(ministre des finances par exemple). Les miracles de Jésus
et ses discours spirituels le laissaient spirituellement
indifférent. Il n'y voyait qu'un moyen pour rétablir le
royaume politique et réaliser ses propres ambitions
matérielles. Son indifférence masquée vis-à-vis des œuvres
et des paroles du Christ apparaît dans le jugement de
Jésus sur Judas après le miracle de la multiplication des
pains et son discours sur le Pain de Vie:
«Il en est parmi
vous qui ne croient pas. Jésus savait en effet qui étaient
ceux qui ne croient pas et qui était celui qui le livrerait...
Dès lors, nombre de ses disciples se retirèrent et cessèrent
de l'accompagner. Jésus dit alors aux Douze: Voulez-vous
partir vous aussi ? Simon-Pierre Lui répondit: Seigneur à
qui irions-nous. Tu as les Paroles de la Vie Éternelle.
Jésus reprit: Ne vous ai-je pas choisis, vous les Douze ?
Pourtant l'un de vous est un démon. Il parlait de Judas,
fils de Simon Iscariote; c'est lui, en effet, qui devait le
livrer, lui, l'un des Douze» (Jean 6:64-70)
. Judas aurait
mieux fait de se retirer dès ce moment avec les incroyants
comme lui. S'il est demeuré avec le groupe, c'est encore, et
uniquement, dans l'espoir de réaliser ses ambitions
matérielles. Quand Judas eut la certitude que Jésus ne
comptait pas établir un règne politique, et qu'il ne pouvait
plus rien tirer de Lui, il décida de le livrer (Jean 13:2). Il
est important de réaliser que le rôle de Judas fut
déterminé d'avance de toute éternité et que Judas fut
prédestiné dans le décret de réprobation à trahir Christ
pour l'accomplissement de la promesse. Rien, absolument
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