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La Sainte Bible de LausannecontenantL'Ancien et le Nouveau TestamentVersion revue sur les originauxM. Jacques Matter1862Londres
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Silence inexplicable des journaux Biographie de M. Jacques Matter |
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Ancienne Alliance |
Nouvelle Alliance |
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Society for Promoting Christian Knowledge 1698 (S.P.C.K.)
Société pour la promotion des connaissances chrétienne 1698 (S.P.C.C.)
À Lausanne, une révision de la Bible parut en 1822. Plusieurs des éditions de la Société biblique de Paris furent plus ou moins retouchées, sans que le titre en fasse mention. En 1835, parut une nouvelle révision dont l'initiative fut prise, en Angleterre, par la Société pour la Propagation des Connaissances Chrétiennes, surtout en vue de pourvoir aux besoins des Églises françaises de Jersey, de Guernesey et du Canada. De 1842 à 1852. La S.P.C.K. (Society for promotion of christian knowledge) ou en français S.P.C.C. (Société pour la Promotion de la Connaissance Chrétienne), de Londres en Angleterre, entreprend une révision de la Bible Martin/Ostervald. Elle s'adressa à M. Jacques Matter, ancien élève de la Faculté de théologie de Strasbourg, qui occupait dans l'Université la haute position d'inspecteur général des études, et qui fut père de M. Albert Matter, président de la Société biblique de France.
M. Matter, avec l'aide du pasteur luthérien R. Cuvier (cousin du naturaliste du même nom) et de plusieurs jeunes savants, fit paraître la révision du Nouveau Testament en 1842 et celle de l'Ancien en 1849. Cette Bible incorpore le meilleur de la Bible Martin et de la Bible Ostervald en un seul texte, et contient un grand nombre de nouvelles traductions d'après les originaux. La base dogmatique de la révision et traduction fut le Calvinisme afin de protéger le travail contre l'apostasie rampante de l'arminianisme qui avait infiltrée la majorité des églises françaises, et à laquelle avait succombé la société des pasteurs de Genève qui combattaient contre la publication de cette Bible. Ainsi, ce travail, malgré ses mérites, passa malheureusement à peu près inaperçu, elle n'a aucun succès du côté français, sans doute à cause de ses origines britanniques, et surtout à cause de l'apostasie qui infiltrait de plus en plus la théologie de l'époque. Son format original était immense et incommode, mais nous vous la présentons ici en un format réduit comme celui d'une Bible traditionnelle pour l'utilité du peuple commun.
C'est une grande joie et une grande bénédiction pour nous que de vous présenter la Bible SPCK de 1852 qui fut publiée de nouveau en 1862. Cette Bible Calviniste de la Société pour la Propagation de la Connaissance du Christianisme est complètement inconnue de nos jours dû au fait qu'on ne lui fit aucune publicité lors de sa parution. Elle fut complètement négligée de la communauté chrétienne mondiale à cause du poison de l'arminianisme et du piétisme qui se répandait en son sein. Elle est une combinaison du meilleur de la Martin et de l'Ostervald révisée et retraduite sur l'Hébreu et le Grec, le Texte Massorétique Hébreu pour l'Ancien Testament, et le Texte Reçu Grec pour le Nouveau Testament. Après de longues années de recherches, il nous a été donné la grâce de finalement découvrir la perle rare des bibles en français, la Bible de Lausanne publiée en 1843 puis révisée et republiée en 1852 par le pasteur calviniste, M. Matter dans son édition de 1862.
Jean leDuc — mai, 2014.
À Christ seul soit la Gloire
Remarques d'Emmanuel Pétavel, 1864: (La Bible en France: ou Les traductions françaises des Saintes Écritures).
Dans les dernières années du dix-septième siècle commença la réaction contre la sèche et violente scolastique protestante, et elle se manifesta par un retour à la Bible. En 1698 fut fondée à Londres, à l'aide de souscriptions volontaires, la Société pour la propagation des connaissances chrétiennes. Elle avait pour but d'imprimer la Bible en diverses langues (arabe, gallois, etc.), de distribuer d'autres ouvrages religieux, de fonder des écoles de charité, de soutenir les missions étrangères, notamment aux Indes-Orientales. C'est à cette société, encore aujourd'hui florissante, qu'est due la publication de la Bible française, revue par MM. Matter, Cuvier, etc.
M. E. Arnaud, pasteur aux Vans et, lui-même, auteur d'une traduction du Nouveau Testament, exprimait le vœu semblable: En tant qu'il s'agit de versions ecclésiastiques, disait-il, nous ne sommes pas partisans d'une opinion extrême et radicale dans la question des versions. Nous ne voulons pas qu'Ostervald soit remplacé, mais corrigé. En se rangeant à celte opinion, on sauvegardera la tradition, qui doit toujours être respectée dans ce qu'elle a de légitime; on répondra aux besoins de réforme qui se font généralement sentir, on rattachera l'avenir au passé; on habituera peu à peu l'Église à un nouveau texte et, plus tard, quand la science aura fait des progrès parmi nous, et que nous aurons un Synode général, on pourra charger les théologiens de travailler entièrement à nouveau. Pour le moment, contentons-nous de révisions; ce sera le parti le plus prudent et aussi le plus réalisable.
