LE ROYAUME MILLÉNARISTE SPIRITUEL

DE JÉSUS-CHRIST

par Jean leDuc

 

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TABLE DES MATIÈRES

 

LE RÈGNE DE JÉSUS-CHRISTLE ROI DES ROIS

 

LE ROI DES ROIS

 

LA NATURE ET LE BUT DU ROYAUME DE DIEU

- 1. Le Paradis:

- 2. La théocratie en Israël:

- 3. Le royaume de Dieu annoncé par les prophètes:

- 4. Le royaume instauré à la première venue de Christ:

- 5. Le royaume de Dieu caché dans les cœurs:

- 6. Le royaume Sioniste chimérique:

- 7. Le royaume éternel dans le ciel:

 

LE ROYAUME DES CIEUX ET LE ROYAUME DE DIEU

- Période intertestamentaire:

- Royaume actuel:

- Royaume futur:

 

LES ASPIRATIONS MESSIANIQUES

 

LE FAUX ROYAUME DU MILLÉNIUM TERRESTRE

 

LES DIFFÉRENTES POSITIONS ESCHATOLOGIQUES

1. VUE PRÉMILLÉNAIRE

2. VUE DISPENSATIONNALISTE

3. VUES POSTMILLÉNAIRE

4. VUES AMILLÉNAIRE

5. VUES PNEUMILLÉNAIRE

 

LE TRÔNE DE DAVID (LE BIEN-AIMÉ)

1. LE TRÔNE DE DAVID

A. Le trône de David selon la chair était un modèle du trône céleste de Christ. Le règne de Jésus-Christ

B. Le trône était promis au Christ

C. Le trône était le trône de Dieu

2. LA PROMESSE DE DIEU A DAVID

A. La maison de David.

1. La descendance de David

2. La clé de la maison de David

B. La postérité de David est le Christ

3. LA POSTÉRITÉ DE DAVID RÉVÉLÉE PAR LES PROPHÈTES

A. Le germe sur le trône de David

1. Christ bâtira son temple

2. Le Christ est assis et règne présentement sur son trône

3. Christ est prêtre sur son trône

B. Le règne de paix sur le trône de David

1- Jésus est né pour accomplir ce qu’Ésaïe avait prophétisé

2- Ce que la paix du Christ n’est pas

3- La paix du Christ est le pardon des péchés

4. LA PROPHÉTIE DU CHRIST SUR LE TRÔNE DE DAVID EST ACCOMPLIE

A. Christ est maintenant sur son trône

B. La prophétie de la naissance de Jésus d’une vierge est accomplie

1. Prophétie de la naissance d’une vierge

2. L’accomplissement de la naissance d’une vierge: Christ sur le trône de David

C. La prophétie accomplie le jour de la Pentecôte

1. Jésus crucifié et ressuscité des morts

2. Le serment de Dieu à David est accompli

3. Témoignage de la résurrection

 


LE RÈGNE DE JÉSUS-CHRIST

Le règne de Jésus-Christ élevé à la droite du Père, c'est-à-dire retourné à sa gloire première comme Père (Jean 17:5), est décrit de multiples manières dans la Sainte-Écriture et dans la tradition de la prétendue Église en ce monde. La doctrine de la triple fonction (prophétique, sacerdotale et royale) de Jésus-Christ est apparue à l’époque moderne.

 

1. La fonction prophétique de Jésus-Christ

Dans le Nouveau Testament, Jésus est souvent salué comme le prophète promis par l’Ancien Testament (cf. Dt 18,15; Ac 3,22; Jn 1,45; 6,14). De même, il est souvent appelé maître.). Le quatrième évangile le nomme la lumière du monde (cf. Jn 1,8; 8,12; 12,46), la vérité (cf. Jn 14,6). Il est venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité (cf. Jn 18,37). Il proclame la vérité définitive sur Dieu puisqu’il est lui-même Dieu manifesté dans la chair (Jn 1,14; 1 Tim 3,16), sur l’homme et sur le monde; il est la lumière qui nous fait voir sans déguisement les hommes et les choses; dans l’obscurité et l’aveuglement qui sont la conséquence du péché et le signe de la déchéance de l’humanité, il nous découvre le sens de notre existence, y compris celui de la souffrance et de la mort. En tant qu’il est le prophète par excellence, Jésus-Christ est la clé de la compréhension de l’homme; sans Jésus-Christ, l’homme ne peut pas se comprendre pleinement lui-même, ni comprendre le monde où il vit. En Jésus-Christ, Dieu révèle l’homme à lui-même. Surtout il est la clé de la compréhension de Dieu qu’il révèle à ses élus. Il nous donne de comprendre la profondeur des merveilles de sa grâce, sans laquelle aucun ne peut être sauvé.

 

La fonction prophétique de Jésus-Christ se manifeste dans le message de la grâce souveraine. Mais la présence de Jésus-Christ dans les Saintes-Écritures ne se limite pas à la lecture, ni même à l’enseignement qui s’y trouve. Jésus-Christ est présent partout où ses fidèles rendent témoignage à l’Évangile authentique de la Souveraineté de Dieu par leur parole ou leur action; il est présent partout où sa vérité brille dans la vie quotidienne de la famille et de la société. Il est présent et règne dans le cœur de ses élus. Bref, le Seigneur Jésus est la somme de toutes les prophéties, le Maître absolu du destin de tous les hommes.

 

2. La fonction sacerdotale de Jésus-Christ

Le Nouveau Testament interprète la façon dont Jésus s’abandonne à la volonté du Père qui est en lui et dont il est la forme corporelle, et l’office dont il s’acquitte à notre place et pour nous, comme un ministère sacerdotal. L’épître aux Hébreux présente la croix comme un sacrifice offert une fois pour toutes, à la suite duquel le Christ ressuscité est Sacrificateur pour l’éternité (He 7,17.21; cf. 7,23-24). Il est désormais toujours vivant pour intercéder en notre faveur (He 7,25). Par son sacrifice, il a réconcilié une fois pour toutes Dieu et les hommes qu’il a choisi de toute éternité, et il nous a donné une vie nouvelle par sa Sainte Présence en nous. Grâce à lui, la vie, qui se trouvait profondément aliénée et qui avait été gâchée de multiples manières par le péché, est redevenue saine. La plénitude de vie qui nous est offerte en Jésus-Christ, ne consiste pas à rechercher notre accomplissement personnel, sans égard pour les autres, mais à nous dépouiller de nous-mêmes par amour pour les autres. La nature elle-même nous indique que là réside le véritable sens de la vie. Tout ce qui vit ne vit que dans la relation à autre chose; le vivant doit sortir de lui-même pour se conserver: Si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, il reste seul; si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondance (Jn 12,24). La vie nouvelle en Jésus-Christ vérifie pleinement cette parole: Qui veut sauver sa vie, la perdra: mais oui perdra sa vie … la sauvera.

 

Comme notre Souverain Sacrificateur, il est notre substitut sur la croix où il paya pleinement la peine encourue pour nos péchés, nous libérant ainsi de la condamnation de la loi. Nous sommes devenu un avec lui non seulement dans sa mort, mais aussi dans sa résurrection.

 

3. La fonction royale de Jésus-Christ

Dans le monde antique, le roi était considéré comme le représentant de Dieu, et même comme son fils; les empereurs et les papes étaient regardés ainsi par les peuples ignorants et superstitieux. Le roi, le royaume, la cité, l’État étaient alors non seulement des idées politiques, mais aussi des symboles religieux chargés d’une fausse espérance parmi les peuples païens.

 

L’annonce de l’avènement du Règne de Dieu à travers l’Ancien et le Nouveau Testament culmine en Jésus-Christ, crucifié et glorifié. C’est pourquoi, dans le Nouveau Testament, Jésus-Christ reçoit le titre de Roi. De même qu’il est le Messie de la croix, il est aussi Roi sur la croix (cf. Mc 15,2.18.26; Jn 19,14-15.19-22). A cet égard, la scène la plus significative est celle où Jésus, raillé par la foule hurlante, battu, humilié, couvert de sang, couronné d’épines, est interrogé par Pilate: Es-tu le roi des Juifs?. Jésus répond affirmativement, mais ajoute aussitôt: Ma royauté n’est pas de ce monde. Sa royauté consiste en ce qu’il rend témoignage à la vérité et rassemble son peuple d’élus dans la vérité (cf. Jn 18,33-37). C’est en ce sens-là qu’il est Roi des rois et Seigneur des seigneurs (l Tm 6,15; cf. Ap 19,6).

 

La royauté de Jésus-Christ ne justifie donc pas une forme de gouvernement théocratique, que ce soit dans l’Église, dans l’État ou à un niveau quelconque de la société civile. Le Règne de Jésus-Christ n’est pas une utopie ni une idéologie applicable comme telle en ce monde. Le Règne de Christ est un règne de grâce et de sainteté, un règne de justice, d’amour et de paix. Il est impossible de tracer une frontière visible entre le Royaume de Dieu ou du Christ et le royaume du monde; les deux réalités sont étroitement mêlées, aussi bien dans la chrétienté que dans la société et dans l’État. Dans son célèbre ouvrage sur La Cité de Dieu, saint Augustin a montré que les deux royaumes se distinguent par deux façons d’aimer: amour de soi et amour de Dieu, vie selon la chair et vie selon l’Esprit.

 

Les paroles d’ouvertures de l’Évangile de Matthieu, «Le livre de la généalogie de Jésus-Christ», représentent non seulement l’en-tête de ce récit glorieux, mais aussi de tout le contenu sacré de la Parole de Dieu, particulièrement des quatre Évangiles. Ces paroles retrouveraient leur équivalence dans les expressions modernes de «mémoire ou biographie» de Jésus-Christ. Mais lorsque nous voyons les paroles de fermeture de ce premier Évangile, «Et voici, JE SUIS toujours avec vous jusqu’à la fin du monde» (Matt. 28:20), nous ne pouvons faire autre que de nous empêcher de les désigner comme des mémoires ou des résidus textuels de Jésus-Christ, mais comme des paroles vivantes de sa Présence. C’est avec raison qu’on peut nommer les Évangiles «les Galeries du Roi», car ce sont dans «les Couloirs de la Gloire» que nous marchons avec Christ et ses disciples et que nous participons activement à son ministère. C’est dans la maison des sa Présence que nous recevons ses instructions, et c’est dans la poussière de l’humiliation que nous recevons sa consolation. Dans la solennité de son apparence, il parle à notre cœur d’une voix audible qui émue notre esprit, et ses paroles inspirées pénètrent au plus profond de notre âme pour nous transformer. Qui oserait dire que l’Écriture ne respire pas de Dieu, qu’elle n’est point imbue de sa Sainte Présence, car en elle nous avons la vie et par elle nous recevons sa Présence en nous.

 

Le dernier mot de l’Évangile est une promesse infaillible: «Et voici, JE SUIS avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde». Rien de ce que Jésus ordonne aux disciples ne serait possible s’il n’était avec eux. Étrange parole, que Lui seul peut prononcer, car au moment où il s’en va, il annonce qu’il reste avec eux ! Il est bien vrai qu’il va partir à son ascension lorsqu’il sera exalté dans la gloire de Dieu, et que personne ne le verra plus jusqu’à son retour ou plutôt jusqu’à son apparition finale. C’est une des raisons pour laquelle l’Église même ne doit pas tenter de conserver, sous aucune forme, «sa présence corporelle» ou symbolique. Mais il est aussi certain que le Saint-Esprit envoyé à la Pentecôte sera la présence continuelle de Jésus auprès des croyants dans l’Église des élus, qui est son corps. Et il en sera ainsi jusqu’à la fin «des siècles», c’est à dire jusqu’à ce que vienne le jour où il mettra fin à l’histoire séculaire de l’humanité, pour instaurer «le siècle à venir» où les croyants «le verront tel qu’il est» (1 Jean 3 :2). Désormais, tout est accompli par celui qui est venu et qui viendra. Entre-temps, le Seigneur Jésus ne laisse pas ses disciples orphelins (Jean 14 :18). Celui qui était et qui vient est aussi celui Qui Est (Apoc. 1 :4,8; 4 :8). JE SUIS avec vous tous les jours. C’est là la parole du «Tout-Puissant» (Gen. 17 :1; Ex. 3 :14,15; Jug. 6 :12). En Jésus c’est le Dieu vivant de toute la Bible qui répète pour la dernière fois avant la fin des temps et jusqu’à ce qu’il vienne: «JE SUIS avec vous…». Ainsi l’Évangile s’achève par la parole même qui l’a inauguré: «On l’appellera Emmanuel, Dieu avec nous» (Matt. 1 :23)!

 

LE ROI DES ROIS

Un «Royaume qui n’est pas de ce monde» est évidemment un «Royaume Spirituel», c'est-à-dire qu’il n’est pas un Royaume selon l’agencement des choses naturelles qui sont d’une disposition charnelle et temporelle. L’ange avait dit à Marie, du petit enfant à naître: «Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son Père, et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume» (Luc 1:32, 33). Fils de David comme homme, mais Fils de Dieu (v. 35), Fils du Très-haut, ses droits sont ainsi affirmés sur un royaume spirituel, lequel ne passera pas avec les choses visibles, mais «n’aura pas de fin»: à «son aboutissement» il transportera le royaume de ses élus dans sa gloire comme Dieu le Père (1 Cor. 15:24), pour continuer dans un état d’existence éternelle.

 

Celui à l’égard de qui de si glorieuses choses étaient dites apportait ici-bas en sa personne ce royaume avec sa puissance et ses bénédictions, ainsi que les prophètes l’annonçaient. Non seulement il prêche le royaume et en donne les caractères mais, dira-t-il, «le royaume de Dieu est au milieu de vous» (Luc 11:20; 17:21). Des signes l’attestaient. Mais pour que ce royaume s’établît, il aurait fallu que les hommes, et d’abord Israël, le reçoivent en la Personne divine du Messie longtemps attendu. Question toute morale, étrangère aux pensées des hommes pour qui l’autorité de tout gouvernement, fût-il le plus démocratique, est imposée de l’extérieur, peu importe l’état du cœur. De plus, le royaume de Dieu apporté en Jésus n’attirait pas l’attention, et les hommes n’ont d’yeux que pour ce qui a de l’apparence et flatte orgueil et la convoitise. Même si le nom de Jésus était rendu public, contre sa volonté expresse, à la suite de ses miracles et de ses paroles qui étonnaient, cela n’avait rien de commun avec cette apparition éclatante dont s’enquéraient les pharisiens (17:21) et qu’escomptaient les disciples (19:11). Mais partout où il y a une oreille pour entendre, Jésus est pour l’homme le ministre de "la grâce du royaume". C’est pourquoi il y avait des disciples à la suite de Jésus, le regardant comme le Messie. Leur foi demeurait, ignorante et vacillante sans doute, mais fruit de cette grâce divine, et, malgré les tribulations du chemin du fils de l’homme, elle les maintenait, tremblants, stupéfiés, mais fidèles, dans ce chemin. Ils étaient le petit troupeau des pauvres à qui le royaume de Dieu était promis, à qui Jésus pouvait dire que le Père se plaisait à leur donner le royaume: eux, les enfants de la promesse, avaient à le rechercher avant toutes choses mais le Père les en constituait héritiers dans son décret éternel.

 

Lui savait qu’il devrait quitter cette terre haï et rejeté, pour aller dans un pays éloigné recevoir le royaume (Luc 19:12), et d’où il reviendrait pour l’établir en puissance selon le bon plaisir de sa volonté. L’entrée à Jérusalem, en apparence triomphale, au milieu des acclamations: «Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur» confirmait l’Écriture, de par la volonté de Dieu, mais masquait le refus foncier de la grâce avec laquelle venait ce Roi débonnaire: en réalité il entrait dans la ville qui tue les prophètes, et Jésus fait ensuite connaître à ses disciples combien de redoutables événements devaient se produire encore avant que les vrais Hosannas soient poussés par un peuple nouveau, épuré par la tribulation et délivré grâce au jugement de ses ennemis. Mais avant toutes choses, Lui devait être livré, condamné, crucifié, il fallait les souffrances avant la gloire. Il allait être la vraie Pâque, l’Agneau de Dieu. Le royaume de Dieu viendrait plus tard, et le vrai Nazaréen ne goûte plus, jusque-là, du fruit de la vigne. «La nuit qu’il fut livré» était tombée.

 

C’est alors qu’il parle en Roi. Lui, haï des grands, méconnu du peuple, incompris des siens, lui qui va être mis au rang des iniques et couronné d’épines, lui dont le cœur est brisé, accablé par l’opprobre, dont l’âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort, au seuil des heures terribles parle en Roi et confère des trônes à ceux qui malgré tout l’ont suivi jusque-là. Merveilleuse grâce ! Au lieu de les confondre il ne relève dans leur conduite que ce qui a été doux à son cœur: «Vous êtes de ceux qui ont persévéré avec moi dans mes tentations». Il sait pourtant mieux qu’eux-mêmes combien leur cœur — notre cœur, hélas — est trompeur et incurable. Pierre en fera bientôt l’amère expérience, mais le Seigneur voit chez lui la foi (v. 32), et il sait que si Satan crible ces pauvres hommes, le bon grain demeurera; n’est-il pas, déjà, le fruit de sa mort prochaine ?

 

Il parle en Roi, et en Roi des rois, puisqu’il établit des rois dans son propre royaume. Ce royaume lui a été conféré par son Père, ce Père à qui il a plu de leur en réserver un. Jésus le leur confère à l’heure où eux semblaient le moins mériter de le recevoir, et où Lui semblait être le moins en mesure de faire pareil don.

 

Il est Roi, mais non comme ces rois des nations que l’on honore parce qu’ils dominent. Il est un Bienfaiteur, mais non point comme eux qui en tirent une gloire vaine: il l’est, lui, en se dépouillant de tout. Il est au milieu des siens comme Celui qui sert. Il était venu pour cela, pour servir son peuple d’élus, et les sauver au prix de sa vie — et le monde n’a pas voulu être sauvé. Le monde ne veut pas d’un roi aussi étrange, dont la grandeur est dans son abaissement. Cela condamne les motifs profonds des hommes. Ils ne peuvent supporter d’être régis par l’amour humble qui se renonce soi-même. Car telle est bien la raison fondamentale du rejet de Jésus, alors et dans la suite, aujourd’hui comme il y a vingt siècles. L’amour ou renoncement de Dieu est ce qui humilie le plus le pécheur, rien ne met plus en évidence son état. La grâce et la vérité, venues par Jésus Christ, sont inséparables.

 

Il les fait briller sur ceux qui l’ont reçu. Vous mangerez et vous boirez «à ma table»: ce sera la communion, et l’association avec moi dans le ministère royal d’un jugement selon la justice qui s’entre-baisera avec la paix (Ps. 85:10); mais dès maintenant je vous fais rois, tels que je le suis, dans les mêmes caractères de grâce et de vérité, et, comme tels, haïs du monde comme moi-même.

 

«Mon royaume…». Il n’est pas de ce monde où je vous laisse. Il faudra que vous y combattiez, mais non avec des épées matérielles. Ce n’est pas le moment, mes serviteurs n’ont pas à combattre afin que je ne sois pas livré aux Juifs (Jean 18:36), car il faut que je le sois. — Comment ces pauvres disciples pourraient-ils combattre ? Quand Pierre manie l’épée, c’est à contretemps, et aussitôt après il renie son Maître. Tous l’abandonnent et s’enfuient. Où sont-ils donc, ces rois, que Jésus lui-même a établis ? Nul d’entre eux ne se dressera pour dire à la face de ses ennemis: «Il est roi», et se réclamer de son royaume.

