pais rebâtie par Justinien, elle tomba, en 637, au pouvoir des Sarrasins, qai y abolirent presque le christianisme. La ville actuelle, nommée Antalieh, ne se compose que de cabanes habitées par 10000 personnes très misérables.

ANTIOCHE (Act. 13:14), capitale de la Pisidie, dans l'Asie-Mineure, où Paul et Barnabas prêchèrent l'Evangile avec un grand succès. Mais les Juifs, irrités de l'empressement des Gentils à écouter la Parole de Dieu, excitèrent quelques dames et quelques principaux de la ville contre les apôtres; ceux-ci s'enfuirent en secouant la poussière de leurs pieds contre leurs persécuteurs.

ANTIPAS (Apoc. 2: 13), martyr de l'église de Pergame, dont la vie nous est inconnue. On ne peut ajouter foi à une légende du Ve siècle, d'après laquelle il aurait été évêque de Pergame et brûlé dans un taureau d'airain.

ANTIPATRIS (Act. 23:31), ville sur le chemin de Jérusalem à Cé-sarée, distante d'environ 4 lieues de Joppe, et jusqu'où Paul fut escorté par 400 soldats et 70 cavaliers; ces derniers seuls l'accompagnèrent jusqu'à Césarée.

APHEK (1 Sam. 4: 1), ville de Juda, où les Israélites furent battus par les Philistins, qui leur prirent l'arche. C'est probablement la même qu'Aphéka. (Jos. 15: 53.)

APHEK (1 Sam. 29:1), ville d'Issacar, près de laquelle Sattl et ses fils forent tués, à la bataille de Guilboah.

APHEK (Jos. 12: 18; 1 Rois 20 : 30), ou APHIK (Jug. 1: 31), ville d'Aser, dont la muraille écrasa, dans sa chute, 27000 Syriens qui s'étaient échappés du champ de bataille, lors d'une défaite de Ben-Hadad par Achab. Plusieurs pensent qu'il existait, en Syrie, une quatrième ville de ce nom, où aurait eu lieu cet événement.

APOCALYPSE ou RÉVÉLATION, dernier livre du Nouveau Testament, écrit vers l'an 95, par l'apôtre Jean, exilé à Patmos; sous Domi-tien. Cet empereur régna de 81-96, et fut l'auteur de la première persécution générale dans l'empire romain. Ce livre, adressé aux sept églises d'Asie (1: 4, 9), se divise en deux parties : la première comprend les chapitres 1-3, et la seconde, les chapitres 4-22. Après une courte introduction (1:1-9), Jean raconte qu'il fut ravi un dimanche, et vit au milieu de sept chandeliers d'or, Jésus-Christ, vêtu d'une robe blanche, avec une ceinture d'or. Le Sauveur avait les pieds et le visage resplendissants, les cheveux blancs, les yeux flamboyants, une épée dans la bouche, et sept étoiles dans la main droite. A cette vue, l'apôtre tombe évanoui; mais le Seigneur le relève, lui ordonne d'écrire cette vision et celles qui suivront, puis lui dicte sept lettres pour les sept églises d'Ephèse, de Smyrne, de Pergame, de Thyatire,de Sarde,de Philadelphie et de Laodicée.

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APO

La seconde partie (4-22), qni renferme une série de visions, s'ouvre par une description de la gloire céleste "(4). Un livre ou rouleau fermé de sept sceaux, est remis à l'Agneau, qui les rompt l'un après l'antre. (5-8:5.) L'Eglise, figurée par une femme enceinte que Satan poursuit, se réfugie dans le désert, où elle est nourrie 1260 jours. (12.) Une bête à sept têtes et dix cornes sort de la mer, et une autre à deux cornes, monte de la terre. (13.) Visions de la félicité des rachetés, de la chnte de Babylone et de la vendange, ou des jugements de Dieu sur les méchants. (14.) Sept fioles sont successivement versées et produisent sept fléaux sur la terre. (16.) Nouvelle vision de la chute de Babylone. Cette cité est figurée par une prostituée assise sur une bête rouge à sept têtes et dix cornes, et sa ruine attriste les uns et réjouit les autres. (17-19:10.) Triomphe de Jésus-Christ, nommé La Parole de Dieu. Satan est lié pour 1000 ans, puis délié. Il pousse Grog et Magog, ou les nations infidèles, à un dernier combat contre les saints, puis viennent la résurrection et le jugement dernier, (19: 10-20:15.) Magnifique description de la nouvelle Jérusalem. (21-22: 5.) Cette révélation est confirmée par Jean, par un ange, et enfin par Jésus-Christ. (22: 6-21.)

L'Apocalypse est le seul livre prophétique du Nouveau Testament. Les commentateurs ont fait de grands efforts pour l'expliquer, plusieurs ont cru y avoir réussi. Non-seulement on a appliqué les faits historiques aux prophéties de ce livre, mais on a annoncé, avec leur date précise, les événements futurs. Cependant l'expérience a prouvé maintes fois l'erreur de ces calculs, et invite à une grande réserve quiconque entreprend l'explication de ce mystérieux écrit. Mais malgré ses obscurités, il est très propre à affermir la foi des fidèles, à les consoler dans leurs souffrances, à les détacher du monde et à les exciter à la vigilance et à l'attente des biens éternels. Tous les chrétiens s'accordent à reconnaître dans ce livre, la peinture des combats de l'Eglise et des fidèles; les efforts de Satan pour les vaiucre, ses succès partiels et momentanés; la présence du Seigneur au milieu des siens, son triomphe final, la condamnation de ses ennemis, et la gloire éternelle de ses rachetés.

APOLLONIE (Act. 17:1), ville de Macédoine où Paul passa en allant à Thessalonique, et où César-Auguste étudia le grec.

APOLLOS (Act. 18:24-28), Juif d'Alexandrie, éloquent et versé dans l'étude de l'Ancien Testament, fut d'abord instruit, et probablement baptisé, par Jean-Baptiste ou par l'un de ses disciples. Plein de zèle pour la vérité, il se rendit à Ephèse, vers l'an 55, pour l'enseigner, quoique ses connaissances fussent bien imparfaites, puisqu'il ne connaissait encore que le baptême de Jean. Il se laissa instruire plus exactement dans la doctrine chrétienne, par deux de ses auditeurs, Aquilas etPriscille. Pressé par les fidèles d'Ephèse d'aller en Achaïe, et recommandé par eux, il se rendit à Corinthe où son ministère fut béni. Il y devint l'objet d'une préférence coupable de la part d'une portion de l'église. (1 Cor. 1:12; 3:4.) Ce fut peut-être le motif qui l'empêcha plus tard de visiter les Corinthiens, comme Paul l'y engageait. (16: 12.) Il était en Crête, avec Tite, vers l'an 64, et dès lors nous ne savons plus rien de lui. (Tite 3:13.)

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ARA

APOLLION (Apoc. 9:11), nom grec de l'ange de l'abîme signifiant «destructeur.»

APOTRE (envoyé, messager, Math. 10:2), mot tiré du grec, et appliqué, dans le Nouveau Testament, à 4 classes de personnes: 1° Dans Héb. 3:1, il désigne Jésus-Christ, l'envoyé de Dieu par excellence. 2° Il est donné dans un sens spécial aux 12 disciples choisis par le Sauveur, au commencement de son ministère, pour être les témoins de sa vie, de sa mort, de sa résurrection et de son ascension, et pour prêcher son Evangile. L'ordre dans lequel ils sont nommés n'est pas toujours le même. Ce sont Pierre, André, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemi, Thomas, Matthieu ou Lévi, Jacques, Jude, nommé aussi Lebbée ou Thaddée, Simon et Judas, auxquels il faut ajouter Matthias, choisi par le sort pour remplacer Judas, et Paul, directement appelé par le Seigneur. (Math. 10; Luc 6: 12-16; Act. 1:15-26; 9:1-21.) Témoins oculaires de Jésus-Christ, ils furent rendus capables, par le Saint-Esprit, de confirmer leur prédication par des miracles, et d'enseigner d'une manière infaillible. (Marc 16:19, 20; Act. 2:43; Jean 14: 26; 16:13.) Le jour de la Pentecôte, ils commencèrent à annoncer le salut au nom de Jésus mort et ressuscité. Ils restèrent à Jérusalem lors de la première dispersion des fidèles. (Act. 8:1.) Le Nouveau Testament se tait sur les travaux et la fin de la plupart des apôtres. 3° Le nom d'apôtre fut donné à quelques ministres distingués de l'âge apostolique, tels que Barnabas, Androniqne et Junias. (Act. 14 : 14 ; Rom. 16:7.) 4° Enfin, dans 2 Cor. 8: 23, les délégués des églises sont nommés apôtres, dans l'original, mais nos versions ont rendu ce mot par « envoyés. »

AQUILAS (Act. 18: 2,3, 26), Juif originaire du Pont, fabricant de tentes, établi avec sa femme Priscille, à Rome, d'où ils furent chassés vers l'an 52, par un décret de Claude expulsant tous les Juifs. Ce décret fut provoqué, d'après Suétone, par un certain « Chrestus,» probablement un faux Christ, qui excita des mouvements tumultueux parmi les Juifs. Aquilas et Priscille se fixèrent à Corinthe et reçurent Paul dans leur maison. On ignore s'ils étaient déjà chrétiens, ou s'ils le devinrent par le ministère de l'apôtre, avec qui ils se lièrent étroitement. Après deux ans de séjour à Corinthe, ils l'accompagnèrent jusqu'à Ephèse. Là ils instruisirent Apollos plus à fond dans la doctrine chrétienne. Leur demeure devint bientôt un lieu de réunion pour l'église de cette ville. (1 Cor. 16 : 19.) Au bout de 3 ans environ, ils retournèrent à Borne, où ils recevaient aussi les assemblées dans leur maison. En les faisant saluer, Paul les nomme « ses compagnons d'oeuvre, qui ont exposé leur vie pour la sienne.» (Rom. 16: 3-5.) Nous les retrouvons enfin à Ephèse, vers l'an 66, et dès ce moment leurs noms ne sont plus mentionnés dans le Nouveau Testament. (2 Tim. 4: 19.)

ARABIE (1 Rois 10:15), vaste presqu'île d'Asie, d'environ 500 jieues du nord au sud, et de 400 de l'est à l'ouest, ou d'une surface quatre fois plus grande que la France. Elle est bornée à l'est par la Caldée et le golfe Persi-que, au sud par l'océan Indien, à l'ouest par la mer Rouge, au nord par la Terre-Sainte et la Syrie. On la divise ordinairement en trois parties, savoir :

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L'Arabie Pétrée ou rocheuse, au nord-ouest, comprenant entre autres, le désert traversé par les Israélites, le pays d'Edom et celui des Hama-lécites.

L'Arabie Déserte, vaste étendue de sable brûlant au sud-est de la précédente, parsemée de quelques rares palmiers et de sources d'eau saumâtre.

VArabie Heureuse, contrée très fertile, au sud des deux premières, dont les habitants ont des demeures fixes et s'adonnent à l'agriculture et au commerce.

Cette division, remontant à Ptolémée, astronome et géographe du IIe siècle, est inconnue aux Arabes, qui partagent leur pays en cinq régions, savoir: YBedjaz, au nord-ouest, avec la Mecque et Médine; VYémen, au sud-ouest, avec Aden; l'Oman, au sud-est, avec Mascate ; le Lahsa ou Hessey à Test ; et le Barria ou Bahr-Abad, comprenant le Nedjed, au centre.

Les Arabes forment un grand nombre de tribus indépendantes descendant de Sem, par Abraham, Nacor et Haran, et de Cam, par Cus. Le soin des troupeaux, la vie nomade et les habitudes d'hospitalité de la plupart de ces tribus, rappellent les mœurs patriarcales. Cependant plusieurs d'entre elles s'adonnent au pillage. Une grossière idolâtrie s'introduisit de bonne heure parmi ces peuplades. David les rendit tributaires, car «tous les rois d'Arabie apportaient de l'or et de l'argent à Salomon. (2 Chron. 9 : 14.) Us payaient encore le tribut,mais en moutons et en boucs, sous Josaphat (17: 11.) Ils se révoltèrent contre son fils Joram, envahirent avec les Philistins, le royaume de Juda et Jérusalem, pillèrent la maison dn roi, emmenèrent captifs ses femmes et tous ses enfants, sauf Jéhoachas ou Achazia, son plus jeune fils. (21:16.) Jérémie dénonça les jugements de Dieu contre les Arabes. (Jér. 25:15-20.) Us se liguèrent, avec d'autres peuples, contre les Juifs, pour arrêter la reconstruction des murs de Jérusa-lem.(Néh. 4:7,8.)Plusieurs Arabes entendirent l'Evangile dans cette ville, le jour de la Pentecôte (Act. 2:11), et Paul le prêcha sans doute en Arabie. (Gai. 1:17.) Dix tribus arabes paraissent avoir embrassé le christianisme dans le siècle apostolique. Mais la foi chrétienne fut anéantie dans ce pays, dès le VIIm* siècle, par le mahométisme.

La vallée des Arabes (Esa. 15: 7), ou mieux « le torrent des Saules, » est, pense-t-on, un cours d'eau qui coule du sud-est au nord-ouest, sur la frontière méridionale de Moab, et se jette dans la mer Morte.

ARAIGNÉE (Job 8 :14; Esa. 59 : 5). Cet insecte, dont il existe plu-sieurs espèces, a huit yeux et huit jambes; il est pourvu à chaque pied de deux ongles et d'une espèce d'éponge humectée d'une liqueur gluante, qui lui permet de s'attacher aux corps les plus lisses. L'araignée possède deux bras ou serres munies chacune de deux pointes pour saisir sa proie. Elle est pourvue, à l'extrémité du ventre, de six mamelons percés chacun de mille trous, par lesquels elle forme, d'une liqueur gluante, le fil dont elle tisse sa toile. La soie de l'araignée, composée de 6000 fils, est cinq fois pins fine que celle des vers à soie ! L'araignée change de peau chaque année, n'est pas venimeuse dans nos climats, et vit environ quatre ans.

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Bildad et Esaïe comparent les espérances des impies à des toiles d'araignée. Dans Prov. 30:28, le mot hébreu rendu par araignée, signifie lézard. Voici la traduction littérale de ce passage obscur: « Le lézard se sert de ses mains, et il est dans les palais du roi. »

ARAM (Gen. 10:22; Nom. 23:7), nom hébreu de la Syrie, qui fut peuplée par Aram fils de Sem.

ARARAT (Gen. 8:4; Esa. 37:38; Jér. 51:27), pays de l'Arménie formant autrefois un royaume, où se trouve une haute montagne sur laquelle l'arche s'arrêta. Cette Montagne, appelée par les Perses montagne de Noé, a deux sommités couvertes de neiges éternelles, dont la plus élevée est à environ 5000 mètres (16600 pieds) au-dessus de la mer. On a supposé que ce fut entre ces deux sommets que l'arche toucha la terre, que Noé reçut le signe de l'arc-en-ciel, et offrit un sacrifice de reconnaissance à l'Eternel. Le pays d'Ararat est habité par les Kourdes, tribu mahométane et sauvage. Les frontières de la Russie, de la Turquie et de la Perse, se rencontrent dans cette région.

ARAUNA ou Oman (2 Sam. 24:16-25; 1 Chron. 21: 10-30), Jébusien de Jérusalem épargné dans la prise de cette ville. Quand David eut provoqué par le dénombrement de son peuple, la colère de Dieu, un ange se tint au-dessus de l'aire d'Arauna, avec une épée nue, et frappa le peuple d'un terrible fléau. Le roi humilié reçut de l'Eternel l'ordre de lui dresser un autel dans l'aire de ce Jébusien. Celui-ci ayant vu l'ange, s'était caché avec ses quatre fils. II foulait du blé avec ses bœufs, quand il aperçut David. Arauna se prosterna devant le roi, lui offrit gratuitement l'usage de son aire, les bœufs pour l'holocauste, les instruments à fouler le blé pour faire le feu, et du blé pour le gâteau, puis il lui dit: « L'Eternel ton Dieu veuille t'avoir pour agréable ! » Mais ne voulant pas offrir à Dieu des sacrifices qui ne lui coûtassent rien, David paya les bœufs 50 sicles d'argent (145 francs), et l'aire, 600 sicles d'or (27000 francs), puis il y fit des sacrifices qui furent consumés par le feu du ciel.

ARC, voyez ARMES.

ARC-EN-CIEL (Gen. 9:13,17), phénomène produit par la décomposition des rayons solaires à travers les gouttes de pluie qui tombent, quand le soleil luit. Il présente les sept couleurs dont se compose la lumière, savoir : le rouge, l'orange, le jaune, le vert, le bleu, l'indigo et le violet. Dieu choisit l'arc-en-ciel pour signe de l'alliance qu'il traita avec Noé et toute créature vivante, et promit de ne plus envoyer le déluge sur la terre. Ce signe fut donné à la fois pour Dieu (vers. 16) et pour les hommes. Il n'est pas possible de résoudre avec certitude la question de savoir si l'arc-en-ciel parut pour la première fois depuis le déluge, ce qui pourtant semble le plus probable. Ce symbole de la miséricorde de Dieu se voyait dans la vision d'Ezéchiel. (1:28.) Il entourait aussi le trône que Jean contempla dans le ciel (Apoc. 4:3), et reposait sur la tête de l'auge qui avait un pied sur la terre et l'autre sur la mer. (10:1, 2.)

ARCHANGE (1 Thes. 4:16 ; Jude 9), titre donné à Michel et signifiant « chef d'anges. » On est partagé, sur la question de savoir s'il y a plusieurs archanges ou s'il n'y en a qu'un seul placé à la tête de tous les anges.

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ARCHE (Gen. 6:14-16), vaisseau construit par Noé sur l'ordre de l'Eternel, pour servir, pendant le déluge, d'abri à ce patriarche, à sa famille, et aux divers couples d'animaux destinés à repeupler la terre. Elle était longue d'environ 135 mètres (450 pieds) large de 22 */i (75 p.) haute de 131/, (45 p.). Elle avait trois étages divisés en compartiments, une porte à son côté, et une ou plusieurs fenêtres, ce que le texte original ne décide pas. Le comble, dont la forme n'est pas indiquée, était haut de 45 centimètres (l1/» pied). Enfin elle était faite de bois de gopher, et enduite de bitume dedans et dehors. On ignore si le fond était plat ou convexe ; si le bâtiment était oblong ou rectangulaire ; si le toit était en pente, ainsi qu'une foule d'antres détails sur lesquels on a beaucoup disserté.

On ne sait ni le lieu où l'arche fut construite, ni le temps que dura sa construction. Il est certain que Noé n'y travailla pas 120 ans, comme on l'a cru, puisque ses trois fils, nés environ 100 ans avant le déluge, étaient déjà mariés quand Dieu lui ordonna de la bâtir. (Gen. 5:32 ; 6:14, 18 ; 7:11.) Des calculs répétés ont prouvé que la capacité de l'arche était suffisante pour contenir tous les animaux qui durent y entrer, avec leur nourriture. Il est enfin digne de remarque que les proportions de ce bâtiment correspondent aux principes admis pour la construction des vaisseaux.

D'après une tradition très répandue dans l'antiquité et mentionnée par Josèphe, les débris de l'arche furent longtemps visibles sur les montagnes d'Arménie.

ARCHE DE L'ALLIANCE ou DU TÉMOIGNAGE (Ex. 25 : 10; 30 : 26), coffre en bois de sittim ou acacia, long d'environ lm12 (3S/* pieds), large de 67 centimètres (2'/a p.) et de même hauteur, plaqué d'or dedans et dehors, et orné d'un couronnement d'or tout autour. Chaque côté de l'arche était pourvu de deux anneaux d'or placés près des angles ; deux barres de bois de sittim, couvertes d'or y étaient passées pour la porter. Elle avait pour couvercle une plaque d'or nommée propitiatoire, surmontée de deux chérubins d'or placés à ses extrémités et tirés de ce couvercle. Ces chérubins étaient vis-à-vis l'un de l'autre, et s'inclinaient vers le propitiatoire, qu'ils ombrageaient de leurs ailes étendues.

D'après 1 Rois 8:9, l'arche ne renfermait que les deux tables de la loi; mais d'après Héb. 9:4, elle contenait en outre une cruche d'or pleine de manne, et la verge d'Aaron qui avait fleuri. Voici la solution la plus probable de cette difficulté. La cruche et la verge furent placées, d'après Ex. 16: 34 ; Nom. 17:10, devant le témoignage, ou les tables de la loi, c'est-à-dire, dans l'arche, et non à côté, pour y être conservées. Dès lors l'arche, livrée aux ennemis d'Israël, fut dépouillée de la cruche d'or et de la verge, circonstance à laquelle le passage de 1 Rois 8: 9, fait sans doute allusion.

L'arche fut placée au tabernacle, dans le lieu très saint, où Moïse entendait la voix de Dieu « qui lui parlait de dessus le propitiatoire. (Nomb.

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7: 89.) Elle était le symbole de la présence de l'Eternel au milieu de son peuple. Quand les sacrificateurs qui la portaient entrèrent au Jourdain, les eaux refluèrent et les Israélites passèrent à pieds secs. (Jos. 3: 15.) Elle fut portée en procession autour de Jérico, dont les murs tombèrent au son des cors et aux cris de joie du peuple. (6:4, 20.) Le tabernacle ayant été déposé par Josué, à Silo, l'arche y resta environ 430 ans. (18: 1.) Les Israélites, battus par les Philistins, l'amenèrent dans leur camp ; mais ils furent de nouveau défaits, et l'arche, prise par leurs ennemis, fut placée dans le temple de Dagon, qui tomba et se brisa devant elle. Promenée de lieu en lieu par les Philistins, elle causa partout d'horribles fléaux, qui les forcèrent, au bout de sept mois, à lui payer un tribut et à la renvoyer au pays d'Israël. (1 Sam. 4 ; 5; 6.) A son arrivée à Beth-Sémès, les habitants de cette ville regardèrent curieusement dans l'intérieur, et l'Eternel en fit mourir soixante-dix. Elle fut amenée à Kir-jath-Jéharim et déposée chez Abinadab, dont un fils, Eléazar, fut consacré pour la garder. Environ 70 ans après, David la fit transporter à Jérusalem; mais Husa l'ayant retenue avec sa main, fut foudroyé, et le roi effrayé la confia à Obed-Edom, qui la garda chez lui trois mois. David la retira enfin sous un tabernacle qu'il lui avait préparé dans sa maison. (2 Sam. 6.) Au bout de 40 ans, Salomon la fit transporter dans le lieu très saint du temple, sous les ailes de deux grands chérubins. Les barres de l'arche furent tirées en avant, au point d'être visibles depuis le lieu saint. (1 Rois 8: 3-9.) Elles étaient encore à la même place quand fut composé le premier livre des Rois (8: 8), attribué à Jérémie ou à quelque autre prophète de l'époque de la captivité.

L'arche ne se trouvait pas dans le second temple. Qu'est-elle donc devenue ? L'or qui la recouvrait fut probablement emporté par les Cal-déens, et le coffre de bois brûlé avec le temple. (2 Chron. 36: 18, 19.) D'après 2 Maccab. 2: 4, Jérémie l'aurait fait transporter, sur l'ordre de Dieu, dans une caverne du mont Pisga. Selon une autre tradition, elle aurait été cachée sous le temple du temps de Josias. Les Juifs sont persuadés qu'elle se retrouvera à la venue du Messie qu'ils attendent. — L'arche-de l'alliance fut vue dans le temple symbolique contemplé par Jean dans le ciel. (Apoc. 11:19.)

ARCHÉLAÙS (Math. 2: 22), fils d'Hérode-le-Grand, auquel il succéda l'année même de la naissance de Jésus-Christ. Il se montra aussi cruel que son père, ce qui détourna Joseph et Marie de s'établir dans ses Etats. Dans un mouvement tumultueux du peuple, il fit massacrer 3000 hommes près du temple. Quoique désigné par Hérode pour lui succéder, il dut attendre, de l'empereur, sa confirmation, contre laquelle les Juifs réclamèrent. Auguste l'établit sur la Judée et la Samarie, avec le titre tfethnarque, ou chef du peuple, et lui promit celui de roi, s'il administrait sagement. Après sept ou dix ans de tyrannie, Archélalis fut accusé, par les Juifs et les Samaritains, auprès de l'empereur, qui le déposa et l'exila à Vienne en Dauphiné.

ARCHERS (Act. 23: 23), soldats ou chasseurs tirant de l'arc.

ARÉOPAGE (Act. 17: 19, 22), tribunal suprême des Athéniens, insti-

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tué par Solon, environ 600 av. J.-C., et jugeant les causes de meurtre, d'incendie et d'impiété. Ce tribunal, composé dans l'origine des citoyens les plus vénérables, ne délibérait que de nuit, pour n'être pas distrait de sa grave mission, et s'acquit une grande réputation d'impartialité. Mais il subit plus tard l'influence de la corruption des mœurs. Le mot aréopage, qui signifie colline de Mars, désignait aussi une place élevée et abritée d'un toit rustique, au milieu de la ville, où ce tribunal se réunissait. C'est là que Paul fut conduit par quelques philosophes épicuriens et stoïciens, et qu'il exposa sa doctrine devant le peuple. Plusieurs ont pensé, mais à tort, que l'apôtre fut appelé devant le tribunal pour y rendre compte de ses discours contre les idoles.

ARÉTAS (2 Cor. 11: 32), roi de l'Arabie-Pétrée, donnh sa fille à Hé-rode-Antipas. Celui-ci l'ayant répudiée pour épouser Hérodias, fut attaqué et battu par son beau-père, et porta plainte à Rome. Tibère envoya contre Arétas Vitellius, qui, apprenant la mort de l'empereur, l'an 37, retira ses troupes et se rendit à Rome. Cette circonstance permit au prince arabe de prendre Damas et d'y placer un gouverneur. Ce dernier voulant plaire aux Juifs, fit garder les portes de la ville pour se saisir de Paul, qui fut dévalé de nuit par ses amis, dans une corbeille, par-dessus la muraille. (Act. 9 : 24, 25.) Mais Arétas fut bientôt contraint par l'empereur d'abandonner ses conquêtes.

ARGENT (Gen. 13: 2), métal bien connu, pesant 10 V» fois autant que l'eau. On le trouve parfois à l'état de pureté ; mais il est ordinairement mêlé à d'autres substances, dont on le dégage par la fusion. Il ne paraît pas avoir été connu avant le déluge. Mais il formait déjà une partie de la richesse d'Abraham. Les Israélites l'employaient comme monnaie, mais le pesaient au lieu de le compter. (Gen. 23: 16; Ex. 38: 25.) On en fabriquait des vases (Ex. 3: 22), des idoles (Jug. 17: 4), des instruments de musique. (Nomb. 10: 2.) Les soubassements du tabernacle étaient aussi d'argent. (Ex. 26: 19, 32.) La flotte de Salomon en apportait de Tarsis, en sorte que, par manière de parler, il devint aussi commun que les pierres. (1 Rois 10 : 21,22, 27.) L'art de l'affiner était déjà connu du temps de David. (Ps. 12: 7.)

ARGOB (Deut. 3: 13, 14; 1 Rois 4:13), contrée de Basan, au nord-est de la mer de Galilée; elle fut assignée à la demi-tribu de Manassé et renfermait soixante villes murées.

ARIEL (Esaïe 29 :1-8; Ezéch. 43:13-16), mot hébreu signifiant lion de Dieu, et foyer de Dieu ; il est appliqué à Jérusalem par Esaïe, et à l'autel des holocaustes par Ezéchiel.

ARIMATHÉE (Math. 27 : 57; Luc 23: 51), ville du conseiller Joseph qui ensevelit Jésus. On croit que c'est la même que Rama. Voyez ce mot.

ARISTARQUE (Act. 19: 29), natif de Thessalonique, qui accompagna Paul dans plusieurs de ses voyages, et seconda ses travaux. Il était avec lui à Ephèse lors du tumulte excité par Démétrius, et fut même saisi par les ouvriers furieux. Il alla avec d'autres, depuis la Macédoine, at-

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tendre l'apôtre à Troas, et l'accompagna à Milet et dans son dernier voyage à Jérusalem (20: 4), pais à Rome (27: 2), où il partagea sa captivité. fCol. 4: 10.) D'après la tradition, il mourut martyr dans cette ville en même temps que Paul.

ARMAGEDDON (Apoc. 16:16), nom composé de deux mots hébreux qui peuvent signifier montagne ou ville de Méguiddo. Ce terme fait probablement allusion à la défaite de Jabin, par Barac, près des eaux de Méguiddo (Jug. 5:19), ou à celle de Josias, par Pharaon-Néco, dans la ville de ce nom. (2 Rois 23: 29, 30.)

ARMÉE. Ce mot, employé dans cinq acceptions principales, désigne: 1° Toutes les créatures de l'univers (Gen. 2: 1); 2* les astres (Deut. 4:19) ; 3° les anges (1 Rois 22: 19); 4° une grande multitude d'hommes ou de bêtes (Ex. 7:4; Joël 2: 25) ; 5° une masse d'hommes disciplinés et réunis sous un chef pour la guerre. L'armée des Israélites se composait de tous les hommes au-dessus de 20 ans. (Nomb. 1 ; 2, 3.) Ils étaient appelés sous les armes quand le besoin l'exigeait et renvoyés dans leurs foyers aussitôt après la guerre. (1 Sam. 11.) L'armée de Josaphat s'élevait à plus de 1160000 hommes (2 Chron. 17: 14-19), y compris, sans doute, les troupes fournies par les pays tributaires de Juda. (17: 11.)

ARMES (Ex. 13:18), instruments de guerre. Les principales armes défensives des Israélites étaient : 1° le bouclier, espèce de grande plaque ronde ou oblongue, en or, en airain, ou en bois recouvert de cuir. (1 Rois 10:16 ; 14: 27; Esaïe 21: 5.) Il était muni de deux courroies placées en croix pour le tenir et repousser les flèches de l'ennemi. Il paraît qu'on l'oignait d'huile, ou que l'on colorait les boucliers en cuir. (Esaïe 21: 5; Nah. 2:3.)

La cuirasse, espèce d'habit de fer ou d'airain couvrant tout le corps, depuis le cou jusqu'aux cuisses. Elle était composée de deux pièces qui se joignaient aux côtés. La cuirasse de Goliath, qui pesait 5000 sicles (70 kilogrammes ou 150 livres), était à écailles, ou faite de plaques d'airain disposées comme les écailles d'un poisson. (1 Sam. 17: 5 ; Apoc. 9: 9.)

Les jambières, espèces de bottes d'airain, mentionnées seulement dans l'armure de Goliath, mais très usitées chez les Grecs et les Romains. (1 Sam. 17: 6.)

Le casque, coiffure de cuir épais, parfois recouverte d'airain et ornée d'un cimier. (Ezéch. 27:10; 1 Sam. 17:38.)

Les armes offensives étaient :

L'épée, sorte de poignard à deux tranchants, porté dans un fourreau et fixé au côté par un ceinturon. (Ex. 32:27; Jug. 3: 16; 2 Sam. 20: 8.)

La lance, long bâton terminé par une pointe en fer. La hallebarde était aussi une lance. La javeline et le dard étaient des armes de la même nature, mais plus courtes. (2 Sam. 21: 16; 18:14 ; 1 Sam. 17: 7.)

L'arc, instrument pour lancer des flèches. Les arcs étaient de bois, de corne, et surtout d'airain; et les cordes, de cuir, de crin de cheval ou de tendons d'animaux. Les flèches, faites de bois léger, étaient pourvues d'une pointe de fer, parfois empoisonnée. Enduites de résine

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ou d'étoupe qu'on allumait, elles portaient l'incendie au milieu de l'ennemi. Chaque archer avait sa provision de flèches dans un carquois, espèce de gros étui fixé au dos. (2 Sam. 22 : 35 ; Ps. 11: 2 ; Job 6:4; Eph. 6:16; Hab. 3: 11; Ps. 127:4,5.)

La fronde, morceau de cuir tenu avec la main par deux cordelettes pour lancer des pierres. Les Benjamites étaient si habiles dans l'emploi de cette arme que 700 d'entre eux atteignaient le but avec une grande précision. Ce fut avec une fronde que David tua Goliath. (Jug. 20:15, 16; 1 Sam. 17:40.)

Le chrétien doit se revêtir de toutes les armes de Dieu, dont les armes matérielles sont le symbole. (Eph. 6:11.)

ARMONI (2 Sam. 21:8), fils de Satil et de Ritspa, fut livré, avec 6 autres descendants de ce roi, par David, aux Gabaonites, qui les crucifièrent pour venger l'extermination de leur race par Sattl.

ARNON (Dent. 2:24), principale rivière à l'est du Jourdain, prenant sa source au nord de la tribu de Ruben, qu'elle sépare du pays de Moab. Elle décrit une courbe en coulant du nord au sud-ouest, et se jette dans la mer Morte.

ARPAD (2 Rois 18:34), ville de Syrie du nombre de celles que San-chérib se glorifie d'avoir conquises, mais dont nous ne connaissons que le nom.

ARTAXERXËS. Il règne une certaine confusion au sujet des rois désignés sous ce nom dans les livres d'Esdras et de Néhémie. Il n'est pas possible de dire avec certitude quels princes connus dans l'histoire de Perse sont mentionnés dans l'Ecriture sous le nom d'Artaxerxès. Es-dras et Néhémie appellent de ce nom au moins deux rois différents :

1° Celui auquel s'adressèrent Réhum et Simsaï pour faire cesser la reconstruction du temple de Jérusalem, ce qu'ils obtinrent de lui. (Esd. 4: 7-24.) On croit généralement qu'il s'agit de Smerdis-le-Mage, qui usurpa la couronne en se faisant passer pour le frère de Cambyse, régna 7 mois, l'an 522 av. J.-C., et mourut assassiné par 7 seigneurs persans.

2° Un autre roi nommé Artaxerxès, autorisa, la 7e année de son règne, Esdras et tous les Israélites de son royaume, à retourner à Jérusalem, fit des dons pour le temple, et ordonna aux gouverneurs de la Judée et des environs, de fournir à Esdras tout ce qu'il leur demanderait pour le service de l'Eternel. (Esd. 7:1-26.) La 20® année de son règne, il donna un congé de 12 ans, avec des lettres de recommandation à son échanson Néhémie, pour aller relever les murs de Jérusalem. Le roi était dans la 32® année de son règne quand Néhémie retourna auprès de lui. (Néh. 2 : 8; 5:14; 13:6.) Ce roi paraît avoir été Artaxerxès Longue-Main, ainsi nommé parce qu'il avait la main droite plus longue que l'autre; prince vertueux qui régna 49 ans selon les uns, de 474-425, et seulement 41 selon d'autres, de 466—425 av. J.-C. — Quelques auteurs pensent que le roi qui envoya Néhémie en Judée n'est pas le même que le protecteur d'Esdras. L'Ecriture mentionnerait, dans ce cas, 3 princes du nom d'Artaxerxès.

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ARUMA (Jug. 9:41), ville voisine de Sichem, où Abimélec s'arrêta dans la poursuite de Gahal et des seigneurs révoltés.

ARVADIENS (Gen. 10: 18; Ez. 27: 8, 11), descendants de Canaan qui bâtirent la ville d'Arvard, dans une petite île au snd de Tyr, et devinrent d'habiles marins. Cette ville fut plus tard l'alliée de Rome.

AS A (1 Rois 15 :-8; 2 Chron. 14; 15 ; 16), fils et successeur de l'impie Abija, roi de Juda, régna 41 ans, de 955-914 av. J.-C., et marcha sur les traces de David. Il travailla avec ardeur à la destruction de l'idolâtrie, et déposa la régente Mahaca, sa grand'mère, adonnée au culte des faux dieux. Il extermina aussi les prostitués (1 Rois 15:12), et s'efforça de ramener son peuple à la piété et aux bonnes mœurs. Il profita de 10 années de paix au commencement de son règne, pour bâtir des villes fortes. Attaqué par Zéraph, qui était à la tête d'un million d'Ethiopiens, le pieux Asa cria à Dieu : « Eternel, dit-il, il ne t'est pas plus difficile d'aider celui qui n'a point de force, que celui qui a des gens en grand nombre. Aide-nous, ô Eternel notre Dieu, car nous nous sommes appuyés sur toi, et nous sommes venus en ton nom contre cette multitude. » Avec 580 000 hommes, le roi battit Zéraph près de Marésa, au sud de Juda, et poursuivit son armée. Encouragé par le prophète Hazaria, il continua la destruction des idoles, non-seulement dans son royaume, mais encore dans les villes d'Ephraïm qu'il avait conquises. Il renouvela, dans une assemblée solennelle du peuple de Juda et d'une partie d'Israël, l'alliance avec l'Eternel, la 15e année de son règne. ,

Vingt-un ans plus tard, Bahasa, roi d'Israël, attaqua le royaume de Juda et se mit à bâtir, sur la frontière, une ville appelée Rama, afin d'empêcher les Israélites d'aller à Jérusalem. Asa offrit tout l'argent du temple à Ben-Hadad, roi de Syrie, qui consentit à envahir le nord du pays de Bahasa. Celui-ci dut interrompre la construction de Rama, dont les matériaux furent employés, par Asa, à bâtir deux villes. Repris par Hanani de s'être confié en l'homme plutôt qu'en l'Eternel, Asa s'irrita et fit emprisonner ce prophète. Dans une maladie des pieds, il rechercha plus les médecins que l'Eternel. Toutefois le jugement favorable de l'Ecriture sur Asa, fait supposer qu'il se repentit avant de mourir. Il fut enseveli dans le sépulcre qu'il s'était lui-même préparé dans la cité de David.

ASAPH ( 1 Chron. 6: 31, 39, 43; 15 : 27-29; 16 : 5-7, 37; 25: 2), descendant de Lévi, par Guerson, fut prophète et chantre célèbre du temps de David. Il assista revêtu d'un éphod, ou plutôt d'une robe, avec les autres chantres, au transport de l'arche à Jérusalem. David l'établit alors chef des chantres et des musiciens chargés de louer l'Etemel dans le service du tabernacle. Il jouait de la cymbale en chantant des cantiques. Le psaume 50 et les 73-83 ont pour titre: Psaume ou Maskil d'Asaph; mais plusieurs paraissent postérieurs à son époque, entre autres le 79, qui fait allusion à la ruine de Jérusalem. Toutefois il est certain qu'il a composé des cantiques ; car on chantait encore des paroles de sa composition du temps d'Ezéchias. (2 Chron. 29:30.)

ASDOD (Jos. 13: 3; 15: 47), ville importante, nommée Azote par les

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Grecs, chef-lieu de l'un des cinq gouvernements des Philistins, située 1 '/« lieue à l'est de la Méditerranée, fut assignée à la tribu de Juda, qui ne put se l'assujettir. Ëlle renfermait le temple de Dagon, où fut amenée l'arche, qui fit tomber cette idole. (1 Sam. 5: 1.) Hozias s'empara de cette ville. (2 Chron. 26:6.) Environ 100 aus plus tard (714 av. J.-C.), Asdod tomba au pouvoir de Tartan, général assyrien. (Esa. 20:1.) Jérémie, Amos, Sophonie etZacharie, prophétisèrent contre elle. (Jér. 25 : 20; Amos 1: 8 ; Soph. 2:4; Zach. 9: 6.) Brûlée par Jonathan (1 Marc 10 : 77-84), Asdod fut rebâtie par les Romains. Philippe l'évangéliste y fut transporté par l'Esprit. (Act. 8:40.) Elle n'est plus aujourd'hui qu'un misérable village.

ASDOTH-DE-PISGA (Deut. 3: 17; 4:49), ville de Ruben, au nord-est de la mer Morte.

ASENATH (Gen. 41: 45 ; 46:20), fille d'un seigneur égyptien, ou,comme porte l'hébreu, d'un sacrificateur, devint la femme de Joseph et lui donna Manassé et Ephraïm.

ASER (Gen. 30: 13), nom du huitième fils de Jacob, par Zilpa, servante de Léa, signifie heureux. En le bénissant, Jacob, lui annonça la possession d'un pays dont les produits feraient les délices des rois. (49 : 20.) Moïse prédit à la tribu d'Aserde nombreux enfants, la bienveillance des autres tribus, et une grande abondance. (Deut. 33 : 24.) Elle fut une de celles qui prononcèrent les malédictions sur le montHébal. (27:13.) Le territoire assigné à Aser, au nord-ouest de Canaan, était borné à l'ouest par la Méditerranée, au*nord par le Liban, à l'est par Nephthali, et au sud par Manassé et Zabulon. (Jos. 19: 24-31.) Mais les Asérites ne dépossédèrent pas Sidon, ni plusieurs autres villes du nord-ouest de leur territoire, dont les habitants païens vécurent parmi eux. (Jug. 1: 31, 32.) Cette tribu envoya 40 000 hommes à Hébron quand David fut établi roi sur tout Israël. (1 Chron. 12: 36.)

ASIARQUES (Act. 19:31), nom grec signifiant magistrats d'Asie, donné à dix personnages chargés de présider à la célébration des jeux en l'honneur des dieux et des empereurs romains, dans la province d'Asie. Chaque ville nommait annuellement un de ses plus riches citoyens, et rassemblée de tous les élus, présidée par le proconsul romain, en choisissait 10 pour asiarques. Ces magistrats, qui faisaient célébrer les jeux à leurs propres frais, jouissaient d'une grande considération. Dans Té-meute excitée par Démétrius, à Ephèse, « quelques-uns des asiarques, qui étaient amis de Paul, le firent prier de ne point se présenter au théâtre.»

ASIE (Act. 19: 27). Dans un sens général, ce mot désigne le plus grand des cinq continents. Mais dans l'antiquité, on l'appliquait à l'Asie-Mineure, ou à une portion de cette presqu'île, et spécialement au royaume de Pergame, qui comprenait la Mysie, la Lydie, la Carie, et une partie de| la Phrygie. Ce royaume transformé en province romaine, l'an 133 av. J.-C., fut dès lors gouverné par un proconsul, et forma l'Asie proconsulaire, dont Ephèse était la capitale. C'est dans ce sens restreint que le mot Asie est généralement employé dans le Nouveau Testament.

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ASKÉLON (Jos. 13: 3 ; Jug. 1:18), chef-lieu de l'un des cinq gouvernements des Philistins, sur la Méditerranée. Cette ville fut assignée à la tribu de Juda, qui la prit, mais ne put la conserver longtemps. (Jug. 3:3.) Samson y tua 30 hommes, dont il donna les dépouilles à ceux qui avaient expliqué son énigme. Elle fut plus tard détruite et rebâtie, puis ruinée une seconde fois. Il existe aujourd'hui dans le voisinage de ses ruines, un village nommé Scalona.

ASKÉNAS (Gen. 10:3; Jér. 51: 27), fils de Gomer et petit-fils de Ja-pheth. On croit généralement qu'il s'établit au sud de la mer Noire, qui fut appelée mer d'Askénas. Jérémie convoque contre Babylone, les nations, et spécialement les royaumes d'Ararat et d'Askénas.

ASPENAZ (Dan. 1: 3-10), chef des eunuques de Nébucadnetsar, pré senta à ce monarque Daniel, Sadrac, Mésac et Habed-Négo, et leur donna des noms caldéens. Dieu inclina son cœur à accepter la proposition de Daniel de ne manger, lui et ses amis, que des légumes et de ne boire que de l'eau, de peur de se souiller.

ASPERSION (Héb. 9: 13), effusion de liqueurs dans un but religieux. L'usage d'honorer la divinité par des aspersions est très ancien. Jacob fit une aspersion d'huile sur la pierre qu'il dressa comme un monument de l'apparition de l'Eternel. (Gen. 35:14.) Samuel et les Israélites assemblés pour s'humilier devant Dieu, répandirent de Teau en sa présence. (1 Sam. 7 : 6.) David ne voulut point boire l'eau que trois de ses capitaines lui apportèrent au péril de leur vie, «mais il la répandit à l'honneur de l'Eternel. »(1 Chron. 11: 18.) La loi de Moïse prescrivait de nombreuses aspersions, tant sur les vases sacrés et le tabernacle, que sur les hommes, et spécialement sur les sacrificateurs, et sur les lépreux guéris. (Ex. 24: 8; 40: 9-16; Lév. 4: 6, 7, 17, 18; 14: 6, 7.) Outre celle d'eau pure, l'Ecriture mentionne six espèces d'aspersions, savoir: 1° de sang; 2° d'huile ; 3° d'eau et de sang; 4® d'eau de purification préparée avec la cendre de la vache rousse (Nom. 19:1-13); 5° de vin (15: 5); 6° enfin de cervoise.(28: 7.) A l'exception des deux dernières, qui se faisaient sur les sacrifices, ces aspersions symbolisaient la purification du péché par le sang de Christ, et l'effusion du Saint-Esprit. Les Israélites sont souvent repris de faire des aspersions aux faux dieux. (Jér. 32:29.)

ASPIC (Dent. 32: 33), serpent venimeux, dont la morsure est mortelle. On est incertain quant à l'espèce désignée par ce mot. Plusieurs pensent qu'il s'agit d'un serpent long de 30 centimètres (1 pied), très venimeux et bien connu des Arabes. Il paraît avéré que certaines personnes possédaient autrefois, en Orient, l'art de charmer les serpents pour les empêcher de mordre. Cet art était néanmoins impuissant sur l'aspic, qui, d'après Ps. 58:5, se bouchait l'oreille, pour ne pas entendre la voix du charmeur. Les Arabes parlent aussi d'une espèce de serpent insensible aux charmes, et dont la morsure cause la mort au bout de trois heures.

ASPIC (Cant. 4: 13,14), plante odoriférante qui paraît être la même que le nard.

ASSOS (Act. 20 ; 13,14), port de mer sur les côtes de Mysie, neuf lieues

DICTION. BIBLIQUE. *

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au sud de Troas, en face de l'île de Lesbos. Après avoir franchi, à pied, la distance de ces deux villes, Paul monta sur le vaisseau qui portait ses amis et l'attendait à Assos, dans son voyage à Jérusalem.

ASSUÉRUS (Dan. 9:1), roi des Mèdes et père de Darius le Mède ; il est nommé Astyage dans l'histoire profane et fut le grand-père de Cyrus.

ASSUÉRUS (Esd. 4: 6), roi de Perse auquel les Samaritains écrivirent, contre les Juifs, une accusation calomnieuse qui n'eut pas un plein succès. On croit généralement que ce prince était Cambyse, fils de Cyrus, connu par sa tyrannie. Il régna de 530-522 av. J.-C., envahit l'Egypte, mais perdit son armée dans les sables de la Libye et en Ethiopie, où ses soldats périrent par la famine. Il avait fait mettre à mort sa femme, sa sœur et son frère Smerdis. Il mourut d'une blessure qu'il se fit en descendant de cheval.

ASSUÉRUS (Ester 1: 1), roi de Perse, qui régnait à Susan, et dont les Etats, partagés en cent vingt-sept provinces, s'étendaient depuis les Indes à l'Ethiopie. Voulant montrer la pompe de son règne, ce prince fastueux fit venir à sa cour et entretint, pendant six mois, tous les grands seigneurs de son empire, puis donna à tout le peuple de sa capitale un festin qui dura sept jours, et auquel, malgré ses ordres, la reine Vasti refusa de se présenter. Irrité de ce refus, et sur le conseil de ses sages, Assué-rus répudia la reine et épousa à sa place, quatre ans plus tard, Ester, cousine et fille adoptive de Mardochée, l'un de ses serviteurs. (2:20.) Grâce à ce dernier, il échappa à une conspiration de deux de ses eunuques. Dans une nuit d'insomnie, il se fit apporter un mémoire où ce fait était consigné. Pour récompenser Mardochée, il ordonna à Haman, son premier ministre, de le promener par la ville avec un vêtement royal et sur le cheval du roi. Ne pouvant révoquer un édit d'extermination contre les Juifs, que lui avait arraché le cruel Haman, Assuérus fit pendre ce dernier et éleva à sa place Mardochée. Il publia, à la demande d'Ester, un second décret qui autorisait les Juifs à se défendre contre leurs ennemis, et à les exterminer dans tout le royaume pendant un jour.

On ne sait trop quel roi de Perse est ici désigné ; on pense généralement que c'est Xerxès, qui régna de 485-464 av. J.-C. Il marcha contre la Grèce avec une armée de plusieurs millions d'hommes, et fit fouetter la mer qui avait détruit le pont jeté par lui sur l'Hellespont. Presque arrêté par Léonidas aux Termopyles, il perdit sa flotte à Salamine. De retour en Asie, il périt assassiné.

ASSUR (Gen. 10: 22, 11), fils de Sem, se retira du pays de Sinhar, alla bâtir Ninive, Calah, Résen, et donna son nom à l'Assyrie. . ASSYRIE ou ASSUR (2 Rois 15:19; Esa. 10: 5), pays compris entre l'Arménie au nord, la Médie à l'est, la Babylonie au sud, et la Mésopotamie à l'ouest. L'Assyrie devint un grand empire, dont l'histoire est imparfaitement connue. Nimrod, petit-fils de Cam, en fut, paraît-il, le fondateur, et Assur, fils de Sem, lui donna son nom. (Gen. 10: 8-12, 22.) La mention d'Assur par Balaam, semble indiquer que cet empire était puissant à l'époque de ce prophète. (Nomb. 24: 22.) Il s'était successivement agrandi sous les règnes de Bélus, Ninus et Sémiramis, qui régna

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depuis la Méditerranée à l'Indus, et mourut vers 1874 av. J.-C. Dès lors cet empire déclina graduellement et tomba, sous le règne de Sardana-pale, environ Tan 800 av. J.-C. De ses débris se formèrent les royaumes de Babylone, de Médie et de Ninive. Ce dernier, fondé par Phul ou Pul, est connu sous le nom de second empire d'Assyrie. Pul ayant attaqué Mé-nabem, roi d'Israël, qui devint son vassal, se retira, moyennant un don de 100 talents d'argent (870000 francs), l'an 782 av. J.-C. (2 Rois 15: 19, 20.) Tiglath-Piléser, fils de Pul, transporta, en 739, les Israélites du nord en Assyrie, sous le règne de Pékach. (15: 29.) Gagné par l'argent d'Achaz, roi de Juda, il attaqua Retsin, roi de Syrie, qu'il fit mourir après avoir conquis Damas. (2 Rois 16:6-9.) Il asservit aussi Achaz. (2 Chron. 28:20.) Son successeur, Salmanéser, mit fin au royaume d'Israël, dont il transporta les habitants en Assyrie, l'an 721 av. J.-C. (2 Rois 17: 3-6.) Après lui, Sanchérib attaqua Ezéchias, roi de Juda, qui avait secoué le joug de l'Assyrie; mais un ange extermina, pendant la nuit, 185000 hommes dans son camp., et deux de ses fils l'assassinèrent dans le temple de son Dieu Nisroc, à Ninive, où il s'était enfui. (2 Rois 19: 35-37.) Esarhad-don, son fils, lui succéda et s'empara de Babylone, 680 ans av. J.-C. Sous les règnes suivants, l'empire assyrien déclina rapidement, et fut enfin renversé, en 625, par Nabopolassar, roi de Babylone. Après la prise de cette ville par Cyrus, l'Assyrie passa sous le joug des Perses. Elle porte aujourd'hui le nom de Kourdistan, et fait partie de l'empire turc.

ASTROLOGUES (Dan. 2 : 27; Esa. 47: 13), personnages qui prétendent prédire l'avenir par l'observation des astres. Il ne faut pas les confondre avec les astronomes, qui se vouent à l'étude des corps célestes. Tandis que l'astronomie est une belle science, l'astrologie n'est qu'une superstition ou un charlatanisme.

ATHÈNES (Act. 17:15), autrefois capitale de l'Attique, et aujourd'hui de toute la Grèce. Cette ville fut fondée, dit-on, vers 1600 av. J.-C., par l'Egyptien Cécrops, et reçut le nom de la déesse Minerve, nommée en grec Athèna. Elle fut d'abord gouvernée par des rois, puis par des archontes, après quoi elle adopta le gouvernement démocratique, jusqu'à ce qu'elle subit le joug des Romains, 146 ans av. J.-C. Elle renfermait trois classes d'habitants: les citoyens, les hommes libres non citoyens, et les esclaves, seuls chargés des travaux manuels. Elle avait sept quartiers, treize portes, trois ports, dont le Pirée était le principal, et environ 80000 habitants. Mais elle était moins remarquable par son étendue que par ses philosophes, ses orateurs, ses poëtes, ses sculpteurs, ses peintres, ses statues, ses autels, ses monuments de toute espèce. On y admirait entre autres, l'aréopage, l'académie, le temple de Jupiter, et surtout la statue de Minerve, dont le casque brillant dominait toute la ville et servait, dix lieues à la ronde, de phare aux navigateurs. Les Athéniens étaient à la fois oisifs et fort dévots. Dans un temps de peste, ils avaient élevé un autel à un Dieu qu'ils ne connaissaient pas, et qui était peut-être, pen-saient-ils, l'auteur de ce fléau. (Act. 17 : 23.)

Paul arriva à Athènes vers l'an 53 de J.-C., et fut vivement peiné de la voir plongée dans l'idolâtrie. Il annonça l'Evangile dans la synagogue,

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sur la place publique, et dans l'aréopage, où le conduisirent des philosophes épicuriens et stoïciens, avec lesquels il avait disputé. Il prêcha aux Athéniens ce Dieu qu'ils adoraient sans le connaître; mais la plupart de ses auditeurs furent scandalisés quand ils l'ouïrent parler de la résurrection. Cependant Denis, membre de l'aréopage, une femme nommée Damaris et quelques autres personnes, embrassèreut la foi, et formèrent le noyau d'une église importante, d'où sortirent les premiers apologistes du christianisme. La ville actuelle ne présente plus que les ruines de son an cienne splendeur, avec une population d'environ 15000 habitants.

ATSAL (Zach. 14:5), lieu inconnu à l'orient de Jérusalem, peut-être le même que Beth-Etsel, rendu dans nos verrions par la maison £Etsely où il y avait eu un grand deuil (Mich. 1: 11) ; car Atsal et Etsel ne sont qu'un même mot hébreu. Il est néanmoins possible qu'Etsel ou Esel soit le nom d'un homme inconnu.

ATTALIE (Act. 14: 25), ville maritime de Pamphylie, bâtie par At-tale-Philadelphe, roi de Pergame, et où Paul s'embarqua en revenant de son premier voyage missionnaire.

AUGUSTE (Luc 2:1), premier empereur romain, naquit 59 ou 63 ans av. J.-C. Il s'appelait d'abord Octave, et était neveu de Jules-César, qui l'adopta pour son fils. A 18 ans, il perdit son père adoptif, chercha à s'emparer du pouvoir, parvint à se débarrasser de ses ennemis, puis de ses alliés; il se fit décerner, par le sénat, les titres d'empereur et d'Auguste, environ 28 ans av. J.-C., et se nomma dès lors César-Auguste. Cruel et vindicatif pendant la guerre civile, il se montra doux et clément quand la paix fut rétablie, favorisa les lettres et fit de bonnes lois. L'empire jouissait, sous son règne, d'une paix universelle, quand Jésus-Christ, le prince de la paix, naquit à Bethléhem. Auguste mourut 14 ans après cet événement.

AULX (Nomb. 11: 5) espèce d'oignon que les Israélites mangeaient en Egypte et qu'ils regrettaient dans le désert. La fleur de l'ail est à six pétales, sans calice. Cette plante, de 60 à 90 centimètres de haut (2-3 pieds), produit à sa racine de petits tubercules d'une odeur et d'une saveur très fortes, qui excitent l'appétit et calment les douleurs d'entrailles. Les Juifs étaient très friants de ce mets.

AUMONE. (Luc 11: 41). Le mot grec du Nouveau Testament rendu par cette expression, signifie pitié, compassion, miséricorde. L'aumône est recommandée sous différentes formes dans l'Ancien Testament (Ps. 112: 5-9), et Jésus-Christ en fait un devoir à ses disciples. Les chrétiens de Jérusalem, d'Antioche, de Macédoine, ainsi que Dorcas et Corneille, sont spécialement mentionnés pour leur libéralité. (Act. 4: 34, 35; 9: 36; 10: 2; 11: 29,30; 2 Cor. 8:1-5.) Les secours donnés aux pauvres ne sont de véritables aumônes que s'ils sont inspirés par l'amour du prochain. « Quand je distribuerais tout mon bien pour la nourriture des pauvres, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. » (1 Cor. 13: 3.)

AUTEL (Gen. 8: 20), espèce de table sur laquelle on offrait à Dieu des sacrifices. Le premier autel mentionné dans l'Ecriture fut bâti par

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Noé, au sortir de l'arche, quoique l'institution des sacrifices remonte à la première famille humaine. Abraham. Isaac et Jacob, dressèrent des autels à l'Eternel. (Gen. 22: 9; 26: 25; 33: 20.) Quand Moïse fit celui des holocaustes et celui des parfums, pour le service du tabernacle, il en avait déjà bâti deux. Le premier, élevé après la défaite des Hamalécites, fut appelé: L'Eternel mon étendard. Le second, érigé au pied du Sinaï, fut entouré de douze pierres, représentant les douze tribus. Les tribus orientales firent, au bord du Jourdain, un autel pareil à celui des holocaustes, non pour y offrir des sacrifices, mais pour témoigner qu'elles appartenaient au peuple d'Israël. (Ex. 17 : 15 ; 24 : 4; Jos.22: 26.) Jo-sué, Gédéon, Samuel, Saùl, David, élevèrent aussi des autels à l'Eternel. (Jos. 8: 30; Jug. 6: 24; 1 Sam. 7: 17; 14: 35; 2 Sam. 24: 25.) Il paraît que les Israélites des dix tribus demeurés fidèles à l'Eternel, lui bâtirent, sur le mont Carmel, un autel qu'Elie répara pour y offrir un holocauste, qui fut consumé par le feu du ciel. (1 Rois 18: 30-38.) Le peuple d'Israël est souvent accusé par les prophètes, de faire de nombreux autels aux faux dieux. (Jér. 11: 13.) Celui que Jéroboam dressa à Béthel, pour le service du veau d'or, se fendit à la parole d'un prophète et fut plus tard démoli par Josias. (1 Rois 13: 3-5; 2 Rois 23: 15.)

AUTEL DES HOLOCAUSTES. (Ex. 27:1-8; 38: 1-7.) Cet autel, placé dans ie parvis, en face de l'entrée du tabernacle, était de bois de sittim (acacia), carré, creux, tout recouvert d'airain, et avait une corne à chaque angle. Haut de lm 33 (4 l/« pieds), long et large de 2» 25 (7 J/t pieds), il était entouré d'une grille d'airain depuis la base au milieu de sa hauteur. Aux quatre coins de cette grille, étaient fixés quatre anneaux d'airain pour y passer deux barres de bois de sittim couvertes d'airain. L'intérieur de l'autel était rempli de terre, ou de pierres non taillées. On y montait, non par des degrés, mais par un plan incliné, pour des motifs de décence. (Ex. 20 : 24-26.) Les divers ustensiles employés dans les sacrifices, tels que chaudrons, racloirs, bassins, fourchettes, encensoirs, étaient tous d'airain.

L'autel du temple de Salomon avait 9 mètres de long (30 pieds), 9 de large et 4 ■/« de haut(15 pieds.) (2 Chron. 4:1.) Renouvelé, ou du moins purifié par Asa, il fut poussé vers le nord par Achaz, qui y substitua un autel fait sur le modèle de celui de Damas. (2 Chron. 15: 8; 2 Rois 16: 10-15.) L'autel du second temple ayant été profané par Antiochus, fut démoli et reconstruit avec des pierres non taillées, par Judas Maccabée. (IMacab. 4 : 38-47.) Celui du temple d'Hérode (voy. Temple) était plus grand que les précédents: il avait, d'après Josèphe, 22 mètres de long (75 pieds), autant de large, et 6m 6 de haut (22 pieds). Des anneaux de fer étaient fixés au sol, du côté du nord,*pour y attacher les bêtes destinées aux sacrifices; et du côté du sud, un canal conduisait le sang des victimes dans le torrent de Cédron.

Le feu fut allnmé sur l'autel par Dieu lui-même, quand Aaron y offrit son premier sacrifice, et les sacrificateurs ne devaient jamais le laisser s'éteindre. Ce miracle se renouvela sur l'autel du temple de Salomon. (Lév. 9: 24; 6: 12 ; 2 Chron. 7: 1.) L'autel des holocaustes était le symbole de la croix, sur laquelle s'est accomplie l'expiation de nos péchés. (Hébr.

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13: 10-12). Cet autel se trouvait aussi dans la vision du temple symbolique d'Ezéchiel et dans celle de St. Jean. (Ezéch. 41: 22 ; Apoc. 6: 9.)

AUTEL DES PARFUMS. (Ex. 30:1-10.) Il était de bois de sittim, entièrement recouvert d'or, long et large de 45 centimètres (1 */» pied), haut de 90 (3 pieds), et orné d'un couronnement d'or tout autour. Il avait quatre cornes à ses angles, et quatre anneaux d'or à ses côtés, afin d'y passer deux barres de bois de sittim, couvertes d'or, pour le porter. Sa place était dans le lieu saint, entre la table et le chandelier, en face de l'arche, dont il n'était séparé que par le voile. On y offrait chaque matin et chaque soir le parfum, à l'exclusion de toute autre offrande. Seulement, dans certaines occasions, et spécialement le jour des expiations, on aspergeait de sang les cornes de cet autel. (Ex. 26: 35; 40: 22-26; Lév.4: 7; 16:18,19.)

L'autel des parfums du temple de Salomon était de cèdre et recouvert d'or, comme le premier. (1 Rois 6: 20.) Celui du second temple fut enlevé par Antiochus, et remplacé par Judas Maccabée. (1 Maccab. 1: 23 ; 4: 49.) L'autel d'or est aussi mentionné dans la vision de St. Jean. (Apoc. 8: 3.) C'était un symbole de notre intercesseur Jésus-Christ.

AUTRUCHE (Job 39: 16-21), oiseau d'un genre particulier et d'une grandeur extraordinaire, qui vit en troupeaux dans les déserts d'Asie et d'Afrique. Il est haut de 2 mètres (6-7 pieds), a un long cou, une petite tête chauve, un beau plumage blanc mélangé de noir sur le dos, de longues jambes, et les pieds terminés par deux doigts. Ses ailes, armées d'un espèce d'éperon, sont trop courtes pour voler, mais facilitent sa course, qui est plus rapide que celle du cheval. On a vu une autruche, montée de deux nègres, courir avec une grande vitesse. Cet oiseau creuse son nid dans le sable et y pond des œufs de 15 centimètres de diamètre (5 pouces). Plusieurs femelles réunissent parfois leurs œufs dans le même nid, qui en renferme ainsi de 30 à 50. Elles en abandonnent quelques-uns placés près de ceux qu'elles couvent, pour servir de nourriture à leurs petits. Il paraît que dans les climats brûlants, elles se dispensent du soin de couver leurs œufs, qui éclosent sous la simple action des rayons du soleil.

Cependant, des voyageurs prétendent qu'elles les couvent en tous cas au moins la nuit. Elles sont si timides qu'elles s'effraient du moindre bruit et abandonnent leurs nids. Les Arabes trouvent fréquemment des œufs frais, d'autres pourris, d'autres à demi couvés, ou des petits déjà éclos, affamés et paraissant appeler leur mère. C'est ainsi que l'autruche se montre, par lâcheté, cruelle envers ses petits. (Job 39: 19.) Elle a un cri aigu et plaintif, et aime les lieux solitaires et désolés. Dans Lam. 4:3, et dans plusieurs autres passages, le mot hébreu rendu par autruche dans quelques traductions* l'a été, dans d'autres, par hibou ou chouette.

AYEN (Osée 10: 8), mot qui signifie iniquité, et qui paraît désigner Béthel, où se célébrait le culte du veau d'or.

AVEN (Ezéch. 30: 17), ville d'Egypte qui paraît être la même que celle d'On.

AVOCAT (1 Jean 2: 1), celui qui plaide une cause, défend un accusé.

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BAB

Jésus-Christ est appelé notre avocat, parce qu'il plaide en faveur des pécheurs devant la justice de Dieu. Quiconque lui confie sa cause sera sûrement absous.

AZOTE (Act. 8: 40), ville des Philistins, la même qu'Asdod.

B

BABEL ou BABYLONE (confusion. Gen. 10: 10; 11:1-9; 2 Rois 20: 12), noms de la plus grande ville de l'antiquité, située sur l'Euphrate, au pays de Sinhar, environ 130 lieues à l'est de Jérusalem. Son premier roi, Nemrod, petit-fils de Cam, paraît en avoir été le fondateur. Environ 100 ans après le déluge, du temps de Péleg, descendant de Sem, à la 4me génération, lorsque les hommes parlaient encore tous la même langue, ils s'établirent en grand nombre dans la plaine de Sinhar, et se mirent à y bâtir une ville et une haute tour. Ils voulaient élever celle-ci, disaient-ils, jusqu'aux cieux, afin de demeurer réunis et d'immortaliser leur nom. Les briques cuites au feu et le bitume remplaçaient les pierres et le mortier. Mais Dieu arrêta leur orgueilleuse entreprise, en confondant leur langage, en sorte qu'ils ne s'entendaient plus et furent obligés de se séparer. De là le nom de Babel donné à cette ville. Elle fut plus tard achevée, puis agrandie et embellie par Bélus, Ninus, Sémiramis, de 1993-1874 av. J. C., et surtout par Nébucadnétsar.

Babylone formait un carré parfait, de 10 lieues de circuit, divisé en 625 carrés plus petits par l'intersection de 50 rues, dont 25, se dirigeaient du nord au sud, et 25 de Test à l'ouest. Elle était entourée d'une muraille de 90 mètres de haut (300 pieds), et de 22'/, de large (75 p.). Cette muraille était, surmontée de 250 tours, et avait 100 portes d'airain. Sur les deux bords du fleuve, s'élevaient des murs de la même hauteur, reliés par des terrasses couvertes de magnifiques jardins, qui étaient ainsi suspendus. D'immenses escaliers, fermés par des portes d'airain, conduisaient à l'Euphrate. L'édifice le plus remarquable était le temple de Bélus, vaste tour carrée, haute de 190 mètres (660 pieds), et composée de 8 étages, qui se rétrécissaient en s'élevant. On y montait extérieurement par un chemin en spirale, assez large pour que des voitures pussent s'y rencontrer. La base de cette tour avait 720 mètres de circuit (2400 pieds), et l'intérieur renfermait de riches appartements. Il y avait au sommet une chambre meublée seulement d'un lit et d'une table, où une prêtresse passait la nuit. Les ruines du temple de Bélus ont encore 3 étages et une hauteur de 48 mètres (160 pieds) ; on les appelle Birs-Nemrod, Plusieurs voyageurs ont pensé que ce temple était le même édifice que la tour de Babel ; mais on ne peut rien affirmer à cet égard.

Les inondations périodiques de l'Euphrate et les travaux exécutés sur ses bords, dans la ville, avaient nécessité le creusage de canaux pour

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l'écoulement des eaux, et celui d'un immense bassin ou lac artificiel, de 10V, mètres de profondeur (35 pieds) pour les recevoir.

Babylone fut d'abord la capitale de l'ancien royaume babylonien fondé par Nemrod, de 2240-2050 av. J.-C., et rivalisa avec Ninive, sous la domination assyrienne, de 2050-625. Elle devint alors sous Nabopolassar, la capitale du puissant empire babylonien, dont l'Assyrie vaincue forma une province, et qui atteignit l'apogée de sa gloire sous Nébucadnetsar, la tête d'or de la statue prophétique. (607-561, Dan. 2:38.) Les prophètes Esaïe (14), Jérémie (50), Daniel (2 ; 5) décrivent la grandeur, la magnificence et la corruption de cette reine du monde, et annoncent son entière destruction. Cette prédiction commença à s'accomplir sous Bel satsar, par Cyrus, qui prit Babylone, en 538 av. J.-C. Cette ville déchut rapidement sous les Perses. Xerxès la pilla et détruisit le temple de Bélus. Alexandre le Grand travaillait à la relever quand il mourut au milieu de ses débauches, en 323 av. J.-C. Lorsque Séleucus, l'un de ses généraux, eut bâti Séleucie, près du Tigre, il y transporta une partie de la population de Babylone, qui fut bientôt abandonnée. Au Ier siècle de notre ère, cette fière cité n'était déjà pins qu'un monceau de ruines, au milieu desquelles se trouvait une petite ville, d'où Pierre écrivit sa première épître. (1 Pier. 5:13.) Les ruines de Babylone attestent encore sou ancienne splendeur, et forment une colline de 18 mètres de haut (60 pieds).

Dans l'Apocalypse, Babylone désigne la ville de Rome, et, selon toute apparence, la papauté, dont la corruption est représentée sous l'image d'une prostituée portant sur son front cette inscription.: « Mystère, la grande Babylone, la mère des impudicités et des abominations de la terre. » (Apoc. 17:5 ; 18:2, 4, 10, 21.)

BACA (Ps. 84:7), mot qui signifie pleurs, et paraît désigner une vallée sur le chemin de Jérusalem. Plusieurs pensent que ce terme symbolise les épreuves des fidèles, plutôt qu'il ne désigne un lieu particulier. Luther a traduit : « La vallée des larmes,» au lieu de « la vallée deBaca.»

BAGUE, voyez Joyau.

BAHAL (1 Rois 18: 21), mot qui signifie seigneur et mari\ c'est le nom d'un dieu des Phéniciens et de plusieurs autres nations. Bahal était adoré, sous différentes formes, comme le dieu du soleil et le mari d'Has-taroth, déesse de la lune. On lui dressait des statues d'or et d'argent (Osée 2 :8), et son culte se célébrait dans des bocages et sur des lieux élevés, tels que les collines et les toits. (Jug. 6:25 ; Jér. 19: 5; 32:29.) On lui offrait des parfums et des holocaustes ; on lui sacrifiait même des enfants (Jér. 19: 5), et la fornication accompagnait ces cruelles pratiques. (Nom. 25:3; 2 Rois 23:7.) — Du temps de Moïse, les Moabites adoraient déjà Bahal ; et les Israélites, séduits par les filles de Moab, se joignirent à leur culte. (Nom. 22:41 ; 25:1-3.) Après la mort de Josué, Israël préféra bientôt cette idole à l'Eternel. (Jug. 2:13.) Gédéon démolit l'autel et coupa le bocage de Bahal. Mais le culte des Bahalins, c'est-à-dire, des différentes idoles de Bahal, l'emporta souvent sur celui du vrai Dieu, jusqu'à la ruine de Jérusalem. (8:33 ; 1 Sam. 7:4 ; Jér. 2:8.) Il fut spécialement protégé par Achab, Jésabel, Hathalie, Achaz et Ma-

BAH

nassé, tandis que Josaphat, Elie, Jéhu, Jéhojadah, Ezéchias et Josias, travaillèrent vigoureusement à le détruire. (1 Rois 18: 18-40; 2 Rois 10 • 20-28; 11 ; 18: 4; 21:3 ; 2 Chron. 34 : 4.)

BAHAL (1 Chron. 4:33), ville de la tribu de Siméon.

BAHALAou BAHALÉ (Jos. 15:9; 2 Sam. 6:2), la même ville que Kirjath-Jéharim. Voyez ce mot.

BAHALATH (Jos. 19:44; 2 Chron. 8:6), ville de la tribu de Dan, fortifiée par Salomon.

BAHAL-BÉRITH (Jug. 8:33 ; 9 :4), nom d'une idole à laquelle les Israélites élevèrent un temple, à Sichem, après la mort de Gédéon.

BAHAL-GAD (Jos. 11:17; 12 : 7 ; 13: 5; Jug. 3 : 3; 1 Chron. 5 :23), ville située au pied de PHermon, dans la demi-tribu de Manassé, à l'est du Jourdain, la même, paraît-il, que Bahal-Hermon.

BAHAL-HAMON (Cant. 8:11), lieu inconnu où Salomon avait une vigne.

BAHAL -H ATSOR (2 Sam. 13: 23), lieu près d'Ephraïm,en Benjamin, où Absalom assassina son frère Amnon.

B AH AL-MÉHON (Nom. 32:38; Ezéch.25:9), ville de la tribu de Ruben.

BAHAL-PÉHOR (Nom. 25:3, 5 ; Ps. 106: 28 ; Jos. 22 :17), ville de Ruben, probablement la même que Péhor, où les Israélites se laissèrent entraîner, par les filles de Moab, à l'idolâtrie et à l'impureté. L'idole qu'ils adorèrent s'appelait aussi Bahal-Péhor, c'est-à-dire, Bahal de Péhor.

BAHAL-PÉRATSIM (2 Sam. 5:20), lieu situé dans la vallée des Rephaïms, près de Jérusalem, où David battit les Philistins. Ce nom, choisi pour rappeler cette victoire, signifie grande défaite.

BAHAL-TAMAR (Jug. 20:33), lieu près de Guibha, de Benjamin, où cette tribu fut presque détruite par les Israélites, à cause de la conduite infâme des habitants de Guibha envers la femme d'un lévite d'Ephraïm.

BAHAL-TSÉPHON (Ex. 14:2,9 ; Nom. 33:7), probablement une ville au nord-est de la mer Ronge, près de laquelle stationnèrent les Israélites après leur passage à travers cette mer.

BAHAL-ZÉBUB (seigneur des mouches, 2 Rois 1: 2), nom du dieu de flékron qu'Achazia, fils d'Achab, envoya consulter, touchant l'issue de sa maladie. Voyez Béelzébul.

BAHANA (2 Sam. 4:2), fils de Rimmon, et capitaine d'Is-Boseth, assassina, avec son frère Récab, ce prince, qui se reposait, à midi, sur son lit. Les deux meurtriers lui coupèrent la tête, coururent la porter à Hé-bron, et tout glorieux la présentèrent à David, qui, pour récompense, les fit mettre à mort. Après leur avoir coupé les mains et les pieds, on pendit leurs cadavres au-dessus d'un étang. (4:1-12.)

BAHASA (1 Rois 15 :16; 16 :1), fils d'Ahijah, d'Issacar, et 3°" roi d'Israël, assassina son prédécesseur Nadab, fils de Jéroboam, et usurpa la

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couronne, qu'il porta 23 ans. Il s'adonna au culte du veau d'or, extermina toute la race de Jéroboam, s'allia avec Ben-Hadad, roi de Syrie, et fit la guerre à Asa, roi de Juda. Il entreprit de bâtir une ville nommée Rama, sur les frontières des deux royaumes, pour empêcher ses sujets d'aller en Juda. Mais l'alliance d'Asa et de Ben-Hadad l'obligea d'abandonner la construction de cette ville et de se retirer dans Tirtsa, sa capitale. Il persévéra jusqu'à la fin dans son impiété, malgré les terribles menaces du prophète Jéhu, qui lui annonça l'extermination prochaine de toute sa race. Ce châtiment s'accomplit sous son fils et successeur Ela, qui, après 2 ans de règne, fut massacré avec toute sa famille.

BAHURIM (2 Sam. 3 :16 ; 1« : 5 ; 17 :18), ville de Benjamin située entre Jérusalem et le Jourdain, d'où sortit Simhi pour insulter David fugitif, et où Jonathan et Ahimahatz, chargés de lui porter des nouvelles, furent cachés dans un puits.

BAISER. (Gen. 27 : 26.) L'usage des baisers nous est présenté, dans l'Ecriture, comme signes: 1° des différentes sortes d'affections naturelles (Gen. 29 : 11 ; 31 : 28; 33 :4; Cant. 1 : 2) ; 2° de l'amour fraternel des chrétiens (Rom. 16: 16; 1 Thes. 5: 26;) 3° de l'adoration des faux dieux, auxquels on jetait des baisers, ou dont on baisait les images (Job 31:27; 1 Rois 19: 18; Osée 13 : 2); 4° de soumission envers les rois. C'est ainsi que Samuel baisa Saul, après l'avoir oint (1 Sam. 10 : 1), et que les ennemis du fils de Dieu sont invités à lui rendre hommage en le baisant. (Ps. 2:12.)

BALAAM (Nom. 22 : 5), fils de Béhor ou Bosor, devin et momentanément prophète, mais dominé par l'avarice, demeurait à Péthor, ville de Mésopotamie (Deut. 23:4), sur l'Euphrate. Appelé par Balac, roi de Moab, pour maudire les Israélites, il en fut empêché par l'Eternel, qui lui déclara que ce peuple était béni. Sollicité de nouveau par Balac, qui lui fit promettre une grande récompense, il consulta une seconde ibis le Seigneur, au lieu de refuser formellement de maudire son peuple. Dieu répondit au désir de son cœur cupide, en lui ordonnant d'aller avec les messagers de Balac ; mais il le reprit en chemin par le moyen de son ânesse, qu'il fit parler. Un ange armé d'une épée nue se plaça par trois fois devant l'animal ; celui-ci se détourna d'abord de la route, puis serra le pied de son maître contre un mur, et se coucha enfin sous lui. L'ânesse maltraitée par Balaam, qui ne voyait pas l'ange, lui dit: «Que t'ai-je fait que tu m'aies déjà battue trois fois? » L'ange se faisant voir au prophète aveuglé, le blâma de suivre une voie détournée, et lui ordonna toutefois de continuer son chemin. Arrivé auprès de Balac, Balaam lui déclara qu'il ne pourrait dire que ce que Dieu lui mettrait dans la bouche; puis ils montèrent ensemble sur une éminence consacrée au culte de Bahal, d'où l'on voyait une partie du camp d'Israël. Après un sacrifice de quatorze victimes offertes sur sept autels, savoir, un bouc et un bélier sur chaque autel, Balaam, contraint par l'Esprit de Dieu, bénit les Israélites, et s'écria plein d'émotion: «Que je meure de la mort des justes, et que ma fin soit semblable à la leur!» (Nomb. 23:10.) Balac mécontent conduisit le prophète au sommet du mont Pisga, d'où l'on contemplait tout le peuple d'Israël.

