siècle a été trouvérécemment dans le nord de l'Espagne. Dans la liturgie mozarabique
enusage chez un groupe de chrétiens espagnols dès avant le Moyen âge,se trouve
inséré tout un fragment de notre Apoc, connu sous le nomd'Oraison d'Esdras.
L'Apocalypse d'Esdras se divise en sept parties:
1°
La ruine du peuple d'Israël est un
problème, carmalgré ses défaillances, ce peuple vaut mieux que le reste du monde.
2°
Dieu a des pensées d'amour à l'égard des Juifs,mais lui seul connaît le temps
opportun pour les réaliser.
3°
Les signes avant-coureurs de la fin et le jour
duJugement. Il y a sept degrés de félicité et de damnation. Les septnoms de Dieu. La
grande prière d'Esdras.
4° à7°
Les visions de Sion, de l'Aigle, du Messie,la glorification
de Dieu, la rédaction miraculeuse de 84 livres etl'enlèvement d'Esdras. Les deux
premiers et les deux dernierschapitres sont considérés par la Vulgate comme des
Livres spéciaux etdésignés par elle comme 5 e et 6 e livres d'Esdras. Plus que
lesautres, l'Apocalypse d'Esdras a gagné des lecteurs par son contenuédifiant et par la
forme dramatique de l'exposé. Les sentimentsprofonds qu'elle exprime en font une
lecture attachante, même pour lelecteur moderne. L'auteur ne s'arrête pas à l'aspect
extérieur deschoses, mais il désire en pénétrer le sens caché. Le coeur ulcéré parla
destruction de la ville sainte, il agite, sans se lasser, le grandproblème du mal et
s'efforce de l'éclaircir par quantité d'images etde comparaisons. Ce n'est pas une étude
abstraite, c'est un livredouloureux, plein d'émotion. On ne peut assigner à ce livre une
date précise. Si l'on en jugepar les sentiments d'amertume que la destruction de
Jérusalem alaissés dans son coeur, l'auteur appartient à la génération qui futtémoin
de cet événement. Il a dû prendre la plume avant la fin du Ier siècle de notre ère. Où,
dans quelle province de l'empire, dansquelle ville (Rome ou ailleurs) a-t-il séjourné? On
ne saurait ledire. Quelques critiques ayant discerné dans l'ouvrage desconceptions
divergentes, en ont inféré que l'auteur s'était servi demultiples sources pour le
composer. Cette hypothèse paraît superflue,si l'on considère que les auteurs
apocalypticiens ont pris de-cide-là et amalgamé des matériaux très divers dans le
cours dessiècles. C'est là l'origine des incohérences, plus ou moins grandes,qu'on
remarque dans toutes les Apo; il est donc inutile d'y stipulerune pluralité de sources
littéraires. Esdras, qui avait restauré le peuple d'Israël et qui lui avaitenseigné à
nouveau les préceptes de Moïse, était le personnage dontil parut opportun d'inscrire le
nom en tête de ce livre. Souvent classé parmi les Pseudépigraphes (voir ce mot), le 4
eEsdras est désigné par l'abréviation Pseud. Esd dans le présentouvrage.
L'Apocalypse
de Baruch
est proche parente de celle d'Esdras, bien qued'une inspiration et d'une
valeur moindres. C'est une imitation decelle-ci, mais l'auteur n'a ni le talent, ni la
chaleur de sonprédécesseur. Elle se divise en sept parties:
1°
elle traite d'abord de la
destruction deJérusalem par les Babyloniens;
2°
elle contient une complainte de
l'auteur et laréponse que Dieu lui donne;
3°
des méditations sur la fin;
4°
une vision
d'un cèdre et d'un cep de vigne quireprésentent le Messie;
5°
l'auteur traduit son
inquiétude concernant la findans une prière;
6° à 7°
mention de deux lettres dont