Page 41 - La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament. Edition nouvelle, faite sur la version de Genêve, reveüe et corrigée, enrichie, outre les anciennes notes, de toutes celles de la Bible flamande, de la plus-part de celles de M. Diodati, & de beaucoup d'autres ; de plusieurs cartes curieuses, et de tables fort amples, pour le soulagement de ceux qui lisent l'Ecriture sainte. Le tout disposé en cet ordre, par les soins de Samuel Des Marets, docteur & premier professeur en theologie, en l'université provinciale de Groningue & d'Ommelande, & de Henry Des Marets son fils, ministre du S. Evangile, en l'eglise françoise de Delft
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SELON STM'ATTh'iE U. -'-"'1ſi7'
Chap. X X V.
-- ‘ de la mic? le larron doit venir, il-veil r nous n’en ayons point aſſez pournous
F If IÎ 'h’ H‘Z' [TM-7 F-Ï &pour vous: ’ mais allez pluſtoſi vers 9 N” ”mm‘ſiœW'
leroit, 8c ne laiſſeroit point percer ſa
pouvait faire, ou qu'il
’ maiſon. CCUX vendent 8C C11 aChCECZ‘POUl' Td" ‘l‘m‘luc 5°…”le
Vous—mcſmes. au monde ou cete hurle
Partant vous auſſi ſoyez preſts: v ſpiritueile loir à vendre;
car le Fils de l’homme viendraà l’heure Io Or pendant qu’elles en alloyent "”“î ”ë“ 'î‘ mis PW‘
_ continuer le fil de la com
que vous n’y penſerez point. acheter , l’eſpoux vint : 8c celles qui Par-ibn
i Maniszi. nm. 4.5 i(hi eſt donc le 7’ ſcrviteurfide eſtoyent preſtes entrerenc avec lui aux '
”ſid u ne mi, pas le 8c prudent,- ' que ſon maiſtreaeſtabli nopces , &z la porte fut fermée.
d'nghïiètuelmſgglíſiînſæäïſ: ſur la compagnie de ſes ſerviteurs, pour
I I Puis apres les autres vierges vin
:-F-’nx
Lundi-ne, Pour la regi- leur bailler lanourriture en temps? rent aufii , diſans, ‘° Seigneur, Seigneur, 1° Ê' Parce que ce "<—
t ' l ' l V à', ' _ ï
ra alors udp tard, ceci
ËËEËÏUU‘ÈËÎ 4.6 Bien-heureux eſt’ ce ſervrteur-là, ouvre nous. I Sous apprend que nous
MW?‘1“‘“mm“ queſon maiſiretrouvera 7+ ainfi faiſant,
fl r 2 Maisilreſpondlt, 8c dlfa En V6- &iii-Tai ÈÏÏIÏÎÏÎÂÎËÎÏ
la conduite des autres; _ _
éntendant ſous ce nom quand 11v]endra_ ritéje vous dis , que ‘je ne vous U con- Jean 9—4—
PHſHUſiU I!
' &l Min'ë - ,- i . . ’ ‘ ~ a Marr.7. 2.3. Luc 1;.
iäffi‘g‘fiîgangffi, (1‘; 4.7 En veriteje vous dis, qu’il l’eſta— nOlS POlnt. 1l. 25.
doivent adminiſirer aux 75 ſur tous ſes biens 13 "Veillez donci car vous ne @a— " A“: P°"‘ à“ “î
Autres en la maiſon de ‘ _ . .\ miens. \’Oi Matt. 7. zz.
Dieu lc pain ſpirituel de 4.8 Wc ſi 7‘ cc mauvais ſervrteur—la vez ni le_ jour ni l’heure, en laquelle le ll; :ſm-51+ 4:. a…
. en ſon cœur , Mon maifire met long.
fi P
mens.” le & dcs Sac c— l Cllt _ * ‘ ~ ~ . z, . ,
Fils de l’homme Viendra. 3
'74. Afl'. commeil lui a \ ~ a , .
.;; .h ”“th li. I4. c Car l2 comme'ùn hom- C La r9.rz.