BAL

Après un second sacrifice semblable au premier, Balaara prononce une nouvelle bénédiction sur ce peuple, et déclare nuls tous les enchantements essayés contre lui. Balac toujours plus mécontent, fit une nouvelle tentative sur le mont Péhor,où Balaam offrit encore,sur sept autels,sept veaux et sept béliers, puis célébra, sous l'inspiration de l'Esprit, la gloire et la prospérité futures du peuple de Dieu. Il s'associa de cœur, cette fois, aux bénédictions qu'il prononça, tandis qu'il avait recherché jusqu'à ce moment les enchantements, et espéré de pouvoir maudire les Israélites, pour obtenir de l'argent. (24: 1.) En vain Balac irrité lerenvoie sans récompense : le prophète annonce en termes magnifiques la venue du Messie, de « l'étoile de Jacob, > et le triomphe d'Israël sur les nations voisines (24:15-24.)

Cependant l'amour de l'argent reprit bientôt le dessus dans le cœur de Balaam: avant de quitter Balac, il voulut mériter une récompense en lui indiquant un moyen d'attirer la colère de Dieu sur les Israélites. Il lui conseilla de les inviter au culte de Bahal, par des femmes, qui les feraient tomber à la fois dans la fornication et dans l'idolâtrie. Son conseil fut suivi, Israël succomba à la tentation et fut châtié. Mais après s'être humilié (25 : 6), le peuple extermina, sur l'ordre de Dieu, les Moabites, nommés aussi Madianites, et Balaam périt avec eux. (31: 16, 8; 25 :18.) Pierre et Jude rappellent la cupidité de ce prophète iufidèle, et le Seigneur signale à l'église de Pergame, ceux de ses membres qui suivent les perfides conseils qu'il donna à Balac. (2 Pier. 2 :15; Jude 11 ; Apoc. 2:14.) Cette mystérieuse histoire nous montre comment, sous l'empire d'une passion non réprimée, l'on en vient à étouffer la voix du Saint-Esprit.

BALAC (Nom. 22-25; 31; Deut. 2: 9), fils de Tsippor et roi de Moab, adorateur de Bahal, fut, comme son peuple, effrayé à l'approche des Israélites, dont il n'avait cependant rien à craindre. Redoutant leur supériorité, il fit venir Balaam pour les maudire, afin de les vaincre plus facilement, mais Dieu le força de les bénir. Après les avoir séduits, d'après le conseil de Balaam, Balac et son peuple, sous le nom de Madianites, furent exterminés par une armée de 12000 Israélites. Voyez Balaam.

BALATH-BÉER (Jos. 19: 8; 1 Sam. 30: 27), ville de Siméon, appelée aussi Rama, ou Ramoth du midi, et à laquelle David envoya une partie du butin pris aux Hamalécites.

BALEINE (Gen. 1: 21.) Le mot hébreu (tanin) traduit par ce terme, désigne les grands monstres marins, dont la baleine est au premier rang par sa grandeur. Il est probable que le mot employé par Moïse dans un sens général, indique dans d'autres passages une espèce particulière d'animaux marins. (Job 7: 12; Ps. 74: 13; Ezéch. 29 : 3.) Le grand poisson qui engloutit Jonas. ( Jon. 1:17 ; 2: 1), est appelé baleine par Jésus-Christ. (Math. 12: 40.) Quoique vivant dans la mer, la baleine, dont il y a plusieurs espèces, n'est pas un véritable poisson, mais un animal à sang chaud, vivipare, allaitant ses petits, et pourvu des organes de la respiration. Elle est obligée de venir souvent à la surface de l'eau pour respirer et peut rester tout au plus 30 minutes sous l'eau. Les grandes baleines ont plus de 30 mètres (100 pieds) de long; mais elles ne vivent guère que dans les mers du Nord. L'espèce appelée cachalot se trouve dans la Méditerranée. L'un de ces monstres a été jeté récemment sur les côtes méridionales de la France. Il avait 12 mètres de long (40 pieds), 8 de circonférence (27 pieds) et un homme aurait pu entrer debout dans sa gueule ouverte. On raconte que l'on a trouvé, il y a quelques années, dans le corps d'un cachalot, amené à Valence (Espagne) par une inondation, deux soldats morts ayant encore bottes et éperons1. Un tel poisson put facilement avaler Jonas sans le blesser, et, au commandement de l'Eternel, le vomir sur le rivage, après lui avoir servi de tombeau trois jours et trois nuits. (Jon. 1: 17 ; 2: 1.)

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BAPTÊME. (Math. 3 : 7.) Ce mot, tiré du grec, (baptisma ou baptis-mos) signifie immersion, lavage. L'original est appliqué, mais nne seule fois, à l'action de laver divers objets (Marc 7 : 4). On a aussi rendu par baptême, un autre terme (loutron) qui désigne l'eau où l'on se baigne, ou celle que l'on verse sur le baigneur. En abolissant l'économie typique et préparatoire de l'Ancien Testament, Jésus-Christ a inauguré le culte en esprit et en vérité. ( Jean 4 : 23.) Il a voulu néanmoins que les doctrines capitales de l'Evangile fussent exprimées sous des formes sensibles, et correspondissent ainsi à la nature corporelle et spirituelle de l'homme. Dans ce but, il a institué le baptême, par lequel il constitue les pécheurs ses disciples, se les incorpore, ou les admet dans son Eglise (Math. 28 :19; Act. 2 : 41); et la sainte cène, par laquelle il les nourrit de sa chair et de son sang, pour la vie éternelle. Le baptême renferme trois éléments : l'eau, la Parole et le Saint-Esprit. (Jean 3:5 ; Eph. 5 :26 ; Act. 19:2,3 ; l : 5; 1 Cor. 12:13; Tite 3 : 5.)

Jean-Baptiste, l'intermédiaire entre l'ancienne économie et la nouvelle, reçut de Dieu l'ordre de baptiser d'eau, pour pousser les âmes à la repentance, et réveiller en elles le besoin du pardon et de la purification par le Saint-Esprit, que Jésus seul pouvait leur donner. (Jean 1 : 33; Math. 3 :1-11.) Ce baptême préparatoire ne doit pas être confondu avec le baptême chrétien, puisque Paul rebaptisa au nom de Jésus, à Ephèse, environ douze personnes qui avaient reçu celui de Jean. (Act. 19:1-7.) Ce dernier baptisait encore ceux qui allaient-à lui, lorsque Jésus se mit à baptiser ses disciples, par IVrgane des apôtres. (Jean 4 : 1, 2.) Toutefois ce ne fut qu'au moment de monter au ciel qu'il institua positivement le baptême chrétien , et ordonna à ses apôtres de transformer toutes les nations en disciples, en les baptisant et en les enseignant. Voici la traduction exacte des paroles du Seigneur : « Allez donc, faites disciples toutes les nations, en les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et en leur apprenant à garder toutes les choses que je vous ai commandées. » Toutefois la proclamation du salut précédera le baptême, qui ne sera administré qu'à ceux qui croiront; et ceux qui refuseront de croire resteront hors du royaume de Dieu. C'est ce qu'indique ce passage de Marc 16:15, 16 : « Prêchez l'Evangile à toute créature. Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé, mais celui qui n'aura pas cru, sera condamné. »

Le baptême exprime symboliquement toute l'œuvre de la miséricorde

BAP

de Dieu pour le salut du pécheur, et proclame spécialement les points suivants :

1° Le salut est l'œuvre d'un seul Dieu en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. (Math.38 :19.)

2° Ce Dieu sauve le pécheur par pure grâce et sans aucun mérite de ce dernier, c'est-à dire qu'il le justifie gratuitement par la foi eu Jésus-Christ. (Tite 3 : 4, 7; Gai. 3 : 26, 27; Act. 22 : 16.)

3° En justifiant le pécheur, Dieu le régénère, le sanctifie et le fait vivre d'une vie toute nouvelle. (Rom. 6 : 3-6; Eph. 5 : 26, 27; Col. 2 : 11-13.) Le baptême figurant la justification gratuite et la sanctification, est pour tout baptisé un témoignage de l'amour de Dieu en Jésus-Christ, et un appel incessant à vivre dans la sainteté. (Rom. 6: 3-7.)

4° Tous les fidèles forment un seul corps, qui est l'Eglise, dont Jésus-Christ est le chef, et dont le principal signe d'unité est le baptême. (1 Cor. 12 : 13 ; Eph. 4 : 4-6; Gai. 3 : 26-28.)

Cette œuvre de grâce ne nous est pas seulement présentée comme figurée, mais aussi comme accomplie dans le baptême. « Sois baptisé et lavé de tes péchés. * (Act. 22 :16.) « Nous sommes donc ensevelis avec Jésus-Christ en sa mort, par le baptême.» (Rom. 6 : 4.) Toutefois « le baptême qui nous sauve n'est pas celui qui nettoie les ordures de la chair » (1 Pier. 3 : 21), c'est-à-dire, l'application extérieure du baptême; mais l'œuvre figurée par cet acte se réalise intérieurement par le Saint-Esprit. « Il nous a sauvés par le baptême de la régénération et par le renouvellement du Saint-Esprit. » (Tite 3: 4, 5.) Ensuite, la signification du baptême ne se réalise pas tout entière sur-le-champ, mais pendant toute la vie du fidèle, puisque les apôtres exhortent sans cesse ceux qui sont morts et ressuscités avec Jésus-Christ « dans le baptême, » à mourir au péché et à marcher dans une vie nouvelle (Rom. 6: 4,12 ; Col. 3 : 1-5; Philip. 2 : 12.) Il y avâit aussi dans l'Eglise apostolique, parmi les baptisés, des ennemis de la croix de Christ, de faux frères^e faux docteurs, des pécheurs scandaleux et des hypocrites, chez qui l'œuvre de la grâce, exprimée dans le baptême, ne s'était pas réalisée, parce qu'ils avaient résisté, au Saint-Esprit. (Philip. 3 : 18, 19; Gai. 2 : 4; 2 Cor. 11: 13, 26; Jacq. 4 : 1-4; 2 Pier. 2 : 1-22; Jude 10-16.) Dieu nous sauve par le baptême : 1° Parce qu'il nous introduit, par ce moyen, dans son Eglise, qui est un hôpital dont Jésus-Christ est le médecin, et où s'accomplit, sous l'action de son Esprit, l'entière guérison des malades qui se soumettent à son traitement. (Marc 2: 17.) 2* Parce qu'il accompagne le baptême extérieur, chez ceux qui n'y résistent pas, d'une action intérieure du Saint-Esprit, dont il est impossible de déterminer la mesure. (Act. 2 : 38.)

Pour accomplir leur mission, les apôtres prêchaient d'abord l'Evangile, puis pressaient ceux qui le recevaient de se faire baptiser sans délai pour être sauvés. (Act. 2 :14-38.) Les nombreux exemples de baptêmes administrés après une première prédication, tant aux Juifs qu'aux Gentils, prouvent manifestement que les apôtres exigeaient que ceux qui avaient la foi, même la plus élémentaire, se tissent baptiser. (Act. 2: 38, 41; 8 : 12, 13, 38; 9: 1>*; 10 : 47; 16 : 15, 33; 18 : 8; 19 : 5; 22 : 16.)

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En instituant le baptême, Jésus parle des nations sans rien préciser quant aux personnes aptes à le recevoir, d'où nous pouvons déjà inférer que ni la condition sociale, ni le sexe, ni l'âge, ne sont des motifs d'exclusion, et c'est ce que confirme la pratique des apôtres. (Act. 8 : 9-13 ; Gai. 3 :27, 28; 1 Jean 2:14.) A leur exemple, les serviteurs de Christ doivent recevoir dans son Eglise, par le baptême, toute personne qui ayant entendu l'Evangile, veut être disciple du Crucifié, sans distinction d'âge ni de sexe. On ne peut donc, sans se mettre en opposition avec l'enseignement apostolique, négliger d'administrer le baptême à de jeunes enfants qui invoquent le nom du Seigneur. (Act. 22 : 16; Math. 11 : 25; Rom. 10 : 13.)

Mais convient-il de baptiser des enfants nouveaux-nés, incapables de foi et de connaissance? Sans discuter ici cette question controversée, nous indiquerons les principales raisons bibliques qui justifient le baptême des petits enfants des fidèles. Remarquons d'abord que refuser le baptême à un enfant né dans le péché, parce qu'il est incapable de connaissance, c'est le déclarer comme tel, exclu du royaume de Dieu. Car « ce qui est né de la chair est chair, et si quelqu'un n'est né d'eau et d'esprit, il ne peut entrer dans le royaume dés cieux. » (Jean 3 : 5.)

1° En prenant la nature humaine pour la sauver, Jésus-Christ s'est fait petit enfant, et a passé par tous les degrés, jusqu'à l'état d'homme fait, afin de sauver tous les âges, les petits enfants comme les jeunes gens et les adultes.

2° L'un des traits essentiels de l'Evangile, c'est l'entière gratuité du salut, que Dieu offre à celui qui ne le cherchait point: « Nous l'aimons parce qu'il nous a aimés le premier. (1 Jean 4: 19; Ezéch. 16: 3-14; Esa. 65:1; Jean 15: 16.) Ce caractère de l'amour de Dieu est mis en évidence dans le baptême des petits enfants. Car si la foi est présentée comme le seul moyen d'être justifié, ce n'est pas pour exclure ces petits êtres incapables de croire, mais pour établir l'absolue gratuité du salut. (Rom. 4': 16.)

3° Dieu ayant établi avec Abraham une alliance de grâce, lui donna la circoncision, comme signe de cette alliance et comme sceau de sa justification par la foi. Il lui ordonna aussi d'imprimer sur ses enfants, avant qu'ils pussent croire, ce signe de son alliance et de la justification gratuite. (Gen. 17: 4-14 ; Rom. 4: 11.) Mais St. Paul nous montre que cette alliance ne concernait pas seulement les enfants d'Abraham selon la chair, mais les croyants de toutes les nations. Sous l'Evangile, les fidèles sont donc, eux et leurs enfants, au bénéfice de l'alliance de grâce traitée avec Abraham et sa postérité, et réalisée par Jésus-Christ. (Rom. 4: 13, 16, 17 ; Gai. 3: 8, 14,16,17.) Le changement du signe de l'alliance n'a exclu personne de l'alliance elle-même. Or le même apôtre présente le baptême comme « la circoncision de Christ. » (Col. 2: 11,12.) Donc les petits enfants des fidèles ont droit au nouveau signe de l'alliance, qui est le baptême.

4° Loin d'exclure les petits enfants de son royaume, Jésus les y appelle formellement. Il ne les considère point comme incapables de recevoir des grâces spirituelles, puisqu'il leur impose les mains et les bénit.

BAR

Il veut qu'on les lui amène, il s'indigne contre les apôtres qui les éloignent de lui ; et pour détruire leurs fausses idées au sujet des petits enfants, il leur déclare « que le royaume des cieux est à de tels. » Au lieu d'attendre qu'ils soient adultes pour les admettre dans son royaume, il veut que les adultes deviennent comme de petits enfants. (Marc 10: 13-16.) Enfin, il leur manifeste en toute occasion une grande sympathie, et rappelle que Dieu tire sa louange « de la bouche des petits enfants et de ceux qui tettent. (Math. 11: 25 ; 21: 16; 18: 1-6.)

5° En prêchant l'Evangile, tant aux Juifs qu'aux gentils, les apôtres rappellent en faveur des enfants, l'alliance traitée avec Abraham et sa postérité : « A vous et à vos enfants est faite la promesse, et à tous ceux qui sont loin, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera à soi. (Act 2 : 39.) Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta famille. » (16 : 31.) Paul déclare que les enfants des chrétiens « sont saints, » et non impurs, comme ceux des païens nés hors de l'alliance. (Marc 7: 27 ; 1 Cor. 7: 14.) Jean distinguant les fidèles de divers âges, mentionne spécialement « les jeunes enfants. » (1 Jean 2: 14.)

6° Les apôtres baptisaient des familles entières; et quoiqu'il ne soit pas fait mention de petits enfants, on voit clairement qu'ils agissaient en vertu de la promesse faite à Abraham et à sa postérité, ainsi qu'à tous les croyants, promesse dans laquelle les petits enfants étaient compris. (Gai. 3 : 14 ; Rom. 4: 12,13; Act. 16: 15, 33 ; 1 Cor. 1: 16.)

Nous pouvons ajouter à ces arguments scripturaires le témoignage d'Origène, le plus savant docteur de son époque. (185-252.) Il déclare que le baptême des enfants est d'origine apostolique, et cette tradition n'a été contestée par personne dans l'Eglise des premiers siècles. L'opinion de Tertullien, qui voulait qu'on différât le baptême des petits enfants et des célibataires, n'est pas contraire à cette déclaration.

L'Ecriture ne prescrit rien quant à la manière d'administrer le baptême. L'immersion était généralement pratiquée dans l'origine, mais pas toujours. Du moins il n'est pas probable que le baptême des 3000, à Jérusalem, ni celui de la population de Samarie, ni celui de la famille du geôlier de Philippes, administré de nuit, aient eu lieu par immersion. (Act. 2:41; 8:10, 12; 16: 33.)

Quant au baptême pour ou sur les morts mentionnés dans 1 Cor. 15 : 29, voici l'explication la plus probable de ce passage difficile, qu'on peut traduire ainsi: « Car que feront les baptisés sur les morts, si absolument les morts ne ressuscitent point? Pourquoi sont-ils baptisés sur les morts ? » D'après Origène, Paul fait allusion à l'usage de quelques personnes qui, au Ier siècle, se faisaient baptiser sur la tombe des fidèles, afin d'exprimer par là leur foi à la résurrection des morts.

BARAC (Jug. 4: 6j, fils d'Abinoam, de Kédès,en Nephthali, fut invité par Débora à rassembler, sur le mont Tabor, 10000 hommes de cette tribu et de Zabulon, pour combattre l'armée de Jabin, roi cananéen, commandée par Sisera. Il hésita, et exigea que Débora se présentât elle-même avant d'exécuter cet ordre. Descendant de la montagne avec son armée, il défit celle de Jabin, malgré les neuf cents chariots de fer

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de ce dernier, et poursuivit, vers le nord, les ennemis fugitifs. Il les extermina jusqu'au dernier, à l'exception de Sisera, qu'il trouva mort dans la tente d'une femme nommée Jahel; celle-ci lui avait enfoncé un clou dans la tête pendant qu'il dormait. Barac s'associa au chant de reconnaissance de Débora. (5: 1.) Il est nommé, dans Héb. 11: 32, parmi les héros de la foi.

BARACHIE (Math. 23: 35), nom hébreu qui signifie « béni de l'Eternel.» Calvin croit qu'on donna ce nom, comme titre d'honneur, au sacrificateur Jéhojadah, père de Zacharie, qui fut tué dans le parvis par l'ordre du roi Joas. (2 Chron. 24:21.) D'autres pensent que Barachie, nommé par Jésus comme le père de Zacharie, était fils de Jéhojadah, qui aurait été ainsi, non le père, mais le grand-père du prophète martyr, cette façon de parler étant très commune dans l'Ancien Testament. — Le père du prophète Zacharie postérieur à la captivité, s'appelait aussi Barachie. (Zach. 1:1.) »

BARBARE (Ps. 114: 1;81: 5; Ezéch. 3: 5; Act. 28: 2; 1 Cor. 14:11, Col. 3:11.) Ce mot est appliqué, dans la Bible, aux Egyptiens autrefois très civilisés et aux habitants de l'île de Malte, qui se montrèrent pleins d'humanité envers Paul et ses compagnons, ce qui montre que les auteurs sacrés l'emploient dans un antre sens que nous. Il désigne, dans l'Ecriture, des nations parlant une langue étrangère, ou des hommes qui n'étaient ni Juifs, ni Grecs, ni Romains.

BARBE. (Lév. 19: 27.) Elle était chez les Israélites, comme en géné-néral dans tout l'Orient, le plus bel ornement de l'homme et l'objet du plus grand respect. La défense « de raser les coins de leur barbe » se rapportait sans doute à une coutume païenne que les Hébreux ne devaient pas imiter. On a pensé qu'il s'agissait de la barbe des tempes, que les Arabes avaient l'habitude de porter courte, mais on ne sait rien de certain sur le sens de cette prescription. Les esclaves n'avaient pas le droit de se laisser croître la barbe. Aussi, raser un homme ou seulement toucher sa barbe, sauf pour la baiser en signe d'amitié (2 Sam. 20: 9), comme cela a lieu encore chez les Arabes, c'était lui faire la plus grande injure. (10: 4.) On se rasait, on s'arrachait la barbe, on la négligeait en signe de grande affliction. (Jér. 41: 5; 48:37 ; Ezéch, 5:1; 2 Sam. 19: 24.) Les lépreux devaient aussi se raser avant et après leur guérison. (Lév. 13: 29, 33 ; 14: 9.) Joseph fut rasé pour être présenté à Pharaon, parce que les Egyptiens, contrairement à l'usage des autres Orientaux, ne portaient pas la barbe. (Gen. 41: 14.)

Cette vénération pour la barbe existe encore aujourd'hui en Orient. Les Arabes jurent par leur barbe ou par celle de Mahomet, et s'expriment des vœux, en disant : « Dieu bénisse ta barbe.»

BAR-JÉSUS ou ELYMAS (Act. 13: 6-11), magicien juif établi à Pa-phos, dans l'île de Chypre, où il chercha à détourner de la toi le proconsul Serge-Paul, qui avait fait appeler Paul et Barnabas, pour enten-tendre la parole de Dieu. Mais après une sévère réprimande, l'apôtre lui annonça iju'il serait momentanément privé de la vue, ce qui arriva sur-le-champ, en sorte qu'il dut chercher quelqu'un pour le conduire par

BAR

la main. Nons ignorons quand il recouvra la vue, et si ce châtiment l'amena à la repentance.

BARNABAS (Act. 4: 36, 37), nom syriaque signifiant fils de consolation ou d'exhortation, donné à Joses, lévite et originaire de Chypre. Il embrassa l'Evangile de bonne heure, à Jérusalem, où il vendit son bien et en remit le prix aux apôtres, pour les besoins des fidèles. « Il était homme de bien, plein du Saint-Esprit et de foi » (11: 24), travaillait avec un grand zèle à la propagation de la vérité, et jouissait d'une grande considération dans l'Eglise. Il est même plusieurs fois nommé apôtre. (14: 5,14.) C'est lui qui, le premier, accueillit Paul arrivant de Damas à Jérusalem et le fit connaître aux apôtres comme un nouveau frère. (9 : 27.) Quand l'Evangile eut pénétré à Antioche, Barnabas y fut envoyé, par l'église de Jérusalem, pour affermir l'œuvre naissante. Il alla à Tarse chercher Paul. Et lorsque ces deux serviteurs de Dieu eurent évangélisé ensemble un an à Antioche, l'église de cette ville les envoya porter un secours aux frères de Jérusalem ( 11: 26-30), d'où ils ramenèrent avec eux Jean surnommé Marc, cousin de Barnabas. (12: 25; Col. 4: 10.) Ce dernier, désigné avec Paul, par le Saint-Esprit, pour porter l'Evangile aux païens, accompagna cet apôtre dans son premier voyage missionnaire en Chypre, à Antioche de Pissidie, à Iconie, à Lystre, où il fut pris pour Jupiter, et à Derbe. Marc, qui était parti avec eux, les quitta bientôt. De retour à Antioche, les deux missionnaires furent de nouveau envoyés, par l'église agitée, à Jérusalem, pour consulter les apôtres au sujet de la circoncision des gentils. Ils racontèrent dans l'assemblée qui examina cette question, le succès de leur mission parmi les païens. (Act. 15:2,12.) Dans un second voyage missionnaire, Barnabas voulut, peut-être par une affection un peu charnelle, et contre l'avis de Paul, prendre avec eux son cousin ; il eut à ce sujet une contestation avec l'apôtre, se sépara de lui et se rendit avec Marc en Chypre; nous ignorons ce qu'il y fit. ( 15:36-39.) Nous le retrouvons à Antioche, où il dissimula, comme Pierre, ses sentiments sur la circoncision. (Gai. 2:13.) Il est mentionné dans 1 Cor. 9: 6, comme gagnant sa vie par son travail, en prêchant l'Evangile. Ce témoignage que lui rend Paul montre que leur séparation n-'altéra pas leur affection mutuelle. D'après la tradition, Barnabas subit le martyre à Sa-lamine, en Chypre, sa patrie.

BARRABAS (Math. 27:16; Marc 15:7 ; Luc 23:18; Act. 3: 14), prisonnier fameux qui, avec ses complices, avait commis un meurtre dans une sédition. Pour se concilier la faveur des Juifs, le gouverneur romain leur relachait, à la fête de Pâque, le prisonnier qu'ils désignaient. Pilateles invita à choisir entre ce brigand et Jésus, qu'il désirait délivrer; mais poussé par ses chefs, le peuple demanda Barrabas. Luther remarque que Pilate proposa le plus grand criminel, persuadé qu'on ne réclamerait pas sa délivrance; mais que les Juifs auraient plutôt demandé la libération dn diable que relâché le Fils de Dieu.

BARSABAS (Act. 1: 23), surnom de Josèphe, appelé aussi Juste, qui fut proposé, avec Matthias, comme témoin de Jésus-Christ, pour remplacer Judas dans l'apostolat; mais le sort tomba sur Matthias.

DICTION. BIBLIQUE. &

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BARSABAS (Act. 15: 22), surnom de Judas, chrétien éminent qui fnt chargé avec d'autres de porter à l'église d'Antioche, la décision de l'assemblée de Jérusalem concernant l'observation de la loi cérémonielle.

BARTHÉLEMI (Math. 10:3), l'un des douze apôtres, sur lequel nous ne possédons aucun détail, à moins qu'il ne soit le même personnage que Nathanaël, ce qui est assez probable. En effet, Barthélemi est mentionné par Matthieu, Marc et Luc, mais non par Jean, qui, en revanche, parle deux fois de Nathanaël. (Jean 1: 45-51 ; 21: 2.) En outre, Barthélemi est nommé après Philippe dans les trois premiers évangiles, et dans Jean 1 : 45, Nathanaël est en relation avec cet apôtre.

BARTIMÉE (Marc 10: 46-53), aveugle qui mendiait sur le chemin et que Jésus, sortant de Jérico, guérit en réponse à ce cri répété : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi. » Matthieu, qui raconte ce fait (20:29-34), mentionne deux aveugles, sans nommer Bartimée; mais on comprend que quelque circonstance, à nous inconnue, ait attiré spécialement l'attention sur ce dernier, seul mentionné par Marc. Luc raconte aussi la gué-rison d'un seul aveugle, mais il la place à l'entrée de Jérico (Luc 18:35-42), ce qui embarrasse beaucoup les commentateurs. On a pensé que l'un des aveugles fut guéri à l'entrée et l'autre à la sortie de la ville, et que Matthieu réunit ces deux guérisons dans un récit succinct. On a aussi supposé que Jésus fut abordé par l'un d'eux avant d'entrer à Jérico, mais qu'il voulut éprouver sa foi et ne le guérit, avec l'autre, qu'en partant de ce lieu. Mais il suffit d'admettre que la guérison de ces malheureux eut lieu entre l'ancienne ville (2 Sam. 10: 5) et la nouvelle (1 Rois 16: 34), pour lever toute contradiction, puisque la sortie de l'une était Pen-* trée de l'autre.

BARUC (Jér. 32:12; 51:59), fils de Nérija et frère de Séraja, chambellan de Jéhojakim, fut secrétaire de Jérémie pendant les divers sièges de Jérusalem. La4me année de ce roi, 607 av. J-C., Baruc écrivit sous la dictée du prophète, des menaces contre cette ville; et, troublé à la pensée du danger qui le menaçait, il s'écria: Malheur à moiI Mais Jérémie l'assura qu'au milieu des calamités publiques, sa vie serait épargnée. (45 : 1-5; 36:4.) L'année suivante, après la première prise de Jérusalem, il reçut de ce prophète l'ordre de lire dans le temple, en un jour de jeûne devant le peuple, le rouleau qu'il avait écrit. Les principaux de la cour effrayés, se firent répéter cette lecture, ordonnèrent à Baruc de se cacher avec Jérémie, puis communiquèrent au roi la terrible prophétie. Jéhojakim irrité, coupa en morceaux le rouleau, le jeta au feu, et ordonna de saisir le prophète et son secrétaire, mais l'Eternel les cacha, et leur fit écrire.un second rouleau. (36:8-32.) Environ 16 ans après, pendant le siège de Jérusalem par les Caldéens, en 589, Jérémie emprisonné par Sédécias, fit l'acquisition d'un champ, et remit deux copies du contrat à Baruc, afin que celui-ci les conservât dans un vase de terre. (32 : 6-15.) Après la ruine de Jérusalem, les habitants de la Judée, irrités de ce que Jérémie les détournait de la quitter, accusèrent Baruc de l'exciter contre eux, et les emmenèrent l'un et l'autre en Egypte, où ces deux serviteurs de Dieu terminèrent probablement leur vie. Baruc n'est pas l'auteur du livre apocryphe qui porte son nom.

BAU

BARZILLAÏ (2 Sam. 17 : 27-29; 19:31-39), descendant d'Aaron, était de Roguélim, en Galaad, où il épousa une des filles d'un nommé Barzillaï, dont il prit le nom qu'il porte. (Néh. 7 : 63.) Il était très riche et se montra plein d'humanité envers David fugitif, lui amena, quoique âgé de 80 ans, d'abondantes provisions, et l'entretint tout le temps qu'il fut à Ma-hanajim. Le roi victorieux le pressa de l'accompagner à Jérusalem, pour y finir ses jours auprès de lui. Le vieillard, vu son grand âge, n'accepta pas cette offre pour lui-même, mais pour Kimam, probablement son fils, qui fut dès lors admis à la table du roi. Désireux d'être enseveli auprès de ses parents, Barzillaï prit congé de David, et retourna dans sa demeure. Le roi reconnaissant recommanda à Salomon les enfants de son bienfaiteur. (1 Rois 2: 7.)

BASAN (Nomb. 21:33-35; Deut. 3:1-8; Jos. 13 : 29-31), pays situé à l'est du Jourdain, et compris entre la montagne de Hermon et les monts de Galaad; la limite du sud n'est pas facile à déterminer. Il formait un des royaumes amorrhéens dont le roi, Hog, fut exterminé avec son peuple, par Moïse, qui le donna, avec ses 60 villes murées, à la demi-tribu de Manassé. Cette contrée montagneuse, bien arrosée et abondante en gras pâturages, nourrissait de nombreux troupeaux. Les taureaux, les vaches, les brebis et les boucs de Basan étaient fort renommés (Ps.22:13 ; Ezéch. 39: 18; Amos 4:1; Mich. 7:14.) Ses montagnes étaient couvertes de magnifiques forêts de chênes, d'où les Tyriens tiraient les rames de leurs navires (Ezéch. 27:6.) — Les voyageurs modernes mentionnent encore les beaux points de vue de ce pays, ses montagnes boisées et ses vertes prairies, arrosées par de nombreux ruisseaux. Le nom de Basan fut remplacé plus tard par celui de Batânée, qui n'est pas dans la Bible.

BASILIC (Esa. 11: 8.) Le mot hébreu (tsiphehoni) désigne un serpent dangereux, dont il est impossible de déterminer l'espèce. BATH. Voyez Mesures.

BATH-SÉBAH ou BATHSUAH (2 Sam. 11:3 ; 1 Chron. 3:5), fille d'Eliham, nommé aussi Hammiel, et femme d'Urie, accomplissait une purification légale lorsque David, séduit par sa beauté, la fit enlever, et commit adultère avec elle. Il est difficile de dire jusqu'à quel point elle fut coupable. Après la mort de son mari, elle devint la femme de David. Dieu ayant fait mourir l'enfant né de leur adultère, elle s'en affligea, mais le roi s'efforça de la consoler. (2 Sam. 12:24.) Elle lui donna ensuite quatre fils, dont le plus jeune, Salomon, fut choisi de Dieu pour succéder à David. (1 Chron. 3 : 5; 22: 9.) Elle déjoua le dessein d'Adonija de s'emparer du trône, en le communiquant au roi. (1 Rois 1: 15-35.) Après la mort de David, elle demanda à Salomon de donner Abisag, pour femme, à Adonija, dont elle ignorait la ruse, mais sa demande lui tut refusée. (2: 13-24.) — Si Lémuël est le même que Salomon, comme on le pense généralement, son discours montre avec quel soin sa mère Bath-Sébah l'avait élevé. (Prov. 31:1-31.)

BAUDRIER ou CEINTURE. (Ex. 28:39.) Cette ceinture des simples sacrificateurs était brodée et ornée de plusieurs couleurs. (39:29.) D'après les rabbins, elle avait trois ou quatre doigts de largeur, 32 coudées de

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BÉE

longueur, et entourait le corps deux ou trois fois. Les bouts formaient un nœud sur le devant, et descendaient jusqu'aux pieds. Le sacrificateur rejetait ces bouts sur l'épaule gauche pour officier.

BAUME (Gen. 37:25; 43: 11), résine liquide, d'un blanc jaunâtre, d'une saveur amère et astringente, d'une odeur pénétrante et assez semblable à celle du citron ou du romarin. On l'extrait, par incision, d'un arbrisseau rabougri et ressemblant à la vigne, mais toujours vert, à fleurs blanches, purpurines et odorantes. La vraie patrie de ce baumier est l'Arabie, d'où il a été transplanté ailleurs. On le cultivait autrefois aux environs de Jérico, et surtout en Galaad. (Jér. 8:22.) Le baume a toujours été très apprécié en Orient, où il est employé dans les cas de blessures, de morsures ou piqûres de bêtes venimeuses, comme aussi contre la fièvre putride, la peste et d'autres maladies. Les marchands qui achetèrent Joseph venaient de Galaad, d'où ils portaient du baume en Egypte; et ses frères lui en offrirent en allant chercher du blé.

BDELLION (Gen. 2:12; Nom. 11:7), substance précieuse qui se trouvait au pays de Havila, et à laquelle ressemblait la manne, pour la couleur. On croit généralement que c'était une résine transparente, odoriférante, mais amère et douée de propriétés médicinales ; il paraît qu'elle découlait en larmes d'un arbre sur la nature duquel les opinions sont partagées.

BEAUX-PORTS (Act. 27:8,13), port voisin de Lasée au sud de l'île de Crète (Candie), où aborda le vaisseau qui portait Paul; malgré son nom, il n'offrait pas un abri suffisant pour l'hiver.

BÉDAN (1 Sam. 12: 11), personnage nommé par Samuel parmi les libérateurs d'Israël, du temps des Juges, mais dont la vie nous est inconnue, à moins que ce nom ne désigne Barac ou Samson, comme plusieurs l'ont pensé.

BÉELZÉBUL (Math. 10 : 25; 12:24), nom donné au diable, ou prince des démons, par les Juifs, qui accusaient Jésus de chasser les démons par lui. Ce mot est une altération de Bahal-Zébub, ou seigneur des mouches, dieu de Hékron. (2 Rois 1: 2.) Cette idole des Philistins était censée chasser les mouches, et les Juifs, pour la vouer au mépris, l'appelèrent Béelzébul, ou seigneur du fumier, et donnèrent ce nom à Satan.

BÉER (Jug. 9:21), ville située entre Sichem et Jérusalem, où s'enfuit Jotham, fils de Gédéon, après avoir prononcé son apologue.

BÉER (Nomb. 21 :16), station des Israélites, aux frontières de Moab, où Dieu leur donna de l'eau. C'est probablement le même lieu que Béer-Elim. (Esa. 15:8.)

BÉÉROTH (Jos. 9:17 ; 18:25 ; 2 Sam. 4:2), ville gabaonite assignée à la tribu de Benjamin.

BÉER-SÉBAH (Gen. 21 :30, 31), ville assignée à Juda, puis cédée à Siméon, fut reprise par la première de ces tribus. (Jos. 15:21, 28; 19 : 2; 1 Rois 19: 3.) Elle formait la limite méridionale du pays de Canaan, et du royaumede Juda. (2 Sam. 17:11; 2 Chron. 19:4.) Ce nom, qui signifie puits du serment, fut d'abord donné à un puits creusé par Abraham, qui

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BEL

planta des chênes dans cet endroit et y fixa son séjour, ainsi qu'Isaac. (Gen. 21: 31, 33 ; 22 :19 ; 28:10.) Il s'y éleva bientôt une ville du même nom, où s'établit plus tard l'idolâtrie (Amos 5:5; 8:14.)

BÉHÉMOTH. (Job 40:10-19.) Ce nom est le pluriel d'un mot hébreu qui signifie gros bétail, mais qui désigne, dans le passage indiqué, un animal extraordinaire, dont la description ne correspond exactement à aucune bête connue. On pensait autrefois qu'il s'agissait de l'éléphant; mais on croit généralement aujourd'hui que l'auteur sacré décrit poétiquement l'hippopotame ou cheval de rivière. C'est un grand quadrupède, long de 4 mètres (13 pieds) et haut de 2 mètres (6-7 pieds) ; il vit plus dans l'eau que sur la terre, et habite les fleuves d'Afrique et de l'Inde. Sa peau, dépourvue de poil, est si dure et si épaisse que les balles ne peuvent la percer. Sa queue, longue de 30 centimètres (1 pied), et grosse à l'origine, se termine tout à coup en pointe. Sa tête a 90 centimètres de long (3 pieds) et 75 de large (21ji pieds) ; l'ouverture de sa bouche, garnie de dents incisives, canines et molaires, est de 30 centimètres (1 pied). Ses énormes jambes sont terminées par des pieds divisés en quatre doigts ongulés. Cet animal marche au fond des rivières, mais il est obligé de venir souvent respirer à la surface. Il dort au bord de l'eau, dans les roseaux, d'où il sort la nuit pour aller paître dans les campagnes, comme le bœuf. Son cri est une espèce de hennissement. Il est ordinairement pacifique, mais il devient terrible quand on l'irrite. Il est si fort qu'il peut renverser des embarcations. La femelle fait ses petits à terre et les allaite. La chair de l'hippopotame est grasse et tendre, mais d'un goût un peu sauvage.

BEL ( Esa. 46 : 1 ; Jér. 50 : 2 ; 51 : 44), dieu du soleil adoré à Baby-Jone, dans le célèbre temple de Bélus. C'était, paraît-il, le même que Bahal.

BÉLAH. Voyez Tsohar.

BÉLAH (1 Chron. 5 : 8-10), descendant de Ruben. Sa famille devint puissante, s'étendit à l'est de Galaad jusqu'à l'Euphrate, du temps de Satil, et extermina les Hagaréniens.

BELETTE. (Lév. 11: 29.) On est généralement d'accord aujourd'hui que le mot hébreu traduit par belette, désigne la taupe. Voyez Taupe.

BÉLIAL (2 Cor. 6: 15), mot hébreu qui signifie inutile, libertin, scélérat , et que les Juifs ont appliqué à Satan. C'est dans ce dernier sens que Paul l'emploie.

BÉLIER. Voyez Brebis.

BÉLIER (Ezéch. 21 : 22), machine de guerre composée d'une grosse poutre, dont l'un des bouts, en forme de tête de bélier, était recouvert de fer, et servait à battre en brèche les fortifications.

Le bélier, suspendu par une chaîne, était quelquefois fixé à un échafaudage mené sur des roues.

BELSATSAR (Dan. 5 : i-31), dernier roi de Babylone, était fils de Né-bucadnétsar, ou plutôt, d'après Josèphe, son descendant à la quatrième

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génération. Dans nn banquet donné de nuit à 1000 de ses courtisans, il but avec eux et avec ses femmes, dans des vases tirés du temple de Jérusalem, et glorifia ses faux dieux, pour se moquer de l'Eternel. Tout à coup il aperçoit une main traçant des caractères mystérieux sur la muraille. Effrayé, ainsi que tous ses convives, il en fait demander en vain l'explication aux astrologues. Sur le conseil de la reine, sa mère ou sou aïeule, il appela Daniel, que Nébucadnétsar avait mis à la tête de ses sages. Belsatsar lui promit un vêtement d'écarlate, un collier d'or et la troisième place dans son royaume, s'il lui expliquait la mystérieuse écriture. Après lui avoir rappelé l'orgueil, l'humiliation et la conversion de Nébucadnétsar, le prophète le reprit de son impiété, et lui annonça, conformément à cette écriture, sa mort prochaine et la ruine de son royaume. Cette même nuit, pendant que la population de Babylone célébrait, dans l'orgie, une fête païenne, la ville fut prise par l'armée de Cyrus, et Belsatsar fut massacré avec toute sa famille, l'an 538 av. J.-C.

BELTÉSATSAR (prince de Bel? Dan. 1:7), nom caldéen donné à Daniel, par Aspenaz, officier de Nébucadnétsar.

BÉNAJA (2 Sam. 23 : 20-23; 1 Chron. 15: 18), fils de Jéhojadah, lévite, et vaillant officier dans l'armée de David. Doué d'une grande force, il tua un lion, vainquit deux puissants Moabites, ainsi qu'un Egyptien bien armé, qu'il attaqua avec un bâton. Il obtint bientôt le commandement d'un corps de troupes (2 Sam. 8:18), puis celui d'une armée de 24000 hommes. (1 Chron. 27 : 5.) Il demeura toujours fidèle à David, réprima la révolte d'Adonija, fit mourir ce dernier, ainsi que Joab et Simhi, par l'ordre de Salomon, qui l'établit enfin chef de son armée. (1 Rois 1 : 10,36, 38; 2:25-46 ; 4:4.)

BEN-HADAD (1 Rois 15: 18-20; 2Chron. 16 : 2-4), roi de Syrie,vers l'an 940 av. J.-C., s'allia avec Bahasa, roi d'Israël, mais le trahit et envahit le nord de son pays, à la demande d'Asa, roi de Juda, qui l'avait gagné à prix d'argent.

BEN-HADAD (1 Rois 20:1-31 ), roi de Syrie, du temps d'Achab, d'A-chazia et de Joram, rois d'Israâl, était vain et dissolu. U envahit deux fois ce pays sous Achab et une fois sous Joram, mais fut toujours repoussé. Dans la première guerre, il attaqua Israël avec 32 rois alliés, et demanda à Achab ses trésors, ses femmes, ses enfants, et la liberté de piller sa maison. Ce langage insolent fut suivi d'une terrible défaite de son armée. S'imaginant que le Dieh d'Israël ne protégeait que les montagnes, il revint l'année suivante, pour combattre dans la plaine; mais son armée fut presque détruite. Outre 100000 hommes laissés sur le champ de bataille, 27000 autres furent tués par la chute de la muraille d'Aphek. Ben-Hadad ne dut la vie qu'à la coupable courtoisie d'Achab. Sous Joram, il recommença la guerre, mais ses plans furent déjoués par Elisée, qui avait guéri son général Nahaman. Il assiégea longtemps Samarie, qui souffrit d'une affreuse famine; mais, effrayé par un bruit qu'il prit pour celui d'une armée, il leva le siège de cette ville et s'enfuit précipitamment, laissant son camp et ses provisions aux Israélites. Il

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tomba malade à Damas, consulta Elisée sur l'issue de sa maladie, et fut étouffé avec un drap mouillé, par Hazaël, vers l'an 885 av. J.-C.

BEN-HADAD (2 Rois 13 : 3 , 24,25), fils et successeur d'Hazaël, roi de Syrie, fut en guerre avec Joas, roi d'Israël, qui le battit trois fois, et lui reprit les villes qu'il possédait dans son royaume, vers l'an 830 avant Jésus-Christ.

BENJAMIN (Gen. 35: 18), le cadet des fils de Jacob, par Rachel, qui mourut en lui donnant le jour. Elle l'avait nommé Bénoni, ou fils de ma douleur; mais son père l'appela Benjamin, ou fils de ma droite. Après la disparition de Joseph, Benjamin, dont le caractère nous est peu connu, devint le préféré de Jacob, qui le gardait toujours auprès de lui (42 : 4, 38; 44 : 30), mais consentit par nécessité, à ce qu'il accompagnât ses frères dans leur second voyage en Egypte. (43: 14,15.) Benjamin se maria jeune puisqu'il avait déjà dix enfants quand il s'établit dans ce pays, à l'âge d'environ 35 ans, ce qui a fait supposer qu'il avait deux femmes. <30 : 25 ; 35: 18; 41 : 46; 45 : 6; 46 : 21.) Comparé par Jacob à un loup qui revient chargé de proie, Benjamin est appelé par Moïse le bien-aimé de VEternel. (49 : 27; Deut. 33 : 12.) Ses descendants eurent en partage un petit territoire très fertile, comprenant Jérusalem, et borné à l'est par le Jourdain, au nord par la tribu d'Ephraïm, à l'ouest par celle de Dan, et au sud par celle de Juda. (Jos. 18: 11-28.) La tribu de Benjamin , déjà peu nombreuse, fut presque anéantie dans une guerre occasionnée par un crime honteux des habitants de Guibha. (Nomb. 1: 37; Jng. 19 : 25; 20: 35.) Lors de la séparation des dix tribus, elle demeura fidèle à Roboam, et partagea le sort de celle de Juda, soit avant, soit après la captivité. (2 Chron. 11 : 12; 15 : 2, 8; 25 : 5; Esd. 1 : 5; 4 : 1; Néb. 11 : 4.) Ehud, Saûl, Ester, Mardochée et Paul descendaient de Benjamin. (Jug. 3 :15; 1 Sam. 9 :1, 2; Est. 2: 5, 7; Rom. 11: 1.)

BÉRÉE (Act. 17: 10), ville de Macédoine, huit lieues au sud-ouest de Thessalonique, où Paul prêcha dans la synagogue. Les Juifs de Bérée comparèrent soigneusement ses enseignements à l'Écriture, et quelques-uns d'entre eux, ainsi qu'un certain nombre de Grecs, et surtout de dames, embrassèrent l'Evangile. Mais un soulèvement du peuple força l'apôtre à quitter cette ville. Sopater est le seul Béréen chrétien nommé dans le Nouveau Testament. (20: 4.) Bérée s'appelle aujourd'hui Veria, et renferme environ 20 000 habitants.

BÉRÉNICE (Act. 25: 13, 23), fille d'Hérode-Agrippa, d'une beauté remarquable, mais très licencieuse. Elle épousa d'abord son oncle Hé-rode, roi de Chalcidique, en Syrie, après la mort duquel elle entretint des relations criminelles avec son propre frère Agrippa. S'étant remariée avec Polémon, roi de Cilicie, elle le quitta bientôt pour retourner auprès de son frère. Elle accompagnait celui-ci quand il visita Festus et entendit Paul. Dès lors elle devint la maîtresse de Vespasien, puis de Titus, qu'elle snivit à Rome, après la prise de Jérusalem.

BERGER. (Gen. 4 : 2, 20.) Le soin des troupeaux remonte à la première famille humaine, et le bétail faisait la principale richesse des patriarches, qui étaient tous bergers. (12:16; 13:5, 6; 26:14.) Mais Jacob

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et ses fils le furent dans un sens plus spécial, soit en Canaan , soit en Egypte. (30:31-35; 37:12; 47:3-6.) Cette profession était méprisée dans ce dernier pays (46: 34), tandis qu'elle fut toujours très honorée chez les Israélites. Ahel, Jacob, Moïse, David, Amos furent bergers, « et Mésah, roi de Moab, se mêlait de bétail.» (Ex. 3 : 1; 1 Sam. 16 : 11; 2 Rois 3:4; Amos 1:1.) Doëg avait la surveillance de tous les bergers de Satil; mais du temps de David, un intendant particulier fut établi sur chaque espèce de troupeaux du roi. (1 Sam. 21: 7 ; 1 Chron. 27 :29.) Quoique l'Ecriture appelle tyergers ceux qui faisaient paître le bétail, elle désigne surtout par ce mot ceux qui conduisaient les brebis et les chèvres. Ils étaient munis d'une houlettte, sorte de bâton recourbé, pour saisir, pense-t-on, les brebis par la jambe; d'une mallette, ou espèce de gibecière, et d'armes diverses pour défendre le troupeau contre les lions, les ours et les loups. (Ps. 23: 4; Mich. 7: 14; 1 Sam. 17:34-40; Gen. 31 : 39; 34 : 25; 48 : 22; 49: 27.) Ils étaient jour et nuit avec leurs brebis, les comptaient, les rassemblaient, les conduisaient dans des pâturages bien arrosés, marchaient devant elles et les appelaient chacune par son nom. (Gen. 31: 40; Luc 2: 8; Ps. 23 : 2; Jean 10 : 1-16.) Ils prenaient un soin particulier de celles qui allaitaient, et portaient les jeunes agneaux dans leurs bras. (Esa. 40:11.) Pour s'aider à protéger et à contenir les brebis, promptes à s'écarter, ils étaient accompagnés de chiens. (Ezéch. 34 : 6 ; Job 30 :1.) A la voix du berger, les béliers accouraient et marchaient à la tête du troupeau. ( Jér. 25 : 34-36.) Les brebis et les boucs (ou les chèvres) étaient confiés au même berger, qui en répondait, mais il les séparait soigneusement. (Math. 25 : 32; Gen. 31 : 39 ; Ex. 22 : 10-13.) La tonte des brebis était une véritable fête. (1 Sam. 25:8 ; 2 Sam. 13:23.) Elle avait lieu dans un enclos découvert, appelé tente, parc, bergerie. (Nomb. 32 : 16; 2 Sam. 7 : 8; Ps. 78 : 70; Soph. 2 : 6; Gen. 29 : 7; Jean 10 : 16.) Le mot hébreu de 2 Rois : 10: 12 (Beth-héked), traduit par cabane on maison, signifie maison de lien, sans doute nommé ainsi parce qu'on y liait les brebis pour les tondre. Quand elles étaient dans la bergerie, un berger, enveloppé dans son manteau, passait la nuit en sentinelle devant la porte, en sorte que les voleurs ne pouvaient y pénétrer qu'en escaladant la cloison. (Jér. 43 : 12; Jean 10: 1, 2.) On construisait de distance en distance des espèces de tours, d'où l'on pouvait surveiller les troupeaux, ou découvrir les dangers qui les menaçaient. Migdal-Héder signifie la tour du troupeau. (Gen. 35:21 ; Mich. 4:8.)

Les habitudes des bergers orientaux confirment les détails renfermés dans l'Ecriture. Ainsi un missionnaire établi en Grèce, passant auprès d'un troupeau, voulut s'assurer si les brebis répondaient à la voix du berger. Celui-ci, à sa demande, en appela une qni accourut immédiatement. Notre missionnaire se convainquit aussi qu'elles ne connaissaient pas la voix des étrangers. ( Jean 10: 1-5.) Des missionnaires américains ont rencontré plusieurs fois, en traversant l'Arménie, des bergers qni portaient dans leur sein des agneaux trop faibles pour suivre le troupeau. M. Bovet a observé, dans son voyage en Palestine, que les bergers séparent soigneusement, en les faisant paître, les brebis d'avec les chèvres ou les boucs.

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BÉBIL (Ex. 28: 20 ; Apoc. 21: 20), la moins dure des pierres précieuses, appelée aussi aigue-marine, est d'un vert bleuâtre et transparente. Elle occupait la douzième place dans le pectoral, et forme le huitième fondement de la nouvelle Jérusalem.

BÉRODAC. Voyez Mérodac.

BÉROTHAÏ ou Cm (2 Sam. 8:8 ; 1 Chron. 18:8), ville de Syrie conquise par David.

BÉSOR. (1 Sam. 30: 9, 10.) Ce torrent, situé au sud-ouest de Cwiaan, se jette dans la Méditerranée, au-dessous de Gaza. David le traversa ea poursuivant les Amalécites qui avaient brûlé Tsiklag.

BETAH ou Tibbath (2 Sam. 8 : 8; 1 Chron. 18 : 8), ville de Syrie prise par David en même temps que Bérothaï.

BÉTHABARA (maison de passage, Jean 1: 28), ville située au bord oriental du Jourdain, où Jean-Baptiste baptisait quand des sacrificateurs et des lévites vinrent lui demander compte de ce qu'il faisait. Elle existait encore, vis-à-vis de Jérico, du temps d'Origène.

BÊTHANIE (Marc 11:1), village de Benjamin, à l'est du mont des Oliviers, distant d'environ trois kilomètres (trois quarts de lieue) de Jérusalem, et où demeuraient Lazare, Marthe et Marie. (Jean 11:1.) Ce fut près de là qu'eut lieu l'ascension de Jésus-Christ. (Luc 24: 50.) Bé-thanie n'est plus qu'un misérable village arabe.

BETH-ARBEL. (Osée 10 : 14.) On croit que c'était le nom d'une ville et d'un district situés dans la vallée de Jizréhel, et qu'un chef inconnu saccagea cruellement.

BETH-AVEN (Josué 7 : 2 ; 18: 12), ville au nord de Benjamin, à l'est de Béthel, où Sattl battit les Philistins. (1 Sara. 14:23.) Cette ville, dont Je nom signifie maison de vanité, est mentionnée par Osée (4:15; 10:5), comme le principal siège de l'idolâtrie en Israël, à moins que le prophète ne désigne, comme on l'a pensé, Béthel, sous l'épithète de Bet-Aven.

BETH-BARA (Jug. 7 :24), passage du Jourdain que Gédéon fit occuper pour arrêter les Madianites, et que plusieurs pensent être le même lieu que Béthabara.

BETHCAR (1 Sam. 7:11), lieu inconnu où les Israélites cessèrent, sous Samuel, de poursuivre les Philistins.

BÉTHEL (Gen. 28: 19.), ville cananéenne près de laquelle Abraham bâtit un autel, et Jacob coucha à la belle étoile. Il y dressa pour monument la pierre qui lui avait servi de chevet et nomma ce lieu, jusqu'alors appelé Luz, Béthel ou maison du Dieu fort. Quand Josué en fit la conquête, c'était une ville royale qui, quoiqu'assignée à Benjamin ( Jos-12 :16 ; 18 : 22 ), fut néanmoins conquise par les Ephraïmites, grâce à l'indication que leur donna l'un de ses habitants. (Jug. 1:22-25.) Plusieurs théologiens pensent que dans Jug. 20: 18-26; 1 Sam. 10 : 3, le mot Béthel , rendu dans nos versions par maison du Dieu fort, désigne la ville de ce nom, qui aurait ainsi alterné avec Silo comme siège du tabernacle, puisque ce dernier était à Silo du temps d'Héli. (1 Sam. 1: 3.) Jéroboam établit à Béthel le culte du veau d'or, dont l'autel fut détruit par Josias, conformément à une ancienne prophétie. (1 Rois 12: 29 ; 13: 2 ; 2 Rois 23:15.) Cette ville était encore debout après la captivité, et appartenait à Benjamin. (Esd. 2 : 28.) Elle n'existe plus aujourd'hui.

BÊTHESDA (maison de miséricorde ; Jean 5:2), nom hébreu donné à nn réservoir de Jérusalem, entouré de cinq portiques, et où les malades venaient chercher la guérison. Un ange descendait de temps en temps pour agiter l'eau, et celui qui s'y plongeait le premier depuis qu'elle avait été troublée, était infailliblement guéri. Jésus visitant ce rendez-vous de malheureux, y guérit un paralytique, malade depuis 38 ans, en lui disant : « Lève-toi, emporte ton lit et marche. » On pense généralement que ce réservoir était à l'est de Jérusalem, où les voyageurs croient en avoir retrouvé les traces dans un enfoncement long de 36 mètres (120 pieds), large de 12 (40 pieds), et profond de 2œ4 (8 pieds). L'intervention d'un ange pour agiter l'eau est aujourd'hui fortement contestée, parce qu'elle n'est pas mentionnée dans les plus anciens manuscrits connus du Nouveau Testament. Cependant cette circonstance n'est pas absolument décisive contre l'authenticité de Jean 5 : 4. Quoi qu'il en soit, il est probable que l'eau de Béthesda avait des propriétés naturelles curatives.

BETH-HORON ( Jos. 10 : 10; 16: 3-5; 18: 13, 14), ville d'Ephraïm, sur les frontières de Benjamin, environ quatre lieues au nord-ouest de Jérusalem. Elle se partageait en deux parties distinctes, dont l'une, située sur une éminence, s'appelait Beth-Horon la haute, et l'autre, Betb-Horon la basse. Cette ville, bâtie ou agrandie par une femme nommée Sééra. appartenait aux lévites et fut plus tard fortifiée par Salomon. (1 Cliron. 7:24 ; 2 Chron. 8:5 ; Jos. 21:22. ) Lorque Josué défit les Cananéens du midi, l'Eternel fit tomber sur eux une grêle de pierres à la descente de Beth-Horon.

BETHJÉSIMOTH (Nomb. 33:49; Jos. 12:3 ; 13:20), ville de Ruben, au nord-est de la mer Morte. A l'époque de l'exil, elle appartenait à Moab. ( Ezéch. 25 : 9.)

BETH-KÉREM (Jér. 6:1 ; Néh. 3 :14), ville de Juda, au sud de Jérusalem , dans le voisinage de Tékoah.

BETHLÉHEM ou EPHRAT (Gen. 35 :19; Mich. 5:2), petite ville de Juda, environ 2 lieues au sud de Jérusalem, et près de laquelle mourut Rachel, fut le lieu natal de plusieurs personnages célèbres, entre autres du juge Ibtsan, de Boos, de David et de Joab. (Jug. 12 : 8; Ruth 2:3; 1 Sam. 16 :1-13; 1 Chron. 2 : 13-16.) C'est là que David fut oint par Samuel. Ce roi répandit plus tard, devant l'Eternel, l'eau que trois de ses guerriers lui apportèrent du puits de la ville, alors occupée par les Philistins. (2 Sam. 23: 15-17.) Roboam la fortifia. (2 Chron. 11 : 6.) Après la captivité, 123 de ses ressortissants revinrent l'habiter. (Esdr. 2 : 21.) Bethléhem est surtout devenue célèbre par la naissance de Jésns-Christ, suivie du massacre de tous les petits enfants. (Luc 2 :1-16; Math. 2: 16.)

La ville actuelle, composée de 200 maisons, est bâtie sur nn monticule

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couvert de vignes et d'oliviers, et habitée par environ 2000 mahométans et chrétiens. Plusieurs de ces derniers s'occupent à faire des rosaires et des crucifix pour les pèlerins. On voit à Bethléhem le couvent des Franciscains, dont l'église, bâtie au IVe siècle, par l'impératrice Hélène, renferme 40colonnes de marbre, et se trouve sur la grotte où, suivant la tradition, Jésus est né. Cette grotte, transformée en chapelle, est ornée de tableaux et éclairée par 32 lampes d'argent. Au nord de Bethléhem, l'on montre le tombeau de Rachel. — Il y avait une ville du même nom dans la tribu de Zabulon. (Jos. 19 : 15.)

BETH-PÉHOR (Deut. 4 : 44-46), ville assignée à Ruben, près de laquelle Moïse répéta la loi au peuple d'Israël.

BETHPHAGÉ (Math. 21 : 1 ; Marc 11:1 ; Luc 19 : 29), bourg à l'est de Jérusalem, d'où Jésus envoya deux de ses disciples chercher un ânon, dans un village voisin. Cent pas à l'est du mont des Oliviers, les moines de Jérusalem montrent la place où était Bethphagé, dont on ne voit pas même les raines.

BÉTHSAXDA (Jean 1: 44; Math. Il : 21), ville de Galilée, au bord occidental du lac de Génézareth, et lieu natal des apôtres Pierre, André et Philippe. Jésus y fit de nombreux miracles, et dénonça contre cette ville, qui avait refusé de se convertir, de terribles châtiments. Elle n'existe plus aujourd'hui.

BÉTHSAIDA (Math. 14:13; Marc 6 : 31 ; Luc 9: 10 ; Jean 6 :1,17), ville située au nord-est du lac de Génézareth, dans un lieu désert, où Jésus se retira avec ses disciples, après la mort de Jean-Baptiste, et où il rassasia 5000 hommes avec cinq pains et deux poissons. Ce fut là aussi que le peuple voulut l'enlever pour le faire roi. (Jean 6:15.) Philippe le tétrarque agrandit cette ville et l'appela Juliade, en l'honneur de Julia, fille d'Auguste.

BETH-SÉAN, ou BÉTHSAN (Jos. 17:11 ; Jug. 1:27; 1 Sam. 31:10), ville de Manassé, à l'ouest du Jourdain, dans le voisinage de la montagne de Guilboah. Les Philistins pendirent à sa muraille le corps de Sattl. Cette ville importante (1 Rois 4 : 12) s'appelait Scythopolis du temps des Mac-cabées; plus tard elle fit partie de la Décapole. Au IV® siècle, un évê-que chrétien y résidait. Il ne reste plus de ses ruines qu'environ 80 maisons avec 200 habitants.

BETH-SÉMÈS (Jos. 15 : 10; 21 :16: 2 Rois 14: 11 ), ville de Juda sur les frontières de Dan et de Benjamin, fut assignée aux Lévites. (1 Chron. 6 : 57, 59.) Lorsque les Philistins y renvoyèrent l'arche, Dieu y fit mourir, d'après nos versions, 50 070 hommes pour avoir indiscrètement regardé dans l'intérieur. ( 1 Sam. 6: 6-21 ; Ex. 19: 21 ; Nomb. 4 : 15, 20.) Mais ce chiffre n'est pas certain. Le texte hébreu porte : « Il frappa du peuple 70 hommes de 50000 hommes, » ce qui pourrait signi-fier : 70 hommes de 50 000 qu'ils étaient. » Peut-être y a-t-il là une faute de copiste; du moins cette manière de s'exprimer ne se trouve pas ailleurs dans l'Ecriture. Les Bethsémites effrayés firent conduire l'arche à Kirjath-Jéharim. Joas, roi d'Israël, battit Amatsia, roi de Juda, à

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BIT

Beth-Sémès, qui fut prise, sous l'impie Achaz, par les Philistins. (2 Rois 14 : 11 ; 2 Chron. 28 :18.) — Il y avait deux autres villes de ce nom, l'une en Issacar, et l'autre en Nephthali. (Jos. 19:22, 38.)

BÉTHUEL (Gen. 22 : 22 ; 24 : 29 ; 25 : 20), fils de Nacor et neveu d'Abraham, fut père de Laban et de Rébecca; il était de Paddan-Aram, en Mésopotamie. Quand le serviteur d'Abraham vint lui demander sa fille pour Isaac, il y vit une direction de l'Etemel et l'accorda sans hésitation.

BÉTSALÉEL (Ex. 31 : 1-5), fils d'Uri, de Juda; fut rempli de l'Esprit de Dieu pour exécuter, avec Aholiab, tous les ouvrages relatifs au tabernacle.

BEURRE. (Gen. 18: 8.) Le mot hébreu (chémeah) signifie ce qui est coagulé; il désigne évidemment du beurre dans Prov. 30 : 33: « Comme celui qui bat le lait en fait sortir le beurre... » Dans d'autres passages, tels que Job 20: 17 ; 29: 6, ce mot semble plutôt désigner du lait caillé ou de la crème, et nos versions l'ont traduit par crème dans Jug. 5: 25. Le beurre est présenté, dans l'Ecriture, comme le symbole de l'abondance et de la douceur. (Dent. 32 : 14 ; Esa. 7 : 22; Job 29 : 6; Ps. 55 : 22.)

BÉZEK Jug. (1 : 4-7; 1 Sam. 11:8), ville de Juda, où les habitants de cette tribu battirent 10000 Cananéens et mutilèrent Adoni-Bézek. Saûl y passa en revue une armée de 330 000 hommes avant d'aller délivrer Jabès de Galaad.

BICHE, femelle du cerf. Voyez Cerf.

BIÈRE ou cercueil (Gen. 50:46; 2 Sam. 3 ; 31; Luc 7 :14), coffre dans lequel le corps d'un mort était porté au sépulcre, circonstance qui n'est mentionnée dans la Bible qu'à l'égard de Joseph, d'Abner et du fils de la veuve de Naïn. Voyez Sépulture.

BILDAD (Job 2: 11), surnommé Suhite, pense-t-on, parce qu'il descendait de Suah, fils d'Abraham et de Kétura (Gen. 25:2), était le second des trois amis de Job. Il prit trois fois la parole pour justifier la conduite de Dieu, qui bénit les justes et punit les méchants. Il insinue que les épreuves de Job ont pour cause les crimes de ses enfants et les siens pro pres. Son dernier discours, qui est très court, rappelle que l'homme mortel ne saurait se justifier devant Dieu, puisque « les étoiles ne sont point pures devant ses yeux. » (Job 8 ; 18 ; 25.)

BILHA (Gen. 29 : 29 ; 30:3), d'abord servante de Laban, puis de Ra-chel, devint la concubine de Jacob, lui donna Dan et Nephthali, et fut sa femme après la mort de Rachel et de Léa. (37: 2.) Elle commit adultère avec Ruben. (35: 22.)

BITHRON (2 Sam. 2: 29), territoire à l'est du Jourdain. Abner le traversa en se retirant à Mahanajim, après avoir été défait par l'armée de David.

BITHYNIE (Act. 16:7), province située au nord-ouest de l'Asie-Mineure, sur les bords de la mer Noire et de la mer de Marmara. Le

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Saint-Esprit ne permit pas à Paul d'y pénétrer dans son second voyage missionnaire. Néanmoins l'Evangile s'y introduisit de bonne heure, puisque les chrétiens de Bithynie sont nommés dans 1 Pier. 1:1.

BITUME (Gen. 6:14; 11: 3; 14:10; Ex.2: 3), ou asphalte, substance huileuse, brune et légère qu'on trouve dans la terre, soit à l'état liquide soit à l'état solide, et qui provient de végétaux minéralisés. Le bitume liquide ou liquéfié par la chaleur, forme un ciment solide. La vallée de Siddim était pleine de puits ou sources de bitume, ce qui explique l'abondance de cette substance sur les eaux de la mer Morte, qui recouvre cette vallée depuis des siècles. On se servit de bitume pour enduire l'arche de Noé et le coffret où fut placé Moïse, ainsi que pour faire les murs de la tour de Babel.

BLASPHÈME (Lév. 24: 11-16; Tite 2: 5; 2 Pier. 2: 2), propos outrageant contre Dieu ou la religion. Le blasphème contre l'Eternel était puni de mort par la loi de Moïse. Le fils d'un Egyptien et d'une Israélite ayant commis ce crime, dans une querelle, au désert, fut lapidé. Naboth fut aussi lapidé sous la fausse accusation de blasphème contre l'Eternel et le roi. (1 Kois 21:13.) Jésus fut condamné à mort, par le sanhédrin, comme blasphémateur, parce qu'il se donnait pour le fils de Dieu. (Jean 10: 33 ; Math. 26: 65.) Paul livra à Satan les blasphémateurs Hyménée et Alexandre, qui avaient fait naufrage quant à la foi. (1 Tim. 1:20.) Le mot hébreu de Lév. 24: 16, (nakab,) rendu par blasphémer, signifie aussi prononcer ; les Juifs en ont conclu qu'ils ne devaient pas prononcer le mot Eternel; aussi quand ils le rencontrent dans l'Ancien Testament, ils lisent Seigneur.

Le blasphème contre le Saint-Esprit est un péché irrémissible, parce que celui qui le commet, pèche contre ses propres lumières, et attribue au diable ce qu'il sait ne pouvoir provenir que du Saint-Esprit (Math. 12:25-33.) Ce n'est pas un péché que l'on puisse commettre accidentellement ou par surprise, mais c'est plutôt le résultat d'un endurcissement invincible, qui rend impossible la repentance (Héb. 6: 4-6.) La crainte d'être tombé dans ce péché est plutôt un indice qu'on ne l'a pas commis. (Esa. 1: 18 ; 1 Jean 1: 9 ; Jean 6: 37.) Mais chaque résistance à la grâce est un pas vers le blasphème contre le Saint-Esprit. Il y a néanmoins toujours espérance de pardon pour quiconque se repent véritablement (1 Jean 1: 7.)

BLÉ. Yoyez Froment.

BOANERGES. (Marc 3: 17.) Ce surnom donné par Jésus-Christ à Jacques et à Jean, son frère, est un mot dérivé de l'hébreu ; il signifie fils du tonnerre, et indique sans doute la puissance de ces deux apôtres dans la prédication de l'Evangile.

BOAZ. Voyez Temple.

BOCAGE (Deut. 12: 3; 16: 21), lieu planté d'arbres où les païens aimaient à célébrer leur culte. Dieu défendit aux Israélites de planter des arbres dans le voisinage de son autel, sans doute pour les éloigner de l'idolâtrie. Néanmoins l'Ecriture les blâme fréquemment de servir les

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idoles dans des jardins, sons des arbres touffus, au milieu des bocages. (Esa. 65: 3; 66: 17; Jér. 2: 20; 3: 13; 2 Rois 16: 4; Jug. 6: 25, 26; Mich. 5:14.) Plusieurs théologiens modernes pensent que le mot hébreu (achéra) rendu par bocage, dans nos versions, désigne Hastaroth, épouse de Bahal, ou sa statue. Il est en effet difficile de comprendre comment on aurait fait des bocages sous tout arbre verdoyant (1 Rois 14 : 23 ; 2 Rois 17:10), ou dans la maison de l'Eternel, ou enfin des pavillons pour le bocage ( 2 Rois 23: 6,7); tandis que dans ces passages, ainsi que dans

I Rois 16: 33 ; Jér. 17: 2, le mot statue substitué à bocage, donne un sens satisfaisant. D'un autre côté, les Septante, qui ont traduit le mot hébreu par bocage, et plusieurs passages, entre autres les deux suivants, sem-lent justifier nos versions : Tu ne planteras point de bocage, de quelque arbre que ce soit, auprès de F autel de l'Eternel ton Dieu. (Deut. 16: 21.) Tu offriras ce taureau en holocauste avec les arbres du bocage que tu couperas. (Jug. 6: 26. Voyez encore 2 Rois 18: 4 ; 23: 14 ; 2 Chron. 31:1.)

II paraît résulter de ce qui précède, que le mot hébreu désigne tantôt les statues d'Uastaroth, déesse de la lune, tantôt les bocages où son culte se célébrait. D'après cela nous traduirons ainsi 1 Rois 18: 19 : Fais assembler les 450 prophètes de Bahal, et les 400 prophètes S Hastaroth qui mangent à la table de Jésabel.

BŒUF. (Ex. 22:1.) Comme la loi de Moïse défendait de mutiler les animaux (Lév. 22:24, 25), les Israélites n'avaient pas de bœufs proprement dits. Les mots hébreux traduits par cette expression, désignent le gros bétail, ou la race bovine, sans distinction d'âge ni de sexe. Dans ce sens les bœufs formaient une partie importante de la richesse des patriarches et des Israélites (Gen. 12:16 ; 13:5.) Job eut d'abord 1000, et ensuite 2000 bœufs. (Job 1:3 ; 42:12.) Salomon en sacrifia 22 000 à l'Eternel lors de la dédicace du temple (1 Rois 8: 63.) Les propriétaires des bêtes à cornes se nourrissaient de leur chair et de leur lait, s'en servaient pour labourer, pour battre ou fouler le grain, pour porter des fardeaux ou mener des voitures. (Prov. 7: 22 ; 15: 17; Esa. 7: 21,22 ; 1 Rois 19:19; Deut. 22:1 ; 1 Chron. 12:40; Nomb. 7:3 ,7 ; 1 Sam. 6:7.) Enfin les taureaux, les vaches et les veaux étaient offerts à l'Eternel dans les sacrifices. (Lév. 1:2.) Voyez Sacrifices.

BOKIM. (Jug. 2:1-5.) Ce nom, qui signifie pleurs, fut donné à un lieu voisin de Guilgal, en Benjamin, parce que les Israélites repris par un ange, y pleurèrent et y offrirent des sacrifices à l'Eternel.

BOOZ (Ruth 2:4), iîche et pieux habitant de Bethléhem, était fils ou descendant de Salmon et de Rahab, et parent du premier mari de Ruth. Il accueillit avec bienveillance cette jeune veuve, qui alla glaner dans son champ. 11 l'épousa en vertu du droit de retrait lignager, et eut d'elle un fils, Obed, qui fut le grand-père de David. Booz se trouve ainsi parmi les ancêtres de Jésus-Christ. (Math. 1:5.)

BOTSKATH (Jos. 15:39), ville de Juda, d'où était Jédida, mère de Josias. (2 Rois 22:1.)

BOTSRA (Gen. 36:33), ancienne et importante ville d'Edom, fut l'objet

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de redoutables menaces des prophètes Esaïe (34:6 ; 63:1), Jérémie (48 : 24 ; 49:13, 22) et Amos (1:12). Située près des frontières de Moab, elle paraît avoir appartenu momentanément aux Moabites. (Jér. 48:24.) Lè christianisme pénétra d'assez bonne heure à Botsra, qui devint l'un des foyers du nestorianisme.

BOUC (Gen. 37:31), mâle de la chèvre, animal ruminant, pétulant et hardi. Il est armé de cornes, pourvu d'un long poil, et aime à grimper sur les rochers. La chèvre donne un lait excellent. On fait de sa peau de beaux maroquins. Les chèvres de l'Orient ont un poil fin et soyeux dont on confectionne de très belles étoffes. Xes Israélites en élevaient de grands troupeaux à la tête desquels marchaient les boucs.(Jér. 50:8.)Na-bal possédait 1000 chèvres, et Josaphat recevait des Arabes, un tribut de 7000 boucs. (1 Sam. 25:2 ; 2 Chron. 17:11.) On se nourrissait de la chair et du lait des chèvres, et l'on se vêtait de leurs peaux. L'une des tentures du tabernacle était de poil de chèvre. (Prov. 27:27; Jug. 6:19; Ex. 36:14; Hébr. 11:37.) La défense de faire cuire le chevreau dans le lait de sa mère, fût sans doute dictée par un motif d'humanité (Ex. 23 : 19.) Ces animaux occupaient une place importante dans les sacrifices. Les principaux du peuple devaient, en cas de péché d'ignorance, offrir un bouc, et les simples particuliers, une chèvre. (Lév. 4:22-28). Coupable d'un tel péché, toute l'assemblée sacrifiait aussi un bouc. (Nom. 15 : 24.) Au jour des expiations, deux boucs, dont J'un était envoyé au désert et l'autre immolé, figuraient Jésus-Christ délivrant son peuple de ses péchés. (Lév. 16:7.) Dans la vision prophétique de Daniel 8:3-25, Alexandre-le-Grand est désigné sous l'image d'un bouc à une corne. Les boucs sont aussi le symbole des mauvais pasteurs et des méchants. (Zach. 10:3 ; Ezéch. 34:17 ; Math. 25 :33.)

BOUCLES. Voyez Joyaux.

BOUCLIER. Voyez Armes.

BOUTEILLE. (Gen. 21:14.) Le vase rempli d'eau qu'Abraham donna à Agar, n'était pas de verre mais de peau. Les anciens Israélites mettaient l'eau, le vin et le lait, comme le font encore les Arabes, dans des outres de différentes grandeurs, et assez semblables à nos bouteilles pour la forme. On les fermait comme une bourse, en liant le goulot. La bouteille de terre mentionnée dans Esa. 30:14, était sans doute une espèce de cruche.

BRACELETS. Voyez Joyaux.

BRIJBIS (Gen. 12: 16), animal doux, timide et docile, dont le lait, la chair et la laine fournissent à l'homme une bonne nourriture et de chauds vêtements. On fait de ses intestins des cordes d'instruments. Chaque année, les cornes du bélier augmentent d'un anneau. Malgré sa douceur, cet animal peut devenir redoutable quand il est irrité, ce à quoi font allusion ces mots : « Cachez-nous de devant la colère de l'Agneau. (Apoc. 6: 16.) A un an, il perd les deux dents incisives de sa mâchoire inférieure; la supérieure en est dépourvue. La brebis passe pour très stupide; néanmoins le jeune agneau reconnaît sa mère au milieu d'un troupeau. Il y

BUT

a en Orient des montons dont l'énorme queue, qui n'est qu'une masse de graisse, pèse jusqu'à 15 kilogrammes (30 livres. Lév. 3:9 ; 7: 3-5.) De tous les animaux, cette espèce a été la première utilisée par l'homme. Ce fut sans doute de peaux d'agneaux que Dieu revêtit Adam et Eve, en Eden. (Gen. 3:21.) D'après l'original, Abel était berger de brebis. (4 : 2,4). Du temps des patriarches, les brebis, nommées au premier rang, formaient la partie principale des troupeaux (Gen. 12:16 ; 13 :5 ; 24:35; 30:43.) Plus tard, quand l'agriculture se fut développée, le gros bétail prit une place tout aussi importante. (Deut. 7:13; Jug. 6: 4; 1 Sam. 22 : 19; Jér. 3:24.) La langue hébraïque a sept mots différents pour désigner les béliers, les brebis ou les agneaux, ce qui prouve l'importance de ces animaux chez les Israélites. (Gen. 22:13; 31:10, 38; Ex. 22:1 ; 1 Sam. 7:9; 15 ; 9 ; Deut. 32:14; Nomb. 7:15.) Nabal avait 3000 brebis, et Job 14000. (Job 42:12; 1 Sam. 25:2.) Lors de la défaite des Madianites, les Israélites leur en prirent 675000. (Nomb. 31:32.) Salomon en sacrifia 120 000 à la dédicace du temple. (1 Rois 8:63.) Mésah, roi de Moab, payait à Achab un tribut de 100 000 agneaux et de 100 000 moulons portant laine. (2 Rois 3:4). Le sang des agneaux ruisselait sans cesse sur l'autel, et figurait « le sang de l'Agneau sans défaut et sans tache. » (Ex. 29 : 38 ; 1 Pier. 1:19.) Dans la vision de Daniel (8:3, 20), le royaume des Mèdes et des Perses est symbolisé par un bélier furieux.