Ce dernier vœu de M. Arnaud est d'autant plus réalisable, qu'il est en quelque sorte déjà réalisé. Elle existe, depuis dix ans, quoique obscure, la révision demandée: c'est la Bible dite de Matter. M. Matter, ancien inspecteur général de l'Université, avait exprimé, il y a une trentaine d'années déjà, dans le sein de la Société biblique de France dont il luisait partie, son désir de voir des améliorations apportées à l'état de nos versions; mais à cette époque, nous dit-il, nulle idée d'entreprendre un travail de ce genre, sous le patronage ou avec le concours de qui que ce soit, ne s'était présentée à son esprit. Ce fut l'Angleterre qui s'adressa à la France à ce sujet: la Société pour la propagation de la vérité chrétienne (For Promoting Christian Knowledge, 1698) demandait qu'on s'occupât d'une révision dont elle voulait faire les frais, et qu'elle destinait plus particulièrement aux troupeaux français des îles de Jersey et de Guernesey. J'acceptai d'autant plus volontiers ce qui m'était proposé, dit M. Matter, que les vues manifestées étaient plus conformes aux miennes et me donnaient, avec les moyens matériels mis au service de l'œuvre, plus de liberté dans le choix de mes collaborateurs. En peu de mois, un petit local était loué, une bonne provision de livres achetée, le travail en train. Notre travail demandait impérieusement la connaissance complète de la langue allemande, qui est plus familière aux membres de l'une de nos communions qu'à l'autre. D'habiles théologiens de Londres nous assistèrent de leurs lumières, ainsi que Messieurs les pasteurs français des Îles-Britanniques; de sorte que, s'il y eût eu une divergence touchant le dogme, le calvinisme eût prévalu. Notre travail s'est fait lentement, mais assidûment. Il est tel livre de la Bible dont il a été fait jusqu'à trois traductions suivies de trois révisions. J'ai corrigé, pour les deux éditions (in-4et in-8), jusqu'à dix épreuves de la même feuille. M. Eug. Haag et d'autres personnes corrigeaient, tantôt avant, tantôt après moi; et toutes nos feuilles ont été vues à Londres avant le tirage.
Ces lignes de M. Matter se terminaient par une sérieuse et cordiale invitation à Messieurs les pasteurs et aux savants de nos Églises, de vouloir bien communiquer au Comité de révision, toutes les observations que leur suggérerait la lecture ou l'examen de cette nouvelle Bible. Dans une lettre au journal de l'Espérance, insérée à la date du 19 septembre 1862, M. Matter entre dans de nouveaux détails nécessaires pour nous faire connaître le plan que s'est proposé le Comité présidé par lui.
Martin et Ostervald ont à ce point présidé à l'éducation religieuse du monde protestant de langue française, dit M. Matter, que toute idée de rompre avec eux est un non-sens révolutionnaire, passez-moi cette expression. Leurs textes sont devenus à ce point notre langue maternelle, que toute version entièrement nouvelle, si admirable qu'elle puisse être au point de vue philologique, doit être écartée, au point de vue de nos plus saintes habitudes de famille et de nos plus graves intérêts d'Église. Comme l'Allemagne, en révisant la Bible, doit partir de sa version reçue, et l'Angleterre de la sienne; de même, nous aussi, nous devons partir de la nôtre ou des nôtres, puisque Martin est encore admis concurremment avec Ostervald. Mais il ne faut pas conserver une seule de leurs fautes reconnues ou signalées par la science. Or, il en est beaucoup. Cela étant, combiner Martin avec Ostervald, là où l'un est exact et l'autre clair, c'est la méthode de toutes la meilleure; mais là où ils ne sont plus exacts, ni fidèles, mes amis et moi, nous n'avons pas combiné Martin et Ostervald, mais nous nous sommes appliqués à traduire le grec et l'hébreu... Grâce à la composition de notre Comité qui possédait toutes les langues nécessaires à son œuvre, et tenait à toutes les nuances de l'exégèse ancienne et moderne, nous avons pu profiter de toutes les versions et de tous les commentaires qui se trouvent dans la librairie.
M. A. Eschenauer énumère quatre principes fondamentaux auxquels le Comité est demeuré invariablement attaché, et qui n'avaient été adoptés qu'après de mûres délibérations:
De prendre pour point de départ les versions de Martin et d'Ostervald, dont l'une est plus fidèle, l'autre plus élégante et qui, toutes deux, sans avoir en France le rang que la version de Luther occupe en Allemagne, et que celle qui remonte à Wiclef occupe en Angleterre, ajoutent cependant à l'avantage de remonter à Calvin, celui d'être adoptées dans nos Églises;
De recourir toujours aux textes originaux (Texte Massorétique Hébreu et Texte Reçu Grec), tout en consultant les commentaires les plus estimés;
De mettre La fidélité de la traduction au-dessus de tout autre mérite;
De recevoir, dans le corps de l'ouvrage, toutes les corrections immédiatement admissibles, et d'indiquer les autres en marge.
