Page 91 - LES 70 SEMAINES DU PROPHÈTE DANIEL
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raconte  que,  lorsqu'il  entendit  ces  paroles,  il  s'assit,  pleura,  se
               lamenta certains jours, jeûna et pria devant le Dieu des cieux. Le
               compte rendu fait clairement que la cause de sa détresse n'était
               pas la condition des Juifs dans la province, mais la nouvelle des
               dommages qui avaient été faits aux murs et aux portes de la ville
               sainte.  Cela  n'aurait  pas  pu  être  la  destruction  causée  par
               Nabuchodonosor,  car  cela  avait  eu  lieu  plus  de  cent  ans
               auparavant. Néhémie avait connu ce sujet toute sa vie. Ses frères,
               lorsqu'il leur a demandé «à propos de Jérusalem», n'auraient pas
               pu lui annoncer, comme une nouvelle, les dommages qui avaient
               été  causés  un  siècle  auparavant.  Cela  n'aurait  pas  été  une
               nouvelle pour lui, et son audition ne l'aurait pas plongé dans une
               profonde  détresse.  Il  déclare  qu'il  n'avait  pas  été  triste  avant  la
               présence du roi (2:7); mais maintenant son chagrin était si grand
               qu'il  ne  pouvait  pas  bannir  les  évidences  de  lui  de  son  visage
               même dans la présence du roi. Il doit y avoir eu une cause à cela;
               et rien que les nouvelles inattendues d'une nouvelle calamité à la
               ville  bien-aimée  pourraient  expliquer  sa  détresse  aiguë.  Avec  les

               murs  endommagés  et  les  portes  brûlées  par  le  feu,  la  ville  était
               exposée  à  ses  ennemis,  et  le  nouveau  temple  lui-même  risquait
               d'être à nouveau détruit.

               Dans ce rapport, nous avons une indication des «temps troublés»
               annoncés par l'ange Gabriel (Dan 9:25).

               Au chapitre 2, nous avons le récit de la requête de Néhémie au roi
               et de la «lettre» qui lui a été donnée. Il n'y a pas de décret, pas de
               «commandement», rien de ce qui concerne la reconstruction de la
               ville. Et comment pourrait-il y avoir dans la vue de la parole du
               Seigneur concernant Cyrus, en disant: " Il bâtira ma ville"? Il est
               vrai que Néhémie a demandé que le roi l'envoie dans la ville des
               sépulcres  de  son  père,  afin  de  le  «construire».  Mais  le  mot  ici
               «construction»  a  une  signification  très  large,  et  serait  approprié
               pour décrire la réparation des dommages aux murs et aux portes,
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