 

C’est une autre voix, une seule, qui se fera entendre pour parler de la sorte. Le brigand de Luc 23:39-43 reconnaîtra publiquement pour Seigneur et Roi un crucifié comme lui. «Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume». Le déclarer juste aurait déjà été beaucoup: c’était un démenti infligé à ceux qui l’avaient condamné comme un imposteur ambitieux, et c’était un témoignage de repentance de la part du brigand qui par contraste confessait mériter le châtiment. Mais l’appeler Seigneur et lui parler de "son" royaume allait bien au-delà de déclarer qu’il n’avait «rien fait qui ne se dût faire»: c’était voir en celui que les hommes tenaient pour un vaincu, le vainqueur devant qui tout ploierait un jour. Plus encore: le brigand que ses crimes devaient faire trembler à la pensée d’un juge venant pour châtier les méchants parle sans frayeur de ce règne à venir, demande au roi de se souvenir de lui avec faveur; c’est donc qu’il avait l’assurance que ses péchés lui auraient été pardonnés, qu’ils l’étaient déjà, et ce ne pouvait être que par Celui qui en avait le pouvoir sur la terre, et qui était là, sur la croix, souffrant, lui juste, pour les injustes. Le Seigneur répond à sa foi en lui ouvrant dès ce jour le bienheureux repos du ciel. Il entre au paradis en même temps que le roi rejeté. À la même heure, Joseph d’Arimathée, qui aussi attendait le règne de Dieu mais n’avait pas osé jusque-là le confesser, sort de l’ombre, demande le corps de Jésus, le descend de la croix, l’ensevelit. Tout est consommé: le monde ne verra plus Jésus jusqu’à ce moment où «tout œil le verra, et ceux qui l’ont percé…». En reste-t-il moins Roi ? Au contraire. C’est ce dont lui-même avait rendu témoignage de façon péremptoire devant Pilate.

 

«Mon royaume n’est pas de ce monde»… Il parlait en Roi, en roi plus grand que Pilate, plus grand que César, plus grand que le monde. «Il sera grand» avait dit l’ange. Il ne peut l’être davantage que lorsqu’il fait la «belle confession» devant Pilate, fournissant lui-même au gouverneur le motif de sa condamnation, en témoignage à la vérité (Jean 18:33-19:11). «Toi, tu es le Roi des Juifs ?» avait demandé celui-ci, méprisant. Jésus l’oblige à exprimer que c’est la nation juive et ses principaux qui l’ont livré à lui; si donc il condamne ce sera pour leur plaire et non par équité. Puis Il déclare: «Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici». Pilate se voit en présence de bien autre chose qu’une misérable royauté d’un petit peuple. «Tu es donc roi ?» demande-t-il (non plus: «le roi des Juifs»). «Tu le dis toi-même que Je Suis Roi». Et voici de quoi relève cette royauté: «Moi, je suis né pour ceci, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix». Son royaume n’est pas de ce monde parce que lui n’en est pas; il y est venu, faire entendre une voix, celle de la vérité, que la foi seule entend, faire briller une lumière que la foi seule voit. Pilate atteint dans sa conscience sort, se dérobe à cette voix, à cette lumière, retrouve «ce monde» et son inimitié contre Dieu. Après avoir iniquement fait fouetter et outrager Jésus par ses soldats, troublé mais lâche devant les principaux, il interroge de nouveau Jésus. Cette fois il se targue de son pouvoir de le relâcher comme de le crucifier, mais c’est pour voir son autorité remise à sa vraie place: «Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi s’il ne t’était donné d’en haut». Et le malheureux cède aux principaux sacrificateurs qui proclament: «Nous n’avons pas d’autre roi que César». Au juste ils ont préféré Barabbas, au Roi oint par l’Éternel sur Sion ils préfèrent César l’oppresseur. Mais Jésus a parlé au nom de la puissance devant laquelle tout doit plier. Et le représentant de toute la puissance romaine devra rédiger l’écriteau qui, dans son esprit, invitait les passants à la dérision et à l’insulte, mais qui malgré lui proclamait la vérité: «Jésus le Nazaréen, le Roi des Juifs».

 

Le royaume, dans ce sens, existe moralement sur la terre, comme il était en Jésus, et étranger comme il l’a été. Il «n’est pas manger et boire, mais justice, et paix, et joie dans l’Esprit saint» — la vie de Dieu montrée dans des hommes. Il se joint à cela cette pensée plus précieuse encore, que nous avons été «transportés par le Père dans le royaume du Fils de son amour» (Col. 1:13).

 

Telle est la position présente du Seigneur Jésus et des siens vis-à-vis du monde. Elle n’a pas changé. Les chefs de ce siècle, qui ont crucifié le Seigneur de gloire, les sages indifférents à la vérité comme ceux qui s’en moquent, la synagogue de Satan sous toutes ses formes, les masses appâtées par les choses qui se voient, tous ne veulent pas plus croire en Lui dans sa gloire présente que lorsqu’il était ici-bas le pauvre et l’affligé. Ceux qui le reconnaissent comme Seigneur et Sauveur, même s’ils ne sont pas persécutés mais au contraire flattés en vue de les séduire, sont méprisés et haïs dans la mesure où ils sont fidèles. Ils sont là avec leurs infirmités et leurs manquements, leur marche si souvent incertaine, et ils seraient vite réduits à rien par le criblage si le Seigneur ne veillait sur son grain battu et le fruit de son aire. Ils sont appelés à porter leur croix à sa suite, mais il les mène en avant, vers cette gloire qu’il leur a acquise et dont l’Esprit saint est les arrhes de sa part.

 

Dès maintenant il «les a faits rois et sacrificateurs». Dès maintenant ils «reçoivent un royaume inébranlable». Ils ont à combattre, mais il met à leur disposition les armes spirituelles, l’armure de Dieu.

 

Ses serviteurs n’ont pas à combattre afin qu’il ne soit pas livré à ses ennemis — ou pour lui assujettir les puissances terrestres, comme la supposée Église responsable a si souvent prétendu le faire, ni pour changer ce monde condamné — mais pour y manifester des effets de Sa victoire, remportée dans la honte où sa gloire a brillé. Ils y sont laissés pour «rendre témoignage à la vérité», comme Lui l’a fait; envoyé pour cela, il nous envoie de même (Jean 20:21). Nous avons à continuer à dire: Le royaume de Dieu est venu, on a rejeté Celui qui l’apportait, mais Il est glorifié et Il revient; sachez ceci, que le royaume de Dieu s’est approché»; malheur au monde qui ne veut pas que «Celui-ci règne» sur lui; craignez-le et croyez, «avant que sa colère s’embrase tant soit peu». Mais «bienheureux qui se confie en Lui» (Ps. 2:12).

 

LA NATURE ET LE BUT DU ROYAUME DE DIEU

Le Royaume de Dieu est la sphère où Dieu règne, où sa volonté est respectée et accomplie dans le cœur de ses élus. Le Royaume de Dieu est en nous par la Sainte Présence de Christ qui nous habite et nous donne la vie éternelle, sa vie à Lui-même qu’il nous attribue comme étant la nôtre. Par sa Sainte Présence dans son ministère d’exaltation, il règne sur nous, il est le Roi de nos cœurs qui nous transformera à son image au moment de sa dernière apparition. Dans une fraction de seconde le monde verra le Royaume manifesté ouvertement, puis viendra la fin et le début d’un nouveau monde et d’une nouvelle race céleste et éternelle.

 

La notion du royaume de Dieu est contenue dans la Bible d’un bout à l’autre. En scrutant les Saintes Écritures, il devient évident que le Royaume de Dieu est présenté sous sept phases successives:

 

- 1. Le Paradis: Dieu, Créateur de l’univers visible et invisible est aussi et pour toujours le Roi glorieux de ce domaine dont la description et l’appréhension exacte nous échappe à bien d’égard (Psaumes 10.16; 24.1-2,9-10; 29.10; 47.7-8; 93.1; Deut 10.15). Dieu ne règne pas seulement dans le paradis, mais bien plus, Il est le Roi des nations, le Souverain absolu du monde entier. Le Jardin d’Éden, appelé par certains paradis terrestre, était comme avant-garde du Royaume de la Sainte Présence de Dieu, un état d’être où le règne théocratique régentait les principes de vie et d’action. C’est de ce fait que la race adamique initiale était appelé à dominer sur les animaux et à assujettir la terre et les sphères de l’immensité, dans une étroite dépendance de Dieu (Genèse 1.28; 2.15-17). Mais par le péché, l’homme s’est volontairement soustrait de la totale dépendance au Seigneur, pour se placer sous celle du diable de la contradiction  charnelle. Subtilement, Satan, c'est-à-dire l’esprit de la nature humaine, avait transgressé la loi d’interdiction, et par là usurpé la position de Dieu dans les commandes du régime de vie, du comportement et des actions; étant devenu le prince de ce monde, disposant de tous les royaumes et de leur gloire (Luc 4.5-6) à travers tout les mondes habitables dans l’univers. Cependant, quoique l’homme dans sa rébellion s’était déclaré maître de son destin, il n’avait pas le pouvoir absolu de vie ou de mort sur lui-même ou sa descendance. Afin donc de ne pas donner sa gloire à un autre, tous les efforts de Dieu à travers l’histoire tendront à restaurer le royaume perdu, sur des bases parfaites et indestructibles.

 

- 2. La théocratie en Israël: Depuis la chute, Dieu ne baissa pas les bras, mais instaura un principe gouvernemental de la conscience pour ramener l’homme à lui-même s’il se trouvait en état de péché. Cette méthode qui se nomme «la loi d’interdiction» s’avéra fructueuse pour irriter la conscience de l’homme en lui faisant réaliser ses limites de créature (Gen. 2 :16,17), ce qui engendra sa rébellion afin d’accomplir le décret de rédemption déterminé de toute éternité. Très tôt, Caïn, représentant figuratif de l’homme usurpateur, léser dans sa dignité de créature par rapport à la loi d’interdiction qui restreint ses agissements, car il se croyait être comme Dieu (Gen. 3:5) et donc illimité en puissance, refusa d’écouter sa conscience pour se laisser diriger par la passion de son cœur dont l’ultime but était de satisfaire son désir de vengeance contre le Dieu et Père de la Création. Dès le livre de Genèse 6, la conduite abominable des hommes conduira Dieu à tout détruire pour sauver Noé et sa race à travers le déluge universel, les préservant dans l’Arche du salut. Dieu optera ensuite pour le Gouvernement humain (l’homme sous l’autorité d’un autre homme). Mais à la Tour de Babel, l’homme montrera une autre fois ses limites et son incapacité totale à obéir Dieu, et à diriger son prochain dans la justice et l’intégrité. Alors, laissant provisoirement les nations de côté après la destruction de l’empire de Babel ou Empire du dieu Soleil de Nimrod, Dieu suscite le peuple élu d’Israël, qui doit être pour lui "un royaume de sacrificateurs" (Ex 19.4-6). L’Eternel Esprit des vivants lui-même est le Juge, le Législateur, le Roi, le Sauveur d’Israël (Esaïe 33.22; 44.6), c'est-à-dire des enfants de la promesse au sein de la nation qui est bénie par leur présence, car «ce n’est pas tout Israël qui est Israël» comme dira l’apôtre Paul plus tard (Rom. 2 :28; 9 :6). Il gouverne par le moyen de Moïse et des juges, ses successeurs. Mais, vint le moment où le peuple signifiera à Samuel qu’il préfère un souverain humain faillible, au Roi divin trop saint et redoutable (1Sam 8.4-9,17-20).

 

- 3. Le royaume de Dieu annoncé par les prophètes: Au moment où disparait la théocratie d’Israël comme nation, le Seigneur en annonce le rétablissement dans un sens spirituel bien plus glorieux. Un jour, le Fils de David occupera éternellement le trône (2Sam 7.15-16), ce qui se rapporte figurativement à la Royauté de Christ par sa Sainte Présence dans le cœur de ses élus. Il naîtra d’une vierge, à Bethlehem, souffrira pour l’expiation des péchés de son peuple d’élus seulement, et établira le royaume spirituel de justice et de paix sur la terre, puis dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre où habitera une nouvelle race céleste et éternelle (Esaïe 7.14; Michée 5.1; Esaïe 53; 2.1-4; 11.1-10; 65.17-25; Psaumes 2.6-9; 72.8,11; 1 Corinthiens 15:45,52).

 

- 4. Le royaume instauré à la première venue de Christ: Dès sa naissance, Jésus est présenté comme Roi (Mt 2.1-6; Luc 1.32,33). Jean-Baptiste et lui-même annoncent aux Juifs que le royaume des cieux est proche (Mt 3.2; 4.17; 12.28; Luc 10.9), "qu’il est au milieu d’eux" (Luc 17.20-21). Il ne peut en être autrement car le Royaume c’est la présence de Christ Lui-même. C’est en tant que roi que Jésus se présente à Jérusalem (Mt 21.4-9; Luc 19.38), c’est aussi comme tel qu’il est repoussé par son peuple (Jean 18.37 ; 19.15, 19-22). Mais le Royaume n’est pas offert et rejeté pour autant, car le Royaume de Dieu s’établit par la croix en faveur des élus. Mais pour un grand nombre de réprouvés et faux chrétiens, le Royaume aurait été rejeté par Israël afin d’être instauré à la fin des temps dans un millénium terrestre. Mais il s’agit ici du royaume mythique des tartufes et des imposteurs. Le Royaume authentique est le règne de Christ dans le cœur de ses élus, et non celui d’une contrefaçon charnelle et terrestre.

 

- 5. Le royaume de Dieu caché dans les cœurs: Les réprouvés veulent nous faire croire que le roi ayant été rejeté, le royaume visible et glorieux est pour l’instant retiré. Cette fausse doctrine insidieuse indique clairement que ces gens n’ont pas l’Esprit de Christ, mais un esprit de duplicité qui recherche la gloire en ce monde. Pour ces énergumènes fanatiques qui tordent le sens des Saintes-Écritures à leur perte, Christ s’en est allé "se faire investir de l’autorité royale" (Luc 19.12). Mais le contexte du passage qu’ils utilisent indique ici qu’il s’agit d’une parabole qui se rapporte au salut par grâce envers les enfants de la promesse faite à Abraham (Luc 19 :9,10). En d’autres mots, Jésus parle ici d’un Royaume spirituel dans lequel il règne sur ses élus, et non d’un royaume terrestre imaginaire qui plaît aux caprices des imposteurs. Et des charlatans à prétentions chrétiennes qui ne veulent pas que Christ règne sur eux dans le présent même. Utilisons donc un passage du même contexte de cette parabole qui se rapporte à eux lorsque Jésus dit: «Quant à mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici, et égorgez-les en ma présence.» (Luc 19:.27). Pas drôle n’est-ce pas lorsque la table est tournée contre les ennemis de la croix.

 

Mais encore ils persistent dans la folie de leurs délires en voulant qu’en l’absence du Royaume, se déroule la période de l’Église, caractérisée par "les mystères du royaume des cieux" (Mat. 13.11). Mais encore là il s’agit d’une parabole qui se rapporte aux mystères de la souveraineté de Dieu dans la conversion (Mat. 13 :11,15). Mais les charlatans du Millénium fantaisiste ne peuvent comprendre le sens de cette parabole car pour eux la conversion dépend de leur choix de croire et non de la souveraineté absolue de Dieu dans la grâce du salut, car qui dit Royaume dit aussi Souveraineté et Royauté: «Parce qu'il vous est donné de connaître les mystères du royaume des cieux; mais cela ne leur est point donné. C'est à cause de cela que je leur parle en similitudes, parce qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent et ne comprennent point… Car le cœur de ce peuple est appesanti; ils entendent dur de leurs oreilles, ils ont fermé les yeux, de peur qu'ils ne voient de leurs yeux, et qu'ils n'entendent de leurs oreilles, et qu'ils ne comprennent du cœur, et qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.».

 

Les paraboles dites "du Royaume" illustrent le mélange de bien et de mal qui caractérise la dispensation présente de la grâce du salut qui est déformée par les réprouvés. Prenons comme exemple celle de l’ivraie (Mat. 13.24-30,36-43). Christ ensemence le monde en plaçant partout des "fils du royaume"; le diable ou concurrence charnelle de son côté met parmi eux les «fils du malin» ou «fils du choix de croire». Dans sa patience, le Seigneur les laisse subsister ensemble jusqu’à la moisson. Cette période-là finira par le jugement.

 

- 6. Le royaume Sioniste chimérique: Décrit par les réprouvés et ennemis de la croix comme étant: le royaume glorieux établi sur la terre pendant mille ans, d’après leurs fausses interprétations des passages de Apoc 20.1-10. Cette fausse notion, généralement entretenue par les sectes dites évangéliques, tord le sens de la période du salut par grâce que l’apôtre Pierre décrit clairement: «Toutefois, bien-aimés, n'ignorez pas une chose, c'est que pour le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne retarde point l'exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu'il y ait du retard; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance.» (2 Pi. 3 :8,9). Même que les passages d’Apocalypse 20 :1-10 se rapportent directement à ceux de 2 Thessaloniciens 2 :1-12 qui décrivent la grande apostasie d’un faux peuple de Dieu désigné pour la perdition à la fin des temps. Les évangéliques cherchent donc à cacher leur condamnation assurée avec des illusions d’un faux royaume qui n’est pas celui de Dieu mais de Satan. Ce royaume d’aspiration sioniste est celui d’un mythe politique issu de l’idéologie d’une domination mondiale qui ne réalisera jamais, et les chrétiens nominatifs et superficiels qui le supportent ont tombé dans le piège d’une contrefaçon qui les portera assurément à la perdition éternelles.

 

- 7. Le royaume éternel dans le ciel: Lors de la dernière apparition du Seigneur Jésus en ce monde de ténèbres, tous les élus qui forment le Corps de Christ, seront transformés en un clin d’œil en l’image de Christ dans une lumière glorieuse qui manifestera Sa divine Présence, et en une fraction de seconde tout œil le verra et tous seront condamnés au jugement dernier. Une remarque intéressante est que le mot «ciel» signifie littéralement «ce qui est très haut» et rien n’est plus haut que la divinité à laquelle les élus participeront éternellement. Nous aurons donc part pour toujours à ce règne de Dieu, ayant été reçus par sa grâce souveraine dans son Royaume céleste pour former une nouvelle race dans le Nouvel Homme qui est Christ (1Cor 15.24-28; Dan 7.14,27; Apoc 22.3-5; 2Tim 4.18).

 

LE ROYAUME DES CIEUX ET LE ROYAUME DE DIEU

D’après les évangiles synoptiques, le royaume (ou le règne), c’est-à-dire la sphère du gouvernement (contrôle ou administration) de Dieu et de son autorité, a été le thème central de l’enseignement du Seigneur Jésus qui est Lui-même Dieu manifesté dans la chair comme Fils unique, l’enveloppe visible du Dieu invisible. Matthieu préfère employer l’expression "royaume des cieux", les Juifs évitant de prononcer le mot de Dieu. Marc et Luc utilisent "royaume de Dieu". Littéralement le «Royaume des cieux» signifie «le Royaume de la divinité»; et le «Royaume de Dieu» signifie «le Royaume de l’Esprit des vivants». Il n’existe aucune différence entre les deux expressions, il s’agit du même Royaume qui est celui de Jésus-Christ. Aussi, il importe de remarquer que le mot «Royaume» implique la Souveraineté absolue de Dieu sur toutes choses qu’il a déterminé d’avance de toute éternité et selon son bon plaisir. Il est plus qu’évident dans tout cela que l’homme, qui n’est qu’une simple créature, n’a rien à y voir, et qu’il ne pourra jamais usurper son Créateur malgré ses tentatives futiles de déformer sa Vérité, avec toutes sortes de conjectures sophistiquées qui font dire à la Bible ce qu’elle ne dit pas en réalité.