C'est sous la présidence de M. Matter, qui réunissait à la qualité de membre correspondant de l'Institut et à celle d'inspecteur général de l'Université, la science d'un professeur de théologie, que le Comité de Paris a fait son œuvre, dont la principale part revient, après le président, à MM. Rodolphe Cuvier, pasteur et président du consistoire de la Confession d'Augsbourg, à Paris; Sardinoux, professeur de la faculté de théologie de Montauban; Munk, de la bibliothèque impériale; Kreiss, Kroh et Fuchs, pasteurs; Bartholmess, professeur du séminaire de Strasbourg; Pichard, littérateur orientaliste; Gerock, etc.
Le Nouveau Testament sortit le premier de presse, en 1842; l'Ancien date de 1849; mais personne n'en parla. Le Bulletin du monde chrétien est, que nous sachions, le premier journal qui ait fait mention de cet important travail. L'article qu'il lui consacra est du mois de mars 1858; c'est celui-là même que nous venons de citer. L'année suivante, MM. Bost, Arnaud et M. Matter lui-même ont pris la plume à ce sujet; et il n'en a plus été question jusqu'à l'année passée. Nous nous attendions à ce que, dans les dernières Conférences pastorales de Paris, où la question des traductions de la Bible était à l'ordre du jour, la révision dont nous parlons serait sinon adoptée, du moins prise en sérieuse considération. Les comptes-rendus des journaux ne disent pas même qu'elle ait été proposée.
M. Reuss, dans son article de l'Encyclopédie de Herzog (1860), en parle avec quelque sévérité. En 1834, dit-il, un Comité fut constitué à Paris, sous le patronage de l'évêque anglican Luscombe; l'historien et philow — Je préfère, dans l'Église, dire cinq mots compréhensibles, pour l'instruction d'autrui, plutôt que dix mille dans une langue inconnue. (I Cor. XIV, 19.)
Il faut comprendre, imaginer, sentir avant de traduire. La Bible révisée de M. Matter est, dans notre opinion, la seule qui, pour le moment, réponde aux besoins urgents de nos Églises. Cela jette-t-il la moindre défaveur sur les travaux de ces hardis pionniers qui, brisant avec le texte traditionnel, n'ont point révisé, mais retraduit? Est-ce à dire que tant d'efforts et de sueurs eussent pu recevoir un plus utile emploi? Nous ne le pensons pas. L'admission d'une traduction foncièrement nouvelle peut être différée, mais le savant qui l'aurait créée dans les conditions requises, nous insistons, qui l'aurait créée, ce savant-là aurait rendu à l'Église un service plus signalé encore que celui dont la révision serait admise. La foi du premier est plus grande que celle du second. Ce fut la foi d'un Luther; et son œuvre, profondément gravée sur le roc éternel, a traversé les siècles.
Emmanuel Pétavel, 1864
La Bible en France: ou Les traductions françaises des Saintes Écritures
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Naissance: 31 mai 1791 à Alteckendorf
Décès: 22 juin 1864 (à 73 ans) à Strasbourg
Nationalité: Français
Formation: Gymnase Jean-Sturm, Séminaire protestant de Strasbourg, Faculté de théologie protestante de Strasbourg
Activités: Historien, enseignant
Autres informations: Travailla pour Université de Strasbourg
Distinction: Officier de la Légion d'honneur
M. Jacques Matter fut inspecteur général et professeur d'histoire ecclésiastique à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg.
M. Matter est le fils de Jean Matter, propriétaire cultivateur, et d'Anne-Marie Schwœbel. Il étudia au gymnase Jean-Sturm, puis au Séminaire protestant et à la Faculté de théologie. Afin de parfaire ses connaissances, il partit à Göttingen en 1814, puis à Paris de 1815 à 1817, où fut protégé par le naturaliste et archéologue numismate Millin. En 1817, il soutint deux thèses portant sur des sujets d'histoire ancienne et il obtint le doctorat de théologie quatre ans plus tard (1).
Il se marie à Strasbourg le 31 mars 1819 avec Marie Sophie Pauline Goguel, fille de Georges Frédéric Goguel, fabricant de tabac, et de Marie Marguerite Élisabeth Saltzmann, fille du théosophe strasbourgeois Frédéric-Rodolphe Saltzmann.
Il fut professeur d'histoire au collège royal de Strasbourg (1818-1820), puis professeur de philosophie au Séminaire protestant (de 1820 à 1843 et de 1846 à 1864) et enfin professeur d'histoire ecclésiastique à la Faculté de théologie. Cependant, M. Jacques Matter n'était pas qu'un enseignant; il était également un administrateur, un pasteur (de 1825 à 1829 à Saint-Thomas) et un écrivain fécond. Il fut nommé inspecteur d'académie en 1818, puis inspecteur général des études de 1828 à 1845. De 1822 à 1828, il fut également proviseur du Gymnase qu'il contribua moderniser et où il imposa le français comme langue d'enseignement dans toutes les matières.
Il insistait particulièrement sur l'usage du français car il fut l'une des rares personnes de son époque qui avait conscience qu'il y avait un véritable risque de clivage social en Alsace entre ceux qui maîtrisaient la langue nationale et les milieux populaires qui continuaient à l'ignorer. Ainsi, s'il ne bannissait pas l'allemand, il favorisait du moins la diffusion de français en tant qu'inspecteur et professeur.