BUFFLE (Deut. 14. 5.) On pense généralement que le mot hébreu traduit par buffle, désigne une espèce de chevreuil, ou de chèvre sauvage rousse; mais on ne saurait déterminer, avec certitude, la nature de cet animal.

BUIS (Esa. 41:19; 60:13), arbrisseau toujours vert qui atteint, en Asie, une hauteur de 4-5 mètres (15 pieds), et dont le bois compacte, dur, pesant et sans moelle, sert à faire divers petits ouvrages. Le buis nain de nos jardins n'en est qu'une variété.

BUL (1 Rois 6:38), nom du 8m« mois de l'année religieuse chez les Hébreux ; il correspond à octobre et novembre.

BUTIN (Gen. 49:27), tout ce qui est pris à l'ennemi pendant la guerre. Après la victoire sur les Madianites, Dieu ordonna à Moïse de partager le butin par moitié, entre les combattants et le reste du peuple ; puis de prélever sur la part de ce dernier, la SO"08 partie pour les lévites, et sur «elle des premiers, la 500me partie pour une offrande à l'Eternel. (Nomb. 31:27-30). Dans la prise de Jérico, tout fut brûlé, sauf l'or, l'argent, l'airain et le fer, consacrés à l'Eternel (Jos. 6:19, 24.) Mais dans la suite le butin pris par les Israélites leur appartenait. (Deut. 20:14; Jos. 11 : 14 ; 22:8: 2 Chron. 20:25.) Il paraît toutefois qu'on en offrait une partie au Seigneur. (2 Sam. 8:11 ; 1 Chron. 26:27.) Sans une loi formelle, l'usage s'établit de le distribuer entre les guerriers et le reste du peuple. (Jos. 22:8.) Depuis le partage du butin pris par David aux Hamalécites, entre ceux qui avaient combattu et les autres, cet usage fut rendu obligatoire (1 Sam. 30: 20-25.) La joie de partager le butin était devenue proverbiale. (Ps. 119:162 ; Esa. 9: 3.)

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CAD

BUTOR (Esa. 14:23), oiseau aquatique, tacheté de rouge ou de noir, d'environ 90 centimètres de long (3 pieds), du bec à l'extrémité des ongles. Il vit dans les marais, et son cri ressemble au mugissement du taureau. Les savants allemands traduisent par hérisson le mot hébreu rendu par butor dans nos versions.

Le hérisson est un quadrupède de la grosseur d'un lapin, vivant dans les bois, couvert de piquants et se pelotonnant au point de cacher tous ses membres.

BUZ (Jér. 25:23), ville d'Arabie d'où était Elihu (Job 32:2), fut probablement fondée par Buz, fils de Nacor. (Gen. 22:21.)

CABOUL (déplaisant, 1 Rois 9 :13), nom donné par Hiram aux vingt villes de Galilée qu'il reçut de Salomon. — Nom d'une ville d'Aser. (Jos. 19: 27.)

CACHET ou SCEAU. (Gen. 38:18; 1 Rois 21:8.) Ces mots désignent tantôt l'empreinte faite à un objet, tantôt l'instrument pour la faire. On se servait chez les Israélites, comme aujourd'hui encore en Orient, de cachets sur lesquels étaient gravés le nom du possesseur et une sentence. (Ban. 6:17; 2 Tim. 2:19; Ex. 28:11.) Ces sceaux, imprimés dans une espèce d'argile, ou dans la cire (Job 38:14), servaient à fermer des jardins, des enclos (Cantiq. 4 :12), et surtout des lettres, des livres ou rouleaux, et d'autres objets (1 Rois 21:8; Dan. 12:4; Job 14:17); à prouver l'authenticité des documents émanant des rois ou des magistrats, et à confirmer leurs déclarations ou leurs sentences. (Dan. 6:17; Math. 27 : 66; Ester 8:8.) Ces cachets, artistement travaillés, étaient passés à un cordon et placés sur la poitrine, ou portés comme un anneau à la main droite, et formaient de précieux joyaux. (Cantiq. 8:6; Jér. 22:24; Agg. 2:23.) Jésus-Christ, et surtout les fidèles, sont représentés comme marqués du cachet de Dieu et scellés du Saint-Esprit. (Jean 6: 27; Eph. 4 : 30; Apoc. 9 : 4.)

CADAYRE ou CHAROGNE (Lév.5:2; 26:30; Nomb. 14: 29; 2 Rois 9:37), corps mort, soit d'un homme, soit d'un animal ; dans le langage ordinaire le second terme ne s'applique pas aux restes de l'homme. Le contact du cadavre de toute bête impure rendait souillé. Quiconque touchait le corps, ou seulement un os, d'une personne morte, ou entrait dans une tente où il y avait un mort, était souillé pendant sept jours, et devait être aspergé, le troisième et le septième jour, d'eau de purification. (Nomb. 19:11-20.) Il était interdit aux sacrificateurs de se souiller pour des morts, sauf pour un père, une mère, un fils, une fille et une soeur non mariée. (Lév. 21:1-4.) Le but moral de ces lois était sans doute de rappeler à l'homme que la mort est le résultat du péché.

CADRAN (2 Rois 20:11; Esa. 38 :1-9), instrument pour mesurer le

DICTION. BIBLIQUE. 6

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C AI

temps par l'ombre que projette une aiguille sur une surface graduée et exposée au soleil. Le roi Achaz en construisit un pareil à Jérusalem. Ezécbias ayant demandé un signe qu'il guérirait de sa maladie, Dieu iit rétrograder l'ombre de 10 degrés sur le cadran d'Achaz. On ne saurait décider si le cours du soleil fut modifié, ou si le prodige ne s'accomplit que sur le cadran. Mérodac-Baladan, roi de Babylone, envoya des messagers à Ezéchias, pour s'informer de ce miracle. (Esa. 39:1 ; 2 Chron. 32:31.)

CAILLE (Ex. 16:13; Nomb. 11:31), oiseau de passage dont le vol est peu élevé, le chant assez agréable, quoique monotone, et la chair excellente. La femelle pond jusqu'à seize œufs à la fois. Les cailles sont très abondantes en Egypte et en Arabie. Dieu en fit venir deux fois par mil-ions autour du camp des Israélites, dans le désert. Ce fut d'abord avant leur arrivée au pied du Sinaï, au moment où la manne commença à tomber ; puis après leur départ de ce lieu, quand dégoûtés de la manne et regrettant la viande d'Egypte, ils murmurèrent contre Moïse. Dieu leur envoya, cette seconde fois, des cailles en si grand nombre, qu'elles formaient une couche de 3 pieds, une journée à la ronde autour du camp, et que le peuple en mangea pendant un mois. Mais l'Eternel irrité « fit mourir les gras d'entre eux et abattit les gens d'élite. » (Ps. 78:27-31.)

CAIN (acquisition, Gen. 4 :1-17), nom donné par Eve à son premier fils, qui fut laboureur. Il se maria évidemment avec une de ses sœurs, que la Bible ne nomme pas. (4:17; 5:4.) Tout en rendant à Dieu un culte extérieur, Caïn ne possédait pas la véritable foi, et « ses œuvres étaient mauvaises. » (Hébr. 11:4; 1 Jean 3:12.) Il n'avait pas encore 130 ans (Gen. 5:3) quand une circonstance vint manifester l'endurcissement de son cœur haineux et jaloux. Il offrit à Dieu dans de tels sentiments « une oblation des fruits de la terre » qui fut rejetée, tandis que le sacrifice de son pieux frère Abel fut accepté. Irrité et abattu de cette différence, Caïn ferma son cœur à un miséricordieux avertissement du Seigneur. (4:7.) On peut traduire ainsi ce passage difficile: « Si tu fais bien ne seras-tu pas glorieux ! Mais si tu fais mal, le péché qui se tient, comme un ennemi, derrière la porte, assouvira son désir sur toi, mais tu le surmonteras, » si tu lui résistes. Les deux frères allèrent aux champs, après un entretien dont on ignore la nature, et Caïn s'éleva contre Abel et le tua. Loin de s'humilier, il essaya de cacher son crime à l'Eternel, qui l'interrogeait touchant sa victime. « Suis-je, lui dit-il, le gardien de mon frère, moi? » Dieu, le témoin de ce meurtre, lui déclare que la terre sera désormais stérile pour lui, et qu'il sera errant et fugitif; puis il le marque d'un signe pour le désigner à ses semblables, anxquels il défend de le tuer. Caïn se retira, avec sa femme, au pays de Nod, à l'orient d'Eden, où il eut un fils qu'il nomma Hénoc, et où il bâtit une ville du même nom. Nous ignorons à quel âge il mourut, et s'il profita de la patience de Dieu pour se repentir. Quoi qu'il en soit, Caïn fut le premier meurtrier, le père de tous les persécuteurs, et le type des formalistes et des chrétiens de nom. (Jude 11.)

CAINAN (Luc 3:36), descendant de Sem, nommé dans la généalogie de Luc, d'après les Septante, comme père de Sélah, mais omis dans le texte hébreu. (Gen. 10:24; 11:12.) On ignore la cause de cette diffé-

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CAL

rence entre l'original et la traduction grecque. Le petit fils de Seth s'appelait aussi Oaïnan ou Kénan. (Luc 3 :37; Gen. 5 : d.)

CAIPHE (Luc 3:2), souverain sacrificateur pendant le ministère de Jésus, fut élevé à cette dignité vers l'an 25, par le gouverneur romain Yalérius Gratus, qui avait déposé Anne et ses trois successeurs. L'intervention arbitraire du pouvoir romain dans l'établissement des souverains sacrificateurs, apporta une grande confusion dans l'exercice de cette fonction. Caïphe et Anne, son beau-père, sembleraient l'avoir remplie en alternant chaque année, mais on ne peut rien affirmer à cet égard. (Luc 3:2; Jean 11: 49; 18:13-14; Act. 4:6.) Caïphe était, paraît-il, sadducéen (Act. 5:17), et montra une grande passion contre Jésus. Après la résurrection de Lazare, il présida une réunion du sanhédrin, où il dit: « Vous n'y entendez rien, et vous ne considérez pas qu'il est de notre intérêt qu'un homme meure pour le peuple, et que toute la nation ne périsse point. » Dieu se servit de ce pontife infidèle, comme autrefois de Balaam, pour prononcer une prophétie, car « il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.» (Jean 11:49-52.) Deux jours avant la Pâque, il réunit de nouveau chez lui le conseil, qui décida de se saisir de Jésus par ruse, mais non pendant la fête. (Math. 26:2-5.) Caïphe et Anne reçurent avec joie l'offre de Judas, de leur livrer son Maître, et lui remirent 30 pièces d'argent. (Math. 26:14,15 ; Marc 14:11.) Conduit auprès du beau-père de Caïphe, Jésus fut ensuite mené chez ce dernier, oii se réunit le conseil, résolu d'avance à condamner le Sauveur. L'intervention de faux témoins ne suffisant pas ponr colorer cette inique procédure, le souverain sacrificateur somme l'accusé de déclarer, oui ou non, s'il est le fils de Dieu. Sur la réponse affirmative de Jésus, l'hypocrite Caïphe déchire ses vêtements, en disant: « Il a blasphémé! qu'avons-nous pins affaire de témoins? Vous avez entendu son blasphème; que vous ensemble?» (Math. 26:63-65.) L'aveu de Judas, qui est au désespoir d'avoif trahi le sang innocent, n'arrache à Caïphe et à ses pareils que ces mots cruels: * Que nous importe? Tu y pourvoiras ! » Puis ils vont demander à Pilate l'exécution de leur criminelle sentence. (Math. 27 : 3-7; Luc 23 :1-10.) Nous retrouvons Caïphe parmi les persécuteurs des apôtres, d'abord à l'occasion de la guérison d'un impotent (Act. 4:6), puis des merveilles opérées sur de nombreux malades, par l'ombre de Pierre (5 :15-41). 11 fut enfin déposé, après un pontificat d'environ 10 ans, par le gouverneur Vitellius.

CALCOL, voyez ETHAN.

CALDÉE (Jér. 50:10), contrée d'Asie appelée aussi Babylonie, située entre l'Euphrate et le Tigre, au nord du golfe Persique.

CALDÉENS (2 Rois 24:2), habitants de la Caldée, pendant longtemps soumis aux Assyriens, et dont l'histoire est assez obscure jusqu'au moment où ce peuple, devenu indépendant, soumit à son tour ses anciens maîtres, et forma un puissant empire sous Nabopolassar et ses successeurs. Cet empire, qui détruisit Jérusalem et opprima tant de nations (Esa. 14: 4-6), dura environ 87 ans, de 625-588 av. J.-C., et eut pour princes Nabopolassar, Nébucadnétsar, Evilmérodac, Nériglissar, Labo-

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rossus et Nabonnidus ou Belsatsar. Ce dernier fut tué par les Mèdes et les Perses, qui prirent Babylone et mirent fin à l'empire des Caldéens, comme les prophètes l'avaient annoncé. (Dan. 5:30-31 ; Esa. 47.) Après avoir subi le joug de nombreux conquérants, la Caldée tomba, en 640 de J.-C., entre les mains des Mahométans. Elle est depuis 1639 sous la domination des Turcs. Voyez Babylone. — Dans Dan. 2:2-4; 4:7-11, le mot Caldéens désigne une classe des nombreux sages qui vivaient à la cour des rois de Babylone. Voyez Mages.

CALEB (Nom. 13: 7), fils de Jéphuné, de la tribu de Juda, fut l'un des 12 espions envoyés par Moïse, sur l'ordre de l'Eternel, de Kadès-Barné, pour examiner le pays de Canaan. Il avait alors 40 ans. ( Jos. 14:7.) Après un voyage de 40 jours, les espions revinrent au camp, apportant comme preuve de la fertilité du pays, un sarment et une grappe, sur un levier, ainsi que des grenades et des figues. Mais ils représentèrent les Cananéens comme un peuple vigoureux et enfermé dans des forteresses, ce qui excita, parmi les Israélites, des plaintes que Caleb fit taire, en disant : « Montons hardiment, et possédons ce pays, car certainement nous y serons les plus forts.» (Nomb. 13:31.) Dix de ses compagnons ayant répondu que ce pays était habité par des géants invincibles et consumait ses habitants, tout le peuple se mit à pleurer et à murmurer contre Moïse et Aaron, et parla de se nommer un chef, pour retourner en Egypte. Alors le pieux Caleb, avec Josué, déchira ses vêtements, encouragea l'assemblée, et l'exhorta à se confier en l'Eternel et à lui obéir. Il eût été lapidé sans l'intervention dafDieu, qui condamna à périr au désert, dans l'espace de 40 ans, tous les Israélites sortis d'Egypte à K'âge de 20 ans et plus, excepté Josué et Caleb. (Nomb. 14:1-30.) Ce dernier fut choisi,avec d'autres, par l'Eternel, pour partager le pays de Canaan. ( 34: 19. ) Après la conquête, Caleb âgé de 85 ans, mais encore aussi vigoureux que lorsqu'il explora la terre promise, demanda à Josué Kirjath-Arbah, ou Hé-bron, dont il déposséda les 3 fils du fameux Hanak. (Jos. 14: 6-15; 15: 13,14. ) Il promit sa fille Hacsa à celui qui prendrait Kirjath-Scpher, ou Débir, et ce fut son neveu Hothniel qui l'obtint. (15:16-18.) — Deux autres personnages ont porté le nom de Caleb. (1 Chron. 2: 18, 50.)

CALNÉ (Gen. 10: 10), ville du pays de Sinhar, bâtie par Nemrod, mentionnée par Amos (6: 2), et peut-être par Esaïe, sous le nom de Calno. (10: 9.) Elle est du reste peu connue, à moins qu'il ne s'agisse de de Ctésiphon, sur la rive orientale du Tigre, comme plusieurs l'ont pensé.

CALVAIRE. (Jean 19: 17.) Ce mot tiré du latin, signifie, comme le mot hébreu Golgotha, la place du crâne, et désigne le lieu où l'on exécutait les criminels, et où Jésus fut crucifié. La situation de ce lieu, qui était près de Jérusalem, n'est pas indiquée. (19: 20.) Ou croit généralement que c'était une petite colline au nord-ouest de la ville. Les diverses suppositions que l'on a faites sur l'origine du nom de cette place, sont incertaines. On ne saurait affirmer non plus si le Calvaire se trouve en dedans ou en dehors des murs de la ville actuelle.

CAM (Gen. 5: 32), le plus jeune des fils de Noé (9: 24), naquit environ 100 ans avant le déluge. Quand il entra dans l'arche il était marié,

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C A N 85

mais n'avait pas encore d'enfants. (7: 13.) Ce ne fut qne plus tard qu'il lni naquit quatre fils, Cus, Mitsraïm, Put et Canaan. Celui-ci s'associa sans doute à son père pour se moquer de Noé, puisqu'il fut seul maudit. La prétendue malédiction qui repose sur les nègres, et dont on s'autorise pour les tenir dans l'esclavage, est une pure imagination, car rien ne prouve qu'ils descendent de Canaan. Cam a peuplé le sud de l'Asie et l'Afrique, mais spécialement l'Egypte (Ps. 78: 51 ; 105: 27), et compte parmi ses descendants les Assyriens, les Cananéens, les Tyriens, les Sidoniens et les Carthaginois. (Gen. 10: 6-20.)

CAMARS (2 Rois 23:5), mot hébreu conservé par Ostervald, et formé d'un verbe qui signifie brûler (camar). On le traduit généralement, avec Martin, par prêtres des idoles.

CAMP (Ex. 16: 13), lieu où se loge une armée en campagne. L'armée des Israélites, forte d'environ 600 000 hommes, campait, au désert, dans un ordre prescrit par l'Eternel. Le camp formait un carré au centre duquel se trouvait le tabernacle, symbole de la présence de l'Eternel, avec les lévites. A l'orient, du côté de l'entrée, étaient Moïse, Aaron et les sacrificateurs, dont le nombre n'est pas indiqué. Les autres descendants des trois fils de Lévi, âgés de 30 à 50 ans, au nombre d'environ 8000, occupaient les trois autres côtés, savoir, les Guersonites à l'ouest, les Kéhathites au midi et les Mérarites au nord. (Nomb. 3: 1-38.) Puis venait l'armée formant quatre divisions qui avaient à leur tête les tribus de Juda, Ruben, Ephraïm et Dan. La première division composée de Juda, Issacar et de Zabulon, était à l'orient. La seconde, comprenant Ruben, Siméon et Gad, occupait le midi. La troisième division, formée d'Ephraïm, de Manassé et de Benjamin, se trouvait à l'ouest, tandis que la quatrième, savoir Dan, Aser et Nephthali, fermait le camp au nord. (Nomb. 2:1-31.) Quand l'armée se mettait en marche, la division de Juda partait la première, puis celle de Ruben, qui était suivie des sacrificateurs et des lévites portant le tabernacle pièce par pièce. Les divisions d'Ephraïm et Dan marchaient après le tabernacle, qui se trouvait ainsi au milieu des 12 tribus. (2: 9,16,17, 24, 31.) Le camp comprenait aussi les femmes et les enfants.

CANA DE GALILÉE (Jean 2:1-11), ville de Zabulon, trois lieues au nord-est de Nazareth et Heu natal de Nathanaël. Jésus y fit son premier miracle en changeant l'eau en vin, et y guérit, d'un mot et à distance, le fils d'un seigneur de Capernatim. (21:2 ; 4:46-50.) C'est aujourd'hui un village d'environ 300 habitants, la plupart catholiques, appelé Kand el-Jelîl. L'on y voit de grands vases de pierre dans une maison que les gens de ce lieu croient être celle où Jésus changea l'eau en vin.

CANAAN (Gen. 9:22-27), le plus jeune, paraît-il (10:6), des fils de Cam, qui s'était moqué de Noé, fut maudit parce dernier en ces termes: « Maudit soit Canaan ! il sera le serviteur des serviteurs de ses frères, » ce qui signifiait que ses descendants seraient asservis à la postérité de Sem et de Japheth. Cette malédiction s'est accomplie, non par l'esclavage des nègres, qui ne paraissent pas descendre de Canaan, mais par l'extermination des Cananéens (10:15-19), ou leur assujettissement aux Israélites, descendants de Sem (Jos. 9 : 22-27), ainsi que par la domination des Grecs et des Romains, issus de Japheth, sur les colonies cananéennes, et spécialement sur les Carthaginois. Il est probable que Canaan participa au péché de son père, ce qui expliquerait pourquoi il fut maudit plutôt que ses frères.

CANAAN (Gen. 12:5), pays de l'occident de l'Asie, d'abord habité par les descendants de Canaan, puis donné par l'Eternel aux Israélites. Il était compris entre le Jourdain à l'est, la Méditerranée à l'ouest, le Liban au nord, et l'Idumée au sud ; il renfermait la Philistie et la Pbé-nicie, territoires qu'Israël ne posséda jamais, tandis que la contrée située à l'orient du Jourdain n'en faisait pas partie. (Nomb. 33: 51 ; Ex. 16: 35 ; Jos. 5:10-12 ; Gen. 10:19; Soph. 2: 5.) Mais on désigne généralement sous le nom de Canaan, tout le pays possédé par les anciens Hébreux. Il est situé entre le 31 et le 33me */« degré de latitude nord, et s'étend du 32 au 34m* degré de longitude orientale, occupant une surface d'environ 70 lieues de long et 40 de large. Sa position au centre de l'ancien monde, et son isolement des autres nations, correspondaient admirablement au dessein de Dieu, d'y conserver la vraie religion, et de la répandre de là parmi tous les peuples. On y jouissait d'un délicieux climat et des productions les plus variées. C'était « un pays de torrents, de fontaines et d'abîmes, de blé, d'orge, de vignes, de figuiers, de grenadiers, d'oliviers et de miel » (Deut. 8:7-9), très abondant en blé et propre à l'élève du bétail. Il nourrissait au moins, du temps de David, 5000000 d'habitants. (2 Sam. 24:9.) La désolation qui y règne actuellement n'est que l'accomplissement des menaces prononcées par Moïse. (Deut. 28: 16; 29: 22.)

Ce pays comprend trois zones parallèles qui s'étendent du nord au sud, savoir : 1° La vallée du Jourdain, avec les lacs Mérom et de Géné-zareth au nord, et la mer Morte au sud, où se jette ce fleuve. 2° Le pays montagneux de Galaad, à l'est (Nomb. 32:25, 26), plateau élevé de 360-600 mètres (1200-2000 pieds) au-dessus de la mer, et dont les principales rivières sont le Hiéromax, non mentionné dans l'Ecriture, le Jabbok et l'Arnon. (Gen. 32:22; Nomb. 21:13.) 3° Le pays de Canaan proprement dit, à l'ouest, plateau s'abaissant du sud au nord, haut d'environ 600 m. (2000 pieds), et d'une largeur moyenne de 17 lieues, y compris la plaine qui le termine à l'ouest, vers les côtes de la Méditerranée. Les sommets des montagnes ne s'élèvent que d'environ 120 m. (400 pieds) au-dessus du plateau. Celui-ci est arrosé par un assez grand nombre de rivières, qui se jettent dans le Jourdain ou dans la Méditerranée.

Après la conquête, la terre de Canaan fut partagée par une réunion de quatorze personnes, sous la présidence d'Eléazar et de Josué, entre les douze tribus, par portions inégales, avec Silo pour chef-lieu religieux. (Nomb. 34:17, 18; Jos. 14:1; 18:1.) Jérusalem fut conquise sur les Jébusiens par David, et devint alors la capitale du royaume. (Jos. 15: 63 ; 2 Sam. 5: 6-9.) Sous Roboam, le pays fut partagé en deux royaumes, celui de Juda, avec Benjamin, et celui des dix tribus, qui eut d'abord Tirtsa pour capitale, puis Samarie. (1 Rois 14:17 ; 15:21 ; 16:24.) Ce dernier royaume dura 253 ans, et fut détruit en 720 av. J.-C., par Salmanasar, roi d'Assyrie, qui emmena la plupart des habitants, et les

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remplaça par des étrangers. (2 Rois 17:23, 24.) Après 386 ans d'existence, le royaume de Juda, ainsi que Jérusalem, fut anéanti, en 588, par les Oaldéens, et ses habitants furent transportés à Babylone. (2 Chron. 36:17-20.) Depuis le retour de la captivité, le pays de Canaan fut soumis aux Mèdes et aux Perses, puis au roi de Syrie, dès 323, et tomba sous la domination romaine, vers l'an 64 av. J.-C. Du temps de Jésus, il était divisé en quatre parties, dont trois à l'ouest du Jourdain, savoir, la Judée au sud, la Samarie au milieu, la Galilée au nord. La Pérée se trouvait à l'est du Jourdain. Jérusalem fut de nouveau détruite, l'an 71 de J.-C., par les Romains, qui y érigèrent des temples à Jupiter et à Vénus. L'usage de faire des pèlerinages en Terre-Sainte s'établit au lVm® siècle, par l'exemple de l'impératrice Hélène. Ce pays tomba au pouvoir des Sarrasins en 636. Les Croisés y fondèrent le royaume de Jérusalem l'an 1099. Depuis 1517, cette contrée fait partie de l'empire turc, sous la tyrannie duquel elle est tombée dans une affreuse désolation.

Canaan est aussi appelé le pays d'Israël (1 Sam. 13:19), la Terre-Sainte (Zach. 2:12), la Terre de la promesse (Hébr. 11:9), le pays des Hébreux, (Gen. 40:15.) Le nom de Palestine appliqué aujourd'hui au pays de Canaan, se trouve plusieurs fois dans nos versions (Ex. 15:14 ; Ps. 60:10; 87:4; 108:10; Joël 3:4); c'est la traduction d'un mot hébreu qui signifie le pays des Philistins; il serait mieux rendu par Philistie, mot qui préviendrait une confusion.

CANANÉENS. (Gen. 10:15-19.) Dans le sens le plus général, ce mot désigne les descendants de Canaan, qui eut, paraît-il, onze fils, dont sortirent onze peuplades, d'abord fixées au pays de Canaan. C'étaient les Sidoniens, les Héthiens, les Jébusiens, les Amorrhéens, les Guirga-siens, les Héviens, les Arkiens, les Siniens, les Arvadiens, les Tséma-riens et les Hamathiens. Plusieurs de ces tribus ne sont plus mentionnées parmi les habitants de Canaan, sans doute parce qu'elles s'établirent ailleurs. Dans un sens plus restreint, le nom de Cananéens est appliqué aux anciens habitants de ce pays, par opposition aux Israélites. (Jos. 17:13; Jug. 1:28; Math. 15:22.) Il désigne enfin l'une des sept principales nations de Canaan vouées à la destruction. (Gen. 15:21; Ex. 3:8; Deut. 7:1,2.) La corruption des Cananéens, qui n'était pas encore à son comble du temps d'Abraham (Gen. 15: 16), avait atteint ses dernières limites quand Josué envahit leur pays. Ils l'avaient souillé par les plus infâmes turpitudes, telles que les sacrifices humains, la sodomie et la bestialité. (Lév. 18:21-25.) Aussi leur extermination, par les Israélites, ne fut qu'un juste châtiment du Seigneur. La conquête de Canaan fut facilitée par la division de son territoire en une multitude de petits royaumes indépendante (Jos. 12: 9-24; Jug. 1: 7), où les arts et l'agriculture avaient acquis un certain développement. (Deut. 6:10; Jos. 24: 13.) Toutefois Dieu ne voulut pas mettre immédiatement Israël en possession de tout le pays: ce peuple devait s'en emparer peu à peu par la guerre (Ex. 23:28-33), et ne jamais s'allier par mariage ou autrement, avec les anciens habitants de Canaan. (Ex. 34:11-16; Deut. 7:3-4.) Mais ces derniers se maintinrent assez nombreux, par l'infidélité des Israélites, qui se mêlèrent avec eux et subirent fréquemment leur joug. (Jug. 1:27-36; 3:1-8; 4:1-3.) Du temps de Satil, quand les Israélites furent plus forts, ils vivaient en paix avec les Amorrhéens. (1 Sam. 7: 14.) Même depuis la conquête de Jérusalem par David, les Jébusiens y demeurèrent encore. (2 Sam. 5:6-9; 24 :%16.) Quand il fit faire le dénombrement de son peuple, les Cananéens et les Héviens possédaient un certain nombre de villes. (2 Sam. 24:7.) Salomon ayant fait le dénombrement des étrangers de son royaume en trouva 153 000, qu'il employa à couper et à porter le bois pour la constructiun du temple. (2 Chron. 2:17,18.) Ces 153000 manœuvres représentaient une population d'au moins 600 000 âmes. C'étaient sans doute « les restes des Héthiens, des Amorrhéens, des Phérésiens, des Héviens et des Jébusiens que Salomon rendit tributaires. > (8:7, 8.) A cette époque, et même du temps d'Elisée, les Héthiens avaient encore leurs rois particuliers. (1 Rois 10:29; 2 Rois 7:6.) Nous retrouvons, après le retour de la captivité, les débris de ces Cananéens, avec lesquels les Israélites s'allièrent de nouveau par mariages, ce qui provoqua la douleur et l'indignation d'Esdras. (Esd. 9: 1-3.) — Jésus guérit la fille d'une Cananéenne, dans les quartiers de Tyr et de Sidon. (Math. 15: 21-28.)

CAND ACE (Act. 8: 27), reine d'Ethiopie du temps des apôtres. Ce nom était commun, parait-il, à toutes les reines de ce pays à cette époque.

CANNE. Voyez Mesures.

CANNE (Ezéch. 27:23), ville inconnue que quelques-uns prennent pour Calné.

CANNE ODORIFÉRANTE ou roseau aromatique (Cantiq. 4: 14; Ex. 30 : 23 ; Esa. 43: 24 ; Ezéch. 27:19), plante orientale de la nature du roseau, haute d'environ 1 mètre (3-4 pieds), et dont la racine, très odorante, entrait dans la composition de l'huile de l'onction et du parfum. (Jér. 6: 20.)

CANTIQUE (Ex. 15:1), composition poétique et religieuse destinée à être chantée à la gloire de l'Eternel. Le plus ancien cantique connu est celui que les Israélites chantèrent après le passage de la mer Rouge. L'Ecriture renferme un grand nombre de cantiques, dont la plupart, avec des titres divers, ont David pour auteur. Salomon en a composé 1005 qui ne nous sont pas parvenus. (1 Rois 4:32.) Celui qui porte son nom n'était sans doute pas destiné à être chanté, de même que celui d'Esa. 5. Comme sur la terre, les rachetés louent aussi le Seigneur dans le ciel, par leurs cantiques. (Eph. 5: 19; Jacq. 5:13; Apoc. 5:9; 14:3.)

CANTIQUE DES CANTIQUES (1:1), poëme allégorique de Salomon, dont le cadre est une suite de dialogues entre un époux et son épouse qui s'expriment mutuellement leur ardente affection. Le titre de cet écrit, et sa présence dans le canon sacré, nous invitent déjà à ne pas nous arrêter au sens littéral. Aussi a-t-il toujours été considéré, tant par les anciens Juifs que par l'ensemble de l'Eglise chrétienne, comme l'expression symbolique de l'amour de Jéhovah pour Israël, et de l'amour des croyants pour leur Dieu; ou comme une prophétie de l'amour mutuel

CAP

de Christ et de son Eglise. L'absence du nom de Dieu ne doit pas nous étonner, puisque le Seigneur est lui-même, sous l'image de l'époux, le principal objet du livre. Cette image, déjà* en germe dans le mot jaloux appliqué à Dieu (Ex. 20:5), est fréquente dans les prophètes. Le Ps. 45, et Ezéch. 16, présentent même une grande analogie avec le Cantique. Jean-Baptiste et Jésus-Christ semblent faire allusion à cet écrit. (Jean 3:29; Cantiq. 4:9-12; 5:1.— Jean 7:38; Cantiq. 4:15.) Le symbolisme de Salomon est conservé et expliqué par Paul, pour qui Christ et l'Eglise sont l'époux et l'épouse. (Eph. 5: 27; Cantiq. 4:7.) Mais si les chrétiens évangéliques sont d'accord sur le sens général de ce poëme, ils diffèrent beaucoup dans l'explication des détails ; aussi convient-il d'y apporter une sage réserve. Pour lire ce cantique avec fruit, il faut avoir le cœur purifié par le Saint-Esprit. (Tite 1: 15.)

CAPERNAUM (Math. 4:13), ville importante delà Galilée, sur le bord occidental de la mer de Tibériade, à une lieue de l'embouchure du Jourdain. Elle était sur la grande route de Tyr à Damas ; aussi les Romains y avaient-ils établi un péage et une garnison. Jésus s'y fixa; il demeurait, paraît-il, dans la maison d'André et de Pierre. (Marc 1: 29 ; 2: 1.) C'est là qu'il appela Matthieu (Math. 9: 9), prêcha fréquemment dans la synagogue (Marc 1: 21-27; Jean 6: 59), et fit de nombreux miracles. (Luc 4: 23.) Il y guérit entre autres le serviteur du centenier, la belle-mère de Simon (Math. 8: 5-14), le paralytique dévalé devant lui (Marc 2 : 1-12), et fit trouver à Pierre un statère dans la bouche du poisson. (Math. 17: 24.) La masse de la population de Capernaûm fut insensible aux appels et aux merveilles du fils de Dieu, qui lui dénonça les plus terribles châtiments. (11: 23.) Cette ville est détruite depuis longtemps, et les voyageurs ne sont pas d'accord sur le lieu qu'elle occupait.

CAPHTOR (Deut. 2: 23; Jér. 47: 4; Amos 9:7), lie que l'on croit être celle de Crète ou de Candie, parce que les Philistins, originaires de Caphtor, sont appelés Kéréthiens, ou Crétois, ce dernier nom étant aussi conforme à l'original que le premier. (Ezéch. 25: 16; Soph. 2: 5; 1 Sam. 30:14.)

CAPHTORIM (Gen. 10fl4), fils de Mitsraïm et petit-fils de Cam. Ses descendants, aussi appelés Caphtorim, se rendirent probablement de l'Egypte à Caphtor (Crète), et de là au sud-ouest de Canaan, dont ils exterminèrent les anciens habitants, nommés Hauviens, et les remplacèrent. Ils prirent plus tard le nom de Philistins. (Deut. 2:23; Jér. 47:4.) Une autre branche des Philistins était sortie de Casluhim, aussi fils de Mitsraïm. (Gen. 10:14.)

CAPPADOCE (Act. 2:9), province de l'Asie-Mineure comprise entre le Pont au nord, et la Cilicie au sud. Quoique bien arrosée, elle était peu fertile. La lâcheté et la perfidie des Cappadociens étaient proverbiales. Cette contrée fut soumise aux Romains sous Tibère. Le christianisme y pénétra de bonne heure, puisque la première épître de St. Pierre mentionne déjà les chrétiens de Cappadoce. (1:1.)

CAPTIF (Deut. 30:3; Gen. 14: 14), prisonnier de guerre. Les captifs étaient souvent traités avec une grande cruauté. Les Romains les liaient parfois, face à face, avec un corps mort, que ces malheureux devaient porter jusqu'à ce qu'ils périssent par l'infection de ce cadavre. Paul semble faire allusion à cet usage dans Rom. 7:24 : Qui me délivrera de ce corps de mort !

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CAPTIVITÉ. (Deut. 28:41.) Les anciens conquérants avaient l'habitude d'emmener en captivité des populations entières, afin d'empêcher les révoltes dans les pays conquis. Un tel châtiment fut déjà annoncé, par Moïse, à Israël, qui forma plus tard deux royaumes, dont les habitants furent menés en captivité, les uns en Assyrie, les autres à Babylone.

Captivité assyrienne. En 772 av. J.-C., Pul, roi d'Assyrie, envahit les états de Ménahem, roi d'Israël, qui lui paya un tribut de 1000 talents d'argent. (2 Rois 15:19.) Sous Pékack, un autre roi d'Assyrie, Tiglat-Piléser, attaqua le royaume d'Israël et transporta dans son pays, en 739, la population de la Galilée et des deux et demi tribus de l'est. (2 Rois 15:29; 1 Chron. 5:26.) Salmanéser, roi assyrien, envahit aussi le pays d'Israël, sous Hosée, qui lui fut assujetti. Mais celui-ci s'étant révolté, Salmanéser vint assiéger Samarie, qu'il prit au bout de trois ans ; puis il mit Hosée en prison, transporta en Assyrie et en Médie, l'an 721, le reste des Israélites, et les remplaça par des étrangers. (2 Rois 17:1-6, 24; 18:9-11.)

Captivité babylonienne. Sous le règne de l'impie Jéhojakim, roi de Juda, Jérémie annonça aux habitants de ce royaume qu'ils seraient captifs à Babylone pendant 70 ans, au bout desquels l'Eternel les ramènerait dans leur pays. (Jér. 25: 11; 25: 9-12; 29: 10; Dan. 9:2.) Cette prophétie s'accomplit, paraît-il, de 607 à 537 ou 536 av. J.-C. On admet généralement que le transport des captifs eut lieu en trois ou quatre fois ; mais une étude attentive de l'Ecriture montre qu'il y a eu six déportations successives.

1° La première année de son règne, en 607. Nébucadnétsar assiégea Jérusalem, rendit tributaire Jéhojakim, emmena plusieurs seigneurs de Juda, entre autres Daniel et ses amis, avec une partie des vases sacrés. (2 Rois 24:1 ; Jér. 25:1 ; Dan. 1:1-6.)

2® Jéhojakim se révolta au bout de trois ans, et fut de nouveau attaqué par les Caldéens, qui après plusieurs années d'efforts, prirent Jérusalem, l'an 600, et emmenèrent 3023 Juifs, la septième année de Nébucadnétsar. (2 Rois 24:1, 2 ; Jér. 52:28.)

3° Jéojachin, fils et successeur de Jéhojakiiû, régnait depuis trois mois, lorsque Jérusalem fut prise pour la troisième fois, en 599, par Nébucadnétsar, la huitième année de son règne. Celui-ci transporta à Babylone, le roi et sa famille, les guerriers et les gens de métier, en tout 10000 hommes, parmi lesquels était Ezéchiel. Tous les ustensiles d'or du temple furent emmenés, avec ses trésors et ceux de la maison royale. Le vainqueur remplaça Jéhojachin par Sédécias. (2 Rois 24:10-17 ; Ezéch. 1:1.)

4° En 589, la dix-huitième année de Nébucadnétsar, dont l'armée

CAR

assiégeait Jérusalem, 832 personnes, qui avaient probablement voulu s'enfuir, furent transportées à Babylone. (2 Rois 25:1; Jér. 52:29.)

5° Sédécias se révolta contre Nébucadnétsar, et celui-ci, après deux ans de siège, prit Jérusalem et la brûla avec le temple, en 588, la dix-neuvième année de son règne. Il fit égorger les fils de Sédécias en sa présence, puis lui creva les yeux et l'emprisonna à Babylone, où il emmena le reste du peuple, sauf les pauvres, qu'il laissa pour cultiver le pays. Tous les objets d'or, d'argent ou d'airain du temple furent aussi emportés. (2 Rois 25:1-21 ; 2 Chron. 36: 13-20 ; Jér. 52: 4-27.)

6° Enfin quatre ans après la ruine de Jérusalem, lorsque le gouverneur Guédalja eut été assassiné, et que Jérémie et le reste du peuple furent descendus en Egypte, Nébucadnétsar fit transporter, la vingt-troisième année de son règne, les derniers débris des Juifs, au nombre de 745 personnes. (Jér. 41:2 ; 43:6, 7; 52: 30.)

La douleur des exilés à Babylone est vivement exprimée dans le Ps. 137. Trompés par de faux prophètes, ils espérèrent jusqu'à la destruction de Jérusalem, rentrer bientôt dans leur patrie. Une lettre de Jérémie les désabusa et les exhorta à s'établir sérieusement dans la terre étrangère. (Jér. 29.) Leur condition y fut très supportable. La haute position de Daniel et ses amis, à la cour de Babylone, profita à tous les Juifs. Ezéchiel prophétisait au milieu d'eux. Ils avaient leurs anciens, et jouissaient ainsi d'une certaine liberté. (Ezéch. 14:1; 20:1: Dan. 2:48; 3:29.) Evilmérodac tira de prison Jéhojachin et l'admit à sa table. (Jér. 52:31-33.) L'heure de la délivrance sonna enfin. Deux ans après la prise de Babylone, Cyrus, héritier de trois royaumes, publia, vers 536, un édit qui permettait à tous les Juifs de retourner dans leur pays. Environ 50 000 d'entre eux, y compris leurs serviteurs, partirent de Babylone sous la conduite de Zorobabel, avec 5400 ustensiles du temple, et arrivèrent heureusement à Jérusalem. (Esdr. 1:1-7; 2:64,65.) La captivité porta ses fruits: elle guérit les Juifs de leur penchant à l'idolâtrie.

CARAN, Carran (Gen. 11:31; Act. 7:4), ville de Mésopotamie où Abraham s'arrêta et perdit son père Taré, en allant au pays de Canaan. Jacob y passa vingt ans chez son oncle Laban. (Gen. 27 : 43 ; 28:10.) Cette ville, conquise par les Assyriens (2 Rois 19:12), commerçait avec Tyr. Dans Ezéch. 27:23, c'est à tort que nos versions ont Haran, au lieu de Car an.

CARKÉMIS (2 Rois 23:29 ; 2 Chron. 35:20; Jér. 46:1-12), ville forte de Mésopotamie, sur le bord oriental de l'Euphrate. Elle fut prise aux Assyriens par Néco, roi d'Egypte, qui en fut chassé, quelques années après, par Nébucadnétsar.

CARMEL (2 Rois 2:25), mont situé au sud d'Aser et formant un cap dans la Méditerranée. (Jér. 46:18; Jos. 19:26.) Ce lieu était délicieux, tant par la beauté de ses points de vue, que par sa fertilité, et répondait bien à son nom, qui signifie champ fertile, vignoble. (Esa. 35:2 ; 32:15.) Hozias y possédait des vignes. (2 Chron. 26:10.) C'est sur cette montagne, haute d'environ 450 mètres (1500 pieds), que les lsraé-

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CÈD

lites avaient élevé un autel à l'Eternel ; qu'Elie confondit les prêtres de Bahal, les fit égorger, et obtint, par sa prière, une pluie abondante (Jacq. 5:18; 1 Rois 18:20-46); qu'Elisée fut appelé par la Sunamite, pour ressusciter son fils. (2 Rois 4:25.) La pente occidentale, qui est très rapide, renferme une multitude de cavernes, où furent probablement cachés les cent prophètes sauvés par Abdias. ( 1 Rois 18:13.) Ces cavernes servaient aussi de retraite aux malfaiteurs. (Amos 9:3.) Elles furent plus tard habitées par des moines franciscains. Sur le penchant nord-ouest du Carmel, il existe un magnifique couvent consacré à Elie. Cette montagne est encore aujourd'hui couverte de champs cultivés, de verts pâturages, d'arbres et de fleurs. On y trouve entre autres la jacinthe, la jonquille, l'anémone, le laurier, l'olivier, le myrte, ainsi que des forêts de chênes et de pins.

CARMEL (Jos. 15: 55), ville de Juda, près d'une montagne do même nom, au sud-est d'Hébron , d'où était Nabal, et où il tondit 3000 brebis quand David séjournait dans le voisinage. (1 Sam. 25: 2-4; 30: 5.) Salil y avait dressé un monument de sa victoire sur les Amalécites. (1 Sam. 15: 12.)

CARPUS (2 Tim. 4:13), chrétien inconnu de Troas, chez qui Paul avait laissé des livres , des parchemins et son manteau, qu'il se fit apporter à Rome, par Timothée.

CARQUOIS (Ps. 127: 4, 5), étui où les archers mettaient leur provision de flèches.

CASIPHIA (Esdr. 8:17), ville ou district situé, pense-t-on, en Médie, d'où Esdras fit venir, vers la rivière d'Ahava, des lévites et des Néthi-niens pour les conduire à Jérusalem.

CASSE (Ex. 30: 24), espèce particulière de cannelle qui entrait dans la composition de l'huile de l'onction, et qu'on employait aussi pour parfumer les vêtements. (Ps. 45: 9.) La cannelle est l'écorce intérieure d'un arbre originaire de Ceylan, appelé cannellier.

CASTOR ET POLLUX. (Act. 28: ll.)D'après la mythologie grecque, c'étaient deux frères jumeaux, nés de Jupiter et de Léda, femme deTyn-dare, roi de Sparte. Elevés au rang des dieux, ils passaient pour les protecteurs de la navigation. Leurs images étaient peintes à la proue du vaisseau d'Alexandrie sur lequel Paul partit de Malte pour Rome.

CATHOLIQUE. Ce mot, qui signifie universel, se trouve en tête des deux épîtres de Pierre, de la première de Jean et de celle de Jude, parce que ces quatre lettres ne furent pas adressées à telles personnes ou congrégations, mais à un grand nombre d'églises.

CAVERNES (Gen. 19: 30), cavités souterraines très nombreuses en Palestine, et dont quelques-unes peuvent contenir des milliers d'hommes. Elles servaient parfois d'habitations (Gen. 19: 30), de sépulcres (23: 9; 50: 13), de retraites aux brigands (Jér. 7 : 11),comme aussi de refuges aux Israélites opprimés ou aux fidèles persécutés. (Jug. 6:2; 1 Sam. 13: 6; 22:1; 1 Rois 18: 4 ; Hébr. 11: 38.)

CÈDRE (l Rois 4: 33), arbre magnifique du Liban, de la famille des

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CÈN

conifères, ressemblant au sapin, mais surtout au mélèze. Ses branches, très espacées, sont horizontales, ses feuilles toujours vertes et ses cônes dressés la pointe en haut. Cet arbre colossal atteint une hauteur de 39 à 40 mètres (130 pieds), une circonférence de 9 m. (30 pieds) et une longueur de 30 m. (100 pieds), d'une extrémité de ses branches à l'autre. Son bois est rougeàtre, léger, odoriférant, inattaquable aux insectes et presqu'incorruptible. Les Israélites le connaissaient déjà du temps de Moïse, qui en prescrit l'usage dans la purification des lépreux. (Lév. 14: 4.) On l'employait pour les plus riches constructions. Les maisons de David et de Salomon, ainsi que le premier et le second temple, étaient principalement de cèdre. (2 Sam. 7: 2 ; 1 Rois 5 : 8 ; 6: 15 ; 7: 11 ; Esdr. 3: 7.) On a cru à tort (voyez Liban) qu'il ne restait plus au Liban que quelques centaines de ces arbres, dont une dizaine paraissent, par leur grosseur, remonter à l'époque de Salomon. (Esdr. 10: 19.) Le cèdre croît aussi au Taurus et au Caucase.

CÉDRON (2 Sam. 15:23), torrent qui prend sa source au nord de Jérusalem, parcourt la vallée de Josaphat, située entre la ville et le mont des Oliviers à l'orient,coule au sud-est et se jette dans la mer Morte, après un cours de 6 à 7 lieues. Sa largeur moyenne est de 2m70 (9 pieds), mais il est à sec pendant l'été. Quand il est enfié par les pluies , il forme un courant rapide et profond. Il servait autrefois de voirie à Jérusalem. (1 Rois 15: 13 ; 2 Rois 23: 6, 12 ; 2 Chron. 29:16.) C'est plus tard qu'on a appelé la vallée du Cédron, vallée de Josaphat, d'après Joël 3: 2.

CEINTURE, voyez Baudrier.

CENCHRÉE (Act. 18 : 18; Rom. 16: 1), petite ville à l'est de l'isthme de Corinthe ; elle était à trois lieues de cette dernière et y servait de port. Il y avait à Cenchrée une église dont Phœbé était diaconesse. Paul se fit couper les cheveux dans cette ville, à l'occasion d'un vœu, et s'y embarqua pour la Syrie.

CENDRE. (Gen. 18: 27.) Les Israélites se couchaient sur la cendre et 6'en mettaient sur la tête, pour exprimer une grande humiliation devant Dieu, ou une profonde affliction. (1 Sam. 4: 12 ; 2 Sam. 13:19; Ester 4: 3: Job 2:8; Jon. 3: 6.) La cendre d'une génisse brûlée servâit à faire l'eau de purification. (Nomb. 19: 9.)

CÈNE (1 Cor. 11: 20). Le mot grec (déipnon) traduit par cène signifie souper. Jésus-Christ a voulu que le fond de l'évangile fût exprimé et comme concentré dans des signes visibles, à la portée des plus simples. Si par le baptême, il reçoit au nombre de ses disciples, les pécheurs qui viennent à lui, il les nourrit de sa chair et de son sang dans la sainte cène, que Paul appelle le souper du Seigneur. L'institution de la cène rapportée dans les trois premiers évangiles, a été communiquée et expliquée à cet apôtre par le Seigneur lui-même. (1 Cor. 11: 23.) Nous résumons en quelques points l'enseignement apostolique sur cet important sujet:

1° Le pain et le vin de la cène ne sont que des symboles et ne subissent aucune altération. En effet Jésus appelle la coupe, «le fruit de la vigne (Math. 26: 29,)» et Paul désigne la participation à la cène parles expressions « manger de ce pain et boire de cette coupe.» (1 Cor. Il : 28.)

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CER

Ces paroles du Sauveur: «Ceci est mon corps, ceci est mon sang,» signifient donc pour Papôtre, non que le pain et le vin soient le corps et le sang de Christ, mais qu'ils sont « la communion de son corps et de son sang. » (1 Cor. 10:16.)

2° Comme dans la cène, le pain est rompu, ainsi Jésus-Christ «a été navré pour nos forfaits et froissé pour nos iniquités ; » par son sanglant sacrifice, par sa mort cruelle, il a expié nos péchés et nous a procuré le salut. (Esa. 53: 5 ; Math. 26:28.)

3° De même que le pain et le vin doivent être reçus et digérés par nos organes pour entretenir notre vie corporelle, ainsi il faut que nous recevions, par la foi, Christ crucifié pour communiquer à nos âmes la vie éternelle. (Marc 14: 22; Jean 6 : 51-56, 63.)

4° La sainte cène est un monument, pour l'église et pour le monde, de la mort expiatoire de Jésus-Christ, jusqu'à son retour. (Luc 22:19; 1 Cor. 11:24-26.)

5° La sainte cène manifeste l'unité essentielle du corps de Christ;c'est le drapeau de l'église universelle, s'élevant au-dessus des formes particulières des diverses églises. Tous les vrais communiants confessent le même Sauveur qui les a rachetés: «Parce qu'il n'y a qu'un seul pain, nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps, car nous participons tous au même pain. » (1 Cor. 10: 16,17 ; 12: 13.)

6° Sous les symboles du pain et du vin, le fidèle reçoit véritablement Jésus-Christ, par la foi; il entre dans une communion plus intime avec lui. Car le « pain est la communion de son corps, et 2a coupe, la communion de son sang. (1 Cor. 10:16.) Ainsi dans la cène, nous nous nourrissons réellement de Jésus-Christ. Cette doctrine ressort d'abord de la comparaison du pain et du vin de la cène avec la manne et l'eau du rocher, que l'apôtre appelle « une viande spirituelle et un breuvage spirituel (10: 3, 4); » puis de l'opposition qu'il établit entre la coupe du Seigneur et celle des démons, par laquelle les païens entraient en communion avec ces derniers, dans leurs sacrifices. (10:18-21.)

7° La sainte cène, qui fortifie les croyants, scelle la condamnation de ceux qui j, participent indignement, « ne discernant point le corps du Seigneur.» ( 11:27-29.)

CÉPHAS (rocher, Jean 1:42), nom syriaque donné à Pierre par Jésus.

CERCUEIL. Voyez Bière.

CERF (Deut. 14:5), quadrupède ruminant qui a le pied fourchu et des bois, ou cornes branchues qui se renouvellent chaque année. Cet animal a la forme élégante et gracieuse, la taille svelte, les membres flexibles et nerveux. Il court avec une grande vitesse, escalade les lieux les plus élevés, et franchit d'un bond un mur de lm80 de haut (6 pieds.) (Hab. 3:19; Esa. 35:6; Ps. 18:34.) La femelle, qui s'appelle biche, est plus petite que le mâle et n'a pas de bois. Elle porte pendant 8 mois, et n'a qu'un faon, qu'elle nourrit avec une grande tendresse. Pour le protéger, elle se présente aux chasseurs, se fait poursuivre, puis le rejoint. Jérémie peint la grandeur d'une sécheresse en disant que la biche, faute d'herbe, a abandonné son faon. ( 14:5.)

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GHA

CERVOISE (Lév. 10:9; 1 Sam. 1:15), boisson enivrante dont la nature n'est pas indiquée. C'était probablement une liqueur fermentée faite avec du miel ou différents fruits, tels que figues, dattes, grenades; ou enfin une espèce de bière. Ces boissons étaient en usage parmi les Orientaux. La cervoise s'employait aussi dans les sacrifices. (Nomb. 28:7.)

CÉSAR. (Math. 22:17.) Ce nom donné à Auguste, premier empereur romain, devint un titre honorifique pour ses successeurs. Il équivaut donc, dans le Nouveau Testament, au titre d'empereur.

CÉSARÉE (Act. 8: 40), port de mer sur la Méditerranée, dans Manassé, vingt lieues au nord-ouest de Jérusalem. Cette ville d'abord connue sous le nom de Tour-de-Straton, fut agrandie et embellie par Hérode le Grand, qui y établit un port sûr, et la nomma Césarée, en l'honneur de César Auguste. Elle devint bientôt la capitale de la Judée et la résidence des gouverneurs romains. (12: 19; 23 : 23, 24.) L'évangéliste Philippe s'y fixa (8:40); le centenier Corneille y résidait ( 10:1); Pierre y fonda une église. ( 10:44-48.) Hérode, le persécuteur de Jaques et de Pierre, y fut frappé par un ange « et mourut rongé des vers. » ( 12:2,3.) Après avoir passé plusieurs fois dans cette ville, Paul y fut conduit, avec une escorte, au gouverneur Félix, qui le retint deux ans en prison. (18: 22; 23: 23; 24 : 28.) Il y comparut aussi devant Festus et Agrippa. (25:6-11 ; 25:23; 26: 1.) Depuis la ruine de Jérusalem, Césarée fut, pendant 400 ans, le siège de l'évêché de Palestine. Conquise en 1101, par les croisés sur les Mahométans, elle fut reprise et détruite par ces derniers, en 1265. Ses ruines forment une élévation de 9 mètres de haut (30 pieds.)

CÉSARÉE DE PHILIPPE (Math. 16: 13; Marc 8:27), ville située an nord de la Terre-Sainte, au pied de l'Hermon. Consacrée à Pan, dieu des troupeaux, elle s'appelait d'abord Panéade. Philippe le tétrarque l'embellit et la nomma Césarée, en l'honneur de Tibère-César. (Luc 3 :1.) Ce fut dans son voisinage que Pierre confessa la divinité de Jésus-Christ, qui prédit alors sa mort ignomineuse. Cette ville n'est plus qu'un village turc de 150 à 200 maisons.

CHABOR. (2 Rois 18: 11; 1 Chron. 5: 26.) On ne saurait décider si ce nom désigne un district, une ville ou un fleuve d'Assyrie, où furent transportés une partie des Israélites des dix tribus. Plusieurs pensent qu'il s'agit du fleuve Kébar, qui se jette dans l'Euphrate.

CHAIR. ( Gen. 2:21.) Ce mot est pris, par les auteurs sacrés, dans des acceptions très diverses et sert entre autres à désigner: 1° Une partie du corps, ou le corps tout entier, tant de l'homme que des animaux (Job 10: 11; Ex. 16: 3; Gen. 2: 21-24; 17: 13); 2° Tous les êtres animés qui vivent sur la terre (Gen. 7: 21; Ps. 136 : 25); 3° L'ensemble des hommes (Jér. 25:31; Luc 3:6); 4® Un lien de parenté (Gen. 29: 14); 5° L'âme de l'homme (Ps. 63:2; 84: 3; 119: 120); 6° Un cœur renouvelé (Ezéch. 11:19 ; 36:26 ) ; 7° La nature humaine ( Jean 1: 14 ) ; 8° La fragilité et la faiblesse de l'homme (2 Chron. 32:8; Ps. 78:39) ; 9° l/horame dans son état de corruption (Math. 16: 17; Jean 1:13; 3:6; Rom. 7: 5); 10e Enfin les mauvaises passions ou le péché lui-même ( Rom. 8:6,7 ; Gai. 5:19-21; Jude 23.)

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CHALACH (2 Rois 17: 6), pays inconnu d'Assyrie où Ton transporta une partie des dix tribus.

CHALCÉDOINE ou CALCÉDOINE (Apoc. 21: 19), pierre précieuse blanche, légèrement teinte de gris, de bleu et de jaune, et demi transparente. Elle forme le troisième fondement de la nouvelle Jérusalem.

CHAMEAU (Gen. 12: 16), grand animal ruminant, fauve ou cendré, haut d'environ deux mètres (6-7 pieds). Il a deux bosses sur le dos, le cou long et pourvu d'une belle crinière, la queue et les oreilles courtes, l'ongle ou le sabot imparfaitement divisé, ce qui le rendait impur. (Lév. 11:4.) Le dromadaire, qui n'a qu'une bosse, forme une espèce particulière de chameau. (Jér. 2: 23.) Cet animal est docile, patient, sobre; il peut vivre plusieurs semaines sans boire, grâce à une poche particulière de son estomac, remplie de cavités, où il conserve sa provision d'eau, qu'il emploie chaque jour à délayer sa nourriture. Doué d'une grande force et presque infatigable, il traverse le désert faisant 10 à 15 lieues par jour, * avec une charge de 500 kilogrammes (10 quintaux). Il y a même une espèce de chameau qui frauchit d'un jour une distance de 30 lieues. On emploie ce quadrupède à transporter toute sorte d'objets; on l'attelle et on le monte comme le cheval. (Gen. 24: 64; Esa. 21:7.) Aussi les Orientaux l'appellent-ils navire de terre. Ils se nourrissent de sa chair et de son lait, qui est très sain. Son poil qui tombe chaque année à l'époque du rut, est soigneusement recueilli ; on en fait des étoffes et des feutres. (Math. 3:4.) Le chameau a des callosités aux jointures des jambes et à la poitrine, parce qu'il s'accroupit au lieu de se coucher (Gen. 24: 11.) On l'habitue à s'agenouiller pour recevoir sa charge. Originaire d'Arabie, il se rencontre dans diverses contrées d'Asie et d'Afrique. Il constituait une partie de la richesse des patriarches (Gen. 12 : 16; 32: 15.) Job possédait d'abord 3000, puis 6000 chameaux. (Job 1: 3; 42:12.) Les Madianites et les Hamalécites en avaient des multitudes, et David établit un intendant sur les siens. (Jug. 7: 12; 1 Sam. 30: 17; 1 Chron. 27: 30.) L'énorme taille du chameau avait donné lieu, parmi les Orientaux, à un proverbe dont Jésus s'est servi contre l'hypocrisie des pharisiens. (Math. 23:24.)

Dans les maisons orientales, il y a souvent, pour les chameaux, une grande porte à côté d'une autre très petite ; celle-ci, par opposition à la première, s'appelle le trou de Vaiguille. Dans Marc 10:25, l'original porte « qu'il est plus aisé qu'un chameau passe par le trou de Vaiguille, qu'il ne l'est qu'un riche entre dans le royaume de Dieu. »

CHAMOIS (Deut. 14:5), quadrupède ruminant et pur, du genre des chèvres, mais plus grand que celles-ci, et pourvu de cornes recourbées en arrière. Il ressemble beaucoup au cerf pour la forme du corps. Il a le ventre et le front blancs, mais le reste du corps est noirâtre. Ses ongles sout longs et divisés. Timides et sauvages, les chamois vivent en troupeaux sur les montagnes, et grimpent sur les rochers les plus escarpés. (1 Sam. 24: 3; Ps. 104: 18.) Ils redoutent la chaleur et recherchent l'ombre des bois en été.

CHANDELIER. (Ex. 25: 31-40.) Moïse fit faire, sur le modèle que

CHA

Dieu loi avait montré (Nomb. 8:4), un magnifique chandelier d'or pur, à sept branches, et d'une seule pièce. De trois points de la tige principale sortaient, deux à deux, les six atitres branches, dont trois d'un côté et trois de l'autre. Chaque branche était ornée de pommeaux, de fleurs et de petits plats en forme d'amande. D'après la tradition, ce chandelier avait l1/» mètre de haut (5 pieds), et 90 centimètres de large ( 3 pieds). Une lampe d'or était fixée au sommet de chaque branche. Les mouchet-tes, les petits plats pour recevoir les mouchures, et les vases pour l'huile étaient aussi d'or. (Ex. 25:38.) Ce chandelier fut placé, sans doute sur un pied, dans le lieu saint du tabernacle, au midi, vis-à-vis de la table d'or. (Ex. 40:24.) On allumait les lampes le soir et on les éteignait le matin. (30:8.) D'après Josèphe, on en laissait brûler trois tout le jour. Salomon plaça 10 chandeliers d'or dans le temple,5 au nord et 5 au midi. Il paraît qu'il n'y en avait qu'un seul dans le second temple. Il fut enlevé par Antiochus et remplacé par Judas Maccabée. Après la ruine de Jérusalem, Titus l'emporta à Rome, où il se voit encore représenté sur l'arc de triomphe de cet empereur. Le chandelier à 7 lampes semble avoir été un triple symbole du Saint-Esprit (Apoc. 4:5), de l'Eglise (1:12,20), et des vrais fidèles. (11: 4.)

CHANGEURS. (Math. 21:12; Jean 2:15.) Lorsque les Juifs étrangers voulaient, comme les autres, payer le tribut, ou faire des dons, pour l'entretien du temple, ils se procuraient de la monnaie juive auprès des changeurs établis, à l'occasion des grandes fêtes, dans le parvis des gentils. Jésus chassa par deux fois ces changeurs et renversa leurs tables chargées de monnaie.

CHANTRES. (1 Chron. 9:33; 25:1.) David établit vingt-quatre classes de chantres, dont chacune était composée de douze lévites, pour le service du tabernacle. Ces 288 chanires formaient trois divisions, sous trois chefs, savoir, Héman au centre, Asaph à droite, et Jéduthun ou Ethan à gauche. (25 ; 6:33, 39, 44.) Les chantres remplissaient les mêmes fonctions dans le temple, où ils avaient leurs logements (1 Chron. 9:33 ; Ezéch. 40:44), et où ils jouaient de divers instruments. (2 Chron. 5:12.)

CHARIOT (Gen. 41:43), véhicule à deux roues, rarement à quatre, déjà usité en Egypte, du temps de Joseph. L'Ecriture mentionne diverses espèces de chariots. Les uns servaient d'équipages aux grands (1 Rois 20:33 ; Act. 8:29); les autres de moyen de transport (Nomb. 7:3; 1 Sam. 6:11; Amos 2:13) ; d'autres enfin s'employaient à la guerre. (Ex. 14:7 ; 1 Sam. 13:5.) Les Cananéens étaient munis de chariots de fer, et Jabin en avait 900 quand il fut battu par Barac (Jos. 17:18; Jug. 1:19; 4:3.) Les anciens chariots de guerre étaient ordinairement garnis de tous côtés d'armes meurtrières. Ceux qu'Antiochus employa contre les Juifs, avaient des espèces de faux. Vingt guerriers pouvaient trouver place dans les chariots de l'armée de Cyrus. — Elie fut enlevé au ciel dans un chariot de feu. Ce cri d'Elisée : « Chariot d'Israël et sa cavalerie, » est une allusion aux chariots de guerre destinés à la défense du pays. (2 Rois 2: 11-13.) — Le chariot des chérubins était sans doute une petite construction ressemblant à un chariot, sur laquelle les chérubins du temple forent placés. (1 Chron. 28:18.) — Josias « brù\a les chariots

D1GTIOK. biblique. 7 du soleil, » c'est-à-dire, des chariots consacrés an soleil par les rois de Juda. (2 Rois 23:11.)

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CHARIOT. Voyez Ourse.

CHATAIGNIER. (Gen. 30:37 ; Ezéch. 31:8.) On est d'accord aujourd'hui que l'arbre mentionné dans les passages cités, n'est pas le châtaignier, mais le platane oriental, qui tenait, parmi les anciens, le premier rang après le cèdre. Il atteint une grosseur extraordinaire, et ses longues branches fournies de larges feuilles découpées en cinq parties, donnent un précieux ombrage. Son écorce fine et blanchâtre tombe par grandes plaques chaque année; sou bois dur et jaunâtre a la solidité du chêne. Pline mentionne un platane dans la cavité duquel soupèrent vingt-une personnes.

CHAT - HUANT (Lév. 11:16), oiseau nocturne de la grosseur d'un pigeon ; il se nourrit de souris, et pousse des cris lugubres pendant la nuit. Selon quelques auteurs, le mot hébreu désignerait le mâle de l'autruche.

CHAUVE-SOURIS (Lév. 11:19; Esa. 2:20), animal impur, d'une structure particulière, et formant une classe intermédiaire entre les quadrupèdes et les oiseaux. Elle est couverte de poil comme la souris, a de longues oreilles, des dents tranchantes et les yeux très petits. La femelle, pourvue de deux mamelles, fait ses petits vivants et les allaite. Cet animal vole au moyen de membranes fixées à ses quatre pattes ; celles de devant ont un ongle long pour s'accrocher à divers objets. La chauve-souris se cache le jour et voltige le soir pour attraper les moucherons et les papillons. Elle passe l'hiver engourdie dans des trous, ou suspendue à des voûtes souterraines.

CHEMISE. Voyez Vêtements.

CHÊNE (Gen. 35:8), arbre remarquable par son magnifique branchage et ses énormes dimensions. Il atteint jusqu'à 39 mètres de haut (130 pieds), et 9 de diamètre à sa base (30 pieds). Ses fruits, appelés glands, servent de nourriture à plusieurs espèces d'animaux. Le chêne est très solide et donne un excellent bois de construction. On croit généralement que dans plusieurs passages, entre autres dans Esa. 6:13, le mot hébreu désigne non le chêne, mais le térébinthe. Cet arbre de moyenne grandeur et d'un beau feuillage, produit une résine aromatique, et vit fort longtemps. Josèphe rapporte que l'on voyait de son temps, près d'Hébron, un térébinthe existant depuis la création, ce qui est plus que douteux. L'on pense aussi que dans 1 Sam. 22: 6, le mot hébreu doit se rendre par tamarin, arbre touffu de la grandeur d'un noyer, dont le fruit possède diverses propriétés médicinales.

CHÉRUBINS. (Gen. 3: 24.) Ce mot, dont la signification est incertaine, désigne des êtres célestes qui entourent le trône de l'Eternel. (Ps. 80:2 ; 99:1.) Dieu en plaça à l'entrée du jardin d'Eden pour empêcher l'homme d'y rentrer. Deux chérubins d'or ayant deux ailes, dont ils couvraient l'arche, surmontaient le propitiatoire et le contemplaient. (Ex. 25:18; 1 Pier. 1:12.) Le voile et les tentures du taber-

CHE

nacle étaient anssi ornés de chérubins. (Ex. 26:1.) Salomon plaça dans le temple deux grands chérubins d'olivier, recouverts d'or, hauts et larges de 4 lj% mètres (15 pieds), et occupant entre les deux, avec leurs ailes étendues, toute la largeur du lieu très saint. ( 1 Rois 6 : 23-28.) Les parois et les portes du temple et de l'oracle, étaient aussi couvertes de chérubins sculptés. (6: 29-35.) Il est difficile de déterminer la forme de ces créatures. Dans les visions d'Ezéchiel, les chérubins, munis de quatre ailes et ressemblant à des hommes, apparaissent tantôt avec quatre faces, savoir : celles de l'homme, du taureau, du lion et de l'aigle (Ezéch. 1:4-11; 9:3; 10:20), et tantôt avec deux f§ces, ou même avec une seule. (41:18; 10:14.) Peut-être ces quatre faoés figurent-elles la sagesse, la force, la noblesse et la perspicacité des intelligences célestes. Les diverses explications qu'on a données de ces symboles, y compris celle-là, ne doivent être admises qu'avec réserve.

CHEVAL (Gen. 49:17), animal qui croît jusqu'à 4 ou 5 ans, et vit de 25 à 30. On l'employait surtout chez les Israélites et les autres Orientaux, à la guerre ou dans les voyages, comme monture, ou au chariot. L'Ecriture fait souvent allusion à son intrépidité dans la bataille. (Job 39:22-28; Ps. 147:10; Jér. 8:6.) L'Egypte nourrissait, déjét du temps de Joseph, de nombreux chevaux. (Gen. 47:17.) Moïse défendit aux futurs rois d'Israël d'en faire des amas. (Deut. 17:16.) Ce fut sans doute en vertu de cette défense, dont le motif est peut-être indiqué dans Esa. 31:1, que Josué et David coupèrent les jarrets à des milliers de chevaux pris aux Cananéens et aux Syriens. (Jos. 11:6-9; 2 Sam. 8:4.) Salomon oubliant ce précepte, remplit son pays de chevaux, qu'il tira d'Egypte et qu'il tenait dans 4000 écuries. (2 Chron. 9:25-28.) Le chiffre de 40000 de 1 Rois 4: 26, est évidemment une erreur de copiste. Des chevaux consacrés au soleil et placés à l'entrée du temple, en furent ôtés par Josias. (2 Rois 23:11.) Dans les visions de Zacharie et de St. Jean, on voit apparaître des chevaux blancs, roux, noirs, fauves et pommelés. (Zach. 6: 1-6; Apoc. 6:1-8; 19:11-14.) Les chevaux blancs étaient l'emblème de la victoire.

CHEVEUX. (Gen. 42:38.) Les femmes israélites portaient de longs cheveux rangés en tresses ou en boucles, et souvent ornés de rnbans, d'or, de perles et de pierres précieuses. (Esa. 47:2; 1 Cor. 11: 6-15; Cantiq. 4:1; 7:5; 2 Rois 9:30; 1 Tim. 2:9; 1 Pier. 3:3.) Les hommes se les coupaient, sauf dans le vœu du nazaréat. (1 Cor. 11: 14; Nomb. 6:5 ; Jug. 13:5.) Absalom fut victime de sa vanité à nourrir sa chevelure. (2 Sam. 18:9.) On s'arrachait ou se rasait les cheveux en signe de grande affliction. (Esdr.9:3; Esa.22:12; 15:2; Jér. 7:29; Job 1: 20.) Toutefois cet usage était interdit aux sacrificateurs. (Lév. 21:5 ; Ezéch. 44:20.) Il était aussi défendu aux Israélites d'imiter certains peuples païens qui se coupaient les cheveux en rond. (Lév. 19:27; Jér. 25:23 v) Cette expression, obscure pour nous, désigne, pense-t-on, l'usage de se couper les cheveux sur les tempes. On punissait quelquefois les coupables en leur arrachant les cheveux; c'est du moins ce que fit Néhémie à des Juifs qui avaient pris des femmes étrangères. (Néh. 13:25.) L'usage de s'oindre la tête était commun aux deux sexes. (Ps. 23:5 ; 92 : 11 ; Eccl. 9: 8 ; Math. 6:17 ; 26:7.)

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CHEVREUIL (Deut. 14: 5), animal sauvage, plus petit que le cerf, très agile et très gracieux. U passe l'hiver sur les montagnes et dans les forêts, et paît en été dans les champs cultivés. Sa chair est excellente, et ses bois se renouvellent tous les ans. Le mâle et la femelle, nommée chevrette, ont une grande tendresse l'un pour l'autre et pour leurs petits. Salomon présente le chevreuil comme l'image de l'agilité, de la beauté et de l'amour. (Cant. 2:7,9,17; 3: 5;8:14.) Quelques auteurs pensent que le mot hébreu désigne plutôt la gazelle, charmant animal qui ressemble au cerf par la grâce de ses formes, à la chèvre par ses cornes, et dont les yeux sont d'une grande beauté.

CHIEN (Ex. 11:7), quadrupède aimé dans nos contrées à cause de son attachement, de sa fidélité et de son dévouement à son maître, qui peut lui confier la garde de sa personne et de sa maison. Mais abandonné à lui-même, cet animal est moins intéressant : il devient sauvage, hargneux, se nourrit de cadavres et attaque même l'homme. Quoique les Orientaux employassent les chiens pour la garde des troupeaux, néanmoins ils les méprisaient fort (Job 30:1 ) ; et les Israélites, qui en avaient déjà en Egypte, partageaient ce mépris. ( Ex. 11:7.) Ces animaux étaient impurs d'après la loi. Celle-ci ordonnait qu'on leur jetât la chair des bêtes déchirées. (22:31.) On admet généralement que la défense d'offrir à l'Eternel le prix d'un chien, est une allusion à la prostitution des hommes, qui, chez les païens, consacraient à leurs dieux une partie du salaire, de leur conduite infâme. (Deut.23:17,18 ; Lév. 18:22-24; Rom. 1 : 27.) Les expressions un chien, un chien mort, une tête de chien, sont employées par Goliath, David, Abner, Méphiboseth, Abisaï et Hazaël, pour désigner des hommes de la plus basse condition. ( 1 Sam. 17:43 ; 24:15; 2 Sam.3:8; 9: 8; 16: 9 ; 2 Rois 8:13.) Salomon oppose le chien au lion, comme l'être le plus abject au plus noble. (Ecc.9:4.) En Canaan, les chiens erraient en troupe dans les campagnes ou dans les rues, et dévoraient les cadavres et les débris qu'on leur jetait. (1 Rois 14:11 ; 21:19, 23; Ps.59:15; Jér. 15: 3.) Ils sont tour à tour, dans l'Ecriture, l'image des profanes ( Prov. 26:11 ; Math. 7:6), des méchants et des persécuteurs ( Ps. 22:17,21 ; Philip. 3:2), des mauvais pasteurs (Esa. 56:10, 11), des gentils étrangers à l'alliance de Dieu (Math. 15:26, 27), des pécheurs endurcis et réprouvés. ( Apoc. 22:15.) Esaïe déclare qu'immoler sans repen-tance une brebis, n'est pas plus agréable à Dieu que de couper le cou à un chien. (66: 3.) Ce que Jésus dit des chiens qui léchaient les ulcères de Lazare, permet de penser que les Juifs en avaient déjà dans leurs maisons. (Luc 16:21.)

CHIJUN. Voyez Kijun.

CHIOS (Act. 20:15), île de l'Archipel, environ 20 lieues à l'ouest de Smyrne, longue de 10 lieues et large de 5, vis-à-vis de laquelle le vaisseau qui portait Paul aborda sur la côte de l'Asie-Mineure.

CHLOÉ (1 Cor. 1:11), femme inconnue dont la famille informa Paul des dissensions de l'église de Corinthe.

CHY

CHONJA ou CONJA (Jér. 22:24), fils et successeur de Jéhojakim; il est aussi appelé Jébojachinet Jéchonias. Voyez Jéchonias.

CHORAZIN (Math. IX : 21), ville inconnue de Galilée, dans le voisinage de Béthsaïda, où Jésus fit en vain divers miracles.

CHOUETTE (Lév. 11: 17), oiseau nocturne, de la grosseur d'un pigeon. Elle a une grosse tête, degrandsyeux jaunes, le bec un peu courbé et les ongles crochus. Son cri ressemble à la voix humaine. La chouette fait son nid dans les masures, au milieu des ruines, dans des arbres creux. (Ps. 102: 7.) Elle fond sur les petits oiseaux, sur les jeunes lapins et levrauts endormis, et se nourrit aussi de grenouilles, de lézards et de souris. L'original de Lam. 4: ,3, désigne l'autruche, et non la chouette, ni le chat-huant.