 

Certains auteurs évangéliques, des réprouvés et faux-chrétiens de cette secte infernale d’imposteurs et de charlatans de l’interprétation dispensationnaliste, pensent que la 1re expression désigne le royaume du Seigneur établi sur la terre pendant une période donnée pour donner quelque crédibilité à leur fausse doctrine d’un millénium imaginaire; tandis que la 2e s’applique dans un sens beaucoup plus vaste à sa domination universelle sans limitation de temps ni d’espace, d’une souveraineté devant laquelle ils refusent de plier le genou. Toutefois, on constate que Matthieu seul parle du "royaume des cieux" alors que Marc et Luc, dans les mêmes phrases, emploient l’expression "royaume de Dieu" (Mt 3.2; 13.24, 31, 33, 44, 45; 18.3-4; Marc. 1.15; 4.11, 26, 30; 10.14-15; Lc. 14.15; 17.20).

 

- La plupart des exégètes qui ont étudié cette expression en voient l’origine dans l’A.T. et dans la pensée juive de la période intertestamentaire. Tous s’accordent pour dire que «la notion du Royaume de Dieu est essentielle à la compréhension du message de Jésus.». Les prophètes et les psalmistes célèbrent l’Eternel Roi de l’univers: il est sur son trône et il règne sur la terre entière (Ps 47; 93; 97-99; 103.19) il domine tous les royaumes du monde (2Rois 19.15), il règne sur toutes les nations (Esaïe 24.23; Michée 4.6; Zach 14.9-17) et cela éternellement (Ps. 74.12; 93.2; 145.11-13; 146.10; Da 2.44; 7.27), mais en Israël même le Royaume de Dieu ne comprend plus que ceux qui obéissent à la loi de Dieu (Esaïe 65.13-15), et il englobe en même temps les membres des nations étrangères qui Le connaissent et se tournent vers lui.

 

- Période intertestamentaire: L’espérance s’est portée sur l’avenir où Dieu établirait son règne et où il dirigerait personnellement "tout peuple, toute nation et toute langue". Pour les rabbins de cette période, le royaume de Dieu se réfère à l’action de Dieu découlant de sa volonté souveraine envers l’humanité. Le royaume des cieux serait la forme sémitique, le royaume de Dieu la forme grecque de la même expression. Ces deux expressions sont interchangeables, de plus elles sont toutes les deux interchangeables avec la vie éternelle.

 

- Royaume actuel: Certaines paroles se rapportent clairement à la présence déjà réalisée du royaume là où le Roi est présent: il est «au milieu» du peuple juif (Luc 17.20-21), ils le cherchent ici et maintenant, durant toute leur vie (Mt 5.20; 7.21; 18.3), il se réalise dans une vie obéissant aux règles fixées par Dieu (Mt 5.3, 10; 6.33). Cet aspect du royaume est donc un domaine dans lequel les disciples de Jésus-Christ sont déjà entrés, puisqu’ils étaient tous des juifs qui vivaient sous la loi de l’Ancienne Alliance.

 

- Déjà les rabbins utilisaient dans ce sens l’expression: «prendre sur soi le joug du royaume de Dieu» pour parler de l’obéissance volontaire à la Torah ou l’acceptation du règne de Dieu sur soi (Mt. 11.28-30). Le royaume de Dieu est donc avant tout une réalité spirituelle plus qu’une entité politique (Marc 9.1 ; 10.14 ; 12.34). Néanmoins, au temps de Jésus, le royaume était considéré comme renversant les ennemis d’Israël qui serait rétabli dans sa dignité première du temps de Salomon, ce qui occasionna plusieurs révoltes et le massacre de milliers par les armées romaines.

 

L’Évangile du royaume de Dieu ou plus précisément l’Évangile de la souveraineté de Dieu, est la même chose que le message du salut (Actes 28.30-31). Le message de la grâce souveraine du royaume de Dieu était le message de Paul à la fois pour les Juifs et les gentils.

 

- Royaume futur: Ces passages ne doivent pas nous faire oublier la fausse doctrine du mythe eschatologique également évoquée par cette expression utilisée par les faux chrétiens. Ce mythe issu du judaïsme est le même que celui du sionisme. Ce faux royaume est une contrefaçon de la vérité d’un royaume purement spirituel. Son principe qui déforme l’essence de sa réalité céleste, est que, selon ces réprouvés, le royaume viendra lorsque Dieu mettra un terme à l’histoire de l’humanité et que Jésus reviendra instaurer son règne de mille ans sur la terre. Pourtant Jésus a dit clairement que «mon royaume n’est pas de monde», mais eux persistent obstinément dans leurs illusions d’un royaume terrestre administré par des zigotos et des timbrés qui se veulent fonctionnaires d’un nouvel ordre mondial à partir de Jérusalem, la grande prostituée des nations. Mais ne vous en faite pas, car ce royaume mythique n’existera jamais sur la terre, sauf dans la pensée d’hommes écervelés qui veulent dominer sur leurs pareils, et cela au nom de Christ qu’ils traînent dans la boue excrémentielle de leurs fausses doctrines.

 

Par la venue du Roi sur la terre, le royaume de Dieu a déjà été manifesté (Mt. 16.28 et Marc. 11. 9-10). En fait, le royaume avait déjà été préparé pour les élus dès avant la fondation du monde. Le Seigneur Jésus affirme cela en disant: «Venez, vous qui êtes bénis de mon Père, possédez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.» (Mat. 25 :34). Seulement les élus sont destinés au Royaume de Dieu, tandis que les exclus sont destinés au lac de feu.

 

Les réprouvés évangéliques nous disent que «Satan est virtuellement vaincu», mais «virtuellement» n’est pas «réellement». Le passage de Luc 10.18 qu’ils citent dit plutôt le contraire, il n’a pas été «virtuellement vaincu» comme nous disent ces faussaires, mais actuellement vaincu tout comme nous dit l’apôtre Jean dans Apocalypse 12 :11 : «Ils l'ont vaincu par le sang de l'Agneau, et par la Parole à laquelle ils ont rendu témoignage». Il ne détient plus aucune puissance de condamnation envers les élus, ni de tromperie ou de séduction par rapport au message de la grâce souveraine, sauf pour un court temps lorsqu’il sera délié de sa prison juste avant la fin du monde, temps dans lequel nous sommes présentement et dans lequel nous voyons le faux évangile du libre-choix ou choix de croire faire ses ravages dans le christianisme contrefait moderne (Apocalypse 20:7,8).

 

- Dans les Actes, la "prédication du royaume" semble passée à l’arrière-plan, jusqu’à ce que nous réalisions que le royaume fait partie intégrale de la proclamation du message de la grâce souveraine du salut, et reste l’une des formules désignant le message chrétien pour tous les temps (8.12; 14.22; 19.8; 20.25; 28.23, 31).

 

- Dans les épîtres, l’aspect présent du royaume apparaît dans Rom. 14.17 qui en donne une définition très large mais aussi très précise: «Car le royaume de L’ESPRIT DES VIVANTS n'est pas dans le manger, ni dans le boire, mais dans la justice, la paix, et la joie dans la Sainte Présence  de Christ.», et dans 1 Cor. 4.20: «Car le royaume de L’ESPRIT DES VIVANTS   consiste en puissance et non en paroles.», c'est-à-dire qu’il ne se trouve pas dans les expressions d’un vocabulaire humain, mais dans la Personne même de Christ qui est l’essence de sa réalité glorieuse et éternelle. Tel est le royaume millénariste spirituel de la grâce souveraine accordé aux élus depuis avant la fondation du monde.

 

- Mais pour Paul, il est évident qu’actuellement Christ règne au ciel (1Co 15.25) comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs (1Tim 6.15) et qu’il admet constamment des hommes qu’il a choisi selon son bon plaisir dans son royaume (Col 1.13). Mais comprenons que le ciel, c'est-à-dire «la divinité suprême, se trouve où Christ est présent et il est présent maintenant dans le cœur de ses élus où il a fait son habitation pour les transformer en son image. Le ciel n’est donc pas un endroit ambigu ou énigmatique qui se trouverait à quelque part dans l’univers, mais une personne, à sa voir Christ, en qui nous sommes, par qui nous sommes, et pour qui nous sommes maintenant et éternellement.

 

LES ASPIRATIONS MESSIANIQUES

Tous les Chrétiens reconnaissent Jésus comme le Messie annoncé par les prophètes (Christ est la traduction grecque du mot hébreu Messie). Cependant, la signification que la doctrine chrétienne réelle donne à ce titre est radicalement différente de la signification juive originelle. Selon le Judaïsme, tout comme nous voyons dans la la fausse doctrine prémillénariste et dispensationnaliste du christianisme contrefait des sectes dites Évangéliques, le Messie doit venir pour instaurer le Royaume de Dieu sur la Terre, c'est-à-dire de ce qu’ils considèrent être faussement le règne de Son amour et de Sa justice. Il représente le Pionnier d'une Nouvelle Alliance avec Dieu, qui doit transformer Israël avant de s'étendre sur le monde entier et établir son gouvernement central sur la terre à partir de la ville de Jérusalem.

 

Le terme hébreu «Messie», qui signifie «oint», se réfère étymologiquement à l'onction sacrée par laquelle les prophètes intronisaient symboliquement les rois d'Israël. En effet, l'attente du Messie se fondait, entre autres, sur la promesse de Dieu au roi David, que sa descendance n'aurait pas de fin et régnerait pour toujours, mais il n'est pas mentionné qu’il s’agit d’un règne terrestre littéral: «Ainsi ta maison et ton règne seront assurés à jamais devant tes yeux; ton trône sera à jamais affermi.» (2 Samuel 7:16). Cette promesse prophétique a été faite au roi David qui en a jamais vu l'accomplissement de ses yeux, et elle se comprend mieux lorsque nous réalisons que le nom de David signifie littéralement dans l'Hébreu «Bien Aimé», titre qui est donné au Seigneur Jésus lors de son baptême par lequel il fut consacré comme Souverain Sacrificateur: «Et voici une voix des cieux, qui dit: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui JE SUIS pleinement satisfait.» (Matthieu 3:17). A l'époque de la naissance de Jésus, la ferveur messianique du peuple juif était à son apogée. Les juifs croyaient fermement que le Messie viendrait pour délivrer Israël du joug de l'empire Romain et qu'Israël dominerait sur le monde entier. Ils attendaient un roi souverain et tout-puissant qui renverserait les nations, et non un Sauveur humble et plein de compassion qui renverserait les cœurs. Leur position messianique fut leur défaite et leur ruine, tout comme elle sera la défaite et la ruine de tous ceux qui attendent un royaume terrestre de mille ans. Les aspirations d'un royaume terrestre sont contraires à celles d'un Royaume céleste, tout comme le salut par les œuvres est contraire au salut par la grâce seule. Ceux qui veulent un royaume terrestre sont retranché du Royaume céleste, tout comme ceux qui veulent se justifier par les œuvres sont retranché de la grâce.

 

Les chrétiens authentiques ont une vision entièrement différente du rôle du Messie. Pour eux, la royauté du Christ est purement spirituelle. Jésus est venu apporter un Salut qui ne trouve sa pleine expression que dans l'autre monde, dans une autre réalité ou état d’existence qui n’est pas compatible avec celle que nous avons présentement en ce monde, comme dit le Seigneur Jésus: «Mon royaume n'est pas de ce monde» (Jean 18:36). Les Évangiles enseignent clairement que le Salut et le Royaume ne sont pas deux éléments séparés, celui qui est sauvé est dans le Royaume et celui qui est dans le Royaume est sauvé, telle est la vérité essentielle enseignée par le Seigneur Jésus sur la nouvelle naissance (Jean 3:3-5). Et l'instrument de ce Salut n'est autre que la Croix, prélude à la Résurrection à une vie nouvelle et éternelle. Celui qui connaît de près le contenu de l’Évangile a sûrement remarqué que l’objet principal de la prédication de Jésus est le Royaume de Dieu: c’est autour de ce concept que tournent la plupart de ses paroles. L’annonce de la venue du Royaume de Dieu est ainsi au centre du message de Jésus. Le Royaume de Dieu se fait plus proche par Jésus qui est lui-même Dieu manifesté dans la chair comme Fils, Dieu même sous une forme corporelle. La venue de Jésus inaugure le Royaume de Dieu prédéterminé avant la fondation du monde. Par la présence et les actions de Jésus, Dieu est entré dans l’histoire d’une manière complètement nouvelle. L’avènement de Christ est donc la présence même du Royaume de Dieu, car le Royaume c'est aussi le Roi de Gloire. Dieu vient et Il règne. Il règne à cause qu'il est Roi d'un Royaume spirituel qui n'est pas de ce monde temporel, un Royaume céleste et éternel. Cela ne signifie aucunement que sa souveraineté serait limité aux choses spirituelles et ne s'étendrait pas sur tous les royaumes de la terre, car la terre et tout ce qu'elle contient est à lui, il a créé toutes choses et est Maître absolu sur toutes choses, sur tous les évènements et sur toutes les circonstances, rien n'arrive sans sa volonté souveraine. La Royauté de Dieu et la Souveraineté de Dieu sont inséparables, en fait les termes «royauté» et «souveraineté» sont des synonymes, ils signifient une seule et même chose, tout comme les mots «roi» et «souverain» sont identiques. Donc le message du Royaume de Dieu est la même chose que le message de la Souveraineté de Dieu ou encore le message de la Royauté de Christ, il n'y a aucune différence entre ces expressions d’un royaume spirituel et actuel dans les cœurs, et il est grand temps que les chrétiens se réveillent pour le réaliser. Une telle réalisation éliminerait par ce fait même un grand nombre de fausses doctrines sur ce sujet critique et essentiel qui détient un rapport étroit avec le salut par la grâce seule.

 

Les textes définissent le Royaume de Dieu comme une réalité présente d’une part et une promesse d’autre part, présente par la Présence de Christ en nous et promesse d'une gloire à venir: «Le mystère qui était caché dans tous les siècles et dans tous les âges, mais qui est maintenant manifesté à ses saints élus; A qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la richesse de la gloire de ce mystère parmi les Gentils; savoir: Christ en nous, l'espérance de la gloire.» (Colossiens 1:26,27). Le Royaume de Dieu est donc un «déjà» et un «pas encore» qui se réalisera pleinement lors de la dernière apparition de Christ en ce monde. La venue du Royaume de Dieu se vit d’une manière personnelle. Entrer au royaume de Dieu, c’est entrer dans une relation personnelle avec notre Dieu, le Seigneur Jésus-Christ, mais le mystère du Royaume de Dieu ne s’épuise pas dans une relation confiante et aimante avec le Christ Jésus. Il ne s’épuise pas non plus dans une vie communautaire placée sous la promesse du Christ. L’histoire terrestre de Jésus s’accomplit par la croix. La plénitude du Royaume de Dieu n’est pas de ce monde. Le Royaume de Dieu a une dimension qui dépasse notre vécu actuel. Dans cette perspective Jésus nous demande de prier: «Que ton règne vienne !» Puisque le Royaume de Dieu est «le cœur du message de Jésus», on ne peut le réduire à une eschatologie, ni à une pure intériorité du croyant en qui son Esprit demeure, encore moins à une sorte de projet politique de paix universelle. Le Christ nous le fait souvent comprendre dans les Évangiles: le Royaume, c’est Lui, le Roi de Gloire, c’est le Dieu vivant, présent, au milieu de ses élus et en ses élus. Les paroles que Jésus adressait à ses contemporains les ont souvent laissé sur la grève, surpris et confus. Il ne comprenaient pas ce qu'était le royaume de Dieu, parce qu'ils avaient des attentes terrestres différentes, tout comme les Évangéliques détiennent de nos jours. Les Juifs attendaient un roi juif qui les libéreraient des Romains, mais Jésus leur parlait d'établir le Royaume de Dieu sur terre dans les cœurs de ceux qu’il avait choisi depuis avant la fondation du monde. Pour Jésus, le royaume de Dieu n'était pas un lieu géographique, mais un domaine spirituel où nous partagerions la vie éternelle d'enfants de Dieu dans l'unité d'un Corps Céleste qu'est le Nouvel Homme, une race d'hommes complètement nouvelle et éternelle. Jésus parlait d'un royaume éternel et spirituel, et non d'un royaume terrestre qui pourrait être renversé ou détruit. Il ne l'a pas décrit comme l'église visible, mais comme l'invisible règne de Jésus-Christ dans le cœur des hommes et des femmes qu'il a élu avant la fondation du monde. Le Royaume et l’Église ne sont pas distinct l’un de l’autre, car l’Église est l’appel à renaître dans le Royaume de la Sainte Présence de Christ en nous, ou comme dit l’apôtre Paul: «Christ en nous l‘espérance de la gloire.» (Col. 1 :27).

 

LE FAUX ROYAUME DU MILLÉNIUM

Les fausses doctrines de l’évangile du libre-choix ou choix de croire, ainsi que d’un royaume terrestre millénaire, pullulent aujourd’hui dans les rangs du christianisme contrefait moderne, comme la peste bubonique qui se repend sur les impies. Elles se reproduisent comme des mauvaises herbes et donnent actuellement toutes sortes de fruits pourris. Il y a ceux qui disent: «Le voici» ou «Le voilà». Ce sont les mêmes qui nous disent «faites ceci et faites cela et vous serez sauvés».

 

D’après le réprouvé, Henri Viaud-Murat, grandement estimé par la vermine pentecôtiste et charismatique: «Le Royaume de Dieu n’est pas encore établi sur cette terre, de manière visible, sous la forme, par exemple, d’un règne politique, économique et social absolu, où toutes choses seraient soumises à la volonté de Dieu dans tous les domaines de la vie des hommes. Nous savons qu’un tel règne ne pourra venir sur la terre qu’au moment où Jésus-Christ reviendra physiquement sur cette terre, pour y régner pendant mille ans. Jusque-là, le monde entier restera sous la puissance du Malin, à l’exception de tous ceux qui sont entrés dans l’Église par la nouvelle naissance, ou qui vont encore y entrer. Tous ceux-là sont entrés dans le Royaume spirituel de Dieu, et s’efforcent de le faire passer dans leur vie pratique. Mais ils ne peuvent imposer ce Royaume à leur environnement. Ils ne peuvent qu’annoncer ce Royaume, et inciter à y entrer tous ceux qui se repentent et qui croient en Christ… Jésus reconnaît donc que le règne, ou le Royaume de Dieu, n’est pas encore établi sur la terre, parce que la volonté du Seigneur n’y est pas encore faite comme au Ciel… Les Juifs attendaient le rétablissement du Royaume de Dieu. Pour eux, il s’agissait de la venue du Messie, qui devait s’installer sur le trône de David et régner à Jérusalem sur le monde entier. Mais le Royaume de Dieu ne pouvait être établi sur la terre que lorsque le Seigneur Jésus serait investi de l’autorité royale, à son retour en gloire.». L’hérésie d’une telle contamination abominable est criante, il n’y a pas de mots pour exprimer la profondeur de sa répugnance. Ces gens seront simplement vomis de la bouche du Seigneur (Apoc. 3:16) et jetés dans l’étang de feu (Apoc. 20:14,15).

 

Un des plus grands hérétiques qui proclama le faux royaume du millénium dans le christianisme contrefait moderne, est le Baptiste et pseudo-chrétien, Réné Pache. Non satisfait d’avoir déformé le principe de la nouvelle naissance en l’attribuant au choix de l’homme et non de Dieu, il déforma aussi le principe du Royaume éternel et spirituel de Dieu, pour en faire un royaume temporel et charnel d’une durée de mille ans sur la terre. En cela il supporta les hérésies des faux prophètes John Darby et de Cyrus I. Scofield qui perpétuèrent cette contamination virulente au sein d’un christianisme contrefait.