été enjoint du Seigneur. a venlï.- b
_ u Par oe’tc ſimilitude
.7s Owfiwma tequ’lla. Et qu 1] ſe Prenneà 77 battre ſes me ,lequel 13 s’en allant dehors, appel- nous ſommes avertis de
C’cll f on de ar- _ . - bien employer les do ô:
kr emËÏÊmÊË des grains compagnons de fervrce, & meſmes à La ſes ſervrteurs, &leur ‘4 commit ſes SW, que Di… …Ts a
Sci ueurs , qui avan— ' \ . ‘iens. communique' , chacun)
Wii …FS …s ſem_ boueôcaman er avec les yvrognes ._
I 5 Et il baillaàl’un cinq talens, _8e EÏÏÏËÎÏOÏ &iÏs ËÃÏÃÏ
mus iuiqu’ä L* ſa…“ 50 Le mai re de cefervrteur-la Vien
tendance de leur maiſon: _ r ’ _ t \ à l’autre deux, 8c à l’autre un : à chacunſſ iii-Iii: PÏËZÎËCÉTÎÃMJË
r.
n ne ſemble ici mai. dra aujour qu il nel attend pomt, &a
et autre— choſe qu’un ï z' ' ~ _ ſelon U ſa portée : 8c incontinent s’en "ë‘î‘fifflffl"d" mini";
âgé …GW MW.] heure qu 11neſça1tpomt.
m" ë‘ de g‘ffl‘ï‘îffl‘slï 51 Et le 7‘ ſeparera, 8c 79 le mettra alla dehors. “/ctÏçſſÃÏÃEÃÎÀſiÏmÃ
royaume des cieux-,promis n _ . \ .
aux fidelcs diſpcnſateurs au rang des ï° hypocrites : k lall y aura
16 Or celui qui avoit receu les cinq ÊËËÏ‘ËÆÎ‘PÊÎÏÃÊ
25,133$** P““î““î 1° pleur 8c grincement de dents.
talens, S’en alla , 8c trafiqua d’eux , 8c 13:13:11*dâlf‘ël‘ëfî a"
76 C. aucun de ceux ' “ ' . ~ v '
“ en fit cinq autres talens. "in?" P0m “3313?;
qui ont charge du gouvernement de l’Egiii'e , venant z degencrer ô: à vouloir dominer ſur lès 1.7 Semblablement auſli celui qui a— ÏΟSÎ'ËËÎI ÏzŸſiIÎÏΟÏ'
compagnons , 6c ſe rendre maitre de l’Egliſe ; comme il ne ſe peut nier qu'il ſoit ainſi arrive' de
puis long-tems. 77 C. mal-mener Bt gourmander ſes conſerviteurs: car c'eſt ce qui
marque en l’original ce mot de compagnons en ſervice, comme ſus ch.t sa 8. 7 s D’autres, Voir receu les deux , en gagna auſſi deux ni}: ËŒZËËËÏ WJ;
diviſent , ou , partagera en deux. Et quelques—uns eſtiment qu‘il s’agit ici d’une punition aufli autres. l meure de). C au ciel.
gie've que celle dont il ell parlé r Sam. I 5. z 3. 8c Dan. 3 . 29. Toutefois de ce qui ſuit, il ſèmble
r4 Par là efl marquée
que ceci ſe doive entendre du retranchement qu’il en fera, pour n’être plus conté entre ſes do 18 Mais celuiqui en avoit receu un, ladiſhiburion que le Sei
mcſiiqucs , ô( en ſuite étre puni comme il a merite'. 79 C. le traitera de méme. s’en_ alla , &l’enfoüit en terre , &cacha Ëgfiïfmgfiîdî‘îÿe‘gfi
80 C. qui ſemblent bien , tous les yeux 8c a la veuë de leurs maîtres, s’aquitter de leur devoir ;
mais en ſon abſence & des qu'il: tourné le dos ſont tout le contraire. k Matt. a. 1 z. l’argent deſon maiſ’cre. E‘W‘ëéà l'avanœmcm de
(r r3. 42. ó- zz- 13. (e as. go. Luc 13. 1.8.