CHRONIQUES. ( 1 Rois 14:19.) Ce mot signifie histoires écrites dans l'ordre des temps. L'Ecriture mentionne sous ce nom divers écrits qui se sont perdus, et qu'il ne faut pas confondre avec les deux livres de la Bible appelés Chroniques. Tels sont les Chroniques du roi David (1 Chron. 27:24), les Chroniques des rois de Juda (1 Rois 15: 7), les Chroniques des rois d'Israël ( 14:19 ), le livre des Chroniques des rois de Perse et de Médie. (Ester 2: 23; 6:1.) L'auteur des Chroniques placées après les Rois dans nos traductions, n'est pas connu ; on croit que c'est Esdras. Elles ont été écrites depuis la captivité, puisque l'édit de Cyrus y est mentionné. (2 Chron. 36:22.) Le premier livre des Chroniques renferme d'abord des tables généalogiques, accompagnées de diverses remarques (chap. 1-9); puis la mort de Salil et le règne de David. (10-29.) Le deuxième livre raconte la division d'Israël en deux royaumes, l'histoire des rois de Juda, la ruine de Jérusalem, le transport du peuple à Babylone, et la permission du retour. Les Chroniques comprennent donc, outre les généalogies, la même période que le second livre de Samuel et les deux livres des Rois; mais elles s'étendent davantage sur l'organisation du culte, et surtout du chant, par David, et sur les préparatifs de ce prince pour le temple. ( 1 Chron. 23-29.) Les Chroniques ont été rédigées d'après les mémoires de divers prophètes, tels que Samuel, Nathan, Gad, Sémahja, Jéhu, Esaïe et Jérémie. (1 Chron. 29: 29 ; 2 Chron. 12:15 ; 20 : 34 ; 26: 22; 35 : 25.) Ces livres sont, dans le texte hébreu, les derniers de l'Ancien Testament. Dans la Vulgate et dans les versions catholiques, ils portent le titre de Paralipoménes ou omissions, c'est-à-dire, de Suppléments.

CHRYSOLITHE (Ex.28 : 20), pierre précieuse, transparente, éclatante, d'un jaune verdâtre. Le personnage qui apparut à Daniel, avait le corps comme de chrysolithe. ( Dan. 10:6.)

CHRYSOPRASE ( Apoc. 21: 20), pierre précieuse, d'un vert pâle.

CHUZAS ( Luc8:3), intendant d'Hérode-Antipas,et mari de la pieuse Jeanne qui assistait Jésus. On ne sait rien de plus sur cet homme.

CHYPRE (Act. 4:36), île de la Méditerranée, au sud de l'Asie-Mineure, longue de 50 lieues, large de 20, et nommée Kittim, paraît-il, dans l'Ancien Testament. (Esa.23: 1.) Elle produit du blé, du coton, de l'huile, du

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CIR

vin, des figues, etc. On y exploitait autrefois des mines d'or, d'argent, et surtout de cuivre. Les habitants, voués au culte de Vénus, étaient célèbres par la corruption de leurs mœurs. Cette île fut successivement soumise aux Phéniciens, aux Egyptiens, aux Perses, aux successeurs d'Alexandre, et tomba au pouvoir des Romains, l'an 65 av. J.-C. Les chrétiens de Jérusalem dispersés après la mort d'Etienne, et ensuite Paul et Bar-nabas, puis Barnabas et Marc, y annoncèrent l'Evangile. (11:19; 13:4; 15:39.) Conquise par les Musulmans, elle leur fut reprise par les croisés en 1191, et tomba, en 1571, sous la domination des Turcs. Sa population, qui dépassait autrefois un million, n'est plus que d'environ 70 000 âmes.

CIGOGNE (Lév. 11:19 ), gros oiseau de passage, dont le nom hébr eu (chasidah) signifie pieuse, aimante, et correspond à son caractère. Elle a de longues jambes, le bec long et pointu, le plumage blanc et noir. Elle se nourrit d'insectes, de serpents, de crapauds, de grenouilles, et cherche sa proie dans les marais et les flaques d'eau. Elle construit son nid au haut des tours et des cheminées, ou sur de grands arbres. (Ps. 104:17.) La femelle pond deux ou quatre œufs, gros comme ceux des oies, et les couve pendant un mois. Le père et la mère s'aiment tendrement, se gardent fidélité, et partagent les soins du ménage ; ils vont à tour chercher la nourriture de leurs petits, qu'ils ne laissent jamais seuls au nid. Les enfants sont aussi pleins d'attention pour leurs vieux parents, les entretiennent, et les portent même sur leur dos, quand ils sont fatigués, dans leurs migrations. Les cigognes reviennent au printemps dans leurs anciens nids, et repartent en automne pour les pays chauds. « La cigogne a connu dans les cieux ses saisons, mais mon peuple n'a point connu le droit de l'Eternel.» (Jér. 8:7.) Zacharie a vu, en vision, deux femmes qui avaient des ailes de cigogne. (Zach. 5: 9.)

CILICIE (Act. 6: 9), province du sud-est de l'Asie-Mineure, bornée au nord par la Pamphylie, la Phrygie, la Cappadoce, et au sud par la Méditerranée. Sa capitale était Tarse, patrie de Paul. (21:39.) Cette province, où se trouvaient des Juifs, fut soumise aux Romains par Pompée. Des Ciliciens juifs avaient une synagogue à Jérusalem. (6:9.) Plusieurs d'entre eux disputèrent contre Etienne et le firent accuser de blasphème. (6:11.) Paul porta l'Evangile en Cilicie, où des églises furent fondées de bonne heure. (9: 30; 15: 23,41.)

CINNAMOME (Ex. 30: 23), espèce de cannelle ou écorce intérieure d'un arbre originaire de Ceylan, d'environ 71/, mètres de haut (25 pieds), delà famille du laurier. Cette substance odoriférante entrait dans la composition de l'huile de l'onction, servait à parfumer les lits, et formait un article de commerce. (Prov. 7:17; Apoc. 18:13.)

CIRCONCISION (Act. 7:8), cérémonie religieuse instituée par l'Eternel, pratiquée sur Abraham et ses descendants mâles, et consistant dans le retranchement du prépuce. Dieu ordonna, sous peine de mort, à ce patriarche, de circoncire tous les petits garçons, dans sa famille, à l'âge de 8 jours, et cet ordre fut répété à Moïse. (Gen. 17:12-14; Lév. 12: 3.) La circoncision était le signe de l'alliance de grâce traitée avec Abraham et garantie par Christ. (Gen. 17: 11; Gai. 3:17; Héb.7: 22.) Elle exprimait donc symboliquement toutes les promesses de cette alliance.

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CIT

Voici les divers sens de cette pratique :

1* La circoncision est la marque extérieure du peuple de Dieu ; les incirconcis sont en dehors de son alliance (Gen. 17:14; Ex. 12:43, 44; 1 Sam. 17:26.)

2° La circoncision est un sceau de la miséricorde de Dieu, qui justifie gratuitement le pécheur et le traite comme son enfant. (Rom. 4:11 ; Gen. 17:7; Lév. 26:12; Jér. 31: 33, 34.)

3° La circoncision est le symbole du renouvellement du cœur, et le retranchement du prépuce figure la destruction du vieil homme. (Deut. 10:16; 30:6; Jér. 4: 4; Rom. 2: 29; Col. 2: 11.)

Quoique la circoncision fût le signe de l'alliance éternelle de grâce, elle n'était néanmoins qu'une institution temporaire, pendant la minorité du peuple de Dieu. (Gai. 4: 1-7.) Confirmée par la loi mosaïque, elle faisait partie intégrante de l'économie préparatoire, et participait au caractère légal et rigoureux des ordonnances cérémonielles; c'est pourquoi elle a été abolie, avec ces dernières, par Jésus-Christ, et remplacée par le baptême, que Paul présente comme la circoncision de Christ. (Act. 15: 1-29; Col. 2:11, 12.) Il déclare que se faire circoncire pour être sauvé, au lieu de saisir la grâce figurée dans la circoncision, c'est se priver de Christ, et se replacer sous le joug de la loi. (Gai. 5: 1-4.)

Abraham fut circoncis à 99 ans, Ismaël à 13 ans, et Isaac à 8 jours. Dès lors les descendants d'Isaac, héritiers des promesses de l'alliance, furent régulièrement circoncis le huitième jour. (Gen. 17:23-25; 21:4.) Si-méon et Lévi engagèrent les Sichémites à se circoncire, afin de les surprendre dans les douleurs causées par cette opération. (Gen. 34:14-26.) Pour complaire à sa femme, Moïse négligea de circoncire son fils ; puis elle le circoncit elle-même, afin de sauver son mari menacé de mort par l'Eternel. (Ex. 4:24-26.) Après le passage du Jourdain, Josué fit circoncire tous les Israélites nés dans le désert, parce que leurs pères rejetés de Dieu, avaient négligé ce signe de son alliance. (Jos. 5:1-5.) Saûl demanda à David 100 prépuces de Philistins, pour avoir la preuve qu'il avait tué 100 ennemis d'Israël. (1 Sam. 18: 25.) C'était à la circoncision d'un enfant qu'on lui donnait son nom (Luc 1: 59; 2: 21.) Cette cérémonie occasionna une grande agitation dans l'Eglise primitive. Le synode de Jérusalem assemblé pour examiner cette question, décida que les gentils n'avaient nul besoin de se faire circoncire pour être sauvés. (Act. 15: 1-29.) Mais on tolérait, par concession, cette pratique chez les chrétiens juifs, comme une cérémonie indifférente, pourvu qu'ils n'en fissent pas une condition du salut. (Gai. 5:6; 1 Cor. 7: 19.) C'est en partant de ce point de vue que Paul circoncit Timothée et refusa de circoncire Tite. (Act. 16: 3; Gai. 2: 3-5.) Pendant les persécutions d'Antiochus, des Juifs apostats cherchaient à effacer la marque de leur circoncision. Paul semble faire allusion à cette pratique dans 1 Cor. 7: 18: « Quelqu'un est-il appelé étant circoncis, qu'il ne devienne point incirconcis. »

CITERNE ou PUITS. (Jér. 2: 13; Deut. 6: 11.) Ces termes sont la traduction de deux mots hébreux désignant l'un et l'autre un réservoir d'eau creusé dans la terre. Ces réservoirs étaient de deux sortes :

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CLA

les uns se remplissaient d'eau de pluie et les autres d'eau de source ou d'eau vive. (Jean 4: 10-12; Gen. 26: 19; Cant. 4: 15.) On les creusait tantôt ronds, tantôt rectangulaires, et plus larges au fonîl qu'à l'ouverture, qu'on fermait avec une pierre. (Gen. 29: 2.) Parfois on les entourait d'une barrière. S'ils n'étaient pas creusés dans le roc, l'intérieur était cimenté, ou boisé, pour empêcher l'eau de se perdre. (Jér. 2 : 13.) Dans un pays abondant en bétail, les citernes ou les puits étaient particulièrement appréciés, et donnaient lieu à de fréquentes querelles entre les bergers. (Gen. 21: 25-30; 26: 20.) Les Israélites trouvèrent à leur arrivée en Canaan « des puits qu'ils n'avaient point creusés. » (Deut. 6: 11.) Les particuliers aisés en avaient presque tous dans leur cour. (2 Sam. 17:18; Prov. 5:15; Esa. 36:16.)

Les citernes étaient souvent vides en été, et servaient parfois de refuge et même de prisons. (2 Sam. 17: 18.) Les fosses vides où furent jetés Joseph et Jérémie, qui enfonça dans la boue, n'étaient que des citernes sans eau. (Gen. 37: 24; Jér. 38: 6; Ps. 40: 3.) « La roue qui se brise sur la citerne,» symbole de la catastrophe de la mort, est sans doute une roue ou poulie pour aider à puiser l'eau. (Eccl. 12 : 6.) Le puits de Vabîme désigne le séjour des démons ou l'enfer. ( Apoc. 9: 2.)

CLAIRON. (Dan. 3:5.) Voyez Musique.

CLAUDA(Act. 27:16), petite île au sud-ouest de Crète, appelée aujourd'hui Gozzo.

CLAUDE (Act. 11:28), quatrième empereur romain, successeur de Caligula, régna de 41-54 de J.-C. Faible de corps et d'esprit, il se montra d'abord doux et humain; mais il devint bientôt l'instrument docile des crimes de ses favoris, de Messaline, son indigne femme, qu'il fit mourir, et d'Agrippine qu'il épousa ensuite. Il fut empoisonné par cette dernière à l'âge de 63 ans. Les historiens profanes mentionnent quatre famines sous son règne, dont l'une, prédite par Agabus, se' fit sentir, l'an 44, dans tout l'empire. Vers l'an 50, Claude chassa tous les Juifs de Rome (18:2), « parce que, dit Suétone, ils y causaient de l'agitation à l'instigation de Chrestus. » On ne sait s'il s'agissait d'un Juif de ce nom, ou des effets de la doctrine de Christ dans cette ville.

CLAUDE LYSIAS (Act. 23: 26), tribun romain, commandant d'une cohorte qui logeait dans la forteresse Antonia, à Jérusalem; il avait acquis, à prix d'argent, la bourgeoisie de Rome. (22 : 28.) Il retira Paul des mains des Juifs qui cherchaient à le tuer, le prit d'abord pour un Egyptien, chef de 4000 brigands, puis lui permit de parler au peuple depuis les degrés de la forteresse. (21: 31-40; 22 : 27.) Il renonça à le faire fouetter quand il sut que l'apôtre était citoyen romain. (22:24-30.) Il le fit paraître devant le sanhédrin; puis apprenant que 40 Juifs avaient juré d'assassiner son prisonnier, il le fit partir de nuit, escorté de 470 hommes, et l'envoya à Césarée, au gouverneur Félix, auquel il exposa, dans une lettre favorable à Paul, ce qui s'était passé. (22:30 ; 23:12-35.)

CLAUDIA (2 Tim. 4:21), chrétienne de Rome en relation avec Paul, mais du reste inconnue.

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COL

CLÉMENT (Philip. 4: 3), ministre de l'Evangile et compagnon de Paul, fut, d'après la tradition, évêque de Rome, d'où il écrivit aux Corinthiens, vers l'an 96, deux lettres relatives à leurs divisions, et où il subit le martyre sous Trajan. On possède encore ces deux lettres.

CLÉOPAS (Jean 19:25), mari de Marie, sœur de la mère de Jésus, et que plusieurs croient être le même qu'Alphée. (Math. 10: 3; 27: 56.) Il était l'un des deux disciples qui s'entretenaient, sur le chemin dTEmmatis, de la mort de Jésus, quand le Sauveur les joignit, leur expliqua les Ecritures, entra avec eux dans une maison où il se fit reconnaître à table, puis disparut subitement. (Luc24:18.)

CLOCHETTE. (Ex. 28:32-35.) Le rochet, ou la robe de pourpre du souverain sacrificateur, était orné de clochettes d'or, destinées, paraît-il, à annoncer le moment où il remplissait ses fonctions, afin que le peuple pût s'y associer de cœur. Les princes arabes portent encore aujourd'hui des clochettes, tant comme ornements que pour avertir de leur approche. On en mettait aussi à la bride ou au cou des chevaux. (Zach. 14:20.) Les dames arabes, en grande toilette, portent des clochettes d'or au cou, aux coudes et aux jambes. Cet usage existait déjà chez les dames israéli-tes du temps d'Esaïe. (3:18.)

CLOU. (Jean 20: 25.) Outre l'usage ordinaire des clous (Esa. 41:7), l'Ecriture mentionne de grands clous que les Israélites avaient à leurs murailles, pour y suspendre des vêtements ou d'autres objets. Mais au lieu de les planter, on les plaçait en construisant les murs, dont on ne pouvait les arracher sans dégrader les appartements. (Esdr. 9:8; Esa. 22:23 ; Zach. 10:4.) Le clou que Jahel enfonça dans la tempe de Sisera, était une des chevilles de fer destinées à fixer au sol les cordages d'une tente. (Jug. 4: 21; Esa. 33: 20.)

COHORTE (Math. 27: 27), l'une des divisions de l'armée romaine. La cohorte se composait de 500 ou de 600 hommes de pied, et formait la dixième partie des fantassins d'une légion. Le mot grec (spéira) est parfois rendu par compagnie dans Martin (Jean 18:3; Act. 21:31), et toujours dans Ostervald. Le Nouveau Testament fait mention de la cohorte qui fut remise à Judas pour prendre Jésus, et qui le couronna d'épines (Jean 18: 3-12; Math. 27: 27; Marc 15: 16); de celle qui était commandée par Lysias, et qui occupait, comme la première, la forteresse Anto-nia (Act. 23:31; 22:26-28; 23:22-26); d'une autre dans laquelle Corneille était centenier (10:1); et d'une quatrième à laquelle le capitaine Jule était attaché. (27:1.)

COLLIEK. Voyez Joyaux.

COLOMBE ou PIGEON (Gen. 8:8), oiseau de passage, mais facile à apprivoiser, et d'un charmant plumage; il a les quatre doigts séparés, le bec droit, les ailes longues, le vol rapide (Ps. 55:7), la vue et l'ouïe excellentes, et vit de 15-20 ans. Les colombes habitent par couples; le mâle et sa compagne se gardent une fidélité inviolable et ne se quittent jamais. La femelle pond, plusieurs fois par an, deux œufs qu'elle couve en alternant avec le mâle, tendant quinze jours. La douceur et l'innocence de ces oiseaux sont proverbiales. (Math. 10:16.) Leur cri est une

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espèce de gémissement (Esa. 88:14), et la fuite leur unique défense. Leur chair offre un mets délicat. Les pigeons vivent dans tous les climats et font leurs nids dans de vieilles tours, ou aux creux des rochers. (Cant. 2:14.) Ils sont souvent mentionnés dans la Bible. Noé lâcha trois fois, de l'arche, une colombe, pour s'assurer si la terre était sèche. (Gen. 8: 8-12.) C'était le seul oiseau, avec la tourterelle, que l'on offrît dans les sacrifices. Le sacrificateur le saignait avec son ongle et en répandait le sang au pied de l'autel. (Lév. 1:14-17.) Dans le sacrifice pour le péché, ou pour la purification des nouvelles accouchées, les pauvres pouvaient remplacer les brebis ou les agneaux, par des pigeonneaux, comme le fit Marie. (Lév. 5: 7; 12: 83; Luc 2:24.) Le cab de fiente de pigeon (2 Bois 6: 25), désigne, paraît-il, une mesure inconnue d'un légume commun en Orient, assez semblable aux lentilles, et ainsi nommé, pense-t-on, à cause de sa ressemblance avec la fiente du pigeon. Le passage un peu obscur de Ps. 68:14, indique la gloire des Israélites succédant à leur abaissement. Après avoir été humiliés, et comme couverts de cendres et de suie, ils brilleront comme les ailes argentées et dorées d'un pigeon. L'épouse du Cantique des cantiques est fréquemment comparée à une colombe. (1:15; 2:14; 4:1 ; 5:2,12; 6:9.) Cet oiseau est, dans Osée 7:11, le symbole de la stupidité d'Ephraïm qui appelle l'Egypte et l'Assyrie à son secours. « Le Saint-Esprit descendit sur Jésus sous une forme corporelle comme une colombe. » (Luc 3:22.) Enfin le Sauveur chassa deux fois du temple, ceux qui le profanaient en vendant des pigeons pour les sacrifices. (Jean 2:14; Math. 21:12.)

COLONNE. (Ex. 13: 21.) L'Eternel se manifestait aux Israélites,depuis leur départ d'Egypte, dans une colonne de nuée le jour, et de feu la nuit, qui marchait devant le camp. Cette colonne, un moment lumineuse d'un côté et obscure de l'autre, se plaça entre les Egyptiens et les Israélites pour les séparer. (14: 19, 20.) Elle descendit sur un petit pavillon que Moïse dressa pour lui, hors du camp, au pied du Sinaï. (19: 9; 33:9.) Une nuée également lumineuse la nuit, vint plus tard se poser sur le tabernacle. On partait quand elle s'élevait, on s'arrêtait si elle s'abaissait. (40:36-38.) L'Eternel se manifestait spécialement à Aaron, dans une nuée, sur le propitiatoire. (Lév. 16: 2.) Il remplit aussi le temple, après la prière de Salomon, d'une nuée épaisse. (1 Rois 8: 10,11.) Ces mots: «les colonnes des cieux et de la terre » (Job 9: 6; 26: 11), sont une expression métaphorique où la création est comparée à un édifice soutenu par des colonnes, comme le tabernacle et le temple. (Ex. 26:32; 1 Rois 7: 2,15.) L'Eglise est appelée «la colonne de la vérité,» parce qu'elle en est dépositaire. (1 Tim. 3: 15.) Pierre, Jacques et Jean étaient considérés comme les colonnes de l'Eglise. (Gai. 2: 9.) Celui qui vaincra sera une colonne dans le temple spirituel de Dieu. ( Apoc. 3:12.)

COLOQUINTE (2 Rois4:38-41), plante de l'Orient, à tiges multiples et rampantes, à fleurs jaunes, et dont le fruit, d'un vert jaunâtre, de la grosseur d'une orange, est vénéneux, très amer et excite des nausées. Dans un temps de famine, quelqu'un fit cuire, à Guilgal, des coloquintes pour les fils des prophètes, et ceux-ci s'écrièrent en les goûtant : « La ihort

CON

est dans la chaudière ! » Mais Elisée, qui était présent, adoucit miraculeusement ce potage avec de la farine.

COLOSSES (Col. 1: 2), ville importante de Phrygie, sur le Lycus, petite rivière qui se jette dans le Méandre. Il paraît qu'Epaphras y fonda une église à laquelle Paul adressa une lettre, de Rome où il était prisonnier, vers Tan 62. (Col. 1: 7; Philém. 23.) A cette époque, Colosses fut détruite par un tremblement de terre, mais peu après rebâtie. Elle n'est plus qu'un village nommé Chonos.

Lorsque Paul apprit que les vues des chrétiens judaïsants, unies à des spéculations philosophiques, se répandaient parmi les Colossiens, il leur écrivit pour s'opposer à ces erreurs. Il se réjouit d'abord, dans sa lettre, des bénédictions spirituelles que ces fidèles ont reçues par Jésus-Christ, l'auteur de la création et de la rédemption. (1: 1-29.) Il combat ensuite les raisonnements d'une vaine philosophie, en présentant le Fils de Dieu comme un sauveur parfait. (2: 1-23.) Il exhorte eDfin les Colossiens à mourir au péché, à vivre dans la sainteté, et leur rappelle spécialement les devoirs mutuels des époux, d^s parents et des enfants, des maîtres et des serviteurs. (3; 4.)

CONCOMBRE (Nomb. 11:5), plante qui pousse des tiges sarmenteu-ses, longues et rampantes. Ses fleurs sont jaunes, et son fruit charnu, gros comme le bras, est long de 15 centimètres (5 pouces); il se mange cru ou cuit, mais est un peu indigeste dans nos climats. Les Israélites cultivaient le concombre dans des champs, où ils bâtissaient une hutte pour abriter un gardien, qui l'abandonnait après la récolte. ( Esa. 1:8.) Le concombre sauvage a des propriétés médicinales.

CONCUBINE ( 1 Rois 11:3.) L'institution du mariage s'altéra de bonne heure, et la polygamie paraît remonter à Lémec, descendant de Caïn. (Gen. 4: 19.) Abraham se conforma sans doute à un usage existant, lorsqu'il s'unit à Agar. ( Gen. 16: 3.) Son frère Nacor avait deux femmes, dont l'une est nommée sa concubine. ( 22: 24.) Jacob eut deux femmes et deux concubines. (30 : 4, 9:35: 22.) Il est fait mention des concubines d'Eliphaz, fils d'Esaû (36: 12), de Gédéon, du lévite d'Ephraïm (Jug. 8: 31), de Saul, de David. (2 Sam. 3: 7; 5:13.) Salomon avait 700 femmes princesses et 300 concubines (1 Rois 11:3), et Roboam 18 femmes et 60 concubines. ( 2 Chron. 11: 21.) Il est difficile de déterminer la position des concubines chez les Israélites ; car ce mot n'est pas toujours pris dans le même sens par les auteurs sacrés. Il est également appliqué à Agar et à Kétura. (Gen. 25:6; 1 Chron. 1: 32.) Les mêmes personnes sont appelées tantôt les femmes, tantôt les concubines de David. (2 Sam. 12:11; 16:22.) Les concubines de Jacob sont aussi nommées ses femmes, mais seulement après la mort de Rachel et de Léa. ( Gen. 37:2.) Cependant la mention que fait Salomon (Cant. 6: 8) de 60 reines et de 80 concubines, indique clairement que ces dernières occupaient un rang inférieur à, celui des épouses proprement dites. Peut-être l'infériorité des concubines était-elle marquée, comme le disent quelques rabbins, par la suppression des cérémonies ordinaires du mariage. La loi de Moïse tolérait et régularisait, paraît-il, le concubinage, ainsi que la polygamie

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(Ex. 21:7-11; Lév. 19: 20; De ut. 21: 15), eu attendant que le peuple fût en état de se soumettre à la loi primitive du mariage. (Math. 19: 3-9 ; 1 Cor. 7: 2.) La monogamie était générale parmi les Juifs du temps de Jésus-Christ.

CONJURER (1 Tim. 5: 21.) Ce mot, qui signifie jurer ensemble, a trois sens dans l'Ecriture, savoir : 1° Faire un complot ou une conjuration (2 Chron. 24: 25 ) ; 2° supplier avec véhémence ( 1 Rois 22:16) ; 3° sommer les démons de sortir des possédés, comme le faisaient, à Ephèse, les sept fils du sacrificateur Scéva. (Act. 19:13-16.)

CONSEIL ou sanhédrin (Math. 5: 22), tribunal suprême des Juifs qui tenait ses séances à Jérusalem du temps de Jésus et des apôtres, mais dont on ignore l'origine. Il se composait de 70-72 membres, principalement choisis parmi les sacrificateurs, les pharisiens et les sadducéens. (Act. 22 : 30 ; 23: 6.) A la droite du président, qui était ordinairement le souverain sacrificateur, siégeait le vice-président, et à sa gauche, l'un des juges nommé le sage. Tous les tribunaux inférieurs ressortissaient au sanhédrin ; celui-ci jugeait sans appel toutes les causes politiques, religieuses et criminelles qui lui étaient soumises. Les gouverneurs romains lui ôtèrent le droit d'appliquer la peine de mort sans leur permission. (Jean 18: 31.) C'est ce conseil qui condamna Jésus, fit fouetter les apôtres, mit à mort Etienne sans observer les formes juridiques, et devant lequel Paul comparut et fut souffleté, par ordre du président. (Luc 22:66; Act 5: 40; 7: 58; 23: 2.) Le même mot grec, mais au pluriel (sunédria), se trouve dans Math. 10: 17; Marc 13: 9, où nos versions l'ont rendu par consistoires ou tribunaux. On croit qu'il s'agit des tribunaux de sept membres existant dans les villes de province; ils ne pouvaient prononcer au delà de 40 coups de fouet. Il est probable que sous le nom de jugement, Jésus-Christ fait allusion à ce tribunal de sept membres. (Math. 5:22.)

CONVERSION (Act. 15: 3.) Le mot hébreu (schoub) ordinairement rendu dans nos versions par se retourner ou se convertir, signifie se détourner, se retourner, revenir. Il désigne souvent le travail intérieur et extérieur des Israélites idolâtres ou des païens qui abandonnaient les faux dieux pour le culte de l'Eternel ( Deut. 29: 26 ; 30: 2-10 ; 2 Rois 17: 9-13; Ps. 22 : 28.) Mais il exprime aussi fréquemment l'acte de se détourner du péché, pour obéir à Dieu, sans rapport immédiat à un changement de culte. (Esa. 6:10; 59: 20; Jér. 31:18, 19; Ezéch. 18: 30-32.) Cette conversion du pécheur implique la repentance. ( Joël 2:12; Jon. 3:7-10.) Il y a dans 1 Rois 18: 37, un autre mot hébreu (sabab), mais synonyme du premier.

Dans le Nouveau Testament, on a traduit par convertir, deux termes grecs qui n'ont pas le même sens. L'un signifiant se retourner, changer de direction (épistréphô), correspond exactement au mot hébreu (Math. 13: 15; Esa. 6:10; Luc 1:17; Mal. 4: 6; 1 Thes. 1:9), et désigne: 1° Le retour à Dieu des Israélites endurcis (Luc 1: 16) ; 2° Le relèvement futur de Pierre (22:32) ; 3° La conversion des Juifs et des gentils à l'Evangile. (Act 9:35; 15: 3; 11:21 ; 14:15.) Mais les apôtres ne l'emploient jamais pour exhorter à la repentance les membres des églises, même les plus endurcis. Ils se servent alors d'un second terme (métanoéô) qui signifie changer d'avis ou de sentiments, se repentir. (Luc 17: 4; Act. 8: 22; 2 Cor-12: 21; Apoc. 2: 5,16; 3: 3,19.) Ils s'adressent aussi par ce dernier mot, aux Juifs et aux païens, comme Jean et Jésus l'avaient fait à toutes les classes de la société (Act.2:38; 3:19; 17:30; 26:20; Math. 3: 1-11 î 9:13 ; 12 : 41 ; Marc 1: 15 ; 6:12.) Les deux mots grecs rendus par se convertir, s'amender, se repentir ; et leurs dérivés, par conversion, amendement, repentance, sont toujours employés, par les auteurs sacréfe, dans le sens actif. Aussi ne doit-on pas confondre, comme on le fait souvent, la conversion et la régénération. Dans le langage du réveil religieux de notre époque, la conversion est une crise plus ou moins subite, mais unique, qui fait d'un païen, d'un incrédule, ou d'un chrétien de profession, etc., un vrai membre du royaume de Dieu. La conversion au sens apostolique est un acte plus ou moins prolongé ou répété, qui consiste à se détourner du péché pour embrasser Jésus-Christ et faire la volonté de Dieu. Les pécheurs étrangers à l'Evangile, les chrétiens de nom, les enfants de Dieu en état de chute, ou gagnés par le sommeil spirituel, sont tous appelés à se convertir, c'est-à-dire, à se repentir, à recourir à Christ et à se dépouiller du péché. ( Act. 11: 21 ; 14: 15 ; 17 : 30; 26:20; 8: 22; 2 Cor. 12: 21; Luc 22: 32; Apoc. 2: 5,16; 3: 3, 19.) Ces remarques font ressortir l'abus de ces mots si souvent employés: Il est converti, ou il n'est pas converti. — Dans Rom. 11:12, Ostervald a rendu la vraie pensée de l'original (mot à mot, leur plénitude) par la conversion de ce peuple entier. Le mot grec de 1 Tim. 3: 6, traduit par nouvellement converti, signifie nouvellement planté.

COQ. Voyez Poule.

COR. Voyez Musique.

CORAIL (Ezéch. 27; 16), production marine, blanche, noire, jaune ou rouge. Le corail ressemble à un petit arbre sans feuilles, et sert de demeure à des espèces de vers appelés polypes. Ces animaux forment, de lenr propre substance, les coraux ou polypiers. Ceux-ci abandonnés de leurs habitants, se durcissent comme du marbre et peuvent en recevoir le poli. On fait, depuis des siècles, toutes sortes d'ornements avec les coraux, que la médecine utilise aussi. (Job 28:18.)

CORBAN (Marc 7: 11 ), mot hébreu qui désigne tous les sacrifices, sanglants ou non sanglants, offerts à l'Eternel. Les docteurs juifs autorisaient les enfants à refuser d'assister leurs parents, pourvu que la portion de leurs biens nécessaire à l'entretien de ces derniers fût corban, c'est-à-dire, consacrée à Dieu en leur faveur. (Math. 15:5.)

CORBEAU (Cant. 5: 11),oiseau impur (Lév. 11: 15), de moyenne grandeur, qui habite tous les climats. Il a le bec gros, pointu, un peu voûté ; la langue large et fendue ; tout le corps noir, tirant sur le bleu ; la queue et les ailes longues; les ongles grands et crochus. Il ne craint ni le froid ni le chaud, vit longtemps, se nourrit de grains, de cadavres et d'animaux vivants. Il attaque les petits agneaux et leur crève d'abord les yeux, ce qui explique la menace de Prov.30:17, contre celui qui se moque de ses parents. Il fait son nid, au printemps, sur les grands arbres ou dans de vieilles tours. Les mâles sont pleins de tendresse pour leurs femelles, qui pondent de 4à6 œufs d'un vert pâle. La chair de ces oiseaux a un goût désagréable. On trouve des corbeaux blancs dans le nord. Environ 31/, mois avant de sortir de l'arche, Noé lâcha un corbeau, qui pouvant se nourrir de cadavres n'y rentra pas, mais allait et venait. (Gen. 8: 7.) Pendant la famine, sous Achab, Elie fut nourri par des corbeaux qui lui portaient, deux fois par jour, du pain et de la chair, au torrent de Kérith, jusqu'au moment où il tarit. (1 Rois 17: 3-7.) Pour montrer le soin que Dieu prend de ses moindres créatures, l'Ecriture nous dit plusieurs fois qu'il répond aux cris des corbeaux et les nourrit. (Job 39: 3; Ps. 147:9; Luc 12:24.)

CORE. Voyez Mesures.

CORÉ (Ex. 6:16-21), arrière-petit-fils de Lévi et cousin germain de Moïse et d'Aaron. Comme il était jaloux de l'autorité de ces derniers et aspirait à la sacrificature, il conspira contre eux, avec Dathan, Abiram et On, descendants de Ruben. Il s'adjoignit 250 des principaux chefs, membres du conseil de l'assemblée d'Israël, et sans doute aussi lévites. (Nomb. 16:1-11.) Tous accusèrent Moïse et Aaron d'usurper l'autorité sur le peuple de l'Etemel. Après avoir rappelé à Coré et aux 250 conjurés, leurs privilèges comme employés au service du tabernacle, Moïse les invite à s'y présenter, avec Aaron, chacun muni d'un encensoir, afin d'offrir du parfum à l'Eternel, qui manifestera celui qu'il a revêtu de la sacrificature. Loin de s'humilier, les rebelles s'assemblent audacieuse-ment à la porte du tabernacle, avec le peuple, que Coré a réussi à soulever contre Moïse et Aaron. L'Eternel ordonne à l'assemblée de s'éloigner des tentes de Coré, Dathan et Abiram. Ces deux derniers refusent de se présenter devant le tabernacle, et sont engloutis vivants avec leurs familles. Coré et ses compagnons, qui offrent le parfum avec Aaron, sont foudroyés par l'Eternel (26:10); et leurs encensoirs réduits en plaques, sont appliqués sur l'autel des holocaustes, pour rappeler cet événement. (16:1-40.) Les hommes qui étaient à Coré, c'est-à-dire, ses serviteurs, furent aussi engloutis (16:32), mais ses enfants furent épargnés, sans doute parce qu'ils ne s'associèrent pas à la révolte de leur père. (Ex. 6:24; Nomb. 26:11.) Les Corites ou descendants de Coré, furent employés au service du tabernacle ou du temple, comme gardiens des vaisseaux sacrés, comme portiers et comme chantres. (1 Chron. 9:19 ; 26:1 ; 2 Chron. 20:19.) La composition des psaumes 42 et 44-49 leur est attribuée. Samuel descendait de Coré. (1 Chron. 6:22-28.)

COR-HASAN. Voyez Hasan.

CORIANDRE (Ex. 16:31 : Nomb. 11: 7), plante rameuse, haute de 45 centimètres (11/> pied), dont les feuilles inférieures sont gracieusement découpées, et les supérieures divisées en lanières étroites. Les fleurs, disposées en parasol au sommet des rameaux, sont couleur de chair. Chaque fleur se change en deux graines rondes et jaunâtres, qu'on emploie comme assaisonnement. Toute la plante a une odeur forte et

étourdissante. La manne, qui était blanche, est comparée pour la forme et la grosseur, à la semence de coriandre.

CORINTHE (Act 18:1), Tune des villes les plus célèbres de l'antiquité, était située dans une plaine, au sud-ouest de l'isthme qui unit la Morée au reste de la Grèce. Elle avait presque deux lieues de tour, était protégée par l'Acrocorinthe, forteresse bâtie sur un rocher haut de 600 mètres (2000 pieds) et renfermait environ 650000 habitants, dont 450000 esclaves. Soc commerce était favorisé par ses deux ports, celui de Cen-chrée, à l'est, sur la mer Egée, et celui de Léchée, à l'ouest, sur la mer Ionienne. Elle était renommée par son luxe et ses richesses, par ses savants et ses artistes, mais aussi par sa corruption. Au sommet de l'Acrocorinthe apparaissait le temple de Vénus, où 1000 prétresses se livraient à la prostitution, pour honorer cette divinité. On y montrait le tombeau de la fameuse courtisane LaSs, célébrée par les poètes. Corinthiser signifiait vivre dans la débauche. — Corinthe, fondée plus de 1400 ans av. J.-C., formait avec son territoire, un état séparé, tantôt monarchique, tantôt républicain. Prise et brûlée en 146 av. J.-C., par les Romains, elle se releva sous Jules César et Auguste. Capitale de l'Achaïe, elle était florissante quand Paul y arriva, vers l'an 52. Il s'adressa d'abord à Aquilas et Priscille, et travailla avec eux à faire des tentes. Il prêcha dans la synagogue, qu'il abandonna bientôt à cause des blasphèmes de ses contradicteurs, et continua son œuvre dans la maison d'un prosélyte nommé Juste. Cependant Crispe, chef de la synagogue, et Stéphanas crurent et furent baptisés, avec leurs familles, ainsi que d'autres, tant Juifs que Gentils. (1 Cor. 1:14-16.) Encouragé par une vision, Paul évangélisa dix-huit mois dans cette ville et y fonda une église. Le proconsul Gallion refusa d'écouter les accusateurs de l'apôtre, et laissa même battre Sosthènes, leur chef, qui se convertit plus tard. (1 Cor. 1:1.). Après le départ de Paul, Apollos édifia aussi les Corinthiens. (Act. 18:27; 19:1.) Des divisions et de nombreuses misères s'étant manifestées au milieu d'eux, Paul leur écrivit deux lettres, puis les visita peu après, vers l'an 58. (Act. 20:1, 2.) L'esprit de parti persista dans l'église de Corinthe, après la mort des apôtres. Du IIIme au VIIIme siècle, cette ville fut souvent ravagée par lès Wisigoths et d'autres barbares. Elle passa successivement sous la domination des Français, dès Vénitiens et des Turcs, et fut délivrée en 1821 de l'oppression de ces derniers. Elle renferme aujourd'hui environ 4000 habitants.

Première épître aux Corinthiens. Elle fut écrite d'Ephèse, vers l'an 56 (1 Cor. 16:8-19; Act. 18:11-19; 19:1), et portée, sans doute, par Stéphanas, Fortunat, Achaïque et Timothée. (1 Cor. 16:10, 17, 18.) L'apôtre y combat les divisions qui troublaient l'Eglise, et le goût de la sagesse humaine; il mentionne quatre partis qui se réclamaient de Paul, d'Apollos, de Pierre et de Christ, et revendique l'autorité de son ministère contestée par plusieurs. (1-4.) Il censure les Corinthiens de leur conduite à l'occasion du scandale de l'incestueux, de leurs procès devant les juges païens, et les prémunit contre la fornication. (5; 6.) En réponse à une ou plusieurs lettres d'eux, Paul traite diverses questions relatives au mariage, au célibat et à l'usage des viandes sacrifiées aux idoles ; au

devoir des fidèles d'entretenir leurs pasteurs ; au danger d'assister à des repas dans les temples païens, aux égards dus aux faibles, et à la coiffure des hommes et des femmes ; à la sainte cène ; aux dons spirituels, surtout à celui de la charité; et à l'exercice de ces dons dans les saintes assemblées. (7-14.) Il établit enfin la doctrine de la résurrection des corps, et conclut par diverses recommandations. (15 ; 16.)

Seconde épilre aux Corinthiens. Paul s'étant rendu d'Ephèse en Macé? doine, y écrivit cette lettre vers 57, après avoir appris de Tite, venu de Corinthe, que la première avait produit une grande humiliation dans l'église (2 Cor. 7:5-7), mais que plusieurs dénigraient sa personne et son ministère. (4: 2, 3; 1:17-23; 10:10; 12: 16, 17.) Il l'envoya par Tite et deux autres frères. (8:16-24.) Les exhortations les plus sérieuses, la justification de sa conduite et de son ministère, l'expression de sa tendre affection pour les Corinthiens, s'entre-croisent partout dans cette épître. Paul insiste entre autres, mais avec de grands ménagements, sur la collecte commencée, sur son désintéressement et ses souffrances, sur son ravissement au troisième ciel, et mêle parfois la menace à la supplication. (8-13.)

CORMORAN (Lév. 11:18), oiseau aquatique, de la grosseur d'une oie, et très habile à la pêche. Il a le bec long, tranchant et courbé à l'extrémité, les quatre doigts réunis par des membranes, et les pattes tournées en dedans. Il fait son nid sur des rochers ou sur des arbres élevés, près de la mer, des lacs et des étangs. Le mot de l'original paraît plutôt désigner le pélican. Voyez Pélican.

CORNE. (1 Sam. 2:1.) Les cornes étant l'ornement et la défense de divers animaux, sont devenues le symbole de la gloire et de la force. De là les expressions élever sa corne, abattre sa corne, pour indiquer la prospérité ou l'humiliation. (1 Sam. 2:1; Jér. 48:25; Ezéch. 29: 21.) Les personnes de haut rang portent, en Orient, une coiffure ornée d'une corne pour marquer leur dignité, ce qui explique aussi l'usage fréquent, dans l'Ecriture, du mot corne au sens figuré. Il désigne des rois et des royaumes, Christ et l'antechrist, dans les prophètes et l'Apocalypse.

_ (Dan. 8:3, 20, 22; Ps. 132:17; Luc 1: 69; Apoc. 13:1 ; 17:12; 13:11; Dan. 7: 8.) Jésus est représenté sous l'image d'un agneau à sept cornes. (Apoc. 5:6.) l'autel des parfums et celui des holocaustes avaient à leurs angles quatre cornes, dont la forme est incertaine. (Ex. 27:2; 30: 3.) Les cors de béliers mentionnés dans Jos. 6: 4, étaient probablement en argent. (Nomb. 10:2-8.) Les cornes servaient de vases pour l'huile. (1 Sam. 16:1.)

CORNEILLE (Act. 10:1-48), centenier romain, de la légion italique, en garnison à Césarée, abandonna, avec sa famille, le paganisme, pour le culte du vrai Dieu. Néanmoins il ne se fit pas circoncire, mais il jeûnait, priait et faisait d'abondantes aumônes. Sur l'ordre d'un ange, qui lui apparut, à trois heures après-midi, il fit appeler Pierre, qui était à Joppe, et qui averti par une vision, ne craignit pas d'aller chez un incirconcis. Aussitôt qu'il le vit, Corneille voulut l'adorer, mais Pierre l'en empêcha, puis entra dans sa maison, où étaient réunis sa famille et ses

cou

amis. Corneille lni raconta sa vision, et l'apôtre déclara que les gentils étaient admis au salut par Christ, aussi bien que les Juifs. Puis résumant l'histoire du ministère, de la mort et de la résurrection de Jésus, il annonça la rémission des péchés à quiconque croirait en lui. Comme Pierre parlait encore, tous les gentils présents reçurent le Saint-Esprit et furent baptisés. Depuis ce moment, l'Ecriture se tait sur Corneille, qui aurait été, d'après la tradition, évêque de Césarée, puis martyr.

CORROYEUR (Act. 9:43), ouvrier qui succède au tanneur pour donner au cuir une dernière préparation. Le mot grec signifie aussi tanneur. C'était un métier fort méprisé chez les Juifs, ce qui n'empêcha pas Pierre de loger « chez un certain Simon » qui le pratiquait.

COS ( Act. 21:1 ), petite île au sud-ouest de l'Asie-Mineure, près de la quelle passa Paul allant à Jérusalem.

COUDÉE. Voyez Mesures.

COUDRIER (Gen. 30: 37), ou noisetier, arbrisseau dont les fleurs mâles sont des chatons oblongs, et les fleurs femelles, des houppes de filets rouges, qui se transforment en noisettes. On admet généralement que le mot hébreu doit se traduire par amandier. Voyez Amandier.

COULEUVRE (Gen. 49:17), espèce de serpent à tête plate et à queue pointue, mais dépourvu des dents venimeuses de la vipère, et dont la taille varie beaucoup. Le mot hébreu désigne plutôt le céraste, espèce de vipère jaunâtre, longue de 60-90 centimètres (2-3 pieds), connue en Egypte et en Palestine. Il a deux minces cornes ou antennes à la tête, se cache dans les ornières des chemins sablonneux, et s'élance aux pieds des chevaux ou sur les cavaliers. Dan est comparé à « un céraste dans le sentier, mordant les paturons du cheval. »

COUPE (Gen. 40:11), vase usité en Orient déjà du temps de Joseph. Les rois et les princes buvaient dans des coupes d'or ou d'argent très élégantes. (Gen. 44:2; Jér. 51: 7; 1 Rois 7: 26.) Elles servaient également pour les boissons douces et amères, bienfaisantes et malfaisantes, telles que le vin, la cervoise, l'eau de fiel et la lie. (Ps. 75:9 ; 69:22; Jér. 8:14.) La même coupe fortifiait le cœur des affligés (Prov. 31:6,7; Jér. 16: 7), ou rendait les ivrognes furieux au point de tout briser et de se déchirer eux-mêmes. (Ezéch. 23:32-34.) Cela explique l'emploi de ce mot pour exprimer ia consolation ou la délivrance (Ps. 116:13); des souffrances amères (Math. 20*: 22 ; 26:39), ou de redoutables châtiments du Seigneur. (Jér. 25:15-18; Apoc. 14:10; 16 ! 19.) Ces mots : « La coupe de bénédiction que nous bénissons » (1 Cor. 10:16), paraissent faire allusion à un usage juif. Dans les repas de fête, le chef de famille prenait une coupe remplie de vin, bénissait Dieu pour cette boisson et pour tous ses bienfaits, puis la faisait passer à tous les convives. Les paroles de Joseph à son maître d'hôtel concernant sa coupe « par laquelle il devinera » (Gen. 44:5), ont trait à la divination des anciens Egyptiens. Ils jetaient de petites pièces d'or ou d'argent, ou des pierres précieuses, en prononçant certaines formules, dans une coupe pleine d'eau, et croyaient découvrir l'avenir par les figures qui paraissaient à la surface. On ignore

DICTION. BIBLIQUE. 8

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CRA

ce que Joseph pensait de cet art magique; mais il feignit de le pratiquer, afin d'effrayer ses frères et de les éprouver.

COURONNE. (2 Rois 11:12.) Les rois et les reines d'Orient portaient généralement des couronnes d'or. (2 Sam. 12:30; Ps. 21:4; Ester 1 : Il ; 2:17.) La couronne du souverain sacrificateur était une lame d'or portant ces mots : « La sainteté à l'Etemel. » (Ex. 28:36 ; 29:6.) Les époux des deux sexes avaient des couronnes le jour de leur mariage. (Cantiq. 3:11; Ezéch. 16:12.) Parfois les guerriers s'en ornaient pour le combat. (2 Sam. 1:10; Apoc. 6: 2; 9:7.) On en jetait sur le chemin des chefs vainqueurs. (Judith 3:8.) D'après le livre de la Saptence (2:8), les buveurs se paraient de couronnes dans leurs réunions, ce qui explique Esa. 28:1-3. Dans l'original, ce dernier verset porte: « La couronne de fierté des ivrognes d'Ephraïm sera foulée aux pieds. » Les vainqueurs, dans les jeux olympiques, recevaient ordinairement des couronnes d'olivier. (1 Cor. 9:25.) Les prêtres païens, les statues et les autels des faux dieux, étaient ornés de couronnes. On couronnait également les victimes pour les immoler. (Act. 14: 13.) Jésus fut aussi couronné d'épines. (Math. 27:29.) Le mot couronne est souvent une expression symbolique signifiant la gloire. Ainsi « la femme vertueuse est la couronne de son mari, et les cheveux blancs, celle des vieillards. » (Prov. 12:4; 16:31 ; 4:9 ; 17:6 ; Ps. 89 : 40.) La gloire des rachetés, dans le ciel, est représentée sous l'image d'une couronne incorruptible, appelée aussi « couronne de justice ou de vie. » (1 Cor. 9:25 ; 2 Tim. 4:8; Jacq. 1:12; 1 Pier. 5:4.) Les élus, figurés par les 24 anciens, jettent leurs couronnes d'or devant le trône de Dieu et de l'Agneau. (Apoc. 4:4-10.)

COURRIER. (Job 9: 25.) Des messagers exercés à la course, transmettaient autrefois les nouvelles. Job compare la rapidité de ses jours h celle d'un courrier. Cusi et Ahimahats, messagers de David, lui apportèrent la nouvelle de la défaite et de la mort d'Absalom. (2 Sam. 18:19, 32.) Les courriers d'Ezéchias portèrent ses lettres dans les royaumes de Juda et d'Israël pour inviter le peuple à la célébration de la Pâque, à Jérusalem. (2 Chron. 30:6.) Les historiens profanes parlent de coureurs qui allaient en 24 heures de Tyr à Jérusalem, villes distantes l'une de l'autre d'environ 33 lieues. Les rois de Perse transmettaient les nouvelles dans leur empire au moyen de crieurs établis de distance en distance. Cyrus les remplaça par des courriers à cheval qui chevauchaient nuit et jour. C'est probablement par de tels courriers que furent portés l'ordre d'As-suérus d'exterminer tous les Juifs, puis la permission accordée à ceux-ci de se défendre et de massacrer leurs ennemis. (Ester 3:13; 8:10-14.)

COZBI (Nomb. 25: 6-15), fille d'un chef madianite, fut transpercée par Phinées, à Bahal-Péhor, au moment où elle se prostituait avec un Israélite.

CRAMOISI (Ex. 39:3), couleur rouge foncé obtenue d'un insecte desséché, appelé cochenille, et employée dans la confection des voiles du tabernacle et du temple. (2 Chron. 3:14.) Il est difficile de déterminer la nuance exprimée par les mots hébreux traduits par cramoisi. Cette substance s'employait aussi dans la purification des lépreux. (Lév. 14:4.),

1 u

CRÈ

CRÉATION (Rom. 1: 20), acte de la libre volonté et de la puissance de Dieu par lequel il a tiré du néant l'univers et l'a organisé. (Ps. 33: 6; Apoc. 4: 11.) La Révélation s'ouvre par le récit de la création, qui a principalement pour but: 1° De poser le fondement de la religion, savoir, l'existence d'un Dieu personnel, tout-puissant, éternel, auteur de tous les autres êtres, tant visibles qu'invisibles (Act. 14:15; Col. 1: 16-17); 2° De nous apprendre que la terre et tous les êtres qu'elle renferme, ou qui sont en rapports avec elle, ont été créés successivement en vue de l'homme, le sommet de l'édifice, dans l'espace de six jours, qui servent de base à l'établissement d'un jour de repos sur six de travail (Gen. 1:26,31; Ex. 20: 8-11); 3° De démontrer la pureté de l'homme en sortant des mains de son Créateur, et l'unité de la race humaine. (Gen. 1: 27-31; Act. 17:26.)

Voici comment on peut résumer ce récit, qui a été diversement interprété. Dans un temps où Dieu seul existait, il créa les cieux et la terre. Peut-être la terre a-t-elle subsisté pendant des milliers de siècles sous une forme et avec des habitants qui nous sont inconnus. Puis elle aura été le théâtre d'une catastrophe qui la rendit « sans forme et nue, » ténébreuse et cachée sous les eaux. (Gen. 1: 2; 2 Pier. 3: 5.) Alors commence l'œuvre des six jours, qui peuvent avoir été des périodes plus ou moins longues. Le premier jour, Dieu créa, avant l'apparition du soleil, une lumière dont nous ignorons la nature, mais qui alternait avec les ténèbres ou la nuit. Le second jour, Dieu fit l'étendue, ou l'air, qui se chargea bientôt de vapeurs, ce qui opéra une séparation dans la masse des eaux. Le troisième jour, les eaux furent rassemblées dans des enfoncements produits, sans doute, par la formation des montagnes, et devinrent les mers. Au milieu de celles-ci apparurent les continents, ou la terre, qui se couvrit de verdure et de plantes diverses avec leurs semences, d'arbres chargés de fleurs et de fruits. Le quatrième jour Dieu remplaça la lumière primitive par le soleil, qui produit le jour, règle les saisons et les années ; et par ia lune, qui éclaire la nuit et détermine les semaines et les mois. Les étoiles devinrent aussi visibles depuis la terre. Le cinquième jour furent créés les poissons et tous les animaux marins, ainsi que les oiseaux ou les habitants de l'air, avec la faculté et l'ordre de se reproduire abondamment. Le sixième jour, Dieu fit d'abord tous les animaux terrestres, grands et petits. Puis il façonna de la terre l'homme, qu'il anima de son souffle et fit à son image. Vers la fin de ce jour, il forma d'une des côtes de l'homme, une femme, la mit auprès de lui, et leur dit: « Croissez, multipliez, et remplissez la terre, et vous l'assujettissez. » Dieu déclara enfin que « tout ce qu'il avait fait était très bon. » (1:31.)

CRÈTE (Act. 27:7), île de la Méditerranée, au sud de la mer Egée, et nommée aujourd'hui Candie; on croit que c'est l'île de Caphtor de l'Ancien Testament. (Jér. 47:4.) Elle a environ 60 lieues de long sur 15 de large. Elle est traversée, de l'est à l'ouest, par une chaîne de montagnes, dont le mont Ida, haut de 2160 mètres (7200 pieds), forme le sommet. On y jouit d'un climat délicieux, où croissent le blé, la vigne, l'oranger, le citronnier, l'olivier, le cotonnier, etc. Sa population était autrefois très nombreuse, ce qui lui valut le titre d'île aux cent villes. Minos, qui y régnait vers 1400 av. J.-C., la rendit célèbre par les sages lois

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CRO

qu'il établit, et par le labyrinthe qu'il fit construire, d'après la fable, pour enfermer leMinotaure, monstre moitié homme, moitié taureau. Elle fut soumise aux Romains l'an 66 ou 68 av. J.-C. Paul y prêcha l'évangile avec Tite, auquel il confia l'organisation des églises naissantes. (Tite 1: 5.) Plusieurs des nouveaux convertis se montrèrent indociles, raisonneurs, habiles à séduire les âmes et dominés par l'amour du gain. (1: 10,11.) Les Crétois passaient pour menteurs, rusés, voluptueux, et Paul confirme ce jugement par une citation d'Epiménide, l'un de leurs poètes. Celui-ci possédait, croyait-on , une haute sagesse et le don de prédire l'avenir; il fut appelé à Athènes, par Solon, qui le consulta; il mourut très âgé, vers l'an 600 av. J.-C. « Les Crétois, dit-il quelque part sont toujours menteurs, de mauvaises bêtes, des ventres paresseux. » ( 1 : 12.) Crétiser signifiait mentir et tromper. Le vaisseau qui transportait Paul à Rome, côtoya l'île de Crète, qu'il toucha à Beaux-Ports. (Act. 27: 8.) Cette île fit partie de l'empire d'Orient de 395 à 823, année où les Arabes s'en emparèrent. Soumise de nouveau à l'empire d'Orient, puis aux Vénitiens, elle passa, en 1669, sous le joug des Turcs, par la chute de Candie, sa capitale; celle-ci succomba après un siège de 13 ans, dans lequel périrent 150 000 personnes. Cette île renferme aujourd'hui 250000 habitants, dont environ la moitié sont grecs.

CRISPE (Act. 18:8; 1 Cor. 1:14), chef de la synagogue de Corinthe, fut gagné à la foi, avec sa famille, par Paul, qui le baptisa. La tradition le fait évêque de l'île d'Egine, près d'Athènes.

CRISTAL. (Apoc.22: 1.) Les naturalistes donnent ce nom à tout minéral qui prend de lui-même des formes régulières et constantes, ou qui cristallise. Mais ce mot désigne généralement le cristal de roche ou cristal par excellence, c'est-à-dire, une pierre transparente, sans couleur, à six faces, que l'on tire des montagnes. On en a extrait parfois d'énormes blocs, dont l'un était long de lm 80 (6 pieds), haut et large de lm 20 (4 pieds). La cristallisation de ces minéraux a dû s'opérer en passant de l'état liquide à l'état solide. La mer de verre, la lumière et le fleuve de la nouvelle Jérusalem, sont comparés à la limpidité du cristal. (Apoc. 4:6;21: 11; 22: 1.)

CROCODILE (Lév. 11:30), animal ovipare, à 4 pieds, vivant sur la terre et dans les fleuves. Il a les mâchoires garnies de dents pointues, le corps couvert d'écaillés, la tête et la queue longues, et la gueule fendue jusqu'aux oreilles. Cet animal, du genre des lézards, est doué d'une force prodigieuse, mais se retourne difficilement sur terre. La plus grande espèce a de 6 à 9 mètres de long (20 à 30 pieds). Les femelles pondent, sur le sable, jusqu'à50 œufs, gros comme ceux des oies; ils éclosent sans incubation, par la chaleur du soleil. — On n'est pas d'accord sur le sens du mot hébreu (cocha) rendu par crocodile. On l'a aussi traduit par salamandre, espèce de lézard, et par caméléon. Ce dernier est un petit quadrupède dont la queue, de même que la langue, est aussi longue que le corps. Mort ou endormi, il est d'un jaune luisant; mais éveillé, il est gris, ou vert tacheté de jaune, et change plusieurs fois de couleur dans une demi-heure.

m

CRO

CROIX. (Math. 27:32.) Le supplice de la croix, très commun dans l'antiquité, était si infamant chez les Romains, que Cicéron déclare que les citoyens romains ne devaient pas même en entendre le nom. Aussi était-il réservé aux esclaves, aux brigands, aux émeutiers, aux plus grands criminels. Voici la description que les anciens auteurs donnent de la crucifixion Aussitôt qu'on avait rendu la sentence, le coudamné était dépouillé de ses vêtements, attaché à un poteau et fouetté avec des verges ou des lanières de cuir garnies de petits morceaux d'os ou de plomb. Puis on le conduisait, chargé de son gibet, à quelque distance de la ville, près d'une grande route. Là on lui donnait une boisson enivrante; ensuite quatre soldats l'attachaient à une croix, plantée en terre, et lui clouaient les mains et les pieds avec de fortes chevilles de fer. On a soutenu, mais sans motifs suffisants, que les pieds étaient simplement liés à la croix. Celle-ci était parfois oblique ( X ), mais le plus souvent rectangulaire (t +). Pour l'ordinaire les pieds du crucifié n'étaient qu'à environ un mètre du sol (3 à 4 pieds) ; quelquefois même ils en étaient plus rapprochés. Il est vrai qu'on plaçait plus hauts que les autres, les criminels particulièrement célèbres. La hauteur des croix pouvait ainsi varier de 2 '/* à 4 % mètres (8 à 15 pieds). Au milieu de sa hauteur, la croix était pourvue d'une grosse cheville sur laquelle le malheureux reposait comme à cheval. Un écriteau indiquant son crime, était fixé au-dessus de sa tête. Quelquefois le crucifié n'expirait qu'au bout de plusieurs jours, et son cadavre restait exposé jusqu'à ce qu'il tombât de lui-même, ou fût dévoré par les oiseaux de proie.

Ce supplice n'est mentionné qu'une seule fois dans l'Ancien Testament. Pour expier les cruautés de Satil envers les Gabaonites, et apaiser l'Eternel, David leur livra, pour les crucifier, deux fils et cinq petits-fils de ce prince rejeté. (2 Sam. 21: 9.) Le crucifiement ne devint commun chez les Juifs que sous les Romains. Jésus fnt crucifié avec deux brigands, après avoir été fouetté et chargé de sa croix, qui dut néanmoins être portée par un homme plus robuste. (Jean 19:17; Math. 27: 32.) Il refusa le breuvage destiné à émousser ses douleurs. (Math. 27:34.) Les pieds de Jésus furent percés comme ses mains ; car St. Luc remarque que le Sauveur montra ses mains et ses pieds b ses disciples après sa résurrection. (Luc 24: 40.) Dans l'hypothèse que l'on ne clouait ordinairement que les mains, on a supposé que les ennemis de Christ obtinrent par exception, qu'on lui clouât aussi les pieds. Si cette circonstance était vraie, elle pourrait expliquer, du moins en partie, la mort si prompte de Jésus, dont Pilate s'étonna. (Marc 15: 44.) On permettait aux Juifs d'ensevelir le même jour les crucifiés, conformément à Deut. 21: 22, 23. Pour hâter leur mort, tantôt ou mettait le feu au pied des croix; tantôt on leur cassait les os ; tantôt enfin on leur perçait le corps d'une lance, comme on le fit à Jésus. (Jean 19: 31-34.) — La crucifixion de Jésus-Christ est l'abrégé de l'Evangile (1 Cor. 2: 2) ; et la croix, le symbole des

1 Quoique le mot crucifixion manque dans plusieurs dictionnaires français, il est néanmoins généralement employé parles écrivains protestants, entre autres par Vinet. U se trouve d'ailleurs dans le dictionnaire de F. Raymond, auteur du supplément au dictionnaire de l'Académie.

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eus

souffrances et du renoncement auxquels ses disciples sont appelés. (Math. 10 :38; Gai. 2: 20.)

CUB (Ezéch. 30: 5), peuple ou pays inconnu.

CUISSE. (Gen. 24: 2.) Du tpmps des patriarches, on faisait serment en mettant la main sous la cuisse de celui envers qui Ton prenait un engagement (47:29); mais la signification de cette cérémonie est incertaine. (Voyez Serment.) Les eaux de jalousie qu'on donnait à boire aux femmes soupçonnées d'adultère, faisaient tomber la cuisse de celles qui étaient coupables. (Nomb. 5:27.) Les Israélites se frappaient la cuisse en signe de douleur. (Jér. 31:19; Ezéch. 21:17.) Jésus-Christ est représenté à la tête des armées célestes avec ces mots écrits sur sa cuisse : « Le Roi des rois, et le Seigneur des seigneurs. » (Apoc. 19:16.) C'est une allusion à une coutume des rois de l'antiquité, de porter sur la cuisse l'inscription de leurs noms, titres et qualités.

CUIVRE. (Esdr. 8:27.) Le mot hébreu est rendu ailleurs, dans la même traduction, par airain. Dans 2 Tim. 4:14, le terme grec que nos versions traduisent par ouvrier en cuivre ou par forgeron, s'applique également à celui qui travaille l'airain, le cuivre et même le fer. Voyez Airain.

CUMIN (Esa.28:25), plante annuelle haute de 30 centimètres (1 pied), divisée en plusieurs branches, et dont les fleurs, au sommet des rameaux, sont disposées en parasol. Ses graines oblongues, pointues aux deux bouts, d'un gris brun, ont une saveur amère, une odeur forte et désagréable. Les Juifs cultivaient le cumin et l'employaient comme assaisonnement. Les pharisiens en payaient soigneusement la dîme, tout en négligeant la justice, la miséricorde et la fidélité. (Math. 23: 23.)

CUN. Voye2 Bérothaï.

CUS (Gen. 10:6-8), fils de Cam, eut six fils, entre autres Nimrod. Ce nom désigne aussi fréquemment les pays habités par les descendants de Cus, qui se sont répandus en Assyrie, en Arabie, à l'ouest de la mer Rouge, et ailleurs, sans qu'il soit possible, dans bien des cas, de déterminer la situation de ces pays. (Gen. 2:13; 10:7; Ps. 87:4; Esa. 11: 11; 43:3; Soph. 2:12.) Cependant on admet que Cus désigne le plus souvent l'ancienne Ethiopie, qui comprenait la Nubie et l'Abyssinie. (Ps. 68: 32; Esa. 18:1 ; 20:3; Dan. 11: 43.) Nos versions ont même plusieurs fois traduit ce mot hébreu par Ethiopie. (2 Rois 19 : 9 ; Ester 1:1; Job 28: 19.) Elles portent que la femme de Moïse était Ethiopienne (Nomb. 12:1), quoiqu'elle fût de Madian, en Arabie. (Ex. 2: 16-21.) Le texte hébreu dit qu'elle était Cusite, sans doute parce que son père appartenait à une tribu descendante de Cus établie au pays de Madian. (Nomb. 12:1.)

CUS (Ps. 7:1), Benjamite inconnu mentionné dans le titre du psaume 7.

CUSAI (2 Sam. 15:32-37), homme habile d'Arki, ville d'Ephraïm ( Jos. 16: 2), et intime ami de David. Il demeura fidèle à ce prince pendant la révolte d'Absalom, et le joignit sur la montagne des Oliviers. A la demande du roi, Cusaï retourna à Jérusalem et feignit d'embrasser le

CYP

parti d'Absalom. Il fit rejeter le conseil d'Ahithophel de poursuivre immédiatement David, avec 12000 hommes, et accepter l'avis de rassembler une puissante armée avant de l'attaquer; puis il transmitpromptement ces détails au roi, et l'engagea à s'éloigner davantage. Dieu se servit, pour perdre Absalom, de l'habileté et de la ruse de Cusaï, dont la fin nous est inconnue. (2 Sam. 16:16-23; 17: 1-16.)

CUSAN (Hab. 3: 7), même pays que Cus.

CUSAN-RISCHATHAJIM (Jug. 3: 8-10), roi de Mésopotamie et premier oppresseur des Israélites depuis la mort de Josué. Après une domination de huit ans, il fut battu et chassé du pays par Hothniel.

CUSI (2 Sam. 18: 21-32), messager dans l'armée de David, fut envoyé à ce dernier par Joab, pour lui annoncer la défaite et la mort d'Absa-lom : « Que les ennemis du roi, lui dit-il, deviennent comme ce jeune homme. »

CUTH (2 Rois 17: 24), district inconnu de l'empire d'Assyrie, d'où Salmanéser transporta, dans la Samarie, des colons pour remplacer les Israélites.

CUVE D'AIRAIN (Ex. 30: 18-21), vase que Moïse fit faire avec les miroirs d'airain donnés par les femmes israélites, et qui fut placé sur un pied, ou soubassement, dans le parvis, entre le tabernacle et l'autel des holocaustes. Cette cuve, dont la forme et les dimensions ne sont pas indiquées, contenait de l'eau, et les sacrificateurs devaient s'y laver avant d'offrir les sacrifices, ou d'entrer dans le tabernacle. (38:8.)

CYGNE (Lév. 11:18), gros oiseau aquatique d'une éclatante blancheur, dont la longueur est de lm 20 (4 pieds ) et l'envergure de 2m 10 (7 pieds) ; il pèse jusqu'à -10 kilogrammes (20 livres). Il a le cou long, le bec large et percé dessus pour rejeter l'eau, et nage avec grâce et facilité. La femelle pond 5 ou 6 œufs qu'elle couve près de deux mois. La chair du cygne est indigeste, à moins qu'il ne soit très jeune. Cet oiseau était impur d'après la loi, si toutefois nos versions ont bien rendu le mot hébreu, ce qui n'est pas certain. L'opinion des anciens sur le chant harmonieux du cygne mourant, est sans fondement.

CYMBALES (1 Chron. 16: 5 ; 25: 6), instrument de musique employé dans le service du temple, et dans les fêtes des Israélites. (2 Chron. 29 : 25 ; Esdr. 3:10 ; Néh. 12: 27.) Elles se composaient de deux plaques métalliques creuses que l'on frappait l'une contre l'autre. Les Grecs et les Romains s'en servaient aussi. Paul compare les plus beaux discours sans la charité, au bruit de la cymbale. (1 Cor. 13:1.) Les Orientaux ont aussi de petites cymbales, fixées l'une au pouce et l'autre au grand doigt, qu'ils font claquer à peu près comme des castagnettes ; mais elles paraissent être d'une invention plus moderne.

CYPRÈS (Esa. 44:14), grand arbre toujours vert, dont le bois est pâle, dur, léger, odorant et presque incorruptible. Les caisses des momies d'Egypte sont de ce bois ; il peut durer plus de mille ans sans se gâter. Il est vrai que dans le passage cité, plusieurs pensent que l'original (tirezah) désigne une espèce de chêne ou le hêtre. Mais on reconnaît généralement aujourd'hui que le mot hébreu (berosch) rendu par

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sapin dans nos versions, doit se traduire par cyprès. Ce fut donc du cyprès* et non du sapin que Salomon employa avec le cèdre, pour la construction du temple. (1 Rois 5: 8,10.)

CYRÈNE ( Math. 27:32), ville importante d'Afrique et capitale de la Cyrénaïque, province de Libye, à l'ouest de l'Egypte. Elle fut fondée par Battus, en 630 av. J.-C., dans une charmante situation, 3-4 lieues au sud de la côte, vis-à-vis du Péloponèse. Les arts, les sciences et la philosophie y fleurirent. Aristippe, élève de Socrate, y fonda une école qui assignait le plaisir pour but à l'existence de l'homme. Le quart de la population se composait de Juifs. Beaucoup d'entre eux établis à Jérusalem, y avaient une synagogue. ( Act. 6: 9.) Simon qu'on chargea de la croix de Jésus, était Cyrénien. Si plusieurs (Je ces Juifs s'élevèrent contre Etienne, d'autres portèrent l'Evangile à Antioche, où l'un d'eux, Lucius, devint docteur. (Act. 6: 9; 11: 20; 13: 1.) Le christianisme pénétra à Cyrène déjà du temps des apôtres. On ne trouve plus sur l'emplacement de cette ville qu'un misérable village, nommé Curin.

CYRÉNIUS ou QUIRINUS (Luc 2:2), « sénateur romain, homme de très grand mérite, dit Josèplie, qui ayant passé par tous les degrés d'honneur, fut élevé à la dignité de consul, puis établi, par Auguste, gouverneur de Syrie, avec ordre d'y faire le dénombrement de tous les biens des particuliers. Coponius, qui commandait un corps de cavalerie, fut envoyé avec lui pour gouverner la Judée. Mais comme cette province venait d'être unie à la Syrie, ce fut Cyrénius, et non pas lui qui y fit le dénombrement. > « Et ce premier dénombrement, dit St. Luc, fut fait lorsque Cyrénius avait le gouvernement de Syrie. > Or Cyrénius ayant reçu cette charge depuis la destitution d'Archélaûs, six ou dix ans après la naissance de Jésus-Christ, il semble qu'il y ait contradiction entre l'E-vangéliste et l'historien juif. Mais il paraît résulter de récentes études sur un passage de Tacite, que Cyrénius remplissait déjà les fonctions de gouverneur de Syrie, mais en qualité d'adjoint d'un jeune prince, à l'époque de la naissance de Jésus-Christ. Ce fut alors que se fit le premier dénombrement. Un second eut lieu quelques années plus tard, quand Cyrénius fut nommé gouverneur de cette province. Ce dénombrement, dit Josèphe, provoqua dans la Judée un soulèvement dirigé par un certain Judas. Gamaliel mentionne cet événement. (Act. 5: 37.) On pourrait aussi admettre avec Calvin, que le premier dénombrement depuis la soumission de la Judée aux Romains, avait été ordonné avant la naissance du Sauveur, mais qu'il fut interrompu à cause de la résistance des Juifs, puis accompli quand ils furent un peu matés, sous le gouvernement de £)yrénius.

Il n'est donc pas nécessaire de remplacer le mot premier, par avant que, dans Luc 2:2, quoique la phrase grecque puisse, d'après l'analogie de Jean'l : 15, recevoir cette signification ; ni de recourir à un changement de ponctuation, comme on l'a récemment proposé.

CYRUS (2 Chron. 36: 22), fils de Cambyse, roi de Perse, et de Man-dane, fille d'Astyage, roi des Mèdes, nâquit l'an 599 av. J.-C. A l'âge de douze ans, il fut conduit par sa mère à la cour de son grand-père As-

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DAI

tyage, où il excita l'admiration par son intelligence, son courage, sa bienveillance et sa générosité. A seize ans, il montra une indomptable intrépidité dans un combat contre les Assyriens, puis retourna en Perse chez son père, auquel il succéda vers 560. Son oncle Cyaxare, devenu roi de Médie à la mort d'Astyage, l'appela à son secours contre une ligue formée par le roi de Babylone, et le chargea de commander son armée. A la tête des Mèdes et des Perses, Cyrus battit Crésus, roi de Lydie, s'empara de ses immenses trésors, menaça de le brûler, puis s'en fjt un ami. Il assiégea pendant deux ans Babylone, et ne put la prendre qu'en détournant l'Euphrate de son lit. Ce fut par ce moyen qu'il pénétra dans la ville, au moment où le roi Belsatsar et toute la population, célébraient dans l'orgie une fête à leurs dieux, vers l'an 538. ( Dan. 5:4.) Cyaxare,* nommé Darius le Mède par Daniel (5:31), devint ainsi roi d'un vaste empire, donna sa fille à son neveu et mourut en 536, laissant tous ses états à Cyrus. Dieu toucha le cœur de ce prince, dont il se servit pour châtier les nations et pour délivrer son peuple, comme Esale l'avait annoncé près de deux cents ans auparavant, nommant Cyrus par son nom. (Esa. 44 : 28 ; 45:1-8.) Josèphe rapporte que lorsque ce roi lut cette prophétie, il en fut saisi d'admiration et publia son édit en faveur des Juifs. « Ainsi a dit Cyrus, roi de Perse: L'Eternel, le Dieu des cieux, m'a donné tous les royaumes de la terre, et lui-même m'a ordonné de lui bâtir une maison à Jérusalem, en Judée. Qui est- ce d'entre vous de tout son peuple, qui s'y veuille employer ? L'Eternel son Dieu soit avec lui, et qu'il monte à Jérusalem.» (Esdr. 1:1-4.) Cyrus ordonna que les vases du temple fussent remis aux Juifs, et que la reconstruction de cet édifice se fît à ses frais. ( 1:5-11; 6:3-5.) On croit qn'il mourut vers l'an 530, dans une guerre contre les Massagètes, au nord-est de la mer Caspienne.

DABRATH (Jos. 19 : 12; 1 Chron. 6: 72), ville d'Issacar, près de Za-bulon, fut assignée aux Lévites.

DAGON (Jug. 16:23), dieu des Philistins, surtout adoré à Gaza, où Samson renversa son temple. (Jug. 16: 21-30.) Il l'était aussi à Asdod, où sa statue, moitié homme et moitié poisson, tomba sur son visage, deux jours de suite, devant l'arche de l'Eternel, et eut la tête et les mains détachées dutronc.(lSam.5:1-4.) Les Philistins firent hommage à cette idole des armes et de la tête de Saûl. (1 Chron. 10:10.) Dag, mot hébreu, signifie poisson.

DAIM (Deut. 12:15), animal pur, ressemblant beaucoup au cerf, mais plus petit, moins robuste et moins sauvage. Ses bois sont larges et plats aux extrémités, et tombent chaque année; la femelle en est dépourvue. Les daims sont très agiles, vivent dans les bois, se nourrissent de graines et de pousses tendres, et s'apprivoisent facilement. Ils vivent environ 20 ans. (1 Chron. 12:8; Prov. 6:5.)

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DALMANUTHA ( Marc 8:10), bourgade inconnue, près de Magdala, à l'oufest du lac de Génézareth. (Math. 15: 39.)

DALMATIE (2 Tim. 4:10), province située sur la côte orientale de la mer Adriatique. Elle formait jadis un état puissant, fut soumise au roi d'Illyrie environ 200 ans av. J.-C., puis subit peu après le joug des Romains. Elle fait partie de l'Autriche depuis 1797. Tite paraît y avoir prêché l'Evangile.

DAMAS (Gen. 14:15), capitale de la Syrie, la plus ancienne ville qui existe; elle est sur la rivière Barady, 40 lieues au nord-est de Jérusalem. Située dans une plaine bien arrosée, entourée de jardins, de vergers et de maisons de plaisance, elle apparaît au milieu d'une forêt de châtaigniers, d'oliviers, de figuiers et d'abricotiers. L'uniformité de la ville, vue à distance, n'est coupée que par 70-80 minarets, ou espèces de tours, et par quelques grands cyprès. Elle a près de deux lieues de tour et un mur d'enceinte. Les rues sont étroites, mais bien pavées. Damas est depuis des siècles le siège d'un grand commerce qui y amène les richesses de l'Orient et de l'Occident. Ses manufactures d'armes et d'étoffes ont acquis une réputation proverbiale. La rue Droite (Act. 9:11) qui traverse la ville de l'est à l'ouest, est ornée des deux côtés de riches magasins. Les maisons sont très simples à l'extérieur, mais elles offrent un grand luxe intérieurement : le marbre, l'albâtre et les dorures y abondent. Les graudes maisons ont plusieurs fontaines avec de magnifiques bassins. Les moindres habitations sont pourvues de trois conduits d'eau, dont l'un pour la cuisine, l'autre pour le jardin, et le troisième pour laver. Cette ville passe pour un vrai paradis. Mahomet la voyant de loin, refusa d'y entrer; car il ne voulait pas, disait-il, avoir le sien sur la terre. A cause de sa situation, Damas a été nommée Yœil de VOrienl.