 

Voici les grandes lignes de cette hérésie diabolique subtile et raffinée de Réné Pache, enrobée de demi-vérité bibliques et de faits historiques tordus appliqués à un scénario apocalyptique d’un compte de science fiction issu d’une fausse théologie et de fausses prophéties, qui a séduit de grandes multitudes: «Dieu enlèvera la suprématie des nations pour la donner à un peuple qu'il s'est choisi, Israël. Celui-ci sera le premier peuple de la terre jusqu'au temps où Dieu le punira pour son infidélité. en 586 av.J.-Commence alors la période dite de l'apogée des nations. Durant celle-ci, nous pouvons voir l'histoire du monde se déroulée selon la vision des quatre empires de Daniel. L'empire de Babylone ouvre cette période par la destruction de Jérusalem et la déportation d'Israël. Le peuple de Dieu perd ainsi son indépendance, et ce pour très longtemps. Suit l'empire des Perses et des Mèdes. Israël revient à Jérusalem, mais avec un statut de dépendance envers des maîtres. Le troisième empire, c'est la Grèce. Peuple rapide, son chef Antiochus Epiphane persécutera Israël en voulant se faire adorer par lui. Il est un type de l'Antichrist à venir. Finalement, Rome est le dernier empire du temps des nations. C'est un peuple ayant une force brutale. Il a crucifié le Christ, détruit la ville et le temple de Jérusalem et dispersé les juifs. De ce peuple surgira une confédération et une dictature dont la tête sera l'Antichrist. C'est sur cet empire que le jugement de Dieu tombera à la fin des temps.

 

Ce jugement viendra donc dans la période dite de la fin des nations. Cette période durera 3 1/2 ans et s'achèvera avec le commencement du millénium. Que se passera-t-il durant cette période? Tout d'abord, Satan sera chassé du ciel et précipité sur la terre. À l'instar de Dieu qui s'est incarné, il agira ensuite par l'entremise d'un homme qui se sera entièrement livré à lui, l'Antichrist. Celui-ci vient de la terre. Sous sa férule, le monde connaîtra enfin l'unité tant recherchée depuis Babel, aussi bien politique, économique que religieuse. Il sera accueilli comme un sauveur par les nations et comme un Messie pour Israël. Pour cette raison, il est probable qu'il soit juif. Nul ne pourra acheter ou vendre sans avoir sa marque, 666. Ce nombre semble symboliser l'imperfection par excellence, étant immédiatement sous le nombre parfait qu'est le chiffre 7. Ou encore signifie-t-il la suprématie de l'homme.

 

Cet Antichrist sera d'une grande arrogance envers Dieu. Il se proclamera lui-même Dieu et le monde l'adorera. Envers les juifs, il se montrera d'abord bienveillant, concluant une alliance avec eux. Mais par la suite, et la rompra et persécutera les juifs jusqu'à en faire mourir les deux tiers. Il fera la guerre aux chrétiens qui auront acceptés Christ durant son règne et l'emportera contre eux. Envers la fausse religion que la Bible nomme Babylone, l'Antichrist sera plein de duplicité. Il l'encouragera tant qu'elle servira ses intérêts. Mais à la fin, il la dépouillera totalement. Lui-même sera jugé par Dieu à la grande bataille d'Harmaguédon. Il sera pris et jeté dans l'étang de feu et de soufre.

 

Cet Antichrist sera secondé par un faux-prophète qui vient de la mer. Cet homme recevra sa puissance directement de Satan et aura autorité sur toute tribu et toute nation. Si l'Antichrist est le simulacre de Christ sur terre, le faux-prophète sera celui du St-Esprit. Il sera très convainquant et fera de grands prodiges jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre. Il élèvera l'Antichrist et fera que tous l'adoreront. Étant chef de la grande Babylone, la religion apostate, il persécutera tous ceux qui refuseront de se soumettre au culte idolâtre. Sa fin cependant sera la même que celle de l'Antichrist.

 

Mais que sera au juste la grande Babylone? De même qu'à la tour de Babel, les hommes se sont unis contre Dieu, la grande Babylone sera, avant la grande dispersion que Dieu accomplira, une collusion entre tous les hommes pour résister à Dieu. Cette nouvelle tour sera d'abord politique, la Bête (l'Antichrist) et son royaume ayant établi un empire universel. Ensuite, elle sera religieuse. La Bible la nomme Babylone la grande prostituée. Cette réplique de l'épouse de l'Agneau unira la religiosité à la mondanité. Son origine est en effet de ce monde et elle sera très riche. Étant la mère des impudiques et des abominations de la terre, il y a tout lieu de croire qu'elle ne sera pas une seule Église infidèle mais plutôt la source de tous les faux systèmes religieux. Certains pourtant ont vu dans l'Église catholique romaine cette grande prostituée. De nombreux aspects de cette Église se retrouvent en effet dans les description que fait la Bible: sa localisation à Rome; les hauts dignitaires qui sont revêtus de pourpre et d'écarlate; le Pape qui porte non pas une, mais trois couronnes couvertes d'or et de pierres précieuses; sa persécution historique envers les saints; et finalement, sa recherche d'appui de la part du pouvoir séculier. Malgré ces éléments, il ne faut pas conclure que cette seule Église soit visée par le terme de grande prostituée. En fait, toute personne de quelque confession que ce soit qui a un cœur partagé entre Dieu et le monde participe à cet adultère spirituel. À la fin, la grande prostituée sera jugée par son propre péché et sera détruite par l'Antichrist lui-même.

 

Finalement, Babylone la grande sera aussi appelée Babylone, la grande ville. L'unité sera encore là la caractéristique du monde économique et social de la fin des temps. Toutes les villes de la terre seront à ce point dépendantes les unes des autres que la Bible les considèrent comme une grande ville. Tout le commerce passera par elle, les denrées comme les âmes des hommes. Les premières auront d'ailleurs plus de valeur que les secondes. Les riches seront encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres. La corruption sera extrême et le jugement ne tardera pas à tomber sur elle par le moyen de la famine, du feu, du deuil, de la mort et des tremblements de terre. Elle sera ruinée subitement et totalement. Aux hommes est donné cet avertissement: sortez du milieu d'elle. Ceci peut être compris comme un conseil de se sauver à la campagne ou encore de fuir le mal et le péché.

 

La Bible nous dit que quand Christ reviendra sur terre, il s’établira comme Roi à Jérusalem et s’assiéra sur le trône de David (Luc 1.32-33). Les alliances inconditionnelles exigent un retour physique de Christ pour établir son Royaume. Par l’alliance abrahamique, Israël a reçu la promesse d’une terre, d’une postérité et d’un souverain, ainsi qu’une bénédiction spirituelle (Genèse 12.1-3). Par l’alliance palestinienne, le peuple a reçu une promesse de restauration en Terre promise, qu’il habiterait à nouveau (Deutéronome 30.1-10). Par l’alliance davidique, il a reçu la promesse du pardon, le moyen par lequel la nation serait bénie (Jérémie 31.31-34).

 

Au retour de Christ, ces alliances s’accompliront pleinement: Israël sera rassemblé d’entre les nations (Matthieu 24.31), se convertira (Zacharie 12.10-14) et sera restauré sur ses terres, sous le règne de Jésus-Christ, le Messie. La Bible décrit le Millénium comme un environnement physique et spirituel parfait. Ce sera un temps de paix (Michée 4.2-4, Ésaïe 32.17-18), de joie (Ésaïe 61.7, 10) et de réconfort (Ésaïe 40.1-2), sans pauvreté ni maladie (Amos 9.13-15, Joël 2.28-29). La Bible nous révèle aussi que seuls les croyants le connaîtront. À cause de cela, ce sera un temps de justice (Matthieu 25.37, Psaumes 24.3-4), d’obéissance (Jérémie 31.33), de sainteté (Ésaïe 35.8) et de vérité parfaites (Ésaïe 65.16), ainsi que de plénitude du Saint-Esprit (Joël 2.28-29). Christ régnera en roi (Ésaïe 9.3-7, 11.1-10), avec David pour régent (Jérémie 33.15-21, Amos 9.11). Des nobles et gouverneurs régneront aussi (Ésaïe 32.1, Matthieu 19.28) et Jérusalem sera le centre politique du monde (Zacharie 8.3). Apocalypse 20.2-7 mentionne la durée précise du Millénium. Même sans ce passage, il y en a une quantité innombrable indiquant que le Messie régnera sur la Terre au sens littéral du terme. L’accomplissement de beaucoup d’alliances et de promesses de Dieu repose sur un royaume physique à venir. Il n’y a aucune raison valable de rejeter l’interprétation littérale du Millénium comme un règne de 1 000 ans.»

 

Cette théologie fiction des disciples de la chambre ronde, indique que plusieurs prétendus chrétiens ont été détachés de leur camisole de force pour se mélanger avec un publique normal et sein d’esprit. Réné Pache a surement regardé trop de films de science fiction au point qu’il a été totalement possédé par un esprit d’extravagances fantaisistes. Autrement il faudrait admettre qu’il a complètement perdu la raison en écrivant de telles balivernes insensées que les tarés évangéliques prennent comme étant la vérité même.

 

La fausse interprétation que nous venons de voir à propos d’un règne littéral de mille ans sur la terre se nomme de «l’archi-littéralisme» qui prend les mots et les évènements dans l’Apocalypse au sens littéral qu’ils détiennent, lorsque ce livre doit être complètement interpréter d’une façon figurative. L’approche littérale est complètement insensée et délirante. Donnons en quelques exemples absurdes lorsque cette interprétation est poussée à son extrême: il existerait une porte littérale sur laquelle Jésus doit frapper pour entrer dans la vie d’une personne; une épée littérale sort de sa bouche; les étoiles sont littéralement des messagers envoyées vers les hommes; les gens doivent manger littéralement l’arbre de la vie; Jésus gouvernera littéralement avec un sceptre de fer; l’étoile du matin est littéralement donnée à ses fidèles; certains seront des colonnes littérales dans un temple littéral; il existe littéralement une porte dans le ciel; il s’y trouve littéralement un agneau littéral avec sept cornes et sept yeux; des chevaux littéral descendent du ciel; des sauterelles littérales avec des cheveux de femme littérale et des dents de lions littéralle sortent d’un  puits littéral; il y aurait littéralement dans le ciel une femme revêtue du soleil; il existerait réellement des dragons littéral à sept têtes et dix cornes qui volent dans le ciel; une bête littérale ferait de grands miracles; les gens reçoivent une marque littérale sur le front; un temple littéral s’ouvre dans un ciel littéral; un Satan littéral est attaché avec des chaînes littérales durant un mille ans littéral.

 

Nous pourrions multiplier davantage toutes les absurdités de l’interprétation archi-littéraliste. Le gros du problème est que pour les réprouvés évangéliques, tout le livre de l’Apocalypse à partir du chapitre 4 se rapporterait à des évènements futurs, lorsqu’en réalité il ne fait que de donner des images d’évènements historiques déjà accomplis qui se déroulèrent dans les premiers siècles à partir du temps de Jésus et des apôtres. En voici quelques exemples: le chapitre 12 se rapporte au temps de Jésus et des apôtres. La femme revêtue du soleil est la nation d’Israël. Le grand dragon est le roi Hérode qui cherche à tuer l’enfant Jésus lors de sa naissance, ce qui implique aussi le massacre des innocents. Le combat dans le ciel avec le dragon et ses anges représente les tensions et les conflits de Jésus et ses disciples avec le pharisiens et les hérodiens. La précipitation de Satan et de ses anges sur la terre se rapporte à destruction de Jérusalem et du temple par les armées romaines en l’en 70, la loi ayant ainsi perdue toute puissance d’accusation envers les élus et le message de la grâce souveraine dans le salut. Dans le chapitre 13, la bête qui sort de la mer est le catholicisme sous l’empereur Constantin qui en posa la fondation lors du concile de Nicée en l’an 325. La bouche qui disait de grandes choses représente les Symboles Œcuméniques par lesquels le catholicisme fait la guerre aux saints.

 

Assez est dit pour vous donnez une idée du sens réel de l’interprétation des images figuratives qu’on trouve dans le texte de l’Apocalypse.

Le livre de l’Apocalypse est le dévoilement de la personne de Jésus en tant que Messie, et du témoignage de ceux qui dépendent de sa révélation, afin de servir comme avertissement aux générations qui suivent cette période (Apoc. 1:1-3). Le livre déclare que «le temps est proche» (v.3) et non éloigné dans une période de temps indéterminé. Ses messages sont pour des églises qui existèrent dans les premiers siècles au temps de l’empire romain, et non pour des têtes écervelées d’un temps futur qui en tordent le sens pour plaire à leur imagination maladive de détraqué mental avec leur théologie fiction. Les avertissements du livre ne font qu’effleurer brièvement la période de la fin des temps pour en donner quelques lumières, afin d’encourager les saints à persévérer à travers les diverses épreuves qu’ils doivent traverser, pour le perfectionnement de la foi qu’ils ont reçu et pour laquelle ils doivent combattre. L’Apocalypse est le témoignage de Jésus, et non le témoignage fantaisiste d’insensés sur des évènements futurs qu’ils ne peuvent connaître. Dans cette optique, l’interprétation archi-littéraliste est nulle autre que de la divination occulte élaborée sur des suppositions, des présomptions, des dissimulations, et d’usurpations de la vérité.

 

On ne peut que rendre gloire à notre Dieu, le Seigneur Jésus, qui nous instruit dans ses voies mystérieuses et nous garde dans les conflits que nous devons traverser pour la gloire de son NOM, et pour la révélation de la vérité qu’il nous accorde dans sa grâce souveraine, aussi pour le discernement qu’il nous donne sur les réprouvés qui tordent sa Parole à leur perte.

 

LES DIFFÉRENTES POSITIONS ESCHATOLOGIQUES

L'eschatologie (du grec ESCHATOS «dernier», et logos «paroles, discours, études», est le discours et l'étude sur la fin des temps. Il relève de la théologie et de la philosophie en lien avec les derniers temps, les derniers événements de l’histoire du monde ou l’ultime destinée du genre humain, des élus et des réprouvés, couramment appelée la «fin du monde». Dans de nombreuses religions, celle-ci est un événement futur prophétisé dans les textes sacrés ou le folklore. Plus largement, l’eschatologie peut embrasser des concepts qui sont liés tels que celui de Messie ou des temps messianiques, l’après-vie et l’âme. Le terme grec AÏÔN signifie «âge, époque»; certains passages de la Bible peuvent être compris par fin de l’âge de l'existence d'Israël au lieu de fin du monde, et il faut être vigilant pour ne pas attribué l'un à l'autre, le contexte en détermine toujours l'application. La distinction revêt également une signification théologique, car les temps de la fin dans de nombreuses religions peuvent inclure la destruction de la planète (ou de tous les êtres vivants), ou la désintégration de l'univers complet, mais soit avec la survie de la race humaine ou d'un groupe d'élus spécifiques dans une forme nouvelle, mettant un terme à l’âge actuel de l’existence, et commençant un nouveau monde. Les adeptes de nombreuses sectes à travers l'histoire sont morts dans des suicides collectifs, ayant été conditionnés avec de telles espérances qui ont été modifiées et adaptées aux fausses croyances de leurs groupes particuliers. Nous en avons l'exemple au niveau des sectes du Nouvel Âge comme dans le cas du suicide collectif de la secte «Heaven's Gate» (Porte du Ciel), qui devait permettre aux membres de cette secte de rejoindre une soucoupe volante dissimulée derrière la comète de Hale Bopp. Il y a aussi une secte millénariste de Denver aux États-Unis qui s'est rendue en Israël (mai 1999) pour attendre le changement de millénaire afin que son leader, Monte Kim Miller qui se dit «le dernier prophète» et «l'ultime véhicule de Dieu», puisse mourir dans les rues de Jérusalem et ressusciter des morts trois jours plus tard. Il faut donc se méfier et être prudent car plusieurs de ces sectes utilisaient aussi la Bible comme références afin de donner de la crédibilité aux idées de leur théologie aberrante. À l'origine, les sectes de Jonestown (originellement Baptiste) et de Waco (originellement Adventistes du Septième Jour) suivaient des évangélistes chrétiens. La secte millénariste de Denver, en Israël, porte le nom de «Chrétiens concernés». De même, les membres du Heaven's Gate n'étaient pas visiblement des adeptes du Nouvel Âge. Mais lorsque vous vous suicidez de façon à vous rendre à bord d'une soucoupe volante invisible dissimulée derrière une comète, il n'y a aucun doute qu'il s'agit de gens cinglés qui étaient des adeptes du Nouvel Âge! Toutefois les faits montrent pourtant qu'il s'agissait d'un groupe chrétien respectable autoproclamé ! C'est également ce que prétendait leur site Internet, sur lequel étaient cités de nombreux passages de la Bible qui furent accessibles à tous pendant environ une semaine après leur mort. Il est toujours étonnant de voir que les gens préfèrent croire en toutes sortes d'absurdités plutôt que de croire en la vérité. Toutefois nous savons que rien n'échappe à la volonté souveraine de notre Dieu, et que le Seigneur a donné un esprit d'égarement à un grand nombre de gens pour qu'ils croient au mensonge afin qu'ils soient condamnés (2 Thessaloniciens 2:11,12). Cela s'applique tant au niveau des sectes Nouvel Âge que des sectes dites Évangéliques, comme celle d’un  groupe de charismatiques de la troisième vague dirigée par la sorcière de la Vigerie, Michelle d'Astier et compagnie; et aussi celle d’un faux pasteur baptiste charismatique de l’église messianique évangélique du Cameroun, Christian Becquet, surnommé aussi «le nègre blanc». Ces deux ennemis de la croix sont mentionné à cause de leur arrogance, leur hypocrisie, leurs exagérations mensongères, et leurs nombreuses fausses doctrines avec lesquelles ils en séduisent un grand nombre.

 

La plupart des religions monothéistes qui maintiennent la fausse notion du libre-choix, ont des doctrines qui affirment que des membres «choisis» ou «dignes» de la seule vraie foi seront «épargnés» ou «délivrés» du jugement et de la colère de Dieu à venir. Ils seront envoyés au paradis avant, pendant, ou après ces derniers, en fonction du scénario des temps de la fin qu’elles retiennent. Aussi bien que la colère de Dieu à la fin de l’âge, il y a aussi la colère de l’homme contre l'homme et contre Dieu même. L'eschatologie cosmique s'occupe donc de la fin des temps, parfois du Jugement dernier, de la résurrection finale, et de la damnation éternelle. Quant à l'eschatologie individuelle, elle traite de la vie après la mort, de la destinée de l'âme post mortem (qui prend diverses formes: séjour dans l'Hadès des Grecs ou dans le shéol des juifs, réincarnation, transmigration, etc...), tout dépendant de l'eschatologie des peuples non chrétiens.

 

Tant qu'à l'eschatologie chrétienne authentique, celle-ci dépend entièrement de la révélation de Dieu dans les écrits de la Bible et de la révélation du Saint-Esprit de la Présence de Christ dans le cœur de ses élus qui a pour mission de les instruire dans la vérité. Après un premier chapitre d'introduction dans l'Apocalypse et deux autres comprenant des lettres à sept églises d'Asie, l'apôtre Jean est invité à monter au ciel au cours de sa vision. Il entend une voix lui dire: «Je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite». L'avenir nous intéresse tous, car nous aimerions savoir ce que nous réserve le futur. La Bible, en nous donnant un aperçu, affirme que l'histoire suit un plan divin bien déterminé. Puisqu'elle a pour auteur le Dieu Eternel, qui domine l'espace et le temps, elle nous parle avec autorité du passé, du présent et de l'avenir. De nos jours, nombreux sont ceux qui pensent que la prophétie est un sujet vaste et compliqué. Le fait que les sectes en aient si souvent abusé ne fait que renforcer ce sentiment. Dans le camp des évangéliques et des réformés évangéliques, deux différents groupes, tous confessent l'autorité souveraine de l'Écriture et son inerrance, tous affirment le retour personnel de Jésus-Christ en gloire, la résurrection des justes et des injustes, le jugement du monde, le règne spirituel et éternel de Christ, le bonheur éternel de tous les rachetés et le châtiment éternel des impénitents. Cependant, tous les chrétiens, si chrétiens ils sont vraiment, n'ont pas la même conception ni la même approche de l'eschatologie.