O x _ 1agloue,àl’editicationde
I9 r 7 long-temps apres,le maiſtre ?on Egliſe, &à l’accroiſ—
de ces fervrteurs-lâ Vint, 8c conta avec ÊTÃËLÆ‘ÃËÎÂÎË’ÏÎ
CHAP. XXV.
eux. r r C. ſelon la ſuffiſante
8c la capacite' de chacun
1 Par la ſimilitude de cinq vierge: [liga ó- de cianoüer , J. Chxiſt zx_
zo Alors celui qui avort receu les drama…les talensre
liorreàvigilancc En l'attente de jim retour. 14. Er par la parabole du
‘ Cinq talens ,vmt , 8c preſenta Cinqautres de,, = D’où onënëcvdoïc
' -
'
çûs, &à raiſon d ſ oc _
flrvirmnù quil; maître durait comm” ſe: til-”m rale”: , pour [nf-:ire
r profit” , il convie un rhum” il bien employer le*: dom de l'E/Pdt de Dieu.
talens, diſant, Seigneur, tu m’as commis Pm°nd"ffll,“°1°>lz°m~
31 .Api-ti il durit/7m dernier ave”:mcmpour juger ”ua lerhommer, o
. . . ., . , . mes ayent deux-memes~
comme rlſcpa tm ſe: [Wi-Im d’a-tm ler Louer , Ô- lcur prononcera ii chacun
Clnq talens I VOICI ,J en a1 gagne cmq au— de “la diſpoſition. de la
[cm dernier: finrencc avec promu execution.
tres a l Pal‘ deſſus~ pui anceou de la ca d
te ?t bien uſerdes dori’sada
, AſEquandleSeigneur I ' V ’Lors le ² royaume des cieux
21 Etſon ſeigneurluidit, ‘9 Cela va Dieu; Puis W“'ffliïfflc
jeſus apparoim en lu‘i’sc‘ par tout nous apprend
ment dont il eſt parle' ſera 3 ſemblable à vier bien , bon ſerviteur 8c loyal: tuas eſté quctoutclncitrcſuflil‘ance
ſur lafin du chantre uv- ges , leſquelles ayans pris leurs lampes, loyal den Peu de choſe ’ je & capacite Vient de lut,
_ Jean 15.5. iÇor.is.io.
‘Tizi' que ré… exte— s’en allerent‘au devant de l’eſpoux. ſur beaucoup: ²° entre en la Joye de ton 3°“- J—s-,Mmsqucccu
”Indie 'ŸÎÏÏËMÏÎËVÏÊ ² Or il y en avoit d’icelles cinq 4ſa. . e la portee de chacun,
ſeigneur. guru: gmplcment ſelon
ï celui qui avoit receu les deux allaite;eÏmËÂËiaiÏlÏi
ous cete ſimilitude. * ges, &Cinq 5 folles. , :2 Puis n a - ' (y h , '
z Cete ſimilitude cil ti—
z Les folles, en prenant leurs lamñ' talens, Vint, &dit, Seigneur, tu m’as “m'mflmni h caranx*
re'e dece qui ſe pratiquait
WWW” “î “à“ pes n’aVOyent point pris d’huile avec ~ -, , . . .’ , de ceux qurls en char—
des noces z quiPOU‘ſh" commisdeux talens : vorcr, j en a1 gagné genr,re11cqu’us l'ytrou
l~
dinaíteiè ceicbmäcn;î fc elles, deux autres ' par deſſus. vent 5 au 1:11 que ct a“
' , eſ‘1“‘
~ les ſages avoyentprisde l’hui
”u“ lles œ les 4. Mars ‘ ' ‘ ' Dieu qui la donne ‘a cha
patentes ou amies de la b 23, Et ſon ſeigneur lui dit , Cela va °“" ‘î P‘°P°“i°“ "ï ‘î‘
mmicqſonoyent en gran- - . qu’il s‘en veut fiervir à là
dc ſolenuitcfl avg; des le en lEeurS VRIſſCÎäaVec lCUäS bien , bon ſerviteur 8: loyal: tuas eſté &loire
16 Ou, gagna.
.t
torches 8c
am ‘ ux 1
an devant de l’epoux, 5 6 CQ mme P0 ux tar Olſa VCI’III' z ſlÔyal 'en peu dechoſe je t’eſ’cablirai ſur ,7 G. apart-MMM"
ï
Pour l’mmpíagncéx a: elles ſommeillerent toutes, 8c s en beaucoup . entre en la Joye de ton ſe1— u Ou, M mm. .
ï
term.
*
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d ‘re vers on pou- d - 4 .