Cette ville existait déjà du temps d'Abraham. (Gen. 14:15.) Elle fut souvent en guerre avec Israël. David battit 22000 Syriens de Damas qui avaient porté secours contre lui à Hadad-Hézer, et la rendit tributaire (2 Sam.8:5-6); mais elle redevint indépendante sous Salomon, qu'elle inquiéta par ses rois Hadad-Hézer et Rézon. (1 Rois 11: 23-25.) Esaïe, Jérémie et Amos prophétisèrent contre elle. (Esa. 17:1; Jér. 49 : 23-27; Amos 1: 3.) Ezéchiel (27:18) mentionne son commerce en toute sorte de richesses. Après de nombreux combats, tantôt gagnés tantôt perdus, epntre les rois d'Israël ou de Juda, par ceux de Damas (1 Rois 15:18 ; 20:1-30; 2 Rois 8:28; 10:32; 13 :25; 14: 28), cette ville fut prise par Tiglath-Piléser, roi d'Assyrie. Celui-ci en transporta la population à Kir, et en fit mourir le roi Rétsin. (2 Rois 16:5-9.) Damas passa successivement sous la domination des Babyloniens, des Perses, des Séleucides, et fut soumise aux Romains par Pompée, l'an 64 av. J.-C. Le christianisme y pénétra de bonne heure, puisque Paul allait pour saisir les Juifs convertis qui s'y trouvaient, quand il fut terrassé par le Seigneur. (Act. 9 : ^ 1-27.) On montre encore aujourd'hui l'endroit où eut lieu cet événement, à 500 pas de la ville; la maison de la rue Droite où l'apôtre, dit-on, fut baptisé par Ananias, et ravi au troisième ciel ; la muraille d'où on le descendit dans une corbeille, ainsi que la maison de Nahaman transformée en hôpital pour les lépreux. (2 Cor. 11: 32; 12:2 ; 2 Rois 5:1.)

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Conquise par les Arabes au VIIe siècle, Damas tomba entre les mains des Turcs en 1516. Elle renferme environ 150000 habitants, dont 10000 chrétiens, non protestants, et 3000 Juifs. Il est interdit à tout chrétien d'aller à cheval dans la ville. Des missionnaires anglais y répandent la Bible avec snccès.

DAN (Gen. 30:6), 5m6 fils de Jacob, par Bilha. Il n'avait qu'un fils, Husim, quand il s'établit en Egypte. ( 46:23. ) Le patriarche mourant annonce à Dan (juge) qu'il jugera son peuple; cette prédiction s'est accomplie par le moyen de Sarason, qui descendait de Dan. (Gen. 49:16; Jug. 13:2.) Le caractère des Danites a dû réunir la ruse du serpent et la force du lion. (Gen. 49:17 ; Deut. 33:22.)

La tribu de Dan était, dans le désert, la plus nombreuse après celle de Juda. (Nomb. 2:25,26.) Sa portion lui échut entre Siméon, Juda, Benjamin, Ephraïm et la Méditerranée. (Jos. 19:40.) C'était un sol fertile, coupé de collines et de vallées sinueuses. Pressés par les Philistins et les Amorrhéens, les Danites ne furent jamais en possession de tout leur territoire. Il paraît même qu'ils ne parvinrent que difficilement à en occuper une partie. (Jos. 19:42, 43; Jug. 1:34-35; 18: 1 ; 1 Sam. 5:10.) Comme ils s'y trouvaient trop resserrés, ils envoyèrent à la recherche d'un coin de terre 5 hommes, qui découvrirent, au nord de Canaan, le territoire et la ville de Lésem ou Laïs. A leur retour, ils décidèrent 600 de leurs frères à les y accompagner avec leurs familles. Après avoir brûlé cette ville et en avoir massacré les habitants, les émigrés la rebâtirent et la nommèrent Van. (Jos. 19:47; Jug. 18:1-31.) Les autres Danites, voisins de la mer, s'occupèrent de navigation et commercèrent avec Tyr. (Jug. 5: 17; Ezéch. 27: 19.) Dans l'énumération des 144000 marqués 1 d'entre les 12 tribus, celle de Lévi est substituée à celle de Dan. (Apoc. 7:7.)

DAN ( Jug. 18:1-31 ), ville située au nord de Canaan ; elle fut bâtie, peu après la mort de Josué, par une colonie de Danites, sur l'emplacement de Laïs, qu'ils avaient brûlée. (18:27.) Ils y établirent le culte des images. Plus tard, Jéroboam y plaça un veau d'or (1 Rois 12:29), auquel Amos fait allusion. (Amos 8:14.) Cette ville fut ravagée par Ben-Hadad, roi de Syrie, vers 911 av. J.-C. (1 Rois 15: 20.) Abraham poursuivit les ravisseurs de Lot jusqu'à Dan. (Gen. 14: 14.) On pense qu'il s'agit d'une autre ville, nommée ailleurs Dan-Jahan. (2 Sam. 24 :6.)

DANIEL (Ezéch. 14:14), prophète à Babylone et en Perse, pendant et depuis la captivité. Il paraît qu'il était de la famille royale de Juda. 11 fut emmené, encore enfant, à Babylone, avec les premiers déportés, sous Jéhojakim, vers 606 av. J.-C. (Dan. 1:1-10,17.) Instruit, intelligent, beau et bien fait, il fut choisi, avec d'autres captifs, par l'ordre de Nébucadnétsar, pour être formé à son service par l'étude de la langue et des sciences caldéennes. On lui donna le nom caldéen de Beltésatsar. (prince de Bel ? 1: 7.) Il refusa, de peur de se souiller, ainsi que ses amis Sadrac, Mésac et Habed-Négo, les viandes et le vin qu'on lui apportait de la table du roi ; il se contenta de légumes et d'eau, et prit néanmoins beaucoup d'embonpoint. Ses progrès furent si rapides, qu'au bout de trois ans d'études, le roi trouva en lui dix fois plus de science que dans tous les savants de son royaume. (1:17-20.) Admis au nombre des sages de

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Babylone (2:13), il donna, peu après, l'explication d'une statue d'or, d'argent, d'airain et de fer, que Nébucadnétsar avait vue en songe quelque temps auparavant. (2:1.) Par ordre du roi, on tuait déjà les sages, parce qu'ils n'avaient pu lui rappeler ce songe, qui lui était échappé. Daniel, menacé comme les autres, obtient du roi qu'on suspende cette sanglante exécution. Il invite ensuite ses trois amis à prier avec lui, et reçoit bientôt de Dieu la révélation qu'il demande. Puis le cœur plein de reconnaissance, il se présente devant le roi ; et, donnant gloire à Dieu seul, il décrit la statue vue en songe par ce monarque et la lui explique. Elle représente quatre grandes monarchies, auxquelles succédera l'établissement du royaume de Dieu, figuré par une pierre; celle-ci brise la statue et devient une montagne qui remplit toute la terre. Ces quatre monarchies étaient celles des Babyloniens, des Médo-Perses, des Grecs et des Romains. Nébucadnétsar se jeta aux pieds de Daniel, l'établit gouverneur de la province de Babylone, et chef des sages de son royaume. (2:1-49; 4:9; 5; 11.)

Cependant Nébucadnétsar toujours attaché à ses dieux et enflé d'orgueil, fut averti dans un nouveau songe du châtiment qui l'attendait. Il vit un grand arbre qui fournissait un abri et de la nourriture aux oiseaux et aux bêtes de la terre; puis un personnage céleste commanda de le couper, mais d'en laisser le tronc en terre, exposé à la rosée, parmi les bêtes des champs, pendant 7 temps. A l'ouïe de ce songe, qu'aucun sage n'avait pu expliquer, Daniel fut très ému et garda le silence pendant une heure. Mais, encouragé par le roi, il lui déclare que Nabucadnétsar est lui-même désigné par cet arbre ; qu'il sera privé de son royaume et de sa raison, confondu avec les animaux, et qu'il mangera l'herbe comme le bœuf; mais qu'après s'être converti au vrai Dieu, il recouvrera son premier état. « C'est pourquoi, ô roi, » ajoute-t-il, « que mon conseil te soit agréable : Romps le cours de tes péchés par la justice, et de tes iniquités par la miséricorde envers les pauvres ; voici, ce sera une prolongation à ta prospérité. » (4: 27.) Ce conseil ne fut pas suivi, et, au bout d'un an, la parole de Daniel s'accomplit. —Nébucadnétsar mourut vers 664, après 43 ans de règne, et eut pour successeurs d'abord son fils Evilmérodac (Jér. 52:31 ), puis Nériglissor, Laborosus, et enfin Belsatsar, qui régna 17 ans. On ne possède aucun détail sur le rôle de Daniel à la cour de ces rois ( Dan. 1:21 ; 8: 27), où il fut moins en évidence que sous Nébucadnétsar (5: 11-13).

La première année de Belsatsar, Daniel contempla en vision un ouragan terrible sur la Méditerranée, d'où sortirent 4 bêtes féroces, savoir: un lion avec deux ailes d'aigle; un ours couché sur le côté et ayant trois crocs entre les dents ; un léopard avec quatre ailes et quatre têtes ; enfin une bête affreuse, sans nom, armée de dents de fer, de dix cornes, et d'une onzième plus petite, mais pourvue d'yeux et d'une bouche d'homme. Dieu, où VAncien des jours, apparut en vêtements blancs et entouré de flammes; il était servi par dix mille millions d'anges et précédé d'un fleuve de feu. Il venait pour le jugement de ces bêtes, qui furent détruites et remplacées par le royaume du Fils de l'homme. Le prophète apprit que ces bêtes désignaient quatre royaumes et que la petite corne de la qua-

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trième bête représentait un audacieux adversaire du Seigneur et de ses saints. (7 :1-28.)

La troisième année de Belsatsar, Daniel contempla, dans une nouvelle vision, un puissant bélier à deux cornes; celui-ci se tenait vers le fleuve Ulaï, près de Susan, et renversait toutes les autres bêtes. Mais un bouc, armé d'une grande corne placée entre les yeux, accourt de l'Occident sans toucher la terre, s'élance contre le bélier et lui casse ses deux cornes. Le bouc à son tour perd sa corne, mais il lui en vient quatre autres; de l'une d'elles sort une petite corne qui fait cesser le sacrifice continuel pendant 2300 jours. L'ange Gabriel explique cette vision à Daniel. Le bélier représente le royaume des Mèdes et des Perses ; et le bouc, celui de Javan ou des Grecs, qui, après la chute de son premier roi (Alexandre), se partagera en quatre royaumes. De l'un d'eux s'élèvera un roi fourbe qui fera la guerre à Dieu. ( Dan. 8: 1-27.) Il s'agit d'Antiochus-Epiphane, qui régna dix ans sur la Syrie, persécuta les Juifs, profana le temple, et mourut d'une chute de cheval, vers 175 avant Jésus-Christ.

Dans un festin donné de nuit à 1000 de ses courtisans, Belsatsar se moque du vrai Dieu pour honorer ses idoles. Tout à coup il aperçoit une main qui écrit sur la muraille des caractères si mystérieux, qu'aucun de ses sages ne peut les lire. Sur le conseil de la reine, il fait venir Daniel, âgé de plus de 80 ans, lui promet des vêtements d'écarlate, un collier d'or et le 3® rang dans son royaume, s'il peut lire et expliquer cette mystérieuse écriture : « Que tes dons te demeurent, » dit le vieillard à ce monarque. Et après avoir rappelé l'orgueil et le châtiment de Nébucadnétsar, Daniel reproche au roi effrayé sa criminelle conduite contre le Dieu des cieux. Enfin il lit et explique ces mots, à la fois hébreux et caldéens : Mene, mene, thekel, upharsin. Mene signifie compté; thekel, pesé. Upharsin se compose de deux mots dont l'un répond à la conjonction et, tandis que l'autre n'est qu'une forme légèrement modifiée du mot peres, qui signifie à la fois partagé et Perses. Ces paroles exprimaient les jugements de Dieu contre Belsatsar et son royaume, qui tombèrent cette même nuit entre les mains des Mèdes efc des Perses commandés par Cy-rus. Daniel fut néanmoins revêtu de la charge et des ornements que le roi lui avait promis. (Dan. 5:1-31.)

Darius ( Cyaxare ), oncle et beau-père de Cyrus, était devenu roi des Caîàôens vers 538, et Daniel se rappelant que les 70 ans de captivité étaient bientôt accomplis, confessa, dans une humble et ardente requête, ses péchés et ceux de son peuple (9:1-20). Gabriel l'interrompit et lui annonça qu'une triple période de 7 4- 62 1 ou 70 semaines, à partir de l'ordre de rebâtir Jérusalem, était déterminée pour la manifestation du Christ qui mourrait dans la dernière semaine, afin d'expier le péché (9: 26). On admet qu'il s'agit de semaines d'années, ce qui donne 7 fois 70 ou 490 ans. Mais on n'est pas d'accord sur le point de départ de cette période.

Darius partagea son vaste empire en 120 provinces qu'il lit administrer par autant de satrapes qui rendaient compte à 3 gouverneurs, dont l'un était Daniel. Celui-ci remplissait sa charge avec tant d'intelligence et de fidélité que le roi pensait à l'établir sur tout le royaume. Mais dans

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le dessein de perdre Daniel, ses concurrents jaloux arrachèrent au monarque la défense faite à tous ses sujets d'adorer aucun autre Dieu que lui pendant 30 jours, sous peine d'être jetés dans la fosse des lions. Le prophète fut surpris faisant sa prière trois fois le jour, comme auparavant, et dénoncé au roi, qui essaya en vain de le délivrer. Daniel fut jeté à ces féroces animaux. Mais un ange leur ferma la gueule et le prophète sortit sain et sauf de la fosse; tandis que ses accusateurs, que Darius y fit précipiter, furent déchirés sur-le-champ. (6 : 1-28.) D'après Josèphe, ces derniers avaient dit au roi que si Daniel n'avait pas été dévoré, c'était parce qu'on avait eu soin de rassasier les lions; il ordonna qu'on fit de même avant de les leur jeter, ce qui néanmoins ne les sauva pas.

Darius étant mort, Çyrus lui succéda vers 536. La troisième année de ce prince, Daniel jeûna trois semaines, puis il eut une dernière vision, près du fleuve Hiddekel, qui est le Tigre. Un personnage dont la gloire semble annoncer le Fils de Dieu (Dan. 10:1-6) lui apparaît et lui révèle des événements futurs ; ceux-ci s'accompliront par le moyen des Perses, d'Alexandre-le-Grand, des rois d'Egypte et de Syrie, et spécialement d'Antiochus-Epiphane (10: 19-21; 11: 1-45); ce personnage lui prédit aussi la résurrection et le jugement. (12: 2-3.) La fin de Daniel ne nous est pas racontée, mais ce prophète devait avoir près de 90 ans quand il mourut. Sa vie est l'une des plus saintes dont la Bible fasse mention. (Ezéch. 14: 14; 28: 3.)

Le livre de Daniel est écrit partie en hébreu, partie en caldéen ; ces langues ont entre elles une grande analogie. Les six premiers chapitres sont historiques, tandis que les six derniers renferment des visions et des prophéties dont plusieurs portions n'offrent pas de difficultés. D'autres au contraire présentent de grandes obscurités. Il existe une relation intime entre ce livre et l'Apocalypse; l'explication de l'un et de l'autre demande beaucoup de réserve et de sobriété.

DANSE (Ex. 32:6-19). La danse apparaît dans l'Ecriture comme l'expression de la joie, soit dans les fêtes populaires et nationales (1 Sam. 18: 6; 21 : 11; 30:16; Job 21: 12), soit dans les fêtes de famille (Math. 14: 6; Luc 15: 25), comme aussi dans les fêtes religieuses (Ex. 32: 6-19; 2 Sam. 6: 14). Dans Ps. 149: 3, l'hébreu porte: « Qu'ils louent son nom dans la danse.» Ces danses, qui n'avaient jamais lieu entre les deux sexes, et s'exécutaient surtout par les femmes et les jeunes filles, et au son des instruments (Ex. 15: 20; Jug. 21 ; 21 ; Math. 11: 17 ), sont mentionnées par Jérémie (31: 4-13) comme un signe des bénédictions du Seigneur; leur suppression est considérée comme l'effet de ses châtiments (Lament. 5:15.) Les danses faisaient aussi bien partie des fêtes religieuses que des réjouissances mondaines. Dans Ex. 15: 20, il faut lire danses au lieu de flûtes. Il n'y a pas trace, dans le Nouveau Testament, de cet exercice parmi les premiers chrétiens. Les danses de notre époque rappellent plus souvent celle qui occasionna la mort de Jean-Baptiste ( Math. 14 : 6-11 ), que celles où l'on célébrait l'Etemel (2 Sam. 6:14; Ps. 149: 3. )

DARAH (1 Rois 4 : 31 ; l Chron. 2: 6; Gen. 38 : 30), fils de Zara ou Mahol et petit-fils de Juda, eut, comme ses frères Ethan, Héman et Cal-col, une grande réputation de sagesse. Du reste l'histoire de ces quatre hommes est inconnue.

DARIUS (Dan. 9:1) ou Cyaxare, fils et successeur d'Assuérus ( As-tyage ), roi des Mèdes, était un prince faible, sensuel et vain. A l'âge de 62 ans (5:31), il conquit le royaume de Babylone, vers 538, par le moyen de Cyrus, son neveu et son gendre ; puis il divisa son vaste empire en 120 provinces, qu'il administra par 3 gouverneurs, dont l'un était Daniel. Il pensait à établir celui-ci sur tout le royaume, quand séduit par la flatterie de ses courtisans, il défendit à son peuple d'adorer, pendant 30 jours, aucun autre Dieu que lui. Les lois du royaume ne lui permettant pas de révoquer cette défense, il se vit contraint de faire jeter son fidèle serviteur dans la fosse des lions, mais il en eut un vif chagrin, car il ne put ni souper, ni écouter sa musique ordinaire, ni dormir. La délivrance de Daniel lui causa une vive joie. Après avoir fait précipiter dans cette fosse les accusateurs du prophète, avec leurs femmes et leurs enfants, il invita, par un décret, tout son peuple à craindre le Dieu vivant qui avait délivré Daniel ( 6:1-27 ).* Il mourut vers 536, laissant son royaume à Cyrus.

DARIUS (Esdr. 4: 5), fils d'Hystaspe, monta sur le trône de Perse, vers 521 av. J.-C. Pour empêcher la reconstruction du temple de Jérusalem, les ennemis des Juifs s'adressèrent à ce monarque, qui lit des perquisitions et retrouva l'édit de Cyrus ordonnant cette reconstruction. Darius les obligea d'y contribuer, en sorte que la maison de Dieu fut achevée vers 515, la sixième année de son règne. (5:6 ; 6:1-15.) Ce prince reprit Babylone, qui s'était révoltée, fit de grandes expéditions en Scy-thie et aux Indes, ainsi qu'en Grèce, où son armée fut battue à Marathon, l'an 490. Il mourut en 486, après un règne de 36 ans.

DARIUS DE PERSE. (Néh. 12:22.) On pense généralement qu'il s'agit de Darius Nothus, qui régna de 423-404, et dont le règne fut agité par le soulèvement de l'Egypte, de la Médie et de la Lydie, mais qu'il réussit à réprimer.

DATHAN (Nomb. 16:1), frère d'Abiram. Voyez Abiram.

DATTES (Gen. 43:11), fruit d'une espèce de palmier. Les dattes sont oblongues et de la longueur du pouce; leur chair, qui est jaunâtre, grasse, vineuse et sucrée, entoure un noyau dur, allongé et cylindrique. On traduit aujourd'hui le mot hébreu par pistaches. Ce sont de petites noix de la grosseur et de la figudb des olives, dont l'écorce extérieure est membraneuse, et l'intérieure duAe et blanche. L'amande, d'un vert pâle, est huileuse et très nourrissant». Le pistachier, qui ressemble au téré-binthe, a le tronc épais, les branches étendues, et les fleurs en chaton ou en grappe.

DAVID (1 Sam. 16:13), 8me fils d'Isaï, de Bethléem, de Juda, né vers 1085 av. J.-C., possédait la beauté du corps et de l'âme, était blond et parlait facilement. Berger dès sa jeunesse, il gardait son troupeau quand l'Eternel le fit appeler et oindre, par Samuel, pour succéder à Sattl. Dès ce moment, l'esprit de Dieu s'empara de lui, le remplit d'une force et d'un courage extraordinaires, qu'il montra déjà en tuant un lion et un ours qui emportaient une brebis. (17:35.) Son talent musical le fit choisir par Saûl, qui en fit son musicien, puis son écuyer, sans l'enlever tout à fait à ses troupeaux. (16:16-23 ; 17:15.) Visitant un jour ses frères à la guerre, il apprend qu'un géant philistin, Goliath, défie l'armée d'Israël, et que le roi promet sa fille à celui qui le tuera. Il s'avance contre lui, au nom de l'Eternel, avec sa fronde, et l'assomme d'un coup de pierre. Il entra ensuite définitivement au service de Salil. (18:2.) Mais il excita bientôt, quoique involontairement, la jalousie de ce prince, qui chercha dès lors à le tuer. D'un autre côté, Jonathan, fils de Saiil, s'attacha à David, l'aima comme son âme, et lui donna ses armes et ses vêtements. Dans l'espoir de le faire périr, Saûl confia 1000 hommes à David, et lui promit sa fille Mical, à la condition que ce jeune héros tuât 100 Philistins. Devenu gendre du roi, David n'échappa à la vengeance de ce dernier que par l'affection de sa femme Mical et de son ami Jonathan. Après s'être réfugié quelque temps auprès de Samuel, à Rama, il se vit contraint de fuir, pour échapper aux embûches de Saûl. Mais avant de s'éloigner, il fit alliance avec Jonathan, et lui jura une constante amitié. (18 ; 19; 20.) S'étant rendu à Nob, avec une escorte, David se présenta, comme de la part de Saûl, au sacrificateur Ahimélec, qui lui remit des pains de proposition et l'épée de Goliath. Puis il se réfugia à Gath, chez le roi philistin Akis, où il fut reconnu, mais échappa au danger en feignant d'être aliéné. (21:1-15.) Il partit de là et se cacha dans la caverne d'Hadullam, où ses parents le joignirent, ainsi qu'environ 400 aventuriers, qui le prirent pour leur chef. Il les conduisit à Mitspé de Moab, et confia son père et sa mère au roi de ce pays, pendant qu'il y séjourna. Sur l'avis de Gad, le prophète, David rentra en Juda, où il erra longtemps d'un lieu à l'autre, dans les déserts et les forêts, fuyant devant son persécuteur Saûl, et demandant à l'Eternel de le guider et de le protéger. (22: 1-8.) Il délivre Kéhila menacée par les Philistins, et s'empare de leur bétail. Il reçoit dans cette ville, le sacrificateur Abia-thar, qui avait échappé au massacre de toute sa famille. (22: 9-23 ; 23 : 1-6.) Il quitte Kéhila, se retire avec sa troupe, grossie de 200 hommes, dans le désert de Ziph, où Jonathan vient lui faire visite. Il échappe, près de Mahon, à l'armée de Saûl, averti par les Ziphiens. David épargne la vie de ce prince, dans la caverne de Hen-Guédi, et lui coupe seulement le pan de son manteau. (23 ; 24.) Le riche et grossier Nabal ayant repoussé avec mépris les messagers de David, celui-ci allait en tirer vengeance quand la prudente Abigaïl l'apaisa par un présent et des excuses. Il épousa cette femme après la mort de Nabal, son mari, survenu au bout de dix jours. (25.) Décelé de nouveau par les Ziphiens, David est poursuivi par Saûl, mais il le surprend de nuit, l'épargne une seconde fois, et se contente de lui enlever sa hallebarde et son pot à eau, ce qui touche son ennemi. Toutefois, craignant de périr par les mains de Saûl, il retourne à Gath, vers Akis, qui l'établit à Tsiklag. De cette ville David fait, pendant seize mois, de sanglantes expéditions contre diverses tribus ennemies d'Israël. (27:1-12.) Il se montrait prêt à combattre contre son peuple, dans l'armée des Philistins, quand il fut forcé, par la défiance de ces derniers, de retourner à Tsiklag, qu'il trouva brûlée et déserte.

Menacé par sa troupe, il emmène celle-ci à la poursuite des ennemis, qu'il surprend, massacre ou disperse, puis il s'empare de leur camp, et ramène sa famille et celles de ses soldats. Il partage le butin, par égales portions, entre ces derniers, dont 200, trop fatigués, n'avaient pas combattu; il envoie aussi des présents aux villes de Juda dans lesquelles il avait passé. (29 ; 30.) Trois jours après cette expédition, il lit mourir un jeune Bamalécite qui lui annonça la défaite des Israélites à Guilboah, ainsi que la mort de leur roi et de trois de ses fils. Cet étranger excita l'indignation de David en lui apportant la couronne et le bracelet de Saûl, et surtout en se glorifiant d'avoir achevé ce prince. David composa une touchante complainte sur Saiil et Jonathan. (2 Sam. 1:1-27.)

Par l'ordre du Seigneur, David, âgé de 30 ans, monta à Hébron, où la tribu de Juda l'oignit et le reconnut pour son roi (2 Sam. 5:4). Mais il eut une longue guerre à soutenir contre Is-Boseth, fils et successeur de Saûl. Malgré la valeur d'Abner, son premier capitaine, ce nouveau roi d'Israël fut peu à peu vaincu. (2 ; 3:1.) Blessé d'un juste reproche de son maître, et sans doute aussi lassé d'une lutte de sept ans, Abner embrassa la cause de David, mais il fut lâchement assassiné à Hébron, par Joab et Abisaï, neveux et capitaines de David, qui blâma hautement ce crime, mais n'osa pas le punir. (2 Sam. 3: 2-39; 1 Chron. 2: 16.) Ce roi fit pendre, peu après, Récab et Bahana, qui crurent le réjouir en lui apportant la tête d'Is-Boseth, qu'ils venaient de tuer. (2 Sam. 4.) Son concuirent étant mort, David fut oint une troisième fois et proclamé roi sur tout Israël ; toutes les tribus envoyèrent environ 340000 hommes équipés, à Hébron, pour cette cérémonie. (2 Sam.5 :1-4; 1 Chron. 12 :23-40.) Après un règne de 7 '/a ans dans cette ville, où il eut six enfants, de six femmes, David conquit Jérusalem, malgré l'assurance et les moqueries des Jébusiens, puis la rebâtit. Il se construisit, avec le secours d'Hiram, roi de Tyr, une maison de cèdre, sur le mont de Sion. A peine était-il roi sur tout le pays, que les Philistins l'attaquèrent, et subirent deux grandes défaites. (2 Sam. 5; 2 Chron. 11:4-8.) Toujours préoccupé du service du Seigneur, David prépara, dans sa maison, un tabernacle à l'arche, qu'il y fit transporter de Kirjath-Jéharim. au son des instruments et au chant des cantiques. Dans son allégresse, il sautait, vêtu d'un éphod, devant l'Eternel, ce qui lui attira les reproches de sa femme Mical. (2 Sam. 6; 1 Chron. 13 ; 15.) Il établit des chantres auprès de l'arche et régularisa le service du tabernacle, qui était alors à Gabaon. ( 1 Chron. 16:4-39.) Mais peiné d'être mieux logé que l'arche, ce pieux roi désirait bâtir un temple, et communiqua son dessein à Nathan. Celui-ci répondit, de la part de l'Eternel,à David, qu'il avait trop versé de sang pour élever lui-même une maison au Seigneur; que cette tâche était réservée à son fils Salomon, qui serait un prince pacifique, et que la race de David régnerait à jamais. Cette promesse concernait évidemment Jésus-Christ. (2 Sam. 7 ; 2 Chron. 17 ; 22 : 7-10 ; Apoc. 22 :1(5.) David eut de nouvelles guerres contre les Philistins, les Syriens, les Moabites et les lduméens, qu'il rendit tributaires. (2 Sain. 8.) Il se souvint de son alliance avec Jonathan, dont il admit le fils, Méphiboseth, à sa table. ( y : 1 -13.)

Pendant une guerre contre les Hammonites, dont le roi, Hanuu, avait

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outragé les ambassadeurs de David, ce dernier resta à Jérusalem, et commit adultère avec Bath-Sébah, femme d'Urie. Ses artifices pour cacher son crime ayant échoué, il fit tuer Urie afin d'épouser sa veuve, qui lui donna un enfant. Tourmenté intérieurement (Ps.32), il ne s'humilia qu'à la parole de Nathan, qui lui dit : « Tu es cet homme-là. » Mais sa repen-tance ne fut pas moins profonde que sa chute. (Ps. 51.) Néanmoins, en lui accordant son pardon, l'Eternel lui retira l'enfant né de son adultère, et lui annonça d'autres châtiments domestiques ; puis il lui donna Salomon, comme gage de sa bienveillance. (2 Sam. 10; 11 ; 12:1-25.) David soumit les Hammonites et les traita avec une extrême rigueur, dont la cause nous est inconnue. (12:26-31.)

De terribles épreuves fondirent bientôt sur David. L'outrage fait à sa fille Tamar par son fils Amnon, provoqua le meurtre de ce dernier par Absalom. Celui-ci se révolta plus tard contre son père, le chassa de Jérusalem, déshonora ses femmes, le poursuivit et lui livra bataille, près de Mahanajim, où il fut défait et tué. David n'apprit la mort de ce fils dénaturé, qu'il avait ordonné d'épargner, que pour la pleurer : « Mon fils, mon fils Absalom ! disait-il, plût à Dieu que je fusse mort moi-même pour toi. » (2 Sam. 13-18.) Ramené à Jérusalem par les gens de Juda, il eut à étouffer une nouvelle révolte provoquée par une rivalité de zèle pour lui, entre cette tribu et les dix autres. Cette révolte fut conduite par Sébah, fils de Bicri, dont la décapitation ramena la paix. ( 19 ; 20. ) Après une famine de trois ans, en puuition du faux zèle de Saiil contre les Gabaonites, David leur livra sept fils et petits-fils de ce prince, pour apaiser l'Eternel. (21:1-11.) Il attira sur son peuple la mort de 70000 personnes, par un dénombrement que l'orgueil lui avait fait entreprendre, mais il s'humilia profondément de sa faute. (24.) David réorganisa le culte de l'Eternel, régla les diverses fonctions des lévites, et distribua les sacrificateurs en vingt-quatre classes chargées de faire le service à tour. Il remit à Salomon le bois de cèdre, les métaux et les pierreries qu'il avait amassés pour la construction du temple, avec le modèle de cet édifice, que Dieu même lui avait communiqué. (1 Chron. 22-28.) Quoique dans ses derniers jours, son sang fût glacé par l'âge, il conserva jusqu'à la fin toute sa présence d'esprit. En effet, peu de temps avant sa mort, il fit proclamer Salomon son successeur, à l'exclusion d'Adonija, qui voulut s'emparer de la couronne; il pria pour le jeune roi, et l'exhorta à marcher selon les voies du Seigneur; il le chargea de punir Joab et d'autres coupables ; enfin il bénit Dieu pour tous ses bienfaits. David mourut âgé de 70 ans, « rassasié de jours, de richesses et de gloire, » environ 1015 av. J.-C. (1 Chron. 29; 1 Rois 1 ; 2:1-11.) Outre les enfants de ses concubines, il eut de ses femmes dix-neuf fils et une fille. (1 Chron. 3 :1-9.) Malgré ses fautes, David fut un homme selon le cœur de Dieu, un grand prophète, le dernier des patriarches, et un type de Jésus-Christ. ( Act. 2 :29-30; 13 :22 ; Ps. 22 :1; Jér. 30:9. ) Depuis bientôt 3000 ans, les fidèles s'édifient journellement des psaumes et cantiques qu'il a composés. Voyez Psaumes.

DÉBIR ( Jos. 10: 3), l'un des 5 rois cananéens qui se liguèrent contre Gabaon,et que Josué fit pendre et jeter dans la caverne de Makkéda.

ISO

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DÉBIR ( Jos. 10 : 38-39; 15: 15,49; 26: 15), ville conquise par Josué, reprise par les Cananéens, assignée à la tribu de Juda et donnée à Caleb, qui promit sa fille Hacsa à celui qui s'en emparerait. Ce fut Hoth-niel, son neveu, qui eut ce double honneur. Elle s'appelait auparavant Kirjath-Séplier ou Kirjath-Sanna. Elle devint ville lévite. Il y avait une deuxième ville de ce nom dans la tribu de Gad, et une troisième sur les frontières de Juda et de Benjamin. (Jos. 13:26; 15 : 7.)

DÉBORA(Gen. 35: 8; 24 : 59), nourrice de Rébecca ; elle accompagna celle-ci de Caran en Canaan , et lui tint lieu de mère. Elle vécut plus tard dans la famille de Jacob, y mourut à l'âge d'au moins 150 ans et fut enterrée sous un chêne, qu'on nomma Allon-Bacuth, ou chêne des pleurs.

DÉBORA (Jug. 4; 5), prophétesse et juge d'Israël, vers 1300 avant J.-C., siégeait sous un palmier, entre Rama et Béthel. Lorsque les Israélites, opprimés depuis 20 ans par Jabin, crièrent à l'Eternel, elle fut l'instrument de leur délivrance. Elle accompagna Barac à Kédès, en Nephthali, pour lever 10000 hommes et monta avec lui sur le montTa-bor, d'où ce capitaine fondit à la tête de cefkt armée sur les Cananéens. Ceux-ci rassemblés dans la plaine périrent tous, y compris leur chef Si-sera, qui fut tué dans une tente, par une femme. La prophétesse célébra, avec Barac, cette victoire dans un cantique où elle bénit l'Eternel, loue les Israélites qui ont combattu, et censure ceux qui sont restés à leurs affaires.

DÉCAPOLE ou DÉCAPOLIS (dix villes, Math. 4: 25), province située au nord-est de la Palestine, mais dont les limites sont incertaines. Elle renfermait 10 villes principales, entre autres Gadaraprès de laquelle Jésus guérit deux démoniaques, qui publièrent cette délivrance en Décapole. (Math. 8 : 28-34; Marc 5 : 20.) Le Sauveur traversa cette province en revenant des frontières de Tyr et de Sidon. ( Marc 7:31.)

DÉDAN (Gen. 10: 7), arrière-petit-fils de Cam par Cus. Sa postérité paraît s'être établie au sud-est de l'Arabie et livrée au commerce. (Ezéch. 27: 15, 20; 38: 13.) Le pluriel Dédanim désigne le même peuple. (Esa. 21:13.)

DÉDAN (Gen. 25: 3), petit-fils d'Abraham par Kétura. Ses descendants s'établirent dans l'Idumée, et Jérémie et Ezéchiel ont prophétise contre eux. ( Jér. 25 : 23 ; 49: 8 ; Ezéch. 25: 13.)

DÉDICACE (Jean 10: 22), fête instituée par Judas Maccabée, 164 ans avant J.-C., en mémoire de la purification du temple et du rétablissement du culte. Celui-ci avait été interrompu 3 ans pendant la persécution d'Antiochus-Epiphane. Cette fête commençait le 25 du mois de kisleu, qui correspond en partie à décembre, et se célébrait pendant 8 jours, par des illuminations et de grandes réjouissances.

DÉHAVIENS (Esdr. 4: 9), l'une des peuplades qui, transportées en Samarie, s'opposèrent à la reconstruction du temple. On croit qu'elle était originaire des contrées situées à l'est de la mer Caspienne.

DÉLILA (Jug. 16: 4-20), femme philistine qui captiva Samson et

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feignit de l'aimer. Pour gagner une forte somme d'argent, elle lui arracha, après trois tentatives inutiles, le secret de sa force, lui coupa les cheveux et le livra aux Philistins.

DÉLUGE ( Gen. 6: 17), inondation universelle de notre globe, qui eut lieu, d'après la chronologie vulgaire l'an 1656 de la création, et environ 2350 ans avant J.-C. Les mariages entre les descendants de Seth et de Caïn amenèrent une corruption générale et profonde du genre humain, et Dieu résolut de le détruire, à l'exception du juste Noé. (6:1-8.) C'est sans doute aux hommes qu'il annonça son dessein 120 ans à l'avance (6:3); mais ce ne fut que plus tard qu'il communiqua à Noé la prochaine submersion de la terre et l'ordre de bâtir une arche. Celle-ci devait servir de refuge à ce patriarche et à sa famille, ainsi qu'aux animaux destinés à la conservation de chaque espèce. (6: 9-22). Quand tout fut prêt, Dieu lui ordonna d'entrer dans l'arche avec sa femme, ses trois fils Sem, Cam, Japhet et leurs femmes, et d'y conduire les animaux. Le Seigneur fit arriver ces derniers paisiblement et en ordre, chaque mâle avec sa femelle. Cette opération dura 7 jours, puis l'Eternel lui-même ferma l'arche. (7: 1-9; 7: 13-16.) Noé était entré dans sa 600e année depuis un mois et 17 jours quand le déluge commença. (7:11). « Toutes les fontaines du grand abîme furent rompues et les bondes, » ou plutôt « les treillis des cieux furent ouverts. »(7: 11.) Ces expressions paraissent signifier que des masses d'eau contenues dans des réservoirs souterrains , jaillirent sur la terre, et que la pluie tombait du ciel comme si l'on eût versé de l'eau à travers un treillis. La terre est bientôt submergée; l'arche flotte sur les eaux, qui montent rapidement; elles envahissent les plateaux, les montagnes, et atteignent enfin les dernières retraites des hommes et des animaux, qui expirent dans les flots. Malgré la cessation de la pluie au bout de 40 jours, les eaux crurent pendant 5 mois et s'élevèrent à 15 coudées (6m75 = 22 '/, pieds) au-dessus des plus hautes montagnes. ( 7: 19-24.) Elles commencèrent alors à diminuer sous l'action d'un vent favorable à l'évaporation. (8 : 1.) A la fin du cinquième mois, l'arche s'arrêta sur les montagnes d'Ararat, dont le plus haut sommet est d'environ 5000 mètres. ( 16 600 pieds, 8:4.) Les sommités des montagnes apparurent 73 jours plus tard, c'est-dire au bout de 7 mois et 14 jours. (8:5.) Quarante jours après, Noé ouvrit la fenêtre de l'arche et lâcha un corbeau, qui pouvant se nourrir de chair morte n'y rentra pas ; puis un pigeon qui s'y réfugia aussitôt, parce qu'il ne trouva pas où poser le pied. Un deuxième pigeon lâché sept jours après apporta une feuille d'olivier; et un troisième, qui ne revint pas, servit à indiquer la disparition des eaux. (8: 6-12.) Au bout de 10 mois, 13 jours, Noé ôta le couvercle de l'arche et revit la terre, qui ne fut sèche que 57 jours plus tard. Le patriarche était dans cette retraite depuis un an et 10 jours, lorsque, sur l'ordre du Seigneur, il en sortit sain et sauf, avec sa famille et tous les animaux. (8: 13-19.)

1 Les découvertes de la géologie tendent à établir que la création de l'homme est plus ancienne que ne l'indique la chronologie vulgaire. 11 suffit de remarquer que l'Ecriture ne détermine l'âge du inonde, et que cette chronologie est fondée sur des déductions incertaines.

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On s'est souvent demandé comment les eaux de notre globe ont pu le couvrir tout entier, et Ton a proposé diverses solutions de cette difficulté. Lors même que la science ou l'ignorance des savants, ne pourrait expliquer par quels moyens Dieu a submergé la terre, ce ne serait point un motif de mettre en doute la réalité de ce fait miraculeux. Mais en considérant que les eaux occupent les trois quarts de la surface du globe; que la profondeur des mers est plus considérable que la hauteur des montagnes; que les plus hauts sommets forment sur la terre des protubérances proportionnellement moins grandes que celle d'une orange : on comprend facilement qu'une légère secousse imprimée à notre globe suffirait pour le submerger de nouveau. Il semble que par « les plus hantes montagnes qui sont sous tous les cieux » (7: 19), il faille entendre non l'Himalaya mais l'Ararat, puisque l'arche s'arrêta sur ce dernier au bout de 5 mois ou 150 jours, c'est-à-dire, au moment de la plus grande élévation des eaux. Le vaisseau pouvait bien enfoncer 15 coudées dans l'eau et toucher ainsi le sommet de la montagne. ( 7: 20; 8: 3-4.) Une inondation de la terre jusqu'à 16 600 pieds aurait d'ailleurs pleinement suffi pour exterminer le genre humain. Quant aux mots « les plus hautes montagnes, » Luc (2:1) s'exprime d'une manière analogue au sujet du dénombrement, lorsqu'il parle de toute la terre pour désigner l'empire romain. Cette observation n'a pas pour but de diminuer la grandeur du miracle, mais d'attirer l'attention sur un détail digne d'intérêt. La catastrophe du déluge est du reste attestée par les traditions de tous les peuples.

DÉMAS ( Col. 4: 14 ; Philém. 24 ), compagnon de Paul à Rome. Gagné plus tard par l'amour du monde, il abandonna l'apôtre, puis s'en alla à Thessalonique. Dès lors on ne sait plus rien de lui.

DÉMÉTRIUS (Act. 19: 24), orfèvre d'Ephèse qui fabriquait de petits temples d'argent semblables à celui de Diane, et occupait beaucoup d'ouvriers à ce métier lucratif. Comme la prédication de St. Paul avait ébranlé le culte de cette déesse et ralenti la vente de ses temples, Démétrius réunit ses ouvriers, leur représenta le danger de perdre leur gain et de voir cette divinité méprisée. 11 provoqua ainsi une émeute, que le secrétaire de la ville parvint à apaiser.— Jean mentionne un fidèle disciple de ce nom, mais du reste inconnu. ( 3 Jean 12.)

DÉMON. Voyez Diable.

DÉMONIAQUE. (Math. 4: 24.) Outre l'influence que le démon ou le diable et ses anges exercent sur le cœur des hommes, pour les pousser au mal (Eph. 6: 12; 2 Tim. 2:26), ces esprits malins entraient parfois personnellement dans les hommes et y faisaient leur demeure. D'après le Nouveau Testament, ils se rendaient complètement maîtres de l'âme et du corps de leurs victimes. L'état ou les actes des possédés, nommés démoniaques, sont souvent attribués aux esprits qui s'étaient emparés d'eux. (Marc 3: 11 ; 9:25, 26; Luc 8: 28.) Il y avait aussi des femmes et des enfants parmi les démoniaques. Parfois la même personne était possédée de plusieurs démons ( Math. 17: 18 ; Luc 8 : 2,30; 13:11.)

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DEN

Les possédés enduraient ordinairement d'affreux tourments. (Math. 15:22; 17:15; Marc 9:17-29.) Les uns étaient courbés, sourds, muets, aveugles ou épileptiques. (Luc 13: 11; Math. 9: 32; 12:22; Marc. 9: 18.) Les autres, emportés dans les lieux solitaires, faisaient leur demeure snr les montagnes ou dans les sépulcres. Souvent ces malheureux, sans vêtements, poussaient des cris et se meurtrissaient avec des pierres. ( Marc 5:5; Luc 8: 27-29.) Quelques-uns, doués d'une force surhumaine, brisaient les chaînes dont on les avait liés et répandaient la terreur dans le pays. (Marc 5:1-16.) A Ephèse, l'un d'eux se précipita sur sept exorcistes, et les couvrit de blessures. (Act. 19: 13-16.) Les démoniaques possédaient une connaissance très supérieure à celle des autres hommes. En effet ils confessaient que Jésus était le fils de Dieu, tremblaient devant lui et se prosternaient à ses pieds. Ils le suppliaient de ne pas les envoyer dans le lieu de tourments qu'ils savaient être réservé au diable et à ses anges. (Math. 8:29 ; Marc 5: 7; Luc 8:31.) Quand les démons, à la voix du Sauveur, devaient sortir des possédés, ils faisaient un suprême effort pour s'y maintenir, et les tourmentaient horriblement. ( Marc 5 : 7, 8; 9:25, 26.) Ces esprits malins sont généralement appelés immondes ou impurs. ( Math. 12: 43 ; Marc 1: 23; 5: 2; 6: 7 ; 7: 25 ; Luc 9: 42 ; Act. 5: 16; Apoc. 16: 13.)

On ne possède aucune donnée sur les circonstances qui ont pu favoriser l'entrée des mauvais esprits dans les démoniaques. On a pensé qne ceux-ci les avaient attirés par leurs vices. Mais le cas de cet enfant qu'un esprit impur rendait sourd et muet, et jetait dès son enfance, tantôt dans l'eau, tantôt dans le feu n'est pas favorable à cette supposition. Marc 9:21 ; Luc 9: 42.) Nous ne saurions expliquer comment un ou plusieurs esprits ont pu se rendre maîtres d'une personne, ni dans quelle condition se trouvait l'âme d'un démoniaque. Mais nous ne comprenons pas mieux la manière dont Satan agit sur les hommes quand il n'y a pas possession. L'obscurité de ce sujet provient de notre ignorance à l'égard des esprits et de tout ce qui touche à ce domaine. On a cru dissiper cette obscurité en considérant les possessions comme de simples maladies que les Juifs auraient attribuées aux malins esprits. On a voulu voir dans le langage de Jésus sur ce point, une accommodation aux préjugés populaires. Mais en face des récits du Nouveau Testament, une telle explication se réfute d'elle-même. Si le Sauveur avait considéré les démoniaques comme des malades ordinaires, pourquoi aurait-il confirmé ses disciples dans un pareil préjugé, en leur donnant l'ordre et le pouvoir de chasser les démons? (Math. 10:1-8; Marc 6:7; 16:17.) 11 est néanmoins très possible que le peuple attribuât diverses maladies naturelles à l'influence des malins esprits. En revanche il se pourrait fort bien que certaines maladies étranges, considérées aujourd'hui comme naturelles, fussent l'effet de véritables possessions.

DENIER. (Math. 18: 28.) Voyez Mesures.

DENIS (Act. 17:34), juge de l'Aréopage qui se convertit à la prédication de Paul. On croit qu'il fut évêque de l'église d'Athènes, et martyr vers l'an 95.

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DIA

DÉNOMBREMENT. Voyez Cyrénius.

DERBE (Act. 14: 6, 20), ville de Lycaonie, dans l'Asie-Mineure, où Paul prêcha l'Evangile, et d'où était Gaïus (20: 4).

DEUIL. (Gen. 27: 41.) Les Israélites exprimaient leur affliction, surtout à la mort de leurs proches, par de grandes démonstrations. Us pleuraient, déchiraient leurs vêtements, portaient des habits grossiers et mal faits ; ils gesticulaient et s'asseyaient par terre, s'arrachaient ou se coupaient les cheveux et la barbe, et négligeaient entièrement le soin de leur personne. (Gen.23:2; 50:3-10; Ester 4:3; Esa. 22:12; Ps. 35:14; Dan. 10:2, 3 ; 2 Sam. 3:31 ; Jér. 16: 6.) Malgré la défense de la loi, ils pratiquaient l'usage païen de se faire des incisions, ou de s'égratigner. (Lév. 19: 28; Deut. 14 : 1 ; Jér. 16:6.) Us allaient nu-pieds, la tête couverte, mais non de leur coiffure ordinaire; ils se couvraient la lèvre supérieure, et ne mangeaient que les aliments qui leur étaient apportés par leurs parents ou amis. (2 Sam. 15: 30; Ezéch. 24:17-23; Jér. 16:7.) Le deuil durait ordinairement sept jours; mais on le prolongeait ou l'abrégeait selon les circonstances. (Gen. 50: 10; 1 Sam. 31:13; 1 Chron. 10: 12.) Aaron et Moïse furent pleurés trente jours, et Jacob le fut soixante et dix, par les Egyptiens. (Nomb. 20: 29; Deut. 34: 8; Gen. 50: 3.) Il y avait des pleureuses de profession et des joueurs d'instruments, qu'on louait quand la mort survenait dans une famille. Jér. 9: 17 ; Math. 9: 23.) Le deuil, permis aux sacrificateurs pour de proches parents, était absolument interdit au souverain sacrificateur. (Lév. 21:1-12.)

DEUTÉRONOME (répétition de la loi), nom du cinquième livre de la Bible. Il fut écrit par Moïse (31: 9), sauf le dernier chapitre, probablement ajouté par Josué. Il se compose de plusieurs discours que Moïse adressa aux Israélites, à l'est du Jourdain, à la fin de la quarantième année depuis leur sortie d'Egypte. ( 1: 3.) On y trouve un résumé des événements du désert; des exhortations à servir l'Eternel ; la répétition du décalogue et de plusieurs autres lois, et l'établissement de lois nouvelles ; des prophéties, des promesses et des menaces ; un cantique de Moïse, et la bénédiction qu'il prononça sur les douze tribus ; enfin le récit de sa mort et de son remplacement par Josué. Ce livre est rempli d'une sublime poésie, et le souffle de l'Esprit s'y fait puissamment sentir.

DEVIN. Voyez Magie.

DIABLE (calomniateur, Math. 4: 1), le chef des anges rebelles. Il est aussi appelé Satan (mot hébreu signifiant adversaire), démon, grand dragon, ancien serpent, Béelzébul. ( Apoc. 12:9 ; 20: 2 ; Luc 8:29 ; Math. 12:24.) A une époque inconnue, Dieu créa des millions d'anges doués de la liberté de le servir ou de se révolter contre lui. L'un deux, élevé en dignité et très puissant, prit ce dernier parti. U entraîna dans sa révolte d'autres anges, qui devinrent ainsi ses ministres, et qui sont nommés démons, ma-lins esprits, esprits immondes, princes des ténèbres, etc. (Jean 8: 44 ; Jude 6; Math. 9:34 ; Luc 8:2; Marc 6:7 ; Eph. 6:12.) Le diable voulant usurper la place de Dieu, fonda un royaume qu'il chercha à agrandir par la ruse et le mensonge. Il y réussit en faisant pécher l'homme, qui dès lors subit

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son funeste empire. Il se fait adorer sous le voile des idoles et excite les mauvaises passions dans les âmes ; il est même parvenn à s'emparer corporellement de certaines personnes et à les tourmenter. (Math. 12 : 24 ; Gen. 3; 2 Cor. 11:3 ; Act. 26:18 ; Lév. 17: 7 ; Ps. 106: 37; 1 Cor. 10: 20 ; Apoc. 9: 20 ; Luc 13: 16 ; 22: 3, 31 ; Job 2: 7 ; Marc 16: 9.) Après avoir échoué dans ses efforts contre Jésus-Christ, venu pour lui briser la tête, il attaque sans cesse les fidèles, rôde autour d'eux comme un lion rugissant, et fait même des prodiges pour les séduire. (Math. 4:1; Gen. 3: 15 ; 1 Pier. 5: 8; 2 Thes. 2: 9.) Il conserve encore des relations avec les anges demeurés fidèles et lutte aussi contre eux. (Job 1:6; 1 Rois 22:19-22; Zach. 3:1: Jude 9 ; Apoc. 12: 7.) Cependant les démons tremblent devant Dieu, redoutent le pouvoir de Jésus-Christ et le sort qui les attend ( Jacq. 2 : 19 ; Marc 1: 24 ; 5: 7 ; Luc 8: 31.) Le diable sera lié et enfermé dans l'abîme pendant mille ans, après quoi il sera délié et séduira de nouveau les hommes. ( Apoc. 20:1-9.) Il sera enfin condamné, avec tous les démons, à des tourments éternels dans l'enfer. ( Math. 25 : 41 ; Jude 6 ; Apoc. 20 : 10.) L'enseignement de l'Ecriture touchant les anges rebelles, renferme de grands mystères et bien des obscurités pour l'esprit borné de l'homme. Mais il serait d'autant plus insensé d'en contester la vérité, que nous sommes dans une pcofonde ignorance sur tout ce qui concerne le monde des esprits, et que la Révélation est notre seul flambeau dans ce domaine.

DIACONESSE. Voyez Diacres.

DIACRES (ou serviteurs, Philip. 1:1), fonctionnaires de l'Eglise qui doivent être choisis parmi les membres d'une piété vivante et d'une conduite irréprochable. (1 Tim. 3: 8-13.) L'établissement de cette charge eut lieu à la suite de plaintes relatives à la distribution des secours dans l'église de Jérusalem. Pour n'être pas détournés de la prédication, les apôtres imposèrent les mains à sept fidèles qui, présentés par l'assemblée, furent chargés de l'administration des aumônes. (Act. 6:1-6.) Cette institution, qui n'est mentionnée que dans trois autres passages du Nouveau Testament (Act. 21: 8; Philip. 1:1; 1 Tim. 3: 8-12), devint bientôt générale. Outre le soin des pauvres, des voyageurs et des malades, les diacres, à l'exemple d'Etienne et de Philippe (Act. 6: 10; 8: 5) aidaient assez fréquemment les pasteurs dans le ministère de la Parole, en sorte que le diaconat fut de bonne heure une préparation au pasto-rat. — L'Eglise primitive établit aussi des diaconnesses, qui furent sans doute chargées auprès des personnes de leur sexe, de fonctions analogues à celles des diacres. Le Nouveau Testament mentionne une seule fois cette institution, et sans aucun détail. (Rom. 16: 1.)

DIAMANT. ( Job 28: 17.) C'est la pierre précieuse la plus pure, la plus dure, la plus pesante et la plus diaphane. Taillée et polie, elle brille du plus vif éclat et forme le joyau le plus recherché. Le diamant est ordinairement incolore, mais il y en a de toutes couleurs. On le trouve dans la terre et dans certaines rivières, surtout dans les Indes et au Brésil. L'Ecriture le mentionne trois ou quatre fois, et fait principalement allusion à sa dureté. (Jér. 17: 1 ; Ezéch. 3: 9 ; Zach. 7 : 12.)

DIANE ( Artémis, Act. 19:24 ), adorée dans divers pays, surtout en Grèce, était la divinité de la chasse et de la chasteté sur la terre ; celle de la lune dans le ciel sous le nom de Phébé ; et celle des enfers, où elle s'appelait Hécate. Conformément à ce triple rôle, on la représentait sous l'image d'une femme à trois visage^. Elle avait à Ephèse un temple compté au nombre des merveilles du monde. Incendié par Erostrate, l'an 356 av. J.-C., il fut rebâti avec une magnificence sans égale: il était orné de cent colonnes de marbre sculptées ou polies. Outre une grande statue de Diane, on y en montrait une petite en bois qui passait pour être descendue du ciel. ( 19: 35.) La prédication de Paul à Ephèse ébranla le culte de cette déesse, et fournit prétexte à une sédition qui mit en danger la vie de l'apôtre. Voyez Ephèse, Démétrius.

DIBLA (Ezéch. 6:14), lieu inconnu que l'on croit être une ville de Moab, nommée ailleurs Diblatajim et Beth-Diblathajim. (Nomb. 33 : 46 ; Jér. 48: 22.)

DIBON ( Nomb. 21: 30), ville de Moab conquise par les Amorrhéens, puis par les Israélites, fut d'abord donnée aux Gadites, qui la rebâtirent (32: 34), puis aux Bubénites. (Jos. 13: 15-17.) Elle retomba plus tard entre les mains des Moabites. (Esa. 15: 2; Jér. 48: 18.) On croit que Dimon est la même ville. (Esa. 15 : 9.)

DIBON ou DIMONA (Jos. 15: 22; Néh. 11: 25), ville située au sud de la tribu de Juda.

DIDRACHME. (Math. 17: 24.) Voyez Mesures.

DIDYME. Voyez Thomas.

DIEU. (Gen. 1:1.) Ce nom correspond à deux mots hébreux, dont le plus usité (Eloa) dérive d'un verbe qui signifie adorer. Quoique attribué à Dieu, il prend ordinairement la forme plurielle (Eloïm) : c'est le pluriel de majesté. Dans ce cas, les verbes dont il est le sujet sont presque toujours au singulier, mais les adjectifs qui le qualifient prennent le plus souvent le pluriel. (Gen. 1:1 ; Jos. 24: 19.) Le second terme (El) rendu par Dieu, ou par Dieu fort, signifie puissant. (Gen. 17:1; Job 36:5.)

Quoique l'esprit humain ne puisse sonder l'Esprit infini (Rom. 11: 33), il est néanmoins capable de le comprendre en quelque mesure, et d'entrer en relation avec lui. Dieu s'est révélé à l'homme d'une triple manière, savoir : par les facultés dont il l'a doué ; par les merveilles de l'univers, et par la Révélation proprement dite. Notre intelligence qui ne peut admettre des effets sans cause; notre conscience qui est soumise à la loi du devoir, et notre cœur qui éprouve de la reconnaissance pour l'auteur d'un bienfait, proclament ensemble l'existence d'un Dieu puissant, juste et bon. Telle est la raison de l'accord du genre humain à croire en Dieu, et à lui rendre un culte. Par suite de la chute, l'homme s'est prosterné devant le bois et la pierre; mais il n'a pu arracher de son âme le sentiment immédiat de la divinité. Pour détruire ce sentiment, l'impie est obligé de mutiler ses plus nobles facultés, et de se plonger dans un doute universel. Et malgré ses efforts, il ne parvient jamais complètement à étouffer la voix de sa conscience, qui lui rappelle sans cesse la

présence du Dieu dont il voudrait nier l'existence. C'est parce que l'homme est un être religieux, que les merveilles de la nature le touchent, et que « les perfections invisibles de Dieu, savoir sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'œil, depuis la création du monde. » (Rom. 1:20.)

Ce n'est toutefois qu'au moyen de l'Ecriture que nous pouvons parvenir à une véritable connaissance de Dieu. Cette connaissance ne consiste nullement à pouvoir résoudre toutes les questions subtiles ou téméraires que la raison égarée de l'homme s'est posées. Dieu s'est manifesté à nous en tenant compte des limites de nos facultés, des vrais besoins de notre esprit et de notre cœur. Pour condescendre à notre faiblesse, il a dû voiler l'éclat de sa gloire, emprunter notre langage et bégayer avec nous, selon l'expression de Calvin, comme une nourrice avec son nourrisson. C'est ainsi que l'Ecriture nous dit que Dieu s'est repenti, s'est irrité, s'est levé matin (Gen. 6:6; 2 Rois 17:18; Jér. 7:13); ou qu'elle nous parle de ses yeux, de ses oreilles, de sa bouche, de son souffle, de ses ailes, etc. (Nomb. 12:8; Ps. 33: 6; 34:16; 91:4.) A ces expressions figurées correspondent des traits réels du caractère de Dieu ou de son activité. Les yeux indiquent qu'il voit ; les oreilles, qu'il entend; le repentir et la colère, qu'il n'est pas indifférent au péché, etc.

Contrairement au paganisme et au panthéisme, la Bible nous enseigne que Dieu est un, qu'il est vivant, spirituel, éternel, invisible, immortel, immuable et souverainement heureux. (Deut. 5: 26; Jos. 3: 10; Jean 1:18; 4:24; Ex. 3 : 13-15; Jacq. 1:17; 1 Tim. 1 :11,17.) Doué d'une intelligence infinie, il connaît toute chose; le présent, le passé et l'avenir ne sont qu'un pour lui : tout est présent à ses yeux. Il remplit tout l'univers de sa présence, sans se confondre avec lui. (Ps. 147: 5; Esa. 40 : 28; Ps. 139:1-16; 47:10.) Sa volonté, toujours sainte et parfaite, est la règle même du bien et de la sainteté. (Lév. 11:44; Esa. 6:3; Rom. 12:2 ; 1 Thes. 4:3.) Dieu est tout-puissant, c'est-à-dire qu'il peut tout ce qu'il veut. (Gen. 17:1 ; Luc 1:37.) Il possède une sagesse parfaite et sait employer les meilleurs moyens pour réaliser ses desseins. (Prov. 3 :19; Rom. 11:33; 1 Cor. 1:21-25.) Après avoir créé l'univers par un acte de sa volonté, il le conserve, le gouverne et pourvoit aux besoins de tout être vivant. (Gen. 1:1 ; Apoc. 4:11 ; Ps. 36:7; Math. 6: 25-34.) Il dirige tous les événements et intervient dans tous les actes des créatures, sans supprimer la liberté et la responsabilité des êtres moraux, et sans être jamais l'auteur du mal. ( Prov. 16:33 ; 21:1 ; Lam. 3:37 ; Act. 17:26; Rom. 9: 14-18 ; Jacq. 1:13,14.) Toutefois, ce n'est que par sa justice et par sa bonté que Dieu nous révèle pleinement sa nature. Ces deux perfections ne se résolvent pas dans l'amour, comme on l'a prétendu. Chacune d'elles constitue au contraire un trait essentiel du caractère de l'Etre parfait.

La bonté, la miséricorde infinie de Dieu est proclamée dans toute la Bible, et St. Jean semble résumer toutes ses perfections dans ce seul mot : « Dieu est amour. » ( 1 Jean 4:8.) Cette miséricorde se manifeste même par des châtiments destinés à convertir et à sanctifier les pécheurs. (Ps. 119:67, 71; Hébr. 12:6-11.) Mais l'Ecriture déclare avec non moins de force que Dieu est saint et juste; qu'il hait le mal, qu'il punit l'iniquité, qu'il rendra à chacun selon ses œuvres ; que sa colère se déclare contre toute impiété, qu'il est un feu consumant, que la vengeance lui appartient, et qu'il l'exercera avec des flammes de feu ; qu'il jugera le monde avec justice, et enverra les méchants aux peines éternelles. (Esa. 6:3; Gen. 18:25; Ps. 11:7; 45:8; 96:13; Jean 3:36; Act. 17:31; Rom. 1:18 ; 2: 5-9 ; 2 Thes. 1:8; 2 Tim. 4:14; Hébr. 10:29,30 ; 12:29 ; 1 Pier. 1:17 ; Math. 25 : 46 ; Apoc. 20:12-15 ; 22:12-15.) La doctrine de la rédemption, par la mort de Jésus-Christ, confirme tous les enseignements de l'Ecriture touchant la justice et la miséricorde divines. L'une réclamait la punition du péché, l'autre la grâce du pécheur, et leur conciliation s'est trouvée dans le sacrifice de la victime parfaite. (Rom. 3 : 25 ; 4:25 ; 5 :8.)

L'Ecriture nous enseigne qu'il n'y a qu'un seul Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. (Deut. 32 : 39 ; Ps. 86:10 ; Esa. 44:6-8; 45:5; Math. 3:16, 17; 28:19; 2 Cor. 13:13; Luc 12: 10.) Quoique le mot de personne ne corresponde pas exactement à la notion biblique, on l'emploie néanmoins, parce que notre langue n'en renferme point de plus convenable pour exprimer la distinction qui existe dans le sein de la divinité. 11 s'agit en effet d'une distinction réelle et profonde, puisque chacune des personnes divines se distingue des deux autres par des caractères propres. Ainsi le Père a engendré le fils de toute éternité; mais il n'a pas été engendré et ne procède que de lui-même. (Ps. 2: 7 ; Héb. 1:5 ; 5:5; Jean 5:26.) Le Fils a été engendré et non créé ; mais il n'a engendré personne. (Jean 1:1; 5:26; Héb. 1:5; 5: 5.) Le Saint-Esprit n'a pas été engendré; mais il procède du Père. (Jean 15 :26; Math. 10:20.) On peut admettre qu'il procède aussi du Fils, puisqu'il est appelé VEsprit de Christ, l'Esprit de Jésus-Christ, et qu'il a été envoyé par le Fils comme par le Père. (Rom. 8:9 ; Philip. 1:19 ; 1 Pier. 1:11 ; Jean 14:26; 15:26.) Le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne forment qu'une seule et même essence et sont parfaitement égaux à cet égard. Mais quant à leur personne, il existe entre eux une hiérarchie. Le Fils est subordonnéau Père, et le Saint-Esprit l'est au Père et au Fils. Cette subordination ressort d'abord de la relation indiquée entre les trois personnes ; puis du fait que le Fils a été envoyé par le Père, et le Saint-Esprit, par le Père et par le Fils. (Jean 5 : 26; 15: 26; 17:3.) On désigne sous le nom de Trinité, la doctrine scrip-turaire d'un seul Dieu en trois personnes. Cette doctrine renferme un profond mystère que tout fidèle doit recevoir avec humilité et adoration.

Tonte créature intelligente doit à Dieu l'amour, l'adoration et une obéissance absolue. Cette vérité, qui remplit l'Ecriture, s'impose à toute conscience humaine. En conséquence, toute recherche, toute étude concernant l'Etre des êtres, doit se faire avec un saint respect et avec humilité. Procéder autrement, s'occuper de Dieu comme de tout autre objet d'étude, c'est partir de prémisses qui nient son existence et doivent conduire à l'incrédulité. Pour apprendre à connaître le Saint des saints, il faut prêter l'oreille, avec Moïse, à cet avertissement divin « « Déchausse tes souliers de tes pieds, car le lieu où tu es arrêté est une terre sainte. > (Ex. 3:5.)

Le mot Dieu ( Eloïm ), dans l'Ecriture, est parfois appliqué à des hommes agissant au nom de l'Eternel, comme Moïse, qui fut « établi pour Dieu à Pharaon. » (Ex. 7:1.) Dans plusieurs passages de l'Exode, où il est question d'un jugement, nos versions ont rendu par juges le mot Eloïm, qui paraît désigner ceux qui rendent la justice. ( 21: 6 ; 22:8, 9. ) Cette parole du Ps. 82:6, concernant les juges : « J'ai dit : Vous êtes des dieux » (Jean 10: 34), semble faire allusion à ces passages. D'après l'hébreu, le premier verset de ce psaume, qui est tout entier relatif aux juges, doit se lire ainsi : « Dieu assiste dans l'assemblée de Dieu ; il juge au milieu des dieux. » ( Eloïm, Ps. 82 :1.) Dans le passage suivant : « Vous tous les dieux, prosternez-vous devant lui (Ps. 97:7), » les Septante ont rendu par anges le mot dieux, qui paraît, d'après le contexte, désigner les idoles. Calvin et d'autres commentateurs pensent que ces mots de Héb. 1:6, appliqués à Jésus-Christ : « Que tous les anges de Dieu l'adorent, » sont une citation de ce passage.

DIMANCHE ( Apoc. 1: 10 ), mot dérivé du latin et signifiant, comme l'original grec, jour du Seigneur. C'est le jour mis à part, dès l'origine de l'Eglise, pour le culte chrétien. Quoique le Nouveau Testament ne renferme aucun ordre de le sanctifier, la célébration de ce jour a néanmoins son fondement dans l'Ecriture, comme le montrent les considérations suivantes :

1° Dieu institua un jour de repos sur sept dès la création, d'abord par son exemple, puis en bénissant le septième jour et en le sanctifiant. Cela signifie que le Seigneur mit ce jour à part en vue des besoins de l'humanité, et voulut que l'homme pût restaurer ses forces et s'approcher plus particulièrement de son Créateur. (Gen. 2 :2,3; Ex. 20: 8-11 ; Marc 2: 27.)

2° Ce repos du septième jour nous est présenté comme un type du repos éternel réservé au peuple de Dieu, d'où il faut conclure qu'il ne sera aboli que dans l'éternité. ( Héb. 4: 1-10.)

3° L'institution générale et primitive d'un jour de repos sur sept, a revêtu, dans la loi de Moïse, le caractère particulier et rigoureux de toute sa législation. Celle-ci était appropriée à un peuple spécial, grossier et sensuel, qui avait besoin d'une forte discipline avant d'arriver à la liberté. Le sabbat juif participait ainsi au caractère des institutions cérémonielles et préparatoires. (Ex. 20: 8-11; 31:14; 35:2,3; Nomb. 15: 32-36 ; 28: 9, 10.)

4° En combattant le rigorisme légal des pharisiens, Jésus-Christ distingue entre l'institution primitive du repos ou sabbat, qui a été fait pour Vhomme, et la forme rigoureuse que cette institution avait revêtue sous la loi. Il fait pressentir la prochaine abolition du sabbat juif, en déclarant qu'il en est le maître, et en justifiant ses disciples accusés de l'avoir violé. ( Math. 12 : 1-8 ; Marc 2 : 23-28.)

5° Quoiqu'ils déclarent les cérémonies de la loi, y compris les divers sabbats, accomplies en Christ, les apôtres n'ont point supprimé l'institution primitive d'un jour de repos sur sept ; mais ils ont dégagé le christianisme du judaïsme, en mettant à part le premier jour de la semaine

DIM

pour la célébration du culte chrétien. ( Act. 15: 7-29 ; Rom. 14: 5 ; Gai. 3 : 23-25 ; Col. 2:14-17 ; Act. 20: 7 ; 1 Cor. 16: 2.)

6° Ce jour a été désigné aux apôtres par un événement qui a créé l'Eglise, savoir, la résurrection de Jésus-Christ.^Le Sauveur choisit aussi le premier jour de la semaine pour leur apparaître de nouveau et convaincre l'incrédule Thomas. (Math. 28: 1-6; Jean 20: 1, 26.)

7° A la fin du siècle apostolique, le premier jour delà semaine, que Jésus choisit aussi pour apparaître à Jean dans l'île de Pathmos, était appelé le jour du Seigneur ou le dimmnche. ( Apoc. 1: 10.)

En résumé, la célébration du dimanche n'est pas d'origine humaine, mais divine ; et ce jour doit occuper dans l'Eglise une place correspondante à celle du sabbat dans le judaïsme. C'est donc un privilège et un devoir pour le fidèle, de le célébrer dans l'esprit de la liberté chrétienne, et conformément au dessein de Dieu, quand il bénit et sanctifia le septième jour. Voyez Sabbat.

DIME. (Gen. 14: 20; 28 : 22.) Abraham offrit déjà à Melchisédec la dîme ou la dixième partie du butin pris sur l'armée de Kédor-Lahomer; et Jacob, après la vision de Béthel, promit à l'Eternel la dîme de tous les biens qu'il recevrait de lui. Les Israélites devaient payer à Dieu, comme au vrai propriétaire de leur pays, la dîme de leurs revenus, tant de la terre que du bétail. Les dîmes provenant du sol pouvaient se payer en argent, moyennant un cinquième de surplus. Pour dîmer le bétail, on le faisait sortir d'un enclos, d'après les rabbins, et chaque dixième bête était touchée avec une verge ( Lév. 27: 32.) Elle ne devait pas être échangée avec une autre, car autrement les deux appartenaient à l'Eternel. (Lév. 27: 33; Deut. 14: 22; Néh. 13: 5.) Ces dîmes étaient données aux lévites pour leur entretien, parce qu'ils n'avaient point de territoire, et qu'ils étaient employés au service de leurs frères dans le sanctuaire. (Nomb. 18: 21-24.) Les lévites devaient à leur tour prélever la dîme de leurs dîmes, pour la donner à l'Eternel dans la personne des sacrificateurs. (Nomb. 18: 26-32; Néh. 10: 37, 38.)

La loi mentionne, mais d'une manière assez obscure, d'autres dîmes qui se prenaient, selon les rabbins, sur les revenus déjà dîmés. Les Israélites devaient ainsi lever sur les 9/l0 restants une 2° dîme pour faire une fête de famille dans le sanctuaire de l'Eternel, et se réjouir devant lui. Ceux qui se trouvaient trop éloignés pouvaient convertir cette dîme en argent, puis acheter au lieu désigné les choses nécessaires pour ce festin. (Deut. 14: 23-26). Tous les trois ans on levait une 3e dîme eu faveur des lévites, des étrangers, des veuves et des orphelins qui demeuraient dans la localité du propriétaire dîmé. (Deut. 14: 28-29; 26: 12.) D'après les rabbins, la 2e dîme était abandonnée cette 3e année, qu ou appelait Vannée des dîmes. (Deut. 26: 12.) Samuel annonça aux Israélites que le roi qu'ils demandaient, lèverait sur eux des dîmes; dès lovs il n'est plus fait mention de cette mesure oppressive. (1 Sam. 8: 15-17.) La loi ne prononce pas de peine contre le refus de payer les dîmes ; mais l'Etemel promet l'abondance à ceux qui accompliront fidèlement ce, devoir. (Mal. 3: 10.)

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DOR

DINA (jugement, Gen. 30: 21), fille unique de Jacob par Léa, et son onzième enfant, naquit en Paddan-Aram et vint avec, son père en Ca -naan. Désireuse de voir des jeunes filles, elle alla imprudemment à Si-chem, où elle fut enlevée et déshonorée par Sichem, fils du seigneur de la ville, qui parvint ensuite à gagner son cœur et voulut l'épouser. Mais Siméon et Lévi le massacrèrent traîtreusement, avec tous lesSichémites, pour venger l'honneur de leur sœur, qu'ils ramenèrent chez leur père. Dina descendit en Egypte, et dès lors?il n'est plus fait mention d'elle. (Gen. 34: 1-26; 46:6, 15.) %

DIOTRÈPHE (3 Jean 9: 10), membre influent d'une église apostolique inconnue. C'était un ambitieux qui dénigrait et repoussait l'apôtre Jean et ses collaborateurs, et chassait de l'église ceux qui recevaient ces derniers.

DIVINATION. Voyez Magie.

DIVORCE. (Deut. 24:1-4.) La loi de Moïse permettait aux maris, par concession ( Math. 19: 8), de répudier leurs femmes « si elles ne trouvaient pas grâce à leurs yeux » et qu'ils les crussent entachées « de quelque chose de malhonnête. » Mais ils devaient alors leur remettre une lettre de divorce, qui leur permettait de se remarier. Si elles usaient de cette liberté,les divorcées ne pouvaient s'unir de nouveau à leur premier mari, même depuis la mort du second : c'eût été « une abominations (Jér. 3: 1.) Un homme qui abusait d'une jeune fille devait l'épouser et ne pouvait pas la répudier. ( Deut. 22: 28-29.) Le mari qui accusait injustement sa femme de s'être mal conduite avant le mariage, perdait aussi le droit de la renvoyer. ( Deut. 22:13-19.) Jésus-Christ déclare le mariage indissoluble et ne permet le divorce que pour cause d'adultère. (Math. 19: 3-9; 5: 32.) Les époux divorcés ou séparés pour d'autres motifs ne peuvent contracter un nouveau mariage sans adultère. (Math. 5:32 ; 19: 9 ; 1 Cor. 7 : 10-15.)

DIZAHAB (Deut. 1:1), ville située, pense-t-on, dans l'Arabie Pétrée, sur un golfe de la mer Rouge, à l'est du Sinaï, et nommée aujourd'hui Dahab.

DOEG (1 Sam. 21: 7; 22: 9-19), Iduméen établi sur tous les troupeaux de Saiil, était retenu par une circonstance inconnue au tabernacle, quand David alla demander des vivres et une épée au sacrificateur Ahimélec. Pour plaire à Saiil, il lui raconta ce qu'il venait de voir et lui insinua que les sacrificateurs avaient conspiré contre lui. ( 22: 7-10.) Sur l'ordre du roi irrité, Doëg les massacra au nombre de 85, ainsi que toute la population de Nob. Dans le psaume 52, David lui dénonce les jugements de Dieu.

DOR ( Jos. 12: 23; 17:11), ville cananéenne assignée à Manassé, et située sur la Méditerranée, deux lieues au nord de Césarée. Elle s'appelle aujourd'hui Tortura.

DORCAS ouTABITHA (chevreuil, Act. 9 : 36-42), chrétienne de Joppe distinguée par ses bonnes œuvres. Après une courte maladie elle

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DUR

mourut, fut pleurée des veuves, puis ressuscitée par Pierre, qui la présenta vivante « aux saints et aux veuves. » Ce miracle amena plusieurs personnes à la foi.

DOTHAIN ou DOTHAN (Gen. 37: 17; 2 Rois 6: 13), ville de Ma-nassé, quelques lieues au nord de Samarie. C'est là que Joseph fut vendu par ses frères, et qu'Elisée frappa d'éblouissement des troupes syriennes qui voulaient s'emparer de lui.

DRACHME. Voyez Mesures.

DRAGON (Esa. 51: 9), monstre fabuleux. On donne aussi ce nom à une sorte de lézard ailé comme une chauve-souris, ainsi qu'à la vive, poisson de 30 centimètres de long (1 pied), à nageoires épineuses. Le mot hébreu (thanin) paraît s'appliquer à diverses classes d'animaux, plutôt qu'à une espèce particulière. Dans Gen. 1: 21, où on l'a traduit par baleine, il désigne des monstres marins. La verge d'Aaron fut changée en dragon, c'est-à-dire, en serpent. (Ex. 7: 10; 4: 3.) Ailleurs l'Ecriture entend sous ce nom des bêtes sauvages habitant les lieux désolés, les ruines, les déserts; des animaux qui hurlent, qui gémissent et causent de l'effroi. (Job 30: 29; Jér. 9: 11; 10: 22; 51: 34; Esa. 13: 22; Mich. 1:8; Mal. 1: 3.) La-cruauté des ennemis de Jérusalem, d'après Lament. 4:3, surpassait «telle des dragons ou monstres marins, comme portent nos traductions. Dans l'Apocalypse, Satan est désigné sous l'image d'un dragon ou serpent à 7 têtes et 10 cornes. (12 : 3, 9, 15; 13: 2; 16: 13; 20:2.)

DROITURIER ou JUSTE (Jos. 10: 13), nom d'un recueil historique et poétique perdu, où était déjà consignée la suspension du cours du so-seil par Josué, quand celui-ci écrivit son livre. On y ajouta plus tard la complainte de David sur Sattl et Jonathan. (2 Sam. 1: 18.) Car le mot hébreu rendu par Jasar, dans ce dernier passage, est le même que celui de Jos. 10: 13, traduit par Droiturier. Il est probable que le Livre des batailles de l'Eternel était le même que celui du Droiturier. (Nomb. 21:14.) Dans Deut. 32: 15, ce mot (Jeschouroun) désigne le peuple d'Israël.

DROMADAIRE. Voyez Chameau.