 

Les doctrines millénaires sont si nombreuses qu'il est impossible de les définir toutes en une seule définition. Pour la plupart, ces vues ne sont pas confinées à un seul mouvement religieux, mais peuvent être trouvées en partie ou en totalité dans divers mouvements. Les doctrines concernant le règne futur de 1000 ans sont dangereuses parce qu'elles considèrent l'Église comme un «épisode» ou «une parenthèse» dont les prophètes n'auraient pas vu toute la réalité, faisant ainsi de Dieu qui les inspirait «un menteur». La conviction de plusieurs est que l'Église qui est le Corps de Christ a été instituée pour aider les Juifs à obtenir le royaume; non pas pour offrir le salut du Christ aux Juifs à l'intérieur de l'Église mais à l'extérieure comme un peuple distincte, ce qui fait que Dieu aurait deux peuples, contredisant ce que dit la Parole de Dieu: «Vous étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la république d'Israël, étrangers par rapport aux alliances de la promesse, n'ayant point d'espérance, et sans Dieu dans cette disposition. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois éloignés, vous êtes rapprochés par le sang de Christ. Car c'est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n'en a fait qu'un, en abattant le mur central de la séparation entre nous; Ayant détruit en sa chair l'hostilité, la loi des préceptes, laquelle consistait en ordonnances; afin qu'il formât en lui-même des deux un seul homme nouveau, après avoir fait la paix; Et qu'en détruisant lui-même l'hostilité, il réconciliât avec Dieu, par la croix, les uns et les autres en un seul corps.» (Éphésiens 2:12-16). Or la vérité est qu'il n'y a pas d'avenir glorieux à l'extérieur de l'Église qui est l’appel à renaître dans un royaume éternel, car c'est au sein de l'Église que le ciel lui-même a été promis. L'Église ou convocation à renaître a été instituée au prix du sang, acquise par le sang parfait du Christ, selon la prophétie divine. Ce qui porte un grand nombre à la confusion est que la chrétienté considère l'Église comme une organisation, une institution divine, lorsqu'en réalité elle est plutôt, selon son sens original de EKKLÉSIA qui signifie «appelé hors de», un état d'être spirituel qui désigne proprement «l'appel à la délivrance» ou encore «l'appel à renaître». Une telle réalisation ne fait aucune distinction entre les juifs et les non-juifs qui forment un seul Corps en Christ sous la grâce: «Il n'y a plus ni Juif ni Grec; il n'y a plus ni esclave ni libre; il n'y a plus ni homme ni femme; car vous êtes tous un en Jésus-Christ. Et si vous êtes de Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, et les héritiers selon la promesse.» (Galates 3:28,29); «Et ayant revêtu le nouvel homme, qui est renouvelé, dans la connaissance, à l'image de celui qui l'a créé. Ici il n'y a ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni Barbare ni Scythe, ni esclave ni libre; mais Christ est tout en tous.» (Colossiens 3:10,11). Dieu n'a donc pas deux peuples mais un seul. Dire autrement serait un viol de la Parole de Dieu et un affront à Christ.

 

Sont énumérées ci-dessous les principales doctrines millénaires avec de brèves descriptions, car la place nous manquerait pour entrer dans tous les détails. Il s'agit d'une vue générale de ces doctrines, vue qui ne prétend pas couvrir toutes les croyances spécifiques qui varient selon les diverses religions et sectes dites chrétiennes.

 

1. VUE PRÉMILLÉNAIRE

Sans aucun doute la position la plus populaire de nos jours, surtout au sein des sectes dites Évangéliques. Cette façon de concevoir la prophétie et l'eschatologie croit que la deuxième venue de Christ sur la terre (son retour) aura lieu après une Tribulation de 7 ans. Christ établira alors son règne de mille ans sur la terre à Jérusalem. Selon P. Schaff, un historien réputé du 19° siècle, il est incontestable que l'Église avant le 4e siècle a été majoritairement millénariste, croyant au règne littéral de Christ sur la terre pour mille ans. Même le célèbre historien protestant allemand Adolf Harnack (mort en 1930), qui n'était pas prémillénariste, a affirmé que le millénarisme des premiers siècles devait être considéré comme une partie essentielle du christianisme. Toutefois cela ne signifie aucunement que cette position était celle de l'Église primitive du temps des apôtres, malgré les nombreuses tentatives des déformateurs de la vérité de la faire ainsi. Avec la «christianisation» de l'Empire romain qui fut plutôt «une paganisation du christianisme» et l'influence des théologiens allégorisants d'Alexandrie en Égypte, centre de l'idolâtrie en ce temps, le millénarisme des Pères apostoliques et post-apostoliques a disparu jusqu'à son réveil par la secte insidieuse des Anabaptistes du 16e siècle, puis par certains Huguenots apostats du temps des prophètes de Cévennes et des Frères Moraves. Le grand bond en avant du prémillénarisme commença au 19e siècle avec des théologiens et des commentateurs de grande érudition en Angleterre, en Allemagne, aux USA et même en France.

 

Tous les prémillénaristes s'accordent sur la place particulière qu'occupera Israël dans le règne messianique. Pour tous, la Tribulation précède le retour de Christ en gloire, retour incluant les divers jugements qui s'abattront sur «les habitants de la terre» (perturbations cosmiques, naturelles, sociales et politiques, persécutions). Mais les opinions diffèrent quant à un supposé enlèvement de l'Église (avant, au milieu ou à la fin de la Tribulation). Cela n'a pas d'incidence sur la théologie prémillénariste du retour de Christ pour juger les nations, produire la repentance d'Israël, et établir son règne messianique terrestre de paix et de justice sur la terre pendant mille ans. La majorité des prémillénaristes situe l'enlèvement de l'Église avant la Tribulation. La position prémillénariste est tenue en général par des chrétiens évangéliques conservateurs. Cette interprétation, qu'ils font dater de l'Église apostolique et post-apostolique par subterfuges, est une fausse doctrine dangereuse qui s'oppose à la Royauté de Christ actuelle dans le cœur de ses élus et à l'espérance de la gloire éternelle. Elle s'expose elle-même comme étant fausse et ne peut se défendre lorsqu'on étudie les paroles du Seigneur Jésus dans les Évangiles. Sa tendance est de tordre le sens des textes prophétiques et eschatologiques, selon les règles d'interprétations d'une science purement humaine qui se nomme l'herméneutique qui fait dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas. Tout est conjectural dans cette position, la spéculation a plus d'importance que la vérité révélée dans les Saintes-Écritures. Les dispensationnalistes, branche du prémillénarisme, sont ceux qui généralement se donnent à toutes sortes de folles spéculations dans ce domaine.

 

Tous les dispensationnalistes sont des prémillénaristes, cependant, il est faux de dire que tous les prémillénaristes sont dispensationnalistes. Bien que ces deux fausses doctrines ne soient pas semblables, on les confond souvent. Tandis que presque tous les prémillénaristes croient en un retour après la Tribulation, les dispensationnalistes croient, eux, en un retour avant la Tribulation et d'autres au milieu de la Tribulation. Les deux croient dans le millénium pendant lequel le Christ supposément régnera 1000 ans avec ses saints sur la terre lors d'un retour visible. Les prémillénaristes croient que le Christ reviendra au moment d'un grand tumulte sur la terre et que le millénium marquera la fin de la Bête, du faux Prophète et de la chrétienté apostate, ce qui semble un paradoxe car ils sont eux-mêmes les plus grands apostats de l'ère moderne. Le fidèle rencontrera le Seigneur dans les airs, mais ils ne sont pas encore sûr s'il voltigera comme un oiseau ou s'il partira comme une fusée; ce qui sera apparemment la première résurrection et le supposé enlèvement de la prétendue Église. Les fidèles retourneront alors à la terre, possiblement en parachute ou dans un vaisseau spatial quelconque, pour régner avec Christ pendant une théocratie de 1000 ans qui sera suivie par une grande apostasie lorsque Satan sera délié pour un peu de temps. Un autre avènement, un troisième retour de Christ, arrivera alors suivi d'un jugement et d'un état final. Les imbécilités dans ce domaine sont légions.

 

2. VUE DISPENSATIONNALISTE

La vue dispensationnaliste telle que présentée par les faux prophètes John Nelson Darby et Cyrus Scofield dans sa Bible avec parallèles, est une doctrine prémillénaire extrêmement dangereuse, mais tous les prémillénaristes ne s'accordent pas sur la doctrine dispensationnaliste et il y a beaucoup de conflits et de divisions au seins de leurs églises avec ces choses. La confusion règne à profusion dans cette fausse interprétation des Écritures. C'est une doctrine prémillénaire en ce sens qu'elle enseigne que le millénium est encore à venir et qu'à ce moment-là le Christ régnera sur la terre pendant 1000 ans. Elle enseigne que l'avènement du Christ précédera son règne. Cependant, elle diffère de la doctrine prémillénaire en ce qu'elle enseigne que la tribulation aura lieu avant le millénium tandis que les prémillénaristes enseignent qu'elle aura lieu après. Les dispensationnalistes croient que le début du millénium sera marqué par deux venues du Christ. Une aura la forme d'un enlèvement qui précédera la grande tribulation. La seconde suivra la tribulation et sera la venue personnelle et visible du Seigneur ce qui sera supposément le début du millénium. On enseigne que la période entre les deux venues est la soixante-dixième semaine prophétisée dans Daniel 9:27 et les tribulations de Matthieu 24. Cette période sera connue comme la période du «reste juif», parlant des 144,000 qui passeront par les tribulations sans souffrir. Ce «reste» doit servir comme agent de conversion là où les chrétiens ne purent réussir. Les dispensationnalistes voient l'ère de l'Église comme un «mystère» qui n'a aucune relation avec «la dispensation précédente de la loi» ni avec la supposée dispensation future du Royaume de Christ. L'ère de l'Église est appelée «dispensation de la grâce», mais selon eux aucun événement de cette ère n'est sujet d'aucune prophétie. On enseigne que cette période se situe entre la soixante-neuvième et la soixante-dixième semaine de Daniel 9 dans l'Ancien Testament. Voici où les choses deviennent alarmantes. Ils attribuent Daniel 9:27 à un futur Antichrist qui règnera à Jérusalem juste avant le millénium et qui fera cesser les sacrifices dans un Temple reconstruit, puis de là il partira pour faire la guerre aux saints. Inutile d'aller plus loin avec ces aberrations infernales. Contrairement à ce qu'ils enseignent, dans son contexte immédiat du but final de cette prophétie, Daniel 9:27 ne se rapporte aucunement à l'Antichrist, mais à Christ même qui fit cesser la valeur des sacrifices dans le Temple par son propre sacrifice sur la croix, comme nous voyons dans la Bible de Machaira 2016: «Le Christ confirmera l'alliance en son sang avec plusieurs pendant une semaine; et à la moitié de la soixante-dixième semaine, il fera cesser le sacrifice et l'offrande par le sien; et pour le comble de l'étendue de leur abominations, il causera la désolation, même jusqu'à l'anéantissement; et ceci déterminé, sera répandu sur les destitués.» (Daniel 9:27). Le but de la prophétie de Daniel, dont l'accomplissement final se trouve dans la soixante-dixième semaine (verset 27) est clair: «pour mettre fin à la transgression, pour enfermer les péchés, pour expier l'iniquité, pour amener la justice éternelle» (Daniel 9:24), et seulement Christ pouvait l'accomplir par son sacrifice sur la croix afin d'expier les péchés de son peuple, ce qui fit cesser par ce fait la valeur des sacrifices dans le Temple pour la purification des péchés. Ce passage merveilleux de Daniel 9:27 se rapporte ainsi à la Nouvelle Alliance dans le sang de Christ, ce qui veut dire que par leur interprétation de ce passage qu'ils attribuent à l'Antichrist, les dispensationnalistes attribuent le sacrifice de la croix à Satan et profanent le sang de la Nouvelle Alliance. La charge est sérieuse, ces gens ce font ennemis de la croix en voulant justifier leur fausse doctrine d'un règne de milles ans sur la terre. Ainsi des millions et des millions de personnes qui se disent chrétiennes ont été séduites et s'en vont en enfer Bible à la main et un cantique sur les lèvres. Toutefois le temps de repentance est encore avec nous, et nous vous prions, de grâce repentez-vous et rejetez vos voies mensongères avant qu'ils soit trop tard et que la porte soit fermée pour de bon.

 

Sans aucun doute le dispensationalisme est de tendance Sioniste et nie que Dieu a désormais un seul peuple: l’Église qui est le Corps de Christ et dans lequel chaque élu est membre. Son interprétation reflète les anciennes aspirations messianiques du peuple juif au temps de Jésus et sont autant fausses. Lors de la première venue de Christ, l'administration du règne de Dieu a fini par être enlevée aux dirigeants d'Israël pour être donnée aux disciples juifs de Jésus-Christ, mais cette administration du règne de Dieu a aussi été donnée aux non-Juifs qui placent leur confiance en Jésus-Christ. Tous, Juifs chrétiens et non-Juifs chrétiens, forment un seul peuple sauvé par le sacrifice de Jésus-Christ. Il s’agit d’un seul peuple qui aura part au même royaume eschatologique: «Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l'orient et de l'occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux. Mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.» (Matthieu 8:11-12); «Pierre, prenant alors la parole, lui dit: Voici, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi; qu'en sera-t-il pour nous? Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l'homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d'Israël. Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle.» (Matthieu 19:27-29); «Alors vous vous mettrez à dire: Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues. Et il répondra: Je vous le dis, je ne sais d'où vous êtes; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d'iniquité. C'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Il en viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi; et ils se mettront à table dans le royaume de Dieu.» (Luc 13.26-29); «J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.» (Jean 10.16); «Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n'ont pas obtenu ce qui leur était promis, Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.» (Hébreux 11.39-40).

 

Telle est la nouvelle nation spirituelle qui porte le véritable fruit du royaume: «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n'aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.» (1 Pierre 2.9-10); « Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.» (Luc 12.32); «Jésus leur dit: N'avez-vous jamais lu dans les Écritures: La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l'angle; C'est du Seigneur que cela est venu, Et c'est un prodige à nos yeux? C'est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits.» (Matthieu 21.42-43). Les apôtres ont été les dirigeants d'un Israël purifié par la grâce et dans lequel Dieu inclut les Gentils sauvés par grâce (Éphésiens 2:11-22).

 

Dieu a fait donc un seul homme nouveau avec tous les Juifs et les Gentils croyants. Ils sont un en Christ. Tel est le point fondamental soulevé par l'épître de Paul aux Éphésiens. Les écrits apostoliques sont restés dans le Nouveau Testament pour diriger selon la grâce l'Israël spirituel purifié (l'Église), tandis que l'Israël selon la chair a été rejeté de la grâce. La présence de Dieu ne se manifeste plus dans un temple fait de mains d'hommes à Jérusalem (Jean 4:20-24), mais elle demeure dans le Corps de Christ, l'Église qui est le temple vivant (Éphésiens 2:20-22). Le message de l’Évangile inclut le fait «que les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus Christ par l'Évangile» (Éphésiens 3:16). Aujourd’hui, tout Évangile qui se limite à la nation d’Israël ou qui enseigne un salut national d'Israël ne peut être le véritable Évangile, mais une contrefaçon de la vérité, car l'Israël moderne est un faux Israël qui en réalité est nulle autre que la Bête qui sortit de la terre des nations en 1948 (Apocalypse 13:11; 17:11). En fait, la nation moderne d’Israël est nulle autre que l’ancien empire des Khazars à prétentions judaïques, établit en Palestine par des magouilles politiques du mouvement Sioniste et de Sociétés Secrètes, sous prétention d’être le peuple de Dieu. Mais en réalité, l’Israël moderne est nulle autre que le peuple de Satan avec son drapeau qui contient le symbole cosmologique occulte de l’étoile à six pointes du dieu Saturne, c'est-à-dire «Satan». Il ne s’agit donc pas du peuple de Dieu, mais du peuple Dieu qui se réclame les promesses faites à Abraham pour les appliquer à une idéologie d’une domination mondiale qui ne se réalisera jamais.

 

Le dispensationalisme sioniste ne fait pas justice au fait que les Gentils qui croient en Christ sont greffés exactement au même «olivier» que les juifs de l’Ancienne Alliance qui croient en Christ: «Or, si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi; et si la racine est sainte, les rameaux le sont également. Mais si quelques-uns des rameaux ont été retirés, et si toi, olivier sauvage, as été enté à leur place, et as été fait participant de la racine et du suc de l'olivier, Ne te glorifie pas aux dépens des rameaux; toutefois, si tu te glorifies, sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte. Tu diras: Les rameaux ont été retirés, afin que moi je fusse enté. Fort bien; ils ont été éloignés à cause de leur incrédulité; mais toi, tu subsistes par la foi; ne t'enorgueillis point, mais crains. Car si Dieu n'a point toléré les rameaux naturels, prends garde qu'il ne t'approuve pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu; sa sévérité à l'égard de ceux qui sont tombés, mais sa bonté envers toi, si tu persévères dans cette bonté; autrement, sans la foi, toi aussi tu seras attristé. Et quant à eux, s'ils ne persévèrent pas dans l'incrédulité, ils seront entés; car Dieu a le pouvoir de les enter de nouveau. En effet, si tu as été coupé de l'olivier sauvage de sa nature, et si contre l'ordre de la nature, tu as été enté sur un olivier franc; combien plus ceux-ci qui sont les rameaux naturels seront-ils entés sur leur propre olivier?» (Romains 11.16-24) Dieu n'a pas retranché l'olivier franc (ou naturel) qui hérite des bénédictions promises à Israël. Dieu n'a pas retranché de cet olivier franc les branches naturelles (les élus ou enfants de la promesse d'entre les Juifs de l'ancien Israël) qui ont placé leur confiance en Jésus-Christ, comme nous voyons avec les apôtres et les premiers disciples qui étaient tous des juifs. Mais Dieu a retranché les branches naturelles (qui sont aussi des juifs selon la chair, des incrédules) qui ont refusé de croire en Christ et persistèrent à se justifier par les œuvres de la loi. Dieu a mis à leur place des branches sauvages (les païens ou Gentils qui ont cru en Jésus-Christ). Mais attention, il ne s'agit pas d'une théologie de remplacement des juifs par une Église composée uniquement de Gentils ou non-juifs. L’olivier sauvage ne remplace pas l’olivier naturel. Les branches sauvages ne remplacent pas toutes les branches naturelles. Car les païens ou Gentils ne remplacent pas l'olivier franc, ils remplacent seulement les juifs incrédules qui ont été retranché des promesses de la grâce, ils sont greffés à l'olivier et héritent ainsi de toutes les bénédictions avec leurs frères et sœurs d'origine juive selon le dessein d'élection de Dieu.

 

Les prémillénaristes se distinguent des postmillénaristes par le fait qu'ils croient que la seconde venue du Christ précédera les 1000 ans de règne. Ils enseignent que les déclarations «que le royaume est proche» n'excluent pas certains événements, surtout l'accomplissement de ce qu'ils nomment la grande mission de prêcher la Parole à toute la création qui doit se faire avant leur supposé millénium, dérobant ainsi ce ministère qui était réservé aux apôtres (Mat. 28:16,18). Généralement, cette doctrine se base sur une interprétation historique modifiée de l'Apocalypse, considérant l'Apocalypse comme étant l'histoire de l'Église à partir de l'âge apostolique jusqu'à la fin des temps qu'ils falsifient à leur gré. Cette vue historique s'est prêtée à l'élaboration de tableaux chronologiques très complexes des supposés accomplissements prophétiques. Les prémillénaristes croient que leur façon de considérer leur espérance biblique du retour du Christ, pour lequel les chrétiens doivent demeurer en éveil, est plus juste que celle des postmillénaristes qui eux placent cet événement après le millénium. Plusieurs croient aussi que l'interprétation biblique des postmillénaristes s'éloigne de l'enseignement biblique qui dit de se tenir prêt et d'attendre.

