l'une estadressée à neuf tribus et demie en exil en Assyrie, et l'autre auxdeux tribus et
demie exilées à Babylone.Il est vraisemblable que cette oeuvre fut écrite primitivement
enhébreu. L'auteur déclare lui-même qu'il la composa dans le voisinagede Jérusalem.
Seule une traduction syriaque nous a été conservée.Elle fut découverte dans un ms.
de Milan en 1871. Il y eut aussi uneautre Apo grecque de Baruch, apparentée à la
précédente, et dont nousavons une version abrégée en langue slave. On y traite du
voyage queBaruch, guidé par un ange, fit dans les cieux. L'auteur écrivit sous un nom
d'emprunt conformément à la méthodeapocalyptique. Son oeuvre est postérieure à
l'Apocalypse d'Esdras. Onpeut en placer la rédaction dans les premières années du II e
sièclede l'ère chrétienne. Baruch, connu dans l'histoire d'Israël par cequ'en rapporte le
livre de Jérémie, fut le disciple et l'ami duprophète, dont il partagea le sort. Il a tracé le
portrait de sonmaître et édité ses prophéties. Il jouit d'une grande considérationdans
les Églises juive et chrétienne, où on lui attribua lacomposition d'une multitude
d'écrits. Plusieurs docteurs de l'Église,comme Papias et Barnabas, en ont fait usage.
Le
Livre des Jubilés
, appelé aussi la Petite Genèse,reproduit, sous la forme d'un
discours adressé à Moïse par un ange,l'histoire sacrée depuis la création jusqu'à
l'institution de laPâque (Ge 1 Ex 12). A cette histoire l'auteur ajoute de
nombreuxdétails de nature historique ou législative dont les écoles juivesavaient
enrichi le texte biblique. Elles avaient érigé cette exégèsefantaisiste en une véritable
science, connue sous les noms de Agadaet de Halacha. Le but essentiel du livre des
Jubilés est d'inculqueraux lecteurs l'origine divine et la sainteté des
prescriptionsmosaïques, et d'empêcher que le monde juif ne se laisse séduire
parl'exemple des païens. Aussi n'est-ce qu'improprement qu'on peutranger les Jubilés
dans la catégorie des Apo; leur caractèreapocalyptique ne se manifeste qu'en ceci: c'est
que toute l'histoireantérieure et future du peuple, inscrite sur des tables célestes,
estrévélée à Moïse, et qu'on lui fait connaître en même temps commentDieu jugera ou
récompensera ce peuple dans la suite. L'auteur relèveavec soin à travers tout son
exposé la division de l'histoire sacréeen périodes jubilaires de quarante-neuf années,
périodes qui sedécomposent en sept semaines d'années comprenant chacune sept
ans.L'importance qu'il attribue à ce système chronologique a valu a sonlivre le titre de
Jubilés. Quant à l'époque de sa composition, on se base sur quelquesallusions au
règne de Jean Hyrcan. Il aurait donc été écrit vers lafin du II e siècle avant notre ère.
C'est dans une traductionéthiopienne qu'il nous a été conservé. Cette dernière fut
faited'après une version grecque qui eut sans doute elle-même un originalhébreu. Un
tiers du livre existe en latin.
Les Testaments des douze Patriarches
appartiennent à
uneclasse de livres d'édification, dans lesquels les auteurs exprimentleurs pensées sur
l'histoire et la religion du peuple d'Israël. Ilsles présentent comme étant les dernières
volontés que les personnagescélèbres d'autrefois, soit Abraham, soit Job, soit les douze
fils deJacob, avaient dictées à leurs descendants avant de mourir. Les Test.des douze
Patriarches en particulier sont une imitation du Test, deJacob qui se lit dans le chap.