Page 113 - ISRAEL EST L

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produise. Dans ces versets paraît le drame de Jésus car,
devant sa persistance à renier le royaume d'Israël, les juifs
finirent par le renier, à leur tour, comme Messie. Les
nationalistes en voulurent à Jésus et le jugèrent non
patriotique parce qu'Il n'avait pas mis sa puissance
miraculeuse au service de la nation et du trône. Ils
l'accusèrent de
«tromper le peuple» (Jean 7:12)
. C'est que
les juifs nourrissaient, en Le voyant agir et parler, de faux
espoirs de restauration nationale:
«Nous espérions, nous,
que c'était Lui qui délivrerait Israël»
dirent deux de ses
disciples après sa mort (Luc 24:21). Voyant que Jésus ne
satisfaisait pas leurs espoirs politiques, les chefs juifs
conclurent que ses miracles étaient faits par la puissance
du diable (Jean 10:20; Matthieu 12:24-28). Ils obtinrent
enfin que Jésus soit crucifié car, par son messianisme
spirituel qui galvanisait les foules, Il était devenu un
obstacle à la réalisation de leurs buts politiques et
nationalistes (Jean 7:37-52; 12:10-11). Pourtant, Jésus
n'est pas le premier juif à avoir refusé d'établir un
royaume israélien, sachant que cela était contraire à la
volonté de Dieu. Gédéon, Samuel et plusieurs autres ne
s'étaient-ils pas prononcés contre la réalisation d'un tel
royaume, "Dieu étant l'unique Roi" ?
Jésus eut beaucoup de mal à expliquer à ses amis les plus
intimes son Royaume spirituel. A plusieurs reprises Il
préparait ses Apôtres à sa mise en croix, non au combat
contre Hérode et les Romains. Le Royaume dont Il leur
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