 

3. VUES POSTMILLÉNAIRE

Concernant le millénium, les postmillénaristes y voient un nombre pris dans son sens littéral. Les formes modernes de cette approche eschatologique ont été associées à Daniel Whitby, pasteur anglican qui, en 1703, a publié «Paraphrase et Commentaire du N.T.» Cependant, déjà John Owen, en 1651, dans un sermon sur «le royaume de Christ» exprimait une vision postmillénariste. D'autres pasteurs puritains de ce temps-là prêchaient les mêmes convictions. Selon Whitby, le Millénium serait le dernier millénaire de l'histoire humaine, et Christ ne reviendrait qu'à la fin de cette période pour recevoir les acclamations de toute l'humanité convertie. Les tenants de cette théorie croient que l'Évangile parviendra à christianiser progressivement le monde entier et que le résultat de ce miracle sera l'établissement de l'Age d'Or ou Millénium. Le postmillénarisme se base sur certaines paraboles qui présentent le royaume en croissance, comme par exemple celle du grain de moutarde qui devient un grand arbre. Le postmillénarisme avait le vent en poupe parmi bien des conservateurs et parmi les libéraux jusqu'à la première guerre mondiale, mais ce conflit entre nations «christianisées» a porté un coup fatal à l'optimisme placé dans la capacité de l'homme. Depuis les années 1950, le postmillénarisme est réapparu chez certains évangéliques, surtout aux USA.

 

Il existe trois branches de postmillénaristes: 1- les libéraux, qui prônent l'humanisme; 2- les évangéliques, qui prônent la progression du christianisme par la prédication de l'Évangile; 3- les évangéliques appelés «théonomistes» ou «reconstructionnistes»: le triomphe de Christ parmi les nations, son héritage, à travers la prédication de l'Évangile, en mettant l'accent sur l’application de la loi de Moïse à tous les domaines de la société (la théonomie est le régime où l'État est gouverné par Dieu). Cette dernière interprétation semble être favorable pour freiner la corruption dans la société moderne, mais elle est irréaliste du fait que l'ancienne loi mosaïque est un ensemble indivisible. On ne peut prendre seulement les 10 commandements sans prendre tout le reste des prescriptions de la loi qui impliquent toutes sortes d'ordonnances, cérémonies et rituels, quoique certaines sectes évangéliques comme les Adventistes du Septième Jour enseignent de le faire, surtout au niveau de l'observance du Sabbat qu'ils considèrent encore valable sous la grâce, contredisant que Christ est la fin de la loi pour tous ceux qui croient.

 

Référons-nous maintenant au livre de Georges Wamock, «La Fête des Tabernacles», pour faire un bref recensement des faux enseignements du Latter Rain (Pluie de la Dernière Saison) qui ont pénétré le Renouveau charismatique et le Mouvement de la Restauration: «L'Eglise a définitivement remplacé Israël; toutes les promesses réservées à Israël sont transférées sur l'Église. Les doctrines prémillénaristes sont écartées: on ne croit plus à la succession classique des événements de la fin: enlèvement de l'Église, règne de l'Antichrist et Grande Tribulation, retour de Christ, Millénium. Les méchants seront enlevés de la terre pour être jugés, mais l'Église restera. L'Église doit «posséder le pays», c'est-à-dire gouverner le monde, avant le retour de Christ (mandat de la domination). Les croyants doivent ébranler les puissances célestes et prendre leur place pour gouverner la terre. Certaines nouvelles révélations et doctrines secrètes ne seront comprises que par les «vainqueurs». L'Église va passer par une phase de purification qui permettra à Christ d'habiter pleinement dans son Corps et de le rendre parfait, invulnérable au péché. La restauration des ministères d'apôtres et de prophètes, nécessaire pour amener la perfection des saints (ministère du shepherding). L'imminente unité de tous les croyants, nécessaire pour que Christ puisse s'incarner dans son Corps. La manifestation des Fils de Dieu; ceux qui se seront laissés amener à la perfection par le ministère des Apôtres, des Prophètes et des Enseignants auront «la mesure de la stature de la plénitude du Christ». Le monde assistera ainsi à la Naissance de l'Homme-Enfant, à l'avènement d'une élite nommée l'Armée puissante du Seigneur (Armée de Joël), ou la prêtrise de Melchizédek (par opposition au vieil ordre de la prêtrise Aaronique, c'est-à-dire aux diverses dénominations chrétiennes actuelles, destinées à la destruction), ou encore la Compagnie de Moïse et d'Élisée, les Vainqueurs etc. Cette classe supérieure de «Fils de Dieu» aura la puissance de juger les ennemis de Dieu, et de détruire tous ceux qui refusent de «se repentir». La venue invisible et spirituelle de Christ dans son Corps, préfigurée par la Fête des Tabernacles, et manifestée par la joie. C'est la Seconde Pentecôte: Christ va habiter tout son Corps. Lors de la 1ère Pentecôte, il s'est limité à habiter des individus isolés. Miracles et prodiges vont accompagner la manifestation des Fils de Dieu. Leur œuvre débouchera sur une grandiose «Moisson de la Fin des Temps» de portée mondiale. La mort sera détruite par l'Église régnante (référence à 1 Corinthiens 15:24-26, interprété, hors contexte, à la mode Latter Rain), car Jésus ne peut revenir physiquement avant que tous ses ennemis, y compris la mort, n'aient été anéantis.» Tous ces enseignements extrêmement dangereux sont évidemment de pures extrapolations, déformations et parodies de la Vérité biblique. Beaucoup l'ont déjà démontré, textes à l'appui, et ces gens doivent être exposé pour ce qu'ils sont, des faux chrétiens, des enfants du Diable qui pervertissent la vérité, des détraqués qui vont entraîner à la mort de million et de million de personnes.

 

4. VUES AMILLÉNAIRE

Les amillénaristes voient dans le millénium un nombre symbolisant l'état béni des saints. L'amillénarisme a l'avantage d'être l'interprétation eschatologique la plus juste des Écritures. L’approche amillénariste rejette l’interprétation littérale du millénium (Apocalypse 20:1-10), Christ ne régnera donc pas mille ans sur la terre. Cette approche a été érigée en doctrine par Augustin (mort en 430 ap. JC) qui considérait le millénium comme étant un royaume spirituel dans le cœur de tout converti à Christ, comme nous le voyons dans les Évangiles. Mais si Augustin donna une forme à cette doctrine, il en est pas pour autant l'auteur, car cette interprétation d'un Royaume spirituel est celle de l'Église primitive des apôtres et des premiers disciples, comme nous avons vu au début de ce document. Ce règne avance au fur et à mesure que l’Évangile progresse dans la vie de l’Église. L'erreur magistrale d'Augustin est qu'il voyait l'Église comme une institution ou organisation plutôt qu'un état d'être spirituel. Le posmillénarisme et l'amillénarisme ont en commun la croyance en un retour visible du Christ pour le jugement, lequel sera suivi de l'état final. Ils rejettent l'enseignement de deux résurrections corporelles séparées par un laps de temps. Ils rejettent aussi la doctrine dispensationnaliste de l'enlèvement et du second retour comme constituant deux retours distincts antérieurs au millénium. Ils enseignent que le millénium est relié à l'ère de l'Église comme institution. La doctrine postmillénaire trouve aussi ses racines dans les pensées d'Augustin, car malheureusement celui-ci croyait en un règne de 1000 ans historique qui s'accomplirait pendant l'ère chrétienne. Son enseignement était que la première résurrection consistait dans la nouvelle naissance des croyants et que Satan fut lié au début du ministère de Jésus-Christ lorsqu'en réalité il fut lié seulement à la croix. Cependant, cet enseignement historique du 1000 ans s'est trouvé en difficulté quand, à la fin du dixième siècle, il devint évident que le temps alloué passait sans un second retour de Christ. Quelques-uns comprirent alors que le nombre 1000 était symbolique et devait inclure plus que les 1000 ans réels. D'autres ont cru que le millénium s'était terminé au moment de la Réforme.

 

La doctrine amillénaire est similaire au postmillénarisme en ce qu'elle nie aussi que l'ère actuelle de l'Église sera suivie d'un règne de 1000 ans du Christ sur la terre. Cependant la différence de base consiste dans ce qu'elle rejette l'idée que le millénium ait une signification littérale quant au nombre. Deux savants allemands, Duesterdieck et Kliefoth, ont développé cet enseignement environ 150 ans après l'interprétation de Whitby. Ils réfutent la doctrine prémillénaire des deux résurrections et aussi la doctrine post-millénaire du 1000 ans littéral à l'intérieur de l'ère chrétienne. Ils croient que le règne de 1000 ans consiste en un nombre symbolique concernant la plénitude de l'état béni des saints.

 

Dans son affirmation que le Royaume est présent actuellement, l'amillénarisme est en parfait accord avec les Écritures. Dans cette position, la présence du Royaume indique qu'il est aussi à venir dans la manifestation finale de sa gloire. Tandis que la terre court vers sa fin, que les forces du mal semblent se multiplier et qu'une période de persécution et de tribulation s'abat sur l'Église avant la Parousie, l'espérance amillénariste demeure intacte. Un des plus grand défenseurs de l'Amillénarisme, William E. Cox, «Amillennialism Today», nous décrit ce système d'interprétation: «Le caractéristique général de l'Amillénarisme est qu'il refuse un règne littéral de Christ sur la terre. Satan est conçu comme étant attaché depuis le premier avènement de Christ. L'ère actuelle entre le premier et le deuxième avènement est l'accomplissement du Millénium. Certains de ses adhérents sont divisés sur le point du millénium, à voir s'il est un accomplissement terrestre dans l'Église ou s'il est un accomplissement céleste avec les saints qui sont présent avec Christ dans le ciel. L'Amillianisme peut être résumé dans l'idée qu'il n'existe aucun Millénium sauf maintenant, et que l'état éternel suit immédiatement le deuxième avènement de Christ.».

 

Nous pouvons diviser l'Amilliénarisme en trois écoles de pensées:

1) l'Amilliénarisme historique qui considère l'importance d'événements historiques spécifiques comme étant l'accomplissement de certaines prophéties du Nouveau Testament. Le danger de cette position est de confiner le millénium à une certaine période de l'histoire comme fit Augustin qui croyait que le monde était pour terminer en l'an 650. Très peu tiennent cette position de peur de s'égarer dans des faux raisonnements sur le millénium et dans des spéculations imprécises;

2) l'Amilliénarisme intermédiaire dont l'enseignement est que le millénium se rapporte uniquement aux saints qui sont présent avec le Seigneur dans le ciel;

3) l'Amilliénarisme indéfini ou spirituel qui est supporté par la majorité des chrétiens Protestants depuis la Réforme. Cette position enseigne que tous les saints, vivants et morts, règnent présentement avec Christ dans un millénium continuel entre les deux avènements. Grosso modo, l'Amilliénarisme a plus de fondement scripturaire que le Postmillénarisme ou le Prémillénarisme, mais malheureusement, son refus de préciser certaines prophéties dans leurs contextes historiques évidents, comme la prophétie de l'Apocalypse qui décrit l'Israël moderne comme étant la Bête qui surgit de la terre des nations en 1948, laisse cette position dans une situation déficiente et délicate. Toutefois il faut considérer que la position Amillénariste fut fondée avant l'accomplissement historique de cette prophétie qui est considérées uniquement dans la position Pneumillénaire. Nous pouvons dire, en effet, que la position Pneumillénaire est une extension factuelle et contemporaine de la position Amillénaire.

 

Il nous convient maintenant de parler de la structure littéraire du livre de l'Apocalypse, exposée d'une manière remarquable par le regretté William Hendriksen, un ardent amillénariste, dans son livre «Plus que Conquérants» qui est difficilement trouvé de nos jours. Ce système formidable d'interprétation unique, nommé «Parallélisme Progressif», divise le livre de l'Apocalypse en sept sections qui s'étendent parallèlement les unes à côté des autres. Ceci nous donne le moyen par excellence pour comprendre ce livre énigmatique. Chaque section dépeint le développement progressif de l'histoire entre les deux avènements de Christ, ainsi chaque section reste parallèle à la section qui la précède et à celle qui la suit:

 

1) la première section est constituée des trois premiers chapitres du livre;

2) la deuxième section consiste des chapitres 4 à 7;

3) la troisième des chapitres 8 à 11;

4) la quatrième des chapitres 12 à 14;

5) la cinquième des chapitres 15 et 16;

6) la sixième des chapitres 17 à 19;

7) la septième des chapitres 20 à 22.

 

Ce système d'interprétation nous montre clairement que le Millénium est l'âge durant lequel l'Évangile est proclamé et dans lequel nous nous trouvons présentement.  Nous recommandons fortement ce système à ceux qui désirent étudier le livre de l'Apocalypse sérieusement.

 

5. VUES PNEUMILLÉNAIRE

L'interprétation pneumillénaire est la même que la position amillénaire spirituelle, sauf que celle-ci prend son nom du Grec «Pneuma» qui signifie «l'Esprit» et «le vent», et par conséquent exprime plus précisément «un Millénium Spirituel» du règne de Christ dans ses élus sur la terre comme au ciel. Le terme «amillénarisme» détient une négation du fait qu'il signifie littéralement «pas de millénium», mais celui de pneumillénarisme est plus précis pour exprimer la vérité d'un Royaume spirituel de Christ dans le cœur de ses élus. De son nom, cette position est très peu connue puisqu'elle a été développée seulement en l'an 1978 au sein d'un christianisme marginal non institutionnalisé et libre comme le vent de l'Esprit. Cette interprétation du Royaume millénariste spirituel de Christ prit forme sous la plume de Jean leDuc, auteur même de ce document, lorsqu'il fut donné de comprendre que la nation moderne d'Israël s'oppose radicalement à tout ce que la chrétienté traditionnelle s'imagine sur cette nation qui a surgi de la terre des nations en 1948, renaissant de ses cendres comme le Phénix dans la mythologie antique.

 

Le pneumillénarisme est fondée sur «l'Alliance de la Grâce» qui se manifeste dans le règne présent de Christ dans le cœur de ses élus qui le reconnaissent comme «le Roi des rois» dont le Royaume est spirituel et actif dans le moment même.  Ainsi ceux qui attribuent le millénium à un temps futur dans lequel Christ établirait un règne littéral de mille ans sur la terre, s'opposent à ce que le Seigneur Jésus règne sur eux dans le présent même et s'attaquent à la grâce du salut. Le pneumillénarisme est une position radicale qui exalte Christ comme Dieu et Roi, et ne fait aucune concession à ceux qui s'opposent au règne souverain de la grâce de Dieu, et qui compromettent la vérité des Écritures par leur tiédeur, leur laxisme, ou leurs opinions personnelles ou collectives. Le pneumillénarisme est strictement souverainiste en ce qu'il affirme avec les Écritures que Dieu détient une souveraineté absolue dans le salut et la sanctification de ses élus, tout comme l'enseigne les doctrines de la grâce énumérée dans TULIPE, document historique de la Réforme qui est crucial et extrêmement important, étant chargé d'autorité et demeurant toujours d'actualité. Ainsi dans son ensemble le pneumillénarisme s'oppose farouchement au prémillénarisme des sectes dites Évangéliques qui déforment le salut par la grâce seule pour en faire un salut par les œuvres d'une décision personnelle qui valorise le libre-choix illusoire de l'homme. L'eschatologie pneumillénariste est relié étroitement à la sotériologie puisque le Royaume c'est aussi le Roi de gloire dans son ministère de Rédemption.

 

Il va presque sans dire que le pivot du pneumillénarisme est la présence même de Jésus en ses élus. De cette présence elle enseigne, non un retour, car le terme retour implique une absence et Christ est toujours présent avec nous (Matthieu 28:20), mais l'émergence de la Présence de Christ de ses élus qui les transformera à son image dans une lumière glorieuse, et tout œil le verra en chacun d'eux lorsqu'ils seront réunis en un seul Corps dont la tête est Christ glorifié. Cette émergence marquera la fin des temps et le début d'une nouvelle race céleste et éternelle dans la gloire de Christ que l'Apocalypse nomme «les noces de l'Agneau». Contrairement à l'amillénarisme, pour le peneumillénarisme l'Église n'est pas une institution mais un état d'être spirituel qui est l'appel irrésistible de la grâce à être délivré de la condamnation du péché et à renaître dans une vie nouvelle et éternelle. Tel est l'enseignement du Seigneur Jésus, notre Dieu et notre Roi.

 

Les sept points principaux du pneumillénarisme:

1- Le baptême de Jésus (oindre le Saint des saints Daniel 9:24) marque la fin de la 69ie semaine de la prophétie de Daniel et le début de la 70ie semaine. A son baptême Jésus prit sur lui la charge de Souverain Sacrificateur pour l'expiation de nos péchés dans son sacrifice sur la croix.

2- La 70ie semaine de Daniel (Daniel 9:27) se rapporte à la Nouvelle Alliance dans le sang de Christ qui fit cesser la valeur des sacrifices sanglant dans le Temple pour la purification des péchés du peuple Juif, et non à un futur Antichrist qui ferait alliance avec Israël pour sept ans. Puisque chaque semaine de Daniel est de sept années, le fait que Christ fut «retranché à la moitiés de la semaine» indique que le ministère de Jésus fut précisément de 3 ans et demi. Les trois autres années qui restent s'appliquent au moment de la Pentecôte lorsque Christ revient, comme il l’avait promis (Jean 14:18-20), pour habiter le cœurs de ses disciples par sa Sainte Présence, débutant ainsi le temps de la grâce entre son premier avènement et son apparition finale à la fin des temps. C’est ce qu’on nomme «le Royaume millénariste spirituel» en accord avec ce que dit l’apôtre Pierre (2 Pierre 3:8,9), et qui dit en plus: «Vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d'offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ.» (1 Pierre 3:5). Le pneumilénarisme est solidement ancré dans cette position d’un Royaume spirituel qui est relié au salut par la grâce souveraine des élus de Dieu.

3- L'Église est un état d'être spirituel et non une institution organisée (1 Pierre 2:9,10). Elle est l’appel à renaître dans un Royaume spirituel par l’habitation de la Sainte Présence de Christ.

4- Satan a été attaché à la croix et non à la naissance de Christ (Colossiens 2:14,15; Apocalypse 12:10,11)

5- Le règne de mille ans mentionné dans l'Apocalypse est le règne spirituel du temps de la grâce entre le premier avènement de Christ et son apparition finale (Apocalypse 20:1-10; 2 Pierre 3:8-13).

6- Que Satan est délié de sa prison vers la fin du millénium, se rapporte à la grande apostasie d'un faux peuple de Dieu, et plus précisément à l'Arminianisme des sectes dites Évangéliques qui séduisent un grand nombre avec un faux évangile du libre-choix et avec des faux dons miraculeux (2 Thessaloniciens 2:2-12). L'Antichrist est non un homme mais une doctrine qui élève la dignité humaine au rang de la divinité. Cette doctrine d'un christianisme contrefait est l'Arminianisme qui s'oppose à la souveraineté absolue de Dieu dans la grâce du salut et de la sanctification. Elle trouve son apogée dans la papauté, dans l'Israël moderne, et dans le mouvement Évangélique, les «trois esprits immondes semblables à des grenouilles, les trois esprits diaboliques contre lesquels nous combattons» présentement, combat d'une guerre spirituelle qui se nomme «la bataille d'Armageddon» (Apocalypse 16:13-16).