DRUSILLE (Act. 24:25), fille cadette d'Hérode-Agrippa; elle était âgée de six ans à la mort de son père, et déjà fiancée à Antiochus, fils du roi de Comagène, en Syrie. Mais ce prince n'ayant pas tenu sa promesse d'embrasser le judaïsme, elle épousa Azizus, roi d'Emèse, dans le Liban ; puis elle l'abandonna pour s'unir au gouverneur Félix, qui était déjà marié, et dont elle eut un fils, nommé Agrippa. Ces deux époux adultères entendirent Paul parlant « de la justice, de la tempérance et du jugement à venir. » Drusille périt avec sou fils dans une éruption du Vésuve.

DUMA (Esa. 21: 11), province d'Arabie, probablement habitée par les descendants de Duma, sixième fils d'Ismaël. (Gen. 25 : 14.) Il y avait une ville de ce nom en Juda. (Jos. 15 : 52.)

DURA (Dan. 3: 1), plaine de la province de Babylone, où Nébucadnétsar fit dresser une statue d'or de 27 mètres (90 pieds).

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ÉCO

E

ÉBÈNE (Ezéch. 27:15), bois noir, très dur, très pesant, et susceptible d'un beau poli. C'est le cœur d'un arbre des Indes, dont les couches extérieures sont blanches. On en faisait autrefois, comme aujourd'hui, des ouvrages d'art. Il y a aussi de l'ébène rouge et de la verte.

EBEN-HÉZER (pierre du secours, 1 Sam. 4: 1), lieu inconnu, près de Mitspa, où Israël fut battu deux fois par les Philistins, et où l'arche tomba entre leurs mains. (4: 1-11 ; 5 : 1.) Mais ce ne fut que plus tard que Samuel y dressa une pierre, en souvenir d'une victoire miraculeuse des Israélites sur les Philistins, et qu'il nomma ce lieu Eben-Hézer

(7:12,)

ÉCARLATE (Dan. 5: 29), teinture d'un beau rouge tiré de la cochenille ou du kermès, insectes hémisphériques qu'on recueille sur des arbres. On appelle aussi écarlate l'étoffe de cette couleur. Elle était le symbole de la richesse. (2 Sam. 1: 24; Lam. 4: 5.) L'Ecriture confond quelquefois la pourpre et l'écarlate. (Math. 27: 28; Marc 15: 17.)

ECCLÉSIASTE, titre d'un livre de l'Ecriture composé par Salomon, (1:1 ), selon toute apparence, après sa chute. (7: 28.) Ce nom signifie prédicateur ou celui qui enseigne l'assemblée. La clef de ce livre, qui renferme d'assez grandes obscurités, se trouve dans le second et les deux derniers versets. Il se résume dans une seule pensée : « Tout est vanité dans cette vie, sauf l'obéissance à la volonté de Dieu. » Dans une suite de tableaux saisissants, de peintures de la vie humaine, de raisonnements et de maximes, l'auteur semble se placer à divers points de vue ; il exprime sans doute les différentes réflexions que suggère aux hommes la contemplation des scènes delà vie et des injustices des hommes. On dirait qu'il fait parler tour à tour les représentants des divers systèmes de la sagesse humaine, pour les réfuter ensuite, et arriver par un chemin sinueux, à cette magnifique conclusion : « Crains Dieu et garde ses commandements, car c'est là le tout de l'homme; parce que Dieu amènera tout homme en jugement, touchant ce qui est caché, soit bien soit mal. » ( 12 :13-15.)

ÉCOLE. (Act. 19:9.) Les Israélites devaient instruire leurs enfants dans la loi de Dieu (Deut.6:7; 11:19); et la Bible renferme divers indices que la lecture et l'Ecriture n'étaient pas inconnues au peuple. (Jug. 8 : 14 ; Deut. 11: 20; Hab. 2: 2.) Cependant des écoles proprement dites ne furent établies parmi les Hébreux, qu'après la captivité et seulement pour les jeunes garçons. Ces écoles se rattachaient fréquemment aux synagogues. On tenait, du temps de Jésus, dans les chambres du temple, des écoles supérieures pour les plus avancés , et surtout pour ceux qui désiraient devenir docteurs. Celle de Gamaliel où Paul fut

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instruit, était fort célèbre. (Act. 5: 34; 22: 3.) Les maîtres et les élèves s'adressaient mutuellement des questions. A l'époque de la ruine de Jérusalem, l'enseignement du grec fut interdit dans les écoles juives. Les diverses écoles grecques ou romaines étaient tenues par des particuliers sans le concours de l'état.

ÉCRITURE. (Ex. 32:16.) La première mention positive de l'écriture se trouve dans Ex. 17:14, où l'Eternel ordonne à Moïse d'écrire une malédiction contre Hamalec. Il est néanmoins probable que les Hébreux connaissaient déjà cet art avant leur établissement en Egypte, dont la langue différait entièrement delà leur. (Gen. 42:23; Ps. 81:6.) La mention du cachet de Juda suppose aussi l'écriture. (Gen. 38: 18.) Tandis que Moïse écrivit la loi de Dieu dans un livre, ou rouleau ( Deut. 31:9.), Josué la copia sur des pierres enduites de chaux, et dressées sur le mont Hébal. ( Deut. 27: 3; Jos. 8: 32.) Une liste de noms écrite pour Gédéon, par un jeune garçon (Jug. 8:14); les lettres de David à Joab; celles de J ésabel aux anciens de Jizréel, et d'Ezéchias aux tribus d'Ephraïm et de Manassé (2 Sam. 11: 14 ; 1 Rois 21: 8,11 ; 2 Chron. 30: 1 ) ; le nom de Jean écrit par Zacharie et compris de toute sa parenté ; enfin l'écriture supposée connue des débiteurs du maître de l'économe infidèle fLuc 1: 63 ; 16: 6, 7) : tous ces faits semblent indiquer que l'art d'écrire était assez général chez les Israélites. On écrivait sur des tables de pierre, sur des métaux, sur des tablettes enduites de cire, sur le bois, et surtout sur le parchemin et le papier. (Ex. 31: 18; 34:1 ; Deut. 27: 3 ; Job 19: 24 ; Nomb. 17:2; 5: 23; Ezéch. 37:16; Hab. 2:2; 2 Tim. 4:13; 2 Jean 12.) Des touches ou burins, des plumes de roseau, avec de l'encre noire, servaient à former les caractères. (Jér. 17: 1 ; Esa. 8:1 ; 3 Jean 13; 2 Cor. 3 :3; 2 Jean 12.)

ÉCRITURE, saintes Ecritures ou Ecritures ( Jean 10:35 ; Rom. 1:2; 15:4), noms sous lesquels on désigne la Bible, qui comprend l'Ancien et le Nouveau Testament, quoique Jésus et les apôtres n'aient pu nommer que le premier de ces recueils. La Bible a été écrite par un grand nombre d'auteurs de conditions très diverses, et dans l'espace de plus de 1500 ans. L'Ancien Testament se compose de trente-neuf livres rédigés en hébreu, qui n'ont été recueillis en un corps que depuis la captivité. D'après la tradition juive, il se forma, sous la direction d'Esdras, une réunion d'hommes pieux et instruits, qui examinèrent soigneusement et admirent dans le canon sacré, les livres écrits sous l'inspiration du Saint-Esprit. Ce recueil fut nommé canon, mot grec signifiant règle, parce qu'il formait la règle de la foi et des mœurs. On le divisa en trois parties. La classification des livres de l'Ancien Testament, qui a souvent varié, paraît avoir été la suivante à l'époque de Jésus-Christ :

La loi, ou les cinq livres de Moïse.

Les prophètes, comprenant Josué, les Juges, Ruth, les deux livres de Samuel, ceux des Rois et des Chroniques ; Esaïe, Jérémie, les Lamentations, Ezéchiel, Daniel et les douze petits prophètes *, Job, Esdras, Néhémie et Ester.

Les hagiographes, ou écrits sacrés, savoir : les Psaumes, les Proverbes, l'Ecclésiaste et le Cantique des cantiques.

DICTION. BIBLIQUE. 10

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ÉCR

En mentionnant cette division, Jésus-Christ a sanctionné le caiion de l'Ancien Testament. ( Luc 24: 44.) L'ordre des livres a été modifié plus tard, soit par les Juifs, soit par les chrétiens. Ce recueil fut traduit en grec, vers l'an 280 av. J.-C., par les soins de soixante-dix ou soixante-douze prêtres juifs. Cette traduction, nommée les Septante, à cause de son origine, était entre les mains des apôtres, qui la citent souvent dans leurs écrits.

Le Nouveau Testament renferme vingt-sept livres, écrits en grec par huit différents auteurs, et dans l'espace d'environ soixante ans, de 38-98 après J.-C. Il comprend cinq traités historiques, vingt-une épîtres et un livre prophétique. Ces divers écrits n'ont été définitivement admis dans le canon du Nouveau Testament qu'au IVe siècle. Cependant il se forma dès le Ier siècle un recueiïldes écrits apostoliques, que les églises s'empressaient de copier aussitôt qu'elles en connaissaient l'existence. Ce recueil se compléta peu à peu, et renferma de bonne heure presque tous les livres du Nouveau Testament. Il n'y eut des doutes que sur quelques-uns, qui furent enfin reconnus d'origine apostolique, après un examen approfondi de la part des représentants des églises. En 1546, le concile de Trente sanctionna une ancienne erreur répandue dans l'Eglise : il déclara canoniques onze livres apocryphes, que les Juifs gardiens des oracles sacrés (Rom. 3: 2), n'avaient jamais admis dans le canon de l'Ancien Testament.

On a appelé Vulgate, c'est-à-dire, vulgaire, la première traduction latine de la Bible. Comme elle était très fautive, St. Jérôme en fit une nouvelle, qui excita de l'agitation dans l'Eglise et devint néanmoins, après avoir subi diverses modifications et altérations, la version officielle de l'église romaine, sous l'ancien nom de vulgate. L'Ecriture est traduite aujourd'hui en deux cents langues différentes et parlées par cinq à six cent millions d'âmes.

On ne possède plus les manuscrits des auteurs du Nouveau Testament. Les plus anciennes copies de leurs écrits ne remontent qu'au IVe siècle. On écrivait alors en lettres majuscules, sans ponctuation; on ne séparait ni les mots, ni les phrases, ni les sujets d'un livre. Mais on éprouva de bonne heure le besoin de diviser le texte pour l'étudier plus facilement, et l'on imita les divisions de l'Ancien Testament faites par les Juifs. On tenta, dès le IIIe siècle, de diviser les divers livres du Nouveau Testament en sections plus ou moins longues. Euthalius, diacre d'Alexandrie, vers 450, facilita beaucoup par ses travaux la lecture et l'intelligence du Nouveau Testament. Les Evangiles ayant été partagés en cinquante-cinq péricopes, une pour chaque dimanche et jour de fête, il divisa de la même manière les Actes et les Epîtres, afin que tout le Nouveau Testament pût se lire, chaque année, en deux lectures, dans le culte public. Il partagea aussi ces péricopes en chapitres plus courts, et sépara les phrases. Isidore de Séville (f 636) inventa la ponctuation, qui prévalut dans le VIIIe siècle. La séparation des mots s'établit au siècle suivant., La division actuelle de la Bible en chapitres est due au cardinal Hugo, (f 1262.) Celle du Nouveau Testament en versets fut faite en 1551, par Robert-Etienne, célèbre imprimeur français qui em-

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brassa la Réforme, et mourut à Genève en 1659. Mais ce fut Théodore de Bèze qui fit de chaque verset un alinéa. Enfin la division de l'Ancien Testament en versets, est l'œuvre d'un Juif d'Amsterdam, nommé Athias, et date de 1661. Cette division de l'Ecriture par chapitres et versets, en facilite singulièrement l'étude. Toutefois il est bon de remarquer que ces coupures ne correspondent pas toujours au sens, et que pour bien comprendre un passage, il faut en examiner la liaison avec ceux qui le précèdent ou le suivent.

La Bible se distingue de tous les autres livres, en ce qu'elle a été écrite sous l'inspiration du Saint-Esprit. Cela résulte, pour l'Ancien Testament, des déclarations de Jésus-Christ et des apôtres. En citant un passage du psaume 110, le Sauveur l'attribue au Saint-Esprit. (Marc 12:36.) Pierre déclare que « la prophétie n'a point été apportée par la volonté humaine, mais que les saints hommes de Dieu, poussés par le Saint-Esprit ont parlé. » (2 Pier. 1: 21.) Paul enseigne que « toute l'Ecriture est divinement inspirée, » et il la nomme les saintes lettres. ( 2 Tim. 3:15,16.) L'inspiration du Nouveau Testament n'est pas moins certaine que celle de l'Ancien : elle ressort de son contenu, et en particulier des promesses de Jésus-Christ à ses apôtres, et du langage de ceux-ci concernant leur enseignement. Le Sauveur les a choisis pour en faire ses ambassadeurs, ses témoins, les prédicateurs de son Evangile, qui doivent être écoutés comme lui-même, et dont la parole de pardon ou de condamnation, est ratifiée dans les cieux. Il les charge spécialement de fonder son Eglise. ( Luc 10: 16; Jean 13: 20; 20 : 21-23; Math. 16: 18,19 ; 18: 18 ; 28: 19 ; Marc 16:15 ; Act. 1:8,21, 22.) Pour les rendre capables d'accomplir une telle mission, il leur promet le Saint-Es-prit, qui parlera en eux, leur rappellera tous les discours de leur Maître, les conduira dans toute la vérité et leur enseignera toutes choses. (Math. 10: 19, 20; Jean 14: 26; 16: 13.) Cette promesse s'accomplit: les apôtres remplis du Saint-Esprit, annoncent au monde la rémission des péchés au nom de Jésus, mort et ressuscité, et leurs enseignements oraux ou écrits, ne sont que le développement et l'application de ce grand fait. Us se présentent comme les envoyés et les organes du Seigneur, communiquant ce qu'ils ont reçu de lui avec des paroles qui proviennent du Saint-Esprit. Us déclarent que leur prédication n'est pas une parole d'homme, mais qu'elle est la parole de Dieu. (Gai. 1:1 ; 1 Cor. 2:12,13 ; 11: 23 ; 15: 3 ; 2 Cor. 5 : 20; 1 Thes. 2: 13.)

Mais en quoi consiste cette inspiration de l'Ecriture ? Ne pouvant traiter ici cette question, contentons-nous des indications suivantes :

1° L'inspiration des auteurs sacrés consistait dans une action spéciale du Saint-Esprit, qu'il ne faut pas confondre avec celle qu'il exerce sur tous les fidèles. Ce caractère particulier de leur inspiration se montre entre autres dans l'impartialité avec laquelle ils racontent la vie des serviteurs de Dieu, ou celle des autres hommes. U faut remarquer en outre que les fidèles les plus spirituels et les plus saints, soutiennent parfois de fausses doctrines sur des points importants. Enfin si l'inspiration des prophètes et des apôtres ne différait de celle de tout croyant, que dans le degré, et non dans le mode, plusieurs livres de l'Ecriture, tels

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que ceux où le uom de Dieu ne se trouve pas, seraient évidemment inférieurs à nombre d'écrits d'hommes pieux de notre époque.

2° Les écrits sacrés sont le produit de deux éléments, l'un divin et l'autre humain. Par l'élément humain, nous entendons les écrivains eux-mêmes, avec leurs aptitudes, leurs dispositions, leur caractère et leurs expériences spirituelles, ainsi que le milieu où ils ont vécu. L'élément divin est l'esprit de Dieu, qui, par une action mystérieuse sur l'esprit de ces hommes, les a rendus capables d'être ses organes, et d'exprimer ses révélations sous la forme qu'il a jugée la plus propre à atteindre le but qu'il se proposait.

3° Le but de Dieu, dans la révélation, a été de communiquer aux hommes, d'une manière certaine, les faits et les enseignements destinés à les délivrer de la condamnation, à les sanctifier, et à leur procurer la vie éternelle. H a en conséquence doué les auteurs sacrés, de tous les dons nécessaires à la réalisation de ce dessein. Mais il n'a pas supprimé en eux, ni fait disparaître de leurs écrits, les traces de l'infirmité humaine compatibles avec l'accomplissement de leur mission. Ainsi en prenant pour règle de notre foi et de notre conduite, les enseignements apostoliques, nous sommes sûrs de ne pas nous tromper. Mais nous ne serons pas surpris de rencontrer dans les Saintes-Ecritures, des incorrections de style, des répétitions, des allusions à des idées populaires inexactes servant d'enveloppe à un enseignement divin, ou telle autre trace de l'élément humain de la révélation. (2 Cor.4:7; 1 Cor. 13:9-13; 2 Cor. 12:1-3; Math. 24:29; Apoc. 6:13.)

ÉDEN (délices, Gen. 2:8), pays où Dieu planta un jardin magnifique, rempli d'arbres remarquables parleur beauté et par l'excellence de leurs fruits. L'arbre de vie, placé au milieu du jardin, l'arbre de science et le figuier,sont seuls mentionnés. (3:7.) Un fleuve qui prenait sa source en Eden, arrosait le jardin, puis se divisait en quatre bras, sous les noms de Pison, Guihon, Hiddekel et Euphrate. C'est dans ce lieu délicieux qu'Adam fut placé; qu'il nomma les animaux ; qu'Eve reçut le jour, et qu'ils mangèrent l'un et l'autre le fruit défendu. (2:8-25 ; 3:1-24.) On a fait de vains efforts pour déterminer la situation de ce jardin; car aucun des lieux proposés ne répond à la description de l'Ecriture. Les uns pensent qu'il a disparu au fond des mers, ainsi que tous les anciens continents, dans la catastrophe du déluge. D'autres supposent qu'il a été englouti, après l'expulsion de nos premiers parents, comme le fut plus tard le territoire des villes de la plaine. (13:10; 14:3.) On admet plus généralement qu'il était situé en Arménie dans la région où l'Euphrate et le Tigre (Hiddekel) prennent leur source, et que les'bouleversements produits par le déluge, expliquent suffisamment l'impossibilité d'en retrouver la trace.

ÉDEN ou HÉDEN (Amos. 1:5), lieu que l'on croit être une charmante vallée, près de Damas. — Ce nom paraît aussi désigner une ville de Mésopotamie, en relation de commerce avec Tyr. (2 Rois 19: 12; Ezéch. 27:23.)

ÉDOM ou IDUMÉE (roux, Gen. 25:30, 34). Ce nom, d'abord donné à

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Esatt à cause de ia couleur du potage qu'il convoita, désigne le pays où habitèrent ses descendants, ou la montagne de Séhir. C'est un territoire montueux et fertile, compris entre la mer Morte et la mer Rouge, an sud-est de Canaan. Il était précédemment occupé par les Horiens. (36:21.) Les Edomites furent gouvernés par des rois longtemps avant les Israélites (36 : 31), et leurs principales villes étaient Botsra, Sélah et Téman. (36 : 33 ; 2 Rois 14: 7; Jér. 49: 7.) Ils sont mentionnés dans le cantique qu'Israël chanta après le passage delà mer Rouge. (Ex. 15:15.) Ils repoussèrent durement la demande de Moïse, de traverser avec son peuple leur territoire, et coururent aux armes. (Nomb. 20: 14-21.) Ba-laam prédit leur assujettissement aux Israélites, et Moïse recommande à ces .derniers de ne pas avoir en abomination leurs frères les Iduméens. (Nomb. 24:18; Deut. 23:7.) Satil leur fit la guerre. David les rendit tributaires, leur tua 18 000 hommes, et Joab, chef de son armée, extermina toute la population mâle d'Edom. Ce fut alors qu'Hadad, de la famille royale de ce pays, s'enfuit en Egypte. L'Eternel l'incita contre Salomon. ( 1 Sam. 14: 47; 2 Sam. 8: 13 ; 1 Rois 11: 14-17.) Néanmoins les Edomî»-tes étaient encore tributaires du temps de Josaphat, qu'ils accompagnèrent contre Moab; mais ils se révoltèrent sous son fils Joram. (1 Rois 22:48 ; 2 Rois 3: 9-27; 8: 16-22.) Dès lors ils furent souvent en guerre avec les rois de Juda. Amatsia les battit, et en fit précipiter 10 000 du sommet d'un rocher; il leur prit Sélah, et emmena leurs idoles pour les adorer. Ce fait prouve que les Iduméens étaient tombés dans l'idolâtrie. (2 Rois 14:7; 2 Chron. 25: 11-15.) Sous Achaz, ils envahirent Juda, d'où ils emmenèrent des prisonniers. (2 Chron. 28:17.) Ils excitèrent les Caldéens contre Jérusalem, mais ils ne tardèrent pas à subir leur joug. (Ps. 137: 7; Jér. 27: 3-6.) Les prophètes prononcèrent de redoutables menaces contre l'Idumée: « Elle sera en désolation, comme dans la subversion de Sodome et de Gomorrhe.» (Esa. 34 :5,6 ; 63:1 ; Jér. 25:21 ; 27:3-6 ; 49:17-22 ; Ezéch. 25:12-14 ; 35:15 ; Joël 3:19.) Après la captivité, les Edomites se montrèrent encore ennemis des Juifs, qui finirent, sous Jean Hyrcan, vers 120 av. Jésus-Christ, par les subjuger, leur imposer le judaïsme et les incorporer à leur nation. Antipater, Iduméen de haute naissance, profita des divisions de la cour juive pour s'élever : il devint gouverneur delà Judée, et sou fils Hérode obtint après lui le titre de roi. On suivait aussi Jésus depuis l'Idumée. (Marc 3:7.) La désolation de ce pays, attestée par les voyageurs modernes, témoigne de l'accomplissement des prophéties.

ÉDRÉHI (Nomb. 21:33), capitale du royaume de Basan, où Moïse défit le roi Hog. Elle fut assignée à la demi-tribu de Manassé. (Deut. 1: 4 ; 3:10 ; Jos. 13:31.) Il y avait une autre ville de ce nom en Nephthali. (Jos. 19:37.)

ÉGLAJIM (Esa. 15: 8), ville de Moab, à l'est de la mer Morte.

ÉGLISE. (Math. 16:18.) Le terme grec de l'original (ecclésia) rendu par ce mot, signifie assemblée, et le verbe d'où il est tiré, flppeter, convoquer. Les Grecs l'appliquaient à diverses assemblées, mais surtout à celle du peuple. Dans le Nouveau Testament, ce terme paraît être pris

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dans six acceptions différentes , et désigne : 1° L'assemblée tumultueuse provoquée par Démétrius, à Ephèse. (Act. 19: 39.) 2° Le peuple d'Israël au désert. ( 7: 38.) Mais dans ces deux cas nos versions n'ont pas traduit le mot grec par église, comme elles l'ont fait partout ailleurs. 3° Les assemblées du culte chrétien. (1 Cor. 11: 18; 14: 19, 28, 34.) 4° Les communautés chrétiennes ou les églises locales. (Act. 11:26; 12: 5 ; 1 Cor. 1:2; Philip. 4: 15.; 5° L'ensemble des églises locales considérées comme un seul corps. (Math. 16:18 ; 1 Cor. 10:32; 12:28; 15:9; Eph. 3: 10, 21 ; 5 : 23, 24 ; Col. 1: 24 ; 1 Tim. 3:15.) 6° Le corps de tous les rachetés dans son état de perfection. ( Eph. 5: 27 ; Hébr. 12: 23.)

L'Ecriture nous représente l'Eglise tantôt dans sa perfection, tantôt dans sa condition terrestre. L'Eglise parfaite se compose de tous les rachetés de Jésus-Christ, de tout âge et de tout sexe, qui ont vécu, vivent ou vivront sur la terre. (Apoc. 7:9-17; Hébr. 12: 23; Luc 13: 28; 1 Thes. 4:15-17.) Elle forme un corps vivant et organisé, dont chaque fidèle est un membre, et dont Christ est la tête ; un édifice ou une ville magnifique composée de pierres précieuses parfaitement taillées et polies. (Col. 1:18; Eph. 1 :23; 4:16; 2:20-22; 1 Pier.2: 5; Apoc. 21:2; 21:9-21.) Elle est l'épouse de Jésus-Christ, d'une beauté et d'une pureté parfaites, et entièrement soumise à son époux. (Eph. 5 :23-27; Apoc. 21:27.) Mais cette église, cette maison de Dieu (1 Tim. 3 : 15), n'existe dans sa perfection que dans la pensée du céleste architecte qui en a formé le plan (Rom. 8: 27-29), en sorte qu'elle est invisible et le sera jusqu'à la fin des temps. C'est pour réaliser ce plan que Dieu a établi une Eglise visible %ur la terre. Cette Eglise, fondée en Eden, par la promesse d'un Sauveur, a existé sous des formes diverses et temporaires, pendant les périodes patriarchale et mosaïque. Elle a subi sous la nouvelle alliance une transformation profonde, et revêtu un caractère nouveau de spiritualité et d'universalité. ( Jean 4: 20-24; Act. 10: 10-15.) Elle est une création nouvelle, et c'est à elle que le nom d'Eglise est spécialement appliqué. (Eph. 2: 10; Math. 16:18.)

Comme l'Eglise invisible existait dans le conseil de Dieu avant la création du monde, ainsi l'Eglise chrétienne préexistait dans la personne de son chef Jésus-Christ. (Eph. 1: 3-11.) Elle naquit de sa mort sanglante et sortit de son côté percé. Comme un être vivant et organisé s'assimile la matière inerte, la transforme en sa propre substance, ainsi Jé-sus-Christ s'est approprié un corps tiré de l'humanité déchue, qu'il transforme à son image en s'unissant à elle, en lui communiquant sa propre vie. (1 Cor. 12: 13, 27; Eph. 2: 11-16.) Pour opérer cette œuvre merveilleuse, il emploie des agents corporels et spirituels correspondants à la double nature de la tête et des membres de ce corps. Il a ordonné à ses apôtres de prêcher l'Evangile à toute créature, c'est-à-dire, d'annoncer au monde qu'il était venu chercher et sauver les pécheurs perdus ; de constituer disciples, par le baptême, ou de recevoir dans le corps de l'Eglise, tous ceux qui croiraient en lui. (Marc 16:15; Luc 19: 10; Math. 28:19.) Il a donué le Saint-Esprit pour réaliser dans ses disciples la vie nouvelle symbolisée par le baptême. (Rom. 6:3-5; Act. 2: 4, 38;

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8: 15-17 ; 19:1-6.) Il a institué la sainte cène pour les nourrir de sa chair et de son sang. ( Jean 6: 55; 1 Cor. 11: 23-29 ; 10: 3, 4, 16.) Enfin il a établi le ministère de la parole pour le gouvernement, l'extension et le perfectionnement de son Eglise. (Jean 20: 21 ; Act. 1:8; 6:2 ; 14: 23; 20:28; Eph. 4 :11-13; 1 Tim. 3:1-5; Tite 1:5-10.) Tels sont les moyens permanents qu'il a établis pour se faire un corps et l'amener à la perfection. Malgré les diversités de ce corps, son unité spirituelle, basée sur la foi en un même Dieu et en un même Sauveur, se manifeste essentiellement par le baptême et la sainte cène : « Il y a un seul corps et un seul Esprit, un seul Seigneur, ifhe seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous... Nous sommes un seul corps, car nous participons tous au même pain. » (Eph. 4:4-6; 1 Cor. 10:17.) De même que l'Eglise visible renferme à chaque période de l'histoire, un fragment, imparfait il est vrai, de l'Eglise invisible, ainsi chaque église particulière forme une partie de l'Eglise visible. Les caractères généraux et la mission de chaque église particulière, sont les mêmes que ceux de l'Eglise visible envisagée comme un seul corps. (Act. 20:17, 28 ; Rom. 1: 7 ; Eph. 1: 2 ; 4: 1147.)

L'Eglise est une société qui ne ressemble à aucune autre. Elle ne s'est pas formée par la volonté de ses membres qui se seraient associés par un besoin d'union, mais par la volonté de son chef, qui est le principe et le centre de cette société. L'Eglise est une convocation de Dieu. (Gen. 49: 10 ; Act. 2: 39; Rom. 9:11; Gai. 5: 8; 2 Tim. 1: 9 ; 1 Pier. 1: 15.) On y entre, non par le consentement de ses membres, mais par la volonté du Seigneur, et à la seule condition de la foi, même la plus élémentaire, pour ceux qui sont en âge de croire. ( Math. 28: 19, 20 ; Marc 16:15,16 ; 1 Cor. 7: 14.) C'est ainsi que les personnes qui reçurent de bon cœur la parole de Pierre, à Jérusalem, furent ajoutées à l'Eglise, par le baptême, « pour obtenir la rémission des péchés et le don du Saint-Esprit » (Act. 2: 37-41); que les Samaritains ensorcelés par Simon, crurent à la prédication de Philippe et furent immédiatement baptisés, ainsi que le magicien lui-même ( 8: 5-13); que Lydie, le geôlier de Phi-lippes et leurs familles, reçurent aussi le baptême a près un enseignement de quelques instants (16: 14, 15 ; 16: 31-34); que Paul baptisa à Ephèse des personnes qui n'avaient « pas même ouï dire s'il y a un Saint-Esprit.» (Act. 19: 2-5.)

Les membres de l'Eglise visible sont les objets de l'amour de Dieu. Ils sont appelés au salut, à la sainteté, et ne peuvent, sans révolte contre Christ, se soustraire à' leur vocation. Us sont nommés saints, sanctifiés, justifiés, enfants de Dieu, héritiers de la vie éternelle. (2Pier. 3: 9, 15; 1 Jean 3: l;Rom. 1: 7; 6:1-11; 1 Cor.5:ll; Tite 3:7.) Quoiqu'ils ne les réalisent qu'imparfaitement, ces divers titres leur sont donnés, parce qu'ils expriment le but de Dieu à l'égard des appelés, et l'œuvre qu'il accomplit en ceux qui ne lui résistent pas. L'Eglise est un champ que Dieu cultive, et chaque membre est un sarment greffé sur le cep, Jésus-Christ. ( 1 Cor. 3:9 ; Jean 15: 1-6.) Le mystère de l'amour de Dieu pour tous les hommes, et de l'élection d'une partie d'entre eux, partout enseigné dans l'Ecriture, se rencontre aussi dans la doctrine de

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l'Eglise. Il nous explique pourquoi les apôtres nous parlent de celle-ci, tantôt comme d'une assemblée d'élus, tantôt comme d'nne réunion d'appelés, dont plusieurs se privent eux-mêmes de leur droit au salut. (Eph. 1 : 4, 5; Philip. 3: 18, 19.)

En effet malgré la sublimité des titres donnés aux églises apostoliques, le Nouveau Testament nous en dévoile les nombreuses misères. Elles étaient travaillées par de graves hérésies (Act. 15:1 ; Gai. 1:6; 2 Tim. 2:18 ; 1 Jean 4:5); troublées par des divisions ( 1 Cor. 1:11 ; Jacq. 4:1); ternies par l'idolâtrie, l'impureté, l'oppression des pauvres par les riches, la profanation de la sainte cène, l'espfit de révolte contre les autorités civiles. (1 Cor. 10:14-21; 5:1; 2Cor. 12:21; Jacq. 4:4; 5:1-6; Jude 8-13.) Paul parle de membres des églises qui vivaient dans la paresse (2 Thes. 3: 11); qui étaient ennemis de la croix de Christ (Philip. 3: 18); qui avaient fait naufrage quant à la foi. (1 Tim. 1: 19.) Il compare l'Eglise à une grande maison munie de vases à honneur et de vases à déshonneur. ( 2 Tim. 2:20, 21.) Telle église a abandonné sa première charité (Apoc. 2:4); telle autre souffre la doctrine de Balaam (2:14); l'une tolère l'enseignement de Jésabel (2:20), tandis que l'autre est morte tout en ayant le bruit de vivre (3:1.) Les apôtres prévoient pour l'Eglise des jours plus sombres encore, un plus grand déchaînement des mauvaises passions, un nouveau déploiement de la puissance de Satan dans le champ du Seigneur, déjà si mélangé d'ivraie. (Math. 13: 24-30 ; 2 Thes. 2: 1-12; 1 Tim. 4:1; 2 Tim. 3:1-9; 2 Pier. 2: 1-22.) Et cependant ils ne perdent pas courage. L'Eglise n'en est pas moins pour eux « la maison du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vérité » dans ce monde. (1 Tim. 3: 15.) Les é&lises d'Asie les plus déchues sont encore des chandeliers d'or. ( Apoc. 1:20.) Ils savent que les portes de l'enfer ne prévaudront point contre l'Eglise, et que son chef sera avec elle jusqu'à la fin du monde. ( Math. 16: 18; 28: 20.)

L'Eglise est dans le monde sans être de ce monde, où elle est étrangère. (Jean 18:36; 17:14-16; 1 Pier. 2:11.) Elle est la propriété de Dieu, qui l'a créée en vue de l'éternité, et lui a donné pour unique chef Jésus-Christ, à qui seul ellç doit une absolue soumission. (Act. 20: 28;

1 Cor. 1: 2 ; Eph. 1:22 ; 5: 24.) Elle ne peut donc accepter aucune autre autorité sans danger d'être détournée de sa mission, ou gênée dans son développement. Elle doit exercer sur ses membres une discipline spirituelle, soit pour ramener les errants, soit pour empêcher la contagion du mal. (Gai. 6: 1 ;2 Thes. 3: 6, 14; 1 Cor. 5; 2 Tim. 4: 2; Tite 1: 9-13.) Si les Israélites devaient fournir à l'entretien du culte par des dons volontaires, tels que dîmes et offrandes diverses, à plus forte raison l'Eglise, peuple de franche volonté, doit-elle pourvoir à ses dépenses par la libéralité de ses membres. (Ps. 110: 3 ; Ex. 35: 29 ; Deut. 12: 6;

2 Chron. 31: 5; Act. 4: 34-37; 1 Cor. 9:1-14; 16: 1-3 ; 2 Cor. 8: 9-15; 9; Gai. 6:6; 1 Tim. 5:16-18.)

Pour exécuter le plan d'un édifice, l'architecte ouvre une carrière, emploie des instruments, ainsi que divers ouvriers, qui extraient ou taillent des pierres de différentes qualités. Les unes sont impropres au but ; les autres se brisent à demi-taillées ; d'autres enfin reçoivent la forme

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voulue, et entrent dans la construction qui s'élève à quelque distance. Celle-ci terminée, la carrière, les outils et les ouvriers deviennent inutiles. De même quand tous les rachetés seront arrivés à la perfection, l'église visible prendra fin ; le baptême, la sainte cène, la prédication, les divers ministères cesseront, l'édifice'spirituel sera achevé. L'église invisible, devenue visible et glorieuse, régnera aux siècles des siècles avec Jésus-Christ. (Apoc. 21: 9-11 ; 22 : 5.)

ÉGYPTE (Gen. 12:10), contrée située au nord-est de l'Afrique ; elle est nommée Mitsraïm en hébreu, parce qu'elle fut peuplée par Mitsraïm, fils de Cam. (10:6.) Elle est aussi appelée pays de Cam. (Ps. 105: 23.) Bornée au sud par la Nubie, à l'est par la mer Rouge, au nord par la Méditerranée, à l'ouest par le désert de Libye, l'Egypte a une longueur, du nord au sud, d'environ 220 lieues, sur 125 de large. Elle n'est arrosée que par un seul fleuve, le Nil, qui coule du sud au nord, et se jette dans la Méditerrannée par sept embouchures. La vallée du Nil, formée par deux chaînes de montagnes parallèles et peu élevées, partage le reste du pays en deux plateaux stériles et sablonneux ; cette vallée devient au nord la plaine du Delta. Le plateau oriental n'est habité que par quelques groupes de nomades : celui de l'ouest renferme six oasis assez peuplées. La vallée du Nil, large de 1 à 4]lieues, jouit d'une extrême fertilité, causée par les inondations périodiques de ce fleuve, qui dépose sur le sol un limon fécondant. Pendant trois mois, de la fin de juin à la fin de septembre, cette vallée est entièrement submergée, et chaque ville forme une île au milieu des eaux. L'Egypte n'a que deux saisons. L'été, de mai en octobre, est brûlant, avec un ciel toujours serein. Le vent du sud, qui règne du 29 avril au 18 juin, est très nuisible aux hommes et aux animaux. Le printemps, d'octobre en mai, est la saison des travaux agricoles. Contrairement à une opinion répandue, la végétation est favorisée, du moins dans le Delta, par des pluies qui, à la vérité, ne sont pas fréquentes. L'Egypte produit en abondance le riz, le blé, le millet, le maïs, la vigne, et toute espèce de légumes. On y trouve aussi le palmier et le papyrus, arbrisseau des marais, haut de 3 à 41/, mètres (10 à 15 pieds). Les chevaux, les ânes, les mulets, les chameaux et les brebis sont communs. Le Nil abonde en poissons ; les crocodiles et les hippopotames y sont moins nombreux qu'autrefois.

Les arts et les sciences ont été cultivés dès les temps les plus reculés, par les Egyptiens. Les mathématiques, l'astronomie, la sculpture, la médecine, et l'art d'embaumer les morts, florissaient surtout parmi eux. Us avaient le goût des constructions gigantesques et massives, comme l'attestent les nombreuses pyramides encore debout. Trois de ces pyramides s'élèvent de 120 à 150 mètres (400 à 500 pieds), et sont plus larges que hautes. Les Egyptiens creusèrent de bonne heure de nombreux canaux d'irrigation, et établirent des machines mues par des animaux ou par l'homme, pour arroser les terrains élevés. (Deut. 11: 10.) Ils se servaient de l'écorce du papyrus pour faire du papier. Outre l'écriture or-t dinaire, ils en avaient une symbolique et sacrée ou hiéroglyphique. Le peuple était divisé en quatre castes : celle des prêtres, qui possédaient

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le monopole de la science, pratiquaient des arts magiques, et jouissaient d'un grand crédit; puis celles des guerriers, des artisans et enfin des paysans. Leur religion était une sorte de panthéisme ou de divinisation des forces de la nature. Ils adoraient diverses catégories de dieux ; l'un d'eux, sans nom, éternel, infini, était le Dieu suprême, d'où émanaient toutes choses. Venaient ensuite sept dieux supérieurs ou créateurs, puis douze dieux célestes, dont six mâles et six femelles, auxquels se rattachaient 365 dieux inférieurs, pour chacun des jours de l'année. Il y avait enfin des dieux terrestres, et dans ce nombre le bœuf, le crocodile, l'hippopotame, le chat, et plusieurs légumes. Le culte de l'Egypte était ainsi une grossière idolâtrie. Ce pays, qui ne comprenait que la vallée du Nil, fut divisé en trois parties: la Thébaîde, ou Haute-Egypte, chef-lieu Thè-bes; la Moyenne-Egypte, chef-lieu Meinphis; la Basse-Egypte, ou le Delta, chef-lieu Héliopolis, en hébreu On.

L'histoire ancienne de l'Egypte est pleine d'obscurité et d'incertitude. Cette contrée paraît s'être peuplée aussitôt après le déluge, et avoir fait de rapides progrès dans les arts et les sciences. Elle formait déjà du temps d'Abraham, environ 1920 ans av. J.-C., un royaume régulier, dont le chef s'appelait Pharaon, titre commun aux rois de ce pays. (Gen. 12: 15-20.) Les relations de Pharaon avec ce patriarche semblent indiquer une époque antérieure à la formation des castes. (12:14-16.) Celles-ci existaient, paraît-il, 200 ans plus tard, du temps de Joseph, qui fut sans doute admis dans la caste supérieure, et ainsi ne pouvait manger avec des personnes d'une autre caste. (43:32.) On a supposé que ce fut peu avant cette époque qu'eut lieu l'invasion des Hycsos, peuple qui s'empara de l'Egypte, y exerça d'horribles cruautés, détruisit les monuments religieux, ainsi que les canaux, et régna pluiseurs siècles. Dans cette hypothèse, ce fut sous un roi de cette dynastie étrangère, que Joseph sauva l'Egypte de la famine, et acquit toutes les terres à la couronne, qui les affermait en exigeant '/5 du revenu. (41:33-36 ; 47: 20-26.) Plus tard, l'ancienne dynastie ressaisit le pouvoir, chassa les Hycsos, et travailla au rétablissement des anciennes coutumes et des monuments de l'Egypte, qui acquit alors un haut degré de splendeur. Mais les Israélites devinrent suspects à ces nouveaux rois qui n'avaient pas connu Joseph. (Ex. 1:8-22.) L'un d'eux voulant les détruire, les opprima; il leur fit bâtir deux villes, Pithom et Ramésès, puis ordonna que leurs petits garçons fussent tués ou noyés en naissant. On pense que ce roi, sous lequel naquit Moïse (2:2), était Sésostris, qui régna environ 60 ans. Il subjugua plusieurs nations, et fut le père de ses sujets; mais il se montra dur envers les étrangers qui habitaient l'Egypte. Il fit placer à de grands édifices qu'il avait bâtis, l'inscription suivante: « Aucun enfant du pays n'y a travaillé. » On a aussi trouvé son nom sur une statue retirée des ruines de Ramésès ; cette circonstance semble confirmer la supposition que Sésostris a été l'oppresseur des Israélites. Les sciences, comme la magie et l'idolâtrie, régnaient à cette époque. (Act.7 : 22 ; Ex. 7: 11; 5:2.) Après avoir été frappée de dix grandes plaies , par suite de l'endurcissement d'un de ces rois, l'Egypte dut laisser partir les Israélites, et ce prince • aveugle périt avec toute son armée dans la mer Rouge. (Ex. 7-14) Pen-

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dant quatre siècles, l'histoire ne mentionne qu'un seul roi célèbre, Séthos, qui paraît avoir repoussé une nouvelle invasion des Hycsos, et vaincu plusieurs peuples en Asie et en Europe. Vers l'an 1000 av. J.-C., le roi d'Egypte donna sa fille à Salomon, et la dota d'une ville, Gnézer, qu'il avait prise aux Cananéens. (1 Rois 3:1 ; 9:16.) Son successeur Sisak, qui détrôna 30 rois, battit Roboam, prit Jérusalem, et rendit Juda tributaire. (2 Chron. 12:1-14.) Vers 725, l'alliance de So, roi puissant, fut recherchée par Hosée, contre Salmanéser. (2 Rois 17: 4.)

Les prophètes ont souvent annoncé l'abaissement de l'Egypte. (Esa. 19; Jér. 44: 30; Ezéch. 30:32; Dan. 11: 42.) Leurs menaces commencèrent à s'accomplir sous Néco, qui après avoir battu Josias, fut vaincu à Carkémis, en 607, par Nébucadnétsar. (2 Chron. 35:20; 36: 1-4; Jér. 46:2.) Ce monarque envahit deux fois l'Egypte, qui lui fut enfin assujettie sous Pharaon-Hophra, l'an 573. Les habitants de ce pays, transportés à Babylone, demeurèrent captifs 40 ans, jusqu'à l'époque de Cyrus. (Ezéch. 29:1-15; Jér. 44: 30; 46: 1-26.) Dès lors l'Egypte fut, selon la prophétie d'Ezéchiel (29: 15), le plus bas des royaumes, gouverné par des étrangers et souvent opprimé. Elle subit en 525 le joug des Perses, et fut conquise, en 332, par Alexandre le Grand, qui fit bâtir Alexandrie. Elle devint, 10 ans plus tard, le partage d'un général de ce prince, Ptolémée-Soter, dont la dynastie s'est maintenue pendant trois siècles. Vers lvan 300 av. J.-C., l'Egypte comptait environ 30000 villes ou villages, et 8 000 000 d'habitants. Les Juifs y étaient si nombreux et si respectés, qu'ils purent bâtir à Léontopolis, vers 160 av. J.-C., un petit temple sur le modèle de celui de Jérusalem. C'était, pense-t-on, le commencement de la conversion de l'Egypte annoncée par Esaïe. (19:18-25.) Elle passa aux Romains 30 ans av. J.-C* Elle servit de refuge à Jésus (Math. 2: 13), reçut le christianisme dès le premier siècle, et fut le berceau de la science chrétienne, ainsi que du monachisme. Les Mahomé-tans l'envahirent en 638. Elle tomba en 1717 sous la tyrannie des Turcs, qui la gouvernent encore par un pacha presque indépendant.

L'Egypte ne renferme aujourd'hui qu'environ 2500 villes et villages, et 3 000 000 d'habitants de diverses races, la plupart Arabes. Il s'y trouve 150 000 Coptes, ou descendants des anciens Egyptiens, dont la langue s'est conservée jusqu'au XVIIe siècle. Ils ont le teint olivâtre et professent le christianisme. Le Caire, capitale actuelle, compte environ 300 000 âmes. L'arabe est la principale langue de l'Egypte.

ÉHUD (Jug. 3:15), Benjamite qui était gaucher. Dieu le suscita comme libérateur à Israël, après 18 ans de servitude sous Région, roi de Moab, qui s'était établi à Jérico. (Jug. 3:13 ; Deut. 34: 3.) C'est là, parait-il, qu'après avoir offert un présent à ce prince, Ehud demanda à lui parler en secret, le poignarda, sortit de la chambre et ferma la porte à clef. Il s'enfuit dans la montagne d'Ephraïm, rassembla au son de la trompette un corps d'Israélites, et s'empara des passages du Jourdain; il attaqua les Moabites, en tua 10000, et affranchit Israël. Josèphe pense qu'Ehud, qui fut le deuxième juge, gouverna le peuple 80 ans.

ÉLA (1 Rois 16:8), fils et successeur de Bahasa, roi d'Israël, régna deux ans, à Tirtsa. Comme il s'enivrait chez son maître d'hôtel, il fat assassiné, par Zimri, l'un de ses capitaines.

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ÉLAM. Voyez Hélam.

ÉLATH ou ÉLOTH (Deut. 2:8; 2 Chron. 8:17), ville d'Edom située sur le golfe oriental de la mer Rouge, et près de laquelle passèrent les Israélites. Conquise avec l'Idumée par David, elle était, sous Salomon, un port de mer important. (1 Chron. 18:13; 2 Chron. 8:17; 1 Rois 9:26.) Les Iduméens devinrent indépendants sous Joram, mais Rozias leur reprit Elath et l'agrandit. (2 Rois 8 : 20-22; 14:22.) Peu après, Rétsin, roi de Syrie, s'en empara. (2 Rois 16:6.) Les Romains la prirent plus tard, et y mirent une forte garnison. Elle reçut le christianisme et devint le siège d'un évêché. Ses ruines sont encore visibles.

ELDAD et MÉDAD. (Nomb. 11:26-28.) Moïse trouvant la direction du peuple trop lourde pour lui seul, l'Eternel lui ordonna de choisir, pour le soulager, 70 anciens, qui reçurent l'Esprit de Dieu, et prophétisèrent un instant auprès du tabernacle. Deux d'entre eux, Eldad et Médad, restés au camp et inspirés du même Esprit, prophétisaient devant le peuple.Invité par Josué à les faire cesser, Moïse lui répondit:* Es-tu jaloux pour moi? Plût à Dieu que tout le peuple de l'Eternel fût prophète! »

ÉLÉAZAR (Ex. 6:23), troisième fils d'Aaron, fut consacré à la sacri-ficature avec son père et ses trois frères. (Ex. 28:1 ; Lév. 8.) Il devint l'aîné par la mort violente de Nadab et d'Abihu, fut établi chef des chefs des lévites, et chargé du soin du tabernacle et de tout ce qu'il renfermait. (Lév. 10 : 2; Nomb. 3:10, 32; 4: 16.) C'est lui qui lors de la conspiration de Coré, appliqua sur l'autel d'airain, le métal des 250 encensoirs des rebelles consumés. (Nomb. 16:39.) Il fit brûler la première vache rousse pour préparer l'eau de purification. (19:3.) Il accompagna sur la montagne de Hor, Moïse et Aaron, et revêtit les saints vêtements que celui-ci déposa avant de mourir. (20 : 23-29.) Il fit avec Moïse, près du Jourdain, le second dénombrement du peuple d'Israël..(26:1-3, 63.) Josué lui fut présenté, par ordre de Dieu, pour succéder à Moïse. (27:18-22.) Eléazar fit avec ce dernier, la distribution au peuple, du butin pris aux Madianites. (31:26, 41.) Après la conquête, il présida, avec Josué, à Silo, au partage de Canaan. (34:16-18 ; Jos. 14:1 ; 19:51 ; 21:1.) Il mourut après Josué, et fut enseveli dans la montagne d'Ephraïm, au coteau de Phinées, son fils, qui lui succéda. (Nomb. 25:10-13; Jos. 24:33.) On ignore comment la sacrificature passa plus tard de sa famille, dans celle d'Ithamar, son frère cadet, dont descendait Héli, pour y rentrer ensuite avecTsadoc. (1 Sam. 1:3; 2:27-36; 1 Chron. 24:3; 1 Rois 2: 27.)

ÉLÉAZAR (1 Sam. 7:1.) fils d'Abinadab, fut consacré pour garder l'arche dans la maison de son père, à Kirjath-Jéharim.

ÉLÉAZAR (1 Chron. 11:12-14), fils de Dodo, l'un des trois vaillants guerriers de David qui, à Pasdammim, arrêtèrent, au milieu d'un champ d'orge, les Philistins victorieux, et gagnèrent la bataille. Sa main roide de fatigue resta fixée à son épée. (2 Sam. 23:9,10.)

ELH

ÉLECTION. ( Rom. 11:5.) La doctrine de l'élection ou de la prédestination, a été l'occasion de grands débats entre les docteurs. Tandis que les uns l'ont niée par leurs explications, les autres l'ont exagérée, et en ont fait le dogme fondamental de leur théologie. Pour ne pas substituer un système humain aux enseignements de la Révélation sur ce difficile sujet, il faut recevoir avec une égale docilité, deux vérités qui nous semblent contradictoires, à cause de la faiblesse de notre intelligence, mais qui se concilient pleinement en Dieu, qui est infini. Voici l'exposition abrégée de ces deux vérités :

1° En vertu de sa souveraineté absolue, Dieu a élu ses enfants, avant le temps, pour leur communiquer le salut et la vie éternelle par Jésus-Christ. (Eph. 1: 3-10 ; Rom. 8: 27-29 ; 11: 7; Thes. 1:4; Math. 20: 16; 22:14; 24:22; Luc 18: 7; Act. 13: 48; 1 Pier. 1: 1, 2; 2 Tim. 2:10; Apoc. 17: 14.) La cause de l'élection est dans le bon plaisir de Dieu envers ses élus, et non dans la prévision de leur repentance et de leur foi. ( Rom. 9: 7-23 ; 1 Jean 4: 19.) Cette doctrine met dans une complète évidence l'absolue gratuité du salut, et donne toute gloire à Dieu seul. (Rom. 11: 1-7; Jean 15:16.) Elle est aussi destinée à humilier le fidèle et à fortifier sa foi en l'amour de Dieu. ( 1 Cor. 4 : 7 ; Rom. 8 : 29-38.) Toutefois les chrétiens ne sont point appelés à scruter les décrets divins, pour savoir s'ils sont du nombre des élus; mais ils doivent s'assurer de leur élection en croyant aux promesses de l'Evangile, et en vivant dans la sainteté. { 2 Pier. 1: 10 ; Col. 3: 12 ; Math. 24: 13-24.)

2° Dieu a manifesté son amour envers le genre humain tout entier, en livrant à la mort son propre fils, qui est devenu la victime de propitia-tion pour les péchés de tous les hommes. (Jean 3: 14-17; 1 Jean 2: 1,2; Rom. 5: 18; Héb. 2: 9.) Il offre le salut à tous les pécheurs sans distinction, et ne veut pas qu'aucun périsse, mais que tous se convertissent et soient sauvés. (1 Tim. 2:1-6; 4: 10; Ezéch.33:11; 2 Pier. 3:9.) Il leur adresse les invitations les plus touchantes, les appels les plus pressauts ; il les supplie de se réconcilier avec lui, et se montre contristé de leur refus. Jésus pleura même sur l'endurcissement de Jérusalem. ( Deut. 30: 19; Esa. 5: 3, 4; 30: 18 ; 48: 18; 55: 6,7; Math. 23 : 37; Luc 7: 30; 19: 41, 42 ; 2 Cor. 5: 20.) Enfin la perdition des méchants n'a pas d'autre cause que leurs péchés et leur incrédulité. (Jean 3 : 18,19, 36.)

Quoique ces deux doctrines présentent un mystère insondable à l'esprit humain, nous devons néanmoins les retenir l'une et l'autre comme deux éléments de la vérité absolue, qui ne peut être exprimée par aucune formule. En présence de cet abîme, le fidèle n'a qu'à s'incliner devant l'autorité de l'Ecriture, et à répéter avec adoration : « O profondeur des richesses, de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont incompréhensibles, et ses voies impossibles à scruter. » ( Rom. 11: 33.)

ELHALÉ ou ELHALEH(Nomb. 32:3), ville située demi-lieue au nord-est de Hesbon. Elle passa des Moabites aux Amorrhéens, puis à la tribu de Ruben, qui la rebâtit; elle retourna enfin à Moab. (Nomb. 32: 37; Esa. 15: 4; 16:9 ; Jér. 48:34.) On a retrouvé les ruines de cette ville.

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ÉLIAB (1 Sam. 16:6), fils aîné d'Isaï, que sa grande taille et sa beauté firent prendre à Samuel pour \'oint de VEternel. Il était à la guerre contre les Philistins quand Goliath défiait Israël. Il censura fort aigrement son frère David, qui s'informait de la récompense promise à celui qui tuerait ce géant. (17:28.) Sa fille Abihaïl épousa Roboam, son arrière-neveu. (2 Chron. 11:18.)

ÊLIAKIM ou ELJAKIM (2 Rois 18:18), fils de Hilkija et maître d'hôtel d'Ezéchias. Son élévation à cet office, qui mettait dans sa main la clef de la maison du roi, fut prédite par Esaïe, dans des termes qui n'ont eu leur plein accomplissement qu'en Jésus-Christ : « Je mettrai la clef de la maison de David sur son épaule; il ouvrira, et il n'y aura personne qui ferme; il fermera il n'y aura personne qui ouvre. » (Esa. 22: 20-23; Apoc. 3:7.) Il fut envoyé avec d'autres, par Ezéchias, vers les messagers de Sanchérib, et déchira ses vêtements à l'ouïe de leurs discours insolents et blasphématoires. Il alla aussi, sur l'ordre du roi, consulter Esaïe, qui l'assura que l'Eternel délivrerait Juda des Assyriens. On ne sait rien de plus sur la vie de ce pieux personnage. (Esa. 36:3, 11 ; 37:2-7.)

ÉLIAKIM (2 Chron. 36:4), roi de Juda, que Néco appela Jehojakim. Voyez Jéhojakim.

ÉLIASIB (Néh. 3:1; 12:10; 13 :4), souverain sacrificateur du temps de Néhémie, travailla à la reconstruction des murs de Jérusalem. Mais pendant une absence de ce gouverneur, il s'allia avec l'Hammonite To-bija, ennemi acharné des Juifs (4:3), et le logea dans une chambre du temple où l'on serrait les dîmes et les ustensiles du culte. A son retour, Néhémie jeta les meubles de Tobija hors de cette chambre, la fit nettoyer et la rendit à sa première destination.

ÉLIE (1 Rois 17: 1), prophète qui exerça son ministère en Israël, sous Achab et sous ses deux fils Achazia et Joram, vers l'an 900 av. J.-C., dans un temps d'idolâtrie et de violente persécution. Il est appelé Tis-bite, probablement du nom de son lieu natal, qui est inconnu. On ne sait ni quand ni pourquoi Elie alla s'établir en Galaad. Il se rendit de là , à Samarie, sans doute avec un vêtement de poil et une ceinture de cuir (2 Rois 1:8), pour annoncer à l'impie Achab une sécheresse que le prophète avait demandée à l'Eternel, et qui dura trois ans et demi. (Luc 4 : 25; Jacq. 5:17.) Le roi irrité le fit chercher partout; mais Dieu le cacha près du torrent de Kérith, où les corbeaux lui apportaient, deux fois par jour, du pain et de la viande. Ce torrent, où il buvait, ayant tari, Elie quitta le pays d'Israël, et alla à Sarepta, près de Sidon, chez une veuve qui vivait seule avec son fils, et qui n'avait plus qu'un peu de farine et d'huile pour un gâteau. Elle l'accueille néanmoins, lui donne à manger, et le loge dans une chambre haute. (1 Rois 17 :19.) La farine et l'huile durèrent jusqu'au retour de l'abondance. L'enfant de cette femme tomba ma-' lade et mourut, mais Elie le ressuscita. Sur l'ordre de l'Eternel, il quitta sa retraite et se présenta à Achab, après s'être fait annoncer par le pieux Abdias, maître d'hôtel du roi. Il reprocha à ce dernier d'avoir troublé Israël par son idolâtrie, et lui ordonna de convoquer, sur le

ÉLI

mont Carmel, tout le peuple, avec les 850 prophètes de Bahal et des bocages, ou plutôt d'Hastaroth. Là, en présence d'Achab et d'une foule immense et indécise, Elie demande que lejDieu qui consumera par le feu le sacrifice de ses adorateurs, soit reconnu pour le vrai Dieu. Les 850 prêtres idolâtres immolent un veau, invoquent leur dieu, se font des incisions, sautent sur l'autel. La mordante ironie du prophète de l'Eternel ne suffit pas à dissiper leur aveuglement. Ils crièrent en vain du matin jusque dans l'après-midi: Bahal, exauce-nous ! Alors Elie répare un autel de l'Eternel, au moyen de douze'pierres, symbole de l'unité religieuse du peuple de Dieu; il y place un veau immolé, le fait arroser par trois fois, pour prévenir tout soupçon de fraude, puis invoque le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Aussitôt le feu du ciel tombe sur l'autel et consume 1a victime. Le peuple convaincu se prosterne en s'écriant: « C'est l'Eternel qui est Dieu ! > Conformément à un précepte formel de la loi, Elie fit égorger tous les prophètes de Bahal, et probablement aussi ceux d'Hastaroth, vers le torrent de Kison, qui coule au pied du Carmel. (Deut. 13:1-5; 18:20.) Quoique le ciel fût encore serein, Elie entendit un bruit qui annonçait la pluie, et il invita Achab à s'en réjouir. Il ordonna à son serviteur de regarder sept fois vers la mer, d'où l'on vit bientôt s'élever un petit nuage ; c'était le prélude d'une abondante pluie, qui surprit le roi descendant à Jizréhel. Dieu l'avait accordée à la prière de son prophète. (1 Rois 18:41-46; Jacq. 5:18.)

Cependant Jésabel instruite de la mort des prophètes idolâtres, fit avertir Elie qu'elle lui réservait un sort pareil. Le prophète découragé s'enfuit vers le midi, laissa son serviteur à Béer-Sébah, puis marcha seul une journée, jusqu'au désert. Là il s'assied sous un genêt, prie Dieu de le retirer de ce monde, puis se couche et s'endort. Réveillé deux fois par un ange, qui lui présente un gâteau et une fiole d'ean, il fait un double repas ; il se trouve ainsi en état d'atteindre, après une marche de 40 jours et 40 nuits, la montagne d'Horeb, où il passe la nuit dans une caverne. Dieu lui apparaît et l'interroge. Elie se plaint de l'apostasie d'Israël ; il se voit seul et persécuté au milieu d'un peuple idolâtre. L'Eternel précédé d'un vent violent, d'un tremblement et d'un feu, se manifeste dans un son doux et subtil au prophète, qui se tient, la face voilée, à l'entrée delà caverne. Il lui ordonne d'aller oindre trois hommes destinés à châtier les Israélites infidèles, savoir, Hazaël pour roi de Syrie, Jéliu pour roi d'Israël, et Elisée pour prophète ; puis il lui apprend qu'il s'est re-servé 7000 fidèles en Israël. Elie se rendit à Abel-Méhola, où il trouva Elisée qui labourait, et l'invita à le suivre en lui jetant dessus son manteau. Elisée obéit, et fut désormais le serviteur du prophète, qui le chargea, paraît-il, d'oindre Hazaël et Jéhu. (1 Rois 19; 2 Rois 8: 12,13; 9:1-10.)

Depuis ce moment, Elie semble avoir vécu dans la retraite. Il fut cependant chargé d'annoncer à Achab et à Jésabel, après le meurtre de Naboth, les châtiments de l'Eternel sur eux et leur postérité. (1 Rois 21 : 17-29.) Dieu l'envoya aussi déclarer aux messagers qui allaient consulter Bahal-Zébub, de la part d'Achazia, sur l'issue de la maladie de ce roi, qu'il en mourrait certainement. Achazia irrité envoya successivement

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trois capitaines avec 50 hommes, pour s'emparer du prophète. Celui-ci, du sommet d'une montagne, lit tomber le feu du ciel sur les deux premières compagnies. La troisième, dont le capitaine s'était humilié, fut épargnée ; et sur Tordre d'un ange, Elie descendit vers le roi et lui annonça qu'il ne sortirait pas de son lit. (2 Rois 1.) Après la mort d'Acha-zia, son frère Joram lui succéda. Ce dernier régnait encore sur Israël, quand Joram, roi de Juda, idolâtre et meurtrier de ses frères, reçut une lettre d'Elie qui lui reprochait ses crimes. En outre, cette lettre lui annonçait une maladie d'entrailles, binsi que les jugements de Dieu sur sa famille et sur son peuple. (2 Chron. 21: 1-15.) Plusieurs ont pensé que le prophète avait déjà quitté ce monde quand cette communication parvint à Joram.

Elie sachant que sa carrière allait se terminer par la glorification, partit de Guilgal et visita Béthel et Jérico, où il y avait des écoles de prophètes. Il était accompagné d'Elisée, qui refusa trois fois de le laisser seul. Ces deux serviteurs de Dieu, suivis à distance de 50 fils de prophètes, allèrent de Jérico au Jourdain. Elie frappa de son manteau le fleuve, qui se partagea, et ils le passèrent à sec. Invité par son maître à exprimer ses désirs, Elisée lui demanda une double mesure de son esprit. Comme ils s'entretenaient en marchant de leur prochaine séparation, Elie fut tout à coup enlevé au ciel, par un tourbillon, dans un char de feu et attelé de chevaux de feu. « Mon père, mon père, » s'écria Elisée, «chariot d'Israël et sa cavalerie! » Puis il releva le manteau du prophète glorifié. (2 Rois 2:1-13.) Environ neuf siècles plus tard, Elie s'entretenait, sur une montagne, avec Moïse et Jésus-Christ, de la mort prochaine du Fils de l'homme. (Luc 9: 30,31.) La prophétie de Malachie (4:5) annonçant le retour d'Elie, s'est accomplie par la venue de Jean-Baptiste. (Math. 11: 14; 17: 10-13.)

ÉLIHÉZER (secours de Dieu, Gen. 15: 2, 3),t surnommé Damésec, c'est-à-dire, de Damas, était l'intendant d'Abraham et le plus âgé de ses serviteurs. Sa piété et sa fidélité se montrèrent surtout dans le voyage qu'il fit à Caran, pour chercher une femme à Isaac. (24: 2.)

ÉLIHÉZER (Ex. 18: 4), second fils de Moïse, qui le nomma ainsi en souvenir du secours que Dieu lui avait accordé quand il était fugitif an pays de Madian.

ÉLIHÉZER (2 Chron. 20 : 37), prophète peu connu, qui prédit à Josa-phat la destruction delà flotte qu'il avait équipée, à Hetsjon-Guéber, de concert avec l'impie Achazia, roi d'Israël.

ÉLIHU (Job 32: 2), originaire de Buz, ville ou district de l'Idumée qui était probablement habité par les descendants de Buz, neveu d'Abraham. (Jér. 25:23 ; Gen. 22:21.) Il assista à l'entretien de Job et de ses trois amis, et ne prit la parole que lorsque ceux-ci furent réduits au silence. Blessé des paroles téméraires de Job et des discours de ses contradicteurs, il se contint néanmoins par respect pour ces hommes plus âgés que lui. (Job 32: 2-22.) Il exprima enfin son indignation contre eux, et répondit à Job dans trois discours ; mais ce dernier, quoique interpellé deux fois, ne lui répliqua rien. (33: 32; 34:33.) Les paroles d'Elihusont

ÉLI

empreintes d'nne vraie piété et d'une sainte jalousie pour la gloire'de Dieu ; mais il n'est pas facile de les analyser, ni d'en suivre le fil. Il blâme sévèrement Job de se justifier devant Dieu, de vouloir plaider contre lui, et de parler parfois comme les méchants. (33: 9-13; 34: 7-9.) Mais au lieu de soutenir, avec les trois amis de Job, que celui-ci s'est attiré ses maux par des crimes secrets, Elihu présente les épreuves comme des dispensai ons de Dieu pour humilier les fidèles, toujours imparfaits, et les purifier. (33: 14-30; 36: 7-14.) Il soutient la parfaite justice du Très-Haut, qui juge sans acception de personne. (34 :10-34.) Il fait enfin ressortir les perfections insondables de Dieu, par le spectacle de ses œuvres, et mentionne entre autres la pluie, le tonnerre, la neige, la glace et le vent, agents de la providence pour le bien des hommes ou pour leur châtiment. (36:24-33; 37.)

ÉLIM (Ex. 15:27), campement des Israélites, à l'est de la mer Rouge, où ils trouvèrent 12 sources d'eau et 70 palmiers. On croit qu'il s'agit d'une vallée profonde et fertile, située 2 */, lieues au sud-est de Mara. Il s'y trouve de la très bonne eau, quelques petits palmiers, et des arbrisseaux nommés tamariscs.

ÉLIMÉLEC. (Ruth 1: 2.) Bethléhémite qui poussé par la famine, émi-gra, avec sa femme Nahomi et ses deux fils, dans le pays de Moab, où il mourut.

ÉLIPHAZ ( Job 4: 1 ), le premier des trois amis de Job venus pour le consoler. Il était de Téman, ville ou district de l'Idumée, sans doute habité par les descendants de Téman, petit-fils d'Esatt. (Jér. 49:7; Gen. 36:11.) Il parla trois fois. Ses discours renferment de belles pensées sur la sainteté de Dieu et la corruption des hommes (Job 4:17-21 ; 15:15-16) ; sur le but des épreuves, qui est le bien, dit-il, de celui que Dieu châtie ( 5: 17-27 ) ; sur le bonheur passager des méchants et sur la protection dont Dieu environne les affligés. ( 5: 3-16 ; 22:12-20.) Mais Eliphaz ne sut pas se mettre à la place de Job, et s'étonna de le voir si troublé dans son affliction. ( 4:1-6.) Il en vint même à l'accuser de vol, d'injustice, de dureté envers les malheureux, et à voir dans ces prétendus crimes, la cause de ses malheurs. ( 22:1-11.) Il conclut en exhortant sou ami à renoncer à l'iniquité et à se convertir au Tout-Puissant, pour trouver la délivrance. (22 : 20-30.) Mais à la fin, Dieu irrité de la folie d'Eliphaz, lui ordonna de réclamer l'intercession de Job, qui offrit des sacrifices et pria en faveur de ses trois amis. ( 42:7-9.)

ÉLIS A. (Ezéch. 27: 7,) Ce nom désigne des îles inconnues, ou une contrée maritime, peuplée par Elisa, petit-fils de Japhet, et dont les Terriens tiraient de la pourpre et de l'écarlate. On a supposé qu'il s'agissait du Péloponèse, ou même de toute la Grèce. ( Gen. 10:4.)

ÉLISABETH (Lucl: 5), pieuse descendante d'Aaron, femme du sacrificateur Zacharie et mère de Jean-Baptiste. Elle fut d'abord stérile et n'eut ce fils que dans un âge avancé. (1: 7, 36.) Elle se cacha pendant les cinq premiers mois de sa grossesse, et reçut au sixième la visite de sa cousine, la vierge Marie. La salutation de celle-ci fit tressaillir l'enfant dans le sein d'Elisabeth, qui, remplie du Saint-Esprit, confirma à

DICTION. BIBLIQUE. H

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Marie la promesse du Seigneur. ( 1: 24, 41.) À la circoncision de son fils, Elisabeth déclara à ses parents qn'il devait s'appeler Jean. ( 1 •

57-60.)

ÉLISÉE <1 Rois 19: 16.), fils de Saphat, d'Abel-Méhola, prophète qni exerça son ministère pendant environ 60 ans, snrtont dans le royaume d'Israël, de 900-840 av. J.-C., et sous les six rois suivants : Achab, Acha-zia, Joram, Jéhu, Joachazjet Joas. Il labourait avec 12 paires de bœufs, lorsqu'Elie l'invita à le suivre, en lui jetant dessus son manteau. Elisée obéit sur-le-champ : après avoir sacrifié une paire de bœufs, fait un festin au peuple et embrassé ses parents, il accompagna Elie et le servit jusqu'à l'enlèvement de celui-ci. ( 19:19-21.) Nous ne possédons aucun détail sur son activité pendant les règnes d'Achab et d'Achazia. Ce fut sous Joram qa'Elisée vit Elie monter au ciel, après avoir refusé trois fois de s'en séparer, et lui avoir demandé une double mesure de son esprit: *Mon père, mon père ! s'écria-t-il, chariot d'Israël et sa cavalerie ! » Puis Elie disparut à ses yeux. Elisée animé de l'esprit de son maître, releva le manteau de ce dernier, et en frappa le Jourdain, qu'il passa à sec. Il fut bientôt reconnu pour le successeur d'Elie, par les fils des prophètes établis à Jérico. (2 Rois 2:1-18.) Les eaux de cette ville étant amères, il les assainit en jetant du sel à ty source. ( 2:16-22.) Ensuite il monta à Béthel, où il maudit, au nom de l'Eternel, de jeunes garçons qui se moquaient de son front chauve; aussitôt deux ours sortirent d'une forêt et en dévorèrent quarante-deux. Il alla de là au mont Carmel, puis à .Samarie, son séjour ordinaire, paraît-il, quoiqu'il fût souvent en voyage. ( 2: 23-25 ; 5: 3 ; 4:9.) Tous les miracles d'Elisée racontés dans l'Ecriture, eurent lieu sous Joram, qui ne régna que 12 ans. (2 Rois 3:1 ; 9: 24.) Voici un résumé de l'activité de ce prophète pendant cette période.

Joram, Josaphat et le roi d'Edom, privés d'eau dans une campagne contre les Moabites, consultèrent Elisée. Celui-ci leur ordonna de creuser des fossés, et les assura qu'ils se rempliraient d'eau, sans pluie, ce qui arriva le lendemain. (2 Rois 3.) Comme la veuve d'un des fils des prophètes craignait que ses deux enfants ne lui fussent enlevés, pour payer les dettes de son mari, elle s'adressa au prophète. Celui-ci lui dit d'emprunter des vases et d'y verser l'unique pot d'huile qui lui restait. L'huile ne cessa de couler que lorsque tous les vaisseaux préparés furent pleins. Après avoir vendu cette huile et payé sa dette, elle eut encore de quoi vivre avec ses enfants. (4:1-7.) Dans une de ses courses, Elisée fut retenu à Sunem, par la maîtresse d'une riche maison, où il reçut fréquemment dès lors la plus cordiale hospitalité, avec son serviteur Gué-hazi. En récompense de sa bonté, cette pieuse femme, dont le mari était vieux, eut la joie de mettre au monde un fils. Cet enfant grandit, alla vers son père pendant la moisson, prit mal et mourut le même jour. Mais le prophète absent fut informé de sa mort, et fit inutilement porter son bâton, par Guéhazi, sur le visage de l'enfant; puis il vint lui-même, se coucha plusieurs fois sur lui et le ressuscita. (4:8-37.) A Guilgal, pendant une famine, il adoucit, avec de la farine, un potage de coloquintes (plantes vénéneuses) préparé par les fils des prophètes, et rassassia 100 hommes

ÉLO

avec 20 petits pains d'orge. (4 : 3844.) Il guérit de la lèpre Nahaman, général syrien, en lui ordonnant de se laver sept fois dans le Jourdain; il refusa un riche présent de ce seigneur, et rendit lépreux Guéhazi, qui avait menti pour en obtenir de l'argent et des vêtements. (5:1-27.) Les fils des prophètes se trouvant trop à l'étroit, allèrent avec Elisée couper du bois, au bord du Jourdain, pour une nouvelle construction., L'un d'eux laissa tomber dans l'eau le fer de sa hache, et le prophète l'en retira, en le faisant surnager. (6:1-7.) Dans une guerre du roi de Syrie contre Israël, Elisée révélait à Joram les plans de son ennemi, qui se croyait trahi par les siens. Mieux informé, le Syrien fit cerner Dothan où se trouvait l'homme de Dieu. En sortant de cette ville, Elisée se montra à son serviteur craintif, escorté d'une multitude de chevaux et de chariots de feu. Il conduisit lui-même à Samarie, les Syriens miraculeusement éblouis, leur fit servir à manger et à boire et les renvoya. (6:8-23.) L'impie Joram, qui attribuait à Elisée l'affreuse famine de Samarie assiégée, essaya en vain de le faire mourir. Il entendit de la bouche du prophète la prédiction d'une extrême abondance pourle lendemain, puis celle de la mort d'un de ses favoris resté incrédule, et fut témoin de leur accomplissement. (6: 26-33; 7.) Elisée prédit à la Sunamite une famine de sept ans, et lui ordonna d'émigrer avec sa famille, ce qu'elle fit. ( 8:1.) S'étant rendu à Damas, le serviteur de Dieu fut consulté par Hazaël sur l'issue de la maladie de son maître, Ben-Hadad, roi de Syrie. Il lui annonça son élévation sur le trône de ce dernier, qui allait périr de sa main, et versa des larmes en prévision des cruautés de ce futur roi contre les Israélites. (8: 7-15.) Il fit aussi oindre Jéhu, à Ramoth de Galaad,pour roid'Israël. (9:1-12.)

On ignore ce que fit Elisée pendant les règnes de Jéhu, de Joachaz et de Joas. Il était très vieux et à son lit de mort, quand ce dernier vint pleurer sur son visage, en s'écriant : « Mon père, mon père, chariot d'Israël et sa cavalerie ! > Le prophète mourant ordonna au roi de tirer de l'arc, puis de frapper contre terre avec des flèches, en signe des victoires qu'il remporterait sur les Syriens. Un a a après l'ensevelissement d'Elisée, on jeta dans son sépulcre un mort qui toucha ses os, et ressuscita sur-le-champ. (13:14-21.) Dieu rendit ainsi témoignage à la mission divine et à la fidélité de son serviteur.

ELKANA (1 Sam. 1:1), fils de Jéroham, pieux lévite d'Ephraïm, et mari de Péninna et d'Anne; il aimait tendrement cette dernière, qui lui donna Samuel. (1 Chron. 6: 27.) Il allait chaque année, avec sa famille, à Silo, pour faire un sacrifice à l'Eternel.

ELLASAR (Gen. 14:1), contrée d'Asie nommée avec Sinhar et Hé-lam, mais dont il est impossible de déterminer la situation.

ELNATHAN (Jér. 26:22 ; 36:12, 25), l'un des courtisans de Jéhoja-kim, et peut-être son beau-père. (2 Rois 24:8.) Il fut envoyé par ce roi en Egypte, pour en ramener Urie, prophète persécuté qui s'y était réfugié. Il voulut néanmoins détourner Jéhojakim de brûler un écrit menaçant de Jérémie. Voyez Jéhojakim.

ÉLON (Jug.-12:11), juge d'Israël, dont on ne sait rien, sinon qu'il était de Zabulon, et qu'il gouverna le pays pendant dix ans.

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EMM

ÉLUL ( Néh. 6: 15), dernier mois de l'année civile des Hébreux, correspondait en partie à juillet et août.

ÉLYMAS (Act. 13:8), mot arabe signifiant le sage, ou le magicien. Voyez Bar-Jésus.

EMBAUMER. (Gen. 50:2,26.) Joseph ordonna à ses médecins d'embaumer Jacob; cette opération dura quarante jours. D'après l'historien grec Hérodote, qui vivait 450 ans av. J.-C., les Egyptiens avaient trois manières d'embaumer, dont voici la plus parfaite : On tirait d'abord par les narines, avec un fer recourbé, les cervelles du mort, puis on introduisait une liqueur aromatique dans le crâne. Ensuite l'on ouvrait le ventre pour enlever les entrailles ; on lavait l'intérieur du corps et le remplissait d'aromates. Ainsi préparé, le corps était placé dans le nitre. Au bout de soixante-dix jours, on le lavait et l'enveloppait de fine toile et de bandelettes enduites de gomme. On le mettait enfin dans un coffre de sycomore peint et orné d'hiéroglyphes. Ce coffre était dressé contre les murs de la maison, où il restait souvent plusieurs années avant d'être transporté dans une grotte. D'après les deux autres procédés, on se contentait d'injecter une liqueur dans les intestins et de placer le corps non ouvert dans le nitre, où il restait soixante-dix jours. Au temps de Joseph, les Egyptiens employaient quarante jours à embaumer (50:3), tandis qu'Hérodote parle de soixante-dix. Mais sa description paraît surtout se rapporter à la Thébaïde, dont la supériorité dans cet art a été constatée par l'expédition française en Egypte. Les corps embaumés, appelés mômies, pouvaient se conserver des milliers d'années. Les Israélites ne semblent pas avoir connu, comme les Egyptiens, l'art d'embaumer.