Il fonda plusieurs revues pédagogiques comme L'instituteur primaire, le Visiteur des écoles et le Manuel général d'instruction primaire, afin d'aider à la formation des enseignants.
En 1845, M. Jacques Matter démissionna de ses fonctions pour être nommé inspecteur général des bibliothèques, mais il n'occupa ce poste qu'un an, avant de définitivement se consacrer à ses recherches. Celles-ci concernaient essentiellement les doctrines philosophiques ésotériques, ce qui contribua à le mettre à la tête d'un cercle de théosophes strasbourgeois. Il est d'ailleurs l'inventeur du nom «ésotérisme» en français, que l'on retrouve dès 1828 dans l'Histoire critique du gnosticisme (2). Il a hérité des écrits personnels de Saint Martin et il en a été le premier biographe (3).
Son fils, Albert Jules Timothée Matter (1823-1907), est également devenu pasteur et professeur. Spécialiste des dogmes luthériens, il est le fondateur en 1883 de la Société théologique. Il devint également le président de la Société biblique de France et il dirigea la commission synodale de la révision de la Bible d'Ostervald parue en 1744 (4).
À cette liste (non exhaustive), s'ajoutent de très nombreuses contributions à des périodiques, comme le Dictionnaire de la conversation, l'Encyclopédie des gens du monde, la Revue d'Alsace, la France littéraire et la Theologische Encyclopädie (5).
La plupart des livres de Jacques Matter ont connu des rééditions.
Essai historique sur l'école d'Alexandrie et coup d'œil comparatif sur la littérature grecque depuis le temps d'Alexandre le Grand jusqu'à celui d'Alexandre Sévère, 2 t., Paris, F. G. Levrault, 1820 — rééd. et complété en 1840 (tome 1) et en 1844 (tome2).
De l'influence des mœurs sur les lois et des lois sur les mœurs, Paris, 1823 — éd. de 1832.
Histoire critique du gnosticisme et de son influence sur les sectes religieuses et philosophiques de six premiers siècles de l'ère chrétienne, Paris, F. G. Levrault, 1828, 2 vol. (tome 1/tome2) — un troisième volume contient des planches.
Histoire universelle de l'Église chrétienne, considérée principalement dans ses institutions et ses doctrines, Strasbourg, Veuve Silbermann, 1829-1835, 4 vol. (tome 1/tome 2/tome 3/tome 4).
Histoire des doctrines morales et politiques des trois derniers siècles, Paris, AB. Cherbuliez et Cie, 1836-1837, 3 vol. (tome 1 / tome 2 / tome 3).
De l'affaiblissement des idées et des études morales, Paris, J. Hetzel et Paulin, 1841.
De l'état moral, politique et littéraire de l'Allemagne, Paris, 1847, 2 vol.
Histoire de la philosophie dans ses rapports avec la religion depuis l'ère chrétienne, Paris Libr. Meyrueis et Cie — Libr. Hachette, 1854.
Philosophie de la religion, Paris, Grassart, 1857, 2 vol. (tome 1/tome2).
Le visiteur des écoles, 1830 — repris et complété en 1838.
L'instituteur primaire, Paris, Libr. L. Hachette, 1832.
L'instituteur primaire, ou conseils et directions pour préparer les instituteurs [...] à leur carrière, Paris, 1843.
De l'éducation des enfants dans les classes ouvrières et de leur retrait prématuré de l'école, Strasbourg, 1858.
Saint-Martin, le philosophe inconnu, sa vie et ses écrits [...], Paris, 1862 — deuxième édition sur Gallica, actuellement encore la biographie la plus complète sur ce mystique d'après l'ordre martiniste (6).
Emmanuel de Swedenborg, sa vie, ses écrits et sa doctrine, Paris, Didier et Cie, 1863.
Le mysticisme en France au temps de Fénélon, Paris, Didier et Cie, 1865.
1 | Bernard Vogler, «Matter Jacques», dans Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, Vol.VI, Mar-Reic, 1997, p.2561. |
2 | Histoire critique du gnosticisme, Paris, F. G. Levrault, 1828, p. 83; «Ésotérisme (Histoire du mot)», in Jean Servier (dir.), Dictionnaire critique de l’ésotérisme, Paris, PUF, 1998, p. 481. |
3 | Richard Raczynski, Un dictionnaire du Martinisme, Paris, Dualpha éd., 2009, p. 409-410. |
4 | Bernard Vogler, «Matter Albert Jules Timothée», dans Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, Vol.VI, Mar-Reic, 1997, p.2562. |
5 | Bernard Vogler, «Matter Jacques», dans Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, Vol.VI, Mar-Reic, 1997, p.2562. |
6 | Ordre Martiniste Traditionnel, consulté le 20 février 2014. |
Tout le but qu'on se propose dans cette préface, est de solliciter la confiance du public religieux en faveur de celle nouvelle version des saintes Écritures. Elle aura ses imperfections sans doute; mais, dans tous les points essentiels, on s'est efforcé de la rendre supérieure aux versions actuellement usitées.
