parlait n'avait rien de politique et son langage n'a jamais
été celui d'un nationaliste. Il ne parlait jamais du royaume
de David mais du Royaume des Cieux. Eux s'attendaient à
l'entendre dire par exemple: «Enfants d'Israël, vous les
fiers descendants de Jacob et les héritiers de la Terre,
suivez-moi, n'hésitez pas à prendre les armes et à libérer
la terre de vos ancêtres etc.». Mais ses discours étaient du
genre:
«Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des
Cieux est à eux... heureux les doux... et heureux les
miséricordieux.» (Matthieu 5:1-12)
...
«Il en va du Royaume
des Cieux comme d'un homme qui a semé du bon grain
dans son champ (Matthieu 13)... Aimez vos ennemis, priez
pour vos persécuteurs...» (Matthieu 5:43-45)
. Aux
Pharisiens qui lui demandaient
«quand devait arriver le
Royaume de Dieu»
(d'après eux, le royaume davidique),
Jésus répondit:
«La venue du Royaume de Dieu ne se
laisse pas observer et l'on ne saurait dire: 'Le voici ! Le
voilà !'. Car sachez-le, le Royaume de Dieu est en vous.»
(Luc 17:20-21)
. Ce Royaume étant intérieur, il ne fallait
donc plus en attendre un autre à l'extérieur, car un
royaume terrestre est contre la volonté de Dieu. Nul en
Israël ne s'attendait à ce genre de Royaume ni à ce
messianisme. Le courant nationaliste avait séduit tous les
juifs, les apôtres inclusivement, et une grande multitude
innombrable en nos temps moderne, et cela depuis de
nombreuses générations.
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