7- Il n'y a pas d'enlèvements de l'Église pour rencontrer le Seigneur dans les airs, mais une exaltation des élus dans les nuées de sa Présence qui les incorpore tous en un seul Corps éternel qui forme le Nouvel Homme (1 Thessaloniciens 4:16,17). Cette exaltation correspond au surgissement de Christ du cœur de ses élus à l'aboutissement de la période de la grâce qui transformera chacun d'eux en son image et les unira en un seul Corps glorieux pour l'éternité (1 Corinthiens 15:49-54; 2 Thessaloniciens 1:6-10; 2 Corinthiens 3:18).

 

LE TRÔNE DE DAVID (LE BIEN-AIMÉ)

La doctrine dispensationnaliste offre comme théorie que le royaume prophétisé dans l’Ancien Testament viendra dans le futur. Avec cette conclusion, il faut renier le fait que le Christ règne déjà sur le trône de David. On soutient que le premier essai de Dieu pour établir son royaume fut un échec. Les dispensationnalistes croient que les Juifs attendaient le moment où le Messie viendrait régner sur le trône de David, qui au temps de Jésus était occupé par le roi Hérode, mais puisque Christ n’était pas le roi que les Juifs attendaient, ceux-ci le rejetèrent. Ce rejet, selon eux, aurait nécessité son ascension vers les cieux en attendant un retour futur sur la terre pour y établir le royaume.

 

Quand on examine les promesses et les prophéties que Dieu fit à son serviteur David concernant celui qu’il élèverait pour asseoir sur le trône de David, on en conclut que le Christ règne maintenant sur le trône de David. Celui qui occupe maintenant le trône de David est celui qui a vaincu la mort dans son propre corps. Le Christ, méprisé et crucifié, fut exalté jusqu’à la dignité souveraine par la résurrection et occupa le trône céleste à son ascension. Dans son état d'exaltation, Christ vient régner dans le cœur de ses élus par l'Esprit de sa Sainte Présence. En parlant du trône de David; Christ est maintenant sur ce trône, comme Roi spirituel de Son peuple et pour toujours.

 

1. LE TRÔNE DE DAVID

A. Le trône de David selon la chair était un modèle du trône céleste de Christ.

Le royaume terrestre sur lequel David a régné était un modèle du royaume spirituel de Christ. Bien que David ait régné sur un trône selon la chair, il est néanmoins vrai que Christ, comme postérité de David, occupe le même trône dans un règne spirituel. Parler du Christ comme étant sur le trône de David n’implique pas que le trône appartenait dès l’origine à David, parce que le trône a toujours appartenu à Dieu. David s’y est seulement assis comme occupant. L’incompréhension du fait que la postérité de David (le Christ) s’assoirait sur le trône spirituel est la cause du rejet du Christ par les Juifs. L'apôtre Pierre corrige cette incompréhension des Juifs qui les conduisirent à crucifier Jésus (Actes 2:14-36). Les Juifs qui attendaient un règne terrestre de Christ ne pouvait pas concevoir le règne de David comme symbolisant le règne spirituel de Christ. Pour eux, tout comme pour les Évangéliques modernes, seul le sens littéral de la prophétie comptait. La différence entre ces deux règnes était la même qu’entre le spirituel et le temporel. Les Juifs ne pouvaient comprendre comment les Gentils (les non-juifs) pouvaient être bénie à travers la postérité de David, leur vision se limitait à la nation juive selon la chair.

 

B. Le trône était promis au Christ.

S’il y eut jamais des prophéties prononcées et des prophéties accomplies, c’est certainement celles concernant la promesse du trône de Christ. Ésaïe, le prophète, promet le trône à Christ, et l’ange du Seigneur dit que Jésus en est l’accomplissement:

1. Prophétie: Ésaïe 9:6,7

«Car un enfant nous est né, un Fils nous est donné, et l'autorité est mise sur son épaule: on l'appellera l'ADMIRABLE, le CONSEILLER, le DIEU fort, le PÈRE ÉTERNEL, le PRINCE de la paix; Pour accroître l'autorité, pour donner une prospérité sans fin au trône de David et à son royaume; pour l'établir et l'affermir dans l'équité et dans la justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de YEHOVAH des armées fera cela.»

2. Accomplissement: Luc 1:30-33

«Alors l'ange lui dit: Marie, ne crains point, car tu as été favorisée devant Dieu. Et tu concevras et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom JÉSUS. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. Il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et il n'y aura point de fin à son règne.»

La promesse au sujet du trône de David a été accomplie lors de la première venue du Christ. Christ est né de la tribu de Juda, de la postérité de David, remplissant ainsi toutes les conditions.

 

C. Le trône était le trône de Dieu.

Une théorie populaire parmi les hérétiques millénaristes veut que le Christ règne actuellement sur le trône de son Père, mais qu’il établira plus tard son propre trône. Ils affirment que les prophètes avaient annoncé le royaume de Christ et que ce royaume était proche au temps de Jean-Baptiste; mais parce qu’on a rejeté Christ, il fut impossible de l’établir. Selon leur théorie subversive d’un Dieu faible qui se fait déjoué par le plan des hommes, ce même royaume serait établi lors de la seconde venue de Christ au moment où il introduira le millénium. D'après cette fausse doctrine insensée et contradictoire, le trône que Jésus occupe actuellement est celui de Dieu; mais il n’est pas encore sur son propre trône. Pourquoi considérer la possibilité de deux royaumes, un de Dieu, un de Christ, si ce n'est pour déformer la vérité afin de séduire les gens ? Voudrait-on séparer Dieu et Christ lorsque Christ est lui-même Dieu ?

 

La Bible retrace le royaume à partir des prophéties jusqu’à son établissement en ayant toujours comme optique un trône à être occupé. Qu’il soit appelé le trône de Dieu ou le trône de Christ, il s’agit du même trône. David et Salomon ont régné sur ce même trône qui détenait son autorité d’un niveau spirituel venant de Dieu. Le même trône qui fut occupé par les Juifs selon la chair l’est maintenant par le Christ dans son accomplissement spirituel de l’autorité divine. Dieu assigna ce trône à David, et David l’occupa. Salomon aussi s’est assis sur le trône de David; mais au même moment, on nous dit qu’il est assis sur le trône de Dieu (1 Chroniques 29:23). Les passages d'Apocalypse 3:21-22 sont souvent employés par les réprouvés millénaristes pour différencier le trône de Christ du trône de Dieu. Cependant, pour être consistants avec les autres passages des Écritures, nous devons admettre que le trône de Christ et le trône de Dieu ne font qu’un seul trône. Le royaume de Dieu et le royaume de Christ ne sont qu’un seul royaume (Éphésiens 5:5). Selon 1 Thessaloniciens 1:1, l’Église de Dieu et l’Église du Christ ne sont qu’une seule Église et non deux églises différentes. Selon Hébreux 1:8 il est clair que le trône de Dieu et le trône de Christ sont inséparables, et ils le sont à cause qu'il n'a pas de distinction entre Dieu et Christ, car le Seigneur Jésus est Dieu manifesté dans la chair (Jean 1:1,14; 1 Timothée 3:16).

 

Que les réprouvés évangéliques y voient deux trônes différent, est la preuve de leur apostasie, et nous indique que le Jésus qu’ils proclament est «un faux Jésus» (2 Cor. 11:4).

 

2. LA PROMESSE DE DIEU A DAVID

Concernant David, voici les termes que Paul emploie afin de rassurer les Juifs: «C’est de la postérité de David, que Dieu, selon sa promesse, a suscité à Israël un Sauveur, qui est Jésus.» (Actes 13:23). Un jour ou mille ans, le temps n’est pas un facteur dans la garantie de la promesse de Dieu qui vit dans l’éternité où le temps n’existe pas. Un millénaire avant la naissance de la vierge, Dieu en fit la promesse à David. La déclaration de Paul dit que le Sauveur, Jésus, est l’accomplissement de cette promesse. A partir de la promesse faite à Abraham, jusqu’à Juda, le fils de Jacob, la postérité promise s’est perpétuée en David. David est un chaînon des plus significatifs dans cette lignée consanguine qui va d’Abraham à Jésus. Notez le tout premier verset des livres du Nouveau Testament: «Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham.» (Matthieu 1:1). Chaque être dans cette lignée consanguine était important, mais il est significatif que Matthieu ait placé le nom de David entre celui d’Abraham et celui de Jésus. L’origine de la promesse remonte à Abraham, son accomplissement à Jésus-Christ, mais cette promesse passa par David, Il était nécessaire que l’on puisse faire remonter la lignée consanguine à travers David pour soutenir la preuve que Jésus avait droit au trône spirituel de David.

 

Regardons maintenant la promesse faite à David telle que relatée en 2 Samuel 7:11-16: «Depuis le jour où j'ai établi des juges sur mon peuple d'Israël. Et je t'ai donné du repos de tous tes ennemis. YEHOVAH donc t'a fait entendre qu'il te bâtira une maison. Quand tes jours seront accomplis, et que tu seras couché avec tes pères, j'élèverai ta postérité après toi, celui qui sortira de tes entrailles, et j'affermirai son règne; Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom, et j'affermirai le trône de son règne à toujours. Je serai son père, et lui sera mon fils. S'il commet quelque iniquité, je le châtierai avec la verge des hommes et avec les plaies des fils des hommes, Mais ma grâce ne se retirera point de lui, comme je l'ai retirée de Saül, que j'ai ôté de devant toi. Ainsi ta maison et ton règne seront assurés à jamais devant tes yeux; ton trône sera à jamais affermi.»

 

A. La maison de David.

1. La descendance de David.

La promesse de Dieu établissant la maison de David, établissait la lignée à travers laquelle toute la terre serait bénie. C’était l’élévation de sa postérité. La maison était sa descendance selon la chair; la maison sur laquelle régna Salomon dans toute sa dignité royale. Le fait qu’il s’agit de la descendance selon la chair est indiqué au verset 12: «j’élèverai ta postérité après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles». Il est impressionnant de constater que l’accomplissement de cette promesse étant le Sauveur Jésus (Actes 13:23), il faut que son ascendance soit d’une lignée très spéciale. Non seulement Jésus est-il de la tribu choisie, celle de Juda, mais il est un descendant en ligne directe, selon la chair, de David.

 

2. La clé de la maison de David.

«Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David: quand il ouvrira, nul ne fermera; quand il fermera, nul n’ouvrira.» (Ésaïe 22:20). L’accomplissement de la «clé de David» est en nul autre que le Christ lui-même. En lisant Apocalypse 3:7, c’est si clair que personne ne peut le nier. Écoutez les mots de l'apôtre Jean à l’Église de Philadelphie: «Écris à l’ange de l’Église de Philadelphie: Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n’ouvrira.». Jésus-Christ possède la clé de David. Avec cette clé, symbole de l’autorité divine, il a accès à la maison de David. C’est dans cet esprit qu’il est sur le trône de David. Dans le livre d’Ésaïe, deux choses sont posées sur ses épaules. On peut l’observer dans les deux passages suivants: «Car un enfant nous est né, un Fils nous est donné, et l'autorité est mise sur son épaule: on l'appellera l'ADMIRABLE, le CONSEILLER, le DIEU fort, le PÈRE ÉTERNEL, le PRINCE de la paix; Pour accroître l'autorité, pour donner une prospérité sans fin au trône de David et à son royaume; pour l'établir et l'affermir dans l'équité et dans la justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de YEHOVAH des armées fera cela.» (Ésaïe 9:6,7); «Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David; il ouvrira, et nul ne fermera; il fermera, et nul n'ouvrira.» (Ésaïe 22:22). La clé de la maison de David donne autant d’autorité que le gouvernement qui est sur le trône de David. Jésus en possédait déjà la clé quand Jean écrivit, il était à ce moment sur le trône de David dans les lieux célestes de sa Sainte Présence.

 

B. La postérité de David est le Christ.

Le Seigneur a promis à David: «Quand tes jours seront accomplis, et que tu seras couché avec tes pères, j'élèverai ta postérité après toi, celui qui sortira de tes entrailles, et j'affermirai son règne; Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom, et j'affermirai le trône de son règne à toujours. Je serai son père, et lui sera mon fils.» (2 Samuel 7:12-14). L’auteur de l’épître aux Hébreux appliquent ces mots à Christ. L’expression «Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils» est rapportée en Hébreux 1:5, tout le contexte l’applique au Christ. Donc, ce que le prophète Nathan promet à David sera accompli en Christ. L'apôtre Pierre applique ces mots au Christ. En Actes 2:30,31, Pierre fait un rapport direct entre la promesse que Dieu a faite à David que le fruit de ses entrailles s’assoirait sur son trône. Pierre dit que c’est le Christ qui accomplit cette promesse par sa résurrection.

 

3. LA POSTÉRITÉ DE DAVID RÉVÉLÉE PAR LES PROPHÈTES

A. Le germe sur le trône de David.

La double mission du Christ comme roi et prêtre a été prophétisée par Zacharie: «Et parle-lui en ces mots: Ainsi a dit YEHOVAH des armées: Voici un homme dont le nom est LA BRANCHE, qui germera de son lieu et bâtira le temple de YEHOVAH. Celui-là rebâtira le temple de YEHOVAH; celui-là obtiendra la majesté; il siégera, il régnera sur son trône; il sera sacrificateur sur son trône, et un conseil de paix fera des deux un seul.» (Zacharie 6:12,13). D’autres passages qui mentionnent «la Branche» (le Germe dans certaines versions) nous montrent que l’expression est très messianique. Ésaïe dit: «Mais il sortira un Rejeton du tronc d'Isaï, et un Surgeon naîtra de ses racines.» (Ésaïe 11:1). Paul cite Ésaïe comme prophétisant le Christ quand il dit: «Ésaïe dit aussi: Il sortira d’Isaï un rejeton, qui se lèvera pour régner sur les nations; les nations espéreront en lui.» (Romains 15:12).

 

1. Christ bâtira son temple.

Voici une prophétie de sa prêtrise. Est-ce que son temple a été érigé? Les réprouvés évangéliques millénaristes diront non car ils attendent un temple reconstruit à Jérusalem dans le millénium. Cependant, Paul nous dit que le temple fut bâti. Lisez attentivement ce qui suit: «En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit.» (Éphésiens 2:21-22). Le temple érigé par Christ n’était pas un édifice de pierre et de ciment. Ce n’est pas la structure qui existait à Jérusalem où s’élève aujourd’hui le Dôme du Roc, ni un temple futur reconstruit. C’est l’habitation de Dieu. Ce sont tous ceux qui sont appelé à la délivrance pour renaître dans une vie nouvelle et éternelle, c’est à dire l’Église, le Corps de Christ dans lequel tous les élus sont des membres en particulier. Ceci est réaffirmé en 1 Corinthiens 3:16: «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous?». Le mot «vous» indique les membres, les individus qui forment l’habitation spirituelle de tous les appelés à renaître, l’Église spirituelle du Dieu vivant.

 

2. Le Christ est assis et règne présentement sur son trône.

Christ règne maintenant, voilà le message que nous laisse l’auteur de l’épître aux Hébreux. Lisez Hébreux 1:3,8: «Et qui, étant la splendeur de sa gloire et l'expression unique de son essence (sa Personne), et soutenant toutes choses par sa Parole puissante, ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s'est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très hauts;»; «Mais quant au Fils, il est dit: Ö Dieu! ton trône demeure aux siècles des siècles, et le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité.»

 

3. Christ est prêtre sur son trône.

Nous avons vu jusqu’à maintenant que le Christ est prêtre et qu’il règne sur son trône. Mais où règne-t-il ? Règne-t-il sur un trône terrestre comme descendant de David selon la chair ? Or Hébreux 4:14 répond à notre question: «Puis donc que nous avons un grand Souverain Sacrificateur, qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession.» Non seulement l’auteur nous dit-il que Christ est notre prêtre aux cieux, mais il dit clairement que ce prêtre ne peut pas être sur la terre. Voyez Hébreux 8:4: «Car s'il était sur la terre, il ne serait même pas sacrificateur, puisqu'il y a des sacrificateurs qui offrent les dons selon la loi.» Les Écritures enseignent clairement que le Christ est assis à la droite du Très-Haut - Christ est un sacrificateur sur son trône, Christ est un sacrificateur aux cieux (donc) Christ est un sacrificateur qui règne maintenant sur son trône aux cieux. La prêtrise de Christ n’est pas une prêtrise terrestre, il en est de même de son trône qui ne peut être établi sur la terre. Les anciens sacrificateurs du temple devaient offrir des sacrifices pour leurs propres péchés et pour les péchés des autres, mais notre Seigneur étant saint, inoffensif, au-dessus du pécheur, Son trône est tout aussi saint et au-dessus des choses terrestres. Alors que les prêtres de l’Ancien Testament n’osait pas s’asseoir près du propitiatoire, Jésus-Christ s’est assis à la droite du Très-Haut, c'est-à-dire qu’il est le puissant Dieu Suprême et qu’il détient toute autorité. Il est la Sainte Présence de la divinité même. En d’autres mots, son Royaume est purement spirituel.

 

B. Le règne de paix sur le trône de David.

Étudions encore la prophétie d’Ésaïe: «Car un enfant nous est né, un Fils nous est donné, et l'autorité est mise sur son épaule: on l'appellera l'ADMIRABLE, le CONSEILLER, le DIEU fort, le PÈRE ÉTERNEL, le PRINCE de la paix; Pour accroître l'autorité, pour donner une prospérité sans fin au trône de David et à son royaume; pour l'établir et l'affermir dans l'équité et dans la justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de YEHOVAH des armées fera cela.» (Ésaïe 9:6,7) La «paix» pour la mentalité juive signifiait que l’arrivée du Messie aurait ramené la gloire jamais oubliée de Salomon. Ils pensaient que toute velléité de guerre, l’exil, la barbarie seraient bannis et surtout qu’ils deviendraient une nation libérée de la domination romaine. Cette incompréhension par les Juifs de la nature de la paix éternelle apportée par le Christ a été la cause de leur refus: la doctrine néfaste du prémillénarisme propage encore cette malheureuse incompréhension. Les prémillénaristes suivent les traces des juifs et espèrent encore un règne de paix terrestre dans l’avenir. Le problème n’est pas de savoir si Christ apporte la paix ou non mais plutôt quand et quelle sorte de paix il apporte.

 

Ces points importants sont soulevés dans la prophétie d’Ésaïe: 1- Le règne de Christ apportera la paix. 2- Le règne de Christ sera éternel. 3- Le règne sera sur le trône de David.

 

1- Jésus est né pour accomplir ce qu’Ésaïe avait prophétisé.

Le témoignage de l’ange de Dieu est une preuve certaine que la naissance de Jésus amènerait l’accomplissement de ce qu’Ésaïe avait prophétisé qu’il ferait sept cents ans auparavant. Lisez ces mots en Luc 1:31-33: «Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Et il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura pas de fin.» Ésaïe dit qu’une paix éternelle sera sur le trône de David. Quand le trône fut-il donné à Jésus ? Ce trône lui fut donné à sa naissance. Les propres mots de Jésus lors de son témoignage devant Pilate sont en complète harmonie avec les mots que l’ange prononça à sa naissance. Lisez en Jean 18:37: «Pilate lui dit: Tu es donc roi? Jésus répondit, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.»

 

L’affirmation de sa royauté par Jésus est la raison même de sa naissance; naître pour être roi sur le trône de David. S’asseoir sur le trône de David afin de régner dans la paix éternelle. Cette vérité éternelle avait été prophétisée, proclamée à sa naissance et répétée à sa mort. Le trône ayant été donné à Jésus à sa naissance se rapporte donc à son ministère de Souverain Sacrificateur pour le rachat de ses élus. Le trône de Christ est donc la croix qui est l’accomplissement de son ministère en notre faveur afin que nous puissions avoir la paix avec Dieu par son expiation de nos transgressions.

 

2- Ce que la paix du Christ n’est pas.