Donner une traduction nouvelle des Écritures, ce n'est pas nécessairement accuser les précédents traducteurs d'avoir marché dans une voie où l'on ne saurait, d'aucune façon, les suivre; mais c'est dire pourtant que leur œuvre est jugée susceptible d'améliorations considérables. Sur ce point tout le monde est d'accord, preuve en soit les diverses révisions effectuées à Genève, à Lausanne et à Paris; l'une par la compagnie des pasteurs dès le commencement de ce siècle; l'autre par les sociétés bibliques de Lausanne et de Neuchâtel en 1822 et 1836; la troisième, plus récemment, sous les auspices d'une société épiscopale d'Angleterre. On ne parle ici que des versions de l'Ancien Testament; celles du Nouveau, publiées ces dernières années, sont de passé le double plus nombreuses.
Les auteurs de la nouvelle version se sont aidés, comme ils le devaient, de tous ces travaux, et, sans méconnaître les anciens services rendus par Ostervald et par Martin, ils sont remontés plus haut encore, savoir à la Bible primitive de Genève, dont la dernière édition parfaitement pure est de l'an 1712. Puis ils ont mis à profit diverses versions en langue étrangère, notamment celles qui sont usitées dans les églises d'Allemagne, d'Angleterre et de Hollande. Ils s'en sont aidés, disons-nous; ils y ont eu égard fort souvent; toutefois leur travail est un travail indépendant, une traduction nouvelle du texte hébreu; et, s'ils ont consulté les grammairiens, les lexicographes et les commentateurs, ils ont encore plus cherché leur lumière dans la Bible elle-même, et leur grand secours, en Celui qui a fait les cieux et la terre. (Ps. CXXIV, 8.) Comme le salut qu'elle nous annonce, la Bible est par la foi pour la foi (Rom. I, 17): c'est le Livre des élus de Dieu, et, où la foi manque, toute la science possible est insuffisante pour le traduire fidèlement.
Les personnes qui voudraient que, dans la traduction des Écritures, on se proposât les mêmes règles que dans la traduction de tout autre livre, ne font pas la réflexion que la Bible n'est pas un livre comme un autre. C'est poussés par l'Esprit-Saint que les saints hommes de Dieu ont parlé. (2 Pier. I, 21.) Tout l'hébreu que nous connaissons est contenu dans cet Ancien Testament qu'un apôtre nous déclare avoir été divinement inspiré (2 Tim. III, 16); et, de ce que l'inspiration n'a pas détruit la personnalité du prophète, conclure qu'une bonne version doit le faire parler comme il l'eût fait en français, c'est oublier que, si la langue française eût été le canal primitif et immédiat des révélations du Seigneur, notre langue aurait contracté le caractère de sainteté qui lui manque, ou, pour le dire autrement, elle se serait modifiée de manière à parler des choses divines comme le fait la langue hébraïque.
Ce qui d'ailleurs assure à la Bible une place à part entre tous les livres, c'est l'autorité suprême en matière de foi que lui accorde l'universalité des chrétiens évangéliques. Celte autorité spirituelle de l'Ancien et du Nouveau Testament est la conséquence même de l'inspiration divine à laquelle nous les devons; mais ne la possédassent-ils que par le consentement mutuel des chrétiens, encore y aurait-il à déduire de ce fait que la Bible ne doit pas être traduite comme un livre ordinaire. Un traducteur des Écritures est l'interprète assermenté qu'une cour de justice invite à translater un document venant de l'étranger et qui doit faire foi dans le procès. On ne lui demande pas l'élégance de la phrase, mais la reproduction aussi servile que possible, sans corriger ce qui lui paraît défectueux, ou sans rendre clair ce qui lui est obscur, ce qui a pu l'être pour l'auteur de l'original et que les jurés comprendront mieux que ne l'auraient fait et le traducteur et l'auteur. Or le jury est ici le peuple chrétien tout entier, et non pas les savants, pour qui les traductions ne sont pas nécessaires. L'exactitude, la plus scrupuleuse exactitude, telle est donc la première condition requise, pour obtenir une bonne version des saintes Écritures de notre Dieu, et c'est là ce qu'on s'est proposé dans cette nouvelle version.
La traduction sera littérale et non paraphrastique. Pour reproduire l'original dans toute sa vérité, on ne craindra pas certaines hardiesses de style; pourvu toutefois que les lois de la grammaire soient suffisamment respectées. On n'aspirera pas à rendre clairs, dans la traduction, les passages décidément obscurs dans l'original. D'un autre côté, l'on évitera de rendre incompréhensibles par un littéralisme extrême, des passages parfaitement clairs pour qui sait l'hébreu. Tels sont les termes dans lesquels les auteurs de la nouvelle version exprimèrent, au début, ce que l'on doit envisager comme leur principe fondamental. Tout le reste en découle.