?2“ ‘$01 choſe pareille dormirent. _ _ _ _ l gneur. 0U même paſteur—!2:5 8e .
Lue 12. ;s. Etpar lave- 6 la mlnluct Il ſe fituncn’ dl— . . . , . , ainfiau Ln.
24. Maiscelui qui n avort receu qu un ig_ oſi] eûbon, &eu '
nuë de l’époux,le doit en- , , .
tendre le dernier avene- ſant 3 VOICI z l’efpoux VICIÎF g ſortez au
talent , vmt, &dit, Seigneur, jCCQfl- ”d’ËËJL-H. Muc_
ment de J. C. au jour du
jugement ÿ. t;- par les devant de norſſors que tu eſt01s un ²' homme 1'- +=- ’
' ' _ . v t
WWW"î…‘1“‘P°" b 7 Alors ces Vierges-la ſe leverent tou~ rude ’ 2.2. moiſſonnant Où tu n’as point maitre , ou il poſſede C1 V
zo C. viens avec ton
tent &profeſſeur le nom / \ ' be d i . l ' i
chrétien; Par ll’es ſaſgcs. tes, 8c 7 apprel’terent leurs lampes. ſeme, 8c aſſemblant là ou tun’as pomt JQS‘ËÎËËËIÏÏL‘SZÏ ñ
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kfflmſi "s ‘en m" - 8 Et les folles dirent aux ſages, Bail
nis de connaiſſance. de épars: a 1 Ou, ſève-c, auficre 8c
‘°i~“°°h“î‘ë& 4°…— lez-nous de voſ’cre huile: car nos lam , . . .- , dur. Ceci n’eſt dit que
rÎes œuvres 5 par lestſollcs, 25 C eſt pourquor,cra1gnant,Je m en papi 1- taquine la para- q
les hſypoailus _ôcccux qäxi' pes S’eſteigncnt: ſuis allé, 8c ai caché ton talent en terre: PÊËLÏJËËÏ’È‘ËΠF5_
"ë °“‘ C ‘m‘ q ° 9 Mais ‘ '
' les ſages reſpondirent, di
l1°
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xiom; parles lampes,la VOICI, tu as ce qui eſ’t tien. P"… WWW que 1°‘
proſeffion de la religion g ' _ ’ _ _ hommes en peuvent con
Chrétienne; PM …ne & ſans, Nom m- pouvons , de peur que 26 Et ſon ſeigneur repondant,lur dit, ccvoir , ſe l’imaginaire' '
-
r
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l ſ I
plus enclin aſeverite 8c a
parla lumiere, la vraie ' . 23 M auvais ferViteurôc a c ie, tu çavors figue…, ‘lu-…mmr à
:foi ouvrante par charité ; par la minuit, le tems de l’avenemenr in'opiné du Fils de Dieu , & par
les nôces , la ioye del’etemirè bien—heureuſe. k 4 G. pmdcnrex, bien—avil'e'es. P a grace.
5 C. imprudentes 8c mal-aviſe'es. 6 Aſi. également les &ch 5c les folles: Carauſſi :a C'eſt un poverbe populaire , pour décrire un homme extremement intereſſé . !e qui tâche
il arrive quelquefois aux vrais fideles de ſommeiller &de s'endormir; par quelque relâche ä tirer ſim profit 8c ſon avantage par tout. Ceci ſèmblc pourtant contenir quelque trace du
droit de Dieu à redemander de l'homme l'obeiſlſianceôtle ſervice dontil lui cil redevable par '
ment en la piere' &t en l'attente du Seigneur; mais en ſorte qu’incontinent apres leur ſoi ôt leur
charité ſi: reveille. 7 G. ommnr , c. les mirent en état de s’en ſervir. 8 Ou, nul. l’ordre de la premiere creation , encore qu'il nc lui en donne point de nouveau laforce ni la
fMmem' ; l'un on l'autre devant étre ſupplcé .- Cm chacun vivra delà \bi , n'en ayant reçû que ſa faculté, depuis qu’ill’a éteinte 8c rduë parſon peche'. 23 C. que ce n‘etait pasla
portion , qui n’cſi point communicable d'autrui. **n '* ~ 7*" =~ -~ ï ~ ' ‘ crainte dela ſevetité de Dieu , mais a propre malice 5c lâcheté, qui était la cauſe de ceci
que
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