Les aromates employés, selon la coutume des Juifs, dans la sépulture de Jésus, étaient destinées à l'honorer et peut-être à retarder la décomposition de son corps. (Jean 19:39-40; 12: 7; Luc 23:56; 2 Chron. 16:14.)

ÉMERAUDE (Ex. 28:17), pierre précieuse, verte, diaphane et étin-celante, dont la cristallisation revêt différentes formes. Elle occupe, quant à la dureté, le cinquième rang parmi les pierres précieuses, et reçoit un très beau poli. Elle était la troisième au pectoral, et forme le quatrième fondement de la nouvelle Jérusalem. (Apoc. 21:19.)

ÉM1NS (Gen. 14: 5), peuple nombreux et de grande taille qui, du temps d'Abraham, habitait dans la plaine de Kirjathaïm, à l'est du Jourdain. Les Emins furent battus par Kédor-Lahomer, et détruits plus tard par les Moabites. (Deut. 2:10.)

EMMANUEL. (Esa. 7:14.) Ce nom, composé de trois mots hébreux, signifie Dieu avec nous. C'est un titre que St. Matthieu emprunte à une prophétie d'Esaïe pour l'appliquer à.Jésus-Christ. (Math. 1:23.) Cette prophétie est très claire en elle-même, mais sa liaison avec le contexte est assez difficile à saisir. Voici dans quelles circonstances elle fut prononcée : Retsin, roi de Syrie, et Pékach, roi d'Israël, assiégeaient Jérusalem vers l'an 740 av. J.-C. Comme l'impie Achaz, roi de Juda, était extrêmement effrayé, l'Eternel lui envoya Esaïe pour le rassurer et lui promettre qu'il serait délivré. Ce prince fut invité à demander un signe

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ÉNÉ

de sa prochaine délivrance, mais il s'y refasa. Le prophète loi dit alors : « Le Seignenr lai-même vous donnera un signe; voici, une vierge sera enceinte et elle enfantera un fils, et appellera son nom Emmanuel. » On s'est demandé comment la naissance du Sauveur a pu être un signe pour Achaz, qui vivait plus de sept siècles avant cet événement ; puis pourquoi le prophète ajoute que la délivrance promise à ce roi aura lieu avant que l'enfant « sache rejeter le mal et choisir le bien. » (Esa. 7: 14-16.) Calvin pense qu'il ne s'agit pas ici du fils qui doit naître d'une vierge, mais de tous les petits enfants du pays, que le prophète désigne par l'expression l'enfant. Voici, d'après le réformateur, le sens de l'oracle d'Esaïe adressé à Achaz et à son peuple :

Malgré votre impiété, Dieu accomplira fidèlement son alliance et il vous en donne pour signe la promesse que le Messie, par qui cette alliance subsiste, naîtra surnaturellement d'une vierge. Et, comme conséquence de cette promesse, je protégerai mon sanctuaire, qui n'existe qu'en vue du Rédempteur promis, et je vous délivrerai des ennemis qui menacent de le détruire. Vous serez bientôt témoins de cette délivrance, car avant que vos petits enfants (l'enfant) soient en âge de discerner le bien du mal, les deux rois qui vous effrayent auront disparu.

On a proposé d'autres explications de ce morceau difficile ; la suivante est soutenue par plusieurs théologiens évangéliques :

La prophétie d'Esaïe a reçu un accomplissement immédiat par la naissance naturelle d'un fils, qui était le premier-né d'une jeune femme. Cet enfant, nommé Emmanuel, a été un type de Jésus-Christ, qui est né surnaturellement de la vierge Marie. — Cet oracle aurait ainsi reçu un premier accomplissement naturel sous Achaz et un second sumaturel par l'incarnation du Fils de Dieu.

EMMAUS (Luc 24:13), bourgade située environ 2 */, lieues au nord-ouest de Jérusalem, où se rendaient Cléopas et nn autre disciple, lorsque Jésus les joignit et leur expliqua les Ecritures touchant sa résurrection.

EMMOR. (Act. 7:16.) Voyez Hémor.

ENCENSOIR (Lév. 16:12), vase d'or que le souverain sacrificateur remplissait de braises de l'autel d'airain, le jour des expiations; après y avoir mis de l'encens pulvérisé, il portait ce vase dans le lieu très saint, afin qu'un nuage couvrît le propitiatoire pendant le service. Cet encensoir, sans doute consacré à cet unique usage, est considéré dans Héb. 9 : 4, comme appartenant au lieu très saint. Le lieu saint, du moins celui du temple, renfermait d'autres encensoirs d'or, probablement destinés à transporter du feu de l'autel des holocaustes sur celui des parfums. (Lév. 10 :1; 1 Rois 7:50; Nomb. 16: 46.) Les encensoirs des deux cent cinquante complices de Coré étaient d'airain. ( 16:39. ) On ignore la forme des encensoirs, qui sont appelés fioles dans Apoc. 5:8. Voyez Parfum.

ENCHANTEMENT. Voyez Magie.

ÉNÉE (Act 9 : 32-35), paralytique qui demeurait à Lydde; il était couché sur son lit depuis huit ans, quand Pierre le guérit d'une parole.

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ÉPE

Ce miracle amena la conversion de tous les habitants de Lydde et de Saron.

ENFANT. (Gen. 21:12). Ce titre est quelquefois donné, dans l'Ancien Testament, à des adultes: Benjamin, âgé de 30-40 ans, est encore nommé enfant. (44:22.)

ENFANTS DE DIEU. Ce nom, fréquemment donné aux fidèles, désigne les anges dans Job 1: 6.

ENFER. (Math. 11: 23.) Le mot grec ainsi rendu dans nos versions, signifie lieu invisible; c'est la traduction d'un mot hébreu (schehol) qui désigne le séjour des trépassés (Act. 2:31; Esa. 14:9; Ps. 16:10), le sépulcre (Ps. 139 : 8), et aussi, semble-t-il, le lieu où sont punis les méchants après cette vie. (Ps. 9:18; Prov. 5:5; 9:18; 23:14.) Jésus-Christ appelle enfer (adês) le lieu des damnés. ( Luc 16: 23; 10:15. ) Par les portes de l'enfer, il faut entendre la puissance des démons. (Math. 16:18.) Le même terme grec désigne parfois le sépulcre; dans ce cas, nos traductions ne l'ont pas rendu par enfer. (Act. 2:31 ; Apoc. 20:14.)

ÉNOC. Voyez Hénoc.

ÉNON (Jean 3: 23), lieu situé au bord occidental du Jourdain, environ quinze lieues, pense-t-on, au sud du lac de Tibériade. Jean y baptisait parce qu'il y avait beaucoup d'eau.

ENSEIGNE, BANNIÈRE ou ÉTENDARD (Jos. 8: 17), mots désignant les drapeaux de l'armée israélite. Dans le désert, les douze tribus formaient quatre divisions, dont chacune avait son enseigne. (Nomb. 1:52; 2:2,10,18; 10:14, 18,22,25.) Des étendards ou signaux, dont on ignore la nature, étaient placés sur les montagnes, pour transmettre des nouvelles ou servir de points de ralliement. (Esa. 18:3 ; 13:2.) Jésus-Christ est présenté comme l'enseigne des peuples, sous le nom de racine d'Isaï. (11:10.) Les vaisseaux avaient aussi des enseignes : c'étaient les images des objets dont ils portaient les noms, ou celles des divinités protectrices des navigateurs. (Act. 28:11.)

ENSUBLE (1 Sam. 17: 7), rouleau autour duquel s'enroule la chaîne dans un métier de tisserand. Le manche de la hallebarde de Goliath était aussi gros qu'une ensuble.

ÉPAPHRAS (Col. 1:7), collaborateur de Paul qui prêcha l'Évangile aux Colossiens. Il partagea la captivité de l'apôtre à Rome et s'y montra plein de sollicitude pour les fidèles de Colosses, de Laodicée et d'Hiéra-polis. (Philém. 23 ; Col. 4: 12-13.)

ÉPAPHRODITE (Philip. 2:25-30), chrétien éminent, et probablement pasteur de l'église de Philippes, qui l'envoya à Rome porter un secours à Paul, prisonnier, qu'il servit avec un grand dévouement. Il tomba gravement malade et se rétablit. Son ardent désir de revoir les Philippiens engagea Paul à le leur renvoyer avec une lettre pour eux.

ÉPAULE. (Lév. 7:33; 10:14.) Dans les sacrifices de prospérités, l'épaule droite de la victime appartenait au sacrificateur.

ÉPEAUTRE (Ex. 9: 32), espèce de froment rouge d'une qualité inférieure au froment ordinaire, et dont les épis ressemblent à ceux de l'orge.

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ÉPH

L'épeautre réussit dans tous les terrains. Il est difficile de préciser l'espèce de blé désignée par le mot hébreu^insi rendu dans nos versions.

ÉPERVIER (Lév. 11:16), oiseau de proie de 30 centimètres de long (1 pied) et de 60 centimètres d'envergure (2 pieds). Il a le bec court, gros et crochu, les doigts longs et armés de griffes courbées. Il se nourrit d'oiseaux, de lapins, de rats et de grenouilles. La femelle pond cinq œufs blancs, tachetés vers la pointe. L'épervier mue au printemps et gagne pour l'hiver des climats plus chauds. (Job 39 : 29.)

ÉPHA. Voyez JMesures.

ÉPHÈSE ( Act. 18:19 ), grande ville de l'Asie-Mineure, sur la rive gauche du Caystre et près de son embouchure dans la mer Égée, avec un port important. Bâtie par les Cariens, puis conquise vers 1140 av. J.-C. par les Ioniens, elle devint la capitale de leur confédération, et le centre d'un grand commerce. Elle fut l'un des foyers des sciences, des beaux-arts et de la culture grecque, mais aussi de l'idolâtrie. Parmi ses nombreux édifices, le plus magnifique était le fameux temple de Diane, situé entre la ville et le port. Soumise aux Perses par Cyrus, elle en fut délivrée par les Grecs, dont elle devint plusieurs fois dépendante. Sous les Romains, Éphèse était la capitale de l'Asie proconsulaire. Paul y porta l'Évangile vers l'an 54. Au retour de son second voyage missionnaire, il passa à Éphèse, où demeuraient beaucoup de Juifs ; il y prêcha avec succès dans leur synagogue ët y laissa Aquilas et Priscille, qui continuèrent son œuvre. Apollos vint fortifier l'église naissante. ( 18: 18-26.) Dans son troisième voyage, Paul y séjourna de deux à trois ans et déploya une prodigieuse activité, évangélisant en public et en particulier. (20:20,31.) Il baptisa douze disciples de Jean, qui reçurent le Saint-Esprit et le don des langues. (19:1-7.) Il plaida pendant trois mois la cause de Christ dans la synagogue, puis pendant deux ans dans l'école de Tyrannus. (19: 8-10.) De nombreuses guérisons furent opérées en portant sur les malades et les possédés les linges qui avaient touché le corps de Paul. Ces prodiges, rendus plus éclatants par l'insuccès de sept exorcistes juifs, ébranlèrent l'idolâtrie et attirèrent de nombreux païens à la foi. On vit même des magiciens convertis brûler publiquement leurs livres. L'émeute excitée par Démétrius contre Paul et ses compagnons Gaïus et Aristar-que, constata les progrès de l'Évangile, sans pouvoir les arrêter. (19: 11-40.) Après une excursion en Grèce, l'apôtre vint à Milet, où il manda les pasteurs d'Éphèse, leur adressa les plus touchantes exhortations et prit congé d'eux pour toujours, au milieu de beaucoup de larmes (20:17-38) ; mais il écrivit plus tard de Rome à leur église. ( Eph. 1:1.) Timothée travailla aussi à Éphèse. ( 1 Tim. 1:3.) D'après la tradition, Jean y exerça longtemps son ministère. La lettre qu'il écrivit de la part de Jésus-Christ aux Éphésiens, vers la fin du premier siècle, nous les représente zélés pour la vérité, mais négligeant la charité. Le Seigneur les menace de leur ôter l'Évangile s'ils ne se repentent. (Apoc. 2:1-7.) Plusieurs conciles furent tenus à Éphèse, entre autres celui qui, en 431 condamna Nestorius. Cette ville, incorporée à l'empire turc en 1391, fut vraisemblablement détruite en 1402, par Tamerlan. Près de ses ruines

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ÉPH

se trouve le misérable village d'Aïa-Solouk. On croit que ce nom dérive des mots grecs agios théologo^ ou le saint théologien, comme Ton appelait St. Jean.

Epitre aux Ephésiens. Cette lettre, portée par Tycbique à l'église d'Éphèse, était destinée, semble-t-il, à être communiquée aux autres églises d'Asie ( Eph. 6:21 ) ; cela expliquerait le caractère très général de cette épître et l'absence de toute allusion au séjour de Paul parmi les Éphésiens. (1:15 ; 4: 21 ; 3: 2.) L'apôtre l'écrivit sans doute pendant son emprisonnement à Rome, vers l'an 62. ( 4: 1 ; 6: 20. ) Elle est empreinte d'un profond sentiment d'adoration et de reconnaissance. La première partie (1-3), essentiellement dogmatique, traite de la miséricorde de Dieu, manifestée dans la vocation des gentils à l'Évangile. Elle mentionne spécialement l'élection du fidèle, la profonde misère de l'homme naturel, la gratuité du salut, l'union des Juifs et des Gentils dans un seul corps en Christ. Dans la seconde partie (4- 6), qui est surtout pratique, Paul exhorte les fidèles à l'unité, au dépouillement du vieil homme, à l'abandon de toute impureté, if rappelle spécialement les devoirs mutuels des époux, des enfants et des parents, des serviteurs et des maîtres. Il recommande enfin l'emploi de toutes les armes spirituelles contre Satan.

ÉPHOD (Ex. 28: 6-14), l'un des vêtements du souverain sacrificateur, dont la forme nous est imparfaitement connue. C'était, paraît-il, une espèce de camisole sans manches, bleue, pourpre, écarlate et brodée d'or, et à laquelle était fixée, pour la serrer, une ceinture aux mêmes couleurs. L'éphod était pourvu de deux épaulettes ; celles-ci étaient ornées de deux pierres d'onyx, enchâssées dans de l'or ; sur chaque pierre on avait gravé les noms de six tribus d'Israël. (39: 2-7.) Tous les sacrificateurs, et même de simples lévites, portaient des éphods de fine toile. (1 Sam. 22:18; 2 : 18; 1 Chron. 15: 27.)

ÉPHRAIM (fertile, Gen. 41:52), second fils de Joseph. Jacob mourant lui conféra le droit d'aînesse, lui annonça un grand pouvoir et une nombreuse postérité, et le mit, avec Manassé, au rang de ses propres enfants. (48: 5-19.) Tous ses fils furent massacrés en Égypte par des Philistins originaires de Gath, probablement établis sur les frontières de ce pays. Dans sa douleur, Éphraïm fut consolé par ses frères et par la naissance inespérée d'un nouveau fils. (1 Chron. 7:20-23.)

La tribu d'Éphraïm fut illustrée par Josué. (Nomb. 13:9.) Moïse lui prédit d'abondantes bénédictions. (Deut. 33:13-17.) Sa portion lui échut dans une contrée fertile, au centre du pays. Le territoire d'Ephraïm était borné au nord par Manassé; au sud par Dan et Benjamin; à l'est par le Jourdain, et à l'ouest par la Méditerranée. (Jos. 16:5-10; 17:9-10.) Silo, où le tabernacle fut déposé, se trouvait dans cette tribu, qui se montra souvent jalouse des victoires remportées par d'autres tribus. Cette passion lui coûta la perte de 42000 hommes après la victoire de Jepbté sur les Hammonites. (Jug. 7: 24; 12: 1-6.) L'influence d'Éphraïm devint prépondérante dans le royaume d'Israël, dont cette tribu partagea le sort. Samarie, qui appartenait à celle-ci, fut la capitale du royaume

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ÉSA

des dix tribus, qui est fréquemment désigné sous le nom d'Éphraïra. (Ésa. 7:2-9; Jér. 7:15 ; Ezéch. 37 :16.) -

ÉPHRAIM*(2 Sam. 13:23), petite ville de Benjamin, située trois lieues an nord de Jérusalem. Jésus s'y retira après la résurrection de Lazare. ( Jean 11:54. ) Ephraïm est probablement la même ville qu'Héphrajim. (2 Chron. 13 :19.)

Forêt dÉphraïm (2 ,Sam. 18: 6), forêt située dans la montagne de Galaad, où Absalom fut défait et tué en poursuivant son père. On ignore l'origine de ce nom.

Montagne d'Êphraim (Jos. 17: 15), région montagneuse et fertile, qui est coupée d'étroites vallées et s'étend de la plaine de Jizréhel aux monts de Jnda, en traversant la tribu d'Éphraïm. Garizim, Hébal, Tsal-mon et Gahas en sont les principaux sommets, qui s'élèvent à environ 750 mètres .(2500 pieds) au dessus de la mer. (Deut. 11 :29 ; Jug. 9: 48 ; Jos. 24:30.)

ÉPHRAT ou ÉPHRATA (Gen. 35:19; Mich. 5:2), autre nom de Bethléhem de Juda, pour distinguer cette ville de Bethléhem de Zabu-lon. (Jos. 19: 15.) On ne sait si dans le Ps. 132:6, Ephrat désigne Bethléhem, ou la tribu d'Ephraïm. Par Ephratien, il faut entendre tantôt un Ephraïmite (Jug. 12 : 5; 1 Sam. 1:1; 1 Rois 11: 26), tantôt un Beth-léhémite. (Ruth. 1:2; 1 Sam. 17:12.)

ÉPICURIENS (Act. 17:18), secte de philosophes fondée par Epi-cure, né près d'Athènes, l'an 341 av. J.-C. 11 enseignait que l'organisation de l'univers est due à la rencontre fortuite des atomes; que les dieux ne s'occupent nullement de notre monde ; que l'âme meurt avec le corps ; que le souverain bien consiste dans le plaisir, c'est-à-dire, dans les jouissances de l'esprit, du cœur et des sens. ,Mais ses disciples plaçaient le souverain bien surtout dans les plaisirs sensuels. Qnelques-uns de ces philosophes s'entretinrent avec Paul, sur la place «d'Athènes, et trouvèrent sa doctrine fort étrange.

ÉPINETTE. (Ps. 150:4.) Yoy. Musique.

ÉRASTE (Act. 19:22), collaborateur de Paul à Ephèse, d'où l'apôtre l'envoya en Macédoine, puis le rejoignit à Corintbe. Il devint procureur ou trésorier de cette ville, où Paul le laissa, à moins qu'il ne s'agisse, comme on l'a supposé, d'une charge qu'Eraste aurait remplie avant sa conversion. (Rom. 16: 23; 2 Tim. 4:20.)

ÉREC (Gen. 10:10), ville de Caldée bâtie par Nimrod, et dont la situation est incertaine.

ÉSAIE (2 Rois 19: 2), iils d'Amots, fut prophète à Jérusalem, sous les règnes d'Hozias, Jotham, Achaz et Ezéchias, rois de Juda, pendant environ soixante ans, de 760-700 av. J.-C. (Es. 1:1.) Il était marié et père de deux fils. (7:3; 8: 3.) Il reçut vocation, on ignore à quel âge, dans une vision, l'année de la mort d'Hozias. Le Seigneur, c'est-à-dire, le Fils de Dieu (Jean 12 :41), lui apparut environné de séraphins à six ailes, criant l'un à l'autre : « Saint, saint, saint est l'Eternel des armées ! » Esaïe confus se sent indigne de parler ; mais l'un des séraphins lui touche les

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ÉSA

lèvres avec une braise prise sur l'autel, et le prépare ainsi à sa mission. (Esa. 6:1-9.) Il prophétisa à une époque de luxe et de grande corruption ( 1-5), et au moment où l'Assyrie asservissait les autres nations et menaçait Juda. Il fut spécialement chargé de rassurer l'impie Achaz qui tremblait devant les rois de Syrie et d'Israël, et le pieux Ezéchias alarmé par Sanchérib. (7:1-8; 2 Rois 19:6,20.) Outre ses prophéties,il a écrit une vie d'Hozias, qui n'est pas dans la Bible, et la seconde partie de celle d'Ezé-chias. (2 Chron. 26 : 22; 32: 32; Esa. 36-39.) Il mourut très âgé, probablement sous l'impie Manassé. D'après une tradition, ce prince l'aurait fait scier dans un arbre creux qui s'était ouvert pour offrir un refuge au prophète contre ce cruel persécuteur. Il y a dans Hébr. 11:37, une allusion à un pareil supplice.

Le livre du prophète Esaîe se divise en deux parties; on peut subdiviser la première (1-39) en quatre sections : 1° ( 1-12.) Censures contre la corruption de Juda, et prophéties messianiques se rattachant à l'invasion de ce royaume, sous Achaz, par les rois de Syrie et d'Israël. 2° ( 13-24.) Prédiction de la ruine de Babylone, de l'Egypte et d'autres nations ennemies du peuple de Dieu. 3° (25-35.) Menaces contre Israël et Juda, et promesse du Messie. 4° ( 36-39.) Récit de l'invasion de Sanchérib, de la maladie d'Ezéchias et de l'ambassade du roi de Babylone.

La seconde partie (40-66) fut écrite, paraît-il, vers la fin de la carrière du prophète. C'est une magnifique description du royaume du Messie, rattachée à la-délivrance de la captivité. Esaïe contemple, comme dans un tableau, Cyrus, le libérateur des Juifs, qu'il désigne par son nom, 150 ans avant sa naissance ( 44 : 28 ; 45:1 ) ; la ruine de Babylone (47:1 ) ; les souffrances et la mort de Christ pour le salut des pécheurs (53:1-8), et l'établissement de son règne sur toute la terre. (54; 60; 65.) — Esaïe ne s'est pas astreint à l'ordre chronologique. Son style, très varié, est approprié aux divers sujets qu'il traite; mais il se distingue surtout par l'élégance et la sublimité. L'authenticité de la seconde partie, qui a été contestée, est confirmée par Jésus-Christ et les apôtres. ( Math. 3:3;8:17; 12:17 ; Jean 1: 23; 12:38; Act. 8:28-33 ; Rom. 10:16-21.)

ESARHADDON ou EZAR-HÀDDON (2 Rois 19:37; Esdr. 4:2), fils et successeur de Sanchérib, roi d'Assyrie. Il fit transporter en Samarie des colons de divers peuples pour remplacer les Israélites emmenés par Salmanasar. (2 Rois 17:3,24; Esdr. 4:2.) Il s'empara, dit-on, de Babylone en 680 av. J.-C.; mais son histoire est très obscure.

ÉSAU ( velu, Gen. 25:25), fils aîné d'Isaac et frère jumeau de Jacob. Il avait le corps couvert de poil, aimait la chasse et la vie des champs, et apportait du gibier à son père, dont il fut le préféré. Il était irréligieux et sensuel, comme il le montra en vendant à Jacob son droit d'aînesse, contre un potage de lentilles, afin de satisfaire son appétit sur-le-champ. 11 fut alors surnommé Edom, c'est-à-dire, roux, à cause de la couleur de ce potage. (25:25-34.) A quarante ans, il épousa deux Héthiennes, qui chagrinèrent beaucoup ses parents. (26: 34,35.) Isaac voulant le bénir, lui demanda de la chasse ; mais Esatt fut prévenu par Jacob et privé par une direction divine de la bénédiction qu'il avait méprisée, et qu'il

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ESC

demanda en vain, quoiqu'avec larmes. Celle qu'il obtint ne se rapportait qu'à cette terre. Au lieu de reconnaître sa faute, il résolut de tuer Jacob, mais seulement après la mort de son père. (27:1-41.) Il épousa aussi, par égard pour ses parents, une fille de son oncle Ismaël. (28:9.) Il eut cinq fils, acquit de grandes richesses, et alla s'établir à la montagne de Séhir. (32:3 ; 36:1-8.) Cependant sa haine contre son frère s'apaisa. Après une séparation de vingt ans, il alla à la rencontre de Jacob avec quatre cents hommes, l'embrassa, lui parla avec bienveillance et accepta de lui un présent, puis retourna en Séhir. ( 33: 1-16.) Il le revit plus tard à Hébron, lors de l'ensevelissement d'Isaac ( 35:27-29.) Sa mort ne nous est pas racontée. Esaû nous est présenté comme le type des péchours qui méprisent la grâce de Dieu. (Hébr. 12:16-17.)

ESCARBOUCLE. ( Ex. 28:18.) Ce nom donné autrefois à toutes les pierres précieuses de couleur rouge, s'applique aujourd'hui à une espèce de rubis d'un ronge foncé. On est incertain sur l'espèce de pierre précieuse désignée par le mot hébreu.

ESCLAVE. ( Gen. 44: 33. ) Le mot hébreu ( hébed ) traduit par esclave, désigne en général celui qui sert ; il est aussi rendu par serviteur, et employé dans diverses acceptions. (Gen. 9: 25; 32: 20; Jos. 1: 1; 2 Sam. 16:19; 1 Rois 20:32; Esa. 42: 1; Jér. 27: 6.) Dès le temps d'Abraham, les serviteurs sont considérés comme la propriété de leurs maîtres. Ils s'achètent, se donnent en présent, ou naissent dans la maison. ( Gen. 12:5,16 ; 30: 43 ; 14:14; 17 : 12; 37 : 28.) La loi de Moïse n'a pas aboli l'esclavage, qui régnait partout depuis longtemps ; mais elle l'a adouci à l'égard des étrangers, et presque supprimé à l'égard des Israélites. Il règne quelque obscurité sur certains points relatifs à la position légale des esclaves. La loi renfermait les dispositions suivantes:

1* Celui qui achetait un esclave hébreu, devait, au bout de six ans, le renvoyer libre, comme il était venu. La femme et les enfants de l'esclave qui s'était marié chez son maître, appartenaient à celui-ci. Si l'esclave préférait rester avec sa famille, le maître lui perçait l'oreille, et le gardait pour toujours. ( Ex. 21:1-6 ; Deut. 15:12-18.)

2° Quand un Israélite pauvre s'était vendu, il devait être traité non comme un esclave, mais comme un mercenaire, et sortait libre au jubilé. S'il se vendait à un étranger établi au pays, il conservait même le droit de se racheter, ou d'être racheté par un parent. ( Lév. 25:39-55.)

3° Le voleur qui n'avait pas de quoi faire la restitution légale, était vendu pour son larcin. ( Ex. 22: 1-3.)

49 Lorsqu'un père, sans doute par pauvreté ( Néh. 5:5), vendait sa fille, le maître de celle-ci pouvait en faire sa concubine, mais perdait par-là le droit de la revendre. S'il la donnait pour femme à son fils, et que celui-ci prît une seconde compagne, la première conservait tous ses droits d'épouse, sinon elle recouvrait sa liberté. ( Ex. 21: 7-11.)

5° Les Israélites pouvaient acheter des esclaves soit des étrangers séjournant dans leur pays, soit chez les autres nations, et les transmettre en héritage à leurs enfants. (Lév. 25:44-46.) Mais ces esclaves devaient

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ESD

être circoncis et admis dans l'assemblée de l'Eternel. (Gen. 17:13 ; Ex. 12:44.)

6° Les esclaves se reposaient le jour du sabbat, participaient aux repas des sacrifices, aux fêtes de famille et à tous les privilèges religieux du peuple de Dieu. (Ex. 20:10; Deut. 5:14,15 ; 12:12,18; 16:11,14.

7° Le maître qui en frappant son esclave, le faisait mourir sous ses coups, subissait un châtiment non déterminé. Mais il n'était pas puni si l'esclave survivait un ou deux jours. (Ex. 21:20, 21.)

8° Le maître qui crevait un œil, ou cassait une dent à son esclave, lui devait la liberté. (Ex. 21:26,27.)

9® L'esclave fugitif ne devait pas être livré à son maître. Celui qui dérobait et vendait un Israélite, était puni de mort. (Deut. 23:15; 24: 7 ; Ex. 21:16.)

L'Evangile n'a pas formulé de doctrine sur l'esclavage. Il exhorte les esclaves à l'obéissance envers leurs maîtres, et ceux-ci à la justice et à la charité envers leurs esclaves. (1 Tim. 6:1 ; Eph. 6:5-9; Col. 3: 22; 4:1; Tite 2:9; Philém. 16.) Mais en proclamant l'abolition de tout privilège de race, l'égalité de tous les hommes en Christ, et la charité comme la loi fondamentale des relations des hommes entre eux, il a répandu dans le monde le principe d'une société nouvelle et de l'abolition de l'esclavage. (Gai. 2:3-8; Col. 3 : 11; 1 Cor. 12: 13; Math. 22: 39; Jean 13: 34; Rom. 13: 10; 1 Cor. 13.)

ESCOL (grappe, Nomb. 13 : 24, 25; 32: 9), torrent ou vallon, au sud de Canaan, dont la situation est incertaine, et qui fut ainsi nommé (Na-hal-Escol signifie torrent ou vallon de la grappe) parce que les espions y cueillirent une grappe de raisins que deux hommes emportèrent sur un bâton.

ESDRAS (Néh. 12: 26; Esdr. 7: 1-6), sacrificateur et docteur de la loi, vécut à Babylone sous le règne, paraît-il, d'Artaxerxès-Longuemain. Il obtint de ce prince, vers 458 av. J.-C., la permission de retourner à Jérusalem, avec environ 1800 Juifs et leurs familles; il reçut aussi de lui une lettre de créance pour les gouverneurs de la. Judée, et des dons pour le temple. (Esdr. 7: 7-25; 8: 36.) Après s'être placé, par le jeûne et la prière, sous la protection de Dieu, il partit avec ses compagnons, et arriva au bout de quatre mois, à Jérusalem. (8:21-36.) Informé que plusieurs Juifs avaient pris des femmes étrangères, il déchira ses vêtements, s'arracha les cheveux, pleura et pria devant le peuple, qui fut ému et confessa son péché. (9:1-15 ; 10:1-4.) Il convoqua une grande assemblée où l'on décida une enquête, qui dura trois mois, et d'après laquelle 109 coupables durent renvoyer leurs femmes étrangères et les enfants qu'ils en avaient eus. (10.) Il travaillait depuis treize ans au relèvement du peuple lorsque Néhémie vint l'assister. (Néh. 2:1; Esdr. 7:7.) Esdras lut la loi de Moïse et la fit expliquer, depuis le matin jusqu'à midi, à une nombreuse assemblée, le premier jour du septième mois. Le lendemain, les principaux du peuple s'enquirent auprès de lui, touchant la fête des tabernacles, qu'on célébra ensuite avec une grande solennité. (Néh. 8:1-18.) Il assista enfin à la dédicace de la muraille de Jérusalem.

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ÉTA

(12 : 36.) D'après Josèphe, Esdras mourut très âgé dans cette ville. Il est l'auteur du livre qui porte son nom. Une tradition lui attribue d'avoir présidé à la formation du canon de l'Ancien Testament.

Le livre d1 Esdras comprend une période d'environ 80 ans, et se divise en deux parties. La première (1-6) raconte le retour de la captivité, sous Zorobabel, et la reconstruction du temple, au milieu de grandes difficultés, de 536-515 av. J.-C. La seconde partie (7-10) contient le récit du voyage d'Esdras et de ses efforts pour la restauration morale et religieuse de son peuple; ce récit est complété dans Néh. 8; 12: 36. Il y a entre les deux parties du livre d'Esdras, une lacune d'environ 57 ans. Des fragments de cet écrit sont rédigés en caldéen. (4: 8à6:18 ; 7:1-26.)

ESPAGNE. (Rom. 15: 24,28.) Cette contrée, au sud-ouest de l'Europe, est devenue province romaine 225 ans av. J.-C.; elle comprenait aussi le Portugal. On ignore si Paul s'y rendit, comme il en avait l'intention.

ESTER ou HADASSA (Ester 2: 7), jeune orpheline benjamite, cousine et fille adoptive de Mardochée, vivait à Susan, résidence d'Assué-rus, roi de Perse. Sa beauté la fit choisir pour remplacer la reine Vasti. Instruite de la conspiration d'Haman contre les Juifs, elle jeûne et prie pendant trois jours, puis se présente, au péril de sa vie, devant le roi, pour conjurer la ruine de son peuple. ( 4.) Assuérus lui fait toucher son sceptre d'or, et l'assure de sa faveur. Dans un repas, elle lui révèle son origine, en présence d'Haman, et lui dénonce ce dernier comme son ennemi et celui de ses compatriotes, dont elle implore la grâce. Le roi irrité fit p#ndre Haman et donna sa maison à Ester. (7.) La reine et Mardochée furent autorisés à permettre aux Juifs de se défendre et de profiter du 13 adar (fin février), jour où ils devaient être massacrés, pour exterminer leurs ennemis. (9.)

Le livre d'Ester raconte l'histoire de cette reine et des événements qui se rattachent à son élévation. Il nous fait connaître les mœurs des rois de Perse et la pompe de la cour d'Assuérus; l'orgueil et la ruine du cruel Haman ; la piété d'Ester et de Mardochée, la délivrance accordée à leur nation, et l'établissement de la fête de Purim, pour en célébrer la mémoire. Quoique le nom de Dieu ne s'y trouve pas, l'action de sa providence y éclate partout. L'auteur de ce livre est inconnu. Assuérus paraît être le même que Darius, ou son successeur Xerxès, qui ont régné 522-472 avant J.-C.

ÉTAIN (Nomb. 31:22), métal léger déjà connu des Israélites du temps de Moïse, et considéré parfois comme l'écume de l'argent. (Esa. 1:25; Ezéch. 22:18.)

ÉTANG. (2 Sam. 2:13.) Parmi les étangs nommés dans l'Ecriture, les plus importants sont V étang supérieur (2 Rois 18 :17), et Y étang inférieur (Esa. 22:9), l'un et l'autre dans la vallée de Hinnom. Le premier, à l'ouest de Jérusalem, communique avec cette ville par un canal souterrain ; il est long de 95 mètres (316 pieds), large de 60 (200 pieds) sur 51/, de profondeur (18 pieds). Le second, au sud-ouest de la ville, a environ 180

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ÉTI

mètres de longueur (600 pieds), 7-8 de largeur (260 pieds), et 107, de profondeur (35 pieds).

ÉTHAN. Voyez DARD AH.

ÉTHAN (1 Chron. 6:44), l'un des trois chefs de la musique sacrée, ' nommé aussi Jédithum. Voyez ce mot.

ÉTHANIM (1 Rois 8:2), 7«* mois de l'année sacrée, répondait en partie à septembre et octobre ; ce fut dans ce mois que Salomon dédia le temple.

ETH-BAHAL (1 Rois 16:31), roi de Sidon, et père de Jésabel, passe pour avoir été prêtre de Bahal, puis meurtrier de son prince, dont il usurpa la couronne.

ÉTHIOPIE. (2 Rois 19:9.) Le mot hébreu Rappliquant à plusieurs pays (voyez Cus), nos versions ne l'ont rendu par Ethiopie, que lorsqu'il paraît désigner la contrée connue sous ce nom. Située au sud de l'Egypte, dans la zone torride, elle occupait, du nord au sud, une étendue d'environ 350 lieues et comprenait : 1° La Nubie, plateau qui s'élève de 270-1200 mètres (900-4000 pieds); il est stérile au nord, sauf sur les bords du Nil,, et fertile au sud. 2° L'Abyssinie, pays montagneux, haut de 2100-2400 mètres (7000-8000 pieds), au sud de la Nubie.

L'histoire de l'Ethiopie est fort obscure. Des monuments et des ruines attestent son ancienne splendeur. Des prêtres venus de l'Orient fondèrent dans la haute Nubie, entre l'Atbarah et le Nil, le célèbre royaume de Méroé, dont les villes et les temples en ruine rappellent l'antique civilisation. L'Egypte semble avoir été tour à tour maîtresse et vassale de l'Ethiopie. Sisak, roi d'Egypte, qui prit Jérusalem sous Roboam, vers 970 avant J.-C., avait des Ethiopiens dans son armée. (2 Chron. 12 :3.) Environ 25 ans plus tard, Zéraph, roi d'Ethiopie, envahit Juda avec un million d'hommes, dont une partie étaient Libyens, et fut battu par Asa (14:9-13 ; 16:8.) Quand Sanchérib attaquait le royaume d'Ezéchias, vers 713, il se retira, sur le bruit que Tirhaca, roi d'Ethiopie, venait l'attaquer. (2 Rois 19:9.) La cour de Candace, reine des Ethiopiens, était en Abyssiuie, où il y avait des Juifs, et où retourna le trésorier de cette princesse, converti par Philippe. (Act. 8:27.) Mais les Abyssins ne reçurent l'Evangile qu'au IVœe siècle, par les soins de l'évêque Frumence. Leur christianisme est aujourd'hui profondément altéré. — Quant à la femme de Moïse, qui était éthiopienne (Nomb. 12 :1), voyez Cus.

ÉTIENNE (Act. 6:5), le premier des sept diacres nommés pour la distribution des aumônes. Plein de foi et du Saint-Esprit, il faisait de nombreux miracles au nom de Jésus, quand des Juifs de diverses synagogues voulurent contester avec lui et furent confondus par sa parole ardente. Ils poussèreut alors des imposteurs à l'accuser de blasphème. Le peuple et ses chefs furieux l'entraînent devant le conseil, produisent de faux témoins, et lui imputent d'avoir prédit la ruine du temple et du mosaïsme (6:8-14.) Plein d'assurance et le visage radieux, Etienne résume devant le conseil l'histoire des Israélites, depuis la vocation d'Abraham jusqu'à Salomon. Il répond indirectement à ses accusateurs en

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ÉTR

insistant snr le ministère de Moïse et l'endurcissement dn peuple, ainsi que par la citation d'un passage d'Esaïe (66:1 ) relatif au temple. (Act. 6:15; 7:2-50.) Puis tout à coup il apostrophe ses juges, leur reproche leur résistance au Saint-Esprit, la mort de Jésus et le mépris de la loi. On admet généralement qu'ils s'attirèrent par leur contenance hostile, cette véhémente répréhension, qu'ils interrompirent par des cris de rage. Comme Etienne regardant le ciel, s'écriait: « Je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme à la droite de Dieu, » tous se précipitèrent sur lui, l'emmenèrent hors de la ville et le lapidèrent sans jugement. Ce premier martyr de Jésus lui recommande son âme, et expire en priant pour ses meurtriers. (7:51-60.) Il fut enseveli par quelques fidèles, qui menèrent un grand deuil sur lui. (8:2.)

ÉTOILES (Gen. 1: 16), corps célestes qui parurent au quatrième jour, et dont la création n'est indiquée, après celle du soleil et de la lune, que par une parenthèse : Aussi les étoiles. Quoiqu'elles paraissent innombrables, l'œil nu n'en aperçoit que quelques milliers; mais armé d'un puissant télescospe, il en découvre des millions. L'astronomie les range en trois classes : 1° Les étoiles fixes, innombrables soleils qui peuplent l'étendue, et que leur immense distance fait paraître comme de simples points lumineux ; on les reconnaît à leur lumière étincelante. 2° Les planètes, globes opaques tournant autour du soleil, qui les éclaire. Les unes sont plus grandes, les autres plus petites que notre terre. On en connaît aujourd'hui environ quatre-vingt-dix, dont les principales sont: Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne et Uranus. 3° Les comètes, étoiles ordinairement accompagnées de nébulosités. Ces astres se meuvent autour du soleil, dans des ellipses tellement allongées, qu'ils cessent d'être visibles pendant une partie de leur révolution. Les anciens croyaient que les comètes erraient dans l'espace sans suivre démarché régulière (Jude 13.) L'étoile qui conduisit les mages jusqu'à Bethléhem, n'était pas un astre véritable, mais un corps lumineux que Dieu fit miraculeusement apparaître pour les guider. ( Math. 2: 2-10.)

ÉTRANGER. (Ex. 12: 48.) La loi de Moïse précisait la position des étrangers qui vivaient au milieu des Israélites. Elle prescrivait à ceux-ci de les aimer et de les traiter avec bonté ( 22: 21 ; Lév. 19:33, 34 ) ; de les inviter aux festins des dîmes et aux autres fêtes ( Deut. 14: 28, 29 ; 16:10-15 ) ; de les laisser glaner et jouir des produits de l'année sabbatique. ( Lév. 19:9,10 ; 23:22 ; 25:6 ; Deut. 24:19-22.) Les étrangers pouvaient se faire circoncire et célébrer la pâque. ( Ex. 12:48; Nomb. 9:14.) Us étaient jugés par les tribunaux ordinaires et profitaient des villes de refuge. (Ex. 12: 49 ; Lév. 24: 22 ; Nomb. 35:15.) Mais ils devaient observer le repos du sabbat et des autres fêtes, s'abstenir de sang, de pain levé pendant la pâque, et des abominations interdites aux Israélites. ( Ex. 12 : 19 ; 20 : 10 ; Lév. 16: 29 ; 17: 10 ; 18: 26; 20: 2; 24: 16. Cependant ils pouvaient manger la chair des bêtes mortes interdites aux Israélites. (Deut. 14: 21.) Enfin il était permis à ces derniers, par exception, de leur prêter à intérêt, et de faire valoir leurs droits contre eux dans l'année de relâche. (Deut. 23: 20 ; 15: 3.)

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ÉVA

ETSEL on Esel (Mich. 1: 11.) Voyez Atsal.

EUNICE (2 Tim. 1: 5), Juive mariée à un gentil qui demeurait à Lystre ( Act. 16: 1,2.) Elle eut un fils, Timothée, qu'elle instruisit dès son enfance dans les Ecritures (2 Tim. 3:15.) Elle embrassa de bonne heure l'Evangile. (1: 5.)

EUNUQUE (Deut. 23:1), homme mutilé, que la loi de Moïse excluait de l'assemblée de l'Eternel. Les rois de Juda et d'Israël paraissent s'être souvent conformés à l'usage des princes orientaux, d'avoir des eunuques pour gardiens de leurs femmes. (1 Rois 22:9 ; 2 Rois 24: 12, 15; 1 Chron. 28: 1 ; Ester 1:10; 2: 15.) Toutefois ce titre est donné à des officiers de cour non mutilés, comme par exemple à Potiphar.qui était marié. (Gen. 37 : 36; Dan. 1: 9.) « Se faire eunuque pour le royaume des cieux, » c'est renoncer volontairement au mariage, pour se consacrer plus complètement. au service du Seigneur. (Math. 19: 12; 1 Cor. 7: 32.)

EUPHRATE (Gen. 2: 14), grand fleuve d'Asie qui prend sa source en Arménie, près d'Erzeroum. Il reçoit de l'est le Mourad, coule au sud-est, passe à Babylone, se mêle au Tigre, puis prend le nom de Chat-el-Arab, et se jette dans le golfe Pcrsique par plusieurs embouchures. Son cours, généralement paisible, est d'environ 450 lieues, sa largeur de 240 mètres (800 pieds), et sa profondeur de 3-41/, (10-15 pieds). U déborde au printemps et s'élève de 3x/a mètres ( 12 pieds). U communiquait autrefois, depuis Babylone, avec le Tigre, qui est à l'est, par plusieurs canaux. Un lac artificiel et des digues retenaient les eaux de l'Euphrate pour arroser le sol pendant la saison chaude. On pense que le canal qu'on voit à l'ouest de ce fleuve, en était l'ancien lit. L'Euphrate, appelé aussi le grand fleuve, ou simplement le fleuve, formait la limite orientale du pays donné à Israël. (Gen. 15 :18; Deut. 11: 24; Esa. 27: 12.)

EUROCLYDON (ou, d'après une variante,Euracylon, Act. 27:14), vent orageux du nord-est, qui empêcha le vaisseau où Paul naviguait, d'aborder à Phénice, port de Crète. Selon quelques-uns, le vent désigné sous ce nom ne soufflerait pas toujours du même côté.

EUTYCHE (Act. 20: 9-12), jeune homme qui assistait, de nuit, à un culte présidé par Paul, à Troas, dans une chambre d'un 3e étage, éclairée par un grand nombre de lampes. Assis sur une fenêtre, il s'endormit, tomba à minuit dans la rue, et fut relevé mort ; mais l'apôtre l'embrassa et le rappela à la vie. Après le départ de Paul, on le fit rentrer dans l'assemblée, où sa présence causa une grande joie. L'Ecriture ne dit pas qu'il ressuscita, ce qui a fait penser à plusieurs qu'il fut relevé pour mort, sans l'être réellement.

ÉVANGÉLISTE (Eph. 4:11 ), titre donné aux disciples des apôtres qui annonçaient de lieu en lieu l'Evangile. Le diacre Philippe est le premier désigné sous ce nom. ( Act. 21: 8.) Paul exhorte Timothée à faire l'œuvre d'un évangéliste. (2 Tim. 4: 5.) Ce nom fut donné plus tard aux auteurs des quatre évangiles.

ÉVANGILE. (Math. 4: 23.) Ce mot, tiré du grec, signifie bonne nouvelle, et désigne en général la religion de Jésus. Le centre de l'Evangile

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ÉVÊ 477

est la doctrine de la justification par la foi en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, mort et ressuscité pour le salut des pécheurs. ( Gai. 1:11 ; 2: 14-21 ; 2 Tim. 2: 8 ; 1 Tim. 3: 16.)

ÉVANGILES, les quatre premiers livres du Nouveau Testament, qui, d'après la tradition, ont pour auteurs Matthieu, Marc, Luc et Jean. L'Evangile, contenu tout entier dans l'histoire de Jésus-Christ, fut d'abord prêché par les apôtres, qui racontaient la vie de leur Maître. Mais on sentit bientôt le besoin de posséder des documents authentiques de l'œuvre du Fils de Dieu, et les Evangiles vinrent y répondre. Les trois premiers furent probablement composés de l'an 60-70, et le quatrième, vers 90. Lebut commun de ces écrits est de nous faire connaître Jésus-Christ. Mais chacun d'eux a son caractère particulier, provenant de l'action du Saint-Esprit sur l'écrivain (1 Cor. 12: 4) ; de l'individualité de celui-ci et de son but spécial; du développement et des besoins de ses lecteurs immédiats, et d'autres circonstances que nous ignorons. L'un des évangélistes raconte tels faits, tels détails non mentionnés par les autres. Ils se complètent ainsi mutuellement et nous présentent une image fidèle du Sauveur. Mais il résulte de là, entre nos quatre Evangiles, des divergences, des contradictions apparentes, qui n'ont rien d'alarmant pour la foi, et ne sauraient nuire au but de ces récits. Les évangiles ont été écrits « afin que nous croyions que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant, nous ayons la vie par son nom. » (Jean 20: 31.)

ÈVE (vie, Gen. 3:20), la première femme, créée le sixième jour, àl'image de Dieu (1:27), fut formée d'une côte d'Adam pour être son aide et sa compagne. Elle reçut d'abord le nom d'homme, avec une terminaison féminine, qu'on a essayé de rendre par Hommesse. (2:21-25.) Elle était seule quand le diable, déguisé en serpent, l'engagea à manger du fruit défendu. Elle résista d'abord, puis céda au triple attrait de ce fruit, et entraîna Adam dans la même faute. Pour se justifier, elle accusa le serpent. Par la sentence prononcée contre ce dernier, Eve apprit que sa postérité triompherait de Satan. Mais Dieu lui dénonça qu'elle enfanterait avec douleur, et que son mari dominerait sur elle. Adam espérant revivre par elle dans ses enfants, la nomma Eve. (3:1-16, 20.) Elle eut une grande joie à la naissance de Caïn (4:1), qui trompa cruellement son espérance. Mais la naissance de Seth la consola sans doute de la mort d'Abel. (4:8, 25.) On ignore à quel âge elle mourut.

ÉVÊQUE. (Act. 20 : 28.) Le mot grec (episkopos) ainsi rendu inspecteur, surveillant, et désigne, dans le Nouveau Testament, les anciens , ou pasteurs. En effet Paul appelle évêques les anciens d'Ephèse (Act. 20:17, 28), et ceux de Philippes. (Philip. 1:1). Il emploie ces termes l'un pour l'autre dans ses instructions à Timothée et à Tite, sur /'établissement des fonctionnaires de l'Eglise (1 Tim. 3:1-13; Tite 1:5, 7), et les remplace par pasteurs dans Eph. 4:11. Les mots pasteur et évêque sont appliqués par Pierre à Jésus-Christ. (1 Pier. 2:25.) Mais dès le commencement du IIme siècle, on réserva le titre d'évêque au président du conseil des anciens. (1 Tim. 4:14.) Plus tard, l'évêque d'une ville devint le surveillant des églises du voisinage, et son autorité grandissant

DICTION. BIBLIQUE. 12

EXP

peu à peu, l'épiscopat se constitua tel qu'il existe encore dans les églises grecque, romaine et anglicane.

EVILMÉRODAC (2 Rois 25 : 27-30), roi de Babylone, fils et successeur de Nébucadnétsar, tira de prison, en montant sur le trône, Jébo-jachin, et le traita comme son ami. Après un règne de deux ans, selon les uns, et de dix-huit ans, selon les autres, il fut assassiné par son beau-frère Nériglissar.

ÉVODIE et SYNTICHE (Philip. 4:2), deux femmes de l'église de Phi-lippes qui avaient souffert pour la foi, mais que Paul dut exhorter à vivre dans la concorde.

EXODE (sortie), nom du second livre de Moïse, emprunté à la traduction des Septante. Le titre hébreu, formé des premiers mots du livre, signifie : « Or ce sont ici les noms. » L'Exode comprend une période d'environ 145 ans, de la mort de Joseph à l'érection du tabernacle au pied du Sinaï. Ce livre nous retrace la transformation de la famille de Jacob en un peuple ; l'oppression de ce peuple par les Egyptiens et sa merveilleuse délivrance ; son voyage jusqu'au Sinaï ; la publication du déca-logue et de diverses lois civiles et cérémonielles; le culte du veau d'or; et enfin la construction du tabernacle. La signification symbolique et typique de ce dernier, nous est expliquée dans l'épître aux Hébreux.

EXORCISTES (Act. 19:13), ou conjureurs, personnages qui essayaient de chasser les démons, soit par l'invocation du nom de Dieu, soit par l'emploi de formules magiques, soit enfin par des moyens médicaux. Ils étaient nombreux chez les Juifs du temps de Jésus et des apôtres. (Math. 12:27; Marc 9:38.) A Ephèse, sept d'entre eux furent'blessés par un démoniaque qu'ils avaient voulu guérir au nom de Jésus, mais sans croire en lui. (Act. 19:13-16.) / '

EXPIATION. (Lév. 16:16.) Nos versions rendent ordinairement par faire expiation ou propitiation, un mot hébreu (ciper) qui signifie couvrir, effacer, expier, apaiser. Dans le Nouveau Testament, la même pensée est exprimée par plusieurs mots grecs, qui sont traduits par rançon, rédemption, expiation, propitiation, etc. (Math. 20: 28; Eph. 1:7; Hébr. 9: 15; 1 Jean 2:2; 4:10.) La doctrine de l'expiation a pour base l'idée de substitution, et forme le centre de la religion chrétienne. L'Ecriture nous enseigne que Jésus-Christ innocent s'est mis à la place.des coupables ; qu'il a reçu de Dieu le châtiment des pécheurs, et que sa mort sanglante; est la rançon ou le prix qu'il a dû payer pour les délivrer de la mort éternelle. Cette vérité ressort des considérations suivantes :

1° Les sacrifices de l'ancienne économie étaient des types de Jésus-Christ. Or l'idée de la substitution de la victime innocente au coupable, est à la base du sacrifice : « Car l'âme (ou la vie) de la chair est dans le sang, c'est pourquoi je vous ai ordonné qu'il soit mis sur l'autel, afin de faire propitiation pour vos âmes. » (Lév. 17:11 ; 16:5-22 ; Héb. 9:6-28.)

2° Les prophètes, et en particulier Esaïe, Daniel, Jean-Baptiste, nous présentent Jésus-Christ comme une victime immolée pour nos forfaits, expiant l'iniquité, ôtant le péché du monde. (Esa. 53:3-8; Dan. 9: 24-27; Jean 1:29.)

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EXP

3° Après avoir déclaré qu'il était venu pour donner sa vie en rançon pour plusieurs, Jésus-Christ a institué la sainte cène comme un monument de son sacrifice expiatoire. (Math. 26: 26-28; 1 Cor. 11 : 23-26.)

4° L'agonie de Jésus en Géthsémané ne peut s'expliquer que s'il a été victime pour nos péchés. Car, tandis que les simples martyrs meurent triomphants, le Fils de Dieu a'éprouvé d'indicibles angoisses, qui n'ont d'analogie qu'avec celles des plus grands criminels. (Luc 22:40-44.)

5° Les apôtres parlent sans cesse des souffrances, de la croix, du sang, de la mort de Jésus-Christ pour notre salut : « Il a été maudit pour nous ; il a payé notre rançon ; il nous a rachetés par son sang, réconciliés avec Dieu par sa mort. Il est la victime de propitiation pour nos péchés.» (Gai. 3:13; 1 Tim. 2: 6; Apoc. 5:9; 1 Pier. 1:19; 2: 24; Rom. 5:10; 2 Cor. 5: 19-21 ; 1 Jean 2:2.)

6° L'épître aux Hébreux est spécialement consacrée à établir que Jésus-Christ, sacrificateur et victime, a réalisé par sa mort, et réalise encore par son intercession, tous les privilèges des Israélites sous l'ancienne alliance, et en particulier l'expiation des péchés préfigurée dans les sacrifices : « Il a paru une seule fois pour l'abolition du péché, par le sacrifice de soi-même. » (Hébr. 9:26.)

7° La mort de Jésus-Christ n'est un témoignage de l'amour de Dieu, ainsi qu'un motif de reconnaissance envers lui et de haine pour le péché, que si elle a été une peine substituée à celle qu'avaient méritée les pécheurs, et que réclamait la justice divine. (Jean 3: 16; 1 Jean 4 : 8-19 ; Rom. 6 : 10-12; 1 Pier. 4:1.)

8° La doctrine de l'expiation répond à un besoin profond de la conscience humaine, et l'expérience de l'Eglise universelle en démontre l'efficacité pour le relèvement du pécheur. (1 Cor. 1 :18.)

9° Cette doctrine, qui est une folie pour la raison naturelle (1 Cor. 1 : 18-25), présente un mystère insondable à notre intelligence bornée, parce que nous ne pouvons pas pénétrer le fond de la nature de Dieu. (Rom. 11:33; 1 Pier. 1:12.)

10° Si la mort volontaire de Jésus-Christ innocent n'avait pas été nécessaire pour notre salut, elle soulèverait les plus insolubles difficultés.

EXPIATIONS ou PROPITIATIONS (Lév. 23: 27-32 ; 16), fête solennelle qui se célébrait le 10 de tirsi, septième mois de l'année sacrée, correspondant en partie à septembre et octobre. Les Israélites devaient observer un repos complet et affliger leurs âmes, c'est-à-dire, s'humilier et sans doute aussi jeûner, car ce jour fut appelé plus tard le jeûne. (Act. 27: 9.) Il se faisait une expiation générale des péchés au moyen de quatre victimes : un veau offert pour Aaron et sa famille, un bélier et deux boucs pour le peuple. Ce bélier pour l'holocauste n'est mentionné qu'en passant. Le souverain sacrificateur, en vêtements blancs, jetait d'abord le sort sur les deux boucs, dont l'un devait être immolé et l'autre envoyé au désert. Puis il égorgeait le veau et entrait trois fois dans le lieu très saint. La première fois, il jetait du parfum sur un encensoir d'or garni de braises, afin de voiler par la fumpe le propitiatoire, sur lequel Dieu se manifestait ce jour-là dans une nuée. (Lév. 16:2 ; Héb. 9 : 4-12.) La seconde, il aspergeait avec le sang du veau, sept fois le propitiatoire. La troisième fois, il répétait cette aspersion avec le sang du bouc qu'il venait d'immoler pour les péchés du peuple. Il aspergeait ensuite avec le sang de ces animaux, les cornes de l'autel d'or (Ex. 30:10) et de l'autel d'airain. Il prenait enfin le second bouc, lui posait les mains sur la tête et confessait sur lui tous les péchés du peuple; puis il le faisait conduire, sous le nom de Hazazel, au désert, où il était censé porter les iniquités dont on l'avait chargé. On diffère sur l'interprétation du mot Hazazel, qui paraît signifier bouc émissaire. (Lév. 16:5-22.)

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Après avoir changé de vêtements, le sacrificateur faisait fumer sur l'autel la graisse du veau et du bouc immolés, et brûler leur chair hors du camp, selon l'ordonnance des sacrifices pour le péché. Ces diverses cérémonies figuraient l'expiation du péché et la purification du pécheur, par le sacrifice de Jésus-Christ. (Lév. 16:23-28; Hébr. 9:12.)

ÉZÉCHIAS (2 Rois 18:1 ; 2 Chron. 29 :1), fils et successeur d'Achaz, roi de Juda, monta sur le trône à vingt-cinq ans ; il fut célèbre par l'éclat de son règne, mais surtout par sa profonde piété. Son premier soin fut de faire purifier le temple, profané par son père, et de le consacrer de nouveau à l'Eternel. A cette occasion, sept veaux, sept béliers, sept agneaux et sept boucs furent offerts au milieu du chant des cantiques, accompagné d'instruments, tandis que le peuple était prosterné. (2 Chron. 29:20-28.) Ezéchias détruisit l'idolâtrie établie par Achazet brisa le serpent d'airain devenu un objet de culte. (2 Rois 18:4.) Il fit célébrer la Pâque le second mois, attendu qu'elle n'avait pu l'être le*premier; il y invita tout son peuple, et même les Israélites des dix tribus, dont un petit nombre seulement répondirent à son appel. Il fit présent à l'assemblée de 1000 veaux et de 7000 moutons, et la fête dura quinze jours au lieu de sept. A sa prière, Dieu pardonna aux Israélites qui ne s'étaient pas sanctifiés. (2 Chron. 30.) Il rétablit l'ordre réglé par David pour le cuite de l'Eternel, et, par une loi, il imposa au roi l'obligation de fournir des bêtes pour les sacrifices. ( 31:1-3.) Il battit les Philistins et secoua le joug des Assyriens, qui, la sixième année de son règne, détruisirent le royaume d'Israël. (2 Rois 18: 7-11.) Mais huit ans après, Sanchérib, roi d'Assyrie, envahit Juda, exigea une forte somme d'Ezéchias, qui dut pour la payer, reprendre l'or dont il avait orné les portes du temple. Néanmoins, Jérusalem fut investie et Ezéchias sommé de la livrer. Couvert d'un sac et le cœur angoissé, il va répandre au temple son âme devant Dieu. Il fait aussi consulter Esaïe, qui lui promet de la part de l'Eternel une prochaine délivrance. En effet, Sanchérib ayant ouï dire que Tirhaca, roi d'Ethiopie, venait contre lui, s'éloigna ; mais il fit porter au roi de Juda des lettres menaçantes et blasphématoires. Ezéchias les déploya dans le temple et cria à l'Eternel, qui lui envoya Esaïe pour le rassurer, x^ussitôt après, un ange de l'Eternel extermina 185000 Assyriens. (2 Rois 18 ; 19.)

Cette même année, la quatorzième de son règne, Ezéchias tomba malade et fut invité par Esaïe à se préparer à la mort. Mais il pria avec larmes, et l'Eternel exauçant sa requête, lui fit dire par le prophète

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qu'il ajouterait quinze ans à ses jours. Le roi obtint pour gage de cette promesse, que l'ombre rétrogradât de dix degrés sur le cadran d'Achaz. Ësaïe ordonna une application de figues sèches sur les plaies du malade, qui fut guéri au bout de trois jours, et écrivit un cantique d'actions de grâce. ( Esa. 38: 9-20. ) On possède peu de détails sur les quinze dernières années d'Ezéchias. Quoique sincèrement pieux, il ne fut pas exempt de faiblesse. Il étala avec une orgueilleuse complaisance toutes ^ ses richesses aux yeux des envoyés du roi de Babylone, Mérodac-Bala-dan, qui lui fit remettre des lettres et un présent. Mais il s'humilia quand l'Eternel le reprit par la bouche d'Esaïe. Il profita de la paix pour développer l'agriculture et construire des villes, ainsi qu'un aqueduc destiné à amener à Jérusalem les eaux de l'étang supérieur. Sous son gouvernement, le royaume de Juda acquit un haut degré de prospérité. Il fit rassembler une partie des proverbes de Salomon. (Prov. 25:1.) Après un règne de vingt-neuf ans (726-697), sous lequel Michée et Osée prophétisèrent avec Esaïe, Ezéchias mourut, à 54 ans, et fut enseveli avec de grands honneurs. (Mich. 1:1 ; Osée 1: 1; 2 Rois 20 ; 2 Chron. 32.)

ÉZÉCHIEL (Ezéch. 1:1-3), fils de Buzi, était sacrificateur à Jérusalem quand il fut transporté en Caldée, probablement avec Jéhojachin et les principaux de Juda, vers 600 av. J.-C. ( 2 Rois 24:8-16.) Il s'établit à à Télabib, sur le fleuve Kébar, dans la Mésopotamie supérieure, où il vécut honoré au milieu de compatriotes. Il était marié et demeurait là depuis cinq ans lorsque le Seigneur l'appela, dans une vision, à la charge de prophète, qu'il exerça vingt-deux ans au moins, parmi ses frères captifs et néanmoins endurcis. (Ezéch. 1:1; 3:15; 8:1 ; 20: 1 ; 24: 15; 29:17 ; 33 :30-33.) Le premier jour du dernier siège de Jérusalem, la neuvième année de l'exil du prophète, Dieu lui retira sa femme et lui défendit d'en mener le deuil. (24:1,2; 24:15-18.) Ezéchiel cessa alors de prophétiser touchant son peuple jusqu'à la veille du jour où il fut informé, trois ans plus tard, de la prise de Jérusalem. (24:27; 33 : 21-23.) Sa mort ne nous est pas racontée.

Le Livre d'Ezèchiel se divise en deux parties de vingt-quatre chapitres chacune. La première comprend les prophéties concernant le peuple de Dieu, prononcées avant la ruine de Jérusalem, et placées dans l'ordre chronologique. On peut la subdiviser en trois sections. 1° Chap. 1-7 : Vocation d'Ezèchiel et prédiction de la ruine de Jérusalem, cinquième année de son exil. (1:2.) 2° Chap. 8-19 : Série de visions et prophéties, la sixième année, touchant la corruption du peuple et les châtiments qui l'attendaient. (8:1.) 3° Chap. 20-24 : Prophéties relatives au même objet pendant la septième et la neuvième année.

La seconde partie (25-48) se compose de diverses prophéties prononcées avant, pendant et après la ruine de Jérusalem, mais non rangées dans l'ordre'chronologique. (26:1 ; 29:1 ; 30:20 ; 31: 1 ; 32 :1) Elle se subdivise aussi en trois sections. 1° Chap. 25-32 : Prophéties contre sept nations étrangères, savoir : les Hammonites,'les Moabites, les Edomites, les Philistins, les Tyriens, les Sidoniens et les Egyptiens. (25 :2,8,14,15; 26:2; 28: 21 ; 29: 2.) 2° Chap. 33-39 : Reproches contre le peuple d'Is-

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FEM

raël et ses pasteurs ; promesse concernant sa restauration sous le Messie ; menaces contre Gog et Magog. (33 ; 34; 38.) 3° Chap. 40-48 : Vision d'un nouveau temple et d'une nouvelle division du pays de Canaan.

Ce livre se distingue par l'indication précise des dates (1:1, 2; 3: 16 ; 8:1 ; 20:1 ; 24: 1 ; 26:1 ; 29:1), mais surtout par des visions majestueuses et parfois étranges, par des images sublimes et par de nombreux • actes symboliques. (1 ; 8: 3 ; 10; 17; 4; 5:1; 12:3; 24:3; 37.) On y trouve aussi fréquemment des formules particulières, comme celles-ci : Fils d homme (2:1), maison rebelle (2:5), dresse ta face, etc. (4:3; 21:2). La libre grâce de Dieu (16) et la venue de Jésus-Christ y sont clairement annoncées (34:23 ; 37: 24). Ce livre renferme néanmoins des portions très obscures, entre autres les chapitres 40-48. C'est pour ce motif que, d'après Jérôme, la lecture d'Ézéchiel n'était pas permise aux Juifs avant l'âge de 30 ans.

* FÉLIX (Act. 23: 24), affranchi de l'empereur Claude, qui l'établit, vers l'an 53 de J.-C., gouverneur de la Judée, « où il exerça, dit Tacite, avec toutes sortes de cruautés et de débauches, le pouvoir d'un tyran dans l'esprit d'un esclave. » Séduit par la beauté de Drusille, femme d'A-zize, roi d'Emèse, il la persuada, par l'entremise d'un magicien, de quitter son mari pour l'épouser; il en eut un fils nommé Agrippa. Ne pouvant supporter les répréhensions du grand sacrificateur Jonathas, qui avait contribué à sa nomination, Félix le fit assassiner à prix d'argent. Il eut sans cesse à réprimer des séditions excitées par de faux prophètes ou des magiciens, qui se faisaient chefs de brigands. Il dispersa entre autres, d'après Josèphe, une nombreuse troupe conduite par un Egyptien. ( 21:38.) Il demeurait à Césarée, où Paul accusé par les Juifs, lui fut amené, vers l'an 58. Après avoir entendu ses accusateurs et sa défense, il le retint deux ans en prison, et s'entretenait souvent avec lui, dans l'espoir d'en obtenir de l'argent. L'apôtre lui annonçant un jour l'Evangile, ainsi qu'à Drusille, parla de la justice, de la tempérance et du jugement, et Félix fut effrayé. Mais au lieu de se convertir, il renvoya Paul en prison et fit taire sa conscience. (24:1-28.) Rappelé à Rome, vers l'an 60, il fut accusé par les Juifs auprès de Néron, qui l'acquitta, grâce à l'intercession de son frère Pallas, favori de ce prince. Néanmoins Félix fut peu après exilé, avec toute sa famille.

FEMME (Gen. 2: 24.) Elle fut créée pour être l'aide et la compagne de l'homme. Quoique ne formant qu'une seule chair avec lui, elle devait) même avant la chute, lui être subordonnée. Car pour établir que la femme doit se soumettre à son mari, Paul rappelle qu'elle a été créée après l'homme, en vue de l'homme, et tirée de lui. (1 Tim. 2:13 ; 1 Cor. 11:8,9.) Mais cette subordination a été altérée par le péché : Ton mari dominera

18-2

FES

sur toi. (Gen. S: 16.) Les passions de l'homme, la polygamie, l'ahus de la force, amenèrent bientôt l'esclavage de la femme et son avilissement. Sous l'ancienne économie, des lois protectrices de la femme tendaient à la relever. Toutefois la polygamie, tolérée par Moïse, l'empêchait de redevenir la vraie compagne de l'homme. (Deut. 21: 10-17; 22: 13-30.) Mais Jésus-Christ a réhabilité la femme en naissant d'une vierge, en proscrivant la polygamie et le divorce, sauf pour cause d'adultère, et en proclamant par ses apôtres, l'égalité spirituelle des deux sexes : « Il n'y a ni homme, ni femme; car vous êtes tous un en Jésus-Christ.» (Math. 1:18; 19:3-9; Gai. 3: 28.) Cependant les femmes chrétiennes doivent être «soumises, en toutes choses, à leurs maris, comme au Seigneur.» (Eph. 5: 22-24; 1 Tim. 2: 9-15; 1 Pier. 3: 1-6.) U n'y a d'exception que dans le cas où elles ne pourraient leur obéir sans désobéir à leur Epoux céleste. (Col. 3:18; Act. 4:19; 5:29; Luc 14:26,33.) L'égalité absolue de l'homme et de la femme ne régnera que dans le ciel, où le mariage sera aboli, et où tous les rachetés seront comme les anges de Dieu. (Math. 22: 30.)

FENÊTRE (Gen. 26: 8.) En Orient, les fenêtres ne donnent pas généralement sur la rue, mais sur une cour intérieure, afin d'éviter la poussière, et descendent presque jusqu'au plancher. Parfois cependant, les murs extérieurs des maisons ont des ouvertures fermées par des espèces de treillis ou de jalousies qui peuvent s'ouvrir, et qui faisant saillie, ressemblent à une cage de bois, d'où l'on voit dans la rue sans être vu. Ces sortes de fenêtres existaient déjà du temps de David, et même d'Isaac. ( Gen. 26: 8; Jug. 5: 28; 2 Sam. 6:16 ; 2 Rois 9: 30; 13:17; Prov. 7:6; Cant. 2: 9; Dan. 6:10.) Les Israélites n'avaient pas de fenêtres vitrées; l'usage en est à peine connu aujourd'hui en Orient. Les fenêtres du temple de Salomon étaient étroites en dehors et larges en dedans. (1 Rois 6:4.)

FER (Gen. 4: 22), le plus abondant, le plus tenace et le plus utile des métaux ; il pèse 7*/i fois plus que l'eau. On le trouve dans la terre mêlé à diverses substances minérales. Il paraît que le sol de Canaan recélait du fer en grande quantité. (Deut. 8: 9.) Tubal Caïn, qui vivait avant le déluge, connut l'art de le travailler. (Gen. 4: 22.) On en fabriquait toute espèce d'armes et d'instruments, et même des lits et des chariots. (Ex. 20: 25 ; 2 Sam. 21:16; Dan. 4: 23 ; 2 Rois 6:5; Deut. 3: 11 ; Jug. 4:13.) Salomon employa aussi du fer dans la construction du temple. (1 Chron. 22: 3; 2 Chron. 2: 7.) L'acier, qu'on fabrique avec le fer, n'est pas mentionné dans l'Ecriture. Les mots hébreux (nechoscheth, nachousch) que nos versions ont rendus par acier, désignent l'airain ou le cuivre ( Job 6 : 12; Jér. 15:12, 20.)

FESTIN. Voyez Fêtes et Repas.

FESTUS ( Act. 24: 28; 25) succéda à Félix dans le gouvernement de la Judée, vers l'an 60. Trois jours après son arrivée à Césarée, il monta à Jérusalem, y passa dix jours, et refusa de complaire aux Juifs, qui lui demandaient que Paul fût ramené dans cette dernière ville, afin de le tuer en chemin. Toutefois il y eût consenti, à la suite d'une première comparution de l'apôtre à Césarée, si celui-ci n'en avait pas appelé au tribunal

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FÈV

de l'empereur. Il communiqua cette affaire à Agrippa, venu avec sa sœur Bérénice pour le saluer, et les fit assister à une nouvelle audience, dans laquelle Paul plaida avec chaleur la cause de l'Evangile. Fesjus l'interrompant, s'écria: «Tu es hors de sens, Paul; ton grand savoir dans les lettres te met hors de sens.» (26: 24.)

Festus eut à lutter, comme Félix, contre les magiciens et les brigands, qui cherchaient à soulever le peuple. Il se montra moins injuste que la plupart des autres gouverneurs, et mourut après une administration de deux ans.

FÊTES ( Lév. 23: 2.) Toutes les fêtes nationales des Israélites étaient des fêtes religieuses, destinées à rappeler les délivrances et les bénédictions de l'Eternel. Elles se célébraient généralement au son des trompettes, par des sacrifices, et le plus souvent par de joyeux festins, auxquels les lévites, les pauvres et les étrangers étaient invités. (Deut. 16 : 1-17.) L'Ecriture en mentionne dix dont huit remontent à Moïse ; les deux autres sont postérieures à la captivité. Voici l'indication de ces fêtes, dont les six premières étaient annuelles. (Pour les détails, voyez les articles spéciaux.)

La Pâque, ou la fêle des pains sans levain, le 14 du premier mois (mars ou avril) de l'année sacrée ; elle durait huit jours. (Ex. 12: 6-19; 26: 15.)

La Pentecôte ou la fête des semaines ou de la moisson, cinquante jours après la Pâque. (Act. 2: l ; Lév. 23:15-21 ; Deut. 16: 10; Ex. 23: 16.)

Le jour des Expiations ou Propitiations, le 10 du septième mois ( septembre ou octobre, Lév. 23 : 27.)

La fête des Tabernacles ou de la récolte, le 15 du septième mois ; elle durait sept jours. ( Lév. 23: 34; Ex. 23: 16.)

La fête de là Dédicace, le 25 du neuvième mois (novembre ou décembre, Jean 10: 22.) Elle fut établie 164 ans avant J.-C.

La fête de Purim ou des sorts, le 14 et le 15 du douzième mois (février ou mars, Ester 9: 21-32).

Le sabbat ou le repos, chaque samedi. ( Ex. 20:8.)

8* La fête des mois ou des nouvelles lunes, le 1er de chaque mois. (Nomb. 28: 11-15; Esdr. 3: 5.)

Vannée sabbatique ou le repos de la terre, tous les sept ans. ( Lév. 25:3-7.)

10° Le Jubilé ou l'an de la liberté, chaque cinquantième année. ( Lév. 25: 10-17.)

Tous les Israélites devaient se présenter devant l'Eternel trois fois par an, savoir, aux fêtes de Pâque, de Pentecôte et des Tabernacles, et lui apporter des offrandes, chacun selon ses moyens. ( Ex. 23 :14-17; Deut. 16:16, 17.) — Ces diverses fêtes ont été abolies par Jésus-Christ. (Rom. 14:5,6; Col. 2:16,17.)

FÈVE (2 Sam. 17: 28), plante légumineuse dont la tige creuse et carrée, a environ 90 centimètres de haut (3 pieds). A ses fleurs blanches ou purpurines, et tachetées de noir, succèdent des cosses renfermant chacune quatre ou cinq fèves oblongues et aplaties. Les fèves étaient culti-

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FLE

vées par les Israélites, qui les mêlaient parfois aux céréales pour faire du pain. (Ezéch. 4:9.)

FIEL (Job 16:13 ; 20: 25), liqueur très amère sécrétée par le foie et conservée dans une petite poche nommée vésicule du fiel : de là elle se répand dans les intestins pour dissoudre le chyle et le rendre propre à la nutrition. Avant de crucifier Jésus, on lui offrit, selon l'usage, une boisson mêlée de fiel, destinée à amortir ses douleurs, mais il la refusa. (Math. 27: 34; Marc 15: 23.) Dans Deut. 29:18; Ps. 69 : 22, et ailleurs, le mot hébreu traduit par fiel, désigne une plante vénéneuse et amère. Le fiel de l'homme s'appelle aussi bile.

FIENTE. (Ezéch. 4: 12-15.) Dans certaines contrées de l'Orient, le bois est si rare et si cher, qu'il se vend au poids. Aussi recueille-t-on avec soin la fiente des animaux, pour la faire sécher et l'employer comme combustible. Cet usage explique l'ordre que Dieu donna à Ezéchiel, de cuire son pain avec de la fiente. Voyez Idolâtrie.

FIENTE DE PIGEON. Voyez Colombe.

FIGUIER (Gen. 3: 7), arbre branchu et touffu, de 6-9 mètres de haut (20-30 pieds), à feuilles larges et découpées, sans fleurs apparentes, et dont les fruits précédent les feuilles et ont la figure d'une poire. En Orient, le figuier produit trois récoltes par an. Les premières figues, qui sont les meilleures, paraissent au printemps et se cueillent à la fin de jnin. (Cantiq. 2:13; Jér. 24: 1-8.) C'est alors que se montrent les secondes qui mûrissent en août. A cette époque apparaissent les derniè-res-dont la récolte se fait à la fin de l'automne, lorsque les figuiers sont déjà dépouillés de leurs feuilles. Quelquefois même quand l'hiver est doux, il en reste quelques-unes qu'on peut cueillir au printemps. Le figuier se trouvait en Eden. (Gen. 3:7.) Il formait une partie de la richesse de Canaan, où son ombre était fort recherchée. (Deut. 8:8 ; 1 Rois 4:25; Mich. 4:4; Zach. 3 :10; Jean 1:48; Jér. 5:17; 8:13.) Jésus maudit un figuier qui ne portait que des feuilles. Quoique ce ne tût pas la saison de la récolte des figues, l'absence totale de fruit prouvait la stérilité de cet arbre, puisque les bons figuiers n'en sont jamais dépourvus pendant qu'ils ont des feuilles. (Marc 11:12-14.) En faisant sécher le figuier stérile, le Sauveur a voulu prémunir ses disciples contre le danger du formalisme. Le suc du figuier est amer et corrosif. Il forme une encre sympathique dont les caractères ne deviennent visibles sur le papier, que lorsqu'on chauffe ce dernier.

FILLE DE SION. (Esa. 1: 8.) Sous le nom de Sion l'Ecriture désigne fréquemment le peuple de Dieu, symbolisé sous l'image d'une jeune fille. Il faut donc entendre par la fille de Sion, tantôt le peuple d'Israël, tantôt l'Eglise chrétienne. (Esa. 12: 6 ; 49 : 14; 51:16; 62: 11 ; Jér. 4: 31; Zach. 2: 10; 9:9; Gai. 4:26.) Cette image est aussi appliquée parles prophètes, aux nations étrangères. Ainsi les expressions, la fille de Babylone', la fille d'Egypte, etc., désignent Babylone, l'Egypte, etc. (Esa. 47: 1; Ps. 137: 8 ; Jér. 46: 11; Lament. 4:22.)