Ainsi, sans pousser le scrupule à l'excès, on a eu soin de mettre entre crochets les mots ou portions de phrases que l'hébreu ne donne pas implicitement avec quelque certitude; quand un hébraïsme eût été par trop difficile à introduire dans le texte, on l'a mis en note, précédé du signe: Héb, et quand deux manières de traduire étaient également possibles, on a renvoyé dans la note, précédée d'un ou, celle qui n'avait pas place dans le texte. Ainsi encore, autant que la chose a pu se faire (ce qui est loin de dire constamment), on a traduit le même mot hébreu par un même mot français, lors même que celui-ci n'en est pas toujours le parfait équivalent dans l'usage actuel, par exemple humilier, tenter; et l'on a évité de rendre, par une seule expression française, des expressions hébraïques différentes, ce que les anciens traducteurs n'avaient pas fait assez. De là, certains passages auxquels on était accoutumé et certaines locutions nouvelles frapperont par quelque chose d'étrange au premier abord; mais en y réfléchissant, et au moyen d'un travail de confrontation devenu plus facile, on finira par approuver et par apprécier vivement cette harmonie des formes et des tournures. Comme qu'on fasse, il y aura une langue de la Bible qui n'est pas celle de tous les livres; ayons-la donc aussi complète que possible, elle n'en sera que plus facile à entendre.
Chacun sait le rôle que joue, dans les Écritures, quelques noms propres. Ils disent beaucoup de choses à qui sait l'hébreu. Or il faut, pour être exacte, qu'une traduction les donne en français, sans toutefois les travestir. On a donc mis en parenthèse, et caractères italiques, les noms propres dont la signification a de l'importance par les allusions plus ou moins fréquentes ou prochaines qui y sont faites; exemple: Babylone (confusion), Genèse XI, 9; Lévitique (attachement), Nombres XVIII, 2. Cela même s'est étendu à quelques mots devenus français, tels que la Pâque, la manne, etc. On a de plus indiqué de la même manière la forme que certains noms propres ont prise dans le Nouveau Testament: Josué (Jésus). Remarquons enfin qu'on a soigneusement évité de donner, dans l'Ancien Testament, plusieurs formes différentes au même nom propre. On dira donc Babylone dans Moïse comme dans les prophètes, et Josué dans le livre d'Esdras, pour Jéhoschab, comme dans le Pentateuque.
Nous ne multiplierons pas les détails. Il est facile de voir, par ce qui précède, que la nouvelle version, plus littérale ou, pour mieux dire, plus exacte qu'aucune autre, sera réellement aussi plus intelligible, non pas toujours à l'ouverture du livre, mais après qu'on en aura fait quelque étude; et alors, ce sera bien de la pensée du Saint-Esprit qu'on aura l'intelligence, plutôt que de celle du traducteur. Plus claire donc, au fond, plus naïve, nous ne dirons pas plus fidèle, car quel est le traducteur qui ne se pique de fidélité? mais plus exacte et plus semblable à l'original, même dans la coupure en paragraphes plutôt qu'en versets, cette version paraît devoir facilement devenir populaire.
Il est vrai que les traducteurs se sont vus conduits, par leur principe, à transporter dans le français quelques formes de langage que notre littérature, peu biblique, n'a point mises en crédit; mais elles y ont pourtant, la plupart, leurs analogues; elles ont, dès long-temps, un libre cours dans nos églises; ces hébraïsmes se retrouvent forcément dans la traduction des écrits apostoliques, et nous espérons de la grâce de Dieu que le langage de Canaan sera tôt ou tard compris et aimé dans la France entière. En attendant, nous croyons avec l'illustre Bossuet, critiquant la version de Sacy, qu'il trouvait seulement trop polie, et avec M. Villemain, de l'Académie française, parlant d'une traduction de Démosthènes, à son gré trop francisée, nous croyons que la Bible, cette œuvre antique, doit, pour satisfaire même l'homme de goût, conserver son parfum et son cachet d'antiquité. Vouloir l'habiller à la moderne, serait la pensée la plus malheureuse, même au point de vue littéraire. Ceci n'est qu'une considération de second ordre, et l'on nous pardonnera de l'avoir touchée en passant Mais le beau a ses droits, et ce n'est pas peu de chose d'arriver à ce résultat, que la version de la Bible la plus exacte sera aussi la plus belle.
Les auteurs de cette nouvelle version croient donc avoir posé, pour base de leur travail, le principe à la fois le plus vrai et le plus fécond. Quant à la manière dont ils l'ont accompli, ils estiment avoir également adopté la marche la plus sûre.
Il peut sembler, au premier abord, que la meilleure traduction d'un livre sera celle qui aura pour auteur un seul homme, d'ailleurs compétent, qui, travaillant en quelque sorte tout d'un jet, en aura écrit lui-même la première lettre et la dernière. Ainsi fit Luther. Mais, outre que chaque génération ne fournit pas son Luther, on peut opposer à son œuvre, objet maintenant d'une révision, celle des Hollandais, chez qui une société de traduction travailla pendant plus d'un demi-siècle, et finit par donner une version de la Bible qui est estimée la plus excellente de toutes celles qui existent; on pourrait y opposer aussi la version anglaise (la célèbre King James autorisée), dont la valeur n'est méconnue par personne, et qui ne fut pas l'œuvre d'un seul.