La paix de Christ est une paix intérieure qui provient de l'assurance de la grâce, elle n’est pas une paix utopique entre nations du monde. Les guerres, la douleur, les souffrances et la mort physique sont le produit du péché d’Adam. On ne peut renier la paix de Christ quand des conflits surgissent dans nos vies. Christ a dit en Jean 14:27: «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne…». La paix de Christ ne peut être une paix mondiale. Ce monde peut offrir des médicaments contre la douleur, des pilules contre la tension nerveuse, des machins à boutons poussoirs; et peut-être quelques années de paix entre deux guerres, mais la paix de Christ n’est pas ainsi. La paix de Christ ne s’obtient pas par la philosophie ni dans les cabinets de psychiatres. On ne peut l’obtenir par les armes. Le royaume du Christ est un royaume spirituel et sa paix est pour l’âme.

 

3- La paix du Christ est le pardon des péchés.

A la naissance du Seigneur Jésus-Christ, les anges du ciel honorent Dieu par ces mots: «Gloire à L’ESPRIT DES VIVANTS, dans les lieux très hauts; paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes!» (Luc 2:14) L’Évangile de Christ est un message de paix de Dieu aux hommes. Si la paix ne vient pas aux hommes, c’est qu’ils ne pénètre leurs cœurs, car elle est désignée pour les élus et non pour tous les hommes. C’est dans la rémission des péchés qu’est la paix du Christ. En romains 5:1, Paul dit: «Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ.» C’est par la crucifixion qu’est venue la paix. Ce qui est contraire à la théorie qui veut que sa mort ait mis fin à son plan d’établissement d’un royaume; la crucifixion était le plan de Dieu pour établir la paix dans son Royaume spirituel par la Sainte Présence de Christ qui vient habiter le cœur des élus. C’est la pensée que Paul apporte: «Et de réconcilier par lui toutes choses avec soi, ayant donné la paix, par le sang de sa croix, tant aux choses qui sont sur la terre qu'à celles qui sont dans les cieux.» (Colossiens 1:20). Les juifs accomplissaient la prophétie quand ils crucifièrent le Christ, sans qu’ils ne le réalisent. La crucifixion n’était pas contraire au plan de Dieu parce que tel était le plan de propitiation désigné depuis avant la fondation du monde (1 Pi. 1:18-20). C’était le prix que Dieu avait fixé pour le rachat des péchés et la réconciliation des élus avec lui. Quand il but la coupe, quelques heures avant sa mort, Jésus prononça une vérité éternelle «car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés» (Matthieu 26:28). En discutant de cette rédemption, Pierre dit: «sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache.» (1 Pierre 18,19).

 

4. LA PROPHÉTIE DU CHRIST SUR LE TRÔNE DE DAVID EST ACCOMPLIE.

A. Christ est maintenant sur son trône.

1. Communion avec Christ sur son trône d’où il détient toute autorité pour le pardon des péchés. En d’autres mots, le trône n’est pas seulement un trône de souffrance, mais aussi un trône de paix et de joie dans la liberté de la Sainte Présence qui nous a délivré du fardeau énorme de la condamnation du péché qui pesait sur nous.

 

Le royaume de Christ existe maintenant. Jésus dit en Luc 22:29,30: «c’est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume.». Ce manger et ce boire sont la communion que les chrétiens ont maintenant (1 Corinthiens 11:20-34), non une communion littérale qui consiste à prendre un morceau de pain et boire un peu de vin, mais une communion spirituelle dans le partage d'un amour sacrificiel avec Christ et par Christ avec les frères. Nous mangeons et buvons à la table de Christ dans son royaume maintenant. Ce trône existe parce que Jésus a dit en Apocalypse 3:20,21: «Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.» La terminologie ici est pratiquement la même qu’en Luc 22:29,30. Elle n’est toutefois pas une communion basée sur une fausse notion comme celle du libre-choix, que les réprouvés s’imaginent en ce qu’ils disent qu’il faut choisir nous même d’ouvrir la porte. Christ Lui-même est la porte: «En vérité, en vérité je vous dis, que JE SUIS la porte des brebis.» (Jean 10:7). Ceux qui ouvrent la porte sont identiques à ceux qui viennent, et ceux qui viennent le font à cause qu’ils sont attirés par L’Esprit de Dieu à venir. Ils viennent pour obtenir la Vie, ils n’ont aucun choix dans cela, ils sont comme les brebis qui connaissent la voix du divin Berger et qui le suivent dans des verts pâturages (Jean 10:4-9).

 

Manger et boire représente aussi notre communion au sacrifice de Christ (Jean 6: 49-58). Puisqu’il est notre substitut, nous faisons un avec Lui. Nous sommes en fait identifié avec Christ dans sa mort et sa résurrection (Rom. 6:4-7). Même que l’apôtre Paul nous dit en plus: «Parce qu'il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui.» (Philippiens 1:29). Telle est notre communion à ses souffrances dans sa mort sur la croix par lesquelles nous sommes relevés à une nouvelle vie de résurrection par sa Sainte Présence en nous.

 

Il s’agit donc aussi d’une communion avec les chrétiens authentiques en qui aussi habitent la Sainte Présence de Christ. Le trône de Christ est le même que celui de son Père, parce que Christ Lui-même est le Père qui règne sur son Royaume. On le nommera «PÈRE ÉTERNEL» nous dit le prophète Ésaïe (És. 9 :6,7).

 

2. Le trône de Christ, la régénération.

Jésus dit en Matthieu 19:28: «Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël.» On remarque ici que les douze apôtres vont occuper les douze trônes qui dénoteront leur autorité pendant cette période de renouvellement de toutes choses. Mais quand cela sera-t-il ? Cette période de renouvellement. s’étend sur toute l’ère de l’Évangile qui est le Royaume millénaire spirituel de Jésus-Christ. Cette vérité est bien illustrée par Tite 3:4,5: «Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour tous genres d'hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le blanchissage de la régénération, et le renouvellement de la Sainte Présence de Christ Ce passage parle sans aucun doute de l’ère de l’Évangile, c’est-à-dire la période de régénération dans laquelle nous sommes blanchie de tous nos péchés, période qui se situe entre son premier avènement et sa dernière apparition en ce monde, c'est-à-dire la période de la grâce (2 Pierre 3:8,9). En regardant en arrière, nous voyons en Matthieu 19:28 que Jésus s’assiéra sur son trône pendant la régénération, ce qui signifie qu’il est maintenant sur son trône dans cette période de la grâce.

 

B. La prophétie de la naissance de Jésus d’une vierge est accomplie.

Les prophéties concernant celui qui devait s’asseoir sur le trône de David étaient tellement sévères quant à ses qualités, que seulement un miracle pouvait permettre leur accomplissement. Celui qui s’assiéra sur le trône de David doit être de la tribu de Juda. Il doit descendre en droite ligne de David car Dieu en a fait le serment: «J’élèverai ta postérité après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles» (2 Samuel 7:11-16). Mais ce qu’il y a de plus surprenant c’est que l’on prophétise qu’une vierge lui donnera le jour. Avec une naissance aussi extraordinaire, personne ne peut réclamer sa royauté. Il est vrai que Salomon était un roi de la tribu de Juda, et un descendant selon la chair de David, mais Jésus était plus encore. Il était le fils de l’homme et le Fils de Dieu par une naissance divine, ce qui fait sa royauté beaucoup plus glorieuse que la gloire terrestre de Salomon.

 

1. Prophétie de la naissance d’une vierge.

Ésaïe prophétise cette naissance en Ésaïe 7:14: «C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe: Voici, une vierge sera enceinte; elle enfantera un Fils, et lui donnera le nom d'EMMANUEL.» Emmanuel veut dire «Dieu avec nous». Comme le nom l’indique, il signifie l’assurance et la joie de la délivrance. Cette prophétie parle d’un monde qui dépasse nos horizons et d’une histoire qui dépasse nos perspectives en durée. Ésaïe donne un signe en renouvelant la promesse de la délivrance et en la reliant à la naissance de Jésus. L'Esprit Éternel qui s'était révélé à Moïse est né sur la terre, il prit une forme visible dans le sein d'une vierge et devint chair et os; mais il est né du ciel et non dans le ciel, il était céleste et divin. Jésus était l'enveloppe visible du Dieu invisible, le Père Éternel manifesté dans la chair comme Fils unique. C’était la déité habillée de chair. Il était un bébé, mais Roi; un enfant, mais Dieu. Cette prophétie de «Dieu avec nous» contenait l’annonce d’un Dieu-homme tout à la fois.

 

2. L’accomplissement de la naissance d’une vierge: Christ sur le trône de David.

Paul dit que «lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi» (Galates 4:4), non que le Fils parti du ciel pour venir sur la terre car le Fils est Dieu manifesté dans la chair comme Fils unique, mais que le Fils, qui est l’enveloppe visible du Père invisible, fut délégué pour accomplir un ministère spécifique. Dieu n’a jamais dévié de sa promesse pendant les sept siècles qui se sont écoulés avant son accomplissement. Quand les temps furent accomplis, l’ange Gabriel a fait une promesse révélée en Luc 1:26-35: «Or, au sixième mois, Dieu envoya l'ange Gabriel dans une ville de Galilée, appelée Nazareth. Et à une vierge fiancée à un homme nommé Joseph, de la maison de David; et cette vierge s'appelait Marie. Et l'ange étant entré auprès d'elle, lui dit: Je te salue, toi qui as été grandement favorisée; le Seigneur est avec toi; tu es bénie entre les femmes. Et ayant vu l'ange, elle fut troublée de son discours, et elle pensait en elle-même ce que pouvait être cette salutation. Alors l'ange lui dit: Marie, ne crains point, car tu as été favorisée devant Dieu. Et tu concevras et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom JÉSUS. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. Il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et il n'y aura point de fin à son règne. Alors Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme? Et l'ange lui répondit: La Sainte Présence viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre; c'est pourquoi aussi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé le Fils de Dieu.» Souvenez-vous que la promesse de l’ange Gabriel conserve le thème des prophéties messianiques. Par les mots employés, il est évident que l’ange annonce que Jésus naîtra afin d’accomplir ce que les prophètes ont dit de lui. La naissance de Jésus d’une vierge est l’accomplissement d’Ésaïe 7:14. Ceci est de nouveau révélé en Matthieu 1:22,23: «Tout cela arriva afin que s’accomplit ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.». Le témoignage de l’ange dit que Jésus est de la maison de David et qu’il héritera du trône de son père David. Cela concorde avec 2 Samuel 7:11-16 où le prophète Nathan annonce qu’à travers la descendance de David, naîtra le Fils de Dieu selon la promesse et qu’il occupera le trône de David. Les mots employés par l’ange Gabriel pour annoncer la nature éternelle de ce royaume sont les mêmes que ceux employés par Ésaïe: “pour donner une prospérité sans fin au trône de David et à son royaume…” (Ésaïe 9:7).

 

C. La prophétie accomplie le jour de la Pentecôte.

Le second chapitre des Actes contient le récit de l’accomplissement des prophéties et de la vérité de l’Évangile. Dans ce chapitre, l'apôtre Pierre construit son sermon sur le fait que toutes les promesses que Dieu avait faites à son serviteur David concernant celui qu’il devait élever au trône de David, ont été accomplies en Jésus-Christ (Actes 2:22-36). La Pentecôte est aussi le retour de Jésus dans son ministère d’exaltation par sa Sainte Présence qui vint habiter dans le cœur de ses disciples, formant ainsi un temple spirituel de pierres vivantes. Sa présence fut comme un feu éblouissant qui s’imposait sur chacun de ses disciples. La Pentecôte inaugura l’ère de la grâce souveraine pour le salut des élus à travers l’histoire jusqu’à l’apparition finale de Christ en ce monde.

 

1. Jésus crucifié et ressuscité des morts.

La crucifixion et la résurrection du Christ servaient de thème au discours de Pierre le jour de la Pentecôte. La puissance de ce sermon résidait dans le fait que la crucifixion n’avait pas un but vague et incertain, ne laissant aucune place au hasard ou à la fluctuation de la volonté humaine. Cet acte brutal commis par des hommes libres et responsables de leurs actes, Dieu l’avait prévu de tout temps, le sacrifice de Christ avait été prédestiné avant la fondation du monde (1 Pierre 1:20). Selon sa sagesse infinie et sa prescience, Dieu permit à la nation juive de crucifier le Seigneur de gloire selon son décret d'élection tout en se servant des mains païennes des Romains. Jésus lui-même fait allusion au pouvoir de Pilate qui lui a été dévolu par la volonté de Dieu (Jean 19:11). La résurrection était le thème central du sermon de Pierre. A cause de l’union de la divinité et de l’humanité dans la seule personne du Christ, il n’était pas possible qu’il ne fut pas ressuscité des morts. Il n’était pas possible que celui qui possédait les caractéristiques divines soit abandonné, ou que le Fils unique de Dieu connaisse la corruption. Les prophéties disaient que le Christ serait ressuscité. Il n’était pas possible que Dieu ne respecte pas la parole donnée.

 

2. Le serment de Dieu à David est accompli.

a- La première mention de la promesse de Dieu à David se trouve en 2 Samuel 7:11,12,16. «et l’Éternel t’annonce qu’il te créera une maison... j’élèverai ta postérité après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles, et j’affermirai son règne... ton trône sera pour toujours affermi.»; «J'ai traité alliance avec mon élu; j'ai fait serment à David, mon serviteur, disant: J'affermirai ta postérité pour toujours, et j'établirai ton trône pour tous les âges.» (Psaumes 89:3,4).

b- Connaissant le serment de Dieu, David écrit au sujet de la résurrection. En Actes 2:30, Pierre nous dit que le serment de Dieu à David fut compris par celui-ci comme décrivant la résurrection: «Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée.» Pierre cite les paroles mêmes de David pour prouver que David avait prophétisé la résurrection. Or Actes 2:27 est une citation intégrale de Psaumes 16:10: «Car tu n'abandonneras pas mon âme au Sépulcre; tu ne permettras point que ton saint voie la corruption.».

c. La résurrection est accomplie. Il est important de savoir que la résurrection eut lieu alors que David était enseveli et dans le tombeau. Ce qui prouve que David ne prophétisait pas sa propre résurrection. Le moment où la postérité de David s’assiéra sur le trône arrivera quand David sera mort, non pas après la résurrection des saints à la fin du monde. La promesse originale faite à David (2 Samuel 7, au verset 12) dit que le royaume de David sera établi quand David sera physiquement décédé. Remarquez encore les mots employés: «Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, j’élèverai ta postérité après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles, et j’affermirai son règne.» David savait que ce serment concernait la résurrection. Pierre proclame, le jour de la Pentecôte, que le Christ a été élevé d’entre les morts, et que le temps correspondait à celui de la prophétie. Comparez la prophétie en 2 Samue17:12 avec les mots de Pierre en Actes 2:29: «Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd’hui parmi nous.» L’argument consiste en ce que Nathan le prophète, selon Samuel, dit à David que pendant qu’il serait couché, lorsque son corps est mort et dans le tombeau, Dieu enverra son Fils sur le trône de David. Nathan dit aussi que Dieu deviendra le Père de ce Fils, non dans le sens humain mais dans le sens d'un engendrement divin en ce que le Père prit un corps de chair et que celui qui s’assiéra sur ce trône deviendra pour Dieu un Fils. Les réprouvés évangéliques prémillénaristes croient que Christ s’assiéra sur le trône de David lors de sa seconde venue, ce qui fait d’eux des menteurs et des déformateurs de la vérité à qui le châtiment des peines éternelles sont réservés. Or, quand Pierre parle du trône de David, il s’y réfère incontestablement comme étant la résurrection du Christ. En Psaumes 132:11, nous lisons: «YEHOVAH a juré la vérité à David, et il n'en reviendra pas: Je mettrai sur ton trône le fruit de tes entrailles.». Le serment que Dieu fait ici à David était la promesse que Nathan rapporte à David en 2 Samue17:12. David lui-même prédit que Dieu élèvera le Christ pour l’asseoir sur son trône. Le point culminant du sermon de Pierre se trouve dans ces mots affirmant que Dieu tient ses promesses: «Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu comme vous le voyez et l’entendez. Car David n’est point monté au ciel, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.» (Actes 2:33-36). Le mot “donc” conclut que l’élévation du Christ sur le trône de David a été accomplie. La promesse du Saint-Esprit est celle faite à David par l’entremise de Nathan. Celui qui devait s’asseoir sur le trône de David est celui qui avait été élevé. David lui-même n’a pas été élevé, on ne parle donc pas ici de David personnellement. Quand le Seigneur (Dieu) dit à mon Seigneur (le Seigneur de David, Jésus) «Assieds-toi à ma droite», la promesse à David fut accomplie par le Saint-Esprit, promesse de: «faire asseoir un de ses descendants (fruits de ses entrailles) sur son trône» (Actes 3:30; Psaumes 132:11).

 

3. Témoignage de la résurrection.

a- Le témoignage personnel du Christ.

Avant la résurrection, les disciples ne comprenaient pas le sens réel de la mort, de l’ensevelissement et de la résurrection du Christ. Ce n’est qu’après la résurrection qu’ils comprirent les Écritures. Luc raconte le moment où Jésus lui-même leur explique les Écritures: «Puis il leur dit: C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui avait été écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Et il leur dit: Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses.» (Actes 24:44, 46-48). Jésus dit que toutes choses doivent s’accomplir. S’agirait-il de toutes choses à l’exception de s’asseoir sur le trône de David ? Cela inclut certainement le fait de s’asseoir sur le trône de David car c’est exactement ce qui a été prophétisé. Par ces nouveaux éclaircissements, ils comprirent la nécessité d’un Rédempteur. Ils comprirent que les Écritures proclament que ce Rédempteur-Messie doit atteindre sa gloire par sa résurrection. Jésus leur fit clairement comprendre, comme Pierre le proclama le jour de la Pentecôte, que par sa résurrection et son ascension il a été élevé à la droite de Dieu ayant reçu du Père la promesse du Saint-Esprit. La promesse selon laquelle le fruit des entrailles de David s’assiérait sur le trône de David. Ce Jésus qu’ils crucifièrent était Seigneur et Christ. Par cette gloire, il a reçu la clef de David comme Jean le dit en Apocalypse 3:7.

b. Le témoignage des apôtres.

Jésus dit en Luc 24:48 qu’ils (les apôtres) seraient les témoins de ces choses. Tous les apôtres ont rendu le même témoignage à savoir qu’ils virent Jésus après sa résurrection, son ensevelissement et sa mise au tombeau. Ce témoignage qu’ils proclamèrent jusqu’à leur mort constitua leur grande puissance sur le cœur des hommes en dépit des incrédules. Comme Jean le disait: «Nous avons vu et en témoignons». Ils n’avaient aucune façon d’expliquer ce qu’ils avaient vu, ils avaient tout simplement vu. Ils n’avaient pas de preuves tangibles à exhiber; ils portaient tout simplement témoignage. La source de leur connaissance était directe. Ils n’avaient rien à gagner en mentant. Jamais deux hommes ne peuvent avoir la même hallucination, encore moins douze hommes. Ils ont tous fait le même compte rendu dans leur témoignage écrit ou oral; Jésus fut crucifié, enseveli et ressuscité le troisième jour. Le plan fut établi par Dieu avant la fondation du monde et tout allait selon les plans divins. Jésus-Christ qui fut crucifié règne maintenant sur le trône spirituel de David dans le cœur de ses élus et son règne n'aura pas de fin, il n'est pas un règne temporaire de mille ans, mais un règne éternel. Tel est le Royaume millénariste spirituel de Jésus-Christ. Le Royaume c'est Jésus lui-même au milieu de nous et en nous par l'Esprit de sa Sainte Présence qui nous transformera à son image, afin que nous participions avec lui dans sa gloire éternelle.

 

A Christ seul soit la Gloire