FLEUVE. (Gen. 2:10.) Le Nil et l'Euphrate sont fréquemment nom-

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FOI

més le fleuve (Ex. 1: 22 ; 4: 9; Gen. 31: 21 ; Esdr. 4:17.) Voyez les articles spéciaux sur chaque fleuve nommé dans l'Ecriture.

FLUTE. Voyez Musique.

FOI. (Math. 6:30.) C'est ainsi que nos versions rendent généralement un mot grec (pistis) dont le sens fondamental est confiance. Ce mot se trouve plus de deux cent quarante fois dans le Nouveau Testament ; il est traduit dans quelques passages par fidélité. (Math. 23 : 23; Rom. 3 : 3; Gai. 5:22; Tite 2:10.) Dans Rom. 1:31, le terme original (asunthétos) qu'Ostervald a rendu par sans foi, signifie plutôt sans bonne foi.

La confiance forme la base de toutes les relations humaines : elle est le fondement de l'amitié, de la vie de famille, et de toute société. L'homme se sent honoré en proportion de la confiance qu'on lui témoigne, et rien ne le blesse plus profondément qu'une marque de défiance. Il n'est donc pas surprenant que la confiance, qui prend le nom de foi quand il s'agit des relations de l'homme avec son Créateur, occupe un place si importante dans la religion. Car « il est impossible d'être agréable à Dieu sans la foi. » (Hébr. 11: 6.) La foi a son siège dans les profondeurs de l'âme et pénètre toutes ses facultés. Elle suppose un certain degré de connaissance. Elle implique l'exercice de l'intelligence et de la volonté, mais surtout du sentiment ou des affections. (Jean 3: 36; Rom. 10:9, 10; Eph. 3:17.) La foi a pour objet le monde invisible ou les choses divines, qui sont également inaccessibles aux sens et à la raison naturelle. (Héb. 11: 1 ; 1 Cor. 2:14.) Elle est l'organe par lequel le fidèle reçoit les révélations du Seigneur, et spécialement la promesse du salut par la mort expiatoire de Jésus-Christ. ( Hébr. 11: 3 ; 4:2,3 ; Rom. 3:22-25.) La foi est un acte permanent de l'âme par lequel le pécheur renonçant à toute justice propre, s'abandonne à la pure miséricorde de Dieu, saisit la justice de Christ et accepte le salut qui lui est offert. Elle procure au fidèle le sentiment de son pardon. Toutefois il ne faut pas confondre la foi avec l'assurance du salut, qui en est le couronnement. Car, à cause de l'infirmité humaine, cette assurance peut avoir de fréquentes défaillances, mênle chez des chrétiens très spirituels.

La foi régit tous les degrés de la vie spirituelle, qui est appelé le combat de la foi. (1 Tim. 6:12.) Elle e§t intimement liée à la repentance. (Luc 7 : 38, 50; Act. 20:21.) La justification et la régénération s'obtiennent par la foi, qui est le principe de la sanctification. (Gai. 3:5-12 ; Act. 15: 9; 26:18.) C'est par la foi que les rachetés possèdent en eux Jésus-Christ, avec toutes les grâces qui découlent de lui, et qu'ils sont victorieux d'eux-mêmes, du monde et de Satan. (Eph.3:16-18; Gai.2:20; 1 Jean5:4,5; 1 Pier. 5:8,9.) La foi qui sauve produit nécessairement la charité et les bonnes œuvres. (Gal.5:6;l Tim. 1:5; Eph. 2: 8-10.) Le Saint-Esprit n'habite que dans les croyants. ( Jean 7:38, 39; Gai. 3:14.) Cest par lui que Dieu forme la foi dans leurs cœurs (Jean 6:29 ; 1 Cor. 2:4,5 ; 12:3.9), mais il se sert dans ce but de la prédication de l'Evangile. (Rom. 10:17.)

Il ne faut pas confondre la foi justifiante ou la foi du cœur, qui produit la charité et les bonnes œuvres, avec la foi morte dont parle St. Jacques, ou la simple croyance aux enseignements de l'Ecriture, et que l'on appelle la foi historique. (Rom. 10: 9,10; Jacq. 2:14-26. Voyez Jus-

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FOR

tification.) Les chrétiens de profession offrent une grande diversité, soit quant à la nature, soit quant au degré de leur foi. Le fidèle le plus avancé peut facilement se tromper sur l'état spirituel de ses frères, car Dieu seul « connaît ceux qui sont siens. » (2 Tim. 2: 19.)

La Bible mentionne la foi des démons, « qui croient qu'il y a un seul Dieu et qui en tremblent » (Jacq. 2:19); de Simon le magicien, « qui crut aussi » (Act 8: 13); de plusieurs Juifs « qui crurent, » mais auxquels « Jésus ne se fiait point. » (Jean 2:23,24.) Elle parle de ceux qui ne croyaient que « s'ils voyaient des miracles » (4:46-50), ou qui ne croyaient « que pour un temps» (Luc8: 13); de quelques-uns quj avaient la foi pour obtenir la guérison de leurs maladies ou de celles d'autres personnes. ( Math. 9:2,22; Marc9 : 23,24; Act. 14: 9.) Elle nous met en garde contre une foi qui, quoique capable d'accomplir des miracles, ne produit pas la charité. ( 1 Cor. 13:2 ; Math. 7:22.) Telle fut la foi de Judas. (Marc 6:7-13.) St. Paul nous apprend que parmi les membres des églises apostoliques quelques-uns avaient « fait naufrage quant à la foi » ( 1 Tim. 1: 19), et plusieurs étaient « faibles en la foi, » tandis que d'autres y demeuraient fermes. (Rom. 14: 1 ; 2 Cor. 1:24.) L'apôtre caractérise la vraie foi en la nommant « la foi des élus de Dieu. » (Tite 1:1.) — Dans quelques passages le mot foi désigne l'Evangile, ou la doctrine du salut par la foi en Christ. ( 1 Tim. 3:9; 4:1 ; Tite 1:13.)

D'après Rom. 1: 17, « la justice de Dieu se révèle, » dans l'Evangile, « de foi en foi. » Cette expression a donné lieu à un grand nombre d'explications, dont voici les deux plus probables :

1° Cette justice de Dieu est la justice de Christ que Dieu impute au croyant. En disant qu'elle se révèle « de foi en foi, » St. Paul veut indiquer deux choses : d'abord que cette justice s'obtient par la foi ; ensuite qu'elle contribue au progrès de la foi du fidèle qui se l'est appropriée, ou que la foi se fortifie à mesure qu'elle embrasse son objet.

2° L'idée de progrès n'est pas admise dans l'explication suivante : La justice de Dieu se révèle « de foi en foi, » c'est-à-dire, « par la foi » et « pour la foi. » Par la première de ces expressions, l'apôtre désigne la nature toute gratuite de la justification du pécheur ; par la seconde, il marque que cette justification n'est offerte qu'à celui qui croit..

Jésus est appelé « le chef et le consommateur de la foi » (Hébr. 12:2), parce qn'il marche à la téte des fidèles qui soutiennent le combat de la foi, et que c'est par lui qu'ils sont victorieux, c'est-à-dire, consommé ou rendus parfaits. Le mot grec (archégos) traduit par chef, signifie «.usai premier auteur, première cause. Ce passage peut donc recevoir l'explication suivante, qui n'exclut pas la première: Jésus est « le chef ou l'auteur et le consommateur de la foi, parce c'est lui qui, par le Saint-Esprit, forme la foi dans les croyants, la développe et la rend parfaite ou la consomme.

FONTAINE (Gen. 16: 7), source d'eau vive ou jaillissante, par opposition à l'eau de citerne ou de pluie. (Voyez Citerne.) Le mot hébreu (haïn) traduit par fontaine, signifie œil, la source des larmes.

FORNICATION. Voyez Prostitution.

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FOU

FORT, FORTERESSE. (Deut. 20:20; Act.21: 34.) L'usage des fortifications est de date très ancienne. Les espions trouvèrent des villes closes en Canaan (Nomb. 13:29), et Moïse prit soixante villes entourées de hautes murailles, dans le royaume de Basan. (Deut. 3:4,5.) Sous les Juges, les Israélites constamment menacés par leurs voisins, bâtirent des forts et des tours. (Jug. 6: 2; 9: 46-51.) David prit là forteresse de Sion et la rebâtit. (2 Sam. 5: 7-9.) Salomon et Asa construisirent plusieurs villes fortes. (1 Rois 9:17-19; 2 Chron. 8:3-6; 14:6.)Hozias fit faire des tours sur les murs de Jérusalem, et placer sur ces tours, des catapultes ou machines à lancer des flèches et de grosses pierres. (2 Chron. 26: 9-15.) Jotham bâtit des villes sur les lieux élevés, des châteaux et des tours dans les forêts. ( 27: 4.) Ezéchias éleva les murs de Jérusalem à la hauteur des tours, et environna cette ville d'une seconde muraille extérieure. (32:5.) Les Maccabées la fortifièrent aussi, de même que plusieurs autres villes de la Judée. (1 Maccab. 4: 60; 12:35.) Des tours ou forteresses servaient à protéger les frontières (2 Rois 18: 8;2 Chron. 26:10 ; 27: 4.) Les villes fortes avaient des portes d'airain, fermées avec des barres de fer ; et au-dessus de ces portes, des tours où se plaçaient les sentinelles. (2 Chron. 14: 6,7; Esa. 45:2; 2 Sam. 18:24; 2 Rois 9:17 ; Ezéch. 33:1-9.) Lors du siège de Jérusalem par Titus, les fortifications étaient en zig-zag, et permettaient de prendre en flanc les assiégeants.

FOUET. (Jean. 2: 15.) En cas de différends entre Israélites, la loi prescrivait au juge de faire coucher par terre et battre les coupables, mais de ne jamais dépasser 40 coups. (Deut. 25:1-3.) Dans l'origine, ce châtiment s'administrait, paraît-il, avec la verge. (Prov. 26: 3.) C'est à tort que dans Lév. 19: 20, nos versions nomment le fouet. Mais cet instrument, formé de cordelettes (Jean 2:15) ou de lanières de cuir armées parfois de pointes de fer, fut employé de bonne heure. (1 Kois 12:11 ;Hébr-11:36.) Il était en usage dans les synagogues du temps de Jésus, comme l'indique le terme original (mastigoô) de Math. 10:17 ; 23 : 34. Dans Act. 5: 40 ; 22: 19, le mot grec (dérô) rendu par fouetter, signifie écorcher, déchirer\ ce qui semble indiquer que les apôtres subirent la flagellation la plus rigoureuse. Par crainte de violer la loi, les Juifs ne donnaient que 39 coups au lieu de 40. C'est ainsi que Paul reçut cinq fois, on ne sait de quel instrument, 40 coups moins un. (2 Cor. 11: 24.)

Chez les Romains, on fustigeait tantôt avec les verges, tantôt avec le fouet. Paul fut menacé de ce dernier supplice, et subit trois fois le premier. (Act.22:24,25; 16:23; 2 Cor. 11: 25.) Avant d'être mis à mort, tout criminel non citoyen romain, était flagellé avec un fouet armé de boucles métalliques en forme d'éperon. Jésus fut sans doute fouetté de cette manière. (Math. 27: 26.) Le nombre de coups n'étant pas limité, le patient succombait parfois à ce cruel supplice. Lié à un poteau, l'accusé ou le condamné qu'on flagellait, recevait les coups sur le dos nu. (Act. 16: 22 ; 22:25.) Il était défendu de fouetter un citoyen romain. (22 : 24-29.)

FOULON (Mal. 3:2), artisan qui blanchissait les vêtements. (Marc 9: 3.) Il y avait à l'ouest de Jérusalem un champ de foulon pu un établissement de blanchissage. (2 Rois 18:17 ; Esa. 7: 3.)

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FRE

FOUR. Voyez Pain.

FOURMI (Prov. 6: 6), «insecte qui vu au microscope, dit un naturaliste, paraît fort curieux par la structure de sa tête, de son corps, de sa queue, de ses yeux, de ses cornes, de ses mâchoires, de ses jambes, et par son armure hérissée de soies blanches et brillantes.» On trouve dans une fourmilière des mâles, des femelles et des ouvrières dépourvues de sexe. Quand on les irrite, les fourmis dardent dans la peau un petit aiguillon, qu'elles ont à l'abdomen,et insinuent dans la blessure une liqueur âcre qui occasionne de petites ampoules et des démangeaisons. Les mâles et les femelles sont ailés. Les premiers, plus petits que les autres fourmis, ont de gros yeux, entrent rarement dans la fourmilière et périssent en automne, ainsi que les femelles. Celles-ci, 5 ou 6 fois plus grosses que les mâles, pondent en été de petits œufs blancs, qui se changent bientôt en vers. Les ouvrières les nourrissent et les soignent tendrement, les apportent le matin à l'air et au soleil, à l'entrée de leur gîte, et les reportent le soir dans l'intérieur. Ces vers devenus chrysalides ont besoin d'une sorte d'incubation pour parvenir à l'état de fourmis. Les ouvrières, d'une grosseur moyenne, dépourvues d'ailes, et de beaucoup les plus nombreuses, sont seules chargées des travaux de la maison. Elles déploient dans la construction de celle-ci, une activité, un art et un ordre admirables. Pourvues de grandes mâchoires, elles font un creux dans la terre, charrient divers matériaux, traînent d'énormes fardeaux et se mettent parfois 3 ou 4 pour les porter. Le centre de la fourmilière est une cavité à plusieurs issues, où elles prennent leurs repas en commun et passent la nuit. On trouve dans les pays chauds une grosse espèce de fourmis qui construisent, avec de la terre glaise, des demeures de 3*^-6 mètres de haut (12-20 pieds), à plusieurs étages et d'une grande solidité. L'observateur y découvre avec admiration des colonnes, des voûtes, des galeries, toute une architecture. Les fourmis sont très voraces, dévorent toute espèce de cadavres, et ne dédaignent aucun aliment. Elles sucent même les pucerons, qui leur fournissent une liqueur sucrée, et leur servent en quelque sorte de bétail. On a cru à tort qu'elles faisaient des provisions pour l'hiver. Elles sont engourdies pendant cette saison, et n'ont pas besoin de nourriture. Il est possible cependant que dans les pays chauds, elles amassent des vivres pour la saison des pluies, comme on l'a observé en Afrique. Ce fait expliquerait ces paroles de SaVomou*. « La fourmi prépare en été son pain, et amasse durant la moisson quoi manger. » (Prov. 6: 8; 30:25.) Quoiqu'il en soit, cet insecte « qui n'a ni chef, ni directeur, ni gouverneur, » nous donne une belle leçon d'ordre et d'activité. « Va, paresseux, vers la fourmi, regarde ses voies, et sois sage. » (6: 6-8.)

FRELON (Ex. 23:28; Deut. 7: 20), espèce de grande guêpe, longue de 3-41/, centimètres (10-15 lignes), dont la piqûre est très dangereuse, surtout dans les grandes chaleurs. La guêpe, qui a la bouche évasée et bien armée de dents, construit son nid ou guêpier, avec du papier qu'elle tire du bois sec, et le place dans la terre, sur des buissons ou dans des* creux d'arbre. L'intérieur renferme des rayons dont les cellules sont

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tournées en bas. Il y a dans un guêpier des mâles, seuls privés d'aiguillon, des femelles, et des ouvrières dépourvues de sexe. Une mère fécondée en automne pond au printemps et pendant l'été, des milliers d'œufs qui, en 20 jours, se transforment en guêpes. Les mâles et les femelles ne naissent que lorsque la république est déjà peuplée d'ouvrières. Les guêpes ne font pas de miel ; elles sont très voraces, vivent de pillage, et se nourrissent d'insectes, de viande et de fruits. Elles tuent surtout les abeilles, dont elles sont aussi friandes que de leur miel. Elles ne font aucune provision, et périssent de faim et de froid quand arrive l'hiver. Les frelons, les plus redoutables de ces insectes, servirent d'auxiliaires aux Israélites, pour exterminer les Cananéens. (Jos. 24:12.)

FRÊNE (Esa. 44:14), grand arbre qui se plaît dans les lieux humides et croît rapidement. Son bois blanc, tendre et flexible devient très dur avec le temps, et s'emploie surtout dans le charronnage. On utilise aussi, de différentes manières, la racine, l'écorce et les fruits de cet arbre, ainsi que les feuilles, qui sont très amères. Le mot hébreu rendu par frêne, est diversement traduit.

FROMENT ou BLÉ (Deut. 8: 8), plante bien connue désignée par quatre mots hébreux dans l'Ancien Testament, et par un seul mot grec dans le Nouveau Testament. (Gen. 41: 49; 42: 1 ; Deut. 7:13 ; Jug. 6: 11 ; Math. 3: 12 ; 12: 1 ; Luc 22 : 31 ; Jean 12:24; Apoc. 6 :6.) Il est très fécond dans les pays chauds, où il talle beaucoup. Un des intendants d'Auguste lui envoya d'Afrique, d'après Pline, un pied de blé composé de 400 tiges nées d'un seul et même grain. Pharaon vit en songe sept épis sortant d'un même tuyau, ou d'un même pied (Gen. 41: 22), et Isaac ayant semé du blé à Guérar, en recueillit le centuple. (26: 12.) Le pain de froment était la principale nourriture des Israélites. (Ps.4: 8; Lament. 2:12.) Ils mangeaient aussi le blé rôti, comme on le fait encore en Orient. (Ruth. 2: 14.) La loi de Moïse leur permettait d'arracher des épis dans les blés de leur prochain, mais non d'y mettre la faucille. (Deut. 23:25 ; Math. 12 :1.) Le grain de froment, qui doit se corrompre dans la terre pour que le germe qu'il contient pousse et produise une nouvelle plante, est une belle image de la résurrection. (Jean 12 : 24:1 Cor. 15:36-38.)

FRONDE. Voyez Armés.

FRONTEAU. Voyez Phylactère.

FRUIT. (Lév. 19: 23.) D'après la loi de Moïse, les fruits d'un arbre nouvellement planté, étaient réputés impurs pendant trois ans,^t ne devaient pas se manger. Ils appartenaient à l'Eternel la quatrième année, et le propriétaire n'en jouissait que dès la cinquième. Les fruits des premières années eussent été trop chétifs pour être offerts comme prémices à l'Eternel. Le but de cette loi était sans doute de rappeler à l'homme que l'usage des biens de la terre n'est légitime que s'il est rapporté à la gloire de Dieu et sanctifié par l'action de grâce. (1 Tim. 4: 3-5.)

GAD

G

GABAON (Jos. 9: 3), ville de Benjamin assignée aux lévites, était située au nord de Jérusalem. (18: 25 ; 21: 17.) Elle possédait une eau abondante, et un étang sur les bords duquel l'armée de David battit celle d'Is-Boseth. (2 Sam. 2: 12-16 ; Jér. 41: 12.) Il y avait dans cette ville une grande pierre près de laquelle Joab assassina Hamasa. (2 Sam. 20:8-10.) Le tabernacle se trouvait à Gabaon vers la fin du règne de David, et Salomon alla y sacrifier. (1 Chron. 21: 29; 1 Rois 3 : 4.) On croit retrouver Gabaon dans le village d'El-Dschib, situé trois lieues au nord de Jérusalem, sur une colline où l'on voit des ruines massives, une source abondante et un réservoir. Il parait que cette ville était près d'une vallée. (Esa. 28:21.)

GABAONITES (Jos. 7: 3-29), tribus d'Héviens et d'Amorrhéens habitant Gabaon et les trois villes voisines de Képhira, Bééroth et Kirjath-Jéharim. (2 Sam. 21:2.) Effrayés par la destruction de Jérico et de Haï, les Gabaonites se rendirent, avec de vieux vêtements et du pain moisi, au camp d'Israël, à Guilgal. Là ils se firent passer pour un peuple éloigné et obtinrent par cette ruse un traité d'alliance, que Josué et les principaux jurèrent au nom de l'Eternel. Trois jours après, les Israélites découvrirent ce stratagème ; néanmoins, par respect pour le serment, ils épargnèrent les Gabaonites, mais les condamnèrent à servir comme puiseurs d'eau et porteurs de bois pour le tabernacle. Attaqués par Adoni-Tsédek et ses alliés, les habitants de Gabaon et des villes voisines recoururent à Josué, qui les délivra et arrêta le soleil, afin d'achever la poursuite des Cananéens. (Jos. 10:1-12.) Environ 400 ans plus tard, Saiil, animé d'un faux zèle, s'efforça d'exterminer les Gabaonites et attira par-là sur Israël une famine de trois ans. David y mit fin en livrant aux restes de cette peuplade sept fils ou petits-fils de Satil, qui furent crucifiés. (2 Sam. 21:1-9.) Dès lors, les Gabaonites ne sont plus mentionnés que sous le nom de Nethiniens. Voyez ce mot.

GABBATHA (lieu élevé, Jean 19 :13). Ce lieu, nommé en grec Pave, était, paraît-il, un pavé à la mosaïque dans la cour du prétoire, et sut ce pavé s'élevait un tribunal où, selon l'usage romain, siégeait le gouverneur pour rendre la justice.

GABRIEL (homme de Dieu, force de Dieu, Dan. 8:16), ange qui apparut deux fois à Daniel, d'abord pour lui expliquer la vision du bélier et du bouc, puis pour lui révéler le temps de la venue du Christ. (9:21.) Il vint aussi annoncer à Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, et à la vierge Marie celle de Jésus-Christ. (Luc 1: 19,26.)

GAD (bonheur, Gen. 30: 11;, septième fils de Jacob, par Zilpa. A sa naissance, Léa s'écria : « Avec bonheur ! » Au lieu de cette exclamation, on lit dans Ostervald, Martin et la version anglaise, qui ont suivi une

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GAD

variante : « Une troupe est arrivée. » Gad eut sept fils, qui tous naquirent en Canaan. (46: 16.) Voici mot à mot la bénédiction qu'il reçut de Jacob : « Gad, une troupe l'assaillira et il assaillira le talon. » (49: 19.) Ces paroles signifient que les descendants de Gad, attaqués par leurs ennemis, les mettraient en fuite. Dans ses dernières paroles aux enfants d'Israël, Moïse représente les Gadites sous l'image d'un vieux lion déchirant sa proie. On pense qu'il fait aussi allusion à sa prochaine sépulture dans le territoire qui leur fut assigné en Galaad ; à leur empressement à y laisser leurs familles et leurs troupeaux pour aller à la guerre; enfin à leurs futures conquêtes vers l'orient. ( Deut. 33:20-21 ; Nomb. 32:1-36; Jos. 4:12; 1 Chron. 5: 11-22.) La tribu de Gad était bornée au sud par Ruben, à l'est par Hammon, au nord par Manassé et la mer de Oalilée, et à l'ouest par le Jourdain. (Jos. 13 : 24-28.) Conformément aux prophéties de Jacob et de Moïse, les Gadites se montrèrent pleins de courage et d'intrépidité. Ils marchèrent avec Ruben et Manassé à la tête de l'armée israélite pour conquérir le pays de Canaan, et s'en retournèrent chargés de richesses. (Jos. 22: 8-34J Du temps de Saûl, ils exterminèrent diverses tribus de l'est et s'emparèrent de leur territoire. (1 Chron. 5:11-22.) Quelques Gadites qui avaient des faces de lion et couraient comme des daims, traversèrent le Jourdain et se rendirent vers David errant dans le désert de Juda. (12: 8-15.)

GAD (2 Sam. 24 :11-19), prophète peu connu. Il était voyant de David, c'est-à-dire, un messager ordinaire de l'Eternel auprès de lui. Après le dénombrement ordonné par ce prince, Gad l'invita à choisir entre la famine, la guerre ou la peste, puis à dresser un autel au Seigneur dans l'aire d'Arauna. Il concourut aussi à l'organisation de la musique dans le culte, et écrivit une vie de David. (1 CJiron. 21:9-19 ; 29: 29; 2 Chron. 29:25.)

GAD (Esa. 65: 11), fausse divinité mentionnée dans l'original du passage cité, dont voici la traduction littérale : « Mais vous qui abandonnez l'Eternel, et qui oubliez la montagne de ma sainteté, qui dressez à Gad «ne table, qui offrez à Meni d'abondantes aspersions. > Gad et Meni étaient deux idoles dont la nature nous est inconnue.

GADARÉNIENS {pays des, Marc 5:1), district tirant son nom de Gadara, ville de la Décapole et chef-lieu de la Pérée. Gadara, située deux lieues au sud-est du lac de Génézareth, était surtout peuplée de gentils. Il y a dans le voisinage de ses ruines, qu'on a retrouvées sur une montagne, une source d'eau thermale célèbre, ainsi que de nombreuses grottes. Ces grottes, qui sont d'anciens tombeaux, servent actuellement de demeures à deux cents personnes. Ce lieu s'appelle Omkeis. C'était dans ces sépulcres que se tenaient deux démoniaques que Jésus délivra. (Math. 8:28.) Marc et Luc n'en indiquent qu'un seul, sans doute le plus furieux. ( Marc 5: 1 ; Luc 8:26. ) Matthieu appelle cette contrée le pays des Gergéséniens. Origène mentionne, d'après la tradition, un village nommé Gergésa, près de la mer de Tibériade.v Le district où Jésus guérit les deux démoniaques pouvait donc s'appeler indifféremment le j)ays des Gadaréniens ou des Gergéséniens. Ainsi il n'est pas nécessaire

m

GAL

de recourir, comme on l'a fait, à une variante de Math. 8: 28, portant Gadaréniens.

GAGE. (Gen. 38:17.) L'usage d'exiger des gages de sûreté existait déjà du temps de Jacob. Moïse le limita, surtout en faveur des pauvres. Il défendit au créancier de prendre à son débiteur les meules à moudre le grain, ou de pénétrer dans sa maison pour s'emparer lui-même d'un gage. La veuve ne pouvait être dépouillée de son vêtement, et celui du pauvre, pris en gsge, devait lui être rendu pour la nuit. (Ex. 22:26; Deut. 24:6,17. ) Les prophètes censurent les créanciers trop rigoureux à exiger des gages. ( Job 24: 9 ; Ezéch. 18: 7; 33 :15 ; Amos 2:8.)

GAHAL (Jug. 9: 26-41), ambitieux qui promit aux Sichémites révoltés contre Ahimélec, de chasser ce roi; mais il fut battu par lui à la première rencontre, et obligé de s'éloigner de Sichem.

GAHAS (Jos. 24 : 30; Jug. 2: 9), montagne dans les monts d'Ephraïm où Josué eut sa portion et fut enseveli. Les vallées de Gahas étaient sans doute dans le voisinage de cette montagne. (2 Sam.23: 30; 1 Chron. 11: 32.)

GAIUS. (Act. 19:29.) Ce nom, employé cinq fois dans le Nouveau Testament, désigne selon les uns un seul individu, et selon d'autres deux, trois et même quatre personnages différents, savoir : 1° Gaïus de Corin-the, que Paul baptisa, et qui était l'hôte de l'apôtre et de toute l'église. (1 Cor. 1: 14; Rom. 16: 23.) 2° Gaîus de Macédoine, qui fut porté au théâtre d'Ephèse par la population ameutée. ( Act. 19:29. ) 3° Gaïus de Derbe, qui, avec d'autres, partit de Grèce avant Paul, et alla l'attendre à Troas. ^Act. 20: 4.) 4° Gaïus, le bien-aimé de Jean, auquel cet apôtre adressa sa troisième épître, qui renferme des éloges sur sa vivante piété et sa charité envers tous les frères. (3 Jean 1-6.)

GALAAD (monceau du témoignage, Gen. 3| : 21), contrée tirant son nom de Gal-Hed, monument élevé par Jacob et Laban, comme un témoin de leur engagement mutuel. (31: 48.) Située à l'est du Jourdain, elle fut conquise par Moïse sur les Amorrhéens, et partagée entre les tribus de Ruben, Gad et la moitié de Manassé. (Deut. 3:1-16.) Les limites de Galaad étaient indéterminées, car ce nom désigne tantôt tout le territoire de l'est, tantôt une portion de ce pays. (Deut. 34:1; Jug. 10:8 ; 2 Sam. 2 : 9 ; Jos. 13:25, 31.) C'est un plateau fertile coupé de nombreuses vallées où croissaient autrefois en abondance l'olivier, le citronnier et surtout le baumier. (Jér. 8:22; 46:11.) Les montagnes de Galaad commencent en Manassé et s'étendent, en s'élevant vers le sud, jusques dans la tribu de Ruben. Elles sont couronnées de chênes et de pins ou de magnifiques pâturages. (Cant. 4:1; Mich..7: 14; Nomb. 32:1. ) La beauté et la richesse de Galaad étaient proverbiales. (Gen. 37 :25; Jér. 22: 6; 50:19.)

Gédéon congédiant, près de Jizréhel, les timides de son armée dit : «Que quiconque a peur s'éloigne de la montagne de Galaad,» et non « s'en aille du côté de la montagne,» comme portent nos traductions. (Jug. 7:3.) Ces paroles, qui ont beaucoup embarrassé les interprètes, semblent être une allusion symbolique au monument dressé sur cette montagne par

DICTION. BIBLIQUE. 13

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GAL

Jacob et Laban : Que les timides s'éloignent, car ils ne pourraient soutenir le regard de Dieu, le témoin de leur lâcheté. ( Gen. 31:48-53. ) « Galaad est une ville d'ouvriers d'iniquité. » (Osée 6:8.) Ce passage ne signifie pas qu'il existât une ville dji nom de Galaad, mais que ce pays était peuplé de méchants.

GALAAD (Nomb. 26: 29; Jug. 11: 1), nom d'un petit-fils de Manassé et du père de Jephté, l'un et l'autre peu connus.

GALATIE (Act. 16: 6), contrée montagneuse et fertile, située au centre de l'Asie-Mineure, et arrosée par les fleuves Halys et Sangarius, qui se jettent dans le Pont-Euxin. Vers 289 av. J.-C., des Gaulois partis de la rive gauche du Rhin, traversèrent la Germanie, envahirent et ravagèrent la Thrace et la Grèce, furent défaits à Delphes, et se réfugièrent, vers 277, en Bithynie. Le roi de ce pays, Nicomède I, les employa à la guerre contre ses ennemis et leur céda un vaste territoire. Fortifiés par de nouveaux émigrants, ces Gaulois, d'une indomptable valeur, soumirent toute l'Asie-Mineure. Mais battus en 238 par Attale, roi de Pergame, ils se fixèrent dans une partie de la Phrygie, dès lors appelée Galatie. Ils devinrent tributaires des Romains en 189, mais conservèrent leur forme de gouvernement. Sous Auguste, la Galatie forma une province romaine, avec Ancyre (Angora) pour chef-lieu. Dans son second voyage missionnaire, vers l'an 50 de J.-C., Paul y prêcha l'Evangile et y fonda plusieurs églises. (Act. 16: 6; Gai. 1: 2.) Il dépeignit vivement la crucifixion de Christ aux Galates, qui accueillirent l'apôtre comme un ange du iii/.(Gal. 3:1 ; 4: 14.) Il les visita et les encouragea dans son troisième voyage. (Act. 18: 23.) Néanmoins ils se laissèrent peu après séduire par des docteurs judaïsants, qui s'efforçaient de rabaisser l'autorité de Paul et de les placer sous le joug de la loi. (Act. 15:1-6; Gai. 1: 6-12 ; 5:1.) Cet apôtre leur écrivit, probablement d'Ephèse, vers 55-58, pour les ramener à la saine doctrine. (Act. 19:1 : Gai. 1:2.) Ils furent du nombre de ceux auxquels Pierre adressa sa première épître. (1 Pier. 1: 1.)

Epître aux Galates. Paul y développe la doctrine de la justification par la foi seule, et de l'affranchissement du fidèle à l'égard de la loi. Elle se divise en trois parties.

1° (1 et 2.) L'apôtre relève d'abord la divine origine de son apostolat, afin d'établir l'autorité de son enseignement.

2° (3:1 à 5:12.) Il aborde ensuite la doctrine de la justification par la foi seule. Abraham fut justifié par la foi en la promesse de Dieu. Mais cette promesse, ou cette alliance de grâce, faite en faveur de tous les croyants, et réalisée par Christ, n'a pu être abolie par la loi promulguée 400 ans plus tard, pour servir de pédagogue. Le régime de la loi, approprié à l'enfance du peuple de Dieu, est aboli à sa majorité, proclamée par la venue de Jésus-Christ. D'ailleurs la loi, considérée comme moyen de salut, est symbolisée par Agar et ne produit que des esclaves, privés d'héritage comme Ismaël; tandis que la promesse, figurée par Sara, met au monde des hommes libres, des héritiers comme Isaac. Chercher son salut dans l'observation de la loi, c'est donc déchoir de la grâce et se mettre sous le joug de la servitude.

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GAM

3° ( 5 :13 à 6 :18. ) Passant enfin aux conséquences pratiques de cette doctrine, Paul combat la fausse liberté, et exhorte les Galates à vivre dans la charité et la pratique des bonnes oeuvres. Cette épître est empreinte de beaucoup de vigueur et de tendresse.

GALBANUM (Ex. 30: 34), gomme blanchâtre, amère, d'une odeur forte et désagréable qui découle d'un arbrisseau de 2'/s-3 mètres de haut (8-10 pieds). Cet arbrisseau, qui croît en Syrie, est nommé férule ou mé-topion. Le galbanum entrait dans la composition du parfum sacré, et s'emploie en médecine.

GALILÉE (Jos. 20:7), contrée située au nord de Canaan, et dont les limites ne sont pas indiquées dans l'Ancien Testament. (1 Rois 9: 11 ; 2 Rois 15:29; Esa. 8:23; 9:1.) Du temps de Jésus, elle était bornée au sud par la Samarie, à Test par le Jourdain et le lac de Génésareth ; au nord et à l'ouest par le territoire de Tyr, qui s'étendait sur les côtes de la Méditerranée jusqu'au cap Carmel. Elle comprenait le territoire d'Issacar, Zabulon, Aser, Nephthali, et se divisait en basse et Haute-Galilée. Celle-ci, an nord de la première, est appelée la Galilée des gentils, parce qu'elle était surtout peuplée d'étrangers. (Esa. 9:1; Math. 4:15.) La population de la Galilée était très mélangée et parlait un dialecte corrompu ; aussi les autres Juifs méprisaient-ils les Galiléens. (Marc 14: 70; Jean 7: 41, 52 ; Act. 2: 7.) Cette contrée d'une extrême fertilité, nourrissait, d'après les indications de Josèphe, plus de 3 000000 d'habitants. Des voyageurs modernes y ont vu des ceps de 45 centimètres (1 */» pied) de diamètre et portant des grappes longues de 60-90 centimètres (2-3 pieds). C'est en Galilée que Jésus fut élevé et exerça surtout son ministère. (Math. 2:22; Luc 4:39.) Des églises y furent fondées de bonne heure. (Act. 9: 31.)

GALLIM (1 Sam. 25 : 44), ville probablement située en Benjamin (Esa. 10: 30), et d'où était Palti, à qui Satil donna sa fille Mical, déjà femme de David.

GALLION (Act. 18:12-17), célèbre par sa douceur et son amabilité, était fils d'un rhéteur de Rome et frère du philosophe Sénèque. 11 fut nommé en 53, par Claude, proconsul d'Achaïe, et confirmé par Néron. Il résidait à Corinthe, où les Juifs citèrent Paul devant son tribunal ; mais il refusa d'intervenir dans une question religieuse et les congédia. Les Grecs présents ayant saisi Sosthènes, chef de la synagogue, le battirent sans que Gallion s'en mît en peine. Disgracié en 68, par Néron, \Y se perça le côté en apprenant la mort de Sénèque.

GAMALIEL (Act. 5 : 34-40; 22:3), célèbre docteur juif, «honoré de tout le peuple, » enseignait à Jérusalem, où Paul suivit ses leçons. Il présida, dit-on, 32 ans le sanhédrin. Ce tribunal, furieux contre les apôtres, délibérait de les faire mourir, quand Gamaliel se leva tout à coup, demanda qu'on les fit sortir, et apaisa ses collègues par un sage conseil. « Prenez garde, leur dit-il, de faire la guerre à Dieu, en vous opposant à une œuvre qui est peut-être de lui; si elle vient des hommes, elle périra d'elle-même, comme ont péri les entreprises de Theudas et de Judas le Galiléen.» On croit que Gamaliel mourut vers l'an 88, dans un âge très avancé. D'après une tradition incertaine, il aurait embrassé l'Evangile.

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GAT

GAMMAD. (Ezéch. 27:11.) Il y a dans l'original gammadim, mot pluriel que les savants modernes traduisent par guerriers ou sentinelles.

GARANT DU SANG ( Nomb. 35 : 19), ou vengeur du sang. C'était chez les Hébreux, celui qui avait le droit et le devoir de mettre à mort un meurtrier. Ce droit fut limité par l'établissement des villes de refuge, où l'homme qui avait tué son prochain par inadvertance, trouvait un abri assuré (Nomb. 35 : 12-19 ; Deut. 19 : 6-12; Jos. 20: 9; 2 Sam. 14:11.) On admet généralement que le garant du sang était le plus proche parent de la victime, quoique la loi ne le dise pas. On ne possède aucun renseignement sur l'origine de cette institution, qui paraît antérieure à Moïse, et qui existe encore chez les Arabes et chez plusieurs autres peuples.

GAREB (gale, lèpre, Jér. 31:39), colline située près de Jérusalem, où l'on croit que demeuraient les lépreux. ( Lév. 13: 46.) On montre cette colline au nord-ouest de la ville.

GARIZIM. Voyez Guérizim.

GASMU (Néh. 6:1-6;2:19), probablement le même que Guésem, Arabe qui, avec Sambalat, s'opposa à Néhémie et conspira contre lui.

GATEAU. (Gen. 18: 6.) Les Hébreux faisaient leur pain en forme de gâteau. (Ex. 12: 39 ; 25: 30 ; Lév. 24: 5 ; Jug. 7:13.) Ils offraient à l'Eternel différentes espèces de gâteaux de fine farine, pétris à l'huile ou secs ; ces gâteaux étaient ordinairement aspergés d'huile, de vin ou d'encens, et toujours salés, mais sans levain ni miel. Ces offrandes accompagnaient aussi la plupart des sacrifices sanglants, et en particulier l'holocauste du matin et du soir. Les sacrificateurs en plaçaient une partie sur l'autel et mangeaient le reste. (Lév. 2: 1-16; 6: 14-17; 7: 9,10; 23: 13; Ex. 29 : 39-42; Nomb.4: 16 ; 6: 13-20; 15 : 4-7; 29: 3,9.) Toutefois les gâteaux qu'ils offraient le jour de leur onction, étaient entièrement consumés par le feu. (Lév. 6: 20-23.) La femme soupçonnée d'infidélité devait apporter un gâteau de farine d'orge, sans huile ni encens. Le sacrificateur lui mettait sur les paumes des mains ce « gâteau de jalousie, » le tournoyait devant l'Eternel, puis en plaçait une partie sur l'autel. (Nomb. 5:15,18,26.) Les Israélites infidèles offraient aussi des gâteaux à la reine des cieux ou à la lune. (Jér. 7:18; 44:19.)

GATH (Jos. 13:3), ville importante et l'un des dm gouvernements des Philistins ( 2 Sam. 1 ; 20 ; Mich. 1:10), où se maintinrent les Ha- , nakins défaits par Josué (Jos. 11:22.) Elle était située, paraît-il, vers le nord de la Philistie, entre Asdod et Hékron. (Jos. 13:3; 1 Sam. 5: 6-10.) Les habitants de Gath, nommés Guittiens, furent frappés d'hémorroïdes quand on leur amena l'arche (1 Sam. 5: 6-10; 2 Sam. 15:18). Goliath et un autre géant qui avait douze doigts et douze orteils, étaient de cette ville. (2 Sam. 21: 20.) David s'y réfugia deux fois, et la prit plus tard. (1 Sam. 21:10; 27:2.) Roboam la fortifia (2 Chron. 11:8), et Hazaël, roi de Syrie, s'en empara vers 840 av. J.-C. (2 Rois 12: 17.) Environ trente ans après, Hozias fit une brèche à ses murs, ce à quoi Amos semble faire allusion. (Amos 6: 2.)

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GÉD

GATHÉPHER ou G1TTA-HÉPHER ( 2 Rois 14:25; Jos. 19:13), ville de Zabulon, au nord de Nazareth, et patrie du prophète Jonas.

GATH-RIMMON (Jos. 19: 45; 21; 24), ville de Dan assignée aux Lévites. Ce nom fut probablement donné comme surnom, à cause de sa signification (cuve de grenades), à deux autres villes d'Ephraïm et de Manassé. ( 1 Chron. 6 : 66-70 ; Jos. 21: 25.)

GAZA (Jos. 11:22), l'une des cinq principales villes des Philistins (13:3), au sud-ouest de Canaan, à une lieue de la Méditerranée, et à vingt lieues de Jérusalem. Ses anciens habitants, les Hauviens, furent exterminés et remplacés par les Caphthorins. (Deut. 2: 23.) Elle échut à Juda, qui s'en empara peu après la mort de Josué (Jos. 15: 20,47 ; Jug. 1:18.) Samson enleva les portes de cette ville, et y renversa le temple de Da-gon. (Jug. 16:3,29.) Devenue indépendante depuis Salomon, elle fut reprise par Ezéchias. (1 Rois 4:24 ; 2 Rois 18:8.) Les prophètes prononcèrent des menaces contre elle. (Jér. 47: 5; Amos 1:6; Soph. 2 :4 ; Zach. 9:5.) Prise par Pharaon-Néco (Jér. 47:1), elle subit ensuite le joug des Caldéens, puis des Perses. Sous ces derniers, elle se défendit en vain pendant cinq mois, vers l'an 332, contre Alexandre-le-Grand. Celui-ci fit lier à un char et promener autour de la ville le gouverneur Bétis, massacrer les hommes, vendre les femmes et les enfants. Un roi juif, Alexandre Jannée, la détruisit 96 ans av. J.-C., mais les Romains la rebâtirent. Elle fut de nouveau détruite vers l'an 65 de notre ère, et reconstruite peu après. Elle fiorissait encore au IVe siècle. Gaza ne se compose plus que de trois petits villages, situés sur une colline et entourés de ruines, avec 3-5000 habitants. Ceux-ci ont conservé certaines traditions relatives à Samson.

La remarque d'Act. 8: 26, sur la désolation de Gaza, est probablement de Luc, et correspond à l'état de cette cité vers l'an 65 de J.-C. Toutefois les termes de l'original, « celle-ci est déserte » peuvent très bien se rapporter au mot traduit par « chemin, » et signifier : « Cette route est déserte. »

GÉANT. Voici la traduction exacte de Gen. 6:4: « Les géants étaient sur la terre en ces jours-là, et aussi après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu'elles leur eurent donné des enfants. Ce sont ces héros qui ont été de tout temps des hommes de renom. » Ce passage prouve qu'il existait avant le déluge, une race de géants, mais non qu'ils naquirent des mariages entre \es descendants de Seth et de Caïn. Quand les Israélites s'emparèrent de Canaan, As y trouvèrent aussi plusieurs races de géants, tels que les Hauakins, les Emins, les Réphaïms. (Deut. 2:10,11,20.) Le dernier rejeton de ceux-ci, Hog, roi de Basan, avait un lit de fer long de9 coudées (4 mètres = 13 '/, pieds). (Deut.3:11.) Les espions effrayés se comparaient à des sauterelles, en présence des Hanakins. (Nomb. 13: 34.) Josué fit disparaître ces derniers du pays de Canaan et n'en laissa que dans les villes de Gaza, Gath et Asdod, où ils purent se maintenir. (Jos. Il: 21,22.)

Vallée des géants. Voyez Béphaïms.

GÉDÉON ou JÉRUBBAHAL (qui combat Bahal) ou Jérubbéseth,

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GÉN

(qui combat les idoles, Jug. 6:11-32; 2 Sam. 11-21), fils de Joas, d'Ho-phra,en Manassé, fut le cinquième juge. Il montra une grande piété et délivra Israël de l'oppression des Madianites et de leurs alliés, les Amalécites et les Ismaélites. (Jug. 6:3 ; 8:24.) Gomme il battait du blé en secret, pour le soustraire à ses oppresseurs, l'Eternel lui apparut sous la forme d'un ange (6:14), l'encouragea, lui ordonna de délivrer Israël et consuma le sacrifice que Gédéon lui offrit. (6:11-24.) Sur un ordre de Dieu, il détruisit de nuit un bocage et un autel de Bahal appartenant à Joas, puis bâtit un autel à l'Eternel et lui sacrifia un taureau. Quand le matin fut venu, son père dut le protéger contre la fureur des habitants d'Hophra. (6: 23-31.) Une armée de 135 000 Madianites et alliés passa le Jourdain et envahit la vallée de Jisréhel. Alors Gédéon, conduit par l'Esprit de Dieu, rassembla 32 000 hommes de Manassé, Aser, Zabulon et Nephthali; puis il fut confirmé dans sa mission par le double miracle de la toison. (6 : 33-40.) Mais afin que les Israélites ne s'attribuassent pas la victoire, l'Eternel lui ordonna de renvoyer tous les timides, puis de choisir sur les 10000 restants ceux qui, peu soucieux de leur commodité, boiraient avec leur main, sans s'agenouiller au bord de la rivière, ce qui réduisit ses guerriers à 300. (7 : 1-8.) Encouragé par le récit du songe d'un Madianite, Gédéon les partage en trois corps, leur remet des trompettes et des flambeaux cachés dans des cruches, puis les place de nuit autour du camp ennemi. A un signal donné par lui, ses 300 hommes sonnent des trompettes, saisissent leurs flambeaux et cassent leurs cruches en criant : Lépée de VEternel et de Gédéon î Surpris et effrayés, les Madianites s'entretuent et s'enfuient vers le Jourdain, sans que les Israélites aient tiré l'épée. (7: 9-23.) Deux chefs ennemis, Horeb et Zéeb, sont pris au passage de ce fleuve, par les Ephraïmites, qui portent leurs têtes à Gédéon. Celui-ci passe le Jourdain, demande en vain des vivres pour sa troupe harassée, aux habitants de Succoth et de Pénuël, et poursuit les Madianites, réduits à 15 000, jusque dans leur pays. Il les défait, revient avec leurs rois Zébah et Tsalmunah, châtie en passant la dureté et l'insolence des gens de Succoth et de Pénuël, et tue lui-même ces deux princes. (8:1-21.) Il refusa, sans doute par piété, le pouvoir héréditaire que le peuple lui offrait, sachant que l'Eternel était le roi d'Israël. Il fit avec les dépouilles des ennemis, un éphod d'or qu'il plaça àHophra, et qui devint un objet d'idolâtrie. (8: 22-27.) Gédéon eut 70 fils de plusieurs femmes, et Abimélec d'une concubine de Sichem. Il mourut à Hophra, dans une heureuse vieillesse, après avoir procuré 40 ans de repos à Israël. Dans Héb. 11:32, il est compté parmi les héros de la foi.

GÉHENNE (Math. 5: 22), séjour des damnés. (Luc 12:5.) Ce terme est dérivé de deux mots hébreux (gué hinnom, Néh. 11: 30) signifiant la vallée de Hinnom, où l'on entretenait un feu continuel pour consumer les cadavres qu'on y jetait. Cette vallée devint ainsi l'image de l'enfer. (Marc 9 : 48.) Voyez Hinnom.

GÉNÉALOGIE. ( l Chron. 5:17.) Comme les Egyptiens et les Arabes, les Hébreux tenaient des registres de leurs ancêtres ; mais les familles de

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GÉN

Lévi et de Juda le faisaient avec un soin particulier. Parmi les nombreuses généalogies conservées dans la Bible ( Gen. 4:17; 5 ; 9:18; 10 ; 11:10 ; 22:20; 25: 1; 30:1-24 ; 35: 22; 46:8; Ex. 6: 14;lChr. 1-9; Math. 1: 1 ; Lnc : 3: 23), les plus importantes sont celles de Jésus-Christ, qui présentent plusieurs difficultés. Voici trois observations relatives à ces difficultés :

1° Matthieu ne donne pas la même généalogie que Luc. Le premier fait descendre Jésus de Salomon (Math. 1:1-6), et le second de son frère Nathan. (Luc 3: 31 ; 2 Sam. 5: 14.) Cette divergence provient de ce que Matthieu, qui avait en vue les Juifs, transcrit la généalogie de Joseph, le père légal de Jésus ; tandis que Luc donne celle de Marie, sans la nommer, les femmes ne figurant pas dans les généalogies. D'après la tradition juive, Marie était en effet fille d'Héli, et aurait été damnée parce qu'elle s'était donnée pour la mère du Messie. (Luc 3: 23.) Et si elle était héritière, comme on le pense, son mari devait, d'après l'usage des Juifs, passer pour le fils d'Héli. (Nomb. 27: 8; 36: 8; Néh. 7: 63; Luc 3: 23.)

2° Matthieu voulant montrer Jésus comme le Messie promis à Israël, se contente d'établir sa descendance de David et d'Abraham. (Math. 1:1.) Mais Luc, qui écrit surtout pour les gentils, voit en Jésus le Sauveur du genre humain et le fait remonter jusqu'à Adam. (Luc 3 : 38.)

3° Matthieu a plus en vue un plan symétrique qu'une exactitude minutieuse. Ainsi il omet plusieurs noms, entre autres Achazia, Joas, Amat-sia, et divise toute la généalogie de Jésus en trois périodes, chacune de 14 générations. (1 Chron. 3:11 ; Math. 1:8.)

GENÈSE (naissance, origine), nom donné par les Septante au premier livre de la Bible, dont le titre hébreu est Beréschith ou Commencement. Ecrit par Moïse, ce livre a été désigné par les Juifs, avec les quatre suivants, sous le nom de loi. (Deut. 31:11.) La Genèse comprend, d'après la chronologie vulgaire, une période d'environ 2400 ans, de la création à la mort de Joseph. (50: 46.) Il pose la base sur laquelle devait s'élever tout l'édifice delà révélation, savoir : L'existence du Dieu vivant, créateur de l'univers et de l'homme en particulier ; l'unité de la race humaine; l'origine du mal sur la terre, la promesse d'un réparateur, et le choix de la famille d'Abraham pour la réaliser. (1-3; 12:1-3.) 11 nous apprend aussi l'origine des divers peuples dispersés sur le globe, mais destinés à devenir participants de cette promesse. (10; 11.) Les nombreuses généalogies renfermées dans la Genèse, sont des fils conducteurs auxquels se rattachent les événements racontés. Ce livre est surtout remarquable par son unité et sa simplicité. Moïse a sans doute utilisé des traditions orales ou écrites. Mais Dieu seul a pu révéler soit à Adam, soit à l'écrivain sacré, l'histoire de la création.

GENÊT (1 Rois 19:4), arbrisseau peu touffu, à fleurs papillonacées, odorantes, jaunes et blanches, selon l'espèce. Il abonde en Orient, surtout dans les déserts, où il offre aux voyageurs un ombrage léger et néanmoins précieux. Elie découragé se coucha sous un genêt, dans le désert, au sud de Béer-Sébah.

GÉNÉZARETH. (Luc 5 : 1.) Le lac de ce nom, en Galilée, est aussi

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GIR

appelé mer de Galilée (Math. 4:18), de Tibériade (Jean 6:18) de Kinnereth ou Kinnarolh. (Nomb. 34:11; Jos. 12:3.) Il est environné de montagnes qui, à Test, sont escarpées et hautes d'environ 450 mètres (1500 pieds). Celles de l'ouest, d'où l'on a des points de vue magnifiques, sont moins élevées et s'abaissent en gradins vers le lac. Celui-ci, de forme ovale, a 5-7 lieues de longueur sur 2-3 de largeur et une profondeur de 36-48 mètres (120-169 pieds). Sa surface est de 180 mètres (600 pieds) plus basse que le niveau de la mer. Ses eaux sans cesse renouvelées par le Jourdain, qui le traverse dans sa longueur, sont douces et limpides, et nourrissent d'excellents poissons. Le vent du sud y produit de fréquentes tempêtes. La plage est couverte d'un sable fin et de coquillages.

La contrée de Gènézareth (Math. 14: 34), au bord occidental du lac, est une plaine longue d'une lieue, large de 30 minutes, et limitée au nord et au sud par des rochers qui s'avancent dans le lac. Elle jouit d'une température très chaude, et se couvre d'une grande herbe émaillée de fleurs. Elle était autrefois d'une étonnante fécondité. « Cette contrée, dit Josèphe, est également admirable par sa beauté et sa fertilité. Il n'est sorte de plante qui n'y prospère. Lés noyers qui aiment le froid, y croissent à côté des dattiers propres aux pays chauds, des figuiers et des oliviers des climats tempérés. Le sol y produit pendant 10 mois, sans interruption, des raisins et des figues, ces rois des fruits. »

Le lac et la contrée de Génézareth, jadis animés par une population laborieuse et surtout honorés de la présence de Jésus-Christ et de ses apôtres, sont maintenant solitaires. Magdala, Chorazin, Béthsaïda, Ca-pernaiim ont disparu. Tibériade est la seule ville qu'on y trouve. On n'aperçoit même plus de barques sur le lac. (Math.4:18; 8: 24; 15: 29; Marc 1:19; 4: 37; 6: 45, 53; Jean 6:16; 21:1.)

GENTILS. (Esa. 8:23 ou 9:1 ; Math. 10:5.) Le mot hébreu et le mot grec rendus par gentils, signifient nations. Ils désignent tous les peuples, sauf le peuple élu, et sont synonymes de païens. Cependant les fidèles sortis du paganisme sont parfois appelés gentils, pour les distinguer des Juifs convertis. (Rom. 15:16; Gai. 2:12-14.)

GERCE. Voyez Teigne.

GERGÉSÉNIENS. Voyez Gadaréniens.

GÉTHSÉMANÉ (pressoir à huile? Math. 26:36), jardin situé à l'orient de Jérusalem, entre le Cédron et le mont des Oliviers. Jésus y conduisit souvent ses disciples et y subit sa cruelle agonie ; il y fut aussi trahi et saisi. (Jean 18:1 ; Luc 22:39.) On montre ce jardin à cent pas du pont du Cédron. C'est un rectangle de 48 mètres sur 45 (160 pieds sur 150), orné de plates-bandes et de massifs. Gétsémané est ombragé par huit oliviers creux très anciens et remplis de pierres. Il est entouré d'un mur blanchi à la chaux, et appartient aux moines du couvent latin, qui y ont placé un portier. ^

GIRAFE (Deut. 14:5), quadrupède moins gros, mais plus haut que l'éléphant, et ressemblant au chameau par le cou et la tête, au léopard par ses taches, au cheval par ses crins, et au bœuf par son pied fourchu. La girafe a un long cou, une langue de 60 centimètres de long (2 pieds), de

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GOM

courtes cornes et les jambes de devant plus longues que celles de der-rièie. Elle habite les déserts brûlants de l'Asie et de l'Afrique. On n'est pas sûr que la girafe soit l'animal désigné par le mot hébreu.

GNIDE (Act. 27:7), ville de Carie au sud-ouest de l'Asie-Mineure, où l'on voyait une statue de Vénus due au ciseau de Praxitèle.

GOB (2 Sam. 21:18), ville inconnue où les Israélites battirent deux fois les Philistins. Elle est appelée Guézer dans 1 Chron. 20:4.

GOG et MAGOG. (Ezéch. 38:2.) Les descendants de Magog, fils de Japheth (Gen. 10:2), s'établirent, paraît-il, au nord de l'Asie et dans l'Europe occidentale. Ezéchiel les représente dominant sur des peuples nombreux, et envahissant à la suite de Gog, leur roi, le pays d'Israël. (Ezéch. 38:1-17.) Mais il annonce que l'Eternel les détruira et les livrera en pâture aux bêtes sauvages. (39:1-5.) Leurs armes fourniront, pendant sept ans, du bois à brûler aux Israélites. (39: 8-10.) On mettra sept mois à enterrer la multitude de leurs cadavres dans la vallée des passants, qui sera appelée la vallée d'Hamon-Gog (multitude de Gog), ou la ville d'Hamona (multitude, 39:11-16). On ne sait si cette prophétie doit s'entendre littéralement; peut-être faut-il y voir une description symbolique du triomphe des fidèles sur leurs ennemis. Après le règne de mille,ans, Gog et Magog, ou les nations infidèles, feront la guerre aux saints et assiégeront la cité bien-aimée ; mais Dieu les consumera par le feu du ciel. (Apoc. 20:8-10.) On ne saurait préciser la nature de ce dernier combat des méchants contre le peuple de Dieu.

GO HA (Jér. 31:39), lieu inconnu près de Jérusalem.

GOLAN (Deut. 4:43 ; 1 Chron. 6:71), ville de refuge en Manassé, à l'est du lac de Génézareth. Elle fut assignée aux Guersonites, et donna plus tard son nom à la contrée environnante, qu'on appelait Gaulonite du temps de Jésus. On ignore son emplacement, mais elle fiorissait encore au IVŒe siècle.

GOLGOTHA (crâne). Voyez Calvaire.

GOLIATH (l Sam. 17:4-57), géant philistin, de Gath, haut de six coudées et une paume, ou d'environ 2" 70 (9 pieds). 11 était couvert de la tête aux pieds d'une armure d'airain, et pourvu d'une énorme hallebarde, d'une épée et d'un bouclier porté par un écuyer. Dans une guerre entre les Philistins et les Israélites, il défia fièrement ces derniers pendant quarante jours. Quand il vit s'avancer contre lui le jeune David, avec un bâton et une fronde, il l'insulta et le maudit par ses dieux, ^ate comme Goliath se flattait d'une facile victoire, son jeune adversaire l'étendit mort d'un coup de pierre, lui prit son épée et lui coupa la tête, qu'il présenta à Satil et porta plus tard à Jérusalem. (17:54-57.) Cette épée déposée au tabernacle comme trophée, fut ensuite remise à David. (21:9.)

GO MER ( Gen. 10: 2, 3 ), fils aîné de Japheth et père d'Askénas, Ri-phath et Thogarma. On croit que ses descendants peuplèrent le nord de l'Asie-Mineure et la plus grande partie de l'Europe. D'après Ezéch. 38: 6, ils viennent du fond de l'Aquilon et accompagnent Gog, roi de Magog, dans son expédition en Israël. Voyez Gog.

GRA

GOMER ( Osée 1:1-10 ) prostituée que le prophète Osée, sur Tordre de l'Eternel, prit pour concubine. Elle lui donna trois enfants, Jizréhel Lo-Ruhama et Lo-Hammi. Voyez Osée.

GOMORRHE (Gen. 14:11), ville de la plaine qui fut pillée, avec Sodome, par Kédor-Lahomer, puis consumée par le feu du ciel, à cause de sa corruption. (18: 20; 19: 24.) Sa situation est incertaine.

GOPHER (Gen. 6:14), nom hébreu du bois dont l'arche fut construite. La signification de ce mot est incertaine ; mais il est probable qu'il désigne le cyprès.

GOSCEN ( Gen. 45: 10 ), contrée du nord-est de l'Egypte, située au sud-ouest de Canaan, entre le Nil et la mer Rouge. ( 46: 28.) C'était un district arrosé par des canaux, riche en gras pâturages et en légumes de toute espèce. On y cultivait surtout les melons, les concombres, les poireaux, les oignons et les aulx, et le poisson y abondait. ( Gen. 47 : 4-6; Deut. 11:10; Nomb. 11: 5.) La capitale de l'Egypte ne s'y trouvait pas, mais elle en était rapprochée. (Ex. 2:5; 8 : 22-24.) Ce fut dans cette contrée que s'établit Jacob avec sa famille, et que ses descendants séjournèrent environ 230 ans. ( Gen. 15: 13 ; Ex. 12: 40 ; Gai. 3: 17.) Les Israélites n'étaient pas seuls en Goscen, du moins à la fin de leur séjour, mais demeuraient au milieu des Egyptiens et dans les maisons de ces derniers. (Ex. 3:22 ; 11: 2.) Les vases d'argent et d'or remis aux Israélites, indiquent une civilisation déjà avancée. ( 12:35,36.) Cette province, encore l'une des plus fertiles de l'Egypte, est habitée aujourd'hui par des indigènes (Coptes), des Syriens et des Arabes. Une colonie de 500 Syriens, récemment fondée par le pacha, s'adonne à la culture du mûrier et à l'éducation des vers à soie.

GOSCEN ( Jos. 15: 51 ), ville de Juda qui donna son nom au district où elle se trouvait. ( 10:41 ; 11:16.)

GOUSSES ( Luc 15: 16 ), nourriture des pourceaux que gardait l'enfant prodigue, et dont il eût voulu, dans sa misère, pouvoir se rassasier. Il s'agit probablement du fruit du caroubier, arbre de moyenne grandeur et autrefois très commun en Palestine. Cet arbre produit des gousses un peu arquées, longues de 15 centimètres ( 5 pouces), larges de 4 '/» ( 15 lignes ), et renfermant des semences aplaties et succulentes. Les pauvres se nourrissaient de ces semences, dont on engraissait aussi le bétail.

GOZAN ( Esa. 37:12 ; 2 Rois 17: 6 ; 18:11 ; 19:12 ), district d'Assyrie où furent transportés une partie des Israélites. Il existait aussi un fleuve de ce nom, qui se jetait, pense-t-on, dans la mer Caspienne. ( 1 Chron. 5: 26.)

GRACE ( Luc 2 : 40), mot signifiant faveur, bienveillance, miséricorde. Appliqué à Dieu, il exprime dans l'Ecriture, le principe de ses bienfaits envers les hommes, et spécialement de la rédemption par Jésus-Christ. ( Gen. 33: 5; Eph. 1:4-7; Rom. 11: 5.) Il est employé dans diverses acceptions qu'il est parfois difficile de préciser, et désigne entre autres:

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1° La gratuité absolue du salut par la foi, en opposition à ridée du salut par les œuvres. ( Rom. 4: 4,16; Eph. 2: 7-9.)

2® La notion du pardon. (Ex. 33: 19; Esa. 30: 18; 1 Pier. 5:5.) •

3° Un don ou bienfait particulier. ( Rom. 15: 5 ; 2 Cor. 8: 1 ; 1 Pier. 4:10.)

4° Cette action divine qui seule rend le pécheur capable de croire au Seigneur et de lui obéir. ( Rom. 16: 24 ; 1 Cor. 15: 10 ; 2 Cor. 12: 9 ; Eph. 4: 7 ; Héb. 13:9.)

5° La vie intérieure ou spirituelle. ( Luc 2: 52 ; 2 Pier. 3: 18.)

6° L'idée de reconnaissance. (2 Cor. 2:14; 8:16; 9: 15.)

7° La faveur, la bienveillance ou l'amour dont on est l'objet de la part de quelqu'un. ( Gen. 34: 11 ; Luc 2: 40.)

8° La notion d'agrément. ( Prov. 31: 30; Col. 4: 6.)

GRÈCE (Act. 20: 2), presqu'île située au sud-est de l'Europe; elle est baignée à l'ouest par la mer Ionienne, au sud par la Méditerranée, et à l'est par la mer Egée. La Grèce ancienne était divisée en trois régions : l'Epire et la Thessalie au nord, l'Hellade au milieu, et le Péloponèse au sud. L'Illyrie méridionale et la Macédoine, qui la bornaient au nord, étaient souvent considérées comme faisant partie de la Grèce, à laquelle se rattachaient encore de nombreuses îles semées autour d'elle. Ce pays montagneux jouit d'un délicieux climat et d'un sol fertile, qui produit tous les fruits du Midi.L'origiuede ses premiers habitants est très obscure. Les Grecs formèrent pendant des siècles une multitude de monarchies ou de républiques indépendantes. Ils fondèrent de nombreuses colonies, surtout sur les côtes de l'Asie-Mineure. Les arts et les sciences se développèrent de bonne heure parmi eux et atteignirent leur apogée de 500-400 ans av. J.-C. La Grèce a été immortalisée par une foule de héros, de peintres, de philosophes, d'orateurs, de poètes, d'historiens, de sculpteurs, de musiciens. Cependant les divisions des Grecs amenèrent leur asservissement. En 338, ils subirent le joug de Philippe, roi de Macédoine. Son fils et successeur Alexandre conquit à leur tête l'Egypte et presque toute l'Asie, etx mourut en 324. Mais la Grèce, toujours divisée, ne put reconquérir son indépendance. En 146 av. J.-C., elle devint province romaine, sous le nom d'Achaïe. Paul y prêcha l'Evangile et y fonda plusieurs églises. (Act. 17: 15-34; 18: 1-18; 2 Cor. 11: 10.) Au IV- siècle, la Grèce fit partie de l'empire d'Orient. Il y eut, au IX® siècle, une scission entre l'église grecque et celle de Rome. Du Y® au XV® siècle, ce fut envahi et dévasté par vingt peuples divers, et tomba, vers 1470, sous la tyrannie des Turcs. Plusieurs soulèvements furent comprimés dans le XVIII® siècle. Mais, en 1821, une insurrection générale, suivie d'une guerre de neuf ans, aboutit à l'affranchissement de la Grèce, diminuée de l'Epire et de la Thessalie. Elle fut proclamée, en 1830, royaume constitutionnel , grâce à l'intervention des puissances de l'Europe.

La Grèce est mentionnée dans l'Ancien Testament sous le nom de Ja-van. (Esa. 66:19; Ezéch. 27: 13; Dan. 8: 21; 10: 20; 11: 2; Zach. 9: 13.) Du temps de Jésus, le grec était la langue la plus répandue parmi les peuples civilisés, ce qui explique pourquoi tous les auteurs du Nouveau Testament, sauf peut-être Matthieu, ont écrit en grec. Ils dési-

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gnent souvent toute l'humanité sous les noms de Juifs et Grecs, ce dernier mot comprenant tous les gentils. (Act. 14:1 ; Rom. 1:16.) Les Grecs et les barbares sont les gentils civilisés ou non civilisés. (Rom. 1: 14.) Les Juifs établis à l'étranger sont aussi appelés Grecs. (Jean 7: 35; Act. 6: 1 ; 9: 29.)

GRENADIER (Nomb. 20:5), arbrisseau épineux, à branches minces, originaire de l'Orient et très commun en Palestine. (Cantiq. 4:13.) A l'état sauvage, ce n'est qu'un buisson ; mais il devient par la culture un arbre de 4 V«-6 mètres de haut (15-20 pieds). (1 Sam. 14: 2.) Ses fleurs, en forme de cloche, sont rouges. Son fruit, de même couleur, a la grosseur d'une pomme et une saveur vineuse; il fournit dans les pays chauds une excellente boisson. (Cantiq. 8:2.) Les pépins ressemblent aux grains du raisin et se mangent avec du sucre, ou dans des gâteaux. La grenade s'emploie en Orient à peu près comme le citron chez nous. La robe du souverain sacrificateur et les colonnes d'airain du temple étaient ornées de grenades d'or ou d'airain. (Ex. 28 : 33; l Rois 7:18.)

GRENOUILLE (Ex. 8: 2-14), amphibie ovipare dont il existe plusieurs espèces. Les grenouilles se nourrissent d'insectes nuisibles, mais surtout de petits limaçons qui salissent les légumes. Elles vivent jusqu'à 16 ans. Les femelles déposent au printemps, dans l'eau, 600-1200 œufs, tous fixés à une mucosité blanche. La métamorphose de ces œufs en té-tards, puis en grenouilles parfaites, dure environ quatre mois. — Les Egyptiens adoraient les grenouilles et les embaumaient. Aussi leur effroi dut être grand quand ces bêtes se précipitèrent par milliers dans leurs demeures, et jusque dans le cabinet du roi. (Ps. 78: 45; 105: 30.) Dans Apoc. 16: 13, on voit sortir de la bouche du dragon, de la bête et du faux prophète, trois esprits immondes sous forme de grenouilles.

GRUE (Jér. 8:7), gros oiseau de passage, au bec long et effilé. Il a les jambes et le cou longs, le plumage cendré, le cri perçant, et se nourrit de grain et d'insectes. Dans leurs migrations, les grues forment un triangle pour fendre l'air, et occupent à tour la première place. Il règne quelque incertitude sur le sens du mot hébreu (hagour), qui est rendu par hirondelle dans Esa. 38:14.

GUÉBAH (Jos. 18: 24: 21:17), ville lévite sur la frontière septentrionale de Benjamin. (2 Rois 23:8.) Asa la fortifia. (1 Rois 15:22.) D'après l'hébreu, c'était à Guébah et non à Guibha, comme l'indiquent à tort nos versions, que Sattl et Jonathan se tenaient en présence des Philistins campés à Micmas. (1 Sam. 13:2-16 ; 14:5.)

GUÉBAL (Ezéch. 27: 9), ville phénicienne que l'on croit être laByblos des Grecs, située au nord de Beyrout. (Jos. 13:5.)

GUÉBALITES (Ps. 83:8), ennemis d'Israël qui habitaient, paraît-il, un district d'Arabie nommé Guébal.

GUÉBIM (Esa. 10:31), ville située au nord de Jérusalem, mais du reste inconnue.

. GUÉDALJA (2 Rois 25:22-25), fils d'Ahikam, fut établi, par Nébucad-nétsar, gouverneur des Juifs à Mitspa, après la ruine de Jérusalem. Les

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Israélites laissés au pays, ou fugitifs chez leurs voisins, reprirent bientôt confiance et se réunirent autour de lui, (Jér. 40:5-14.) Mais après deux ou trois mois d'une sage administration, il fut assasiné à Mitspa, par Ismaël, prince de la famille royale de Juda, que Bahalis, roi des Hammonites, avait poussé à ce crime. (Jér. 40:8 ; 41:1 ; 2 Rois 25:23-25.) Les Juifs effrayés se retirèrent peu après en Egypte. (Jér. 41: 17 ; 43:7.)

Il y a eu plusieurs autres personnages de ce nom, entre autres Gué-dalja, fils de Pashur, officier de Sédécias et adversaire de Jérémie. (Jér. 38:1-4.)

GUÉDOR (Jos. 15:58), ville située dans la montagne de Juda, au nord d'Hébron, et dont quelques habitants se rendirent vers David, à Tsiklag. (1 Chron. 12:7.) Du temps d'Ezéchias, Guédor et son territoire encore habités, du moins en partie, par des Cananéens, tombèrent au pouvoir des Siméonites, qui massacrèrent ces derniers. (4:39-41.)

GUÉHAZI (2 Rois 4:12-31), serviteur d'Elisée et témoin de ses miracles, mais néanmoins amateur des richesses. Il suggéra à son maître Ja pensée de prier Dieu d'accorder un fils à la Sunamite; et quand celle-ci fut devenue mère, et que son enfant fut mort, Guéhazi porta sur ce dernier, mais sans succès, le bâton du prophète, comme celui-ci le lui avait commandé. On a pensé qu'Elisée avait donné cet ordre à son serviteur, afin de lui montrer l'inutilité des actes extérieurs sans la foi. Guéhazi révéla son endurcissement, en mentant à Nahaman pour en obtenir de l'argent et des vêtements, et à Elisée pour cacher sa faute, dont il fut puni par la lèpre. (5:20-27.) Joram lui fit raconter plus tard les miracles de ce prophète. Comme il en était à la résurrection du fils de la Sunamite, qui avait dû séjourner sept ans chez les Philistins, celle-ci vint prier le roi de lui faire restituer ses biens, ce qu'elle obtint aussitôt. (8:4-6.)

GUÉMARJA (Jér. 29: 3), envoyé de Sédécias au roi de Babylone, et porteur, avec Elhasa, d'une lettre de Jérémie aux Israélites captifs. Un autre Guémarja fut ministre de Jéhojakim. (36: 10.)

GUÊPE. Voyez Frelon.

GUÉRAR (Gen. 10:19), ancienne ville royale des Philistins, au sud-ouest de Canaan, où Abraham et Isaac se réfugièrent dans des temps de famine. (20: 1; 26: 6.) Asa poursuivit les Ethiopiens jusqu'à Guérar (2 Chron. 14:13.) Il y avait aussi, près de cette ville, une vattée du même nom, où Isaac s'établit et fut inquiété par les Philistins. (Gen.

GUÉRIZIM et HÉBAL. (Deut. 11: 29), deux sommités nues et escarpées des monts d'Ephraïm, hautes de 600-750 mètres (2000-2500 pieds% et séparées par une étroite vallée. Le mont Guérizim ou Garizim, au sud, était autrefois verdoyant. Selon l'ordre de Dieu, Josué conduisit, après la prise d'Aï, les Israélites sur le mont Hébal, y fit dresser un autel et offrir des sacrifices, puis écrire la loi sur des pierres enduites de chaux. Six tribus y prononcèrent les douze malédictions prescrites; les bénédictions furent lues par les six autres tribus sur le mont Guérizim. (Deut. 27 : 4-26 ; Jos. 8 : 30-35.) Jotham, fils de Gédéon, prononça son apologue

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Sur cette dernière sommité. (Jug. 9: 7.) Samballat, gouverneur de la Sa-marie,y fit bâtir un temple vers 330 av. J.-C. Sous Antiochus, les Sama-ritins consacrèrent ce temple à Jupiter, pour éviter la persécution. Hyrcan le détruisit environ 130 ans av. J.-C. Mais Guérizim demeura toujours un lieu sacré pour les Samaritains, qui croyaient que c'était sur cette montagne, et non sur l'Hébal, que Josué avait bâti un autel. (Jean 4: 20.) •

GUERRE. (Gen. 14: 2.) La première guerre connue remonte à l'époque d'Abraham. Israël s'empara de Canaan par une guerre d'extermination ordonnée de Dieu. (Deut. 20: 16-18.) David subjugua les peuples voisins. (2 Sam. 8: 1-14.) Juda et Israël furent souvent en guerre entre eux, ou avec d'autres nations. (I Rois 14: 25 ; 15: 6-16 ; 20: 1-34; Esa. 36-39.) Avant d'entreprendre une guerre, les ïlébreux consultaient ordinairement l'Eternel. (Jug. 20: 27; 1 Sam. 14: 37; 23: 2; 28: 6; 30: 8;

1 Rois 22: 6-9; 2 Rois 19: 2.) D'après la loi, un sacrificateur exhortait l'armée à se confier au Seigneur; puis les officiers renvoyaient chez eux ceux qui avaient une maison neuve non encore dédiée, ou une vigne récemment plantée, ainsi que les fiancés et les timides. (Deut. 20 :1-8.) La loi prescrivait aussi de^sonner des trompettes en marchant au combat. (Nomb. 10: 9; 2 Chron. 13: 12.) On poussait des cris en s'élançant contre l'ennemi. (1 Sam. 17: 52 ; Esa. 42 : 13; Ezéch. 21: 22.) L'armée, sous un chef unique, était généralement divisée en trois corps, subdivisés en milliers et en centaines. (Jug. 7 : 16; 1 Sam. 8: 12; 11:11 ; 2 Sam. 18: 2; 1 Rois 4: 4; 2 Rois 11 : 4; 1 Chron. 13: 1; 2 Chron. 25: 5.) Les rôles étaient tenus par un secrétaire. (I Chron. 18: 16; 2 Chron. 26: 11.) Il paraît qu'on se battait à bras nus. (Ezéch. 4:7; Esa. 52: 10.) Parfois un combat singulier décidait du sort de la bataille. (1 Sam. 17: 9; 2 Sam. 2: 14.) Les idolâtres croyaient s'assurer la victoire en prenant leurs dieux avec eux (2 Sam. 5: 21), et les Israélites menèrent une fois l'arche dans leur camp. (1 Sam. 4:3.) Dans les sièges, on faisait usage de terrasses, de tours et de béliers. ( Voy. Bélier, Ezéch. 4: 2 ; 21: 27.) Les assiégés employaient des machines pour lancer des pierres et des fièches. (2 Chron. 26: 15.) Avant d'assiéger une ville ennemie, les Israélites devaient lui demander de se rendre, et en cas de refus, tuer tous les hommes, mais épargner les femmes et les enfants. (Deut. 20: 10-15.) Ils ne devaient pas couper les arbres fruitiers; mais cette prescription fut souvent violée. (Deut. 20:19; 2 Rois 3:19, 25.) Les vaincus subissaient, pour l'ordinaire, de rigoureux traitements. On les enlevait à leur terre natale, on les vendait, on les mutilait ou on les massacrait ; on fendait le ventre des femmes enceintes, on écrasait les petits enfants. (Jug. 1: 6; 8: 7,16; 9: 45; 1 Sam. 11: 2; 2 Sam. 12: 31; 2 Rois 8: 12; 15:16; 2 Chron. 25 : 12; Ps. 137: 9; Esa. 13:16; Osée 10: 14; Joël 3: 1-8; Amos 1: 13.) Les armes prises aux ennemis servaient à orner les temples, qui parfois tenaient lieu d'arsenaux. (1 Sam. 21: 9; 31: 10; 2 Rois 11: 10.) La valeur guerrière était encouragée et récompensée. (Jos. 15:16; 1 Sam. 17: 25;

2 Sam. 18: 11; 23:18; 1 Chron. 11: 6.) Les héros étaient solennellement enterrés avec leurs armes. (2 Sam. 3: 31 ; Ezéch. 32:27.) Dans la guerre contre Antiochus, on vit des Juifs refuser de se défendre le jour du sab-

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