Le fait est qu'une traduction complète de la Bible, effectuée avec la scrupuleuse et nous dirons, la minutieuse exactitude qu'on s'est proposée dans celle-ci, dépasse probablement les forces d'un homme, quelque bien qualifié qu'il puisse être; ou tout au moins faudrait-il qu'il y sacrifiât sa vie entière. C'est par la division du travail qu'on parvient à le simplifier. D'ailleurs, et voici l'essentiel, le traducteur, fût-il un Luther, peut plus facilement se méprendre sur le vrai sens d'un texte, que trois ou quatre traducteurs, du reste aussi versés dans l'hébreu que cet ancien docteur a pu l'être. On rend l'original comme on le comprend, et souvent on le comprend tel qu'une tradition, peut-être erronée, nous l'a livré, ou bien on lui impute certaines vues dogmatiques individuelles. Si donc plusieurs discutent le sens du passage contesté, on arrivera plus sûrement au vrai que si un seul avait été laissé à ses propres lumières et à son propre mouvement. Nous ne méconnaissons pas le secours que peut accorder le Saint-Esprit à celui qui veut sincèrement reproduire avec fidélité la pensée de Dieu; mais on ne niera pas non plus les promesses spéciales qui sont faites aux deux ou trois qui s'accordent pour demander au Seigneur quelque grâce. Quoi de plus une société de traducteurs, appartenant à des églises et à des contrées diverses, ne représenteront-ils pas mieux qu'un seul individu l'Église entière de Jésus-Christ, à laquelle sont maintenant confiés les oracles de Dieu? (Et qu'en est-il si de nos jours l'Église entière n'est qu'une contrefaçon qui a sombré dans l'apostasie?)
Peu de livres d'ailleurs se prêtent mieux que la Bible à cette division du travail. Autre est le style de Moïse, et autre celui d'Ésaïe et de David. Que si donc la traduction est confiée à des mains différentes, les inconvénients ne sauraient être graves, grâce surtout au principe fondamental du littéralisme. Un traducteur unique, traduisant avec plus ou moins de liberté, fera parler tous les auteurs sacrés dans son propre style; avec plusieurs traducteurs, liés par principe à la lettre du texte, il arrivera plus aisément que chaque écrit conserve son caractère spécial. Et pourtant il y aura unité dans cette diversité, à savoir l'unité, d'autant plus frappante, qui résulte de ce qu'un même Esprit, l'Esprit de Christ, fut dans les prophètes de l'ancienne alliance, non moins que dans ceux de la nouvelle (1 Pier. 1,11); il y aura unité comme en toute œuvre qui a un commencement, un milieu et une fin, formant un tout harmonique; il y aura unité, particulièrement, si l'on a soin de s'entendre au préalable sur la traduction d'un grand nombre de mots importants, qui constituent, on peut le dire, le fond du langage religieux de la Bible; à savoir ceux par lesquels Dieu se caractérise lui-même ainsi que ses voies envers les hommes, ceux qui se rapportent au péché et à ses diverses manifestations comme à la sainteté dans toutes ses branches, ceux encore qui appartiennent au culte lévitique ou qui ont trait à certains usages primitifs, etc., etc.; enfin, il y aura toute l'unité désirable, si le travail de tous passe sous les yeux d'un seul, pour coordination.
La nouvelle version est une œuvre collective. C'est le 20 octobre 1847 qu'elle fut fondée par une quinzaine de pasteurs et docteurs, réunis dans ce but (une première parmi le peuple français et possiblement la dernière). Dès lors, quelques-uns encore prirent part au travail commun. Les trente-neuf livres de l'Ancien Testament furent distribués entre un certain nombre de traducteurs. Pour contrôler leur œuvre, il y eut des réviseurs; quelques-uns, traducteurs eux-mêmes, d'autres appartenant par la langue à la savante Allemagne. Chaque partie du travail dut être soumise à l'examen de deux réviseurs, et il fut décidé qu'avant l'impression, les livres, ainsi traduits et révisés, seraient remis à un rédacteur chargé principalement de pourvoir à la correction du style et à l'harmonie de toutes les parties du travail. La direction matérielle de l'œuvre fut d'ailleurs confiée à un agent, qui devait aussi veiller à l'exécution fidèle des décisions de l'assemblée générale des collaborateurs. Jusqu'au 20 octobre 1857, cette assemblée a eu fait sessions de plusieurs jours chacune, sans compter une importante réunion du collège des réviseurs en 1850.
Le travail ainsi organisé n'a pas été sans fruit jusqu'à ce jour. On lui doit la version du livre des Psaumes, imprimée en 1854, à 2000 exemplaires, édition d'essai maintenant épuisée et qui a été généralement appréciée dans les églises du Seigneur. Sept ans se sont écoulés dès lors, et quatre depuis la dernière assemblée générale des collaborateurs. Au moment où celle-ci termina sa dernière session, la presque totalité de l'Ancien Testament était traduite et révisée. On crut qu'il suffirait de quelques mois pour donner à la traduction des livres de Moïse sa forme dernière, et il fut résolu qu'on l'imprimerait aussitôt. Mais, par diverses causes, au nombre desquelles il faut compter assurément les difficultés immenses d'un tel travail et l'extrême soin qu'on y a déployé, c'est aujourd'hui seulement que la nouvelle version du Pentateuque voit le jour.
Il faut bien le dire, ceci n'est qu'une édition à revoir, comme le fut celle des Psaumes. Quelque peine qu'on y ait prise, de quelques précautions qu'on se soit entouré, et, en dépit de tout le temps qu'on y a consumé, on n'a pas la prétention d'avoir atteint, du premier bond, la perfection relative qu'on n'a pas craint de se proposer. Que d'hésitations auxquelles on a dû mettre fin par nécessité plus que par conviction, que d'expressions qui ne satisfont pas entièrement ceux mêmes qui les ont proposées, que de changements qui étaient nécessaires et qui seront peut-être jugés malheureux, faute d'avoir trouvé précisément ce qu'il fallait pour rendre le propre sens du texte sacré! C'est ce que les auteurs de la version sentent eux-mêmes dès à présent, et ils le sentiront encore davantage quand ils auront l'imprimé sous leurs yeux. Alors ils devront se réunir de nouveau pour faire entre eux la critique de leur travail; et, loin de craindre celle d'autrui, ils la sollicitent sincèrement. Attentifs au jugement des journaux religieux rédigés par des hommes de foi et de science, ils seront surtout reconnaissants des observations qui leur seront adressées directement par des frères amis de leur œuvre et de leurs principes. Ils réclament ces observations avec instances, ils les demandent même pour le moment le plus prochain, et M. Georges Bridel, éditeur, à Lausanne, veut bien recevoir les communications de cette nature qu'on lui adressera par écrit.
Si tous ceux qui sont en état de lire le Livre de Dieu dans l'original faisaient part de leurs savantes recherches aux hommes qui tiennent la plume pour le traduire; si tous ceux qui aiment le Seigneur et sa Parole leur venaient en aide; si chacun leur disait ses impressions et ses vœux, on ne pourrait sans doute satisfaire toutes les réclamations; mais de ce concours d'efforts, auxquels s'ajouteraient infailliblement beaucoup de prières, sortirait enfin une version française de la Bible qui rencontrerait l'assentiment général des églises évangéliques, et que le Saint-Esprit marquerait particulièrement de son sceau, par la conversion et la consolation de beaucoup d'âmes.
Août, 1861.
Orthographe de l'époque conservée |
|
ANCIENNE |
MODERNE |
agraffe(s) | agrafe |
algummin | espèce d'arbre |
anathême | anathème |
anet | aneth |
Antechrist | Antéchrist |
appellaient | appelaient |
arbe | reptile ailé avec cuisses aux quatre pattes |
assiégent | assiègent |
bath(s) | ancienne mesure de capacité |
bénéficence | bienfaisance |
béril | béryl |
boulevart(s) | terrasse |
bruient | bruitent |
cable(s) | câble(s) |
célé(e), céler | celé(e), celer |
chats-huant(s) | sorte de hibou(s) |
chenevotte(s) | chènevotte(s) |
cigne | cygne |
compâtissant, compâti(r), compâtibles | compatissant, compati(r), compatibles |
core(s) | ancienne mesure de capacité |
coudé(s) | coudée(s); ancienne mesure de longueur |
crierie | discorde |
défaudra, défaudront | s'obscurcira, manqueront |
dégaînée | dégainée |
déjoint(s) | disloqué(s) (les os) |
discontinuez | sans s'arrêter |
éclôra | éclora |
emblême | emblème |
Emmanuël | Emmanuel |
enterreur(s) | fossoyeur(s) |
genisse(s) | génisse(s) |
génitoires | Parties servant à la génération chez les mâles |
grand'mère | grand-mère |
grapillage(s), grapille(ra) | grappillage, grappille(ra); cueillette des restes de grappes de raisin |
Halléluia | Alléluia |
hébreue (aux féminin) | hébreux |
hémorrhoïde(s) | hémorroïde(s) |
hémorroïsse | maladie d'un flux de sang chez la femme |
hibous | hiboux |
hin(s) | ancienne mesure de capacité |
homer(s) | ancienne mesure de capacité (10 baths = 1 homer; 1 homer = 1/10 d'épha) |
hurbec(s) | sauterelle(s), jélek(s) |
kab | ancienne mesure de capacité (fiente de pigeon) |
machelière(s) | mâchelière(s) |
mal-honnête | malhonnête |
marche-pied | marchepied |
moëlle, moëlleuse | moelle, moelleuse |
mumurateur(s) | personne rechignant contre une autre |
par delà | par-delà |
par dessus | par-dessus |
péche, péchent | pèche, pèchent |
pêle-mêle | pèle-mêle |
pélerinage(s) | pèlerinage(s) |
petit(s) enfant(s) | petit(s)-enfant(s) |
piége | piège |
protége | protège |
quadrain | deux petites pièces |
rebellion | rébellion |
réchappé(s) | personne échappant au danger |
reconcilié(s) | réconcilié(s) |
remener, remenez | remmener, remmenez |
revoqué(e) | révoqué(e) |
rongeante (au féminin) | rongeant |
sacrilége | sacrilège |
Samuël | Samuel |
sardonix | sardonyx |
seing(s) | sceau |
siége | siège |
taisson(s) | bélier |
tannière | tanière |
tempte | tente(r) |
tetait, tettent | tétait, tètent |
tet(s) | tesson |
thérébinthe | térébinthe |
thummims | habitants de la ville Thummin |
trève | trêve |
urims | habitants de la ville Urim |
vèlent | vêlent |
verroux | verrous |
viandis | Terme de vénerie; pâture de bêtes fauves (cerf) |
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